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jeudi 28 avril 201612 MARCHÉS&PRODUITSPAGE
Les cours ont monté au plus haut de l’année après
des chiffres sur l’offre américaine, les investisseurs
préférantretenirunebaissedelaproductionplutôt
qu’une progression des stocks.
Lebarilde«lightsweetcrude»(WTI)pourlivraison
enjuinagagné1,29dollarà45,33dollarssurleNew
YorkMercantileExchange(Nymex),terminanten-
core à un niveau de clôture sans précédent depuis
novembre. A Londres, le prix du baril de Brent de
la mer du Nord pour livraison en juin a monté de
1,44dollarà47,18dollarssurl’IntercontinentalEx-
change, lui aussi au plus haut depuis novembre.
En hausse dès l’ouverture, les cours pétroliers ont
brièvement flanché après la publication par le dé-
partementdel’Energie(DoE)desEtats-Unisdeses
chiffres hebdomadaires sur l’état de l’offre améri-
caine.
«Les stocks de brut ont monté, ce qui a poussé
quelquesinvestisseursàpasseràlavente»,aremar-
qué Gene McGillian, de Tradition Energy.
Néanmoins,lesmarchéspétroliersontvitesemblé
sefaireàcetteprogression,alorsmêmequ’elleporte
les réserves américaines au plus haut depuis 1929,
etsontrepartisenhaussepourlerestedelaséance.
«On dirait que le marché s’est concentré sur une
nouvellebaissehebdomadairedelaproductionamé-
ricaine», a expliqué M. McGillian, évoquant aussi
la solidité de la demande d’essence.
Danslecontextegénéraldesurabondancemondiale,
beaucoup d’investisseurs considèrent comme une
lueur d’espoir le déclin persistant de la production
américaine,récemmentpasséesouslesneuf millions
de barils par jour (bj).
Lescourssemblentd’ailleursobéirdepuisledébut
dumoisàunmouvementgénérald’optimisme,qui
laisseperplexescertainsobservateurs,puisqu’ilsont
enregistré trois semaines consécutives de hausse
malgré l’échec à la mi-avril de négociations entre
paysproducteurs,enl’absencedesEtats-Unismais
avec la participation de la plupart des membres de
l’Opep.
«On continue à avancer dans l’idée que la produc-
tionvapoursuivresondéclinenAmériqueduNord
et que la demande va augmenter à travers le
monde», a résumé M. McGillian.
Par ailleurs, en dehors de la situation physique du
marchépétrolier,«l’affaiblissementdudollardonne
du soutien aux cours», a-t-il remarqué.n
En forte progression malgré une offre abondante
PÉTROLE. Les investisseurs préférant retenir une baisse de la production plutôt qu’une hausse des stocks. Le cours du baril de «light sweet crude» a gagné hier 1,29 dollar à 45,33.
ERIC SCHREIBER*
L’or (+16.4%), l’argent (+11.6%)
et le platine (+9.6%) ont fait
preuved’unebelleperformance
aucourantdupremiertrimestre
de cette année. Pour l’or, il s’agit
même de la meilleure perfor-
mancetrimestrielledepuis1974.
Par la même occasion, les fonds
côtés (ETF) sur l’or ont acheté
plusde300tonnesd’orpourprès
de $11 milliards, ce qui repré-
senteenviron11%delaproduc-
tionannuelle.L’intérêtrenouvelé
desinvestisseursasurprisnotam-
ment le gestionnaire d’actifs
Blackrock qui, pour des raisons
régulatoires, a du suspendre les
ventes de son ETF Shares Gold
Trust.Eneffet,lamassesousges-
tions’étaitaccruedeplusde20%
durantlesdeuxpremiersmoisde
l’année.
Lesactionsdesminesdemétaux
précieuxontlargementbattules
prix des métaux précieux eux-
mêmes. Depuis le début de l’an-
née, l’ETF IShares Global Gold
Minersagagné78%,leSprottJu-
niorGoldMinersETF77%etle
Market Vectors Gold Miners
ETF 63%. Une partie de la per-
formance provient notamment
de la couverture de positions
shorts.Toutefois,cechangement
abrupte de direction du marché
dans un volume élevé de trans-
actions pourrait signifier la fin
attenduedelatendancebaissière
enclenchée il y a plus de 5 ans.
Les cours des entreprises mi-
nières ont moins bien performé
queceluidesmétauxsous-jacents
et que ceux du marché dans son
ensembledepuisdenombreuses
années. Certaines actions mi-
nières ont même perdu jusqu’à
80%deleurvaleurdepuis2011.
Un investissement dans cette
classe d’actifs comme substitut
de l’or physique s’est révélé
jusqu’icicommeunestratégiedé-
sastreuse.Celapourraitpeut-être
changer cette année. Malgré un
turnaround impressionnant, la
plupart des actions minières co-
tent toujours près de leurs plus
bas. Elles sont donc bon-marché
parrapportàlasubstancedel’en-
treprise et offrent aux investis-
seurs en mesure d’accepter une
fortevolatilitélapossibilitéd’in-
vestirdansl’oravecunlevierim-
portant.Lescoursdesentreprises
minières battront tôt ou tard le
prix de l’or physique, que se soit
à la baisse comme à la hausse.
Acôtédesmouvementsextrêmes
du marché des métaux précieux
cesdernierstrimestres,troisautres
aspects ont soutenu les cours de
l’or durant cette période. En jan-
vier dernier, la BoJ a surpris en
annonçant sa nouvelle politique
de taux négatifs. Les marchés fi-
nanciers se sont alors déplacés
dansunedirectioninattendue:le
Yens’estappréciéalorsquelesac-
tionsjaponaiseschutaient.Parla
suite,enfévrier,laBCEaétendu
sonprogrammed’expansionmo-
nétaire sensiblement plus qu’at-
tendu. La aussi, contrairement
auxattentes,l’EURs’estapprécié.
Enfin, en mars, la FED a du re-
nonceràsonprogrammedenor-
malisationmonétaireavecquatre
hausses des taux pré-annoncées
pour l’année. La force du dollar
l’y a contrainte.
Pourlapremièrefoisdepuissept
ans,lesinterventionsdesbanques
centrales ne conduisent plus les
marchés dans les directions sou-
haitées.Septansdepolitiquemo-
nétaireultra-expansiveauniveau
mondial, plusieurs rounds
d’achatsd’obligations(Quantita-
tiveEasing),plusde$7milliards
d’empruntsàtauxnégatifs,eten-
findesdéficitsétatiquescroissants
ont tous très peu contribué à re-
lancer la croissance mondiale. A
côté de cela, de nombreux effets
collatérauxnondésirésonteudes
conséquences sociales majeures.
La perte de confiance dans la
toutepuissancedesbanquescen-
trales pourrait signifier la fin de
la baisse des marchés de métaux
précieux.
* DuraWealth AG
Le net regain d’intérêt
pour les mines d’or
MÉTAUX PRÉCIEUX. Différents facteurs soutiennent les cours des entreprises minières.
RECHERCHE
NN INVESTMENT PARTNERS: prudence
sur les marchés émergents
La croissance des marchés émergents demeure faible, avec peu de
signes d’amélioration. C’est ce que constatent les experts de NN In-
vestmentPartners,dansleurderniercommentairedemarché(Hou-
seView)publiéhier.Ceux-cirelativisentlesrécentesdonnéesmacroé-
conomiquesenprovenancedeChine,oùlePIBaessentiellementété
soutenu par l’intensification du crédit qui, à son tour, a notamment
offert un soutien aux prix des matières premières. Le fait que les an-
ticipationsétaientparticulièrementfaiblesendébutd’annéeasuscité
une hausse de l’indice de surprise économique au cours des derniers
mois. «Ceci peut certes aider les actifs des pays émergents à court
terme», expliquent l’économiste senior Willem Verhagen et le stra-
tégisteMaarten-JanBakkumdeNNInvestmentPartners.«Maisavant
qu’unesurperformancedurablepuissesematérialiser,uneaccélération
delacroissancedeséconomiesémergentesparrapportàcelledespays
développésestrequise.»L’assetmanagernéerlandaisinsistenotamment
surlefaitquesamesuredeladynamiquedecroissancedanscetteré-
gion,celle-cimesurantlesvariationssurtroismoisdehuitindicateurs
cycliques des 20 premières économies émergentes, demeure en ter-
ritoire négatif. De même que l’indicateur de sentiment relatif à la
croissance,telquemesuréparleThomsonReutersMarketPsych,qui
s’inscritenterritoirenégatif récemment,aprèss’êtreamélioréenjan-
vieretfévrier,avantderechuterenterritoireneutreaudébutdumois
d’avril.Parlerd’unereflationdurabledesmarchésémergentsestdif-
ficilementjustifiéàl’heureactuelle.Ce,dèslorsquelerécentengoue-
ment pour cette classe d’actifs reflète les anticipations de la politique
monétaire américaine (volatile par nature) et le boom du crédit en
Chine(unedynamiquequin’estpassoutenablesurlesmoyenetlong
termes). Le stock de dette, la forte dépendance vis-à-vis des capitaux
externes et la faiblesse du commerce mondial constituent de sérieux
obstacles à la croissance des pays émergents.
MARKIT: 200% de surperformance
L’appétitdesinvestisseursinternationauxpourlesactifsdespaysémer-
gentss’intensifiedefaçonplusquesignificative,d’aprèslefournisseur
dedonnéesboursièresetfinancièresMarkit.Quicalculequeceux-ci
ont mobilisé pour 9,6 milliards de dollars dans les fonds négociables
en bourse (ETF) durant le mois de mars, soit un plus haut mensuel
detroisans.Àcestadedumoisd’avril,cettetendancesemblepersister,
alors que le plus gros ETF en termes d’actifs sous gestion (Vanguard
FTSEEmergingMarketsETF)agénéréunrendementde6%depuis
le début de l’année, soit deux fois plus que le S&P 500. «Cet appétit
a persisté au cours du second trimestre 2016, avec une hausse de 2,7
milliardsdedollarsd’actifsnouveauxdepuisledébutdumoisd’avril»,
préciseSimonColvin,analystechezMarkit.Cetterécenteévolution
représenteunrevirementparrapportàladynamiquedudébutd’année,
lorsque les investisseurs avaient retiré pour 4,5 milliards de dollars
hors des marchés émergents durant janvier et février. Pour Markit,
lesinvestisseurssemblenttablersurlapoursuited’unepolitiquemo-
nétaireultra-accommodantedelaFedetlerebonddesprixdesmatières
premières.
NATURE CLIMATE CHANGE: économie
et interactions climatiques
Le journal scientifique Nature Climate Change attire l’attention sur
la multiplication des études liées aux coûts économiques du change-
mentclimatique.Danssadernièreédition,paruehier,sesexpertsévo-
quent les résultats de deux récentes études mettant l’accent sur les
pointsd’inflexionclimatiques(«tippingpoints»).Cetteapprocheper-
mettrait d’évaluer les réponses optimales des décideurs politiques,
dansunenvironnementincertain,liéesàlanatureetautimingd’évé-
nementsclimatiquesextrêmesinterragissantentreeux.Parexemple,
dansleurdernièreétude(«Riskof multipleinteractingtippingpoints
should encourage rapid CO2 emission reduction»), les experts Yon-
gyang Cai, Timothy M. Lenton et Thomas S. Lontzek apportent des
preuves selon lesquelles plusieurs éléments du système climatique
peuventbasculerdansd’autresétatsdematièreenraisonduréchauf-
fementclimatique.Provoquantainsidesdommageséconomiquesir-
réversibles.Encombinantdeshypothèsesréalistes,relativesauxpré-
férencesdesdécideurspolitiques,avecdesanticipationsd’interactions
futuresdeplusieurspointsd’inflexionclimatiques,lesexpertscalculent
que le coût social du carbone pourrait être huit fois plus élevé qu’au-
jourd’hui. Soit 116 dollars par tonne de CO2.
Le soja
se maintient
COMMODITIES. Le boisseau
de soja pour juillet coûtait
hier 10,2850 dollars.
Contre 10,2725 la veille.
Lescoursdusojaontlégèrement
monté à Chicago après une
bonne nouvelle sur la demande
internationaled’oléagineuxamé-
ricain, et ont ainsi résisté à une
baisse générale des cours agri-
coles,surfondd’accalmiedesin-
quiétudes météorologiques.
«Après une ouverture en baisse,
les cours du soja se sont repris»,
asoulignéBillNelson,deDoane
AdvisoryServices.«Cematin,le
gouvernement américain a fait
l’annonce encourageante que
350.000 tonnes de soja avait été
vendues à un acheteur étranger
non identifié.»
«C’estimportant,caronobserve
rarementunetelleventeencette
période de l’année, pendant la-
quelle les acheteurs se concen-
trent surtout sur l’Amérique du
Sud»,a-t-ilprécisé.«C’estproba-
blementliéauxconditionsenAr-
gentine, où des inondations ont
provoquéd’importantespertes.»
Sur le marché du soja, cette ac-
tualitéacompenséunetendance
générale à la baisse sur les mar-
chés agricoles, sensible dans les
cours du maïs et du blé.
Soutenusdepuisledébutdelase-
maine par de mauvaises perpec-
tivesmétéorologiquesauxEtats-
Unis, les cours font désormais
face«àunretournementdespré-
visions pour la semaine pro-
chaine», ont souligné dans une
note les experts de la maison de
courtage Allendale. «Au lieu de
précipitations supérieures à la
normale,onattenddésormaisun
tempsplussec.Celadevraitper-
mettre de reprendre les semis
d’icilamoitiédelasemainepro-
chaine.»
A la lueur de ces nouvelles pré-
visions, les investisseurs sem-
blaientfinalements’inquiéterde
chiffres hebdomadaires publiés
en début de semaine sur la pro-
gression des semis américain,
particulièrementrapidespourle
maïs cette année.
Le boisseau de maïs (environ 25
kg) pour livraison en juillet, le
contrat le plus actif, a terminé à
3,8475dollars,contre3,8725dol-
lars en fin de séance précédente.
Leboisseaudeblépourjuillet,lui
aussi le plus actif, valait 4,8350
dollarscontre4,8775dollarsau-
paravant.
Le boisseau de soja pour juillet,
làencorelepluséchangé,coûtait
10,2850 dollars contre 10,2725
dollars précédemment.n
Legouvernementrussesouhaite
vendreenBourse10,9%dugéant
desdiamantsAlrosadanslecadre
de son plan de privatisations vi-
sant à combler le déficit budgé-
tairecauséparlachutedescours
du pétrole, a affirmé le journal
Vedomosti.
Ce vaste projet de cessions d’ac-
tifs publics annoncé fin 2015
peineàsemettreenoeuvre,entre
volontédenepasbraderdesparts
de capital dans un contexte de
marché difficile et désaccords
concernant la manière d’agir.
Après avoir envisagé de vendre
une part d’Alrosa directement à
un investisseur «stratégique», le
gouvernement a finalement dé-
cidé de placer 10,9% à la Bourse
de Moscou où le groupe minier
de Iakoutie (Sibérie Orientale)
estdéjàcoté,selonVedomostiqui
cite plusieurs sources au sein de
l’Etat fédéral et de l’entreprise.
Actuellement,lasociétéestdéte-
nue à 44% par l’Etat fédéral et à
25% par la région de Iakoutie.
Une part de 16% a déjà été mise
enBourseen2013,maisl’opéra-
tionavaitdonnédesrésultatsdé-
cevants.
Le quotidien économique russe
indique que la vente de 10,9%
supplémentaires par l’Etat, qui
doit encore être validée par le
Kremlin,pourraitrapporter«plus
de 50 milliards de roubles» soit
environ 675 millions d’euros au
taux de mercredi.
Autotal,legouvernementespère
céderdesparticipationscapitalis-
tiques pour 1.000 milliards de
roubles(plusde13milliardsd’eu-
ros) afin de compenser en partie
l’effondrement des cours du pé-
trole,leshydrocarburesreprésen-
tanttraditionnellementprèsdela
moitié des revenus budgétaires.
Cesopérationsdevraientconcer-
ner,outreAlrosa,lesproducteurs
de pétrole Rosneft et Bachneft.
Pour ce dernier, dont l’Etat avait
repris le contrôle récemment à
l’issued’uneprocédurejudiciaire
controversée, le groupe privé
Loukoïlafaitpartdesonintérêt.n
Cession de 10,9% sur le marché
ALROSA. L’Etat a décidé de placer cette part supplémentaire à la Bourse de Moscou.

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  • 1. jeudi 28 avril 201612 MARCHÉS&PRODUITSPAGE Les cours ont monté au plus haut de l’année après des chiffres sur l’offre américaine, les investisseurs préférantretenirunebaissedelaproductionplutôt qu’une progression des stocks. Lebarilde«lightsweetcrude»(WTI)pourlivraison enjuinagagné1,29dollarà45,33dollarssurleNew YorkMercantileExchange(Nymex),terminanten- core à un niveau de clôture sans précédent depuis novembre. A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a monté de 1,44dollarà47,18dollarssurl’IntercontinentalEx- change, lui aussi au plus haut depuis novembre. En hausse dès l’ouverture, les cours pétroliers ont brièvement flanché après la publication par le dé- partementdel’Energie(DoE)desEtats-Unisdeses chiffres hebdomadaires sur l’état de l’offre améri- caine. «Les stocks de brut ont monté, ce qui a poussé quelquesinvestisseursàpasseràlavente»,aremar- qué Gene McGillian, de Tradition Energy. Néanmoins,lesmarchéspétroliersontvitesemblé sefaireàcetteprogression,alorsmêmequ’elleporte les réserves américaines au plus haut depuis 1929, etsontrepartisenhaussepourlerestedelaséance. «On dirait que le marché s’est concentré sur une nouvellebaissehebdomadairedelaproductionamé- ricaine», a expliqué M. McGillian, évoquant aussi la solidité de la demande d’essence. Danslecontextegénéraldesurabondancemondiale, beaucoup d’investisseurs considèrent comme une lueur d’espoir le déclin persistant de la production américaine,récemmentpasséesouslesneuf millions de barils par jour (bj). Lescourssemblentd’ailleursobéirdepuisledébut dumoisàunmouvementgénérald’optimisme,qui laisseperplexescertainsobservateurs,puisqu’ilsont enregistré trois semaines consécutives de hausse malgré l’échec à la mi-avril de négociations entre paysproducteurs,enl’absencedesEtats-Unismais avec la participation de la plupart des membres de l’Opep. «On continue à avancer dans l’idée que la produc- tionvapoursuivresondéclinenAmériqueduNord et que la demande va augmenter à travers le monde», a résumé M. McGillian. Par ailleurs, en dehors de la situation physique du marchépétrolier,«l’affaiblissementdudollardonne du soutien aux cours», a-t-il remarqué.n En forte progression malgré une offre abondante PÉTROLE. Les investisseurs préférant retenir une baisse de la production plutôt qu’une hausse des stocks. Le cours du baril de «light sweet crude» a gagné hier 1,29 dollar à 45,33. ERIC SCHREIBER* L’or (+16.4%), l’argent (+11.6%) et le platine (+9.6%) ont fait preuved’unebelleperformance aucourantdupremiertrimestre de cette année. Pour l’or, il s’agit même de la meilleure perfor- mancetrimestrielledepuis1974. Par la même occasion, les fonds côtés (ETF) sur l’or ont acheté plusde300tonnesd’orpourprès de $11 milliards, ce qui repré- senteenviron11%delaproduc- tionannuelle.L’intérêtrenouvelé desinvestisseursasurprisnotam- ment le gestionnaire d’actifs Blackrock qui, pour des raisons régulatoires, a du suspendre les ventes de son ETF Shares Gold Trust.Eneffet,lamassesousges- tions’étaitaccruedeplusde20% durantlesdeuxpremiersmoisde l’année. Lesactionsdesminesdemétaux précieuxontlargementbattules prix des métaux précieux eux- mêmes. Depuis le début de l’an- née, l’ETF IShares Global Gold Minersagagné78%,leSprottJu- niorGoldMinersETF77%etle Market Vectors Gold Miners ETF 63%. Une partie de la per- formance provient notamment de la couverture de positions shorts.Toutefois,cechangement abrupte de direction du marché dans un volume élevé de trans- actions pourrait signifier la fin attenduedelatendancebaissière enclenchée il y a plus de 5 ans. Les cours des entreprises mi- nières ont moins bien performé queceluidesmétauxsous-jacents et que ceux du marché dans son ensembledepuisdenombreuses années. Certaines actions mi- nières ont même perdu jusqu’à 80%deleurvaleurdepuis2011. Un investissement dans cette classe d’actifs comme substitut de l’or physique s’est révélé jusqu’icicommeunestratégiedé- sastreuse.Celapourraitpeut-être changer cette année. Malgré un turnaround impressionnant, la plupart des actions minières co- tent toujours près de leurs plus bas. Elles sont donc bon-marché parrapportàlasubstancedel’en- treprise et offrent aux investis- seurs en mesure d’accepter une fortevolatilitélapossibilitéd’in- vestirdansl’oravecunlevierim- portant.Lescoursdesentreprises minières battront tôt ou tard le prix de l’or physique, que se soit à la baisse comme à la hausse. Acôtédesmouvementsextrêmes du marché des métaux précieux cesdernierstrimestres,troisautres aspects ont soutenu les cours de l’or durant cette période. En jan- vier dernier, la BoJ a surpris en annonçant sa nouvelle politique de taux négatifs. Les marchés fi- nanciers se sont alors déplacés dansunedirectioninattendue:le Yens’estappréciéalorsquelesac- tionsjaponaiseschutaient.Parla suite,enfévrier,laBCEaétendu sonprogrammed’expansionmo- nétaire sensiblement plus qu’at- tendu. La aussi, contrairement auxattentes,l’EURs’estapprécié. Enfin, en mars, la FED a du re- nonceràsonprogrammedenor- malisationmonétaireavecquatre hausses des taux pré-annoncées pour l’année. La force du dollar l’y a contrainte. Pourlapremièrefoisdepuissept ans,lesinterventionsdesbanques centrales ne conduisent plus les marchés dans les directions sou- haitées.Septansdepolitiquemo- nétaireultra-expansiveauniveau mondial, plusieurs rounds d’achatsd’obligations(Quantita- tiveEasing),plusde$7milliards d’empruntsàtauxnégatifs,eten- findesdéficitsétatiquescroissants ont tous très peu contribué à re- lancer la croissance mondiale. A côté de cela, de nombreux effets collatérauxnondésirésonteudes conséquences sociales majeures. La perte de confiance dans la toutepuissancedesbanquescen- trales pourrait signifier la fin de la baisse des marchés de métaux précieux. * DuraWealth AG Le net regain d’intérêt pour les mines d’or MÉTAUX PRÉCIEUX. Différents facteurs soutiennent les cours des entreprises minières. RECHERCHE NN INVESTMENT PARTNERS: prudence sur les marchés émergents La croissance des marchés émergents demeure faible, avec peu de signes d’amélioration. C’est ce que constatent les experts de NN In- vestmentPartners,dansleurderniercommentairedemarché(Hou- seView)publiéhier.Ceux-cirelativisentlesrécentesdonnéesmacroé- conomiquesenprovenancedeChine,oùlePIBaessentiellementété soutenu par l’intensification du crédit qui, à son tour, a notamment offert un soutien aux prix des matières premières. Le fait que les an- ticipationsétaientparticulièrementfaiblesendébutd’annéeasuscité une hausse de l’indice de surprise économique au cours des derniers mois. «Ceci peut certes aider les actifs des pays émergents à court terme», expliquent l’économiste senior Willem Verhagen et le stra- tégisteMaarten-JanBakkumdeNNInvestmentPartners.«Maisavant qu’unesurperformancedurablepuissesematérialiser,uneaccélération delacroissancedeséconomiesémergentesparrapportàcelledespays développésestrequise.»L’assetmanagernéerlandaisinsistenotamment surlefaitquesamesuredeladynamiquedecroissancedanscetteré- gion,celle-cimesurantlesvariationssurtroismoisdehuitindicateurs cycliques des 20 premières économies émergentes, demeure en ter- ritoire négatif. De même que l’indicateur de sentiment relatif à la croissance,telquemesuréparleThomsonReutersMarketPsych,qui s’inscritenterritoirenégatif récemment,aprèss’êtreamélioréenjan- vieretfévrier,avantderechuterenterritoireneutreaudébutdumois d’avril.Parlerd’unereflationdurabledesmarchésémergentsestdif- ficilementjustifiéàl’heureactuelle.Ce,dèslorsquelerécentengoue- ment pour cette classe d’actifs reflète les anticipations de la politique monétaire américaine (volatile par nature) et le boom du crédit en Chine(unedynamiquequin’estpassoutenablesurlesmoyenetlong termes). Le stock de dette, la forte dépendance vis-à-vis des capitaux externes et la faiblesse du commerce mondial constituent de sérieux obstacles à la croissance des pays émergents. MARKIT: 200% de surperformance L’appétitdesinvestisseursinternationauxpourlesactifsdespaysémer- gentss’intensifiedefaçonplusquesignificative,d’aprèslefournisseur dedonnéesboursièresetfinancièresMarkit.Quicalculequeceux-ci ont mobilisé pour 9,6 milliards de dollars dans les fonds négociables en bourse (ETF) durant le mois de mars, soit un plus haut mensuel detroisans.Àcestadedumoisd’avril,cettetendancesemblepersister, alors que le plus gros ETF en termes d’actifs sous gestion (Vanguard FTSEEmergingMarketsETF)agénéréunrendementde6%depuis le début de l’année, soit deux fois plus que le S&P 500. «Cet appétit a persisté au cours du second trimestre 2016, avec une hausse de 2,7 milliardsdedollarsd’actifsnouveauxdepuisledébutdumoisd’avril», préciseSimonColvin,analystechezMarkit.Cetterécenteévolution représenteunrevirementparrapportàladynamiquedudébutd’année, lorsque les investisseurs avaient retiré pour 4,5 milliards de dollars hors des marchés émergents durant janvier et février. Pour Markit, lesinvestisseurssemblenttablersurlapoursuited’unepolitiquemo- nétaireultra-accommodantedelaFedetlerebonddesprixdesmatières premières. NATURE CLIMATE CHANGE: économie et interactions climatiques Le journal scientifique Nature Climate Change attire l’attention sur la multiplication des études liées aux coûts économiques du change- mentclimatique.Danssadernièreédition,paruehier,sesexpertsévo- quent les résultats de deux récentes études mettant l’accent sur les pointsd’inflexionclimatiques(«tippingpoints»).Cetteapprocheper- mettrait d’évaluer les réponses optimales des décideurs politiques, dansunenvironnementincertain,liéesàlanatureetautimingd’évé- nementsclimatiquesextrêmesinterragissantentreeux.Parexemple, dansleurdernièreétude(«Riskof multipleinteractingtippingpoints should encourage rapid CO2 emission reduction»), les experts Yon- gyang Cai, Timothy M. Lenton et Thomas S. Lontzek apportent des preuves selon lesquelles plusieurs éléments du système climatique peuventbasculerdansd’autresétatsdematièreenraisonduréchauf- fementclimatique.Provoquantainsidesdommageséconomiquesir- réversibles.Encombinantdeshypothèsesréalistes,relativesauxpré- férencesdesdécideurspolitiques,avecdesanticipationsd’interactions futuresdeplusieurspointsd’inflexionclimatiques,lesexpertscalculent que le coût social du carbone pourrait être huit fois plus élevé qu’au- jourd’hui. Soit 116 dollars par tonne de CO2. Le soja se maintient COMMODITIES. Le boisseau de soja pour juillet coûtait hier 10,2850 dollars. Contre 10,2725 la veille. Lescoursdusojaontlégèrement monté à Chicago après une bonne nouvelle sur la demande internationaled’oléagineuxamé- ricain, et ont ainsi résisté à une baisse générale des cours agri- coles,surfondd’accalmiedesin- quiétudes météorologiques. «Après une ouverture en baisse, les cours du soja se sont repris», asoulignéBillNelson,deDoane AdvisoryServices.«Cematin,le gouvernement américain a fait l’annonce encourageante que 350.000 tonnes de soja avait été vendues à un acheteur étranger non identifié.» «C’estimportant,caronobserve rarementunetelleventeencette période de l’année, pendant la- quelle les acheteurs se concen- trent surtout sur l’Amérique du Sud»,a-t-ilprécisé.«C’estproba- blementliéauxconditionsenAr- gentine, où des inondations ont provoquéd’importantespertes.» Sur le marché du soja, cette ac- tualitéacompenséunetendance générale à la baisse sur les mar- chés agricoles, sensible dans les cours du maïs et du blé. Soutenusdepuisledébutdelase- maine par de mauvaises perpec- tivesmétéorologiquesauxEtats- Unis, les cours font désormais face«àunretournementdespré- visions pour la semaine pro- chaine», ont souligné dans une note les experts de la maison de courtage Allendale. «Au lieu de précipitations supérieures à la normale,onattenddésormaisun tempsplussec.Celadevraitper- mettre de reprendre les semis d’icilamoitiédelasemainepro- chaine.» A la lueur de ces nouvelles pré- visions, les investisseurs sem- blaientfinalements’inquiéterde chiffres hebdomadaires publiés en début de semaine sur la pro- gression des semis américain, particulièrementrapidespourle maïs cette année. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé à 3,8475dollars,contre3,8725dol- lars en fin de séance précédente. Leboisseaudeblépourjuillet,lui aussi le plus actif, valait 4,8350 dollarscontre4,8775dollarsau- paravant. Le boisseau de soja pour juillet, làencorelepluséchangé,coûtait 10,2850 dollars contre 10,2725 dollars précédemment.n Legouvernementrussesouhaite vendreenBourse10,9%dugéant desdiamantsAlrosadanslecadre de son plan de privatisations vi- sant à combler le déficit budgé- tairecauséparlachutedescours du pétrole, a affirmé le journal Vedomosti. Ce vaste projet de cessions d’ac- tifs publics annoncé fin 2015 peineàsemettreenoeuvre,entre volontédenepasbraderdesparts de capital dans un contexte de marché difficile et désaccords concernant la manière d’agir. Après avoir envisagé de vendre une part d’Alrosa directement à un investisseur «stratégique», le gouvernement a finalement dé- cidé de placer 10,9% à la Bourse de Moscou où le groupe minier de Iakoutie (Sibérie Orientale) estdéjàcoté,selonVedomostiqui cite plusieurs sources au sein de l’Etat fédéral et de l’entreprise. Actuellement,lasociétéestdéte- nue à 44% par l’Etat fédéral et à 25% par la région de Iakoutie. Une part de 16% a déjà été mise enBourseen2013,maisl’opéra- tionavaitdonnédesrésultatsdé- cevants. Le quotidien économique russe indique que la vente de 10,9% supplémentaires par l’Etat, qui doit encore être validée par le Kremlin,pourraitrapporter«plus de 50 milliards de roubles» soit environ 675 millions d’euros au taux de mercredi. Autotal,legouvernementespère céderdesparticipationscapitalis- tiques pour 1.000 milliards de roubles(plusde13milliardsd’eu- ros) afin de compenser en partie l’effondrement des cours du pé- trole,leshydrocarburesreprésen- tanttraditionnellementprèsdela moitié des revenus budgétaires. Cesopérationsdevraientconcer- ner,outreAlrosa,lesproducteurs de pétrole Rosneft et Bachneft. Pour ce dernier, dont l’Etat avait repris le contrôle récemment à l’issued’uneprocédurejudiciaire controversée, le groupe privé Loukoïlafaitpartdesonintérêt.n Cession de 10,9% sur le marché ALROSA. L’Etat a décidé de placer cette part supplémentaire à la Bourse de Moscou.