Thirty-five-year-old Yacouba Tanda was trained in improved seed production techniques and soil fertility management options that have helped him to cultivate seven hectares of seed of an improved millet variety. I have learnt the techniques of quality seed production and marketing, he says. I also learned to operate a farming account, which I could not do before. I can plan my seasonal activities properly, take stock of the situation and calculate in advance the return on investment per hectare.
ICRISAT and HarvestPlus to collaborate on mainstreaming nutrition research an...
Bright perspectives: a seed business can make you rich! (French)
1. Yacouba Tanda, âgé de trente-cinq ans, a été initié aux
techniques de production de semences améliorées et aux
options de gestion de la fertilité des sols qui lui ont permis
de cultiver sept hectares de petit mil amélioré : « J’ai appris
à produire et commercialiser des semences de qualité »,
déclare-t-il. « J’ai également appris à tenir un compte agri-
cole, je peux planifier mes activités saisonnières de manière
appropriée, faire le point de la situation et calculer à l’avance
le rendement de l’investissement par hectare ».
En tant que jeune producteur, Yacouba Tanda peut se
projeter un avenir dans la production semencière, tant
que les conditions climatiques le permettront. « Lorsque
je comptabilise mes revenus annuels, je me paie un
salaire d’environ 200 dollars US par mois. La production
semencière est une activité très rentable et je voudrais
étendre mon exploitation à 20 hectares », dit Yacouba
Tanda, qui a une information à donner aux autres jeunes : «
On peut devenir riche avec la production de semences ! »
Damou Kaocen pense également que l’utilisation des
semences améliorées a apporté d’importants changements
dans le système agricole de la région de Falwel. « Nous
sommes devenus des spécialistes et des experts en
production semencière, des gestionnaires de magasins
d’intrants et propriétaires d’entreprises qui produisent
des variétés de semences de qualité. Notre production
a augmenté et nous pouvons vendre des quantités plus
importantes », dit-il.
Les variétés améliorées de petit mil qui ont été introduites
sont produites et vendues par 20 producteurs de l’Union
des producteurs de semences de Falwel. Selon les mots du
regretté Siddo Noma, Président de l’union des producteurs
de Made Bane, il s’agit d’un pas de géant pour une région
qui cultivait naguère une variété de petit mil à faible
rendement et inadapté que de devenir l’un des plus grands
producteurs de semences de petit mil de qualité au Niger
et ainsi aider à atteindre un objectif important de sécurité
alimentaire du pays.
Grâce à la production semencière, Issa Seydou se sent
accompli pendant sa retraite. « Auparavant, je vivais sous
une hutte, mais grâce à l’activité semencière, j’ai construit
une nouvelle maison avec un toit couvert en tôle où je
vis confortablement avec ma famille. Je paie les frais
de scolarité de mes cinq enfants ; l’un d’eux est devenu
un infirmier, tandis qu’un autre rend service à la Garde
nationale. J’ai également acheté un cheval et une moto
pour le transport, ainsi que quelques habits décents qui me
permettent de mieux me vêtir ».
Mieux, à mesure que les rendements augmentent, Issa
Seydou dit qu’il a pu diversifier le régime alimentaire du
ménage : « Une partie de ma production est vendue et les
revenus me permettent d’acheter d’autres produits pour
diversifier et équilibrer le régime alimentaire des membres
de ma famille ».
Il ne fait point de doute que Issa profite bien de sa retraite:
« Auparavant, j’étais très endetté. A présent, je prête
de l’argent aux autres. Je continuerai de produire des
semences, car c’est une activité rentable si l’on applique les
Bonnes perspectives : « On peut devenir riche avec la production
de semences ! »
« Plus besoin de se cacher à l’abri des percepteurs
d’impôts; la production semencière a rétabli ma dignité »
Faitssaillants2013|ICRISATAfriquedel’OuestetduCentre20
2. normes d’isolement de champ, de conditionnement et de
contrôles et d’application des engrais. Les voyages d’études
m’ont également permis de mieux comprendre les normes
de production de semences de qualité, ce qui m’a permit de
devenir un meilleur producteur et entrepreneur ».
Aussi, les femmes ont joué un rôle important dans l’adoption
de nouvelles variétés, avec Mme Mariama Harouna se
hissant comme l’un des leaders dans la production de
semences.
Suite aux activités de formation et de renforcement de
capacités, elle est devenue une productrice de semences
certifiées.
« A présent, je peux payer mes impôts », dit -elle.
« Je n’ai pas besoin de m’enfuir du village pour éviter les
percepteurs d’impôts. Grâce à mes revenus,
je peux payer mes impôts et respecter la loi.
La production semencière a rétabli ma dignité ».
Son succès dans la production de mil et la qualité de sa
production de semences de la variété SOSAT lui ont valu en
2011 de recevoir un prix de la Fédération des producteurs de
Moribeen. « J’ai obtenu le prix à cause de la qualité de ma
production de semences et parce que j’ai respecté les règles
de la production de semences améliorées enseignées par les
chercheurs », dit Mariama. « Sur 1 hectare, je ne récoltais
que deux sacs. Mais, grâce aux semences améliorées et à
l’application des options améliorées de gestion de la fertilité
des sols, je récolte jusqu’à 15 sacs à l’hectare. Après la
récolte, les sacs sont stockés dans les magasins d’intrants
et vendus aux clients par l’union de producteurs de Made
Bane ».
La production de semences a eu un impact positif sur
son ménage. « Auparavant, la récolte de la variété de petit
mil local ne suffisait pas pour nourrir mes enfants ; je ne
gagnais pas suffisamment d’argent pour payer mes impôts
; et je m’enfuyais du village pour éviter les percepteurs
d’impôts ».
« La formation et l’utilisation des variétés améliorées m’ont
aidé à accroître ma production et mes revenus. A présent, je
peux payer mes impôts, bien habiller mes enfants et payer
leurs frais de scolarité. J’ai même créé une petite entreprise
pour vendre les céréales et les condiments et gagner plus
d’argent. Mais avant tout, toute la famille peut manger à sa
faim ».
Le renforcement des capacités a touché plusieurs
producteurs tels que Mariama Harouna dans la région
de Falwel au Niger, créant de nouvelles opportunités
pour évoluer vers l’autosuffisance alimentaire et
générer des revenus supplémentaires. « Avant
d’entreprendre la production de semences, je pouvais à
peine obtenir 200 dollars US. A présent, ma production
semencière annuelle me permet de vendre et gagner
jusqu’à 1 000 dollars US. J’ai pu acheter deux charrettes,
un panneau solaire et un poste téléviseur et une antenne
parabolique. De même, j’ai payé les frais de scolarité de
l’une de mes filles qui est devenue infirmière ».
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