1. Nos noms sont Mélissandre et Léonor. Nous sommes très différentes mais
pourtant nous nous complétons et formons une belle équipe.
Nous vivions dans une contrée paisible et lointaine au sommet d'une colline où les
nuages traversaient les plus grandes tours. Cet endroit était si calme que nous
entendions les oiseaux chanter et le bruit des ruisseaux qui coulaient le long de notre
colline. Notre château était entouré de sapins. Le château fait de pierres blanches
avait la particularité de ne posséder qu'une seule porte qui était sécurisée par
plusieurs gardes. Les habitantes de ce château firent construire des pièces ornées d'or
et de diamants. Les fenêtres étaient si imposantes que l'on avait l'impression qu'il n'y
avait pas de mur. Les domestiques se faisaient rares car le château était peu peuplé.
Une cour était installée en haut du château pour les fêtes en été. Une serre s'étalait en
bas de la colline. Le village était accueillant.
2. Les chevalières passaient souvent au village pour voir si tous les villageois
étaient contents ou s'ils travaillaient. Mais elles savaient que le travail était rude pour
eux. Elles essayaient quand même de résoudre cette affaire. Mais si elles limitaient
beaucoup leur travaux, les paysans n'en faisaient qu'à leur tête. Les jours de fête elles
leur donnaient des jours de congé. Mais au fil du temps les habitants s’habituaient à
cet emploi du temps peu chargé.
Les villageois étaient heureux d'avoir des chevalières si généreuses. Les nobles
admiraient leur sympathie envers leur peuple. Les paysans organisaient toutes les
semaines une fête en l'honneur de Léonor et Mélissandre qu'ils aimaient tant pour
leur gentillesse. Lors de ces fêtes, des magiciens et des jongleurs venaient du monde
entier. Des tournois chevaleresques étaient prévus en bas du château. En haut de la
plus grande tour, des dames les contemplaient en tricotant des braies qu'elles allaient
offrir à leur chevalier.
Au tournoi, un chevalier se démarquait des autres, il se nommait Tristan de
Beauvegarde. Quand il eut gagné tous les tournois, il influença le peuple à le choisir
comme seigneur. Il promit encore plus de jours de repos et d'être d'avantage clément
que nous l'étions. Tristan leur laissait trois jours de réflexion pour prendre une
décision. Quand le temps fut écoulé ils choisirent à l'unanimité de le prendre comme
seigneur. Il bannit immédiatement les chevalières tant aimées.
Aussitôt elles prirent leurs bagages, sautèrent sur leur cheval et partirent au
galop loin du château. Quand la nuit tombait elles ne trouvèrent aucun foyer pour
dormir. Un miracle se produisit, elles trouvèrent une grotte pour y dormir. Dès
qu'elles s'installèrent, elles s'endormirent. Pendant leur sommeil elles entendirent des
bruits suspects, Léonor se leva et réveilla Mélissandre. Elles virent un magicien
terrifiant et étrange. Elles s’avancèrent prés de lui et entamèrent la discussion :
« -Qui êtes vous ? s'interrogèrent les jeunes filles.
- Je me nomme le magicien Fraudelon ! dit-il.
-D'où venez vous ? se demandèrent les chevalières.
-Je viens de la contrée d'Arcogant. répondit–il sereinement.
-Pourquoi êtes vous venu de si loin ? le questionnèrent les demoiselles.
-Vous êtes un peu trop bavardes à mon goût … gloussa le magicien.
-En réalité je viens pour vous prédire votre avenir si méritant, annonça le monsieur.
Alors il leur expliqua sa venue. »
Il dit que le roi d'Arcogant l'a envoyé pour leur dévoiler la venue de Tristan de
Beauvegarde. Mais les jeunes chevalières l'informa qu'il était venu gouverner à leur
place.
« -Je suis venu un peu trop tard mais je vais vous raconter la suite ! assura le
magicien.
3. -Pour cela vous devez vous rendre au château d'Arcogant où le roi vous attendra.
Formula t-il.
-Le voyage va t-il être long ? se renseignaient Mélissandre et Léonor.
-Plus long que vous ne l'auriez imaginé ! s’exclama t-il.
-Et le voyage sera plein d’embûches et d'aventures ! confia le vieil homme. »
Elles accrochèrent leur charrette sur leur chevaux et se mirent en route avec le
magicien. Arrivées à un pont, elles aperçurent un cyclope terrifiant avec un œil si noir
qu'on pourrait mourir en le fixant trop longtemps. Le cyclope les fusilla de son regard
en les voyant traverser sa terre précieuse. Dès que les filles le virent, elles sautèrent se
cacher derrière un buisson en pensant qu'il ne les avait pas vues. Le monstre leur
demanda de sortir de cette cachette. Aussitôt, elles sortirent de leur abris, effrayées.
Les trois personnages se fixèrent pendant un long moment, puis le cyclope
interrompit ce silence. Il les menaça que si elles ne partaient pas sur le champs, il les
mangeraient. Les demoiselles déterminées de vaincre Tristan de Beauvegarde
forcèrent le chemin. La bête capitula face à leur détermination mais à une seul
condition : répondre à son énigme.
Sur le moment les chevalières encaissèrent la proposition. Le méchant donna
l’énigme ainsi « je suis un instrument de musique mais on ne me voit pas et on ne
touche pas, qui suis-je? » Léonor et Mélissandre réfléchir puis Mélissandre souffla
dans l'oreille de Léonor une liste d'instruments dont la voix. Tout à coup Léonor cria
«la voix» qui par enchantement était la bonne réponse. Le cyclope étonné de leur
intelligence les laissa passer haut la main. Les filles heureuses de leur victoires
coururent sur les champs aux herbes élevées et tranchantes.
Mais arrivée au milieu du champs, Mélissandre sentit une main frôler son
épaule. Les demoiselles se placèrent dos à dos avec leurs armes. Soudain, trois
bandits sortirent de nulle part. Ils avaient des cheveux crasseux, le visage répugnant,
des dents aussi noires que leur regard, Leurs habits étaient tous déchirés et leurs
ongles longs et jaunis. Les méchants regardèrent les jeunes filles pendant un moment
avant de leur demander leurs armes fermement. Les chevalières refusèrent, Alors les
bandits se jetèrent sur elles, les filles se débâtirent comme elles le pouvaient quand
soudain une jeune chevalière au cheveux châtains vint à leur secours. La chevalière,
Adèle, connue de tous, brandit son épée et délivra les demoiselles qui étaient sous
l'emprise des bandits et le combat commença. Adèle avait un adversaire féroce. Avec
son épée elle le blessa au bras d'un coup sec, le brigand fixa sa blessure avec dégoût
et Adèle profita de cet instant pour lui trancher la tête mais le voleur eut le réflexe de
se baisser et de retourner au combat. L'homme attrapa sa lame mais pas assez
rapidement car Adèle planta son arme dans la main. Le bandit, terrifié par sa plaie
lâcha son couteau, Adèle saisit cette dernière et l'égorgea. Léonor avait un adversaire
robuste. Le brigand sortit sa lance volée à un chevalier et essaya de la tuer mais la
demoiselle ne se laissa pas faire. Elle prit son arc puis ses cinq dernières flèches et
tenta à plusieurs reprises de viser son œil...sans succès. A la dernière flèche, s'installa
un silence de plomb, une atmosphère lourde planait dans l'air mais le brigand brisa
cet instant en tirant sur le pied de la chevalière avec sa lance. Léonor hurla de douleur
mais eut encore la force de tirer sa dernière flèche. Elle prit en grimaçant son arc et
par chance envoya la pointe dans son cœur. Mélissandre avait le dernier adversaire à
4. battre, un grand mou un peu timide. Il n'osait même pas tendre son couteau que la
chevalière le taquina au point qu'il fut en rage. Alors décidé à la tuer il prit son
bistouri et essaya de le planter en plein cœur en vain, ce qui faisait rire la demoiselle.
Alors pour en finir la jeune fille ayant pitié de lui, coupa une partie de son épaule. Le
grand timide effrayé, s’enfuit en courant.
Les chevalières épanouies et fières de leur bravoure passèrent la nuit ensemble
et apprirent à se connaître. Le lendemain, les nouvelles amies se levèrent et
continuèrent leur route vers Arcogant. Arrivées au château, elles se séparèrent
d'Adèle. Léonor et Mélissandre coururent à la cour du roi, se présentèrent et firent par
de leur malheur. Aussitôt, le roi envoya son armée combattre Tristan de Beauvegarde.
Trois mois après cet incident, les habitants s’excusèrent de leurs choix auprès des
dames qui leur avaient tant manqué. Les chevalières réussirent a gagner le droit de
grève et leurs vies furent de nouveau synonyme de bonheur.