3. Une vue historique et analytique concernant l’occasion
de l’assassinat de Houssein bin Ali, sous la direction de
Dr. Claudia ABI NADER
Professeur de la Culture Générale
l’Université Libanaise – Faculté des Sciences Médicales
Préparé par : Hasan ISMAIL
5. Qui est Houssein Bin Ali ?
L'imam Hussein est le deuxième fils sorti de la sainte
union entre le commandeur des croyants Ali ibn Abi
Talib et la dame la plus prestigieuse du monde,
Fatima Zahraa fille du saint Prophète Mohammad
(paix et bénédiction sur eux).
L'imam Hussein est né le 3 Chabane de la 4ème
année de l'hégire à Médine.
6. Ses qualités sont innombrables.
«Ils sont mes fleurs dans le monde». En outre,
le Prophète déclara : «Hussain est de moi et je
suis de Hussain», en ajoutant : «Hassan et
Hussain sont des Imams, qu'ils soient debout
ou assis».
Il fut un grand érudit et un vrai adorateur
d'Allah. Il avait l'habitude d'accomplir des
dizaines et des dizaines de prières par jour,
comme son père Amir Al-Mouminîn, l'Imam
Ali.
7. Sa vie et son martyre
L'imam Hussein avait vécu six ans à côté de son
grand père, le saint Prophète Mohammad .Après
la mort de ce dernier, l'imam Hussein resta avec
son père, Ali ibn Abi Talib. Après le martyre de
son frère aîné l'imam Hassan ibn Ali , l'imam
Hussein devient imam de la communauté
islamique, une communauté qui fut fondée et
dirigée pour la première fois par son grand père.
Comme son père et son frère, l'imam Hussein
vécut aussi dans les conditions les plus pénibles .
8. A cette époque les lois divines n'étaient plus
respectées, car Moawiya ibn Abou Soufiane avait
illégalement gouverné pendant une dizaine
d'années, et avait acquit une puissance et une
autorité dans l'empire islamique. Moawiya avait
tout fait pour écarter à jamais la progéniture de
l'envoyé de Dieu du califat, et transmettre le
califat à son fils Yazid et à ses descendants.
Moawiya avait utilisé tous les moyens possibles
pour humilier et opprimer l'imam Hussein et tout
celui qui manifestait son affection envers la
progéniture du saint Prophète.
9. Avant sa mort, Moawiya réussit à transmettre le
califat à son pervers fils Yazid, et le conseilla de ne pas
s'occuper de l'imam Hussein, si ce dernier refuse de lui
prêter le serment d'allégeance.
Les chiites et les sunnites affirment que Yazid n'avait
aucune qualité morale ou spirituelle pour diriger la
communauté islamique, car il fut buveur d'alcool,
fornicateur, assassin... Certains historiens ont dit que
Pharaon était préférable à Yazid, car Pharaon ne
maltraitait pas sa propre population, mais Yazid
torturait et opprimait la sienne. Lorsque Yazid accéda
illégalement au califat, il négligea les conseils de son
père, il ordonna au gouverneur de Médine d'obtenir le
serment d'allégeance de l'imam Hussein. Au cas d'un
refus, il n'a qu'à lui couper la tête et l'envoyer à
Damas.
10. Après avoir été informé par le gouvernement de
Médine sur cette demande, l'imam Hussein partit
avec sa famille vers la maison de Dieu à la
Mecque, où il resta au moins quatre mois. Cette
nouvelle s'était propagée dans toute la
communauté islamique, beaucoup des gens qui
étaient contre les califats de Moawiya et de son
fils Yazid avaient écrit des lettres à l'imam pour lui
exprimer leur affection et soutien. Plusieurs
personnes étaient prêtes pour se soulever contre
le gouvernement de Yazid. C'est pourquoi les
habitants de la ville de Koufa en Iraq, avaient
invité l'imam chez eux pour qu'il soit leur chef. La
situation était devenue dangereuse bpour Yazid.
11. Chez le prince Al-Walid A Médine , il disait :
األمير أيها!ومختلف ، الرسالة ومعدن ، النبوة بيت أهل إنا
رجل ويزيد ، ختم وبنا هللا فتح وبنا ، الرحمة ومحل ، المالئكة
، بالفسق معلن ، المحرمة النفس قاتل ، خمر شارب ، فاسق
وننتظر ، وتصبحون نصبح ولكن ، لمثله يبايع ال ومثلي
والبيعة بالخالفة أحق أينا وتنتظرون.
"Nous sommes la famille du Prophète, et le lieu de
fréquentation des Anges. C’est par nous que Dieu
a débuté (le Message) et c’est par nous qu’Il (l’) a
parachevé. Par contre, Yazid est un libertin qui ne
cache pas son libertinage, un alcoolique et un
assassin de l’âme innocente que Dieu a interdit
de tuer. Quelqu’un comme moi ne saurait donc
prêter serment d’allégeance à quelqu’un comme
lui."
12. • Avant de quitter la Maison de Dieu, l'imam
Hussein avait accomplit le pèlerinage, mais il
du écourter les rites de ce dernier, car il avait
comprit que les espions de Yazid étaient venus
à la Maison de Dieu en pèlerins afin de le tuer
pendant les rites de ce devoir sacré. L'imam
s'était levé au milieu des pèlerins venus de
tous les coins de la région et avait fait un bref
discours, il expliqua aussi aux musulmans qu'il
va tomber en martyre.
13. L'imam Hussein savait que son assassinat était
inévitable, il était déterminé lui aussi à ne pas prêter le
serment d'allégeance à Yazid l'imposteur, il quitta donc
la Maison de Dieu pour aller vers Koufa (en Iraq), où les
gens l'attendaient. Quand Yazid apprit que l'imam se
rendait à Koufa, il envoya son armée pour aller barrer
la route à l'imam afin de ne pas arriver à Koufa et
d'obtenir son allégeance. Et quand les gens de Koufa
avaient apprit cela, ils avaient eu peur d'être massacré
par les combattants de Yazid. Quand l'imam se dirigeait
vers Koufa et avant d'y arriver, il envoya Muslim ibn
Aqil (son cousin) pour voir si les gens de cette ville
étaient toujours fidèles à leurs paroles.
Malheureusement ce dernier sera trahi et exécuté
d'une façon horrible .
14. Quand l'imam, sa famille et ses partisans
arrivèrent à Karbala (nom d'un désert près de
la ville de Koufa), ils furent encerclés par une
armée composée de trente mille hommes,
comme disent plusieurs historiens.
Ils restèrent affamés et assoiffés durant toute
cette période. Pendant ce siège (qui dura dix
jours), l'imam Hussein consolida ses hommes
pour un combat inégal et inévitable. Il avait dit
à ses hommes que :
15. " O gens! L'envoyé de Dieu a dit: Celui qui voit un
sultan injuste qui autorise ce que Dieu a interdit,
qui transgresse le pacte qu'il a conclu devant
Dieu, qui dévie la Tradition de l'envoyé de Dieu,
sans s'opposer à lui (le sultan) même par une
parole ou une action, Dieu va lui réservé le même
traitement qu'IL réserve à ce sultan ".
وجل عز هللا لحرم مستحال جائرا سلطانا منكم رأى من,لعهد ناكثا
هللا,وسلم وآله عليه هللا صلى هللا رسول لسنة مخالفا,يغير فلم
مدخله يدخله ان هللا على حقا كان بفعل او بقول عليه
16. • Au neuvième jour du mois de Moharram, l'armée
ennemie lança un dernier ultimatum à l'imam
Hussein, afin de choisir entre : prêter le serment
d'allégeance et la mort. L'imam leur répondit
que: " Je ne vois en la mort que le bonheur, et en
la vie avec les oppresseurs que l'angoisse ". Et
leur demanda un délai pour prier son Seigneur.
L'imam Hussein(AS) passa la nuit du neuf au
dixième jour par des prières, des invocations, des
causeries avec sa famille et ses compagnons. Tout
le monde était déterminé d'aller jusqu'au bout,
personne ne voulait fuir et abandonner le petit
fils de l'envoyé de Dieu seul.
17. Le lendemain fut un vendredi, jour de Achoura,
le dixième jour du mois Moharram. Dès le levé
du soleil, l'armée ennemie commençait déjà à
dresser leurs lances, flèches et sabres contre
le camp de l'imam. L'imam Hussein(AS)
entreprit l'organisation de sa petite troupe, et
confia l'étendard à son frère Abbas ibn Ali.
Avant le combat, l'imam Hussein(AS) essaya
une fois de plus, de ramener les combattants
ennemis à la raison, afin de ne pas participer à
cette guerre qui leur ouvrait les portes de
l'enfer.
18. Chacun des partisans était tué tout seul , d’une
façon tragique et inhumaine devant les yeux de
l’Imam .
Zeyneb, soeur de l'imam Hussein commença à
rappeler et à calmer les femmes et les enfants
terrorisés et dispersés dans toutes les directions.
Avec un courage et une bravoure dont seule une
petite-fille du Prophète peut se vanter, elle
avança vers le corps disloqué de son frère
Hussein, le prit dans ses bras, le leva vers le ciel et
dit :
"Mon Dieu, accepte ce sacrifice de notre part..."
19. L'imam resta seul sur le champ de bataille, après
une forte résistance il finit par être atteint d'une
flèche au menton. Après cela Chimr ibn al
Jawchan avança et lui coupa la tête. Les
combattants de l'armée de Yazid pillèrent et
brûlèrent les tentes qui abritaient les femmes et
les enfants. Ensuite les ennemis coupèrent les
têtes des combattants de l'imam, les mirent à nus
et les laissèrent sur le sol sans les enterrer. Ils
emmenèrent les membres restant de la famille de
l'imam ainsi que les têtes des martyrs, à Koufa
pour les exhiber dans les rues.
20. Sayida Zeinab
C’est une femme honorable de l’Islame, sœur
de Al Hussein (P), elle a vécu toute la douleur
auprès de son frère et était avec ses sœurs,
parmi les femmes traînées a Damas.
Elle mena tout le long du parcours sur lequel
on les traîna, une campagne d’explication des
nobles desseins de Al Hussein (P). Elle le fit
dans de mémorables discours qu’on peut
trouver notamment dans plusieurs ouvrages.
21. ”قدرك ألستصغر إني مخاطبتك الدواهي على جرت ولئن
تقريعك وأستعظم,توبيخك وأستكثر,عبرى العيون لكن,
حرى والصدور,هللا حزب لقتل العجب كل فالعجبالنجباء
الطلقاء الشيطان بحزب...
كيدك فكد,سعيك واسع,ذكرنا تمحو ال فوهللا جهدك وناصب
وحينا تميت وال,عارها عنك يدحض وال...إال رأيك هل و
عدد إال أيامك و فند,بدد إال وجمعك.أال المنادي ينادي يوم
الظالمين على هللا لعنة...“
Ce discours a ébranlé la société autour de Yazid .
Il a donné le vrai sens de la révolution de
l’Imam. C’est un des plus importants discours
révolutionnaires dans l’histoire de l’Islam ..
24. Les objectifs de l'imam al Hussein
Hussein expliqua lui même quelques aspects de son
action en disant à son frère Mohammed Ibn El
Hanafieh : "Je ne suis point sorti en injuste ou en
prévaricateur mais plutôt en quête de réforme dans la
communauté de mon grand père ; je veux ordonner le
convenu, interdire le blamable et suivre la marche de
mon grand père .“
لطلب خرجت وانما ،ظالما وال مفسدا وال بطرا وال اشرا اخرج لم وانني
،المنكر عن وانهى بالمعروف آمر ان اريد ،جدي امة في االصالح
الحق بقبول قبلني فمن ،طالب ابي بن علي وابي جدي بسيرة واسير..
وبين بيني هللا يقضي حتى اصبر هذا علي رد ومن ،بالحق اولى فاهلل
الحاكمين خير وهو القوم.
25. Il était clair que l'imam Hussein par son
soulèvement contre la dictature omeyyade, ne
voulait pas prendre le pouvoir, et si telle était
son intention, il aurait rebroussé chemin
lorsque les nouvelles du meurtre de Mouslem
et de la trahison des Koufiens lui furent
parvenues. L'imam Hussein voulait tout
simplement montrer a l’humanité la voie de la
liberté : il ne faut jamais légitimer un pouvoir
injuste, quitte à sacrifier sa vie !
26. ” Je jure par Dieu, je ne serai pas remise à
titre de personne humiliée, et je ne doit
pas s'échapper comme des esclaves.”
27. La commémoration du jour de Achoura‘
Les Omeyyades avaient essayé de faire du jour de
Achou'ra' une fête, puisque selon Yazid lui même,
c'était la vengeance que les Omeyyades
cherchaient depuis le jour de Bèdr !...
Mais en réalité le jour de Achoura' était un jour
de malheur pour les Omeyyades eux mêmes :
depuis ce jour là et jusqu'à la fin de leurrègne, on
a enregistré au moins une révolution chaque
année et leur régime était le plus instable dans
l'histoire des musulmans .
28. Yazid lui même trouva la mort quelque peu
après le massacre de Karbala', et l'histoire
nous rapporte comment il a été dévoré par les
fauves et n'eut même pas la chance d'avoir
des funérailles ni même une tombe.
29. Dès que les conditions politiques le
permettaient, les musulmans s'empressaient
de commémorer le jour de Achoura'.
Ainsi, en égypte des Fatimides, en Iran du
Sultan Deylémite et en Inde, les premiers rites
des commémorations de Karbala' et du jour
de Achoura' eurent lieu.
Petit à petit, ces rites se propageaient parmi
les musulmans qui avaient la chance de
connaître la réalité et la valeur de Ahloul Beyt
...
30. La commémoration du jour de Achoura' n'a
pas seulement une valeur symbolique, mais
c'est plutôt un rite qui nous rappelle une
dimension essentielle de l'Islam : le sacrifice et
l'immolation de soi pour l'amour de Dieu.
31.
32. La victoire de l'imam al Hussein
Il ne faut certainement pas penser que le
massacre de Karbala' était une victoire des
Omeyyades sur Ahloul Beyt ! Mais c'est plutôt
l'inverse qui est vrai : l'imam Hussein avait
réalisé tous ses objectifs alors que Yazid n'en
avait récolté que le scandale et la
déstabilisation de son pouvoir et par la suite la
malédiction de tous les croyants jusqu'au jour
de la résurrection .
33. Le jour de Achoura', l'imam Hussein voulut nous
démontrer une loi divine et sacrée : chaque fois
que le combat entre le sang et le sabre éclate,
c'est la victoire du sang sur le sabre qui est
certaine!
Cette loi n'a pas cessé d'inspirer tous les
révolutionnaires tout au long de l'histoire. Nous
pouvons voir dans toutes les insurrections et
révolutions des masses opprimées contre les
despotes de tout acabit des concrétisations plus
ou moins parfaites de cette loi.
34. Et c'est seulement lorsqu'on prend état de la
valeur et de la grandeur de l'imam Hussein
(psl) que l'on peut évaluer à sa juste valeur,
toute catastrophe ou calamité qui pourrait
nous atteindre.
Alors, au lieu de pleurnicher sur les petits maux
de cette vie, il vaut mieux pleurer, voire fondre
en larmes, en se rappelant la catastrophe de
Achoura' et le supplice que l'imam Hussein
avait dû subir pour nous faire parvenir l'Islam
sain et sauf.
35.
36.
37.
38.
39. ‘’ Si vous n'arrivez pas à être de bons
croyants … Alors au moins soyez des
Hommes Libres ! ‘’
41. • Quand, dans le monde, un gouvernement de
justice qui établira la loi de l'Islam et éliminera,
par contre, un gouvernement inique, surgira, tout
musulman se devra d'aider le gouvernement de
justice et de renverser le gouvernement du mal.
L'exemple en est le combat de l'Imam Hussain,
petit-fils du Prophète de Dieu contre le
gouvernement inique de son temps, celui qui a
pris le pouvoir sur les musulmans, par la force,
intimidation et autres actes indignes, c'est à dire
Yazid, Ibn-é Mo'awiah, que Dieu humilie tous
ceux qui l'ont aidé.
Cheikh Mohammad Abdoh, Tafsir al-Minar
42. J'ai lu avec attention la vie de l'Imam Hussain, le
grand martyr de l'Islam, et approfondi les pages
relatives à l'événement de Karbala. Il m'est
clairement apparu que si l'Inde voulait devenir un
pays victorieux, elle devrait prendre comme
modèle l'Imam Hussain.
Le Mahatma Gandhi, leader défunt de l'Inde.
43. • Nombre de nos historiens ignorent cette
coutume et les cérémonies de deuil qu'elle
occasionne. Ils en parlent en toute ignorance
et qualifient le deuil observé, par les disciples
de Hussain, de démentiel. Ils n'ont nullement
compris quels changements avait apporté
cette affaire en Islam et le mouvement
religieux qu'avait créé la commémoration de
la mort, n'existait chez aucune nation et
ethnie.
Tomáš Masaryk