Revue "Pharmacien demain" n°26 - ALEE-
Les protecteurs des droits des animaux vont pouvoir se réjouir, cette avancée pourrait potentiellement épargner à des dizaines de milliers de bêtes la misère des essais cliniques.
Fruit du travail de chercheurs L’Oréal, la filiale Episkin fabrique aujourd’hui de la peau en laboratoire. La peau, qui n’est pas véritablement synthétique mais reconstituée, est cultivée à partir de cellules épidermiques supérieures. Elle est issue des déchets médicaux, prélevée sur des donneurs lors de réduction mammaire. Cette peau est idéale car peu exposée au soleil. Ces cellules sont mises en culture, puis les couches superficielles sont exposées à l’air pour sécher et créer une couche rugueuse semblable à de la vraie peau. Enfin, cette nouvelle peau est exposée à des UV pour la faire vieillir artificiellement. Elle mesure alors 1,5 mm et est prête à servir aux essais cliniques.
On peut y ajouter des pigments de mélanocytes, pour permettre un bronzage, et l’utilisation de donneurs d’ethnicités différentes ouvre le champs à un large spectre de couleurs de peaux permettant par exemple de différencier un écran solaire en fonction des tons.
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reseauprosante.fr
Cosmétologie : une nouvelle peau pour les essais cliniques.
1. Pharmacien Demain › n° 2628
pour les essais cliniques
nouvelle
peau
Une
Cosmétologie
Pharmacien Demain › n° 2628
2. Pharmacien Demain › n° 26 29
Shaya SABLE
Les protecteurs des droits
des animaux vont pouvoir se
réjouir, cette avancée pourrait
potentiellement épargner à des
dizaines de milliers de bêtes la
misère des essais cliniques.
ruit du travail de chercheurs L’Oréal,
la filiale Episkin fabrique aujourd’hui
de la peau en laboratoire. La peau,
qui n’est pas véritablement synthé-
tique mais reconstituée, est cultivée
à partir de cellules épidermiques
supérieures. Elle est issue des dé-
chets médicaux, prélevée sur des
donneurs lors de réduction mam-
maire. Cette peau est idéale car peu
exposée au soleil. Ces cellules sont
mises en culture, puis les couches
superficielles sont exposées à l’air
pour sécher et créer une couche ru-
gueuse semblable à de la vraie peau.
Enfin, cette nouvelle peau est ex-
posée à des UV pour la faire vieillir
artificiellement. Elle mesure alors
1,5 mm et est prête à servir aux
essais cliniques.
On peut y ajouter des pigments de
mélanocytes, pour permettre un
bronzage, et l’utilisation de don-
neurs d’ethnicités différentes ouvre
le champs à un large spectre de
couleurs de peaux permettant par
exemple de différencier un écran so-
laire en fonction des tons.
L’expérimentation animale ne pré-
dît pas toujours avec efficacité. Il est
donc important de pouvoir tester
sur de vraies peaux humaine, mais
sans les mettre en danger. De plus,
les directives européennes poussent
les laboratoires à se tourner vers des
méthodes alternatives, tout en de-
mandant toujours plus d’analyses.
Cette Episkin semble être au moins
aussi efficace que celle du lapin dans
la prédiction d’irritation, et possède
un avantage autre qu’éthique : la re-
productibilité des tests. Un même
produit peut être testé à diffé-
rentes concentrations sur une même
souche de peau, et ce plusieurs fois.
Comme il n’y a pas de vaisseaux san-
guins dans ce modèle, il n’y a pas de
rougeur caractéristique de l’irritation,
il faut donc utiliser un colorant de
viabilité.
Episkin crée également d’autres tis-
sus, comme la cornée, la gencive ou
l’épithélium vaginal, et reste en quête
d’innovation !
Source
http://www.episkin.com/EPISKIN.asp
http://www.loreal.fr/recherche-innovation/