LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
Chapitre 8: VIII. Le corps comme moyen ou comme fin
1. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (1)
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Les attitudes envers le corps sont les
attitudes envers l'attaque. Les définitions
de l'ego de quoi que ce soit sont puériles
et toujours basées sur ce à quoi il croit que
la chose sert. C'est qu'il est incapable de
véritables généralisations et il assimile ce
qu'il voit à la fonction qu'il lui assigne. Il ne
l'assimile pas à ce que c'est. Pour l'ego, le
corps sert à attaquer. T'assimilant au
corps, il enseigne que tu sers à attaquer. Le
corps, donc, n'est pas la source de sa
propre santé. La condition du corps
dépend uniquement de ton interprétation
de sa fonction.
2. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (2)
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Les fonctions font partie de l'être
puisqu'elles en surgissent, mais la relation
n'est pas réciproque. Le tout définit la
partie, mais la partie ne définit pas le tout.
Or connaître en partie c'est connaître
entièrement, parce qu'il y a une différence
fondamentale entre la connaissance et la
perception. Dans la perception, le tout est
composé de parties qui peuvent se séparer
et se rassembler en différentes
constellations. Mais la connaissance ne
change jamais; sa constellation est donc
permanente. L'idée de relations partie-
tout n'a de signification qu'au niveau de la
perception, où le changement est possible.
Autrement, il n'y a pas de différence entre
la partie et le tout.
3. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (3)
Le corps existe dans un monde qui semble
contenir deux voix luttant pour sa
possession. Dans cette constellation
perçue, le corps est vu comme étant
capable de changer d'allégeance, passant
de l'une à l'autre, ce qui rend les concepts
à la fois de santé et de maladie signifiants.
L'ego fait une confusion fondamentale
entre le moyen et la fin, comme il le fait
toujours. Considérant le corps comme une
fin, l'ego ne lui trouve aucune réelle utilité
parce qu'il n'est pas une fin. Tu dois avoir
remarqué cette caractéristique de chacune
des fins que l'ego a acceptées comme
siennes. Quand tu l'atteins, elle ne te
satisfait pas. C'est pourquoi l'ego est forcé
de passer sans cesse d'un but à un autre,
de façon à ce que tu continues d'espérer
qu'il ait encore quelque chose à t'offrir.
4. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (4)
Il a été particulièrement difficile de vaincre
cette croyance de l'ego dans le corps
comme une fin, parce qu'elle est
synonyme de la croyance dans l'attaque
comme une fin. L'ego a profondément
investi dans la maladie. Si tu es malade,
que peux-tu objecter à la ferme croyance
de l'ego que tu n'es pas invulnérable ? Du
point de vue de l'ego, cet argument est
attrayant parce qu'il obscurcit l'attaque
évidente qui sous-tend la maladie. Si tu
reconnaissais cela et si tu décidais de
rejeter l'attaque, tu ne pourrais pas
donner ce faux témoignage en faveur de
l'ego.
5. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (5)
Il est difficile de percevoir la maladie
comme un faux témoin, parce que tu ne te
rends pas compte qu'elle ne correspond
pas du tout à ce que tu veux. Ce témoin,
donc, paraît être innocent et digne de
confiance parce que tu ne l'as pas
sérieusement contre-interrogé. Si tu l'avais
fait, tu ne considérerais pas la maladie
comme un témoin si solide en faveur des
vues de l'ego. Il serait plus honnête
d'affirmer que ceux qui veulent l'ego sont
prédisposés à le défendre. Par conséquent,
leur choix de témoins devrait être suspect
dès le début. L'ego n'appelle pas de
témoins qui nuiraient à sa cause, pas plus
que le Saint-Esprit. J'ai dit que le jugement
est la fonction du Saint-Esprit, fonction
pour laquelle Il est parfaitement qualifié.
Comme juge, l'ego rend tout sauf un
jugement impartial. Quand l'ego appelle
un témoin, il s'en est déjà fait un allié.
6. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (6)
Il n'en reste pas moins vrai que le corps n'a
pas de fonction de lui-même, parce qu'il
n'est pas une fin. Toutefois, l'ego l'établit
comme une fin parce que, comme telle, sa
vraie fonction est obscurcie. C'est le but de
tout ce que fait l'ego. Il vise uniquement à
perdre de vue la fonction de toute chose.
Un corps malade n'a aucun sens. Il ne
pourrait pas avoir de sens parce que la
maladie n'est pas ce à quoi sert le corps. La
maladie n'a de signification que si les deux
prémisses fondamentales sur lesquelles
repose l'interprétation que l'ego donne du
corps sont vraies; à savoir que le corps sert
à l'attaque, et que tu es un corps. Sans ces
prémisses, la maladie est inconcevable.
7. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (7)
La maladie est une façon de démontrer que tu
peux être blessé. C'est un témoin de ta
fragilité, de ta vulnérabilité et de ton extrême
besoin de dépendre d'un guide extérieur.
L'ego tire de cela son meilleur argument pour
démontrer que tu as besoin d'être guidé par
lui. Il dicte d'interminables prescriptions en
vue d'éviter des conséquences
catastrophiques. Le Saint-Esprit, parfaitement
conscient de la même situation, ne Se soucie
même pas de l'analyser. Si les données sont
in-signifiantes, il est inutile de les analyser. La
fonction de la vérité est de rassembler des
informations qui sont vraies. Quelle que soit la
façon dont tu traites l'erreur, il n'en résulte
rien. Plus les résultats deviennent compliqués,
plus il peut être difficile d'en reconnaître la
nullité, mais il n'est pas nécessaire d'examiner
toutes les conséquences possibles auxquelles
les prémisses donnent lieu pour en juger
véritablement.
8. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (8)
Un mécanisme d'apprentissage n'est pas
un enseignant. Il ne peut pas te dire
comment tu te sens. Tu ne sais pas
comment tu te sens parce que tu as
accepté la confusion que fait l'ego et tu
crois par conséquent qu'un mécanisme
d'apprentissage peut te dire comment tu
te sens. La maladie n'est qu'un autre
exemple de ton insistance à demander
conseil à un enseignant qui ne connaît pas
la réponse. L'ego est incapable de
connaître comment tu te sens. Quand j'ai
dit que l'ego ne connaissait rien, j'ai dit la
seule chose qui soit entièrement vraie au
sujet de l'ego. Mais il y a un corollaire : si
seule la connaissance a l'être, et si l'ego
n'a aucune connaissance, alors l'ego n'a
pas d'être.
9. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin (9)
Tu te demandes peut-être comment la voix
de quelque chose qui n'existe pas peut se
faire si insistante. As-tu pensé au pouvoir
de distorsion de quelque chose que tu
veux, même si ce n'est pas réel ? Les
exemples sont nombreux qui montrent
comment ce que tu veux distord ta
perception. Personne ne peut douter de
l'habilité de l'ego à échafauder de faux
arguments. Personne non plus ne peut
douter de ton désir d'écouter jusqu'à ce
que tu choisisses de ne plus rien accepter
que la vérité. Quand tu mets l'ego de côté,
il disparaît. La Voix du Saint-Esprit est aussi
forte que ton désir d'écouter. Elle ne peut
pas être plus forte sans violer ta liberté de
choisir, que le Saint-Esprit cherche à
rétablir et jamais à saper.
10. Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
VIII. Le corps comme
moyen ou comme fin
(10)
Le Saint-Esprit t'enseigne à utiliser ton corps
uniquement pour atteindre tes frères, afin
qu'Il puisse enseigner Son message par toi.
Cela les guérira et par conséquent te guérira.
Tout ce qui est utilisé conformément à sa
fonction telle que le Saint-Esprit la voit ne
peut pas être malade. Tout ce qui est utilisé
autrement l'est. Ne permets pas au corps
d'être le miroir d'un esprit divisé. Ne le laisse
pas être une image de ta propre perception
de petitesse. Ne le laisse pas refléter ta
décision d'attaquer. La santé est vue comme
l'état naturel de tout quand l'interprétation
est laissée au Saint-Esprit, Qui ne perçoit pas
d'attaque sur quoi que ce soit. La santé est le
résultat du renoncement à toute tentative
pour utiliser le corps sans amour. La santé est
le commencement de la façon correcte de
voir la vie sous la direction du seul Enseignant
Qui connaît ce qu'est la vie, étant la Voix pour
la Vie même.