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FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
16
Facility Management
La majorité des services sont
désormais externalisés
Un vaste secteur
Le FM comprend de nombreuses activités qui touchent
autant aux infrastructures qu’à leurs occupants. Le rapport
de belfa et Procos se penche sur le nettoyage des locaux,
la restauration, la maintenance technique, l’accueil, la
sécurité, l’entretien des espaces verts, etc., à l’exclusion de
l’immobilier et de l’informatique. La crise du Covid-19 mais
aussi les nombreuses évolutions technologiques impactent
considérablement ces activités. Le développement des
bâtiments intelligents, les changements liés à la mobilité,
l’attention accrue au bien-être des collaborateurs, les
nouvelles normes en matière de durabilité aussi.
Déjà deux ans de crise sanitaire !
Les entreprises ont été contraintes d’adapter leurs services et prestations liés à la bonne gestion
opérationnelle et stratégique. Dans un rapport de près de 200 pages, la Belgian Facility Association (belfa),
en coopération avec Procos, fait le point sur les tendances de ce secteur en ébullition. Il est le résultat d’une
vaste enquête auprès des services de Facility Management (FM) des entreprises belges.
Les services de nettoyage au top
de la sous-traitance
Les résultats qui suivent résultent d’une enquête auprès
de quelque 200 sociétés, sur la base de questionnaires
et de leurs rapports annuels. 55 % des répondants font
partie d’organisations de plus 1.000 employés et 34 %
d’organisations de 100 à 1.000 employés. Quand on sait
que, selon la Fédération des entreprises de Belgique, 98 %
des entreprises belges comptent toujours moins de 50
collaborateurs, on comprend que ces résultats ne concernent
en majorité que les grandes entreprises.
Parts de marché des services
Tanja Barella, Directrice de belfa, souligne que « comme
c’était déjà le cas depuis bien avant 2015, le nettoyage
constitue le service de FM sous-traité le plus important ; il
représente 39 % des budgets des entreprises. Sans surprise,
dans le contexte de la crise sanitaire, ce pourcentage est en
hausse par rapport aux 37 % de 2019… et plus encore par
rapport aux 32 % de 2017, ce qui démontre ici une tendance
de fond, même hors crise. »
À l’inverse, la restauration ne représentait plus que 16 % du
marché en 2020, contre encore 22 % l’année précédente.
« La crise du Covid-19 a évidemment engendré beaucoup
de télétravail et la fermeture temporaire de l’ensemble
des restaurants d’entreprise servant des repas chauds
ainsi que de nombreux services de catering », précise notre
interlocutrice.
Les services de maintenance technique affichent en revanche
de la constance depuis six ans, tandis que la sécurité occupe
désormais la 2e
place du budget des services de FM. Elle a
progressé de 17 % en 2019 à 24 % en 2020.
Les autres marchés - Accueil, Total Facilities Management
(TFM), Entretien des espaces verts - demeurent de petits
marchés. Ensemble, ils représentent 6 % des services de FM
et sont en nette diminution par rapport aux 10 % de 2015.
0%
39%
16%
15%
24%
4%
2%
■ Entretien des espaces verts
■ Nettoyage
■ Restauration
■ Maintenance technique
■ Accueil
■ TFM
■ Sécurité
Chiffres clés
Le chiffre d’affaires total
du marché belge du FM s’élevait à
4,525
milliards d’euros en 2020.
55 %
des services facilitaires
étaient externalisés en 2020,
contre 48 % en 2019.
D’ici à 2024,
on s’attend à grimper à
58 %
de services externalisés.
Le marché belge du FM est
cependant en décroissance,
représentant
1,02 %
du PIB belge en 2020 contre
1,15 % en 2019.
17
Facility Management
■ 2015 ■ 2017 ■ 2019 ■ 2021
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
RestaurationM aintenance
technique
TFM Sécurité Entretien
des
espaces
verts
Accueil
Nettoyage
Services internalisés versus services externalisés
Progression des parts de marché
0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14%
Tous les services + la gestion
(Integrated facility management)
Facility management
(Managing agent)
Nettoyage
Restauration (vending)
Restauration (restaurant)
Accueil
Gestion technique
et maintenance
Gestion informatique (FMIS)
Service desk
Gestion immobilière
Gestion de la flotte automobile
Gestion des déchets
Sécurité
Gestion des documents
Entretien des espaces verts
Rien
Quels services facilitaires sont aujourd’hui sous-traités à un prestataire de services
facilitaires ? Quels services votre organisation offre-t-elle ?
Comme on peut le constater, nombre d’entreprises font appel à des prestataires externes qui gèrent l’ensemble de leurs
services facilitaires, en ce compris les aspects liés à la gestion. D’ailleurs, 13 % des prestataires de services de FM indiquent
eux-mêmes proposer tous ces services.
Lorsqu’on interroge les entreprises sur les raisons de faire appel à des sous-traitants, les réponses sont, dans l’ordre
d’importance, l’augmentation de la flexibilité, la hausse de la qualité des prestations, les ressources et compétences internes
trop limitées, la réduction des coûts, l’élargissement des prestations de services ou encore, tout simplement, une décision
de stratégie managériale.
L
’impact du Covid-19
Bienévidemment,lapandémieaengendrédesconséquences
sur le fonctionnement des services des entreprises. Dans la
majorité des cas, cela entraîne une remise en question de la
manière dont les services de FM seront rendus à l’avenir…
au-delà de la crise sanitaire !
Lorsqu’on demande aux entreprises quelles actions seront
mises en place concernant l’environnement de travail post-
Covid-19, il en ressort que l’attention sera portée, par ordre
de priorités, sur les éléments suivants : l’intégration des
nouvelles technologies dans l’environnement de travail pour
permettre des réunions numériques et hybrides ; l’adaptation
de l’environnement de travail standard à la distanciation
sociale ; l’augmentation des espaces de concertation et
de réunion au détriment des lieux de travail habituels ; la
réduction des espaces de bureau en raison du télétravail ;
une hausse de l’offre d’espaces de travail à distance hors
du bureau habituel et hors du domicile du collaborateur.
Voilà une série d’informations riches d’enseignements…
■ Philippe VAN LIL
Le Covid-19 a-t-il eu un impact sur
l’évolution de votre plan stratégique ?
0%
10%
20%
30%
40%
50%
■ Non, la pandémie n’a pas eu d’impact
■ Non, pas encore, mais cela fait l’objet d’une
réflexion
■ Oui, la pandémie a remis en question le plan
stratégique actuel, mais aucune action concrète
n’a encore été définie
■ Oui, la pandémie a eu un impact important Le plan
stratégique a été modifié et des actions concrètes
ont été définies
Facility Management nu
meestal uitbesteed
Uit een enquête bij de afdelingen Facility
Management (FM) in Belgische bedrijven blijkt
dat de Covid-19 crisis en de vele technologische
ontwikkelingen deze activiteiten beïnvloeden.
Schoonmaak is de voornaamste uitbestede FM-
dienst. Veel bedrijven doen een beroep op externe
FM dienstverleners. Redenen zijn o.a. een grotere
flexibiliteit, hogere kwaliteit, beperkte interne
middelen en vaardigheden, kostenverlaging,
uitbreiding van de dienstverlening of een
strategische beslissing van het management.
Na de coronacrisis zal de FM sector zich moeten
aanpassen aan nieuwe technologieën op de
werkplek, sociale distantiëring, een toename
van de ontmoetingsruimten en
de vermindering van de
kantoorruimte
ten gevolge
van
telewerken.
■
■ Services internalisés
Services externalisés
Cet
exemplaire
ne
peut
être
vendu.
Février / Februari 2022
Beci
-
Avenue
Louise
500
Louizalaan
Bruxelles
1050
Brussel
-
Belgique/België
bpost
PB - PP I B-714
BELGIE(N) - BELGIQUE
P505378
Mensuel - Ne paraît pas en juillet et en août
Verschijnt maandelijks - Niet in juli en augustus
Editeur responsable/Verantwoordelijke uitgever :
Olivier Willocx
400 m2
d'espace dédié à l'échange
et à la concertation à Bruxelles
p. 10-11
Zoektocht naar duurzame alternatieven
in afwachting van kernuitstap.
p. 12
Exposition immersive
consacrée à Salvator Dali.
p. 30
p. 5-9
UNE NÉGOCIATION RÉUSSIE
est une négociation préparée.
p. 20-21
En 2024 58%
des services facilitaires
seront externalisés.
p. 16-17
2
2
Édito
Éditeur responsable / Verantwoordelijke uitgever
Olivier Willocx
Rédacteur en Chef et Directeur de la rédaction
sba@beci.be
Journalistes ayant contribué à ce numéro
Journalisten die aan dit nummer hebben bijgedragen
Etienne du Bary - Julien Seminckx - Philippe Beco -
Alanah Reynor - Gaelle Hoogsteyn - Giles Daoust -
Paul Gebruers - Camille Trad - Camille Callens -
Philippe Van Lill.
Photos / Foto’s Journalistes Belga
Traductions / vertalingen : Litteris
Layout et Graphisme / Lay-out en afbeeldingen 
Maïté Dufrasne - db Studio.be
maite@dbstudio.be
Imprimerie / Afdrukker db Group.be
Abonnements / abonnementen
80 € pour 10 numéros - 80 € voor 10 nummers
Infos et réservations publicitaires
Advertentie-informatie en reserveringen
media@beci.be
Tirage moyen par numéro
Gemiddelde oplage per nummer:
15.500 ex (à Bruxelles - voor Brussel)
Rédaction / redactie
BECI Brussels Business
BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles
Avenue Louise 500, 1050 Bruxelles
BECI – Kamer van Koophandel van Brussel
Louizalaan 500, 1050 Brussel
N°14
–
Février/
Februari
2022
Les taux d’intérêts très faibles adoptés ces derniers
mois par les banques centrales pour contrer la crise
ont clairement produit leurs effets sur les marchés
financiers. Ils ont permis aux bourses mondiales
une belle croissance durant ces douze derniers
mois portés par la profusion de liquidités sur le
marché.
Coté investissements privés, la presse nous
apprenait il y a quelques jours que près de 1,4
milliard d'euros ont été injectés dans les jeunes
pousses belges en 2021. C’est 40% de plus encore que
l’année précédente, qui constituait déjà un record.
Fonds d’investissements, société de crowdfunding ou de
crowdlending, invests publics…A Bruxelles aussi, les acteurs prêts à accompagner
financièrement les starters « qui en veulent » ont connu une année 2021 très
porteuse. Ils affichent plus que jamais leurs ambitions.
Je pense par exemple à finance&invest.brussels. Le bras financier de la transition
bruxelloise, après avoir soutenu les entrepreneurs pendant la crise, se démultiplie
pour proposer aux plus petites structures des prêts à conditions avantageuses,
en même temps qu’elle investit dans des start-ups, scale-
ups et PME prometteuses de notre région.
Au fil des ans, le secteur du financement participatif
étend, lui aussi son rayon d’action en même
temps qu’il se spécialise. Ainsi, Bruxelles compte
aujourd’hui 3 plateformes de crowdlending, que sont Bolero, BeeBonds, et
Look&Fin Avec plus de 400 PME financées, cette dernière – aussi active dans la
prise de participation - a enregistré une croissance historique de +140% en 2021!
Spreds, la plateforme bruxelloise de crowdfunding, affichait quant à elle le nombre
record de 20 campagnes simultanées il y a quelques semaines à peine.
Pasdedoutes,donc:desfinancementssontdisponiblesàtous
les étages pour les porteurs de projets de
biens et services qui tiennent la route -
qu’ils soient technologiques, digitaux, à
impact…ou tout cela à la fois.
De quoi encourager résolument la businesswoman
ou le businessman qui réside en chacun de nous à frapper aux bonnes portes
afin de concrétiser ses rêves d’entreprise...
SAISIR LE MOMENT …
Les montants dont disposent les investisseurs sont aujourd’hui plus élevés
que jamais. Le moment est bon pour exposer ses projets d’entreprise.
Pas de doutes, donc :
les financements sont disponibles
pour les porteurs de projets
qui tiennent la route
■ Marc DECORTE,
Président BECI
3
International
A future that’s digital and green
Counting six headline ambitions and 42 new policy initiatives, the European Commission’s work programme
for 2022 focuses on building a stronger, greener, more digital and resilient Europe.
While continuing to battle
the lasting impact of the
pandemic, can Europe move
forward and embrace the
future?
During her State of the European Union
speech in September, Ursula von der Leyen,
president of the European Commission,
set out an ambitious work programme for
2022. It focuses on a few key areas: climate
change action, digital transition, reducing
the impact of strategic dependencies
and fairer employment practices. Among
the array of policy objectives, the work
programme includes a novel “one-in, one-
out” approach to policy making, aimed at
offsetting the administrative time and cost
spent implementing new legislation by
reducing the burdens of existing legislation.
Following COP26 and the record high
temperatures experienced at the end of
2021, the European Green Deal has never
seemed more relevant. In a bid to make
Europe the world’s first climate neutral
continent by 2050, the EU has committed
to reducing greenhouse gas emissions with
an objective of a 55% decrease by 2030.
The Commission also wants to guarantee
EU citizens the right to repair in order to
extend the useful life of goods, as well as
take action on surface and groundwater
pollutants and the release of microplastics
into the environment.
This green transition won’t be a response
to climate change alone, as soaring energy
prices present a stark reminder of the EU’s
dependence on third countries for fossil
fuels. Renewable energies have been put
forward as a means to reduce the EU’s
strategic dependencies and the best bet
to prevent future price shocks and protect
citizens from energy poverty. European
companies also depend heavily on non-
EU suppliers for semi-conductors, supply
of which has been scarce in recent months.
With the European chips act, von der Leyen’s
commission wants to lay the groundwork for
better innovation in European tech and to
open up new markets.
The digital transition was inevitable even
before the COVID-19 pandemic, but
isolation and lockdown only served to
accelerate the change with many of us
turning to e-commerce sites (for perhaps
the first time). This increase in online
transactions and the development of new
technologies have made cybersecurity a
key concern. The Commission thus wants to
establish common cybersecurity standards,
a safe and secure internet, a European
digital identity and trustworthy artificial
intelligence. Digital will also be crucial to
green policies; the digital transformation
will be able to support people and climate
through connected mobility, smart buildings
and energy management.
Although postponed from last year, reforms
are expected regarding human rights and
environmental standards in the supply
chain. There is a package in the pipeline
on platform work too, aimed at improving
working conditions for those “employed”
(or “self-employed”) on digital labour
platforms, such as food delivery services.
People living in countries with a statutory
minimum wage will likely see an increase
to at least 60% of the median. Moreover,
the Commission hopes to empower women
through a European care strategy that will
cover childcare to long-term care and should
help to close the gender employment gap.
Young people have been hard hit by the
pandemic and their views are vital to the
transitions we are now undertaking. The
European Commission has thus made 2022
the European Year of Youth to promote a
better, more inclusive, digital and green
future.
■ Alanah REYNOR
In a bid to make Europe
the world’s first climate neutral continent
by 2050, the EU has committed to reducing
greenhouse gas emissions with an objective
of a 55% decrease by 2030.
Soaring energy prices present a stark
reminder of the EU’s dependence
on third countries for fossil fuels.
©European
Union
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
4
Industrie
Nouvelles recettes
Michel Croisé, Président de Sodexo Belux, nous explique comment la restauration d’entreprise s’adapte
au travail hybride et aux demandes des employés/consommateurs.
Comment ces deux années de covid ont-
elles impacté votre société ?
Les volumes d’activité des restaurants ont été nettement
plus faibles dans les environnements « cols blancs ». Mais
l’impact a été limité, et parfois même favorable, sur nos
autres services comme la maintenance technique, la sécurité,
les services d'accueil ou l'entretien. La restauration dans les
environnements « col bleu » a continué à bien fonctionner.
Certains de nos clients ont pris en charge la totalité du coût
des repas de leurs employés. Cette diversité nous a permis
d’amortir le choc.
L
’hybridation du travail vous force-t-elle
à revoir votre business model ?
Cette nouvelle ère de travail rebat les cartes. Notre dernière
étude montre que 78 % des dirigeants veulent trouver des
modèles alimentaires innovants pour leurs équipes. Avec des
employés absents plusieurs jours par semaine, nos solutions
évoluent, par exemple via des repas à emporter pour la
maison. Via l’appli Modern Recipe, on peut aujourd’hui
commander notre nouvelle gamme de produits, qu'il suffit de
retirer au restaurant d'entreprise. On peut aussi choyer ses
employés à distance avec des offres de livraison attrayantes.
L
’ergonomie des restaurants d’entreprise
est-elle appelée à évoluer ?
Dans la recherche de plus-value à apporter à l’expérience
bureau, l’alimentation a un rôle majeur à jouer. Manger
avec ses collègues en est un élément essentiel pour créer
des liens. La restauration d’entreprise de demain doit
donc être conviviale et créative pour créer des moments
particuliers qui donnent envie de revenir… Pour optimiser
les espaces de restauration, il faut en faire des lieux de
rencontre permanents. C’est ce que nous avons fait au
siège de Sodexo à Bruxelles. Des espaces lounges et des
box confortables ont été installés pour permettre la tenue
de réunions formelles et informelles. Une démarche que
nous observons aussi chez nos clients et qui nous conforte
dans notre stratégie : une présence à tous les moments de
la journée, avec des offres saines et qualitatives.
Déjeuner, ce n’est pas juste se retrouver
entre collègues…
Manger avec plaisir et sainement contribue au bonheur, au
bien-être et à la santé. Ces éléments combinés favorisent
une meilleure productivité et les entreprises en sont de plus
en plus conscientes. Il est crucial d’élaborer des modèles
qui répondent à tous les besoins et profils alimentaires, qui
sont parfois très hétéroclites tant en termes d’ingrédients,
d’horaires que de lieux. Les nouveaux lieux de restauration
doivent accueillir tant un restaurant d’entreprise plus
classique que des services de take-away modernes, par
exemple des micromarchés du frais ou des solutions de
distribution automatique.
Comment répondez-vous aux attentes
croissantes de durabilité ?
Le Covid-19 les a rendues encore plus aigües. Depuis le
mois de septembre, nous proposons une nouvelle gamme
de légumes principalement locaux et de saison, et toutes
nos soupes sont préparées de manière 100 % naturelle et
sans additifs. Nos plats proviennent de circuits courts et de
collaborations avec des partenaires hyper locaux comme
Gomad, une entreprise de transformation de légumes qui
offre à des réfugiés un nouveau départ, ou la Ferme Nos
Pilifs. Nous croyons aussi à l'objectif « zéro déchet » et « zéro
plastique ». Les desserts, par exemple, sont conditionnés
dans des bocaux en verre que les consommateurs peuvent
emporter chez eux et réutiliser.
La chasse au gaspillage est aussi un
enjeu.
Via notre programme WasteWatch, 130 de nos restaurants
mesurent tous leurs restes grâce à une balance connectée.
Nous analysons finement les résultats et adaptons notre
offre en fonction des comportements et de la fréquentation
journalière. Ainsi, nous avons depuis 2019 réduit le
gaspillage de 40 % et devrions atteindre les 50 % en 2022.
Le programme a aussi mis en lumière des comportements
intéressants, comme le fait que les assiettes sont nettement
mieux vidées dans les restaurants
du secteur public ou que le
potage vient en tête de
liste des aliments que
nous jetons dans les
restaurants d’entreprise.
Comment le bio s’insère-t-il dans les
menus de vos restaurants ? Quel est sa
part?
Je n’ai pas de chiffres concrets mais le bio fait partie de nos
recettes depuis longtemps. Il est intégré en fonction des
demandes et exigences de nos clients, comme à l’ULB où
19 ingrédients sont proposés exclusivement en version bio.
Nous participons aussi à des campagnes de sensibilisation à
l'alimentation végétarienne, formons nos chefs et proposons
des repas à base de protéines végétales dans plus de cent
restaurants. Enfin, nous avons développé de nombreuses
recettes à base de produits Fairtrade et collaborons avec
Max Havelaar, Oxfam et Ethiquable. En Belgique, 28 % des
cafés servis par nos clients sont certifiés équitables.
■ Philippe BECO
Dans la recherche de
plus-value à apporter
à l’expérience bureau,
l’alimentation a un rôle
majeur à jouer
Michel Croisé, Président Sodexo Belux
Bedrijfsrestaurants
passen zich aan hybride
werk aan
De diversiteit van diensten en klanten hielp
Sodexo de impact van twee jaar Covid op te
vangen.
De afwezigheid van werknemers meerdere
dagen per week leidde tot nieuwe oplossingen
zoals meeneemmaaltijden en aantrekkelijke
leveringsaanbiedingen.
Eten met collega's blijft echter essentieel om
relaties aan te knopen. Eetgelegenheden
moeten permanente ontmoetingsplaatsen
worden, met een gezond en kwalitatief
aanbod. Het klassieke bedrijfsrestaurant
moet gepaard gaan met moderne take-
away diensten.
Qua duurzaamheid biedt Sodexo een
nieuw gamma lokale en seizoensgebonden
groenten aan, afkomstig van korte circuits.
Het bedrijf streeft ook naar "nul afval" en "nul
plastic". Sinds 2019 heeft het de hoeveelheid
afval met 40% verminderd. En biologische en
Fairtrade-producten maken deel uit van de
recepten.
5
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
La 5G arrive en Belgique
Petra De Sutter :
« La 5G couvrira 98 %
du territoire belge en juin 2024 »
Comparée à d’autres pays européens, la Belgique accuse un retard certain dans le déploiement de la
5G. Les négociations récentes entre le fédéral, les Communautés et les Régions ont permis de lever les
éléments de blocage majeurs dans ce dossier épineux. Petra De Sutter, Vice-Première Ministre et ministre
en charge notamment des Télécommunications, promet un premier déploiement de la 5G pour fin 2022.
Quels seront les bénéfices de la 5G ?
... Petra De Sutter : « Les entreprises en seront les
premières bénéficiaires. Les applications
industrielles, notamment, bénéficieront d’une
meilleure précision et d’une vitesse accrue. À terme, la 5G
permettra aussi un grand bond en avant de tout ce qui est
‘Smart’ : Smart Cities, Smart Mobility, Smart Engineering,
Smart Agriculture, etc. Tout ceci ouvrira la voie à la création
d’applications dont on ne connaît pas encore la portée
aujourd’hui. En tant qu’écologiste, je suis également
persuadée que des applications devront aider aussi à lutter
pour l’efficacité énergétique et la neutralité carbone et
contre le changement climatique. »
En tant qu’écologiste précisément,
n’émettez-vous pas certaines craintes ?
... P. D. S. : « D’un côté, on ne peut pas nier les
préoccupations qui existent depuis longtemps -
pas seulement avec la 5G d’ailleurs - par rapport
aux radiations électromagnétiques et à leurs effets sur
l’environnement et sur la santé. De l’autre, aucune preuve
scientifique ne nous fait entrevoir un quelconque danger
de la 5G pour le moment. Il faudra cependant y rester attentif
sur le long terme. À cet effet, nous avons
prévu un système de monitoring dès que la
technologie sera déployée. Une plateforme
mettra en ligne les résultats de ce monitoring
ainsi que toutes les études et connaissances
dont nous disposerons sur le sujet. »
Une autre préoccupation est
la consommation énergétique
accrue des nouvelles
technologies…
... P. D. S. : « Il est évident que les
data centers consomment
énormément d’énergie. Avec la 5G
et l’Internet des objets, cette consommation
augmentera incontestablement. Il faudra
développer suffisamment d’applications qui,
grâce à la 5G, en permettront une meilleure maîtrise. L’un
des défis sera d’aller vers un secteur télécoms plus vert,
durable et circulaire. Plus globalement, dans le dossier de
la 5G, il s’agit de garder un juste milieu : il faut avancer car
cette évolution est vraiment attendue par l’industrie et les
entreprises, tout en maintenant un principe de précaution
par rapport à ses effets. Il ne faut surtout pas tomber dans
l’un ou l’autre extrême ! »
Quel est le calendrier pour le
déploiement de la 5G ?
... P. D. S. : « Depuis environ trois ans, le dossier
bloquait sur deux éléments : la répartition des
revenus des licences mises aux enchères et le
quatrième opérateur entrant. Ces problèmes sont à présent
résolus depuis le Codeco du 24 novembre 2021. D’une part,
les revenus des licences seront bloqués sur un compte, puis
on discutera avec les Communautés et Régions pour décider
de leur répartition. D’autre part, les paramètres des enchères
ont été modifiés pour assurer la réservation de spectres
nécessaires à un quatrième opérateur plutôt B2B. Les
enchères auront lieu en mai ou juin. À partir de ce moment-
là, les opérateurs télécoms auront deux ans pour arriver à
98 % de couverture du territoire belge. On sera alors en juin
2024. Ils auront ensuite quelques années de plus pour
atteindre 99,8 % de couverture. »
Y a-t-il encore d’autres freins ?
... P. D. S. : « La taxe sur les pylônes, antennes et
infrastructures - une taxe qui relève des villes et
communes - pourrait encore constituer une
barrière pour les opérateurs. Même si les négociations ne
sont pas encore conclues à ce stade, je pense que vers la
fin de cette année, le premier déploiement de la 5G sera
effectif pour le business et les consommateurs belges. Nous
pourrons alors commencer à rattraper le retard que nous
avons pris sur les autres pays européens. »
■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL
Pour le moment, aucune
preuve scientifique ne nous
fait entrevoir un quelconque
danger de la 5G.
La 5G est la 5e
génération de réseaux de télécommunications mobiles. Comme pour la 4G, son principe de base
est simple : émettre et recevoir des données sans fil par ondes radio. Avec la 2G on était déjà passé à la voix,
avec la 3G aux données, avec la 4G à la vidéo. Du fait notamment qu’elle utilise massivement des connexions
par fibre optique, la 5G offre de meilleures performances et permet d’envoyer davantage de données.
Elle calcule aussi le rayonnement nécessaire avec une plus grande précision afin qu’il soit envoyé dans la
direction précise de l’utilisateur grâce à des antennes intelligentes. En outre, elle utilise de nouvelles bandes
de fréquences et étend considérablement les possibilités des réseaux existants. À terme, elle permettra
d’implémenter des applications et services innovants et de poursuivre le développement de la communication
machine-to-machine (M2M) et de l’internet des objets.
Au fait, c’est quoi la 5G ?
©
Franky
Verdickt
6
La 5G arrive en Belgique
Un enjeu stratégique essentiel
pour nos entreprises
Sylvain Chevallier est Partner et Global Leader Communications, Media, Entertainment chez BearingPoint.
À ce titre, il accompagne, depuis plus de 20 ans, des opérateurs télécoms dans leurs projets de
transformation axés sur le très haut débit. Son analyse nous éclaire sur les enjeux stratégiques de la 5G.
Quelles sont les perspectives d’une
économie en 5G ?
... Sylvain Chevallier : « Lorsqu’on parle de 5G, il
faut savoir qu’il existe deux niveaux : la 5G NSA
- Not Stand Alone - dont nous disposons déjà
aujourd’hui - et la 5G Stand Alone qui arrivera d’ici à 2023-
2024. Cette dernière nécessite de modifier le cœur de
réseau ; il ne s’agit pas simplement, comme c’est le cas pour
la 5G NSA, de placer des antennes 5G sur des fréquences
5G en gardant les réseaux actuels. La 5G Stand Alone ouvrira
de réelles perspectives pour nos entreprises. La première
innovation sera la capacité de faire du Network Slicing,
autrement dit de partager le réseau avec différents niveaux
de qualité et de priorité. »
À quelles fins ?
... S. Ch. : « C’est essentiel si l’on veut faire fonctionner
simultanément et correctement plusieurs appareils
sur le même réseau. Exemple : faire fonctionner
en même temps une voiture autonome, qui doit pouvoir
réagir en une fraction de seconde, et le téléphone mobile
de monsieur et madame Tout-le-Monde, qui pourrait très
bien attendre quelques secondes avant d’accéder à la vision
d’une vidéo. Plus globalement, certains métiers auront
besoind’énormémentdedonnées,d’undélaidetransmission
extrêmement court et donc d’un débit très important pour
éviter des interruptions du service. »
Quels sont les autres avantages ?
... S. Ch. : « Un deuxième est la possibilité de relier
au réseau 5G un nombre d’objets bien plus
important. Ce sera l’avènement de l’Internet des
objets, avec des millions voire des milliards d’objets
connectés : machines, véhicules, compteurs intelligents,
lampadaires, places de parking, etc. Tout ceci est impossible
aujourd’hui avec la 4G et le réseau actuel. Un autre bénéfice
indirect de la 5G et de la hausse des débits est de pouvoir
garantir la fiabilité des réseaux. La multiplication de ceux-ci
permettra par exemple aux forces de l’ordre et d’intervention
urgente de communiquer sur des réseaux spécifiques et
sécurisés. »
Nos entreprises aussi ont besoin de
réseaux sécurisés…
... S. Ch. : « En effet ! C’est pourquoi on verra se
développer un grand nombre de réseaux privés
à destination des entreprises mais aussi des
acteurs publics comme les villes et communes. Un exemple
type, ce sont les aéroports ; ils ont besoin de caméras de
télésurveillance, de talkies-walkies et autres appareils pour
communiquer avec les pilotes, les tours de contrôle, les
véhicules sur les tarmacs, etc. Certaines sociétés, comme
Mercedes ou Audi en Allemagne, se sont déjà dotées de
tels réseaux privés. »
Quand les entreprises belges pourront-
elles en bénéficier ?
... S. Ch. : « Ici comme ailleurs, on aura affaire à un
certain séquencement dans le déploiement de la
5G et donc à un phasage dans les projets. En clair,
la voiture autonome, ce n’est pas pour 2023 ! En revanche,
nos entreprises pourront en profiter à court terme. Les
nouvelles opportunités de l’industrie 4.0 permettront
notamment de connecter l’ensemble des machines d’une
usine, d’obtenir une gestion plus réactive du manufacturing
et de la supply chain, et de proposer de nombreux nouveaux
services à l’ensemble des acteurs économiques. »
Qu’en sera-t-il du développement des
Smart Cities ?
S. Ch. : « Ici aussi, des projets verront le jour à court terme mais
pas forcément sur de la 5G. Connecter les éclairages permet
une gestion plus intelligente, comme ne pas éclairer quand
il n’y a personne, et peut se faire sans la 5G. En revanche,
si l’on veut coupler cela avec de la vidéosurveillance ou de
l’analyse d’images pour détecter les problèmes de sécurité
ou les places de parking disponibles, la 5G sera nécessaire. »
■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL
On verra se développer
un grand nombre de
réseaux privés à destination
des entreprises
La 5G sera 10 à 100 X plus rapide
que la technologie 4G actuelle.
Un réseau 5G prendra en charge des millions d'appareils
par km2
. Plus d’utilisateurs pourront être
en même temps sur le réseau.
Dans des conditions optimales, la latence,
soit le retard dans la communication, se situera
entre 1 et 4 millisecondes, au lieu de 10 en 4G.
Avantages de la 5G
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
7
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
« Lancer la 5G nécessite de nouveaux
matériels et logiciels dans le système
d'exploitation du réseau mobile et ainsi que
de nouvelles antennes de mâts de transmission.
Le déploiement se fera progressivement, à
commencer en priorité par les zones les plus
densément peuplées. »
« Fin 2021, la couverture 5G était limitée
à quelques zones autour d'Anvers, de Louvain et de la côte. En 2022, elle
sera considérablement étendue et disponible dans les grandes villes
flamandes et le long des autoroutes. D'ici à 2025, l'ensemble du réseau
mobile de Telenet et de BASE devrait être équipé. »
« Pour l’instant, Telenet utilise la licence de spectre provisoire
attribuée en 2020 par l'Institut belge des services postaux et
des télécommunications (IBPT). Pour passer au déploiement
complet de la 5G, il faut attendre la mise aux enchères des licences par
le gouvernement fédéral. Elle est prévue pour le 2e
trimestre de 2022.
D’ici là, Telenet réutilise à certains endroits le spectre 4G pour la 5G. »
« Les normes d’émission en matière de rayonnement
électromagnétique sont édictées par chaque Région. À Bruxelles
et en Wallonie, ces normes sont plus strictes qu’en Flandre et ne
permettent toujours pas un déploiement optimal de la 5G. L
’adaptation de
ces normes est prévue mais cela risque de prendre encore du temps.
En attendant, nous préparons techniquement nos sites pour la 5G, sans
pouvoir toutefois les activer. »
« L
’ajout d’antennes supplémentaires et la modification des sites
existants pour déployer la 5G nécessitent des permis
d’urbanisme. Au-delà du temps que ça prend, les autorités
locales et des riverains font parfois de l’opposition. »
« De nombreuses communes, en particulier à Bruxelles, taxent
aujourd’hui les infrastructures mobiles. Ceci constitue
un véritable frein au déploiement de la 5G. »
« Pour utiliser la 5G, il est nécessaire de disposer d’un GSM
compatible. Environ 10 % des appareils mobiles sur le réseau
Telenet sont actuellement compatibles avec la 5G. Toutefois,
50 % de ceux vendus en septembre 2021 l’étaient déjà, contre
seulement 6 % de ceux vendus un an plus tôt. »
La 5G arrive en Belgique
Quoi de neuf du côté
des opérateurs télécoms ?
Quand bénéficierons-nous de la 5G ? En 2021, les opérateurs télécoms avaient déjà lancé leurs premières
offres dans quelques zones limitées. Pour un déploiement complet, plusieurs conditions doivent encore être
remplies et certains obstacles levés. Coup de sonde auprès de deux opérateurs.
« Proximus a lancé son réseau 5G en
Belgique et principalement en Flandre
avec une offre commerciale en avril
2020. Chez Proximus, la 5G est déjà présente
dans une septantaine de communes et de
villes. Grâce au déploiement d’un nouveau
réseau, nous donnons un réel coup
d’accélérateur en 2022. D’ici 2 à 3 ans, chaque
site sera équipé d’un nouveau matériel et
d’une antenne 5G afin d’assurer une couverture complète de la
population belge. »
« Nous sommes contents d’avoir obtenu un calendrier
clair concernant la mise aux enchères des licences. Cet
élément clé nous permettra de disposer de bandes de
fréquences assurant à la fois la couverture des zones et la vitesse
nécessaires pour le déploiement de la 5G. »
« En matière de normes d’émissions, la Flandre a montré le
chemin en les revoyant à la hausse. À Bruxelles et en
Wallonie, nous devrons attendre leur évolution pour pouvoir
réellement y émettre en 5G. Dans les deux Régions, des progrès ont
été enregistrés dans les discussions et des intentions ont été exprimées
mais le timing reste encore flou. »
« Nous espérons qu’à Bruxelles, la nouvelle norme sera
officiellement adaptée pour la fin 2022. La norme actuellement en
vigueur dans la capitale est déjà totalement consommée par les
technologies existantes et il est absolument impossible de déployer de la 5G
dans de telles conditions. Bruxelles préconise des normes au bas mot 20 fois
plus exigeantes que l’OMS ! »
« En ce moment, nous débattons avec les autorités locales afin de gérer
le niveau de taxation sur les pylônes. C’est clairement ici un frein
supplémentaire à l’investissement. »
« Afin de diminuer les risques éventuels en termes d’environnement et de
nuisances, Proximus et Orange se sont alliés pour bénéficier conjointement
de leurs sites respectifs. Ceci réduira le nombre total de pylônes présents
en Belgique et améliorera l’expérience clients. »
« Sur nos quelque 4 millions d’abonnés, à peu près 450.000 appareils
supportent déjà la 5G. La majorité des smartphones vendus
aujourd’hui ainsi que les modèles récents de laptops et tablettes
permettront de se connecter à la 5G. »
TELENET
PROXIMUS
Orange est le 3e
opérateur connu à ce jour dans la mise
en œuvre de la 5G sur le territoire belge. En octobre
dernier, il a lancé son 5G Lab à Anvers. À l’instar de ce
que font aussi Proximus et Telenet, Orange permet ainsi
à des entreprises de découvrir, tester et développer, en
conditions réelles, des utilisations innovantes induites
par la technologie 5G Stand Alone. Dans le cadre de ce
programme, les entreprises bénéficient d’explications, de
démonstrations et d’animations de la part des experts de l’opérateur. Différents
types d’appareils peuvent ainsi être testés avec un recours spécifique à la 5G :
routeurs, smartphones, tablettes, lunettes intelligentes, appareils photo, etc.
Lors de l’inauguration du 5G Lab, plusieurs nouveaux cas d’utilisation de la 5G
ont été présentés. L
’un d’eux est un premier pas vers la conduite autonome
sur rail. Le train est équipé de caméras, de capteurs et d’un moteur basé sur
l’intelligence artificielle. Celle-ci fournit une assistance au conducteur en détectant
automatiquement les obstacles devant le train et, le cas échéant, en l’arrêtant.
Micha Berger, Chief Technology Officer
Vincent Licoppe,
Directeur stratégique de la division Réseau
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
La 5G arrive en Belgique
Le satellite,
un complément
indispensable à la fibre
Implantée à Auderghem, SatADSL propose, depuis dix ans,
aux opérateurs télécoms une large gamme de services satellitaires
à l'échelle mondiale.
La société s'appuie sur sa plateforme « neXat », développée avec
le support de l’Agence spatiale européenne (ASE) et connectée à
un nombre sans cesse croissant de satellites - 31 actuellement.
Michel Dothey, son directeur commercial, nous explique pourquoi
le satellite est un complément à la fibre optique pour le déploiement
de la 5G.
En quoi consiste l'initiative « Satellite for
5G » menée par l'ASE ?
... Michel Dothey : « Elle a pour objectif d’aider
l’industrie européenne du satellite à intégrer les
solutions satellitaires dans la solution 5G d’une
façon globale, tant en termes de normes que de
développements technologiques ou de prototypages. Cette
initiative est cruciale : l’industrie spatiale européenne ne
peut pas prendre le risque d’être distanciée par les industries
spatiales américaine et chinoise, surtout au vu des
opportunités économiques immenses offertes par la 5G. »
En quoi les systèmes satellitaires
constituent-ils un avantage pour le
déploiement de la 5G ?
... M. D. : « La 5G dépend en grande partie des
systèmes de télécommunications terrestres.
Ceux-ci reposent fortement sur les câbles à fibres
optiques enterrés dans le sol. Toutefois, cela ne suffira pas
pour atteindre les ‘zones blanches’, soit celles où il est
impossible de placer de la fibre : en mer, dans les régions
marécageuses, etc. Les satellites ont l’avantage d’offrir une
couverture très large : à l’échelle d’un pays, voire d’un
continent. C’est donc là aussi une solution idéale pour couvrir
des zones peu peuplées où le déploiement de la fibre n’est
pas rentable ou possible. De plus, la 5G est une technologie
fortement virtualisée et repose sur le ‘edge computing’,
autrement dit sur une capacité de calcul délocalisée dans
les stations de base afin de réduire la latence. Ces éléments
rendent la 5G intégrable de manière d’autant plus pertinente
avec les réseaux satellitaires. »
Une nouvelle génération de satellites
sera-t-elle nécessaire ?
... M. D. : « La 5G peut déjà utiliser les satellites
existants. Toutefois, pour une intégration optimale,
une nouvelle génération sera nécessaire. Elle
offrira plus de capacité à moindre coût, grâce aux satellites
géostationnaires, ainsi qu’une moindre latence, grâce à la
nouvelle génération de satellites à orbite basse comme
Starlink ou OneWeb. »
Techniquement, comment les satellites
se connecteront-ils aux GSM et autres
appareils ?
... M. D. : « La connexion des satellites aux
smartphones se fera via les stations de base 5G.
Dans les zones moins peuplées, ces stations seront
connectées au réseau mondial via les satellites au lieu de
la fibre. Pour l’utilisateur final, ceci ne changera donc rien ;
il ne s’en rendra même pas compte. Il en sera de même
pour le recours aux objets connectés, sauf lorsque les
équipements IoT seront trop éloignés d’une station de base
GSM. Dans ce cas, des terminaux spécifiques
communiqueront directement avec les satellites. »
■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL
Les satellites permettent
d’atteindre les ‘zones
blanches’, où il est
impossible de placer
de la fibre
8
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5G binnenkort in België
De bedrijfswereld zal er als eerste van profiteren.
5G wordt bovendien een grote sprong voorwaarts
in alles wat "Smart" is: Smart Cities, Smart Mobility,
Smart Engineering, Smart Agriculture, enz. Dit
alles zorgt echter voor enige bezorgdheid over
elektromagnetische straling en de effecten daarvan
op milieu en gezondheid. Ook het toenemende
verbruik van toch al uiterst gulzige datacentra blijft
een delicaat punt.
De veilingen van de 5G-licenties zullen in mei of juni
plaatsvinden. De telecomoperatoren krijgen daarna
twee jaar de tijd om een dekking van 98% van het
Belgische grondgebied te bereiken.
De vooruitzichten voor een 5G-economie? Met
Network Slicing – het delen van het netwerk in
verschillende kwaliteits- en prioriteitsniveaus –
zullen talloze apparaten tegelijk en correct kunnen
werken. Het wordt het tijdperk van het internet van
de dingen, met miljarden aangesloten objecten. Een
groot aantal privé netwerken voor ondernemingen
en overheidsinstanties zullen dan worden
ontwikkeld.
De lancering van 5G vereist nieuwe hardware en
software, alsook nieuwe zendmastantennes. De
invoering zal geleidelijk gebeuren. Satellieten
kunnen worden gebruikt om "witte gebieden"
te bereiken, waar het onmogelijk is glasvezel te
plaatsen. Zij zullen meer capaciteit bieden tegen
lagere kosten, alsook een lagere latentie. Kortom,
we gaan grote vooruitgang tegemoet voor
bedrijven en particulieren!
La 5G arrive en Belgique
BIENVENUE DANS
Nous sommes en 2026. Qu’elle fasse rêver ou donne le tournis, la technologie nous a désormais plongés
dans un monde qui nous paraissait encore fantasmagorique il y a quelques années à peine.
Les progrès industriels accomplis depuis 2022 semblaient inimaginables à cette époque…
ou alors à des années-lumière de se réaliser.
Vite, plus vite, toujours plus vite… Aldous Huxley avait raison :
nous vivons dans le Meilleur des mondes. Si l’univers décrit
par ce romancier de génie était plutôt sombre, la société dans
laquelle nous vivons à présent se rapproche bien plus de celle
des Robots du nouvelliste Isaac Asimov, qui nous prédisait
une cohabitation sereine entre l’homme et la machine.
Il y a 4 ans - nous étions fin 2022 - la 5G avait commencé à
offrir plus de vitesse, plus de capacités de transmissions de
datas, plus de services. L’industrie avait déjà fait un bond
considérable : l’intelligence artificielle, la réalité augmentée
et la fabrication de produits sur mesure commençaient à se
déployer à grande échelle. Grâce à leurs lunettes intelligentes,
les techniciens recevaient désormais une assistance à distance
et en temps réel pour les réparations qu’ils effectuaient
sur chantier. Les professionnels du bâtiment présents sur
chantier étaient en contact direct avec les architectes, qui
suivaient les opérations en 3D depuis leur bureau. Des drones
autonomes effectuaient des missions de surveillance sur des
sites industriels, tout en réalisant l'inventaire des entrepôts.
De nouvelles applications en phase de
test
Partout, les entreprises, gouvernements, hôpitaux, écoles et
autres collectivités développaient de nouvelles applications
technologiques. En 2022, la plupart de celles-ci étaient bien
sûr encore en phase de test. Mais les divers essais réalisés un
an plus tôt avaient déjà procuré de grands espoirs, comme
celui réalisé à Leuven. Ici, le placement de 17 antennes
dans la ville avait permis la création de réseaux 5G privés et
l’installation de caméras mobiles. Celles-ci pouvaient, entre
autres, résoudre des problèmes de mobilité et détecter des
dépôts clandestins ou toute forme de nuisance.
La même année, un projet pilote avait été mené à l’hôpital
universitaire d’Anvers. Des lunettes de réalité virtuelle et
un petit robot - baptisé VR-Ami - équipé d’une caméra et
de capteurs sonores permirent à des enfants hospitalisés
pour de longues périodes d’être plongés dans leur domicile,
classe de cours ou salle de sport, de voir en direct ce qui s’y
passait et de communiquer avec les personnes présentes.
Des avancées extraordinaires pour les
entreprises…
Aujourd’hui, en 2026, la saturation des réseaux et les temps de
latence ne sont plus que de mauvais souvenirs. En entreprise,
un nombre incalculable de capteurs analyse les mouvements,
la température et d’autres facteurs. Des robots mobiles
interviennent directement sur des chaînes de montage
en cas de problème mais aussi de manière prédictive. Les
premiers véhicules autonomes ont fait leur apparition sur
de vastes espaces industriels et pour le transport fluvial de
marchandises. Les conférences holographiques dans des
salles de réunion virtuelle avec vous ou votre avatar sont
devenues monnaie courante.
Toutes ces opérations sont aussi mieux contrôlées. Le réseau
en tranches - le « network slicing » en anglais - permet en
effet d’accroître la cybersécurité car les attaques restent
confinées à de petites parties du réseau.
… et les particuliers
Au même titre que les entreprises, les particuliers jouissent
aussi de nouvelles avancées technologiques. Les ordinateurs
ont commencé à être remplacés par des lunettes de réalité
virtuelle permettant de visualiser un écran et un clavier. Les
débits plus importants et les temps de latence réduits ont
aussi amélioré le streaming, le gaming et le téléchargement
d’applications.
La télésanté a également fait des progrès énormes. Des
vidéos de haute qualité à haut débit permettent notamment
aux professionnels de la santé de diagnostiquer des urgences
médicales à distance avant d’arriver sur place. Ce ne sont là
que quelques aspects de l’amélioration de notre quotidien.
Aujourd’hui, nous sommes le 2e juillet 2026. Hier, j’ai fêté
mes 60 ans et c’est avec une nostalgie toute relative que je
me suis souvenu de mes jeunes années. Nous disposions de
téléviseurs en noir et blanc, de téléphones fixes, des toutes
premières calculatrices de poche… On ne parlait quasiment
pas encore d’ordinateurs à domicile, on ne surfait pas sur
Internet, on n’avait pas de GSM, on ne prenait pas le TGV,
on ne réchauffait pas sa pizza au micro-ondes… Mais, déjà,
de gigantesques programmes informatiques, électroniques
et de télécommunications incarnaient un virage industriel…
Aujourd’hui, l’histoire s’est accélérée à un rythme effréné :
l’industrie 4.0 est devenue réalité.
■ Philippe VAN LIL
■ 
Vous avez dit « Le Meilleur des mondes » ?
UN MONDE FUTURIS T E
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
10
400 m2
dédiés à la création et
à l’échange
Le monde évolue en permanence et tant nos modes de travail que les espaces dédiés au travail doivent
changer. Consciente de cette réalité, BECI a profité des périodes de confinement pour accélérer
la modernisation de son bâtiment. Au 2e
étage du 500 avenue Louise, vous trouverez donc prochainement
des espaces dédiés à la réflexion, à la création et à la négociation. Suivez le guide !
« À quoi ressemblera le monde du travail de demain ? Tel a
été le point de départ de notre réflexion lorsque nous avons
décidé de réaménager le 2e
étage de notre bâtiment »,
commence Olivier Willocx, CEO de BECI. « Le monde de
demain sera celui de la communication. Intégrer les médias
et l’audiovisuel dans notre offre de services était donc une
nécessité, notamment pour les start-up, mais aussi pour les
entreprises en difficulté et les lobbys. Nous sommes déjà
sur la bonne voie, grâce à notre collaboration avec BXFM
dans nos locaux », poursuit-il.
Tisser du lien
Convivialité, confidentialité et connectivité… autant de
qualificatifs qui ont guidé BECI tout au long de son projet
de réaménagement. « Après presque deux ans de crise et
de travail à distance, les gens ont besoin de se revoir »,
assure Olivier Willocx. « Avec ce nouvel espace, nous
voulons répondre aux besoins des entreprises de trouver
des lieux de discussion et de concertation. Même si les
visioconférences sont très pratiques, il est temps de se
retrouver pour reconstruire et imaginer le monde ensemble.
Covid ou pas… »
Workspace
Nous souhaitons que
les gens se sentent chez eux
dans ce nouvel espace. »
Francis De Molder, porteur du projet
chez BECI
11
Workspace
400 m² gewijd
aan creatie en
gedachtewisseling bij
BECI
Op de 2e verdieping van Louizalaan 500 komen
binnenkort zalen voor denkwerk, creatie en
onderhandelingen. Gezelligheid, vertrouwelijkheid
en verbondenheid zijn de leidraad bij de
herinrichting van de volledige verdieping. Mensen
moeten elkaar kunnen ontmoeten.
Deze zalen binnen de Kamer van Koophandel van
Brussel zullen dienen om relaties aan te knopen en
bedrijfsactiviteiten zinvol te houden. De verdieping
wordt heringericht in een loftstijl, met ruimtes
verdeeld rond een keuken. Glazen wanden zullen
de vertrouwelijkheid vrijwaren, met behoud van
transparantie en licht. De nieuwe ruimte wordt
in eerste instantie voorbehouden aan grote
ondernemingen. De benedenverdieping blijft open
voor iedereen: een essentieel trefpunt.
Comment Bruxelles peut-elle sortir gagnante de la crise
du Covid 
? Comment va-t-on concevoir le monde de
l’immobilier, de l’horeca ou de l’événementiel ? Comment
réorganiser le secteur aérien en Belgique ? Quel avenir pour
le rail ? Voilà autant de discussions qui pourront être menées
au 2e
étage, fraîchement rénové. Olivier Willocx espère y
voir naître « des réflexions et des projets porteurs de valeur
pour notre communauté. »
En 2021, le CEO de BECI a été en contact avec plus de 400
entreprises. Il a été frappé de voir que des entreprises aux
profils similaires et actives dans le même secteur étaient
parfois dans des situations très différentes. Certaines
connaissaient une croissance énorme tandis que d’autres
n’avaient plus de clients. Selon lui, c’est directement lié à
la capacité d’adaptation des entreprises. « Les entreprises
résilientes s’en sortent. Plus que jamais, il est important
de tisser du lien et de donner du sens à ce que l’on fait.
Grâce à cet espace au sein de la Chambre de Commerce
de Bruxelles, nous espérons offrir aux entreprises le cadre
dont elles ont besoin », explique-t-il.
Comme chez soi
Et puisque le monde change, BECI a inversé la logique
traditionnelle des bureaux. L’ancien plateau sera réaménagé
dans un esprit « loft ». La cuisine ne sera plus placée dans
un coin discret au fond de la pièce, mais bien au centre de
celle-ci. D’autres espaces seront distribués autour de la
cuisine. Ils seront dédiés à la réflexion, à la négociation et à
la concertation. Une pièce a aussi été spécialement conçue
pour créer et concevoir dans le meilleur environnement
possible. Par ailleurs, dans chacun de ces espaces, il sera
possible de filmer ou de capter ce qui se dit et se fait.
Des parois vitrées, de larges espaces, de grandes fenêtres…
permettront de « fermer » les pièces pour préserver la
confidentialité des discussions, tout en gardant un côté
très transparent et lumineux.
« Nous souhaitons que les gens se sentent chez eux dans
ce nouvel espace », explique Francis De Molder, porteur du
projet chez BECI. « Après deux ans de télétravail, cela nous
semblait primordial. Cuisine américaine, coin salon doté
d’une cheminée pour se détendre… nous voulons que les
entrepreneurs se sentent bien dans cet espace. »
Ce réaménagement permet à BECI de
s’adapter à la réalité du travail d’aujourd’hui,
y compris dans sa dimension hybride. «
Les entreprises qui souhaitent sortir de
leurs bureaux, pour travailler dans un
cadre agréable, où il est aussi possible
de se relaxer et se restaurer, dans un
cadre verdoyant au cœur de Bruxelles,
pourront utiliser cet espace. Les
chambres de commerce bilatérales
y sont aussi les bienvenues », assure-
t-il.
Pour Francis De Molder, la notion de
proximité est très importante. « Pour
renforcer le sentiment d’être comme
chez soi, un escalier intérieur réunit
le 1er
et le 2e
étage, comme dans
un duplex », illustre-t-il.
Garder un lieu de partage
Si ce nouvel espace sera dans un premier temps réservé aux
grandes entreprises, le rez-de-chaussée de la Chambre de
Commerce de Bruxelles reste ouvert à tous. Les activités
destinées au grand public y sont organisées. « Laisser notre
porte ouverte est primordial », assure Olivier Willocx. « C’est
notre vocation première. Dans cette optique, le rez-de-
chaussée est un lieu de partage essentiel. »
BECI souhaite d’ailleurs, elle aussi, travailler davantage
dans une logique de communauté et d’adhésion pour ses
propres projets. « Coproduire avec notre communauté est
désormais au cœur de notre stratégie. Que cela soit avec
un secteur ou avec une entreprise, nous souhaitons créer
ensemble du contenu pour les médias sociaux, la télévision
ou la radio par exemple. Nous le faisons d’ailleurs depuis
longtemps déjà pour les formations. Nous ne voulons plus
faire de produits 100 % BECI. Notre objectif est de nous
inscrire dans une culture de partage », assure le CEO. Le
réaménagement du 2e
étage s’intègre dans cette logique.
« En tant que chambre de commerce, nous voulons devenir
une plateforme d’échange », ajoute-t-il.
Le rez-de-chaussée a subi un petit lifting, lui aussi, en
adéquation avec le respect de l’environnement et des règles
sanitaires. Des frigos intelligents qui permettent aux gens de
se servir sans contact y ont par exemple été installés. Tout le
monde peut y venir, dans une logique de communauté par
rapport à des thèmes que BECI va développer. Les salles
de réunion vont aussi être rénovées dans des matériaux
plus nobles afin de créer une ambiance conviviale tout en
permettant la distanciation sociale. « Qu’on le veuille ou
non, cette distanciation risque de perdurer, voire de devenir
la norme. Notre objectif est d’accueillir plus de monde en
mode ‘safe’ », conclut Olivier Willocx.
■ Gaëlle HOOGSTEYN
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
LE 2e
ÉTAGE CHEZ
BECI, CE SERA
BIENTÔT :
Une salle de travail pour 8 personnes
✓ Une autre pour 6 personnes
✓ Trois « phone booths »
✓ Une « workshop room » dédiée à la création
✓ Un studio vidéo
✓ Un mini open space
✓ Une cuisine ouverte avec coin repas
✓ 
Un salon de relaxation avec cheminée et vue sur
le jardin
✓ Des sanitaires avec douche
DÉJÀ INTÉRESSÉ ?
Plus d’infos auprès de Francis De Molder
fdm@beci.be
Nous voulons répondre
aux besoins des entreprises
de trouver des lieux de
discussion et
de concertation.
Olivier Willoxc, CEO de BECI
Après presque deux ans de
crise et de travail à distance,
les gens ont besoin de se
revoir. Covid ou pas… »
En tant que chambre
de commerce, nous voulons
devenir une plateforme
d’échange
12
Green
De federale topministers bereikten op 23 december
2021 na een hele nacht vergaderen een akkoord over het
energiedossier. Ze opteren voor een volledige kernuitstap
in 2025, het plan A. De piste van een verlenging van de
levensduur van de twee jongste kerncentrales is nog niet
volledig afgeschreven, maar meer dan een optie is het
niet. Premier Alexander De Croo (Open Vld) en minister
van Energie Tinne Van der Straeten (Groen) achten die kans
“onwaarschijnlijk klein”.
De regering plant op 15 maart een evaluatiemoment. Dan
wordt onder meer bekeken of er nog altijd een probleem
is met de vergunning van de gascentrale in Vilvoorde.
Dat ligt in de lijn van de verwachtingen. De blik gaat dan
naar gascentrales in Seraing, Manage en Tessenderlo, de
volgende in het rijtje van vergunde capaciteit in de CRM-
veiling (capaciteitsvergoedingsmechanisme). Alleen als ook
dan nog een probleem rijst met de bevoorradingszekerheid
wil de regering andere mogelijkheden bekijken. De
verlenging van de reactoren van Doel 4 en Tihange 3 is
een van de opties.
Het energiedossier ligt in handen van de federale regering,
maar dat impliceert niet dat regionale overheden lijdzaam
(moeten) toekijken. Het Brussels Hoofdstedelijk Gewest reikt
de hand uit naar duurzame alternatieven. Zo verhoogde
het de coëfficiënt voor groenestroomcertificaten. Dat
mechanisme is een ondersteuningssysteem voor de
productie van groene stroom, geregeld door een besluit
van de Brusselse regering.
Brugel, de instantie die de energiemarkt in het Brussels
Hoofdstedelijk Gewest reguleert, stelde in september vorig
jaar voor om de toekenningsgraad van die certificaten te
verhogen met vier tot vijftien procent voor de installaties in
respectievelijk de laagste en hoogste vermogenscategorie.
Deze nieuwe steunmaatregel voor fotovoltaïsche energie is
sinds 1 januari 2022 van kracht en geldt alleen voor nieuwe
installaties.
Nog op 1 januari van dit nieuwe jaar werden de nieuwe
Renolution-premies van kracht. Dat is de overkoepelende
naam van de bestaande premies voor energie en renovatie,
die de Brusselse regering op 25 november goedkeurde.
Het Brussels Gewest beschikt voortaan over slechts één
aanspreekpunt voor alle aanvragen voor premies en
verhoogde het budget tot 53,6 miljoen euro.
Al ruim tien jaar denkt het Brussels Gewest na over
een vergistingsinstallatie die organisch afval omzet in
biomethaangas en compost. Zo'n installatie maakt het
mogelijk om binnen de grenzen van het gewest energie
op te wekken uit organisch afval. De Brusselse regering
heeft in het najaar de knoop doorgehakt en wil een
biomethanisatiecentrale installeren.
De start van de bouw staat gepland in het eerste semester
van 2024, dus nog in de huidige legislatuur. De fabriek moet
operationeel zijn in 2026 om vanaf dan jaarlijks 50.000 ton
gft-afval te verwerken tot biogas en compost. Drie mogelijke
locaties worden bestudeerd. Twee sites genieten bijzondere
aandacht: het waterzuiveringsstation naast het kanaal
aan de Budabrug en het terrein van Net Brussel aan de
Humaniteitslaan in Vorst.
Zoektocht naar
duurzame alternatieven
in afwachting
van kernuitstap
In afwachting van de geplande kernuitstap in 2025 werkt het
Brussels Hoofdstedelijk Gewest aan duurzame alternatieven
voor energievoorziening binnen de eigen grenzen. De bouw
van een biomethanisatiecentrale krijgt stilaan maar zeker een
gelaat. Nieuw in 2022 zijn een verhoging van de coëfficiënt voor
groenestroomcertificaten en een hervorming van het premiestelsel
voor energie en renovatie met een groter budget.
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
13
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
Votre premier job
rémunéré ?
Pigiste à la RTBF. Changer de sujet tous les
jours me permettait d’assouvir ma curiosité
sociale et anthropologique ainsi que ma
passion pour les rencontres.
Le « defining
moment » de votre vie
professionnelle ?
Une proposition de fonction à Paris qu’ING
m’a proposée…et qui ne me convenait
pas. En disant « non », je me suis délesté
de chaines symboliques pour lancer mes
activités, dont l’école 19.
Votre plus belle réussite
professionnelle ?
J’espère qu’elle est devant moi. J’ai
l’impression d’avoir été en « incubation
positive » pendant 20 ans avant de déployer
mes propres ailes. Depuis, mes meilleurs
moments ont été de voir des étoiles dans
les yeux des partenaires avec qui je travaille
à l’évocation de projets à haute valeur
sociétale, comme l’école ou LN24.
Votre plus gros échec
professionnel ?
Très honnêtement, c’est difficile d’en
sortir un en particulier. J’aurais peut-être
pu accélérer ma trajectoire en ayant le
courage de quitter plus vite des fonctions
avec lesquelles je n’étais plus en phase. Or
le temps est précieux.
Votre super-pouvoir ?
Ma plus grande force est qu’on me sous-
estime. J’ai pas tous les codes du corporate
mais j’analyse beaucoup. Et je pense être
bon pour attirer et connecter des talents et
fédérer une vision.
Votre plus grand défaut ?
Je suis assez insatiable et je veux parfois
aller trop vite.
L
’élément clef du succès
de votre entreprise ?
Il y a une vrai raison d’être à l’école.
Elle permet à des gens issus de milieux
différents de se mélanger et de s’épanouir.
Du startuper à l’hypertatoué qui intègre
un big 4, on change vraiment des vies en
libérant les énergies et en dépassant les
biais cognitifs. Le soutien d’un nombre
important d’entreprises est aussi clé.
Si vous n’aviez pas été
CEO de l’école 19, quel
job auriez-vous souhaité
exercer ?
Tailleur, potier, créateur de mode, libraire…
Je sais en tous cas que je créerai un jour
une marque de produits créatifs tangibles…
Qui est votre héros ?
Votre modèle ? Votre
source d’inspiration ?
Le duo Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.
Une relation dont la portée créative a été
pérenne et pleine de sens. Et qui enseigne
qu’il faut accepter la complexité des
rapports humains pour mener des projets
ambitieux à bien.
Votre hobby préféré ?
Les ventes aux enchères. J’aime m’entourer
d’objets à l’histoire singulière.
Votre livre préféré ?
Ce serait un Beigbeder ou un Houellebecq.
Mon métier consiste beaucoup à
réenchanter. Quand je lis des ouvrages
comme « La carte et le territoire » ou «
Soumission », j’ai le sentiment de voir l’autre
côté d’un même pièce.
Votre film préféré ?
Pulp fiction. Tout comme Travolta qui faisait
un retour inattendu avec ce film, j’aime aussi
l’idée qu’on puisse me retrouver là où on
ne m’attend pas.
Votre endroit préféré ?
Paris. J’ai eu la chance d’y vivre. Cette
ville me stimule et me repose. Je m’y sens
totalement libéré.
Quel conseil donneriez-
vous à votre « vous » du
début de votre carrière ?
N’attends pas 20 ans pour te lancer. Prends
des risques.
Quelle est votre devise ?
Never give up. Les choses arrivent quand
elles doivent arrivent.
■ Philippe BECO
Esprits d’entrepreneurs
■ Sous la direction de Giles Daoust
STEFAN SALBERTER,
Directeur Général de l’Ecole
de codage 19 et de LN24
Envie de lire le livre préféré de Florence Posschelle?
Nous vous offrons 10 EXEMPLAIRES
de La carte et le territoire de Houellebecq.
Ecrivez-nous à books@daoust.be
en mentionnant votre adresse.
14
Un jour avec…
RESTOS DE QUARTIER, LE MIDI
« Tous les jours, je vais déjeuner dans un petit resto du quartier. C’est souvent un asiatique où
je commande quelque chose de léger, des légumes avec un peu de poulet ou du poisson. J’y
vais à pied. Ensuite, je retourne à l’atelier et je poursuis mon travail. »
À PIED OU À VÉLO DANS
BRUXELLES
« Dans Bruxelles, j’essaie de me déplacer au maximum à pied ou à
vélo. C’est tellement facile, on ne subit pas les embouteillages et il ne
faut pas tourner dans le quartier pour trouver une place de stationnement.
Je n’ai pas de vélo personnel. Je les loue et ça me suffit amplement. Ils sont
plus lourds et demandent plus d’effort, mais cela me permet de faire du sport. Même
quand il pleut, je me déplace à vélo. Je mets une casquette ou un chapeau, un
imperméable, et je suis parti. »
ATELIER ET DOMICILE DANS
LE MÊME IMMEUBLE
« Je descends à mon atelier vers 10h30-11h, parfois un peu plus tôt. Mon domicile et
mon atelier se trouvent dans le même immeuble : l’un au 13e
étage, l’autre au 3e
étage.
J’ai toujours des choses à faire car j’ai beaucoup de commandes. J’ai cependant dû
apprendre à dire ‘Non’ car je n’ai pas le temps de tout accepter. »
UN SCRABBLE EN PRENANT
LE PETIT-DÉJEUNER
« Tous les matins, en prenant le petit-déjeuner, je fais une partie de Scrabble avec mon
compagnon. Cela me détend et me permet de soigner mon orthographe. De plus en
plus, je prends du temps pour moi. Je ne travaille plus comme un fou, j’ai décidé de plus
me consacrer à mes amis et mon entourage. »
PAS FAN DU TÉLÉPHONE
« Confectionner des chapeaux, c’est comme méditer. On ne pense à rien d’autre. À ce
moment-là, je ne réponds pas au téléphone. En général, les gens savent qu’il ne faut pas trop
m’appeler en journée. De toute façon, je les rappelle s’ils me laissent un message ou un SMS.
Je ne suis pas trop un adepte du téléphone. Je préfère voir les gens et fixer un rendez-vous
pour converser. Sauf évidemment pour les personnes et les amis qui habitent loin. »
Né à Liège en 1961, Elvis Pompilio est célèbre
pour ses créations de chapeaux. Établi depuis belle
lurette à Bruxelles, sur l’Avenue Louise, non loin du
Bois de la Cambre, il a coiffé les plus grandes stars,
de nombreuses têtes couronnées et collabore avec
les plus grandes marques de la mode.
NATURELLEMENT DEBOUT VERS 8H
« Généralement, je me lève automatiquement à 8h du matin. C’est un petit-déjeuner
léger et équilibré avec deux petites tranches de pain, de la confiture et un décaféiné. Je
suis très attentif à ma ligne et fais régime assez régulièrement. Je m’impose cela car je
veux vivre très vieux pour pouvoir profiter encore et encore de la vie. Je vois toujours le
petit morceau de ciel bleu. »
LA RADIO EN TRAVAILLANT
« Il m’est impossible de travailler sans musique. Dès que j’arrive à l’atelier, j’allume la radio.
J’en change la fréquence plusieurs fois par jour, pour varier les styles de musique et les
bulletins d’information. »
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
■ Propos recueillis par Julien SEMNINCKX
ÉNERVÉ PAR LES
EMBOUTEILLAGES
« Je dispose d’une voiture, mais je l’utilise vraiment très peu car les embouteillages
m’énervent. Je suis un impatient et déteste les pertes de temps inutiles. Et je ne me
vois pas appeler tout le monde depuis mon GSM, déjà que je n’aime pas trop le
téléphone. »
Elvis Pompilio :
« Je dois toujours être occupé
à quelque chose ! »
DES CONSEILS PRÉCIEUX
AUSSI EN… TEMPS
« Deux fois par semaine, au moins, je fais acte de
présence dans mes boutiques et pop-up stores qui
sont ouverts du mercredi au samedi. Les gens y
viennent aussi pour me voir et afin que je les
conseille. Pour les personnes exubérantes,
il faut plutôt un chapeau qui calme le jeu.
Pour les timides, ce sera quelque chose
d’un peu plus extravagant que ce qu’ils
auraient normalement choisi. Les
gens sont très contents de mes
conseils, ça peut parfois me
prendre une heure. »
Elvis Pompilio,
bezige bij met een
hoed
Elvis Pompilio is beroemd om zijn
hoedenontwerpen, o.a. voor beroemdheden,
koningshuizen en de grootste modemerken.
Een deel van de talrijke opdrachten moet hij
helaas weigeren.
Hij bezoekt zijn boetieks en pop-up winkels
twee keer per week, om klanten te adviseren.
U vindt hem ook regelmatig in
tweedehandswinkels, op zoek naar kleren uit
de jaren 40 en 50, want die waren stevig en
gemaakt van mooie stoffen.
Hij begon hoeden te maken in de jaren
1980, toen er een tekort was aan ontwerpers
van hoeden en accessoires. Al snel bouwde
hij een clientèle op van beroemdheden,
modehuizen als Chanel, Mugler of Valentino
en een resem Belgische ontwerpers. Elk
model is uniek en gemaakt met houten
vormen.
15
ÉMISSIONS CULINAIRES ET
CULTURELLES
« Au soir, j’aime bien regarder la télévision. Cela me
calme. Ce sont surtout des émissions culinaires comme
‘Top Chef’ ou ‘Le Meilleur cuisinier’ mais aussi des
programmes ayant trait aux voyages, aux animaux
ou à la culture. Parfois, c’est une série dont on
m’a parlé. »
Een dag met...
‘LE ROI DU SHOPPING’
« Il m’arrive quelquefois d’accompagner gratuitement des amis pour les aider à
choisir leurs vêtements. Je fais cela pour le plaisir et je suis de bon conseil pour
les looks. Je déteste le prêt-à-jeter. Je vais souvent dans des friperies où
l’on peut trouver des vêtements des années ’40 et ’50. À cette époque,
les vêtements étaient solides et fabriqués avec de belles matières. Le
prêt-à-porter n’existait pas et on savait coudre. Je vais régulièrement
au Marché aux puces, place du Jeu de Balle où j’achète divers objets
comme des poupées en feutre, des vases, des meubles... J’ai un
garage avec plein d’étagères où je dépose ces objets qui m’inspirent
pour mes créations. »
STOP À 18H
« Le soir, je m’oblige à cesser de travailler à 18h. Même si j’ai encore
beaucoup à faire, j’arrête tout et je remonte dans mes appartements.
Quitte à me lever plus tôt le lendemain et être à l’atelier à 8h du
matin. »
CHEF À DOMICILE
« Une fois par semaine, j’organise un repas à domicile
où j’invite des amis. Je dresse une belle table pour 4
à 10 personnes. Pas plus, sinon on ne parle plus qu’à
son voisin. J’aime les conversations uniques où chacun
écoute tout le monde. Je fais un plan de table et sélectionne les
convives par intérêt des gens, entre personnes qui ont des choses à se dire
et à apprendre. Au menu, ce sont des bons plats que je prépare moi-même.
J’adore cuisiner mais j’essaie de faire les choses intelligemment avec des
plats que j’ai préparé à l’avance et qui ne me demandent que de rester
dix minutes en cuisine. C’est, par exemple, un saumon que je fais
mariner avec du gingembre, une sauce soja, de l’ail, du miel et que je
n’ai plus qu’à mettre au four. »
« TOUS LES
PAYS ME
FASCINENT »
« J’adore voyager. L’Inde, le Vietnam,
la Russie, les Etats-Unis, le Japon, la
Chine, l’Islande, le Canada… Tous les
pays me fascinent. J’adore autant les pays
nordiques où il fait froid que les contrées
tropicales. Même si je suis sur une plage au
soleil, je dois trouver quelque chose pour
m’occuper. Quitte à acheter des perles
pour faire un collier. Sinon, j’ai l’impression
de perdre mon temps. »
MARCHE
NORDIQUE PAR
TOUS LES TEMPS
« Je fais régulièrement de la marche nordique,
au Bois de la Cambre qui est tout proche : quand
j’ai moins de travail, avant de descendre dans mon
atelier... Parfois une heure, parfois deux. Cela me permet
de penser à des créations, à trouver l’inspiration… Je
pars marcher en toute saison et par tous les temps. J’adore
la pluie, c’est apaisant : même le bruit qu’elle fait. Et je ne
parle même pas de la neige. Rien que voir les flocons qui
tombent, c’est magique. Le blanc, c’est tellement beau. C’est
ma couleur préférée. Elle est tellement pure, elle attire et rejette
la lumière. »
BOTTES EN
CAOUTCHOUC GUCCI,
CHANEL, BURBERRY…
« Pour me promener, j’ai plein d’équipements. J’ai
notamment une dizaine de paires de bottes de pluie en
caoutchouc. J’en ai des simples, colorées ou de marque
comme Gucci, Chanel, Prada et des Burberry avec de grands
carreaux. »
CHAQUE CHAPEAU
EST UNIQUE
« Lorsque j’ai commencé à confectionner des chapeaux,
dans les années 1980, il manquait de créateurs de chapeaux
et d’accessoires. Très vite, j’ai eu une clientèle de célébrités
et de maisons de mode célèbres comme Chanel, Mugler,
Valentino. Sans oublier de nombreux créateurs belges. J’en
ai directement eu beaucoup de succès. Mais je ne suis pas un
imposteur. Chacun de mes modèles est unique et je travaille
à partir de formes en bois. »
UN LUXE BRUXELLOIS
DE DISPOSER
D’UN 100 M²
« Bruxelles est une capitale internationale où l’on peut tout
trouver et avoir un grand confort de vie. On dispose par
exemple du luxe de pouvoir vivre dans des appartements de
plus de 100 m² sans trop casser sa tirelire. »
UNE VILLE QUI NE CESSE
DE S’AMÉLIORER
« Je trouve peu de défauts à Bruxelles car elle ne cesse de
s’améliorer. Peut-être plus de mobilité, de transports en
commun. L’offre en métro n’est pas vraiment la même qu’à
Paris ou Londres. Pour se déplacer d’un point à l’autre, c’est
parfois compliqué et il faut prendre deux ou trois bus ou
trams. »
ENSEIGNANT
À LA CAMBRE
« Je suis professeur à La Cambre, un jour par semaine,
le mardi. J’enseigne en Master accessoires, bijoux,
maroquineries. J’ai une dizaine d’étudiants par an. Je leur
apprends à confectionner des chapeaux, réaliser leurs formes
en bois… Ils sont tous très motivés, comme chacun des
professeurs qui donnent le maximum pour les former au
mieux. Je donne cours dans le bâtiment de la Cambre, qui
est voisin de quelques mètres, ou directement dans mon
atelier. Certains de mes élèves ont déjà fait leur place dans
des maisons de haute couture, comme chez Hermès, pour y
confectionner des accessoires. C’est très gratifiant ! »
ET POUR 2022 ?
« J’ai toujours des choses imprévues qui arrivent et je suis
rarement dans la projection. Je vis au jour le jour, sans trop
regarder devant moi. Ni derrière moi d’ailleurs… »
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
Madonna, Sharon Stone, Stromae, Harrison Ford,
Blondie, Etienne Daho, Yannick Noah, Axelle Red,
Mickey Rourke, Roméo Elvis, Amélie Nothomb, Lio,
Arielle Dombasle, Valérie Lemercier, Annie Cordy…
Quelques-unes des stars qui portent des chapeaux
Elvis Pompilio.
Mais aussi des membres des familles royales
d’Angleterre, de Norvège, de Suède ainsi que de
Belgique.
Devenir indépendant
Les statuts des travailleurs
doivent évoluer
Que ce soit à titre d’activité principale ou complémentaire ou en tant que pensionnés actifs, les indépendants
sont de plus en plus nombreux. Dans le même temps, le pourcentage de travailleurs salariés parmi la
population active stagne à 85 % depuis plus de 10 ans. Si le statut d’indépendant attire de plus en plus car,
par définition, synonyme d’indépendance, il présente également des inconvénients…
18
Travailler seul - L’absence d’échanges avec des
collègues peut peser. La tentation de
procrastiner ou, au contraire, la difficulté à
décrocher peuvent aussi se manifester.
Savoir tout faire - Hormis votre cœur de
métier, il y a aussi la prospection,
l’administration, la comptabilité,
l’informatique, l’autoformation, etc.
Last minutes - Travailler en catastrophe le
soir ou le week-end est monnaie courante.
Salaire irrégulier - L’ampleur des projets varie d’un
mois à l’autre… et le tiroir-caisse peut parfois
tirer la langue !
Moins de droits que le salarié - Pas de congés payés, de 13e
mois,
de primes, de congés de maladie, peu d’accès réel au chômage, c’est
ça aussi être indépendant !
Peu de temps pour se former - À l’heure de la transformation
digitale et de l’évolution des métiers, ça peut constituer un véritable
handicap.
Moins d’accès au crédit - Obtenir un prêt auprès des banques ou
louer un logement est plus difficile pour l’indépendant que le salarié.
Ce dernier dispose d’un CDI et de rentrées fixes… pas vous !
Vivre de sa passion - Créer son job, c’est
ouvrir des horizons avant tout personnels, c’est
réaliser un rêve dans lequel on s’épanouit.
Être son propre patron - Personne pour
vous expliquer quoi faire et comment le
faire. Et puis quelle fierté d’avoir sa propre
structure !
Horaires - Organiser ses journées et ses
congés comme on l’entend. Si vous n’êtes
pas un adepte des horaires fixes, c’est
évidemment… le pied !
Liberté géographique - Travailler d’où l’on veut, même en
voyage… Mmm… sur une plage de sable fin à siroter un
cocktail !
Peu d’outils - Un ordinateur portable, un GSM et une connexion wifi
suffisent bien souvent pour nombre de professions
Choisir ses clients, collaborateurs et associés - Une liberté de plus,
non négligeable.
Salaire poche - Il est bien souvent plus intéressant que celui d’un
salarié.
Les
Les
Avantages
fréquents
du
freelance
Inconvénients
fréquents
du
freelance
Choix de vie, besoin sociétal
Devenir indépendant procède d’abord le plus souvent d’un choix : un autre
style de vie synonyme de plus de liberté, notamment dans l’organisation de son
activité et de son temps de travail. Ce n’est pas le seul avantage : l’indépendant
dispose d’un meilleur salaire poche que le salarié… mais il perd le plus souvent
une garantie de revenu.
La croissance du nombre d’indépendants correspond aussi à un réel besoin;
en 2021, les nouveaux indépendants sont encore plus nombreux qu’en 2019.
Et soyons clairs : depuis le Covid, beaucoup d’employeurs en ont assez du
système du salariat dans sa forme actuel ! Il les contraint à octroyer de nombreux
avantages aux employés : 13e
et 14e
mois, voiture de société, chèques-repas,
etc. En bout course, compte tenu des multiples charges patronales, le salaire
net d’un employé est multiplié par plus que trois. Même si s’il est essentiel
de maintenir une certaine protection des salariés, il faut aussi trouver un juste
équilibre. Dans le contexte actuel, « l’uberisation de l’économie » est un fait ; à
situation inchangée, le nombre d’indépendants ne fera que croître.
De nombreuses contraintes
Devenir indépendant n’est évidemment pas de tout repos. Diverses enquêtes
auprès des indépendants relèvent leurs doléances : charge de travail énorme,
manque de protection sociale, manque de temps pour la formation continue,
sentimentd’êtremalreprésentévoireinvisible…Maiscesontsurtoutleslourdeurs
imposées par l’administration et le manque de droits octroyés aux indépendants
qui sont pointés du doigt.
Ces dernières années, un chemin immense a été parcouru dans le bons sens mais
cela reste insuffisant. Les lois sont tellement compliquées que l’indépendant est
notamment dans l’obligation de facto de s’adjoindre les services d’un expert
fiscal pour s’en sortir. S’il ne le fait pas, il prend le risque de lourdes sanctions, par
exemple s’il commet une erreur involontaire en matière de TVA. Et un comptable
coûte cher au « petit » indépendant. Tout cela n’est pas normal !
La vie des indépendants doit être facilitée. De même, le système salarié doit
évoluer s’il ne veut pas signer son arrêt de mort. Enfin, un nouveau statut
devrait être mis en discussion pour tous ceux qui désirent n’être ni salariés ni
indépendants… ou les deux en même temps !
■ Olivier WILLOCX, CEO de BECI
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
19
Devenir indépendant
Gare aux pièges et difficultés !
À quelles difficultés majeures
sont aujourd’hui confrontés les
indépendants ?
... Eliot Huisman : « Elles sont très variées : la gestion
administrative, les limites de leur couverture
sociale,leburnout,etc.Lemanquedeconnaissance
des aides accessibles est particulièrement criant. Pourtant,
des aides financières régionales conséquentes et rapides
existent pour de multiples aspects : construction d’un plan
financier, assistance au management, développement de
l’image de l’entreprise, création d’un site internet, etc. Peu
connus et donc sous-utilisés, ces outils sont essentiels au
développement d’un business. »
La crise sanitaire a-t-elle accentué des
problèmes spécifiques ?
... E. H. : « Elle a clairement renforcé la problématique
du burnout. Sous la pression de multiples facteurs,
de plus en plus d’indépendants finissent par
craquer. Malheureusement, les filets de sécurité sont peu
nombreux : le burnout n’est pas encore complètement
reconnu comme une maladie ; beaucoup de médecins
l’assimilent encore à de la paresse ; il n’existe pas de fonds
pour le burnout ; les projets pilotes sont très limités, n’offrant
que quelques consultations chez un psy ; etc. À cela, s’ajoute
aussi souvent un problème de déni de la maladie, soit dans
le chef de la personne concernée, soit dans celui de son
entourage professionnel ou privé. »
Que faire alors ?
... E. H. : « En tant que membre de l’Institut pour la
prévention du burnout, je peux affirmer que des
solutions existent. Outre l’intervention d’équipes
pluridisciplinaires sur le plan médico-social - médecins
généralistes, psychologues, assistants sociaux, coaches, etc.
-, un avocat peut aussi apporter une aide pour compléter
les formulaires administratifs déclarant une situation de
burnout, demander des dispenses de cotisations sociales,
éventuellement suspendre l’activité, etc. De telles démarches
sont souvent ingérables pour une personne en burnout. »
Quels types de conflits impliquent le
plus souvent les indépendants ?
... E. H. : « Pour l’indépendant en personne physique,
ce sont les cotisations sociales, le lancement de
l’activité après une période en tant que salarié ou
chômeur, et le manque d’information sur le statut
d’indépendant complémentaire. Pour l’indépendant en
personne morale, ce sont les subventions et avantages
patronaux ainsi que le manque d’appui et de communication
de la part des secrétariats sociaux. Nombre d’indépendants
fortement concentrés sur leur activité laissent par exemple
traîner des questions relatives aux cotisations sociales jusqu’à
attendre l’assignation voire la saisie. Ce type de litige est
pourtant beaucoup plus simple à gérer qu’on ne le croit. »
D’autres litiges le sont moins…
... E. H. : « En effet ! Pour le salarié ou le chômeur
désireux par exemple de lancer une activité
d’indépendant, les informations sur les modalités de tremplin
sont mal connues et amènent beaucoup d’erreurs. Nombre
de conflits naissent alors entre des indépendants de bonne
foi et l’ONEM, qui réclame des indemnités de chômage
indûment perçues. Il est vrai que l’on gagnerait à simplifier
les choses du côté de l’administration, de même que lorsqu’il
s’agit de vouloir développer une activité d’indépendant
complémentaire. »
Quels conseils donnez-vous encore aux
indépendants ?
... E. H. : « Le premier est d’avoir une attitude
préventive dans tous les domaines : mieux vaut
prévenir que guérir… ça coûte moins cher ! Le
deuxième est de souscrire à une assurance protection
juridique. Ceci évite bien des angoisses pour un prix de
base de quelque 400 € à titre individuel, dont 150 €
déductibles fiscalement ; pour une PME, cela tourne entre
1.000 et 2.000 €. Enfin, prendre une assurance de revenu
garanti est également fortement conseillé. »
■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL
Eliot Huisman est avocat spécialisé en droit administratif, du travail et de la sécurité sociale
auprès du cabinet B49. Au quotidien, il est confronté aux difficultés que vivent les indépendants.
Son regard aiguisé et ses conseils nous éclairent sur les multiples pièges à éviter.
La crise sanitaire
a clairement renforcé
la problématique
du burnout.
- JANVIER/JANUARI 2022
Het statuut van
zelfstandigen moet
dringend veranderen
Het aantal zelfstandigen stijgt, als gevolg van een
levenskeuze en een maatschappelijke behoefte.
De nadelen van dit statuut zijn echter talrijk:
de enorme werklast, het gebrek aan sociale
bescherming en aan tijd voor bijscholing, het gevoel
slecht of niet vertegenwoordigd te zijn, de logge
administratie en het gebrek aan rechten. Bovendien
moet de zelfstandige vaak alleen werken, alles zelf
kunnen doen – m.i.v. de administratieve rompslomp
–, dringende opdrachten aanvaarden en van een
onregelmatig inkomen leven. Hij geniet ook minder
toegang tot krediet en verzeilt vaak in conflicten
met overheidsdiensten. Geen wonder dat hij vaker
dan wie ook een burnout ontwikkelt.
Hij leeft echter van zijn passie en is zijn eigen baas.
Hij bepaalt vrij zijn werkuren en waar hij werkt. In
de dienstensector kan hij zich vaak redden met
weinig hulpmiddelen. Hij kiest zelf zijn klanten,
medewerkers en partners.
En chiffres
1.182.747
est le nombre d’indépendants et
aidants que comptait la Belgique
fin 2020
64,8 %
le sont à titre principal
24,8 %
le sont à titre complémentaire
10,4 %
le sont en tant qu’actifs à la
pension
64,9 %
des indépendants sont
des hommes
31,7 %
des indépendants travaillent dans
les professions libérales
28,2 %
des indépendants travaillent
dans le commerce
24 %
est l’accroissement du nombre
d’indépendants de 2010 à 2020
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
20
Vendre ou négocier ?
« Une grande partie des gens confondent la vente avec la
négociation », commence Jean-Paul Guedj. « Vendre, c’est
promouvoir. Tandis que négocier, c’est rechercher un accord.
La négociation, c’est la rencontre d’un argument et d’une
objection. » Pour notre expert, la négociation fait partie du
processus de vente… sans en être une étape obligatoire.
« De nombreux achats, surtout en B to C, s’effectuent, en
effet, sans négociation. Il y a davantage de négociation
en B to B, même si l’on voit toutefois que cela commence
aussi à arriver dans le B to C. La négociation est un outil au
service de la vente », explique-t-il.
Manager ou négocier ?
La négociation est aussi de plus en plus au cœur des
pratiques managériales. C’est devenu un outil essentiel du
bien-être au travail, de l’engagement
des travailleurs et de la rétention des
talents. Pourtant, négocier n’est pas
toujours facile pour les managers. Jean-
Paul Guedj commente : « Le rôle du manager
est de diriger. Il fixe un cadre, des délais et des
Vente et management
Que vous soyez vendeur ou manager, la négociation s’invite régulièrement dans votre travail.
Une pratique qui ne plaît pas à tout le monde... Pourtant, réussir ses négociations commerciales et
managériales réussies est primordial. Comment la négociation peut-elle vous aider à mieux performer ?
Pourquoi n’osez-vous pas négocier ? Comment devenir un bon négociateur ?
Jean-Paul Guedj, coach-consultant et formateur en négociation, nous donne quelques pistes.
Négocier efficacement et
durablement, cela s’apprend !
Conseils pour réussir s
e
s
n
é
g
o
c
i
a
t
io
n
s
Préparer sa négociation,
la structurer, l’organiser,
en faire une stratégie.
Bien négocier implique d’avoir
réfléchi à ce que l’on veut, aux
compromis que l’on est prêt à faire et
à la stratégie que l’on va utiliser
pour obtenir ce que l’on souhaite.
Cette stratégie doit être déterminée
en amont.
La négociation est un outil
essentiel du bien-être
au travail, de l’engagement
des travailleurs
et de la rétention
des talents.
Nul ne doit subir une
négociation qu’il n’a pas eu
le temps de préparer
21
Effectief en duurzaam
onderhandelen
Onderhandelen is streven naar een akkoord.
Soms in een verkoopproces, dan weer in de
managementpraktijk. Ja, want werknemers durven
voortaan hun voorwaarden te stellen of voorstellen
te weigeren. Zij eisen wederzijds respect in hun
relaties, ook met chef en directie.
Toch blijft onderhandelen eng. Europeanen staan
er terughoudend tegenover en zijn weinig bekend
met onderhandelingsmethoden. En dan is er nog
het westerse taboe rond geld.
Onderhandelen vereist technieken, goede
praktijken en voorbereiding. Een goede
onderhandelaar moet koelbloedig en strategisch
te werk gaan, goed kunnen luisteren, zijn of haar
belangen voor ogen houden en nieuwsgierig
zijn naar de ander, om tot een coöperatieve
onderhandeling te komen waarbij iedereen zijn
voordeel vindt.
objectifs. Sa mission première n’est pas de négocier. La
négociation est opposée à la notion d’autorité. Elle nécessite
une égalité de comportement. Le manager doit se mettre
dans une posture qui n’est pas la sienne. La négociation
commence là où l’autorité s’achève. »
Toutefois, négocier fait de plus en plus souvent partie du
quotidien des dirigeants. « Les travailleurs, surtout ceux
issus des nouvelles générations, n’ont plus du tout le même
rapport à l’autorité que celui des générations précédentes.
Ils n’ont plus peur de poser leurs conditions ou de dire non.
Ils ne considèrent pas leur chef comme un dieu, ni leur
client comme un roi. Ils exigent un respect mutuel dans leurs
relations, y compris avec leurs supérieurs hiérarchiques. »
Face à un collaborateur qui veut plus et que l’entreprise tient
à garder, la négociation est nécessaire. En entreprise, les
aspects sur lesquels les négociations portent sont le salaire
et les avantages, les conditions de travail (lieux, modalités,
horaires…), les délais, les objectifs, les règles, les valeurs
et même parfois l’autorité.
Un outil qui fait peur
Dans sa pratique, Jean-Paul Guedj constate que la
négociation, tant managériale que commerciale, fait peur.
Mais pourquoi ? « Première barrière : le rejet pur et total du
marchandage », répond notre expert. En Europe, marchander
est une pratique que les gens répugnent à utiliser. « Ils
craignent d’être taxés de marchands de tapis. Pourtant,
il n’y a pas de négociation sans marchandage. » Ensuite,
il y a une méconnaissance des méthodes de négociation.
« Comme le disait Descartes, il n’y a pas de pensée sans
méthode. Et sans pensée, pas d’action. » Concrètement,
cela signifie que si l’on veut réussir une négociation, il faut
mettre en place une stratégie et la suivre. Il faut trouver des
tactiques qui vont servir notre stratégie. « C’est bien souvent
là que le bât blesse : les commerciaux et les managers ne
sont pas formés à cela. Ils n’ont pas en
tête les différentes stratégies à suivre pour
conclure leur négociation avec succès. » Troisième difficulté :
le tabou occidental autour de l’argent. « Comme avec le
marchandage, les gens ont du mal à parler d’argent. Il faut
apprendre à oser parler d’argent et à afficher son prix, ses
attentes, sans trembler. » Une fois ces différentes barrières
levées, les négociations peuvent enfin vraiment commencer.
Préparation et timing
« Pour réussir ses négociations, il convient d’abord d’en
déterminer l’objet », explique Jean-Paul Guedj. Quand on
négocie, il y a un tronc commun de techniques et de bonnes
pratiques à utiliser. Mais plus on avance dans le processus,
plus il faut affiner sa manière de négocier. « On n’utilise
ni les mêmes méthodes ni les mêmes arguments dans
une négociation commerciale que dans une négociation
managériale par exemple. Ainsi, on adapte les techniques
générales de négociation à ce qu’on négocie, à l’enjeu,
au caractère de la personne avec qui l’on négocie, etc. »,
poursuit notre expert.
Ensuite, il faut bien préparer sa négociation (voir encadré).
Certaines négociations nous tombent parfois dessus sans
qu’on s’y attende. Pour notre expert, mieux vaut alors
repousser la négociation à plus tard. « Si l’on voit que le
moment n’est pas opportun, ou qu’on est pris au dépourvu,
il vaut mieux proposer d’y réfléchir et fixer une date pour
en reparler. Nul ne doit subir une négociation qu’il n’a pas
eu le temps de préparer, sans procrastiner éternellement. »
Les qualités d’un bon négociateur
« Un bon négociateur doit avoir du sang-froid, du sens
stratégique, être à l’écoute, garder en tête ses intérêts et
être curieux de l’autre », assure Jean-Paul Guedj. « L’un des
gros problèmes en matière de négociations est l’absence
de curiosité », poursuit-il. « Il faut s’intéresser à la réalité de
son interlocuteur, aux raisons qui le poussent à négocier, à
ses intérêts et à ses contraintes. » Cela permet d’entrer dans
une négociation coopérative et non dans une négociation
compétitive. « L’enjeu est de transformer une situation
potentiellement conflictuelle en une coopération bien
comprise dont chacun sort gagnant », conclut-il. 
■ Gaëlle HOOGSTEY
Vente et management
- FÉVRIER/FEBRUARI 2022
Conseils pour
r
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u
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Garder ses intérêts
(ses objectifs) en tête tout
en intégrant ceux de l’autre partie
à sa stratégie.
Une négociation ne pourra aboutir
que si elle passe dans une zone
d’accord possible.
Conseils pour
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s
Se faire confiance.
Être assertif.
La négociation comprend toujours
une prise de risque.
Les bons négociateurs sont
ceux qui osent.
Il ne faut ni céder trop vite
ni s’installer dans un rapport
de force trop long.
Un accord, c’est toujours
un compromis.
©
PHOTO
WOYTEK
KONARZEWSKI
FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
22
Baromètre BECI : quel temps fait-il
dans votre entreprise ?
Ralentissement de la croissance, hausse du prix des matières premières,
modification des comportements d’achat, concurrence, faillite d’un
fournisseur… La vie d’une entreprise est rarement un long fleuve
tranquille. Dans un contexte économique fluctuant, il est indispensable
de se pencher régulièrement sur la santé financière de son entreprise.
En utilisant, par exemple, le nouveau baromètre de BECI !
Un diagnostic objectif
Conçu comme un outil de diagnostic, le baromètre de
BECI tire ses origines des « stress tests » imposés aux
banques. « Avec notre baromètre, nous voulons
faire prendre conscience aux entreprises de
leur (in)capacité à affronter les tempêtes
économiques éventuelles », commence
Salima Serouane, responsable du
projet et coordinatrice du Centre
pour Entreprises en difficulté (CEd).
Les indicateurs sont-ils plutôt verts,
orange ou rouges 
? Les deux
dernières éventualités doivent
alerter l’entrepreneur sur la
nécessité d’agir. « L’objectif de
ce baromètre est d’aider les
entrepreneurs à anticiper les
problèmes. » » Actuellement,
près de 4 entreprises
bruxelloises sur 10 sont en
danger. 1 société sur 10 est
même au bord de la faillite.
Et faire son propre diagnostic, c’est tout simple et c’est
gratuit ! « Il suffit d’introduire son numéro d’entreprise dans
notre outil en ligne. » Le baromètre va ainsi aller chercher
toutes sortes de données financières, objectives et concrètes
pour anticiper la situation de l’entreprise. Citons, par
exemple, l’âge de la société, son secteur d’activité, ses
dettes, ses capitaux propres et ses revenus. Ce baromètre
permet aussi de benchmarker son entreprise par rapport
à son secteur. Ou encore, de permettre aux entreprises
de grandir. « Savoir que tous les feux sont verts peut aussi
encourager les entreprises à s’agrandir, à engager une
personne en plus, à faire des investissements, etc. ».
Étudier régulièrement sa situation
Pour être efficace, ce baromètre ne doit pas être utilisé
en « one-shot ». Il s’agit de refaire le point aussi souvent
que nécessaire. Les entreprises, surtout les plus petites,
ne sont pas toujours conscientes de la réalité de leur
situation financière. « Les entrepreneurs ont parfois une
méconnaissance totale de ce qui se passe dans leur arrière-
boutique. Ils sont en première ligne. Ils connaissent leurs
marchandises, leurs biens et services et savent les vendre.
Mais ils ne savent pas toujours comment gérer les aspects
plus administratifs tels que la comptabilité, les aspects
juridiques, les assurances, etc. » Or, quel que soit son
métier, sa profession, son secteur… il y a des bases que
tout entrepreneur doit connaître pour réussir.
« Dans un monde post-covid, où le changement est
permanent, faire régulièrement le point de la situation
financière de son entreprise est essentiel. Grâce à notre
baromètre, les entrepreneurs pourront pressentir les
éléments potentiellement dangereux pour la viabilité
de leur société. Ce baromètre doit leur permettre d’être
suffisamment armés pour faire face aux accidents de
parcours. »
Du diagnostic à l’accompagnement
« Nousvoulonsfairedelapréventionparlebiaisdubaromètre,
mais aussi par la formation. » BECI lancera donc aussi, en
2022, des formations permettant aux entrepreneurs
de maîtriser le B-A.BA de la gestion d’entreprise.
« En tant que Chambre de Commerce, notre
mission est d’encourager les entrepreneurs
concernés à agir tant qu’il en est encore
temps. Au-delà du diagnostic fourni par
le baromètre, nous sommes présents
et disponibles pour accompagner les
entreprises. »
■ Gaëlle HOOGSTEYN
BECI Barometer:
het weer in uw bedrijf!
In een fluctuerende economie nemen we best
regelmatig de financiële gezondheid van onze
onderneming onder de loep. Dat kan met de
nieuwe BECI barometer!
De diagnose is eenvoudig en gratis! Voer gewoon
het bedrijfsnummer in de onlinetool in. Herhaal
de beoordeling zo vaak nodig. Ondernemingen,
vooral kleine, zijn zich niet altijd bewust van hun
financiële situatie. De barometer zal elementen aan
het licht brengen die een risico inhouden voor de
levensvatbaarheid van het bedrijf. Daarnaast start
BECI in 2022 opleidingscursussen over het ABC van
bedrijfsbeheer.
Risk Management
Les indicateurs sont-ils
plutôt verts, orange ou
rouges ?
Les entrepreneurs ont
parfois une méconnaissance
totale de ce qui se passe
dans leur arrière-boutique
Salima Serouane, responsable du projet
et coordinatrice du CEd
En savoir plus FR
En savoir plus NL
Beci brussels business_La majorité des services sont désormais externalisés_02/22
Beci brussels business_La majorité des services sont désormais externalisés_02/22
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  • 1. FÉVRIER/FEBRUARI 2022 - 16 Facility Management La majorité des services sont désormais externalisés Un vaste secteur Le FM comprend de nombreuses activités qui touchent autant aux infrastructures qu’à leurs occupants. Le rapport de belfa et Procos se penche sur le nettoyage des locaux, la restauration, la maintenance technique, l’accueil, la sécurité, l’entretien des espaces verts, etc., à l’exclusion de l’immobilier et de l’informatique. La crise du Covid-19 mais aussi les nombreuses évolutions technologiques impactent considérablement ces activités. Le développement des bâtiments intelligents, les changements liés à la mobilité, l’attention accrue au bien-être des collaborateurs, les nouvelles normes en matière de durabilité aussi. Déjà deux ans de crise sanitaire ! Les entreprises ont été contraintes d’adapter leurs services et prestations liés à la bonne gestion opérationnelle et stratégique. Dans un rapport de près de 200 pages, la Belgian Facility Association (belfa), en coopération avec Procos, fait le point sur les tendances de ce secteur en ébullition. Il est le résultat d’une vaste enquête auprès des services de Facility Management (FM) des entreprises belges. Les services de nettoyage au top de la sous-traitance Les résultats qui suivent résultent d’une enquête auprès de quelque 200 sociétés, sur la base de questionnaires et de leurs rapports annuels. 55 % des répondants font partie d’organisations de plus 1.000 employés et 34 % d’organisations de 100 à 1.000 employés. Quand on sait que, selon la Fédération des entreprises de Belgique, 98 % des entreprises belges comptent toujours moins de 50 collaborateurs, on comprend que ces résultats ne concernent en majorité que les grandes entreprises. Parts de marché des services Tanja Barella, Directrice de belfa, souligne que « comme c’était déjà le cas depuis bien avant 2015, le nettoyage constitue le service de FM sous-traité le plus important ; il représente 39 % des budgets des entreprises. Sans surprise, dans le contexte de la crise sanitaire, ce pourcentage est en hausse par rapport aux 37 % de 2019… et plus encore par rapport aux 32 % de 2017, ce qui démontre ici une tendance de fond, même hors crise. » À l’inverse, la restauration ne représentait plus que 16 % du marché en 2020, contre encore 22 % l’année précédente. « La crise du Covid-19 a évidemment engendré beaucoup de télétravail et la fermeture temporaire de l’ensemble des restaurants d’entreprise servant des repas chauds ainsi que de nombreux services de catering », précise notre interlocutrice. Les services de maintenance technique affichent en revanche de la constance depuis six ans, tandis que la sécurité occupe désormais la 2e place du budget des services de FM. Elle a progressé de 17 % en 2019 à 24 % en 2020. Les autres marchés - Accueil, Total Facilities Management (TFM), Entretien des espaces verts - demeurent de petits marchés. Ensemble, ils représentent 6 % des services de FM et sont en nette diminution par rapport aux 10 % de 2015. 0% 39% 16% 15% 24% 4% 2% ■ Entretien des espaces verts ■ Nettoyage ■ Restauration ■ Maintenance technique ■ Accueil ■ TFM ■ Sécurité Chiffres clés Le chiffre d’affaires total du marché belge du FM s’élevait à 4,525 milliards d’euros en 2020. 55 % des services facilitaires étaient externalisés en 2020, contre 48 % en 2019. D’ici à 2024, on s’attend à grimper à 58 % de services externalisés. Le marché belge du FM est cependant en décroissance, représentant 1,02 % du PIB belge en 2020 contre 1,15 % en 2019.
  • 2. 17 Facility Management ■ 2015 ■ 2017 ■ 2019 ■ 2021 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% RestaurationM aintenance technique TFM Sécurité Entretien des espaces verts Accueil Nettoyage Services internalisés versus services externalisés Progression des parts de marché 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% Tous les services + la gestion (Integrated facility management) Facility management (Managing agent) Nettoyage Restauration (vending) Restauration (restaurant) Accueil Gestion technique et maintenance Gestion informatique (FMIS) Service desk Gestion immobilière Gestion de la flotte automobile Gestion des déchets Sécurité Gestion des documents Entretien des espaces verts Rien Quels services facilitaires sont aujourd’hui sous-traités à un prestataire de services facilitaires ? Quels services votre organisation offre-t-elle ? Comme on peut le constater, nombre d’entreprises font appel à des prestataires externes qui gèrent l’ensemble de leurs services facilitaires, en ce compris les aspects liés à la gestion. D’ailleurs, 13 % des prestataires de services de FM indiquent eux-mêmes proposer tous ces services. Lorsqu’on interroge les entreprises sur les raisons de faire appel à des sous-traitants, les réponses sont, dans l’ordre d’importance, l’augmentation de la flexibilité, la hausse de la qualité des prestations, les ressources et compétences internes trop limitées, la réduction des coûts, l’élargissement des prestations de services ou encore, tout simplement, une décision de stratégie managériale. L ’impact du Covid-19 Bienévidemment,lapandémieaengendrédesconséquences sur le fonctionnement des services des entreprises. Dans la majorité des cas, cela entraîne une remise en question de la manière dont les services de FM seront rendus à l’avenir… au-delà de la crise sanitaire ! Lorsqu’on demande aux entreprises quelles actions seront mises en place concernant l’environnement de travail post- Covid-19, il en ressort que l’attention sera portée, par ordre de priorités, sur les éléments suivants : l’intégration des nouvelles technologies dans l’environnement de travail pour permettre des réunions numériques et hybrides ; l’adaptation de l’environnement de travail standard à la distanciation sociale ; l’augmentation des espaces de concertation et de réunion au détriment des lieux de travail habituels ; la réduction des espaces de bureau en raison du télétravail ; une hausse de l’offre d’espaces de travail à distance hors du bureau habituel et hors du domicile du collaborateur. Voilà une série d’informations riches d’enseignements… ■ Philippe VAN LIL Le Covid-19 a-t-il eu un impact sur l’évolution de votre plan stratégique ? 0% 10% 20% 30% 40% 50% ■ Non, la pandémie n’a pas eu d’impact ■ Non, pas encore, mais cela fait l’objet d’une réflexion ■ Oui, la pandémie a remis en question le plan stratégique actuel, mais aucune action concrète n’a encore été définie ■ Oui, la pandémie a eu un impact important Le plan stratégique a été modifié et des actions concrètes ont été définies Facility Management nu meestal uitbesteed Uit een enquête bij de afdelingen Facility Management (FM) in Belgische bedrijven blijkt dat de Covid-19 crisis en de vele technologische ontwikkelingen deze activiteiten beïnvloeden. Schoonmaak is de voornaamste uitbestede FM- dienst. Veel bedrijven doen een beroep op externe FM dienstverleners. Redenen zijn o.a. een grotere flexibiliteit, hogere kwaliteit, beperkte interne middelen en vaardigheden, kostenverlaging, uitbreiding van de dienstverlening of een strategische beslissing van het management. Na de coronacrisis zal de FM sector zich moeten aanpassen aan nieuwe technologieën op de werkplek, sociale distantiëring, een toename van de ontmoetingsruimten en de vermindering van de kantoorruimte ten gevolge van telewerken. ■ ■ Services internalisés Services externalisés
  • 3. Cet exemplaire ne peut être vendu. Février / Februari 2022 Beci - Avenue Louise 500 Louizalaan Bruxelles 1050 Brussel - Belgique/België bpost PB - PP I B-714 BELGIE(N) - BELGIQUE P505378 Mensuel - Ne paraît pas en juillet et en août Verschijnt maandelijks - Niet in juli en augustus Editeur responsable/Verantwoordelijke uitgever : Olivier Willocx 400 m2 d'espace dédié à l'échange et à la concertation à Bruxelles p. 10-11 Zoektocht naar duurzame alternatieven in afwachting van kernuitstap. p. 12 Exposition immersive consacrée à Salvator Dali. p. 30 p. 5-9 UNE NÉGOCIATION RÉUSSIE est une négociation préparée. p. 20-21 En 2024 58% des services facilitaires seront externalisés. p. 16-17
  • 4. 2 2 Édito Éditeur responsable / Verantwoordelijke uitgever Olivier Willocx Rédacteur en Chef et Directeur de la rédaction sba@beci.be Journalistes ayant contribué à ce numéro Journalisten die aan dit nummer hebben bijgedragen Etienne du Bary - Julien Seminckx - Philippe Beco - Alanah Reynor - Gaelle Hoogsteyn - Giles Daoust - Paul Gebruers - Camille Trad - Camille Callens - Philippe Van Lill. Photos / Foto’s Journalistes Belga Traductions / vertalingen : Litteris Layout et Graphisme / Lay-out en afbeeldingen  Maïté Dufrasne - db Studio.be maite@dbstudio.be Imprimerie / Afdrukker db Group.be Abonnements / abonnementen 80 € pour 10 numéros - 80 € voor 10 nummers Infos et réservations publicitaires Advertentie-informatie en reserveringen media@beci.be Tirage moyen par numéro Gemiddelde oplage per nummer: 15.500 ex (à Bruxelles - voor Brussel) Rédaction / redactie BECI Brussels Business BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles Avenue Louise 500, 1050 Bruxelles BECI – Kamer van Koophandel van Brussel Louizalaan 500, 1050 Brussel N°14 – Février/ Februari 2022 Les taux d’intérêts très faibles adoptés ces derniers mois par les banques centrales pour contrer la crise ont clairement produit leurs effets sur les marchés financiers. Ils ont permis aux bourses mondiales une belle croissance durant ces douze derniers mois portés par la profusion de liquidités sur le marché. Coté investissements privés, la presse nous apprenait il y a quelques jours que près de 1,4 milliard d'euros ont été injectés dans les jeunes pousses belges en 2021. C’est 40% de plus encore que l’année précédente, qui constituait déjà un record. Fonds d’investissements, société de crowdfunding ou de crowdlending, invests publics…A Bruxelles aussi, les acteurs prêts à accompagner financièrement les starters « qui en veulent » ont connu une année 2021 très porteuse. Ils affichent plus que jamais leurs ambitions. Je pense par exemple à finance&invest.brussels. Le bras financier de la transition bruxelloise, après avoir soutenu les entrepreneurs pendant la crise, se démultiplie pour proposer aux plus petites structures des prêts à conditions avantageuses, en même temps qu’elle investit dans des start-ups, scale- ups et PME prometteuses de notre région. Au fil des ans, le secteur du financement participatif étend, lui aussi son rayon d’action en même temps qu’il se spécialise. Ainsi, Bruxelles compte aujourd’hui 3 plateformes de crowdlending, que sont Bolero, BeeBonds, et Look&Fin Avec plus de 400 PME financées, cette dernière – aussi active dans la prise de participation - a enregistré une croissance historique de +140% en 2021! Spreds, la plateforme bruxelloise de crowdfunding, affichait quant à elle le nombre record de 20 campagnes simultanées il y a quelques semaines à peine. Pasdedoutes,donc:desfinancementssontdisponiblesàtous les étages pour les porteurs de projets de biens et services qui tiennent la route - qu’ils soient technologiques, digitaux, à impact…ou tout cela à la fois. De quoi encourager résolument la businesswoman ou le businessman qui réside en chacun de nous à frapper aux bonnes portes afin de concrétiser ses rêves d’entreprise... SAISIR LE MOMENT … Les montants dont disposent les investisseurs sont aujourd’hui plus élevés que jamais. Le moment est bon pour exposer ses projets d’entreprise. Pas de doutes, donc : les financements sont disponibles pour les porteurs de projets qui tiennent la route ■ Marc DECORTE, Président BECI
  • 5. 3 International A future that’s digital and green Counting six headline ambitions and 42 new policy initiatives, the European Commission’s work programme for 2022 focuses on building a stronger, greener, more digital and resilient Europe. While continuing to battle the lasting impact of the pandemic, can Europe move forward and embrace the future? During her State of the European Union speech in September, Ursula von der Leyen, president of the European Commission, set out an ambitious work programme for 2022. It focuses on a few key areas: climate change action, digital transition, reducing the impact of strategic dependencies and fairer employment practices. Among the array of policy objectives, the work programme includes a novel “one-in, one- out” approach to policy making, aimed at offsetting the administrative time and cost spent implementing new legislation by reducing the burdens of existing legislation. Following COP26 and the record high temperatures experienced at the end of 2021, the European Green Deal has never seemed more relevant. In a bid to make Europe the world’s first climate neutral continent by 2050, the EU has committed to reducing greenhouse gas emissions with an objective of a 55% decrease by 2030. The Commission also wants to guarantee EU citizens the right to repair in order to extend the useful life of goods, as well as take action on surface and groundwater pollutants and the release of microplastics into the environment. This green transition won’t be a response to climate change alone, as soaring energy prices present a stark reminder of the EU’s dependence on third countries for fossil fuels. Renewable energies have been put forward as a means to reduce the EU’s strategic dependencies and the best bet to prevent future price shocks and protect citizens from energy poverty. European companies also depend heavily on non- EU suppliers for semi-conductors, supply of which has been scarce in recent months. With the European chips act, von der Leyen’s commission wants to lay the groundwork for better innovation in European tech and to open up new markets. The digital transition was inevitable even before the COVID-19 pandemic, but isolation and lockdown only served to accelerate the change with many of us turning to e-commerce sites (for perhaps the first time). This increase in online transactions and the development of new technologies have made cybersecurity a key concern. The Commission thus wants to establish common cybersecurity standards, a safe and secure internet, a European digital identity and trustworthy artificial intelligence. Digital will also be crucial to green policies; the digital transformation will be able to support people and climate through connected mobility, smart buildings and energy management. Although postponed from last year, reforms are expected regarding human rights and environmental standards in the supply chain. There is a package in the pipeline on platform work too, aimed at improving working conditions for those “employed” (or “self-employed”) on digital labour platforms, such as food delivery services. People living in countries with a statutory minimum wage will likely see an increase to at least 60% of the median. Moreover, the Commission hopes to empower women through a European care strategy that will cover childcare to long-term care and should help to close the gender employment gap. Young people have been hard hit by the pandemic and their views are vital to the transitions we are now undertaking. The European Commission has thus made 2022 the European Year of Youth to promote a better, more inclusive, digital and green future. ■ Alanah REYNOR In a bid to make Europe the world’s first climate neutral continent by 2050, the EU has committed to reducing greenhouse gas emissions with an objective of a 55% decrease by 2030. Soaring energy prices present a stark reminder of the EU’s dependence on third countries for fossil fuels. ©European Union - FÉVRIER/FEBRUARI 2022
  • 6. FÉVRIER/FEBRUARI 2022 - 4 Industrie Nouvelles recettes Michel Croisé, Président de Sodexo Belux, nous explique comment la restauration d’entreprise s’adapte au travail hybride et aux demandes des employés/consommateurs. Comment ces deux années de covid ont- elles impacté votre société ? Les volumes d’activité des restaurants ont été nettement plus faibles dans les environnements « cols blancs ». Mais l’impact a été limité, et parfois même favorable, sur nos autres services comme la maintenance technique, la sécurité, les services d'accueil ou l'entretien. La restauration dans les environnements « col bleu » a continué à bien fonctionner. Certains de nos clients ont pris en charge la totalité du coût des repas de leurs employés. Cette diversité nous a permis d’amortir le choc. L ’hybridation du travail vous force-t-elle à revoir votre business model ? Cette nouvelle ère de travail rebat les cartes. Notre dernière étude montre que 78 % des dirigeants veulent trouver des modèles alimentaires innovants pour leurs équipes. Avec des employés absents plusieurs jours par semaine, nos solutions évoluent, par exemple via des repas à emporter pour la maison. Via l’appli Modern Recipe, on peut aujourd’hui commander notre nouvelle gamme de produits, qu'il suffit de retirer au restaurant d'entreprise. On peut aussi choyer ses employés à distance avec des offres de livraison attrayantes. L ’ergonomie des restaurants d’entreprise est-elle appelée à évoluer ? Dans la recherche de plus-value à apporter à l’expérience bureau, l’alimentation a un rôle majeur à jouer. Manger avec ses collègues en est un élément essentiel pour créer des liens. La restauration d’entreprise de demain doit donc être conviviale et créative pour créer des moments particuliers qui donnent envie de revenir… Pour optimiser les espaces de restauration, il faut en faire des lieux de rencontre permanents. C’est ce que nous avons fait au siège de Sodexo à Bruxelles. Des espaces lounges et des box confortables ont été installés pour permettre la tenue de réunions formelles et informelles. Une démarche que nous observons aussi chez nos clients et qui nous conforte dans notre stratégie : une présence à tous les moments de la journée, avec des offres saines et qualitatives. Déjeuner, ce n’est pas juste se retrouver entre collègues… Manger avec plaisir et sainement contribue au bonheur, au bien-être et à la santé. Ces éléments combinés favorisent une meilleure productivité et les entreprises en sont de plus en plus conscientes. Il est crucial d’élaborer des modèles qui répondent à tous les besoins et profils alimentaires, qui sont parfois très hétéroclites tant en termes d’ingrédients, d’horaires que de lieux. Les nouveaux lieux de restauration doivent accueillir tant un restaurant d’entreprise plus classique que des services de take-away modernes, par exemple des micromarchés du frais ou des solutions de distribution automatique. Comment répondez-vous aux attentes croissantes de durabilité ? Le Covid-19 les a rendues encore plus aigües. Depuis le mois de septembre, nous proposons une nouvelle gamme de légumes principalement locaux et de saison, et toutes nos soupes sont préparées de manière 100 % naturelle et sans additifs. Nos plats proviennent de circuits courts et de collaborations avec des partenaires hyper locaux comme Gomad, une entreprise de transformation de légumes qui offre à des réfugiés un nouveau départ, ou la Ferme Nos Pilifs. Nous croyons aussi à l'objectif « zéro déchet » et « zéro plastique ». Les desserts, par exemple, sont conditionnés dans des bocaux en verre que les consommateurs peuvent emporter chez eux et réutiliser. La chasse au gaspillage est aussi un enjeu. Via notre programme WasteWatch, 130 de nos restaurants mesurent tous leurs restes grâce à une balance connectée. Nous analysons finement les résultats et adaptons notre offre en fonction des comportements et de la fréquentation journalière. Ainsi, nous avons depuis 2019 réduit le gaspillage de 40 % et devrions atteindre les 50 % en 2022. Le programme a aussi mis en lumière des comportements intéressants, comme le fait que les assiettes sont nettement mieux vidées dans les restaurants du secteur public ou que le potage vient en tête de liste des aliments que nous jetons dans les restaurants d’entreprise. Comment le bio s’insère-t-il dans les menus de vos restaurants ? Quel est sa part? Je n’ai pas de chiffres concrets mais le bio fait partie de nos recettes depuis longtemps. Il est intégré en fonction des demandes et exigences de nos clients, comme à l’ULB où 19 ingrédients sont proposés exclusivement en version bio. Nous participons aussi à des campagnes de sensibilisation à l'alimentation végétarienne, formons nos chefs et proposons des repas à base de protéines végétales dans plus de cent restaurants. Enfin, nous avons développé de nombreuses recettes à base de produits Fairtrade et collaborons avec Max Havelaar, Oxfam et Ethiquable. En Belgique, 28 % des cafés servis par nos clients sont certifiés équitables. ■ Philippe BECO Dans la recherche de plus-value à apporter à l’expérience bureau, l’alimentation a un rôle majeur à jouer Michel Croisé, Président Sodexo Belux Bedrijfsrestaurants passen zich aan hybride werk aan De diversiteit van diensten en klanten hielp Sodexo de impact van twee jaar Covid op te vangen. De afwezigheid van werknemers meerdere dagen per week leidde tot nieuwe oplossingen zoals meeneemmaaltijden en aantrekkelijke leveringsaanbiedingen. Eten met collega's blijft echter essentieel om relaties aan te knopen. Eetgelegenheden moeten permanente ontmoetingsplaatsen worden, met een gezond en kwalitatief aanbod. Het klassieke bedrijfsrestaurant moet gepaard gaan met moderne take- away diensten. Qua duurzaamheid biedt Sodexo een nieuw gamma lokale en seizoensgebonden groenten aan, afkomstig van korte circuits. Het bedrijf streeft ook naar "nul afval" en "nul plastic". Sinds 2019 heeft het de hoeveelheid afval met 40% verminderd. En biologische en Fairtrade-producten maken deel uit van de recepten.
  • 7. 5 - FÉVRIER/FEBRUARI 2022 La 5G arrive en Belgique Petra De Sutter : « La 5G couvrira 98 % du territoire belge en juin 2024 » Comparée à d’autres pays européens, la Belgique accuse un retard certain dans le déploiement de la 5G. Les négociations récentes entre le fédéral, les Communautés et les Régions ont permis de lever les éléments de blocage majeurs dans ce dossier épineux. Petra De Sutter, Vice-Première Ministre et ministre en charge notamment des Télécommunications, promet un premier déploiement de la 5G pour fin 2022. Quels seront les bénéfices de la 5G ? ... Petra De Sutter : « Les entreprises en seront les premières bénéficiaires. Les applications industrielles, notamment, bénéficieront d’une meilleure précision et d’une vitesse accrue. À terme, la 5G permettra aussi un grand bond en avant de tout ce qui est ‘Smart’ : Smart Cities, Smart Mobility, Smart Engineering, Smart Agriculture, etc. Tout ceci ouvrira la voie à la création d’applications dont on ne connaît pas encore la portée aujourd’hui. En tant qu’écologiste, je suis également persuadée que des applications devront aider aussi à lutter pour l’efficacité énergétique et la neutralité carbone et contre le changement climatique. » En tant qu’écologiste précisément, n’émettez-vous pas certaines craintes ? ... P. D. S. : « D’un côté, on ne peut pas nier les préoccupations qui existent depuis longtemps - pas seulement avec la 5G d’ailleurs - par rapport aux radiations électromagnétiques et à leurs effets sur l’environnement et sur la santé. De l’autre, aucune preuve scientifique ne nous fait entrevoir un quelconque danger de la 5G pour le moment. Il faudra cependant y rester attentif sur le long terme. À cet effet, nous avons prévu un système de monitoring dès que la technologie sera déployée. Une plateforme mettra en ligne les résultats de ce monitoring ainsi que toutes les études et connaissances dont nous disposerons sur le sujet. » Une autre préoccupation est la consommation énergétique accrue des nouvelles technologies… ... P. D. S. : « Il est évident que les data centers consomment énormément d’énergie. Avec la 5G et l’Internet des objets, cette consommation augmentera incontestablement. Il faudra développer suffisamment d’applications qui, grâce à la 5G, en permettront une meilleure maîtrise. L’un des défis sera d’aller vers un secteur télécoms plus vert, durable et circulaire. Plus globalement, dans le dossier de la 5G, il s’agit de garder un juste milieu : il faut avancer car cette évolution est vraiment attendue par l’industrie et les entreprises, tout en maintenant un principe de précaution par rapport à ses effets. Il ne faut surtout pas tomber dans l’un ou l’autre extrême ! » Quel est le calendrier pour le déploiement de la 5G ? ... P. D. S. : « Depuis environ trois ans, le dossier bloquait sur deux éléments : la répartition des revenus des licences mises aux enchères et le quatrième opérateur entrant. Ces problèmes sont à présent résolus depuis le Codeco du 24 novembre 2021. D’une part, les revenus des licences seront bloqués sur un compte, puis on discutera avec les Communautés et Régions pour décider de leur répartition. D’autre part, les paramètres des enchères ont été modifiés pour assurer la réservation de spectres nécessaires à un quatrième opérateur plutôt B2B. Les enchères auront lieu en mai ou juin. À partir de ce moment- là, les opérateurs télécoms auront deux ans pour arriver à 98 % de couverture du territoire belge. On sera alors en juin 2024. Ils auront ensuite quelques années de plus pour atteindre 99,8 % de couverture. » Y a-t-il encore d’autres freins ? ... P. D. S. : « La taxe sur les pylônes, antennes et infrastructures - une taxe qui relève des villes et communes - pourrait encore constituer une barrière pour les opérateurs. Même si les négociations ne sont pas encore conclues à ce stade, je pense que vers la fin de cette année, le premier déploiement de la 5G sera effectif pour le business et les consommateurs belges. Nous pourrons alors commencer à rattraper le retard que nous avons pris sur les autres pays européens. » ■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL Pour le moment, aucune preuve scientifique ne nous fait entrevoir un quelconque danger de la 5G. La 5G est la 5e génération de réseaux de télécommunications mobiles. Comme pour la 4G, son principe de base est simple : émettre et recevoir des données sans fil par ondes radio. Avec la 2G on était déjà passé à la voix, avec la 3G aux données, avec la 4G à la vidéo. Du fait notamment qu’elle utilise massivement des connexions par fibre optique, la 5G offre de meilleures performances et permet d’envoyer davantage de données. Elle calcule aussi le rayonnement nécessaire avec une plus grande précision afin qu’il soit envoyé dans la direction précise de l’utilisateur grâce à des antennes intelligentes. En outre, elle utilise de nouvelles bandes de fréquences et étend considérablement les possibilités des réseaux existants. À terme, elle permettra d’implémenter des applications et services innovants et de poursuivre le développement de la communication machine-to-machine (M2M) et de l’internet des objets. Au fait, c’est quoi la 5G ? © Franky Verdickt
  • 8. 6 La 5G arrive en Belgique Un enjeu stratégique essentiel pour nos entreprises Sylvain Chevallier est Partner et Global Leader Communications, Media, Entertainment chez BearingPoint. À ce titre, il accompagne, depuis plus de 20 ans, des opérateurs télécoms dans leurs projets de transformation axés sur le très haut débit. Son analyse nous éclaire sur les enjeux stratégiques de la 5G. Quelles sont les perspectives d’une économie en 5G ? ... Sylvain Chevallier : « Lorsqu’on parle de 5G, il faut savoir qu’il existe deux niveaux : la 5G NSA - Not Stand Alone - dont nous disposons déjà aujourd’hui - et la 5G Stand Alone qui arrivera d’ici à 2023- 2024. Cette dernière nécessite de modifier le cœur de réseau ; il ne s’agit pas simplement, comme c’est le cas pour la 5G NSA, de placer des antennes 5G sur des fréquences 5G en gardant les réseaux actuels. La 5G Stand Alone ouvrira de réelles perspectives pour nos entreprises. La première innovation sera la capacité de faire du Network Slicing, autrement dit de partager le réseau avec différents niveaux de qualité et de priorité. » À quelles fins ? ... S. Ch. : « C’est essentiel si l’on veut faire fonctionner simultanément et correctement plusieurs appareils sur le même réseau. Exemple : faire fonctionner en même temps une voiture autonome, qui doit pouvoir réagir en une fraction de seconde, et le téléphone mobile de monsieur et madame Tout-le-Monde, qui pourrait très bien attendre quelques secondes avant d’accéder à la vision d’une vidéo. Plus globalement, certains métiers auront besoind’énormémentdedonnées,d’undélaidetransmission extrêmement court et donc d’un débit très important pour éviter des interruptions du service. » Quels sont les autres avantages ? ... S. Ch. : « Un deuxième est la possibilité de relier au réseau 5G un nombre d’objets bien plus important. Ce sera l’avènement de l’Internet des objets, avec des millions voire des milliards d’objets connectés : machines, véhicules, compteurs intelligents, lampadaires, places de parking, etc. Tout ceci est impossible aujourd’hui avec la 4G et le réseau actuel. Un autre bénéfice indirect de la 5G et de la hausse des débits est de pouvoir garantir la fiabilité des réseaux. La multiplication de ceux-ci permettra par exemple aux forces de l’ordre et d’intervention urgente de communiquer sur des réseaux spécifiques et sécurisés. » Nos entreprises aussi ont besoin de réseaux sécurisés… ... S. Ch. : « En effet ! C’est pourquoi on verra se développer un grand nombre de réseaux privés à destination des entreprises mais aussi des acteurs publics comme les villes et communes. Un exemple type, ce sont les aéroports ; ils ont besoin de caméras de télésurveillance, de talkies-walkies et autres appareils pour communiquer avec les pilotes, les tours de contrôle, les véhicules sur les tarmacs, etc. Certaines sociétés, comme Mercedes ou Audi en Allemagne, se sont déjà dotées de tels réseaux privés. » Quand les entreprises belges pourront- elles en bénéficier ? ... S. Ch. : « Ici comme ailleurs, on aura affaire à un certain séquencement dans le déploiement de la 5G et donc à un phasage dans les projets. En clair, la voiture autonome, ce n’est pas pour 2023 ! En revanche, nos entreprises pourront en profiter à court terme. Les nouvelles opportunités de l’industrie 4.0 permettront notamment de connecter l’ensemble des machines d’une usine, d’obtenir une gestion plus réactive du manufacturing et de la supply chain, et de proposer de nombreux nouveaux services à l’ensemble des acteurs économiques. » Qu’en sera-t-il du développement des Smart Cities ? S. Ch. : « Ici aussi, des projets verront le jour à court terme mais pas forcément sur de la 5G. Connecter les éclairages permet une gestion plus intelligente, comme ne pas éclairer quand il n’y a personne, et peut se faire sans la 5G. En revanche, si l’on veut coupler cela avec de la vidéosurveillance ou de l’analyse d’images pour détecter les problèmes de sécurité ou les places de parking disponibles, la 5G sera nécessaire. » ■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL On verra se développer un grand nombre de réseaux privés à destination des entreprises La 5G sera 10 à 100 X plus rapide que la technologie 4G actuelle. Un réseau 5G prendra en charge des millions d'appareils par km2 . Plus d’utilisateurs pourront être en même temps sur le réseau. Dans des conditions optimales, la latence, soit le retard dans la communication, se situera entre 1 et 4 millisecondes, au lieu de 10 en 4G. Avantages de la 5G FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
  • 9. 7 - FÉVRIER/FEBRUARI 2022 « Lancer la 5G nécessite de nouveaux matériels et logiciels dans le système d'exploitation du réseau mobile et ainsi que de nouvelles antennes de mâts de transmission. Le déploiement se fera progressivement, à commencer en priorité par les zones les plus densément peuplées. » « Fin 2021, la couverture 5G était limitée à quelques zones autour d'Anvers, de Louvain et de la côte. En 2022, elle sera considérablement étendue et disponible dans les grandes villes flamandes et le long des autoroutes. D'ici à 2025, l'ensemble du réseau mobile de Telenet et de BASE devrait être équipé. » « Pour l’instant, Telenet utilise la licence de spectre provisoire attribuée en 2020 par l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT). Pour passer au déploiement complet de la 5G, il faut attendre la mise aux enchères des licences par le gouvernement fédéral. Elle est prévue pour le 2e trimestre de 2022. D’ici là, Telenet réutilise à certains endroits le spectre 4G pour la 5G. » « Les normes d’émission en matière de rayonnement électromagnétique sont édictées par chaque Région. À Bruxelles et en Wallonie, ces normes sont plus strictes qu’en Flandre et ne permettent toujours pas un déploiement optimal de la 5G. L ’adaptation de ces normes est prévue mais cela risque de prendre encore du temps. En attendant, nous préparons techniquement nos sites pour la 5G, sans pouvoir toutefois les activer. » « L ’ajout d’antennes supplémentaires et la modification des sites existants pour déployer la 5G nécessitent des permis d’urbanisme. Au-delà du temps que ça prend, les autorités locales et des riverains font parfois de l’opposition. » « De nombreuses communes, en particulier à Bruxelles, taxent aujourd’hui les infrastructures mobiles. Ceci constitue un véritable frein au déploiement de la 5G. » « Pour utiliser la 5G, il est nécessaire de disposer d’un GSM compatible. Environ 10 % des appareils mobiles sur le réseau Telenet sont actuellement compatibles avec la 5G. Toutefois, 50 % de ceux vendus en septembre 2021 l’étaient déjà, contre seulement 6 % de ceux vendus un an plus tôt. » La 5G arrive en Belgique Quoi de neuf du côté des opérateurs télécoms ? Quand bénéficierons-nous de la 5G ? En 2021, les opérateurs télécoms avaient déjà lancé leurs premières offres dans quelques zones limitées. Pour un déploiement complet, plusieurs conditions doivent encore être remplies et certains obstacles levés. Coup de sonde auprès de deux opérateurs. « Proximus a lancé son réseau 5G en Belgique et principalement en Flandre avec une offre commerciale en avril 2020. Chez Proximus, la 5G est déjà présente dans une septantaine de communes et de villes. Grâce au déploiement d’un nouveau réseau, nous donnons un réel coup d’accélérateur en 2022. D’ici 2 à 3 ans, chaque site sera équipé d’un nouveau matériel et d’une antenne 5G afin d’assurer une couverture complète de la population belge. » « Nous sommes contents d’avoir obtenu un calendrier clair concernant la mise aux enchères des licences. Cet élément clé nous permettra de disposer de bandes de fréquences assurant à la fois la couverture des zones et la vitesse nécessaires pour le déploiement de la 5G. » « En matière de normes d’émissions, la Flandre a montré le chemin en les revoyant à la hausse. À Bruxelles et en Wallonie, nous devrons attendre leur évolution pour pouvoir réellement y émettre en 5G. Dans les deux Régions, des progrès ont été enregistrés dans les discussions et des intentions ont été exprimées mais le timing reste encore flou. » « Nous espérons qu’à Bruxelles, la nouvelle norme sera officiellement adaptée pour la fin 2022. La norme actuellement en vigueur dans la capitale est déjà totalement consommée par les technologies existantes et il est absolument impossible de déployer de la 5G dans de telles conditions. Bruxelles préconise des normes au bas mot 20 fois plus exigeantes que l’OMS ! » « En ce moment, nous débattons avec les autorités locales afin de gérer le niveau de taxation sur les pylônes. C’est clairement ici un frein supplémentaire à l’investissement. » « Afin de diminuer les risques éventuels en termes d’environnement et de nuisances, Proximus et Orange se sont alliés pour bénéficier conjointement de leurs sites respectifs. Ceci réduira le nombre total de pylônes présents en Belgique et améliorera l’expérience clients. » « Sur nos quelque 4 millions d’abonnés, à peu près 450.000 appareils supportent déjà la 5G. La majorité des smartphones vendus aujourd’hui ainsi que les modèles récents de laptops et tablettes permettront de se connecter à la 5G. » TELENET PROXIMUS Orange est le 3e opérateur connu à ce jour dans la mise en œuvre de la 5G sur le territoire belge. En octobre dernier, il a lancé son 5G Lab à Anvers. À l’instar de ce que font aussi Proximus et Telenet, Orange permet ainsi à des entreprises de découvrir, tester et développer, en conditions réelles, des utilisations innovantes induites par la technologie 5G Stand Alone. Dans le cadre de ce programme, les entreprises bénéficient d’explications, de démonstrations et d’animations de la part des experts de l’opérateur. Différents types d’appareils peuvent ainsi être testés avec un recours spécifique à la 5G : routeurs, smartphones, tablettes, lunettes intelligentes, appareils photo, etc. Lors de l’inauguration du 5G Lab, plusieurs nouveaux cas d’utilisation de la 5G ont été présentés. L ’un d’eux est un premier pas vers la conduite autonome sur rail. Le train est équipé de caméras, de capteurs et d’un moteur basé sur l’intelligence artificielle. Celle-ci fournit une assistance au conducteur en détectant automatiquement les obstacles devant le train et, le cas échéant, en l’arrêtant. Micha Berger, Chief Technology Officer Vincent Licoppe, Directeur stratégique de la division Réseau
  • 10. FÉVRIER/FEBRUARI 2022 - La 5G arrive en Belgique Le satellite, un complément indispensable à la fibre Implantée à Auderghem, SatADSL propose, depuis dix ans, aux opérateurs télécoms une large gamme de services satellitaires à l'échelle mondiale. La société s'appuie sur sa plateforme « neXat », développée avec le support de l’Agence spatiale européenne (ASE) et connectée à un nombre sans cesse croissant de satellites - 31 actuellement. Michel Dothey, son directeur commercial, nous explique pourquoi le satellite est un complément à la fibre optique pour le déploiement de la 5G. En quoi consiste l'initiative « Satellite for 5G » menée par l'ASE ? ... Michel Dothey : « Elle a pour objectif d’aider l’industrie européenne du satellite à intégrer les solutions satellitaires dans la solution 5G d’une façon globale, tant en termes de normes que de développements technologiques ou de prototypages. Cette initiative est cruciale : l’industrie spatiale européenne ne peut pas prendre le risque d’être distanciée par les industries spatiales américaine et chinoise, surtout au vu des opportunités économiques immenses offertes par la 5G. » En quoi les systèmes satellitaires constituent-ils un avantage pour le déploiement de la 5G ? ... M. D. : « La 5G dépend en grande partie des systèmes de télécommunications terrestres. Ceux-ci reposent fortement sur les câbles à fibres optiques enterrés dans le sol. Toutefois, cela ne suffira pas pour atteindre les ‘zones blanches’, soit celles où il est impossible de placer de la fibre : en mer, dans les régions marécageuses, etc. Les satellites ont l’avantage d’offrir une couverture très large : à l’échelle d’un pays, voire d’un continent. C’est donc là aussi une solution idéale pour couvrir des zones peu peuplées où le déploiement de la fibre n’est pas rentable ou possible. De plus, la 5G est une technologie fortement virtualisée et repose sur le ‘edge computing’, autrement dit sur une capacité de calcul délocalisée dans les stations de base afin de réduire la latence. Ces éléments rendent la 5G intégrable de manière d’autant plus pertinente avec les réseaux satellitaires. » Une nouvelle génération de satellites sera-t-elle nécessaire ? ... M. D. : « La 5G peut déjà utiliser les satellites existants. Toutefois, pour une intégration optimale, une nouvelle génération sera nécessaire. Elle offrira plus de capacité à moindre coût, grâce aux satellites géostationnaires, ainsi qu’une moindre latence, grâce à la nouvelle génération de satellites à orbite basse comme Starlink ou OneWeb. » Techniquement, comment les satellites se connecteront-ils aux GSM et autres appareils ? ... M. D. : « La connexion des satellites aux smartphones se fera via les stations de base 5G. Dans les zones moins peuplées, ces stations seront connectées au réseau mondial via les satellites au lieu de la fibre. Pour l’utilisateur final, ceci ne changera donc rien ; il ne s’en rendra même pas compte. Il en sera de même pour le recours aux objets connectés, sauf lorsque les équipements IoT seront trop éloignés d’une station de base GSM. Dans ce cas, des terminaux spécifiques communiqueront directement avec les satellites. » ■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL Les satellites permettent d’atteindre les ‘zones blanches’, où il est impossible de placer de la fibre 8
  • 11. 9 5G binnenkort in België De bedrijfswereld zal er als eerste van profiteren. 5G wordt bovendien een grote sprong voorwaarts in alles wat "Smart" is: Smart Cities, Smart Mobility, Smart Engineering, Smart Agriculture, enz. Dit alles zorgt echter voor enige bezorgdheid over elektromagnetische straling en de effecten daarvan op milieu en gezondheid. Ook het toenemende verbruik van toch al uiterst gulzige datacentra blijft een delicaat punt. De veilingen van de 5G-licenties zullen in mei of juni plaatsvinden. De telecomoperatoren krijgen daarna twee jaar de tijd om een dekking van 98% van het Belgische grondgebied te bereiken. De vooruitzichten voor een 5G-economie? Met Network Slicing – het delen van het netwerk in verschillende kwaliteits- en prioriteitsniveaus – zullen talloze apparaten tegelijk en correct kunnen werken. Het wordt het tijdperk van het internet van de dingen, met miljarden aangesloten objecten. Een groot aantal privé netwerken voor ondernemingen en overheidsinstanties zullen dan worden ontwikkeld. De lancering van 5G vereist nieuwe hardware en software, alsook nieuwe zendmastantennes. De invoering zal geleidelijk gebeuren. Satellieten kunnen worden gebruikt om "witte gebieden" te bereiken, waar het onmogelijk is glasvezel te plaatsen. Zij zullen meer capaciteit bieden tegen lagere kosten, alsook een lagere latentie. Kortom, we gaan grote vooruitgang tegemoet voor bedrijven en particulieren! La 5G arrive en Belgique BIENVENUE DANS Nous sommes en 2026. Qu’elle fasse rêver ou donne le tournis, la technologie nous a désormais plongés dans un monde qui nous paraissait encore fantasmagorique il y a quelques années à peine. Les progrès industriels accomplis depuis 2022 semblaient inimaginables à cette époque… ou alors à des années-lumière de se réaliser. Vite, plus vite, toujours plus vite… Aldous Huxley avait raison : nous vivons dans le Meilleur des mondes. Si l’univers décrit par ce romancier de génie était plutôt sombre, la société dans laquelle nous vivons à présent se rapproche bien plus de celle des Robots du nouvelliste Isaac Asimov, qui nous prédisait une cohabitation sereine entre l’homme et la machine. Il y a 4 ans - nous étions fin 2022 - la 5G avait commencé à offrir plus de vitesse, plus de capacités de transmissions de datas, plus de services. L’industrie avait déjà fait un bond considérable : l’intelligence artificielle, la réalité augmentée et la fabrication de produits sur mesure commençaient à se déployer à grande échelle. Grâce à leurs lunettes intelligentes, les techniciens recevaient désormais une assistance à distance et en temps réel pour les réparations qu’ils effectuaient sur chantier. Les professionnels du bâtiment présents sur chantier étaient en contact direct avec les architectes, qui suivaient les opérations en 3D depuis leur bureau. Des drones autonomes effectuaient des missions de surveillance sur des sites industriels, tout en réalisant l'inventaire des entrepôts. De nouvelles applications en phase de test Partout, les entreprises, gouvernements, hôpitaux, écoles et autres collectivités développaient de nouvelles applications technologiques. En 2022, la plupart de celles-ci étaient bien sûr encore en phase de test. Mais les divers essais réalisés un an plus tôt avaient déjà procuré de grands espoirs, comme celui réalisé à Leuven. Ici, le placement de 17 antennes dans la ville avait permis la création de réseaux 5G privés et l’installation de caméras mobiles. Celles-ci pouvaient, entre autres, résoudre des problèmes de mobilité et détecter des dépôts clandestins ou toute forme de nuisance. La même année, un projet pilote avait été mené à l’hôpital universitaire d’Anvers. Des lunettes de réalité virtuelle et un petit robot - baptisé VR-Ami - équipé d’une caméra et de capteurs sonores permirent à des enfants hospitalisés pour de longues périodes d’être plongés dans leur domicile, classe de cours ou salle de sport, de voir en direct ce qui s’y passait et de communiquer avec les personnes présentes. Des avancées extraordinaires pour les entreprises… Aujourd’hui, en 2026, la saturation des réseaux et les temps de latence ne sont plus que de mauvais souvenirs. En entreprise, un nombre incalculable de capteurs analyse les mouvements, la température et d’autres facteurs. Des robots mobiles interviennent directement sur des chaînes de montage en cas de problème mais aussi de manière prédictive. Les premiers véhicules autonomes ont fait leur apparition sur de vastes espaces industriels et pour le transport fluvial de marchandises. Les conférences holographiques dans des salles de réunion virtuelle avec vous ou votre avatar sont devenues monnaie courante. Toutes ces opérations sont aussi mieux contrôlées. Le réseau en tranches - le « network slicing » en anglais - permet en effet d’accroître la cybersécurité car les attaques restent confinées à de petites parties du réseau. … et les particuliers Au même titre que les entreprises, les particuliers jouissent aussi de nouvelles avancées technologiques. Les ordinateurs ont commencé à être remplacés par des lunettes de réalité virtuelle permettant de visualiser un écran et un clavier. Les débits plus importants et les temps de latence réduits ont aussi amélioré le streaming, le gaming et le téléchargement d’applications. La télésanté a également fait des progrès énormes. Des vidéos de haute qualité à haut débit permettent notamment aux professionnels de la santé de diagnostiquer des urgences médicales à distance avant d’arriver sur place. Ce ne sont là que quelques aspects de l’amélioration de notre quotidien. Aujourd’hui, nous sommes le 2e juillet 2026. Hier, j’ai fêté mes 60 ans et c’est avec une nostalgie toute relative que je me suis souvenu de mes jeunes années. Nous disposions de téléviseurs en noir et blanc, de téléphones fixes, des toutes premières calculatrices de poche… On ne parlait quasiment pas encore d’ordinateurs à domicile, on ne surfait pas sur Internet, on n’avait pas de GSM, on ne prenait pas le TGV, on ne réchauffait pas sa pizza au micro-ondes… Mais, déjà, de gigantesques programmes informatiques, électroniques et de télécommunications incarnaient un virage industriel… Aujourd’hui, l’histoire s’est accélérée à un rythme effréné : l’industrie 4.0 est devenue réalité. ■ Philippe VAN LIL ■ Vous avez dit « Le Meilleur des mondes » ? UN MONDE FUTURIS T E - FÉVRIER/FEBRUARI 2022
  • 12. FÉVRIER/FEBRUARI 2022 - 10 400 m2 dédiés à la création et à l’échange Le monde évolue en permanence et tant nos modes de travail que les espaces dédiés au travail doivent changer. Consciente de cette réalité, BECI a profité des périodes de confinement pour accélérer la modernisation de son bâtiment. Au 2e étage du 500 avenue Louise, vous trouverez donc prochainement des espaces dédiés à la réflexion, à la création et à la négociation. Suivez le guide ! « À quoi ressemblera le monde du travail de demain ? Tel a été le point de départ de notre réflexion lorsque nous avons décidé de réaménager le 2e étage de notre bâtiment », commence Olivier Willocx, CEO de BECI. « Le monde de demain sera celui de la communication. Intégrer les médias et l’audiovisuel dans notre offre de services était donc une nécessité, notamment pour les start-up, mais aussi pour les entreprises en difficulté et les lobbys. Nous sommes déjà sur la bonne voie, grâce à notre collaboration avec BXFM dans nos locaux », poursuit-il. Tisser du lien Convivialité, confidentialité et connectivité… autant de qualificatifs qui ont guidé BECI tout au long de son projet de réaménagement. « Après presque deux ans de crise et de travail à distance, les gens ont besoin de se revoir », assure Olivier Willocx. « Avec ce nouvel espace, nous voulons répondre aux besoins des entreprises de trouver des lieux de discussion et de concertation. Même si les visioconférences sont très pratiques, il est temps de se retrouver pour reconstruire et imaginer le monde ensemble. Covid ou pas… » Workspace Nous souhaitons que les gens se sentent chez eux dans ce nouvel espace. » Francis De Molder, porteur du projet chez BECI
  • 13. 11 Workspace 400 m² gewijd aan creatie en gedachtewisseling bij BECI Op de 2e verdieping van Louizalaan 500 komen binnenkort zalen voor denkwerk, creatie en onderhandelingen. Gezelligheid, vertrouwelijkheid en verbondenheid zijn de leidraad bij de herinrichting van de volledige verdieping. Mensen moeten elkaar kunnen ontmoeten. Deze zalen binnen de Kamer van Koophandel van Brussel zullen dienen om relaties aan te knopen en bedrijfsactiviteiten zinvol te houden. De verdieping wordt heringericht in een loftstijl, met ruimtes verdeeld rond een keuken. Glazen wanden zullen de vertrouwelijkheid vrijwaren, met behoud van transparantie en licht. De nieuwe ruimte wordt in eerste instantie voorbehouden aan grote ondernemingen. De benedenverdieping blijft open voor iedereen: een essentieel trefpunt. Comment Bruxelles peut-elle sortir gagnante de la crise du Covid  ? Comment va-t-on concevoir le monde de l’immobilier, de l’horeca ou de l’événementiel ? Comment réorganiser le secteur aérien en Belgique ? Quel avenir pour le rail ? Voilà autant de discussions qui pourront être menées au 2e étage, fraîchement rénové. Olivier Willocx espère y voir naître « des réflexions et des projets porteurs de valeur pour notre communauté. » En 2021, le CEO de BECI a été en contact avec plus de 400 entreprises. Il a été frappé de voir que des entreprises aux profils similaires et actives dans le même secteur étaient parfois dans des situations très différentes. Certaines connaissaient une croissance énorme tandis que d’autres n’avaient plus de clients. Selon lui, c’est directement lié à la capacité d’adaptation des entreprises. « Les entreprises résilientes s’en sortent. Plus que jamais, il est important de tisser du lien et de donner du sens à ce que l’on fait. Grâce à cet espace au sein de la Chambre de Commerce de Bruxelles, nous espérons offrir aux entreprises le cadre dont elles ont besoin », explique-t-il. Comme chez soi Et puisque le monde change, BECI a inversé la logique traditionnelle des bureaux. L’ancien plateau sera réaménagé dans un esprit « loft ». La cuisine ne sera plus placée dans un coin discret au fond de la pièce, mais bien au centre de celle-ci. D’autres espaces seront distribués autour de la cuisine. Ils seront dédiés à la réflexion, à la négociation et à la concertation. Une pièce a aussi été spécialement conçue pour créer et concevoir dans le meilleur environnement possible. Par ailleurs, dans chacun de ces espaces, il sera possible de filmer ou de capter ce qui se dit et se fait. Des parois vitrées, de larges espaces, de grandes fenêtres… permettront de « fermer » les pièces pour préserver la confidentialité des discussions, tout en gardant un côté très transparent et lumineux. « Nous souhaitons que les gens se sentent chez eux dans ce nouvel espace », explique Francis De Molder, porteur du projet chez BECI. « Après deux ans de télétravail, cela nous semblait primordial. Cuisine américaine, coin salon doté d’une cheminée pour se détendre… nous voulons que les entrepreneurs se sentent bien dans cet espace. » Ce réaménagement permet à BECI de s’adapter à la réalité du travail d’aujourd’hui, y compris dans sa dimension hybride. « Les entreprises qui souhaitent sortir de leurs bureaux, pour travailler dans un cadre agréable, où il est aussi possible de se relaxer et se restaurer, dans un cadre verdoyant au cœur de Bruxelles, pourront utiliser cet espace. Les chambres de commerce bilatérales y sont aussi les bienvenues », assure- t-il. Pour Francis De Molder, la notion de proximité est très importante. « Pour renforcer le sentiment d’être comme chez soi, un escalier intérieur réunit le 1er et le 2e étage, comme dans un duplex », illustre-t-il. Garder un lieu de partage Si ce nouvel espace sera dans un premier temps réservé aux grandes entreprises, le rez-de-chaussée de la Chambre de Commerce de Bruxelles reste ouvert à tous. Les activités destinées au grand public y sont organisées. « Laisser notre porte ouverte est primordial », assure Olivier Willocx. « C’est notre vocation première. Dans cette optique, le rez-de- chaussée est un lieu de partage essentiel. » BECI souhaite d’ailleurs, elle aussi, travailler davantage dans une logique de communauté et d’adhésion pour ses propres projets. « Coproduire avec notre communauté est désormais au cœur de notre stratégie. Que cela soit avec un secteur ou avec une entreprise, nous souhaitons créer ensemble du contenu pour les médias sociaux, la télévision ou la radio par exemple. Nous le faisons d’ailleurs depuis longtemps déjà pour les formations. Nous ne voulons plus faire de produits 100 % BECI. Notre objectif est de nous inscrire dans une culture de partage », assure le CEO. Le réaménagement du 2e étage s’intègre dans cette logique. « En tant que chambre de commerce, nous voulons devenir une plateforme d’échange », ajoute-t-il. Le rez-de-chaussée a subi un petit lifting, lui aussi, en adéquation avec le respect de l’environnement et des règles sanitaires. Des frigos intelligents qui permettent aux gens de se servir sans contact y ont par exemple été installés. Tout le monde peut y venir, dans une logique de communauté par rapport à des thèmes que BECI va développer. Les salles de réunion vont aussi être rénovées dans des matériaux plus nobles afin de créer une ambiance conviviale tout en permettant la distanciation sociale. « Qu’on le veuille ou non, cette distanciation risque de perdurer, voire de devenir la norme. Notre objectif est d’accueillir plus de monde en mode ‘safe’ », conclut Olivier Willocx. ■ Gaëlle HOOGSTEYN - FÉVRIER/FEBRUARI 2022 LE 2e ÉTAGE CHEZ BECI, CE SERA BIENTÔT : Une salle de travail pour 8 personnes ✓ Une autre pour 6 personnes ✓ Trois « phone booths » ✓ Une « workshop room » dédiée à la création ✓ Un studio vidéo ✓ Un mini open space ✓ Une cuisine ouverte avec coin repas ✓ Un salon de relaxation avec cheminée et vue sur le jardin ✓ Des sanitaires avec douche DÉJÀ INTÉRESSÉ ? Plus d’infos auprès de Francis De Molder fdm@beci.be Nous voulons répondre aux besoins des entreprises de trouver des lieux de discussion et de concertation. Olivier Willoxc, CEO de BECI Après presque deux ans de crise et de travail à distance, les gens ont besoin de se revoir. Covid ou pas… » En tant que chambre de commerce, nous voulons devenir une plateforme d’échange
  • 14. 12 Green De federale topministers bereikten op 23 december 2021 na een hele nacht vergaderen een akkoord over het energiedossier. Ze opteren voor een volledige kernuitstap in 2025, het plan A. De piste van een verlenging van de levensduur van de twee jongste kerncentrales is nog niet volledig afgeschreven, maar meer dan een optie is het niet. Premier Alexander De Croo (Open Vld) en minister van Energie Tinne Van der Straeten (Groen) achten die kans “onwaarschijnlijk klein”. De regering plant op 15 maart een evaluatiemoment. Dan wordt onder meer bekeken of er nog altijd een probleem is met de vergunning van de gascentrale in Vilvoorde. Dat ligt in de lijn van de verwachtingen. De blik gaat dan naar gascentrales in Seraing, Manage en Tessenderlo, de volgende in het rijtje van vergunde capaciteit in de CRM- veiling (capaciteitsvergoedingsmechanisme). Alleen als ook dan nog een probleem rijst met de bevoorradingszekerheid wil de regering andere mogelijkheden bekijken. De verlenging van de reactoren van Doel 4 en Tihange 3 is een van de opties. Het energiedossier ligt in handen van de federale regering, maar dat impliceert niet dat regionale overheden lijdzaam (moeten) toekijken. Het Brussels Hoofdstedelijk Gewest reikt de hand uit naar duurzame alternatieven. Zo verhoogde het de coëfficiënt voor groenestroomcertificaten. Dat mechanisme is een ondersteuningssysteem voor de productie van groene stroom, geregeld door een besluit van de Brusselse regering. Brugel, de instantie die de energiemarkt in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest reguleert, stelde in september vorig jaar voor om de toekenningsgraad van die certificaten te verhogen met vier tot vijftien procent voor de installaties in respectievelijk de laagste en hoogste vermogenscategorie. Deze nieuwe steunmaatregel voor fotovoltaïsche energie is sinds 1 januari 2022 van kracht en geldt alleen voor nieuwe installaties. Nog op 1 januari van dit nieuwe jaar werden de nieuwe Renolution-premies van kracht. Dat is de overkoepelende naam van de bestaande premies voor energie en renovatie, die de Brusselse regering op 25 november goedkeurde. Het Brussels Gewest beschikt voortaan over slechts één aanspreekpunt voor alle aanvragen voor premies en verhoogde het budget tot 53,6 miljoen euro. Al ruim tien jaar denkt het Brussels Gewest na over een vergistingsinstallatie die organisch afval omzet in biomethaangas en compost. Zo'n installatie maakt het mogelijk om binnen de grenzen van het gewest energie op te wekken uit organisch afval. De Brusselse regering heeft in het najaar de knoop doorgehakt en wil een biomethanisatiecentrale installeren. De start van de bouw staat gepland in het eerste semester van 2024, dus nog in de huidige legislatuur. De fabriek moet operationeel zijn in 2026 om vanaf dan jaarlijks 50.000 ton gft-afval te verwerken tot biogas en compost. Drie mogelijke locaties worden bestudeerd. Twee sites genieten bijzondere aandacht: het waterzuiveringsstation naast het kanaal aan de Budabrug en het terrein van Net Brussel aan de Humaniteitslaan in Vorst. Zoektocht naar duurzame alternatieven in afwachting van kernuitstap In afwachting van de geplande kernuitstap in 2025 werkt het Brussels Hoofdstedelijk Gewest aan duurzame alternatieven voor energievoorziening binnen de eigen grenzen. De bouw van een biomethanisatiecentrale krijgt stilaan maar zeker een gelaat. Nieuw in 2022 zijn een verhoging van de coëfficiënt voor groenestroomcertificaten en een hervorming van het premiestelsel voor energie en renovatie met een groter budget. FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
  • 15. 13 - FÉVRIER/FEBRUARI 2022 Votre premier job rémunéré ? Pigiste à la RTBF. Changer de sujet tous les jours me permettait d’assouvir ma curiosité sociale et anthropologique ainsi que ma passion pour les rencontres. Le « defining moment » de votre vie professionnelle ? Une proposition de fonction à Paris qu’ING m’a proposée…et qui ne me convenait pas. En disant « non », je me suis délesté de chaines symboliques pour lancer mes activités, dont l’école 19. Votre plus belle réussite professionnelle ? J’espère qu’elle est devant moi. J’ai l’impression d’avoir été en « incubation positive » pendant 20 ans avant de déployer mes propres ailes. Depuis, mes meilleurs moments ont été de voir des étoiles dans les yeux des partenaires avec qui je travaille à l’évocation de projets à haute valeur sociétale, comme l’école ou LN24. Votre plus gros échec professionnel ? Très honnêtement, c’est difficile d’en sortir un en particulier. J’aurais peut-être pu accélérer ma trajectoire en ayant le courage de quitter plus vite des fonctions avec lesquelles je n’étais plus en phase. Or le temps est précieux. Votre super-pouvoir ? Ma plus grande force est qu’on me sous- estime. J’ai pas tous les codes du corporate mais j’analyse beaucoup. Et je pense être bon pour attirer et connecter des talents et fédérer une vision. Votre plus grand défaut ? Je suis assez insatiable et je veux parfois aller trop vite. L ’élément clef du succès de votre entreprise ? Il y a une vrai raison d’être à l’école. Elle permet à des gens issus de milieux différents de se mélanger et de s’épanouir. Du startuper à l’hypertatoué qui intègre un big 4, on change vraiment des vies en libérant les énergies et en dépassant les biais cognitifs. Le soutien d’un nombre important d’entreprises est aussi clé. Si vous n’aviez pas été CEO de l’école 19, quel job auriez-vous souhaité exercer ? Tailleur, potier, créateur de mode, libraire… Je sais en tous cas que je créerai un jour une marque de produits créatifs tangibles… Qui est votre héros ? Votre modèle ? Votre source d’inspiration ? Le duo Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. Une relation dont la portée créative a été pérenne et pleine de sens. Et qui enseigne qu’il faut accepter la complexité des rapports humains pour mener des projets ambitieux à bien. Votre hobby préféré ? Les ventes aux enchères. J’aime m’entourer d’objets à l’histoire singulière. Votre livre préféré ? Ce serait un Beigbeder ou un Houellebecq. Mon métier consiste beaucoup à réenchanter. Quand je lis des ouvrages comme « La carte et le territoire » ou « Soumission », j’ai le sentiment de voir l’autre côté d’un même pièce. Votre film préféré ? Pulp fiction. Tout comme Travolta qui faisait un retour inattendu avec ce film, j’aime aussi l’idée qu’on puisse me retrouver là où on ne m’attend pas. Votre endroit préféré ? Paris. J’ai eu la chance d’y vivre. Cette ville me stimule et me repose. Je m’y sens totalement libéré. Quel conseil donneriez- vous à votre « vous » du début de votre carrière ? N’attends pas 20 ans pour te lancer. Prends des risques. Quelle est votre devise ? Never give up. Les choses arrivent quand elles doivent arrivent. ■ Philippe BECO Esprits d’entrepreneurs ■ Sous la direction de Giles Daoust STEFAN SALBERTER, Directeur Général de l’Ecole de codage 19 et de LN24 Envie de lire le livre préféré de Florence Posschelle? Nous vous offrons 10 EXEMPLAIRES de La carte et le territoire de Houellebecq. Ecrivez-nous à books@daoust.be en mentionnant votre adresse.
  • 16. 14 Un jour avec… RESTOS DE QUARTIER, LE MIDI « Tous les jours, je vais déjeuner dans un petit resto du quartier. C’est souvent un asiatique où je commande quelque chose de léger, des légumes avec un peu de poulet ou du poisson. J’y vais à pied. Ensuite, je retourne à l’atelier et je poursuis mon travail. » À PIED OU À VÉLO DANS BRUXELLES « Dans Bruxelles, j’essaie de me déplacer au maximum à pied ou à vélo. C’est tellement facile, on ne subit pas les embouteillages et il ne faut pas tourner dans le quartier pour trouver une place de stationnement. Je n’ai pas de vélo personnel. Je les loue et ça me suffit amplement. Ils sont plus lourds et demandent plus d’effort, mais cela me permet de faire du sport. Même quand il pleut, je me déplace à vélo. Je mets une casquette ou un chapeau, un imperméable, et je suis parti. » ATELIER ET DOMICILE DANS LE MÊME IMMEUBLE « Je descends à mon atelier vers 10h30-11h, parfois un peu plus tôt. Mon domicile et mon atelier se trouvent dans le même immeuble : l’un au 13e étage, l’autre au 3e étage. J’ai toujours des choses à faire car j’ai beaucoup de commandes. J’ai cependant dû apprendre à dire ‘Non’ car je n’ai pas le temps de tout accepter. » UN SCRABBLE EN PRENANT LE PETIT-DÉJEUNER « Tous les matins, en prenant le petit-déjeuner, je fais une partie de Scrabble avec mon compagnon. Cela me détend et me permet de soigner mon orthographe. De plus en plus, je prends du temps pour moi. Je ne travaille plus comme un fou, j’ai décidé de plus me consacrer à mes amis et mon entourage. » PAS FAN DU TÉLÉPHONE « Confectionner des chapeaux, c’est comme méditer. On ne pense à rien d’autre. À ce moment-là, je ne réponds pas au téléphone. En général, les gens savent qu’il ne faut pas trop m’appeler en journée. De toute façon, je les rappelle s’ils me laissent un message ou un SMS. Je ne suis pas trop un adepte du téléphone. Je préfère voir les gens et fixer un rendez-vous pour converser. Sauf évidemment pour les personnes et les amis qui habitent loin. » Né à Liège en 1961, Elvis Pompilio est célèbre pour ses créations de chapeaux. Établi depuis belle lurette à Bruxelles, sur l’Avenue Louise, non loin du Bois de la Cambre, il a coiffé les plus grandes stars, de nombreuses têtes couronnées et collabore avec les plus grandes marques de la mode. NATURELLEMENT DEBOUT VERS 8H « Généralement, je me lève automatiquement à 8h du matin. C’est un petit-déjeuner léger et équilibré avec deux petites tranches de pain, de la confiture et un décaféiné. Je suis très attentif à ma ligne et fais régime assez régulièrement. Je m’impose cela car je veux vivre très vieux pour pouvoir profiter encore et encore de la vie. Je vois toujours le petit morceau de ciel bleu. » LA RADIO EN TRAVAILLANT « Il m’est impossible de travailler sans musique. Dès que j’arrive à l’atelier, j’allume la radio. J’en change la fréquence plusieurs fois par jour, pour varier les styles de musique et les bulletins d’information. » FÉVRIER/FEBRUARI 2022 - ■ Propos recueillis par Julien SEMNINCKX ÉNERVÉ PAR LES EMBOUTEILLAGES « Je dispose d’une voiture, mais je l’utilise vraiment très peu car les embouteillages m’énervent. Je suis un impatient et déteste les pertes de temps inutiles. Et je ne me vois pas appeler tout le monde depuis mon GSM, déjà que je n’aime pas trop le téléphone. » Elvis Pompilio : « Je dois toujours être occupé à quelque chose ! » DES CONSEILS PRÉCIEUX AUSSI EN… TEMPS « Deux fois par semaine, au moins, je fais acte de présence dans mes boutiques et pop-up stores qui sont ouverts du mercredi au samedi. Les gens y viennent aussi pour me voir et afin que je les conseille. Pour les personnes exubérantes, il faut plutôt un chapeau qui calme le jeu. Pour les timides, ce sera quelque chose d’un peu plus extravagant que ce qu’ils auraient normalement choisi. Les gens sont très contents de mes conseils, ça peut parfois me prendre une heure. » Elvis Pompilio, bezige bij met een hoed Elvis Pompilio is beroemd om zijn hoedenontwerpen, o.a. voor beroemdheden, koningshuizen en de grootste modemerken. Een deel van de talrijke opdrachten moet hij helaas weigeren. Hij bezoekt zijn boetieks en pop-up winkels twee keer per week, om klanten te adviseren. U vindt hem ook regelmatig in tweedehandswinkels, op zoek naar kleren uit de jaren 40 en 50, want die waren stevig en gemaakt van mooie stoffen. Hij begon hoeden te maken in de jaren 1980, toen er een tekort was aan ontwerpers van hoeden en accessoires. Al snel bouwde hij een clientèle op van beroemdheden, modehuizen als Chanel, Mugler of Valentino en een resem Belgische ontwerpers. Elk model is uniek en gemaakt met houten vormen.
  • 17. 15 ÉMISSIONS CULINAIRES ET CULTURELLES « Au soir, j’aime bien regarder la télévision. Cela me calme. Ce sont surtout des émissions culinaires comme ‘Top Chef’ ou ‘Le Meilleur cuisinier’ mais aussi des programmes ayant trait aux voyages, aux animaux ou à la culture. Parfois, c’est une série dont on m’a parlé. » Een dag met... ‘LE ROI DU SHOPPING’ « Il m’arrive quelquefois d’accompagner gratuitement des amis pour les aider à choisir leurs vêtements. Je fais cela pour le plaisir et je suis de bon conseil pour les looks. Je déteste le prêt-à-jeter. Je vais souvent dans des friperies où l’on peut trouver des vêtements des années ’40 et ’50. À cette époque, les vêtements étaient solides et fabriqués avec de belles matières. Le prêt-à-porter n’existait pas et on savait coudre. Je vais régulièrement au Marché aux puces, place du Jeu de Balle où j’achète divers objets comme des poupées en feutre, des vases, des meubles... J’ai un garage avec plein d’étagères où je dépose ces objets qui m’inspirent pour mes créations. » STOP À 18H « Le soir, je m’oblige à cesser de travailler à 18h. Même si j’ai encore beaucoup à faire, j’arrête tout et je remonte dans mes appartements. Quitte à me lever plus tôt le lendemain et être à l’atelier à 8h du matin. » CHEF À DOMICILE « Une fois par semaine, j’organise un repas à domicile où j’invite des amis. Je dresse une belle table pour 4 à 10 personnes. Pas plus, sinon on ne parle plus qu’à son voisin. J’aime les conversations uniques où chacun écoute tout le monde. Je fais un plan de table et sélectionne les convives par intérêt des gens, entre personnes qui ont des choses à se dire et à apprendre. Au menu, ce sont des bons plats que je prépare moi-même. J’adore cuisiner mais j’essaie de faire les choses intelligemment avec des plats que j’ai préparé à l’avance et qui ne me demandent que de rester dix minutes en cuisine. C’est, par exemple, un saumon que je fais mariner avec du gingembre, une sauce soja, de l’ail, du miel et que je n’ai plus qu’à mettre au four. » « TOUS LES PAYS ME FASCINENT » « J’adore voyager. L’Inde, le Vietnam, la Russie, les Etats-Unis, le Japon, la Chine, l’Islande, le Canada… Tous les pays me fascinent. J’adore autant les pays nordiques où il fait froid que les contrées tropicales. Même si je suis sur une plage au soleil, je dois trouver quelque chose pour m’occuper. Quitte à acheter des perles pour faire un collier. Sinon, j’ai l’impression de perdre mon temps. » MARCHE NORDIQUE PAR TOUS LES TEMPS « Je fais régulièrement de la marche nordique, au Bois de la Cambre qui est tout proche : quand j’ai moins de travail, avant de descendre dans mon atelier... Parfois une heure, parfois deux. Cela me permet de penser à des créations, à trouver l’inspiration… Je pars marcher en toute saison et par tous les temps. J’adore la pluie, c’est apaisant : même le bruit qu’elle fait. Et je ne parle même pas de la neige. Rien que voir les flocons qui tombent, c’est magique. Le blanc, c’est tellement beau. C’est ma couleur préférée. Elle est tellement pure, elle attire et rejette la lumière. » BOTTES EN CAOUTCHOUC GUCCI, CHANEL, BURBERRY… « Pour me promener, j’ai plein d’équipements. J’ai notamment une dizaine de paires de bottes de pluie en caoutchouc. J’en ai des simples, colorées ou de marque comme Gucci, Chanel, Prada et des Burberry avec de grands carreaux. » CHAQUE CHAPEAU EST UNIQUE « Lorsque j’ai commencé à confectionner des chapeaux, dans les années 1980, il manquait de créateurs de chapeaux et d’accessoires. Très vite, j’ai eu une clientèle de célébrités et de maisons de mode célèbres comme Chanel, Mugler, Valentino. Sans oublier de nombreux créateurs belges. J’en ai directement eu beaucoup de succès. Mais je ne suis pas un imposteur. Chacun de mes modèles est unique et je travaille à partir de formes en bois. » UN LUXE BRUXELLOIS DE DISPOSER D’UN 100 M² « Bruxelles est une capitale internationale où l’on peut tout trouver et avoir un grand confort de vie. On dispose par exemple du luxe de pouvoir vivre dans des appartements de plus de 100 m² sans trop casser sa tirelire. » UNE VILLE QUI NE CESSE DE S’AMÉLIORER « Je trouve peu de défauts à Bruxelles car elle ne cesse de s’améliorer. Peut-être plus de mobilité, de transports en commun. L’offre en métro n’est pas vraiment la même qu’à Paris ou Londres. Pour se déplacer d’un point à l’autre, c’est parfois compliqué et il faut prendre deux ou trois bus ou trams. » ENSEIGNANT À LA CAMBRE « Je suis professeur à La Cambre, un jour par semaine, le mardi. J’enseigne en Master accessoires, bijoux, maroquineries. J’ai une dizaine d’étudiants par an. Je leur apprends à confectionner des chapeaux, réaliser leurs formes en bois… Ils sont tous très motivés, comme chacun des professeurs qui donnent le maximum pour les former au mieux. Je donne cours dans le bâtiment de la Cambre, qui est voisin de quelques mètres, ou directement dans mon atelier. Certains de mes élèves ont déjà fait leur place dans des maisons de haute couture, comme chez Hermès, pour y confectionner des accessoires. C’est très gratifiant ! » ET POUR 2022 ? « J’ai toujours des choses imprévues qui arrivent et je suis rarement dans la projection. Je vis au jour le jour, sans trop regarder devant moi. Ni derrière moi d’ailleurs… » - FÉVRIER/FEBRUARI 2022 Madonna, Sharon Stone, Stromae, Harrison Ford, Blondie, Etienne Daho, Yannick Noah, Axelle Red, Mickey Rourke, Roméo Elvis, Amélie Nothomb, Lio, Arielle Dombasle, Valérie Lemercier, Annie Cordy… Quelques-unes des stars qui portent des chapeaux Elvis Pompilio. Mais aussi des membres des familles royales d’Angleterre, de Norvège, de Suède ainsi que de Belgique.
  • 18. Devenir indépendant Les statuts des travailleurs doivent évoluer Que ce soit à titre d’activité principale ou complémentaire ou en tant que pensionnés actifs, les indépendants sont de plus en plus nombreux. Dans le même temps, le pourcentage de travailleurs salariés parmi la population active stagne à 85 % depuis plus de 10 ans. Si le statut d’indépendant attire de plus en plus car, par définition, synonyme d’indépendance, il présente également des inconvénients… 18 Travailler seul - L’absence d’échanges avec des collègues peut peser. La tentation de procrastiner ou, au contraire, la difficulté à décrocher peuvent aussi se manifester. Savoir tout faire - Hormis votre cœur de métier, il y a aussi la prospection, l’administration, la comptabilité, l’informatique, l’autoformation, etc. Last minutes - Travailler en catastrophe le soir ou le week-end est monnaie courante. Salaire irrégulier - L’ampleur des projets varie d’un mois à l’autre… et le tiroir-caisse peut parfois tirer la langue ! Moins de droits que le salarié - Pas de congés payés, de 13e mois, de primes, de congés de maladie, peu d’accès réel au chômage, c’est ça aussi être indépendant ! Peu de temps pour se former - À l’heure de la transformation digitale et de l’évolution des métiers, ça peut constituer un véritable handicap. Moins d’accès au crédit - Obtenir un prêt auprès des banques ou louer un logement est plus difficile pour l’indépendant que le salarié. Ce dernier dispose d’un CDI et de rentrées fixes… pas vous ! Vivre de sa passion - Créer son job, c’est ouvrir des horizons avant tout personnels, c’est réaliser un rêve dans lequel on s’épanouit. Être son propre patron - Personne pour vous expliquer quoi faire et comment le faire. Et puis quelle fierté d’avoir sa propre structure ! Horaires - Organiser ses journées et ses congés comme on l’entend. Si vous n’êtes pas un adepte des horaires fixes, c’est évidemment… le pied ! Liberté géographique - Travailler d’où l’on veut, même en voyage… Mmm… sur une plage de sable fin à siroter un cocktail ! Peu d’outils - Un ordinateur portable, un GSM et une connexion wifi suffisent bien souvent pour nombre de professions Choisir ses clients, collaborateurs et associés - Une liberté de plus, non négligeable. Salaire poche - Il est bien souvent plus intéressant que celui d’un salarié. Les Les Avantages fréquents du freelance Inconvénients fréquents du freelance Choix de vie, besoin sociétal Devenir indépendant procède d’abord le plus souvent d’un choix : un autre style de vie synonyme de plus de liberté, notamment dans l’organisation de son activité et de son temps de travail. Ce n’est pas le seul avantage : l’indépendant dispose d’un meilleur salaire poche que le salarié… mais il perd le plus souvent une garantie de revenu. La croissance du nombre d’indépendants correspond aussi à un réel besoin; en 2021, les nouveaux indépendants sont encore plus nombreux qu’en 2019. Et soyons clairs : depuis le Covid, beaucoup d’employeurs en ont assez du système du salariat dans sa forme actuel ! Il les contraint à octroyer de nombreux avantages aux employés : 13e et 14e mois, voiture de société, chèques-repas, etc. En bout course, compte tenu des multiples charges patronales, le salaire net d’un employé est multiplié par plus que trois. Même si s’il est essentiel de maintenir une certaine protection des salariés, il faut aussi trouver un juste équilibre. Dans le contexte actuel, « l’uberisation de l’économie » est un fait ; à situation inchangée, le nombre d’indépendants ne fera que croître. De nombreuses contraintes Devenir indépendant n’est évidemment pas de tout repos. Diverses enquêtes auprès des indépendants relèvent leurs doléances : charge de travail énorme, manque de protection sociale, manque de temps pour la formation continue, sentimentd’êtremalreprésentévoireinvisible…Maiscesontsurtoutleslourdeurs imposées par l’administration et le manque de droits octroyés aux indépendants qui sont pointés du doigt. Ces dernières années, un chemin immense a été parcouru dans le bons sens mais cela reste insuffisant. Les lois sont tellement compliquées que l’indépendant est notamment dans l’obligation de facto de s’adjoindre les services d’un expert fiscal pour s’en sortir. S’il ne le fait pas, il prend le risque de lourdes sanctions, par exemple s’il commet une erreur involontaire en matière de TVA. Et un comptable coûte cher au « petit » indépendant. Tout cela n’est pas normal ! La vie des indépendants doit être facilitée. De même, le système salarié doit évoluer s’il ne veut pas signer son arrêt de mort. Enfin, un nouveau statut devrait être mis en discussion pour tous ceux qui désirent n’être ni salariés ni indépendants… ou les deux en même temps ! ■ Olivier WILLOCX, CEO de BECI FÉVRIER/FEBRUARI 2022 -
  • 19. 19 Devenir indépendant Gare aux pièges et difficultés ! À quelles difficultés majeures sont aujourd’hui confrontés les indépendants ? ... Eliot Huisman : « Elles sont très variées : la gestion administrative, les limites de leur couverture sociale,leburnout,etc.Lemanquedeconnaissance des aides accessibles est particulièrement criant. Pourtant, des aides financières régionales conséquentes et rapides existent pour de multiples aspects : construction d’un plan financier, assistance au management, développement de l’image de l’entreprise, création d’un site internet, etc. Peu connus et donc sous-utilisés, ces outils sont essentiels au développement d’un business. » La crise sanitaire a-t-elle accentué des problèmes spécifiques ? ... E. H. : « Elle a clairement renforcé la problématique du burnout. Sous la pression de multiples facteurs, de plus en plus d’indépendants finissent par craquer. Malheureusement, les filets de sécurité sont peu nombreux : le burnout n’est pas encore complètement reconnu comme une maladie ; beaucoup de médecins l’assimilent encore à de la paresse ; il n’existe pas de fonds pour le burnout ; les projets pilotes sont très limités, n’offrant que quelques consultations chez un psy ; etc. À cela, s’ajoute aussi souvent un problème de déni de la maladie, soit dans le chef de la personne concernée, soit dans celui de son entourage professionnel ou privé. » Que faire alors ? ... E. H. : « En tant que membre de l’Institut pour la prévention du burnout, je peux affirmer que des solutions existent. Outre l’intervention d’équipes pluridisciplinaires sur le plan médico-social - médecins généralistes, psychologues, assistants sociaux, coaches, etc. -, un avocat peut aussi apporter une aide pour compléter les formulaires administratifs déclarant une situation de burnout, demander des dispenses de cotisations sociales, éventuellement suspendre l’activité, etc. De telles démarches sont souvent ingérables pour une personne en burnout. » Quels types de conflits impliquent le plus souvent les indépendants ? ... E. H. : « Pour l’indépendant en personne physique, ce sont les cotisations sociales, le lancement de l’activité après une période en tant que salarié ou chômeur, et le manque d’information sur le statut d’indépendant complémentaire. Pour l’indépendant en personne morale, ce sont les subventions et avantages patronaux ainsi que le manque d’appui et de communication de la part des secrétariats sociaux. Nombre d’indépendants fortement concentrés sur leur activité laissent par exemple traîner des questions relatives aux cotisations sociales jusqu’à attendre l’assignation voire la saisie. Ce type de litige est pourtant beaucoup plus simple à gérer qu’on ne le croit. » D’autres litiges le sont moins… ... E. H. : « En effet ! Pour le salarié ou le chômeur désireux par exemple de lancer une activité d’indépendant, les informations sur les modalités de tremplin sont mal connues et amènent beaucoup d’erreurs. Nombre de conflits naissent alors entre des indépendants de bonne foi et l’ONEM, qui réclame des indemnités de chômage indûment perçues. Il est vrai que l’on gagnerait à simplifier les choses du côté de l’administration, de même que lorsqu’il s’agit de vouloir développer une activité d’indépendant complémentaire. » Quels conseils donnez-vous encore aux indépendants ? ... E. H. : « Le premier est d’avoir une attitude préventive dans tous les domaines : mieux vaut prévenir que guérir… ça coûte moins cher ! Le deuxième est de souscrire à une assurance protection juridique. Ceci évite bien des angoisses pour un prix de base de quelque 400 € à titre individuel, dont 150 € déductibles fiscalement ; pour une PME, cela tourne entre 1.000 et 2.000 €. Enfin, prendre une assurance de revenu garanti est également fortement conseillé. » ■ Propos recueillis par Philippe VAN LIL Eliot Huisman est avocat spécialisé en droit administratif, du travail et de la sécurité sociale auprès du cabinet B49. Au quotidien, il est confronté aux difficultés que vivent les indépendants. Son regard aiguisé et ses conseils nous éclairent sur les multiples pièges à éviter. La crise sanitaire a clairement renforcé la problématique du burnout. - JANVIER/JANUARI 2022 Het statuut van zelfstandigen moet dringend veranderen Het aantal zelfstandigen stijgt, als gevolg van een levenskeuze en een maatschappelijke behoefte. De nadelen van dit statuut zijn echter talrijk: de enorme werklast, het gebrek aan sociale bescherming en aan tijd voor bijscholing, het gevoel slecht of niet vertegenwoordigd te zijn, de logge administratie en het gebrek aan rechten. Bovendien moet de zelfstandige vaak alleen werken, alles zelf kunnen doen – m.i.v. de administratieve rompslomp –, dringende opdrachten aanvaarden en van een onregelmatig inkomen leven. Hij geniet ook minder toegang tot krediet en verzeilt vaak in conflicten met overheidsdiensten. Geen wonder dat hij vaker dan wie ook een burnout ontwikkelt. Hij leeft echter van zijn passie en is zijn eigen baas. Hij bepaalt vrij zijn werkuren en waar hij werkt. In de dienstensector kan hij zich vaak redden met weinig hulpmiddelen. Hij kiest zelf zijn klanten, medewerkers en partners. En chiffres 1.182.747 est le nombre d’indépendants et aidants que comptait la Belgique fin 2020 64,8 % le sont à titre principal 24,8 % le sont à titre complémentaire 10,4 % le sont en tant qu’actifs à la pension 64,9 % des indépendants sont des hommes 31,7 % des indépendants travaillent dans les professions libérales 28,2 % des indépendants travaillent dans le commerce 24 % est l’accroissement du nombre d’indépendants de 2010 à 2020 - FÉVRIER/FEBRUARI 2022
  • 20. FÉVRIER/FEBRUARI 2022 - 20 Vendre ou négocier ? « Une grande partie des gens confondent la vente avec la négociation », commence Jean-Paul Guedj. « Vendre, c’est promouvoir. Tandis que négocier, c’est rechercher un accord. La négociation, c’est la rencontre d’un argument et d’une objection. » Pour notre expert, la négociation fait partie du processus de vente… sans en être une étape obligatoire. « De nombreux achats, surtout en B to C, s’effectuent, en effet, sans négociation. Il y a davantage de négociation en B to B, même si l’on voit toutefois que cela commence aussi à arriver dans le B to C. La négociation est un outil au service de la vente », explique-t-il. Manager ou négocier ? La négociation est aussi de plus en plus au cœur des pratiques managériales. C’est devenu un outil essentiel du bien-être au travail, de l’engagement des travailleurs et de la rétention des talents. Pourtant, négocier n’est pas toujours facile pour les managers. Jean- Paul Guedj commente : « Le rôle du manager est de diriger. Il fixe un cadre, des délais et des Vente et management Que vous soyez vendeur ou manager, la négociation s’invite régulièrement dans votre travail. Une pratique qui ne plaît pas à tout le monde... Pourtant, réussir ses négociations commerciales et managériales réussies est primordial. Comment la négociation peut-elle vous aider à mieux performer ? Pourquoi n’osez-vous pas négocier ? Comment devenir un bon négociateur ? Jean-Paul Guedj, coach-consultant et formateur en négociation, nous donne quelques pistes. Négocier efficacement et durablement, cela s’apprend ! Conseils pour réussir s e s n é g o c i a t io n s Préparer sa négociation, la structurer, l’organiser, en faire une stratégie. Bien négocier implique d’avoir réfléchi à ce que l’on veut, aux compromis que l’on est prêt à faire et à la stratégie que l’on va utiliser pour obtenir ce que l’on souhaite. Cette stratégie doit être déterminée en amont. La négociation est un outil essentiel du bien-être au travail, de l’engagement des travailleurs et de la rétention des talents. Nul ne doit subir une négociation qu’il n’a pas eu le temps de préparer
  • 21. 21 Effectief en duurzaam onderhandelen Onderhandelen is streven naar een akkoord. Soms in een verkoopproces, dan weer in de managementpraktijk. Ja, want werknemers durven voortaan hun voorwaarden te stellen of voorstellen te weigeren. Zij eisen wederzijds respect in hun relaties, ook met chef en directie. Toch blijft onderhandelen eng. Europeanen staan er terughoudend tegenover en zijn weinig bekend met onderhandelingsmethoden. En dan is er nog het westerse taboe rond geld. Onderhandelen vereist technieken, goede praktijken en voorbereiding. Een goede onderhandelaar moet koelbloedig en strategisch te werk gaan, goed kunnen luisteren, zijn of haar belangen voor ogen houden en nieuwsgierig zijn naar de ander, om tot een coöperatieve onderhandeling te komen waarbij iedereen zijn voordeel vindt. objectifs. Sa mission première n’est pas de négocier. La négociation est opposée à la notion d’autorité. Elle nécessite une égalité de comportement. Le manager doit se mettre dans une posture qui n’est pas la sienne. La négociation commence là où l’autorité s’achève. » Toutefois, négocier fait de plus en plus souvent partie du quotidien des dirigeants. « Les travailleurs, surtout ceux issus des nouvelles générations, n’ont plus du tout le même rapport à l’autorité que celui des générations précédentes. Ils n’ont plus peur de poser leurs conditions ou de dire non. Ils ne considèrent pas leur chef comme un dieu, ni leur client comme un roi. Ils exigent un respect mutuel dans leurs relations, y compris avec leurs supérieurs hiérarchiques. » Face à un collaborateur qui veut plus et que l’entreprise tient à garder, la négociation est nécessaire. En entreprise, les aspects sur lesquels les négociations portent sont le salaire et les avantages, les conditions de travail (lieux, modalités, horaires…), les délais, les objectifs, les règles, les valeurs et même parfois l’autorité. Un outil qui fait peur Dans sa pratique, Jean-Paul Guedj constate que la négociation, tant managériale que commerciale, fait peur. Mais pourquoi ? « Première barrière : le rejet pur et total du marchandage », répond notre expert. En Europe, marchander est une pratique que les gens répugnent à utiliser. « Ils craignent d’être taxés de marchands de tapis. Pourtant, il n’y a pas de négociation sans marchandage. » Ensuite, il y a une méconnaissance des méthodes de négociation. « Comme le disait Descartes, il n’y a pas de pensée sans méthode. Et sans pensée, pas d’action. » Concrètement, cela signifie que si l’on veut réussir une négociation, il faut mettre en place une stratégie et la suivre. Il faut trouver des tactiques qui vont servir notre stratégie. « C’est bien souvent là que le bât blesse : les commerciaux et les managers ne sont pas formés à cela. Ils n’ont pas en tête les différentes stratégies à suivre pour conclure leur négociation avec succès. » Troisième difficulté : le tabou occidental autour de l’argent. « Comme avec le marchandage, les gens ont du mal à parler d’argent. Il faut apprendre à oser parler d’argent et à afficher son prix, ses attentes, sans trembler. » Une fois ces différentes barrières levées, les négociations peuvent enfin vraiment commencer. Préparation et timing « Pour réussir ses négociations, il convient d’abord d’en déterminer l’objet », explique Jean-Paul Guedj. Quand on négocie, il y a un tronc commun de techniques et de bonnes pratiques à utiliser. Mais plus on avance dans le processus, plus il faut affiner sa manière de négocier. « On n’utilise ni les mêmes méthodes ni les mêmes arguments dans une négociation commerciale que dans une négociation managériale par exemple. Ainsi, on adapte les techniques générales de négociation à ce qu’on négocie, à l’enjeu, au caractère de la personne avec qui l’on négocie, etc. », poursuit notre expert. Ensuite, il faut bien préparer sa négociation (voir encadré). Certaines négociations nous tombent parfois dessus sans qu’on s’y attende. Pour notre expert, mieux vaut alors repousser la négociation à plus tard. « Si l’on voit que le moment n’est pas opportun, ou qu’on est pris au dépourvu, il vaut mieux proposer d’y réfléchir et fixer une date pour en reparler. Nul ne doit subir une négociation qu’il n’a pas eu le temps de préparer, sans procrastiner éternellement. » Les qualités d’un bon négociateur « Un bon négociateur doit avoir du sang-froid, du sens stratégique, être à l’écoute, garder en tête ses intérêts et être curieux de l’autre », assure Jean-Paul Guedj. « L’un des gros problèmes en matière de négociations est l’absence de curiosité », poursuit-il. « Il faut s’intéresser à la réalité de son interlocuteur, aux raisons qui le poussent à négocier, à ses intérêts et à ses contraintes. » Cela permet d’entrer dans une négociation coopérative et non dans une négociation compétitive. « L’enjeu est de transformer une situation potentiellement conflictuelle en une coopération bien comprise dont chacun sort gagnant », conclut-il.  ■ Gaëlle HOOGSTEY Vente et management - FÉVRIER/FEBRUARI 2022 Conseils pour r é u s s i r s e s n é g o c i a t i o n s Garder ses intérêts (ses objectifs) en tête tout en intégrant ceux de l’autre partie à sa stratégie. Une négociation ne pourra aboutir que si elle passe dans une zone d’accord possible. Conseils pour r é u s s i r s e s n é g o c i a t i o n s Se faire confiance. Être assertif. La négociation comprend toujours une prise de risque. Les bons négociateurs sont ceux qui osent. Il ne faut ni céder trop vite ni s’installer dans un rapport de force trop long. Un accord, c’est toujours un compromis. © PHOTO WOYTEK KONARZEWSKI
  • 22. FÉVRIER/FEBRUARI 2022 - 22 Baromètre BECI : quel temps fait-il dans votre entreprise ? Ralentissement de la croissance, hausse du prix des matières premières, modification des comportements d’achat, concurrence, faillite d’un fournisseur… La vie d’une entreprise est rarement un long fleuve tranquille. Dans un contexte économique fluctuant, il est indispensable de se pencher régulièrement sur la santé financière de son entreprise. En utilisant, par exemple, le nouveau baromètre de BECI ! Un diagnostic objectif Conçu comme un outil de diagnostic, le baromètre de BECI tire ses origines des « stress tests » imposés aux banques. « Avec notre baromètre, nous voulons faire prendre conscience aux entreprises de leur (in)capacité à affronter les tempêtes économiques éventuelles », commence Salima Serouane, responsable du projet et coordinatrice du Centre pour Entreprises en difficulté (CEd). Les indicateurs sont-ils plutôt verts, orange ou rouges  ? Les deux dernières éventualités doivent alerter l’entrepreneur sur la nécessité d’agir. « L’objectif de ce baromètre est d’aider les entrepreneurs à anticiper les problèmes. » » Actuellement, près de 4 entreprises bruxelloises sur 10 sont en danger. 1 société sur 10 est même au bord de la faillite. Et faire son propre diagnostic, c’est tout simple et c’est gratuit ! « Il suffit d’introduire son numéro d’entreprise dans notre outil en ligne. » Le baromètre va ainsi aller chercher toutes sortes de données financières, objectives et concrètes pour anticiper la situation de l’entreprise. Citons, par exemple, l’âge de la société, son secteur d’activité, ses dettes, ses capitaux propres et ses revenus. Ce baromètre permet aussi de benchmarker son entreprise par rapport à son secteur. Ou encore, de permettre aux entreprises de grandir. « Savoir que tous les feux sont verts peut aussi encourager les entreprises à s’agrandir, à engager une personne en plus, à faire des investissements, etc. ». Étudier régulièrement sa situation Pour être efficace, ce baromètre ne doit pas être utilisé en « one-shot ». Il s’agit de refaire le point aussi souvent que nécessaire. Les entreprises, surtout les plus petites, ne sont pas toujours conscientes de la réalité de leur situation financière. « Les entrepreneurs ont parfois une méconnaissance totale de ce qui se passe dans leur arrière- boutique. Ils sont en première ligne. Ils connaissent leurs marchandises, leurs biens et services et savent les vendre. Mais ils ne savent pas toujours comment gérer les aspects plus administratifs tels que la comptabilité, les aspects juridiques, les assurances, etc. » Or, quel que soit son métier, sa profession, son secteur… il y a des bases que tout entrepreneur doit connaître pour réussir. « Dans un monde post-covid, où le changement est permanent, faire régulièrement le point de la situation financière de son entreprise est essentiel. Grâce à notre baromètre, les entrepreneurs pourront pressentir les éléments potentiellement dangereux pour la viabilité de leur société. Ce baromètre doit leur permettre d’être suffisamment armés pour faire face aux accidents de parcours. » Du diagnostic à l’accompagnement « Nousvoulonsfairedelapréventionparlebiaisdubaromètre, mais aussi par la formation. » BECI lancera donc aussi, en 2022, des formations permettant aux entrepreneurs de maîtriser le B-A.BA de la gestion d’entreprise. « En tant que Chambre de Commerce, notre mission est d’encourager les entrepreneurs concernés à agir tant qu’il en est encore temps. Au-delà du diagnostic fourni par le baromètre, nous sommes présents et disponibles pour accompagner les entreprises. » ■ Gaëlle HOOGSTEYN BECI Barometer: het weer in uw bedrijf! In een fluctuerende economie nemen we best regelmatig de financiële gezondheid van onze onderneming onder de loep. Dat kan met de nieuwe BECI barometer! De diagnose is eenvoudig en gratis! Voer gewoon het bedrijfsnummer in de onlinetool in. Herhaal de beoordeling zo vaak nodig. Ondernemingen, vooral kleine, zijn zich niet altijd bewust van hun financiële situatie. De barometer zal elementen aan het licht brengen die een risico inhouden voor de levensvatbaarheid van het bedrijf. Daarnaast start BECI in 2022 opleidingscursussen over het ABC van bedrijfsbeheer. Risk Management Les indicateurs sont-ils plutôt verts, orange ou rouges ? Les entrepreneurs ont parfois une méconnaissance totale de ce qui se passe dans leur arrière-boutique Salima Serouane, responsable du projet et coordinatrice du CEd En savoir plus FR En savoir plus NL