Recréer un sentiment de citoyenneté européenne doit être un sujet de préoccupation
prioritaire aujourd’hui pour nos élites. Les défis de l’Union européenne se définissent certes
vis à vis de la globalisation et nos gouvernants se préoccupent en priorité d’économie, mais
une autre urgence est l’absence d’affectio societatis des peuples européens à l’égard du
projet EUROPE.
La construction européenne par les élites est vouée à l’échec. Aujourd’hui le citoyen européen s’interroge sur le sens à donner à cette construction.
(Re)créer un sentiment de CITOYENNETE EUROPEENNE!
Constat et preconisations pratico-pratiques élaborées pendant la campagne des élections au Parlement européen pour par l'Eduction et la Pédagogie créeer un lien avec la société civile.
L'Europe n'interesse pas les citoyens.? Pas si surs on ne leur en parle pas ou pas souvent et mal!
Comment concilier les préoccupations des citoyens, le devoir de solidarité et les besoins des migrants ?
https://fr.kantar.com/opinion-publique/politique/2019/l-immigration-un-enjeu-crucial-pour-l-ue/
A un mois de l’entrée en vigueur de la présidence française de l’Union européenne, CommStrat et Harris Interactive mettent en place un observatoire de la Présidence Française de l’Union européenne, pour interroger à intervalles réguliers le regard que portent les Français sur l’Union européenne et les sujets prioritaires que la France devrait, selon eux, mettre en avant durant cette période.
(Re)créer un sentiment de CITOYENNETE EUROPEENNE!
Constat et preconisations pratico-pratiques élaborées pendant la campagne des élections au Parlement européen pour par l'Eduction et la Pédagogie créeer un lien avec la société civile.
L'Europe n'interesse pas les citoyens.? Pas si surs on ne leur en parle pas ou pas souvent et mal!
Comment concilier les préoccupations des citoyens, le devoir de solidarité et les besoins des migrants ?
https://fr.kantar.com/opinion-publique/politique/2019/l-immigration-un-enjeu-crucial-pour-l-ue/
A un mois de l’entrée en vigueur de la présidence française de l’Union européenne, CommStrat et Harris Interactive mettent en place un observatoire de la Présidence Française de l’Union européenne, pour interroger à intervalles réguliers le regard que portent les Français sur l’Union européenne et les sujets prioritaires que la France devrait, selon eux, mettre en avant durant cette période.
Un mois après l’entrée en vigueur de la présidence française de l’Union européenne, CommStrat et Harris Interactive ont conduit la 2ème vague de leur observatoire de la Présidence Française de l’Union européenne.
3 mois après l’entrée en vigueur de la présidence française de l’Union européenne, CommStrat et Harris Interactive ont réalisé la 3ème vague de leur observatoire de la Présidence Française de l’Union européenne.
Stratégie de communication politique pour la candidature de Mr François Fillon à la primaire ouverte Les Républicains 2016.
ECS Paris Master 1 de communication Publique & Politique
Cette étude barométrique permet d’interroger à intervalles réguliers le regard que portent les Français sur l’Union européenne, la présidence française, et les sujets prioritaires que la France devrait, selon eux, mettre en avant durant cette période.
Activisme actionnarial - Pratique ethique des affaires JSS N°38 - 23 sept 202...Viviane de Beaufort
Nos entreprises doivent respecter le droit ainsi fraude fiscale ou corruption sont condamnées mais la montée d'une interpellation sociale va au delà et exige une pratique des affaires éthique. Il s'agira alors de questinoner sur les pratiques d'optilisation fiscal, de lobbying , sur la juste reaprtition de la valeur crée notamment liée au say on pay ,etc
La montée d’un activisme
engagé a pour objet de vérifier la manière dont les grandes entreprises se mettent
en conformité avec ces exigences et au delà sont proa ctives, etc. Au cours de précédentes recherches, au CEDE, nous avions dessiné le profil d’un nouvel engagement actionnarial , la saison des AG 2022 avec en point d'orgue le questionnement du Forum pour l’Investissement Responsable a servir de matériau d’analyse a ces propos
Activisme actionnarial Devoir de vigilance environnemental JSS n°37 14 Sept 2...Viviane de Beaufort
La l o i f r a n ç a i s e s ur le devoir de vigilance emporte obligation pour nos grandes entreprises d’identifier les risques environnementaux tout au long de la chaine d’approvisionnement et de production et de mettre en place un plan de mesures préventives. La proposition de directive devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité recenser, prévenir les conséquences néfastes, réelles et potentielles des activités des entreprises notament en matière d'environnement . La montée d’un activisme engagé a pour objet de vérifier la manière dont les grandes entreprises se mettent
en conformité avec ces exigences etc. Au cours de précédentes recherches, au
CEDE, nous avions dessiné le profil d’un nouvel engagement actionnarial , la saison des AG 2022 avec en point d'orgue le questionnement du Forum pour l’Investissement Responsable a servir de matériau d’analyse.
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La montée d’un activisme
engagé a pour objet de vérifier la manière dont les grandes entreprises se mettent
en conformité avec ces exigences et au delà sont proa ctives, etc. Au cours de précédentes recherches, au CEDE, nous avions dessiné le profil d’un nouvel engagement actionnarial , la saison des AG 2022 avec en point d'orgue le questionnement du Forum pour l’Investissement Responsable a servir de matériau d’analyse a ces propos
Activisme actionnarial Devoir de vigilance environnemental JSS n°37 14 Sept 2...Viviane de Beaufort
La l o i f r a n ç a i s e s ur le devoir de vigilance emporte obligation pour nos grandes entreprises d’identifier les risques environnementaux tout au long de la chaine d’approvisionnement et de production et de mettre en place un plan de mesures préventives. La proposition de directive devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité recenser, prévenir les conséquences néfastes, réelles et potentielles des activités des entreprises notament en matière d'environnement . La montée d’un activisme engagé a pour objet de vérifier la manière dont les grandes entreprises se mettent
en conformité avec ces exigences etc. Au cours de précédentes recherches, au
CEDE, nous avions dessiné le profil d’un nouvel engagement actionnarial , la saison des AG 2022 avec en point d'orgue le questionnement du Forum pour l’Investissement Responsable a servir de matériau d’analyse.
Activisme actionnarial - Devoir de vigilance en matière de droits humains -...Viviane de Beaufort
La l o i f r a n ç a i s e s ur le devoir de vigilance emporte obligation pour nos grandes entreprises d’identifier les risques sociétaux tout au long de la chaine d’approvisionnement et de production et de mettre en place un plan de mesures préventives. La proposition de directive devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité recenser, prévenir les conséquences néfastes, réelles et potentielles des activités des entreprises notament en matière de droits de l’homme et promouvoir le travail décent . La montée d’un activisme
engagé a pour objet de vérifier la manière dont les grandes entreprises se mettent
en conformité avec ces exigences etc. Au cours de précédentes recherches, au
CEDE, nous avions dessiné le profil d’un nouvel engagement actionnarial , la saison des AG 2022 avec en point d'orgue le questionnement du Forum pour l’Investissement Responsable a servir de matériau d’analyse.
Cette étude réalisée à partir d’une enquête originale a pour objectif de clarifier les demandes
qu’expriment désormais les femmes dirigeantes en France, alors même que les politiques publiques dont la
Ioi Rixain du 24 décembre 2021 incitent fortement les entreprises à plus de mixité des espaces de pouvoir.
Ambitionnent-elles encore de construire une carrière au sens traditionnel du terme ? Leur manière de
concevoir l’exercice du « pouvoir », de mener à bien leur mission professionnelle et d’équilibrer réussite
professionnelle et personnelle les conduit à faire des choix dont parfois celui du refus : le « pas de côté ». Elles expriment une attente forte sur le respect de valeurs et demandent de vrais changements allant au-delà
d’un discours lénifiant.
Les femmes ayant répondu à l’enquête sont des Alumnae du programme Women Board Ready – ESSEC qui constitue un vivier de parcours professionnels de haut niveau et divers en entreprise ou en indépendante. L’étude a ensuite consisté à frotter cette enquête aux articles, études et ouvrages approchant ce sujet peu émergé pour consolider le diagnostic
Travaux sur le questionnement du FIR sans fichiers sources.pdfViviane de Beaufort
Au cours de précédentes recherches, nous avions dessiné le profil d’un nouvel engagement actionnarial français et poursuivi nos travaux sur le terrain du droit comparatif européen et de la loi PACTE . L'honnêteté commande d'admettre que l'activisme est encore jeune dans la culture
actionnariale du continent. Toutefois, il a su se structurer et devenir un canal de communication dont les dirigeants ne peuvent plus
faire fi. L'engagement peut être dialogué ou plus incisif ,
notamment sous forme de vote contre le renouvellement de dirigeants. La plupart du temps il
se pratique des questions en Assemblée Générale. Nous examinons ici l' « art du questionnement », pratiqué par le Forum pour l’Investissement Responsable (FIR) Sur la base des questions adressées au CAC40 en 2021, a été mené une analyse sur les réponses des groupes du CAC40 mais aussi des suggestions sur les évolutions possibles du questionnement sur ces sujets liés à l’entreprise responsable.
10 ans de la loi Cope-Zimmermann - Interpellations sur la mixité des conseils...Viviane de Beaufort
Le #quota a un effet indéniable en France mais demeurent des incomplétudes: #data absenter sur le périmètre hors cote,
diffusion aux espace de dirigeance lente.
Alors quels OUTILS de politique publique pour accélérer la mixité des espaces de dirigeance? Quotas - exigence de Transparence -Incitations
Les #entreprises deviennent proactives du fait d'objectifs de place, de la demande des investisseurs et des politiques RSE.
et elles ont réalise que la mixite relève du Business case: les femmes en proportion suffisante apportent une VA et portent une vision de #gouvernance responsable. Une fois encore une clé est l'Accompagnement des individu.Es.
Premières Interpellations sur la Mixité des conseils - Tunis 2020 Viviane de Beaufort
28 janvier TUNIS - Lancement du Women Board Ready ESSEC et Université centrale de Tunis - Bourse de Tunis, en présence de: Ouided BOUCHAMAOUI prix Nobel de la paix et ex-présidente de l’UTICA, Houbeb AJMI DG Honoris Tunisie, Viviane De BEAUFORT professeure à l'ESSEC , Directrice du WBR ESSEC et ESSEC/UCT, MarieJo ZIMMERMANN, Mme Bochra BELHAJ HMIDA Avocate - Ancienne députée Présidente du COLIBE et Bilel SAHNOUN DG de la Bourse deTunis...
Intervention: des femmes dans les conseils apportent de la VA (expertises, apport de la diversité,) Et, au delà la vision partagée d’une gouvernance pérenne - Alors comment réaliser la mixité? Politiques publiques: quotas, transparence, incitations (FR)
Objectifs volontaires des codes de place (RU) (FR) -Politiques individuelles d’entreprises
...
Revue des Societes juin 2019 - L’engagement actionnarial en France, vecteur d...Viviane de Beaufort
Un parallèle mené entre démocratie et démocratie actionnariale, au titre d’une comparaison entre gouvernement et gouvernement d’entreprise permet d’identifier des questions et des éléments de réponse similaires aux deux sphères. Dès lors s’intéresser à l’engagement actionnarial, qualifié souvent de manière connotée d’activisme,comme potentiel facteur d’une gouvernance d’entreprise plus moderne, de long terme et inclusive est une piste proposée dans cet article. Synthèse d’un travail soutenu, mené de 2012 à 2019, avec une accélération ces trois dernières années alors qu’un certain « activisme » monte doucement mais sûrement en Europe et en France,
l’article propose d’identifier les activistes en France, leurs objectifs et méthodes et surtout leurs centres d’intérêt en mettant en exergue deux particularités. L’une est liée au droit et à un modèle de gouvernance dominant assez directif : c’est le questionnement qui est essentiellement utilisé par les actionnaires minoritaires pour participer, l’autre est liée à l’évolution de notre société : les thématiques sociétales et environnementales montent en puissance depuis 2017, portées par des évolutions réglementaires à échelle de l’Union européenne et en France et par l’opinion publique emportée par l’activisme d’ONG et d’investisseurs engagés.
Le Club: une Couveuse, un incubateur,une communauté pour des #Startuppeuses #TECH4GOOD!
Accompagner entre 0 à 5 ans (et+) parce que les projets à impact sont longs à émerger avec le Club Génération #Startuppeuse and Wo/Men experts.
En mode numérique sur Wirate, plateforme de #crowdrating où les projets sont évalués. Une #startuppeuse teste son concept, demande conseil aux Experts/es, en mode public ou privé.
« In Real Life », Ateliers techniques et coaching , entraide entre elles au sein d’un réseau solidaire, coaching, revues corporate, expertises sur tous sujets, évènements partenaires.
Soyons tenaces, bienveillant/es et professionnel/les ensemble pour ELLES!
La féminisation des conseils n’est pas qu’une revendication d’Égalité, il a été démontré qu’elle rime avec valeur ajoutée par une diversité. Cependant, malgré des progrès certains, des blocages perdurent et l’organisation d’une formation ciblée, osant la dimension technique (droit, risques, stratégie, RSE, finances, etc.) et une déclinaison « gender » conserve tout son sens.
Comme le disait Gambetta « on ne décrète pas l’égalité, on la fabrique ».
Ce programme de haut niveau permet de mieux comprendre les codes afin de s’y adapter ou de les contrer et de vérifier les fondamentaux de la gouvernance en partageant une approche unique, car elle est comparatiste et prospective, étant basée sur des travaux de recherche menés au CEDE (Women Empowerment) et pragmatique avec l’apport de nombreux experts praticiens et des témoignages. La diversité des promotions permet aussi de riches échanges entre participantes et la création d’un réseau.
This serie of 50 interviews of women who hold mandates on Boards and or are in position of power around the globe, provides empirical support that women bring, in terms of skills and behaviors, a difference to the table as their relationship to power is rather different.
Cede ESSEC 2018 - De la Démocratie actionnariale aux AG 2018 JSS art 1 Viviane de Beaufort
La démocratie actionnariale en France s'améliore pas à pas mais souvent les dirigeants sont habitués à diriger! Le contexte légal et la demande des actionnaires et des parties prenantes
fait émerger de nouvelles requêtes selon les observations menés au Centre Européen de Droit et Economie de l’ESSEC.
Comparaison du déroulement des assemblées générales 2018
AG 2018 et questions de gouvernance - 10 07 2018 -Lancement du livre blanc...Viviane de Beaufort
« Pour une nouvelle gouvernance dans les Conseils d’administration » - La FFA prend la parole et propose dans un livre blanc : « 5 propositions pour faire évoluer le fonctionnement des conseils», tandis qu'en 2018 on identifie davantage de questions posées par les actionnaires sur ces thèmes de gouvernance
5 decembre Club XXIè Siecle au Ministère de l'Economie - Diversite des CA Viviane de Beaufort
Peut on appliquer les résultats de l’étude « Femmes et Pouvoir : tabou ou nouveau modèle de gouvernance? » (2011) …A la question de la diversité d'origine dans les Conseils ? Et ainsi expliquer en utilisant la littérature académique (notamment une étude concernant les quotas ethniques dans les universités US) les freins moteurs résultant du syndrome du "miroir" d'un coté et de l'autre le complexe de l'imposteur.
Democratie actionnariale en France - Ca evolue ...lentement Viviane de Beaufort
La manière dont s’organise la gouvernance publique dépend de la maturité du système dans son rapport à la société civile (acceptation d’éléments de démocratie participative) ; la manière dont s’organise le gouvernement d’entreprise reflète l’idée du pays que se fait de la place et de la responsabilité de l’entreprise dans la communauté (démocratie actionnariale). Dans les deux cas, des principes et des mécanismes interviennent pour organiser et réguler les relations entre acteurs , au -delà la culture de la gouvernance joue un rôle majeur- Celle-ci change-t -elle en France ?
DR CERESSEC Y a t-il une montée de l'A ctivisme en France ? Travaux CEDE-@ESS...Viviane de Beaufort
De 2012 a 2016 (et par anticipation -que nous verifierons ces mois -ci avec données 2017) examen du visade de l'#Activisme ou #engagement actionnarial en France dans les AG des grandes stes cotées
CHAIRE ESSEC Complexite Edgar Morin - Du lobbying au E-lobbying Viviane de Beaufort
Tandis qu’en France, une reconnaissance encore récente de l’activité complexe du lobbying intervient, la montée en puissance du e‐lobbying (activité pour le moins « hypra » complexe) déstabilise déjà les règles du jeu posées. Le e‐lobbying surfe sur le développement du Web et offre de nombreux outils pour élargir un champ d’influence. Il permet à la société civile de s’« inviter à la table » des décideurs – y compris en s’affranchissant des frontières géographiques et avec une vitesse impressionnante.
Les Y balaient d’un revers de la main les blocages d’un autre temps, ils n’ont pas le temps d’attendre ! Regardez-les bourdonner dans les incubateurs, les espaces de coworking, les bureaux ou encore les cafés, joyeusement envahis. Ils partagent, échangent et se soutiennent.
Que nous disent-ils ? Pourquoi voir petit, si on peut faire grand ? Au-delà de projets divers et de personnalités affirmées, des points communs à percevoir, cette génération utilise ses compétences pour donner du sens au monde.
L’auteure est allée à la rencontre de sacrés spécimens, en la personne de jeunes créatrices d’entreprise qui frappent aux portes de mentors, interpellent les financeurs avec des dossiers à peine ficelés, et surtout voient dans leur démarche un projet de vie !
Préface de Clara Gaymard
Infographie Assemblées Générales entre 2012 et 2016
Citoyennete européenne revue parlementaire
1. 105
Faut-il être fier d’être européen ?
Recréer un sentiment de citoyenneté européenne doit être un sujet de préoccupation
prioritaire aujourd’hui pour nos élites. Les défis de l’Union européenne se définissent certes
vis à vis de la globalisation et nos gouvernants se préoccupent en priorité d’économie, mais
une autre urgence est l’absence d’affectio societatis des peuples européens à l’égard du
projet EUROPE.
La construction européenne par les élites est vouée à l’échec. Aujourd’hui le citoyen
européen s’interroge sur le sens à donner à cette construction. Dans la perspective des
prochaines élections européennes de 2014, tant la montée des partis eurosceptiques que
les perspectives d’un abstentionnisme important qui remettrait en cause la légitimité
démocratique des députés européens sont à prendre au sérieux.
Viviane de BEAUFORT1
Professeur, département droit et environnement
de l’entreprise, ESSEC
Membre de l’Atelier de la République
Comment définir la citoyenneté
européenne ?
La citoyenneté européenne a jusqu’ici été
une construction de droit ; elle est de nature
essentiellement juridique… Trois dimensions
peuvent être identifiées :
g La citoyenneté politique (dimension
« civique ») existe : les ressortissants de
l’Union européenne ont le droit d’élire et
d’être élu aux municipales, le droit d’élire
des députés européen au SUD, un droit de
pétition au Parlement, le droit de plainte au
médiateur, le droit de contester l’action
d’un État (contentieux préjudiciel et
plainte pour manquement) et désormais le
droit d’INIATIVE citoyenne,…
g La citoyenneté civile (affirmation du prin-
cipe d’égalité devant la loi) est un acquis :
droit de circuler et de s’établir librement
sur l’ensemble du territoire européen avec
des modalités assouplies pour la zone
Schengen. La possibilité d’y évoluer en
relative sécurité, de s’y voir reconnaître
les mêmes droits que les résidents du pays
d’accueil, droit de représentation consu-
laire et protection diplomatique et consu-
laire dans les pays tiers.
(1) Ce texte est notamment fondé sur les interventions
– lors d’un débat organisé par l’Atelier de la
République le 14 mai dernier – de Pascale Joannin,
directeur général de la Fondation Robert Schuman ;
Dominique Riquet, député européen (PR-UDI) ;
Gilles Le Bail, consultant, auteur du livre
« L’Europe : défaite ou défis » ; Joachim Bitterlich,
ancien ambassadeur allemand et conseiller
d’Helmut Kohl, professeur affilié à l’ESCP Europe,
membre du conseil scientifique de la Fondation
Robert Schuman ; Catherine Lalumière, présidente
de la Maison de l’Europe, ancienne députée euro-
péenne ; Thierry Cornillet, ancien député européen
et ancien président du Parti radical, avocat ; Anne
Houtman, représente officielle de la Commission
européenne en France.
2. g La citoyenneté sociale également : protec-
tion des droits de la personne et consécra-
tion de droits collectifs (cf. Charte et juris-
prudence de la Cour de justice de l’UE).
Autrement dit l’UE a créé des Droits supplé-
mentaires importants pour le citoyen euro-
péen mais a échoué dans la création d’une
opinion publique.
Si l’on définit un État comme démocratique à
partir de son système de droit, de sa transpa-
rence, de sa gouvernance et de son degré de
respect des droits de l’homme. L’Union euro-
péenne est une démocratie avancée.
La question est davantage celle de la perception,
du ressenti démocratique lié à la complexité du
système. La construction européenne a oublié de
parler aux citoyens avec son cœur.
Comment se situent les citoyens
français à l’égard de la Construction
européenne ?
Une lecture attentive des résultats des
Eurobaromètres, dont celui de février 2013,
laisse globalement apparaître que les Français
demeurent encore, même si c’est de moins en
moins, majoritairement pro-européens. Des
interrogations sur le sens du projet et un désir
d’être davantage associé à celui-ci émergent,
autrement dit il y a une demande de politisation
du débat. Le citoyen plébiscite une action à
échelle européenne, conscient que face aux
enjeux mondiaux, l’échelon Europe est le bon
échelon d’action…
Quelles mesures pour faire face à la crise ?
Le rôle de l’Europe est plébiscité !
g Réglementation stricte des marchés finan-
ciers : 91 %
g Programme européen pour relancer la
croissance : 88 %
g Principe de réciprocité dans les échanges
internationaux : 82 %
g Décisions prises à la majorité : 80 %
g Contrôle de l’UE sur les budgets des
États : 79 %
g Contrôle des agences de notation : 73 %
g Taxe sur les transactions financières : 72 %
g Harmonisation de la fiscalité : 71 %
g Interdiction d’importer des produits prove-
nant de certains pays : 48 %
Un rôle plus important pour l’Europe dans
les domaines suivants :
g La recherche : 87 %
g La lutte contre le chômage : 86 %
g La protection de l'environnement : 86 %
g La lutte contre la crise économique : 84 %
g La protection des consommateurs : 78 %
g La protection sociale : 75 %
g La sécurité énergétique : 73 %
g Le système éducatif et universitaire : 72 %
g L'aide aux pays les plus pauvres : 66 %
g La lutte contre l'immigration clandestine :
62 %
g L'agriculture et la pêche : 55 %
g La politique étrangère et la défense : 53 %
g L'intégration des immigrés non commu-
nautaires : 49 %
Un désir d’information
g Vous sentez-vous bien informés sur la vie
publique de l’UE ? À 66 % non
g Selon vous les politiques et les médias
devraient-ils parler davantage de l’UE ? À
76 % oui
g La construction européenne nous rend plus
forts face au reste du monde ? À 66 % oui
(78 % en 2009)
g Face à la crise, les réponses devraient être
apportées au niveau européen ? À 52 %
Faut-il être fier d’être européen ?
Viviane de BEAUFORT
106
3. oui – 38 % non – 10 % les deux (47 % en
2009)
g Jusqu’ici les États ont fait prévaloir leurs
intérêts immédiats plutôt qu’agir collecti-
vement ? À 74 % oui
Près de quatre Français sur cinq (78 %)
considèrent que la construction européenne
se fait sans que les peuples soient suffisam-
ment consultés.
De fait, bien des politiques osent plaider
pour une Europe plus intégrée, alors que
d’évidence, le besoin de « + d’Europe » est
urgent. L’Union européenne continue à être
utilisée comme un bouc émissaire.
Vers un affectio societatis européen ?
Le ferment de l’Europe est son peuple et il
faut désormais donner du sens à la construc-
tion européenne, créer un « affectio societa-
tis » (lien entre les fondateurs d’une société
et ladite société). Or, l’Union européenne a
parfaitement réussi l’organisation de débats
associant la société civile sur les questions
relatives au Marché intérieur avec la
pratique systématisée des consultations
ouvertes sur le web, des livres verts, des
auditions publiques, l’écoute des thinks
tanks.
Il est temps que l’équivalent soit fait dans la
sphère politique autrement dit que les partis
politique débattent notamment à l’occasion des
élections européennes. Il faut aujourd’hui dres-
ser ce constat de l’écart grandissant entre les
citoyens et le projet d’Europe. Constat qui
nous confronte à des obligations essentielles :
g Obligation de pédagogie
g Obligation d’accepter le débat
g Obligation d’accélérer le travail de
conviction
Selon Pascale Joannin « en Allemagne, la
campagne est prête et les listes sont déjà
plus ou moins établies. En France, comme
chaque fois on va attendre le dernier
moment et d’autant plus cette fois du fait des
municipales ». Être européens et fiers de
l’être ne signifie pas être euro-béats. Chacun
s’inquiète de la montée des populismes et de
l’euroscepticisme. On souligne une certaine
complaisance des États à l’égard du phéno-
mène de la montée des extrémistes : alors
qu’en 2000, l’arrivée au pouvoir, en
Autriche, du FPÖ et de son leader Jorg
Heider a créé un tollé politique en Europe,
nos gouvernements, et peut-être la société,
se sont moins émus de l’arrivée de partis
d’extrême droite au pouvoir dans plusieurs
pays, en 2013. Or, nos valeurs communes
européennes sont remises en cause. Et c’est
de la responsabilité des institutions euro-
péennes, donc des États que de les préserver.
Il faut se recentrer sur les valeurs de
l’Europe : la construction européenne est le
seul rempart contre le repli sur soi, tendance
naturelle en période de crise. L’éducation et
la communication sont des clés !
Cet écart entre les citoyens et le projet
d’Europe est à interpeller. Dominique Riquet
explique, pour sa part, que l’Europe a
jusqu’ici participé du domaine du projet rêvé.
Devenant une réalité politique, l’Union euro-
péenne devient naturellement sujette à décep-
tion et frustration.
Les critiques envers l’Europe viennent d’un
mécanisme naturel en politique : le rôle de
l’Europe s’est beaucoup accru et l’Europe est
passée du statut de « généreux donateur » au
statut d’acteur politique ; on passe donc du
rêve à la réalité. Les citoyens sont devenus
sceptiques vis-à-vis de leur gouvernement,
mais l’Europe de Schuman et des valeurs est
toujours revendiquée et voulue par les
Faut-il être fier d’être européen ?
Viviane de BEAUFORT
107
4. citoyens. L’euroscepticisme est un sentiment
d’amoureux déçu du fait de la transformation
du rêve à la réalité de l’Europe qui s’est
emparée d’un projet politique (ce qui est un
processus normal en politique).
Il se confirme que l’Allemagne connaît les
mêmes difficultés quant au sentiment de
citoyenneté européenne parce qu’on a
« oublié » de communiquer sur les acquis
importants de la construction de l’UE et d’ex-
pliquer que l’Europe sera toujours le fruit
d’un compromis, compromis entre les
peuples et les nations européennes, imparfait
par nature. L’Europe est en crise et plusieurs
fossés se creusent :
g entre l’Europe et le peuple ;
g entre le politique et l’économique ;
g entre l’économique et le citoyen.
Le réflexe est de se replier vers la Nation.
L’Europe devient alors un bouc émissaire
facile, et si nécessaire on met en cause les
pays dominants, notamment, l’Allemagne.
On a vu l’histoire se répéter : déjà au début
des années 1980 parlait-on d’euro-sclérose
face à l’attitude de la Grèce. Actuellement, on
arrive à un point où on touche à la souverai-
neté directe des États (monnaie, fiscalité,
budgets…). Or, le lien entre le citoyen et
l’Europe n’a pas été construit. L’élection du
Parlement européen au suffrage universel
depuis 1979 ne suffit pas à établir ce lien, d’au-
tant qu’on a sous-estimé l’association des
Parlements nationaux et leur pouvoir de
communiquer et de créer le lien avec les
citoyens. Les États doivent cesser chacun de
chercher à transposer leurs modèles de pensée
nationaux à l’Europe entière. Il faut accepter
les différences de modèle. À l’égard du
citoyen, l’Europe doit redevenir concrète et
compréhensible. Cela pourrait se traduire par
des listes européennes par parti. Il faut égale-
ment accorder le droit de vote des citoyens
européens dans leur pays de résidence. Hormis
les aspects politiques, les urgences concrètes,
c’est l’organisation d’un marché du travail, la
formation des jeunes, à l’échelon européen !
Les députés européens témoignent que l’UE
est très démocratique. Le rôle du Parlement
européen est central dans cette construction
institutionnelle. L’UE est complexe et cette
complexité est liée à son caractère unique
dans l’histoire humaine. Alors que tous les
grands ensembles politiques ont été centri-
fuges, l’Europe a tâché d’agréger un ensem-
ble éclaté d’États sans fondement culturel et
linguistique commun. À cette démarche
contre-intuitive s’ajoute l’antagonisme entre
un Parlement massivement pro-européen et un
Conseil pro-gouvernemental. Il faut se souve-
nir que lorsque le Conseil cède sur plus d’inté-
gration, il cède sur sa propre souveraineté.
L’autre originalité de l’UE, c’est son histoire.
La CECA avait une ambition modeste : le
commerce plutôt que les obus. Or, faire du
commerce ensemble a engendré la libéralisa-
tion des échanges puis la libre circulation
puis le besoin d’une monnaie commune, qui
elle-même implique une intégration bancaire
et financière, voire économique et fiscale.
La démarche d’un engagement minimum qui
a créé des obligations successives de s’enga-
ger plus avant est difficile à comprendre. Les
peuples regardent des gens jouer aux cartes et
ils ne connaissent ni la règle du jeu, ni
combien il y a de cartes, ni à quoi correspon-
dent les cartes.
C’est pourquoi Bruxelles est perçu comme le
Père Fouettard qui impose ses décisions aux
Parlements nationaux. Par ailleurs osons le
dire, si l’Europe n’était pas là comme moteur
d’évolution, on aurait rien changé en France
depuis 25 ans !
Faut-il être fier d’être européen ?
Viviane de BEAUFORT
108
5. Or, il s’agit de faire naître une fierté sur
l’Europe et ses acquis présents, acquis sous-
estimés ou considérés comme un dû. Que se
passerait-il si l’Union européenne n’existait
pas ?
Il est possible de répondre de manière acadé-
mique : l’Union européenne a construit la
paix, garantit les droits de l’homme , etc. Ou
bien d’émettre une réponse qui variera selon
les intéressés : le céréalier du centre de la
France sait que c’est la Politique Agricole
Commune qui lui permet d’exister.
Notre réponse à nous s’appuie sur trois
grands principes politiques :
Tout d’abord, on n’est jamais crédité de ce
que l’on évite : alors souvenons-nous que
l’Union a donné pour la première fois les
moyens au continent de ne plus jamais refaire
la guerre ; de même que l’euro est un amor-
tisseur de chocs qui nous a évité les consé-
quences de dévaluations compétitives de
monnaies concurrentes.
L’on dit aussi que les bonnes choses n’ont pas
de mémoire, et tous les hommes politiques
peuvent témoigner que lorsqu’ils réussissent
quelque chose, il est considéré qu’ils n’ont fait
que leur travail. Ainsi, la Charte des droits
fondamentaux, un acquis considérable ou
simplement la libre circulation sans contrôle
aux frontières, le droit de travailler en Europe
sans être confronté à une clause de priorité des
nationaux, celui de vendre ses produits ou
services sans restriction liées à des normes
nationales discriminantes, la protection des
consommateurs, la monnaie unique qui évite
les risques de change, les équivalences de
diplôme… Tout cela est devenu un dû !
N’oublions pas enfin que la vie politique est
un rapport de force. Ce sont les gros
bataillons qui font évoluer les choses. Face
aux États-Unis, à la Chine, à l’Inde, la
réponse est européenne parce qu’alors elle
pèse 500 millions de citoyens donc elle est
entendue dans les instances mondiales. (Si
M. De Villepin, à l’occasion de la guerre en
Irak, s’était exprimé au nom des 500 millions
d’habitants, il aurait été entendu). La France,
c’est 63 millions autant que de pèlerins sur
le Gange chaque année !
Si l’on disposait d’un ministre des Affaires
étrangères apte à utiliser les liens avec les
mondes francophone, lusophone, anglophone
avec qui nous conservons par l’intermédiaire
de certains de nos États des liens affectifs
puissants, nous pourrions développer une
capacité d’influence diplomatique.
Si l’Europe n’existait pas, « les textes qui
nous permettent d’aller plus loin n’existe-
raient pas », tel que le Traité de Lisbonne qui
peut servir de socle au développement de
l’UE. Sans l’Europe, nous n’aurions pas
développé cette culture du compromis qui
nous permet, même si c’est complexe,
d’avancer ensemble.
Les pires ennemis de l’UE sont ceux qui
pensent que l’Europe peut et va tout résou-
dre. Il est aujourd’hui plus que jamais incon-
tournable de délimiter ce que l’Europe peut
faire et de lui donner les moyens institution-
nels et budgétaires de le faire.
Le projet d’Europe transcende les notions de
Nation, de race, de religion, d’État sans les
éliminer. Un lien substantiel avec le citoyen
est proposé à partir de valeurs citoyennes
collectives, au-delà de l’appartenance à un
seul État-nation ! Créer le désir de vivre
ensemble en assumant nos diversités, la fierté
partagée d’être européen comme un message
de tolérance à l’égard du monde.
Faut-il être fier d’être européen ?
Viviane de BEAUFORT
109
6. Les Européens, et particulièrement les
Français, ne sont pas assez conscients que
l’Europe est enviée de l’extérieur, parce
qu’elle a réussi à bâtir une Communauté
des peuples, à préserver la démocratie et la
paix. Elle représente un idéal politique. Est-
ce négligeable d’avoir construit et de main-
tenir une zone de paix et de droits de
l’homme alors que la guerre est partout, que
les droits sont reniés, que des femmes
meurent lapidées, que des enfants travail-
lent à 8 ans ? Est-ce négligeable d’avoir
créé un espace de respect des diversités,
porteur d’un message de tolérance à l’égard
du reste du monde ?
« Qu’est ce qui selon vous crée un sentiment
citoyen européen ? » (Eurobaromètre, février
2012). À 57 %, les interviewés répondent : la
démocratie et le respect des droits de
l'homme tandis qu’interrogés sur leur senti-
ment d’appartenance identitaire, six Français
sur dix affirment se sentir à la fois français et
européen et trois sur dix disent se sentir fran-
çais, mais pas vraiment européens.
Notre continent est un continent d’histoire de
guerres. L’Europe s’est faite pas à pas dans
un mouvement d’adaptation continue aux
temps présents, contre les différentes résis-
tances. Au départ, il y a l’idéal de paix euro-
péen de 1950, mais cet idéal semble dépassé.
Aujourd’hui, l’Europe c’est des réalités,
vécues comme des contraintes et avec un
mode d’emploi trop technique. Il manque de
l’ambition politique : le manque de courage
des gouvernements est évident ! À l’exté-
rieur, nous sommes perçus comme l’espace
où la qualité de vie est la meilleure du
monde. L’Union est avant tout un corpus de
valeurs que doivent respecter tous les États
membres. Il faut être ferme sur cela, de
récents évènements, par exemple en Hongrie,
peuvent faire craindre que l’UE est moins
prête à partir au combat, c’est regrettable.
Enfin, l’Europe reste la première puissance
mondiale. Elle doit s’exprimer d’une seule
voix. Et puis les médias ont une responsabi-
lité : ils faussent la donne en organisant des
débats «1-1 » entre pro et anti-européens, ça
n’est pas représentatif des proportions de
pensées.
La difficulté est que nous ne sommes pas un
État et que nous avons toujours choisi le
plus petit dénominateur commun. L’Europe
ne peut pas être incarnée aux yeux des
Européens si elle n’a pas de représentation
unique. On a aboli les frontières à l’inté-
rieur, mais on n’a pas identifié les frontières
externes de l’Europe. Un Américain sait
qu’il est américain, sait quand il sort de sa
frontière. Un Européen ne sait pas où
l’Europe s’arrête, or il n’y a pas de citoyen-
neté sans considération de la question poli-
tique des frontières.
Il y a une coïncidence historique intéres-
sante : toutes les institutions européennes
seront renouvelables en 2014. C’est le
moment d’avoir de l’ambition et de faire
porter la voix de l’Europe !
*
* *
Convaincre les Français, démontrer que la
citoyenneté européenne est une richesse
supplémentaire, telle est la mission des
Européens convaincus autant que de la
Représentation en France de la Commission
européenne. Cette Représentation tente de
parler aux citoyens directement et ce qui
ressort du terrain est clairement le manque de
liens entre le terrain et l’Europe et un degré
de méconnaissance absolu.
Faut-il être fier d’être européen ?
Viviane de BEAUFORT
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7. Les missions sont multiples et se développent
à partir de trois axes :
g diffuser un message européen auprès du
public et surtout des « multiplicateurs » :
les élus, les médias et le monde associatif
dont le rôle de maillon entre le terrain et
Bruxelles est fondamental ;
g donner plus d’espace à l’Union euro-
péenne dans la presse et informer, voire
former la presse sur l’Europe. Enfin, la
représentation de la Commission euro-
péenne se consacre à une nouvelle
mission, plus politique dont l’objectif est
de rapporter à Bruxelles ce qui se passe en
France (opinions, etc.) ;
g relayer toutes les données et informations
disponibles sur l’Europe. À ce titre, le
multilinguisme reste essentiel comme
vecteur de proximité à l’égard des citoyens
et même si la traduction représente un coût
c’est un coût nécessaire pour le maintien
de la diversité culturelle.
Le Marché unique est trop souvent réduit à
un espace de libre échange à échelle de
l’Europe ; il est pourtant, depuis l’origine
du projet conçu comme porteur de cohé-
sion et doit plus que jamais continuer à
constituer « notre espace commun de
SOLIDARITES ».
…Tout ce qui aide à la mobilité géogra-
phique, aux échanges, à la solidarité (entre
États, entre générations, entre plus aisés et
moins aisés…) constituent le fondement
d’une Europe plus intégrée (sans être
uniforme) apte à mieux faire comprendre sa
richesse aux citoyens, à développer son poten-
tiel économique et s’affirmer à l’extérieur.
De même, la citoyenneté européenne donne
des droits en plus sans prétendre se substi-
tuer à la citoyenneté nationale. Les acquis
de la Charte des Droits fondamentaux de
l'UE (adoptée à Nice en 2000), rattachée au
Traité de Lisbonne le 12 décembre 2007,
sont importants : « L'Union se fonde sur les
valeurs indivisibles et universelles de
dignité humaine, de liberté, d'égalité et de
solidarité ; elle repose sur le principe de la
démocratie et le principe de l'État de droit.
Elle place la personne au cœur de son action
en instituant la citoyenneté de l'Union et en
créant un espace de liberté, de sécurité et de
justice. L'Union contribue à la préservation
et au développement de ces valeurs com-
munes dans le respect de la diversité des
cultures et des traditions des peuples de
l'Europe, ainsi que de l'identité nationale des
États membres et de l'organisation de leurs
pouvoirs publics au niveau national, régio-
nal et local ; elle cherche à promouvoir un
développement équilibré et durable et
assure la libre circulation des personnes, des
biens, des services et des capitaux, ainsi que
la liberté d'établissement ».
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