4. Contamination des plantes et des
sols
• Dans un rayon de 30 km et au-delà, la région se retrouve
contaminée par les particules radioactives transportées
par les vents et retombant au sol avec les eaux
météoritiques (pluies, neige, bruine, rosée…).
• En raison des décompressions volontaires (purges), des
explosions et de fuites d'origine imprécise, les dépôts
radioactifs sont importants. Selon la simulation faite par
un laboratoire autrichien, il y a eu le dimanche 20 mars
un transport réel de radioactivité jusqu'à Tokyo et
Sendaï, en raison d'un changement des masses d'air
soufflant du Nord et accompagné de précipitations.
5. • Selon des résultats publiés en avril 2012, l'analyse
d'échantillons de sols, de plantes, et d'eau récoltés le
10 avril 2011 devant la centrale et à 35 km (village de
Iitate) a mis en évidence de nombreux produits de
fission et un rayonnement gamma important.
• Ce rayonnement provenait d’une part de deux
produits d'activation:
• le 59Fe (a priori issu de l'activation de 58Fe lors de
la corrosion des tuyaux de refroidissement)
• le 239Np (produit d'activation de 238U contenues
dans le combustible nucléaire et « père nucléaire »
de 239Pu)
Et d’autres part la radioactivité des échantillons
provenait de résidus de fission
6. • Dans tous les échantillons de sols et de plantes, L'iode et
le césium radioactifs dominaient quantitativement, avec le
lanthane (La 140) et du strontium (Sr-90).
• Des produits d'activation et de fission, ont donc bien été
diffusé précocement dans l'air et l'environnement (dès le
premier mois suivant le tremblement de terre),
probablement émis :
Lors les explosions
Lors les opérations de purge destinées à éviter la
surpression de réacteurs ou des explosions
d'hydrogènes.
• C'est surtout dans les
sols et les plantes que
ces radionucléides ont
été retrouvés et
moindrement dans les
échantillons d'eau.
7. Les mutants de Fukushima
Au Japon, deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima,
des fruits, légumes et animaux mutants ont été découverts près du
site. Ces anomalies semblent directement imputables à l’accident
nucléaire
8.
9.
10. Contamination radioactive du
sous-sol
• Le 28 mars 2011, la commission japonaise de sûreté
nucléaire a demandé à TEPCO d'effectuer des
mesures de radioactivité de l'eau accumulée dans les
caves des bâtiments des turbines, mais aussi
d'effectuer des sondages dans le sous-sol à proximité
des bâtiments, afin de pouvoir détecter une éventuelle
contamination souterraine d'eaux de nappe.
• Les prélèvements faits en avril 2011 dans le sous-sol
près des six bâtiments des turbines contenaient tous
de l'Iode 131, du césium 134 et du césium 137174,
avec une tendance à la hausse pour le césium175 et
un plateau après une hausse jusqu'à 1.0E+03 Bq/cm³
(le 13 avril) pour l'iode175.
12. • La mer a reçu l'essentiel du panache radioactif aérien
déporté vers l'océan, dont 27 000 téra-becquerels de
mars à juillet 2011 rien que pour le césium 137 selon
une évaluation de l'IRSN. En outre, une partie de l'eau
utilisée pour refroidir les réacteurs y a été rejetée et
des fuites persistantes suscitent des inquiétudes
quant aux conséquences sanitaires et écologiques
• Le 21 mars 2011, une radioactivité élevée est signalée
en mer près de la centrale par TEPCO,les taux sont:
• 126,7 fois d’iode 131
• 24,8 fois de césium 134
• 16,5 fois de césium 137 plus élevés que la norme
japonaise
• En 2011 le bilan des rejets était flou ; le 9 septembre
2011, l'Agence japonaise de l'énergie atomique a
13. • Une étude publiée dans la revue Science le 26 octobre
2012 montre que la contamination de la plupart des
poissons et crustacés pêchés aux alentours de Fukushima
ne baisse pas.
• 40 %des espèces restent impropres à la consommation,
selon les normes japonaises.
• Ceci pourrait être lié à des fuites qui se poursuivent, à des
phénomènes de bioaccumulation liés à la contamination
des sédiments (le Césium se fixe sur les sédiments vaseux
plutôt que sableux et reste donc facilement remobilisable
et contaminant pour la matière organique).
14. • Les pêcheurs sont informés
qu'ils ne pourront plus pêcher
localement si la radioactivité
dépasse les normes dans les
produits de la mer.
• Durant un certain temps, les
poissons radioactifs ramenés
à terre par les pêcheurs seront
pesés et rejetés en mer, avec
compensation financière
fournie par TEPCO.
• L'iode radioactif est susceptible
d'être
rapidement bioconcentré par le
plancton et les algues puis par
des organismes marins filtreurs
(coquillages tels que moules et
15. • Une fois au fond de la mer, selon P. Germain (de l'IPSN),
le césium se fixe plus facilement dans les vases
marines ou d'eau douce, et sur les particules riches en
aluminium.
Les microbes peuvent alors interférer avec lui.
Les cyanophycées et les tapis de microalgues peuvent
contribuer à son « cyclage »
(sa remobilisation dans l'écosystème marin ou plus encore
dulcaquicole).
Il se comportent comme ion soluble dans
le cytosol du homard, de l'huître et de l'anguille, et il
s'associe plutôt aux protéines de poids moléculaire élevé
ou moyen.
Il est beaucoup plus bio-assimilable dans l'eau douce que
dans les eaux salées, et pour des algues d'eau douce, la
présence d'ions sodium (en estuaire, chez chlorella
salina par exemple) augmente fortement l'absorption de
césium avec la salinité (il est absorbé via la pompe à