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" ECHOS DES
COLLINES"
EEddiittoorriiaall
Chers lecteurs et lectrices
En ce début du nouvel an 2012, toute l’équipe de la
rédaction du mensuel local « Echos des Collines » vous
présente ses meilleurs vœux.
Le journal « Echos des Collines » s’efforce dans ce premier
numéro de vous faire un résumé non exhaustif de quelques
événements qui ont fait des échos en 2011. Le passé
construit le présent et le présent donne une idée du futur.
C’est dans cette perspective de construction que s’élance le
pôle édition du Centre Multimédia Communautaire de
Kédougou. « Echos des Collines » veillera désormais à ce
qu’aucun événement n’échappe à la plume des rédacteurs.
Néanmoins la survie de ce journal dépendra de vos
remarques et suggestions. L’équipe de la rédaction en
tiendra compte dans les prochains numéros.
AAddaammaa DDiiaabbyy,, rreessppoonnssaabbllee dduu PPôôllee EEddiittiioonn
SSoommmmaaiirree
Editorial
Festival des minorités Ethniques
Intégration sous­régionale
voyage à Maali
Guinée Conakry
Retrospective 2011
Hommage à l’Inspecteur
Aliou Sylla
Premier bébé de l’année 2012
Contacts: 77 431 77 42 ou bien 77 435 85 48
e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoomm
Comité de rédaction du Cmc:
Amadou Diop Adama Diaby Mamadou Cissé...
Le journal de KédougouNuméro: 01
Janvier 2012
""EECCHHOOSS DDEESS CCOOLLLLIINNEESS''
journal du Cmc
de Kédougou
Périodicité mensuelle
Numéro: 1
FFEESSTTIIVVAALL DDEESS MMIINNOORRIITTEESS EETTHHNNIIQQUUEESS DDEE
KKEEDDOOUUGGOOUU
MMaammaaddoouu AAddjjii CCiisssséé ,,ppaarrrraaiinn ddee llaa 33 èèmmee EEddiittiioonn
reportage AAddaammaa DDiiaabbyy
Kédougou a accueilli ces 27,28 et 29 Décembre
2011 la troisième édition du festival des minori­
tés éthniques. De belles prestations folkloriques
des contrées Dialonké, bedik, Bassari, Peulh,
Malinké entre autres ont occupé des places de
choix pendant ces festivités. La cérémonie offi­
cielle d’ouverture de ces rencontres culturelles a
été présidée par Demba Touré,adjoint au gouver­
neur chargé des affaires administratives.
PPaayyss BBaassssaarrii,, ppaattrriimmooiinnee mmoonnddiiaall ddee ll’’HHuummaanniittéé ::
eennjjeeuuxx eett ppeerrssppeeccttiivveess, c’est autour de cette théma­
tique qu’a lieu cette troisième édition du festival des
minorités ethniques de Kédougou ces 27, 28 et 29
Décembre 2011.Ces trois jours ont suffi pour redon­
ner autant de vie et d’ardeur aux différentes poten­
tialités culturelles présentes sur ce terroir. De tous
les coins, des quartiers de la commune de Kédou­
gou aux profondeurs de la région, les populations
se sont mobilisées pour prendre part à ces moments
importants .Elles se sont venues non seulement don­
ner un peu de leur savoir­faire mais aussi recevoir
des autres. La présentation des différentes facettes
culturelles de la région de Kédougou à travers les
masques et les prestations de chants et de
danses ont occupé des places de choix dans ces
manifestations. La première activité a consisté en
une grande procession des différentes ethnies du do­
micile de leurs responsables ou chefs coutumiers à
travers les principales artères de la commune en
destination du stade municipal Mamba Guirassy de
Kédougou.
A l'occasion de la cérémonie d’ouverture l’as­
sistance a eu droit à une véritable séance de dé­
monstration des danses traditionnelles des
profondeurs de la région de Kédougou. A tour
de rôle et sous les vifs applaudissements du pu­
blic, danseuses et danseurs bondissaient
comme des gazelles accommodant au mieux
leurs pas au rythme effréné des tambours inlas­
sables.Cette belle symbiose gage d’une paix so­
ciale et d’un développement participatif durable
n’a personne laissé indifférent. Les autres eth­
nies (peulhs, diakhanké) se sont jointes à la par­
tie en présentant de belles prestations
symbolisant le brassage interculturel. Déroulées
sur trois jours, cette troisième édition du festival
des minorités ethniques a connu un franc succès
du fait de la mobilisation de la population de Ké­
dougou et de l’implication de toutes les ethnies.
« Nous nous réjouissons de la volonté des auto­
rités à nous associer dés le début. Grâce à leur
clairvoyance elles ont très tôt compris que l’im­
plication des minorités ethniques était primor­
diale pour la réussite de ce festival, sans cela ce
festival ne pouvait connaitre cette mobilisation.
Nous comptons sur la continuation de cette
franche collaboration pour l’avenir… » a précisé
Talibé Samoura, le président de l’Association
des Minorités Ethniques. Les populations ve­
nues d’ailleurs ont découvert pendant ces trois
jours une partie des facettes culturelles des eth­
nies de la région de Kédougou, des cultures en­
core jalousement conservées. Par ailleurs ce
festival a suscité une réflexion sur les questions
de préservation de ces richesses culturelles tout
en favorisant la cohésion sociale et le dévelop­
pement de la région.
PPooiinnttss ddee vvuuee
TTaammaa BBiinnddiiaa 11eerr aaddjjooiinntt aauu mmaaiirree ddee KKééddoouuggoouu
« Le festival nous permet de célébrer nos tradi­
tions ancestrales. Le festival nous permet de
faire un retour aux vraies valeurs africaines .Le
festival c’est un forum de référence sociale cultu­
relle et économique du peuple de la région orien­
tale du Sénégal, le cadre le plus approprié
d’échanges de convergence d’idées des sa­
vants et de connaissances. Le festival nous
permet d’aboutir au triptyque connaissance de
soi, connaissance de l’autre acceptation des dif­
férences et acceptation de la communauté des
destins pour une communauté d’actions. »
IIddrriissssaa DDiiaalllloo rreepprréésseennttaanntt dduu ppaarrrraaiinn
MMaammaaddoouu AAddjjii CCiisssséé,, pprrééssiiddeenntt CChhaammbbrree ddee
ccoommmmeerrccee ddee KKééddoouuggoouu.
Kédougou a été longtemps marginalisée. L'ap­
port des minorités éthniques dans le plan culturel
et socio économique est d’une grande impor­
tance dans l’intégration et l’harmonie des
peuples et ce malgré leur diversité. Les minorités
ethniques font partie du débat sociopolitique et
démocratique .Cependant nous devrions faire
face aux diverses mobilisations collectives cultu­
relles ou religieuses de plus en plus exigeantes.
Mon ami, le parrain Mamadou Adji Cissé trouve
ici tout son intérêt et son combat pour votre
cause. Il est à vos cotés et se battra pour votre
cause car il vous faut davantage de reconnais­
sance.
DDeemmbbaa TToouurréé,, aaddjjooiinntt aauu ggoouuvveerrnneeuurr cchhaarrggéé
ddeess aaffffaaiirreess aaddmmiinniissttrraattiivveess
« L’objectif visé est de sauvegarder les cultures
dites minoritaires mais aussi de promouvoir la
diversité culturelle dans la région de Kédougou
.C’est un aspect important pour le gouvernement
du Sénégal qui a inscrit la promotion culturelle
des éthnies dans ses politiques prioritaires
.Dans ce cadre plusieurs actions ont été initiées
pour rendre visible cette richesse. Des projets et
programmes sont déroulés dans ce sens.
La modernisation en cours de l’écomusée de
Bandafassi et la création du ballet culturel du
pays Bassari en sont une parfaite illustration. Au
delà d’un simple essor culturel, le choix est fait
d’améliorer les conditions de vie des populations
à travers la culture. C’est dire encore toute
l’importance que l’Etat accorde à ce festival qui à
notre avis devrait pouvoir rivaliser avec les plus
grands… » .
MMaarroouuffoouu TToouurréé,,11 eerr vviiccee­­pprrééssiiddeenntt dduu ccoonnsseeiill
rrééggiioonnaall ddee KKééddoouuggoouu..
« Cette édition porte une empreinte particulière
car son organisation a été faite grâce au conseil
régional de Kédougou soutenu par son parte­
naire le conseil général de l’Isère. Cet événe­
ment s’inscrit dans une plateforme de
coopération décentralisée comprenant une multi­
tude de projets dans les secteurs de l’Education,
la culture et du tourisme. Au ­delà de ce festival
nous restons convaincus que les retombées en
matière de développement seront importantes
pour notre région. De tels événements de­
meurent incontournables pour le renforcement
de la cohésion sociale et le développement de la
région de Kédougou.
BBoouubbaaccaarr DDiiaalllloo,, cchhaarrggéé ddee llaa ccooooppéérraattiioonn aauu
CCoonnsseeiill GGéénnéérraall ddee ll’’IIssèèrree
" Le département de l’Isère a décidé dés le dé­
but de sa coopération au Sénégal d’accompa­
gner l’expression et la valorisation de cette
richesse à travers l’organisation de manifesta­
tions culturelles.Ce sont là des rares moments
rares pour les populations de Kédougou et
d’ailleurs d’être en contact avec cette richesse
culturelle, un véritable trésor.
L’action du département de l’Isère s’est matéria­
lisée par un soutien humain technique et finan­
cier aux deux premières éditions du festival des
minorités éthniques par la mobilisation de sa Di­
rection de la Culture et du Patrimoine mais aussi
par celle de l’Ong Tétraktys qui continue d’ac­
compagner techniquement l’Association des Mi­
norités Ethniques.Nous saluons la mobilisation
et l’implication de tous les acteurs en vue de
l’organisation de ce festival. Cette implication
des acteurs demeure essentielle car elle favo­
rise la concertation pour une meilleure appro­
priation des actions.De nouvelles perspectives
s’ouvrent pour les populations de Kédougou
avec l’éventuel aboutissement du dossier
d’érection du Pays Bassari en patrimoine mon­
dial de l’Humanité… "
PPrrooppooss rreeccuueeiilllliiss ppaarr AAddaammaa DDiiaabbyy
e
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CCAAMMPPAAGGNNEE DDEE SSEENNSSIIBBIILLIISSAATTIIOONN AA MMAAAALLII
EENN GGUUIINNEEEE CCOONNAAKKRRYY
Le VIH/sida et la circulation des armes légères
dans la sous région au menu des débats
Le conseil régional de la jeunesse de Kédougou
a effectué un déplacement à Mali en Répu­
blique de Guinée pour attirer l’attention des
populations sur place sur le danger du VIH/sida
et la prolifération des armes légères dans la
sous région. Un geste qui entre dans le cadre
de l’intégration sous régionale entre le Sénégal
et la Guinée Conakry.
EEnnvvooyyéé ssppéécciiaall AAmmaaddoouu DDIIOOPP
Le mont Loura a abrité les activités de sensibili­
sation en présence de plus d’un millier de per­
sonnes venues comme à l’accoutumée
participer à la fête du nouvel an sur la mon­
tagne. Sur place les exposants ont mis l’accent
sur les causes, les moyens de transmission du
VIH /sida, et sur les conséquences et les straté­
gies de lutte contre le sida et la prolifération des
armes légères dans la sous région. A ce titre les
populations locales et les médias ont occupé
une place de choix dans les stratégies de lutte.
Ils sont aussi revenus sur «la nécessité de
joindre les forces afin de mettre fin aux deux
fléaux et garantir une stabilité sociale et sani­
taire dans les deux pays frontaliers » précise le
président du conseil régional de la jeunesse de
Kédougou, Ousmane Bâ. Un « geste salutaire
que les jeunes de notre pays doivent cultiver.
C’est humain et humanitaire. Les jeunes doivent
davantage se souder pour renforcer le tissu so­
cial entre nos deux pays.» soutient le maire de
la commune urbaine de Maali, Tounkara Khalil
qui renchérit « ce sont là deux thèmes d’une
grande importance que nous devrons mettre en
application. C’est un fléau qui nous touche tous.
» La manifestation s’est déroulée dans une am­
biance bon enfant à travers des question ré­
ponses, des prestations culturelles d’artistiques
, et des poèmes sur les thèmes animés sur
place. Des activités que la jeunesse de Maali
entend préserver à l’image de leur directeur
communal pour ne pas dire le président de leur
conseil communal, Sompaoré Ibrahima Sory,
qui a salué et s’est félicité «de l’initiative de ses
camarades jeunes sénégalais » avant d’appeler
à plus de collaboration. Pour lui « c’est une
pandémie que nous devrons prendre à bras le
corps et sensibiliser davantage, éduquer sur le
danger de ces fléaux » car, poursuit­il, « les
personnes porteuses du virus à Maali sont stig­
matisées.» Le directeur communal de la jeu­
nesse a aussi fustigé le fait que « les gens ne
font pas les tests de dépistage et les victimes
du VIH se découragent vite ici et ne prennent
pas le soin de prendre les antirétroviraux.»
N’empêche que« les moyens sont là en termes
d’antirétroviraux même si parfois il y a des rup­
tures dans la donation. Le programme national
de lutte contre le sida nous appuie. Une cellule
est mise en place pour éviter la stigmatisation
par l’information. Et grâce à l’information, le
taux de prévalence du sida régresse. » nous
informe Sow Mamadou Aliou pharmacien chef
de l’hôpital préfectoral de Maali . M. Sow a aus­
si souligné « la priorité de ces actions de la jeu­
nesse de Kédougou dans la sous région surtout
avec la circulation des armes légères.» A ce ni­
veau les organisateurs ont attiré l’attention des
populations « sur la fabrication artisanale des
armes légères et leur sécurisation dans les fa­
milles.» Ils ont invité les participants à servir de
relais auprès des populations pour mieux réus­
sir la mission de sensibilisation.
LL’’aassssaaiinniisssseemmeenntt eett llee ssppoorrtt oonntt aauussssii ooccccuuppéé
lleess jjeeuunneess
La jeunesse de Kédougou a aussi procédé à
l’assainissement de l’hôpital préfectoral de la
commune de Maali. Ils ont été aidés en cela par
certains jeunes de la direction communale de la
jeunesse de Maali, de chauffeurs et des ap­
prentis mécaniciens. « Nous sommes venus as­
sister nos camarades sénégalais. Et nous
sommes très contents de leur acte de civisme.»
soutient Diallo Alpha Oumar, chauffeur de trans­
port en commun. Munis de pelles et de
brouettes, ils ont désherbé les grands axes de
l’hôpital, amassé et exporté les saletés hors des
lieux. Cela au grand bonheur du personnel de la
structure de santé. « Je suis vraiment contente
de l’activité, la première du genre dans notre pré­
fecture. J’exhorte les jeunes à continuer dans
cet élan et à venir mettre du propre dans l’hôpi­
tal.» s’est félicitée Mme Souaré Djénabou Diallo,
surveillante générale, chargée de la radio de l’hô­
pital préfectoral. Pour elle, ce geste « entre dans
le cadre de leur programme de santé « plus de
malade ». Et on ne peut pas parler de santé
sans propreté, sans hygiène.» Elle est aussi re­
venue sur le manque d’infrastructures et de ma­
tériels dont souffre l’hôpital avant de confier « on
se débrouille. Les malades dont les cas sont sé­
rieux sont référés à Labé, une région située à
120 km de là. » Toutefois les populations
peuvent se satisfaire « de la gratuité de la césa­
rienne, de la prise en charge de la femme en­
ceinte, de l’hospitalisation et de
l’accouchement» au niveau de l’hôpital érigé en
2002. Sur le plan sportif, les jeunes ont joué
deux matchs de gala en présence de foules mas­
sées venues des différents quartiers de la com­
mune. Des matchs qui ont été placés sous le
signe de l’intégration sous régional par le sport.
Pour la circonstance un mélange de joueurs a
été effectué pour démontrer « l’unique victoire
des deux pays. » Durant leur séjour du 27 au 02
janvier, les jeunes de la délégation de Kédougou
ont effectué des visites de courtoisie aux dif­
férentes autorités locales et administratives. Sur
place le préfet de Maali les a félicité et encoura­
gé à persévérer davantage dans cette direction.
Le bureau exécutif de la Tripartite (BET) de
Maali n’est pas en reste. Le BET a offert à ce
titre un diner à la délégation sénégalaise pour
cette initiative « qui prouve que la relève pour
l’intégration sous régionale entre le Mali, le Sé­
négal et la Guinée initiée depuis 1979 est as­
surée » d’après Bâ Bachir, membre fondateur
du BET qui a d’ailleurs personnellement offert
un déjeuner aux jeunes sénégalais.
MMAAAALLII,, UUNNEE VVIILLLLEE MMOONNTTAAGGNNEEUUSSEE
Entre fraicheur et pénombre, la cité du trésor
Avec ses 1535 mètres d’altitude, la préfecture
de Maali, située au sud du Sénégal à une cen­
taine de kilomètres de là, reste une localité tant
convoitée par sa fraicheur que par ses sites tou­
ristiques naturels. Mais l’accès reste difficile
dans cette localité aux fruits abondants.
EEnnvvooyyéé ssppéécciiaall AAmmaaddoouu DDIIOOPP
D’une route aux interminables secousses et
ronronnements du véhicule à travers des ravins
aux abords crevassés nous arpentons le rac­
courci pour nous rendre en Guinée. D’une gym­
nastique du chauffeur entre pédales, leviers et
volant à travers des montagnes si hautes où
l’espoir de passer s’éteint à première vue, la
jeep arrive à destination vers minuit après 6h
de route sur une distance de 85 Kilomètres. Par
une petite matinée, dans une extrême fraicheur
avoisinant les 4 à 5°, quelques rares personnes
lourdement vêtues, arpentent les chemins
caillouteux et très accidentés de la ville pour va­
quer à leurs occupations. Impossible de circuler
à travers des ruelles et artères crevassées et
transpercées de ravins. Ici seule la moto vitesse
reste le principal moyen de déplacement de fa­
çon peu aisée. Un regard, une observation
sournoise chez les femmes laisse entrevoir un
habillement peu commode; chaussettes, panta­
lons, pagnes et écharpes superposées. Ici tous
les moyens sont bons pour s’habiller lourde­
ment et faire face à cette fraicheur dure en ces
temps alors que « la température la plus élevée
notée en mars, avril et mi­mai est de 27° ». La
nuit tombante, le climat se durci et l’eau devient
intouchable poussant certaines personnes de la
délégation sénégalaise à la chauffer avant de
prendre leurs ablutions ou de se laver. Seules
les personnes qui maitrisent l’endroit à l’image
de notre chauffeur et quelques personnes habi­
tuées des lieux parviennent à se déplacer sans
risque de se perdre à travers des « routes » sans
aucune indication et qui se chevauchent. Nul
éclairage public. Seuls les groupes électrogènes
dans certaines concessions et lieux de travail
permettent d’accéder à l’électricité. Pourtant «
vous avez vu qu’il y a des potos et des fils de
courant. Il y a même une centrale qui a été
construite et deux groupes électrogènes de 275
kvas et 250 kvas ont été envoyés par le gouver­
nement. Il se pose juste un problème de finition.
» nous renseigne El hadji Ousmane Dieng, pro­
fesseur d’histoire et de géographie à la retraite.
Avec ses 304 000 habitants d’après le recense­
ment de 2010, Maali, un mot émanent de l’arabe
et dont la signification en poulaar est « la case
des biens ou la cité du trésor » est une préfec­
ture agro­pastorale dominée essentiellement par
les peuls. Avec ses 8790 km2 de superficie et
408 kilomètres de frontière, la préfecture recèle
d’abondamment de fruits (oranges, avocats, ba­
nanes…) et de sites touristiques très convoités à
l’image du mont Loura.
Le mont Loura, la ruée des visi­
teurs
Maali reste l’une des premières préfectures pro­
ductrices de pommes de terre en Guinée et
constitue un lieu très fréquenté en mi­septembre
et fin décembre. Des milliers de personnes ve­
nues des contrées du pays et de la sous région
viennent prendre part chaque 15 septembre et
1er Janvier aux deux fêtes organisées sur le
mont Loura. Ces deux dates représentent la pre­
mière, la fête de pommes de terre et la
deuxième la fête du nouvel an. Sur le mont Lou­
ra distant de 7km de la commune, se dégage
une vue panoramique du paysage. Un endroit
élevé et très frais qui surplombe le Fouta Djallon
; Ici « on peut même apercevoir la ville de Ké­
dougou la nuit à travers les lampadaires et le dé­
placement des voitures. » nous confient la
plupart des habitants. Mais la particularité du
mont Loura réside dans la présence de la Dame
de Maali.
LLaa DDaammee ddee MMaaaallii,, eennttrree mmyytthhee
eett rrééeellllee hhiissttooiirree..
On l’appelle la Dame de Maali. Une silhouette de
dame visible sur le flanc de la montagne. Une
posture majestueuse, telle une femme debout,
collier au cou, portant un canari sur une tête
tressée, un nez aquilin, un visage d’une beauté
fine…la contemplation n’est jamais assez. Mais
impossible de caresser le visage de cette dame
aux traits d’une occidentale. Elle se tient à plus
de 1400 mètres d’altitude et plus de 400 mètres
du lieu d’observation. Seulement on pourrait se
tenir sur sa « tête » pour ne pas dire sur la mon­
tagne au flanc duquel elle est fixée. Cette dame
baptisée en 1999 « néné fouta », « la maman du
Fouta Djallon » a été découverte « en 1937 par
un administrateur colonial du nom de Marches­
seau Gaston » soutient M. Dieng, historien à la
retraite. Selon lui suite à cette découverte une
vieille femme interpellée sur cette dame avait
tout simplement témoigné « on dirait l’épouse du
commandant blanc. » Contrairement à certains
qui parlent d’un phénomène dû à la nature, à
l’érosion, la plupart des habitants soutiennent
que « c’est une femme qui a trahi son époux et
qui voulait transporter un repas copieux à son
amant qui a été transformée en rocher suite aux
implorations de ce dernier à Dieu pour réparation
du préjudice. L’homme aurait demandé à Dieu
de l’exposer au vu et su de toute l’humanité.» Il
n’empêche que l’endroit est devenu un lieu d’af­
fluence de milliers de personnes dont des tou­
ristiques venus du monde entier.
RREETTRROOSSPPEECCTTIIVVEE 22001111
2011 a été une année particulière où divers
événements malheureux ont fait couler
beaucoup de larmes et de salive .La joie de vivre
de certains s’est vite transformée en un fardeau
insupportable.
Les accidents de la circulation, les effets
collatéraux des conflits interpersonnels, des
inondations des feux de brousse et des
incendies entre autres ont arraché à notre
affection beaucoup d’êtres et de biens chers.
Tout au long de l’année, ces sujets n’ont cessé
d’alimenter les débats sur les places publiques.
CCAATTAASSTTRROOPPHHEESS SSOOCCIIAALLEESS
AAcccciiddeennttss ddee llaa cciirrccuullaattiioonn
La gendarmerie a enregistré en 2011 à la date
du 27 décembre 2011.8 cas d’accidents maté­
riels (pas de blessés)14 cas d’accidents corpo­
rels qui se sont soldés par 10 morts et 21
bléssés très graves.16 véhicules,8 motos,2
vélos et 1piéton ont été impliqués dans ces
accidents.
Le jeudi 3 Novembre 2011, un jeune a été mortel­
lement heurté à l’entrée du village de Khossanto
par un camion­toupie de l’entreprise CDE évo­
luant dans le secteur minier.Le choc a eu lieu
juste à environ 500 m à .Il a été si puissant et si
brutal que T B est mort sur le coup.une bouteille
de gin à moitié vide soigneusement attachée sur
la bicyclette ,un petit sac, un paquet de ciga­
rettes, un képi …) qui ont échappé de justesse
au choc sont disposés différemment sur le lieu
de l'accident. Très tôt informés, les gendarmes
de la brigade de Sabodala se sont rendus sur
les lieux pour constater.Le chauffeur a été mis
en garde à vue. Une enquête a été ouverte.Au
même chapitre s’ajoutent 8 cas d’incendies invo­
lontaires et 6cas de noyades qui se sont soldées
par la mort de 5 mineurs et 1majeur).
Jeudi 3 Janvier Wakilaré ouvre le bal des incen­
dies.Un feu de brousse occasionné par un indivi­
du non identifié a fini sa course dans une
maison à Wakilaré. Ce feu s’est soldé par
d’importants dégâts matériels. Une bonne partie
de la récolte, des habits et autres matériels
d’usage domestique de la dame coumba Diallo a
été calcinée laissant la victime dans un désarroi
total.
Le samedi 12 Février au moment ou Kédougou
fête ses meilleurs élèves à travers la journée de
l’excellence, le feu fait sa fete.
Une partie annexe du marche central de Kédou­
gou place sonacos est anéantie par un incendie.
Les dégats sont lourds.
En avril un peu plus d’un demi- million
de francs Cfa ,matériels divers et effets
vestimentaires calcinés .c’est le bilan
d’un feu de maison déclaré au quar-
tier compagnie. Ainsi Mor Tall poisson-
nier de son état au marché central de
Kédougou s’est vu dépouiller de ses
biens.
Les délestages intempestifs de la SE-
NELEC seraient à l’origine de ce si-
nistre .
Le jeudi 9 juin 2011 le village de Ban-
taco reprend le temoin. un incendie
d’une rare violence a jeté son dévolu
sur le village le rasant à moitié. Un indi-
vidu avait mis le feu sur un tas d’or-
dures de l’espace qu’il voulait occuper.
Un violent vent annonçant la tornade
a propagé le feu un peu partout en rava-
geant tout sur son passage. Le bilan
fait état de dégâts matériels importants,
plusieurs dizaines de cases et
boutiques calcinées, une consistante
quantité d’or et des millions de francs
réduits en poussière, »
Pour donner son dernier mot le feu de
maison s’est attaqué le mercredi 22
Décembre au salon de Docteur Thiam
aux Hlm Ce qui allonge ainsi la liste de
sinistrées victimes de catastrophes na-
turelles en 2011.
Docteur Thiam pharmacien de son état
ne savait pas que ce mercredi était un
jour mauvaise augure pour sa famille et
lui. Son salon, une case hissée au
sommet de la terrasse de son domicile
sise aux HLM de Kédougou a pris feu.
Selon les témoignages recueillis sur les
lieux, c’est le propre jeune enfant du
Docteur Thiam qui aurait occasionné
cet incendie. Aucun matériel n’a pu
échapper aux flammes 3millions de
francs de matériels calcinés.
Malgré le rôle des religieux et des édu-
cateurs pour inciter les citoyens à
adopter des comportements civiques
responsables, certains individus ont
voulu se faire justice soi-même ou
créer leur société. Ils se sont vite heur-
tés à la gendarmerie.Pour l’année 2011
la gendarmerie a enregistré :En infrac-
tion 1cas de crime de sang(assassi-
nat)Les délits concernent 33 cas de
délits contre les biens(vols, dégrada-
tion de biens) 34 cas de délits contre
les personnes(agressions, injures) et 4
cas de délits contre les mœurs dont 2
cas de pédophilie.Elle a par ailleurs
saisi 8,81kilos de chanvre indien.
Parmi les 10 cas de vol de bétail signa-
lés, sur 20 têtes volées, 12 ont été re-
trouvées.
Très attachée à sa mission de préven-
tion de protection des personnes et des
biens et de répression, la gendarmerie
au cours de ses différentes patrouilles
nocturnes a porté secours à une dou-
zaine de personnes pour divers motifs
(panne mécanique, tentative d’agres-
sion ). Par ailleurs,ses différentes
opérations de sécurisation des biens et
des personnes ont permis à la gen-
darmerie d’arrêter au total 135 per-
sonnes dont 115 ont été déférées au
tribunal.
AAddaammaa DDiiaabbyy
CCAATTAASSTTRROOPPHHEESS EECCOOLLOOGGIIQQUUEESS EENN 22001111
La commune de Kédougou a enregistré cette an­
née encore d’importantes quantités d’eau qui ont
fait déborder le vase
A Kédougou le bilan est lourd, plusieurs champs
et maisons envahis ont été envahis par la crue
du fleuve Gambie.
Tout a débuté le dimanche 21 Aout 2011 quand
une importante quantité de pluie s’est abattue
sur la commune de Kédougou. Toute la journée,
la plupart des habitants sont restés barricadés
chez eux. Dans la rue, seuls quelques rares indi­
vidus vaquaient à leurs occupations sous la
pluie qui n’a pas encore dit son dernier mot.Du
fait de l’effet cumulatif des pluies, le lundi 22
Aout 2011, les habitants des zones périphé­
riques situées sur les abords du fleuve Gambie
se sont réveillés les pieds dans l’eau.Leur sur­
prise a été d’ autant plus grande qu’ils ont remar­
qué que le fleuve Gambie a commencé sa crue
habituelle.Les mêmes causes produisant tou­
jours les mêmes effets :plusieurs champs mai­
sons ont été envahis, une bonne dizaine
d’habitants délogés
.
Ailleurs dans la communauté rurale de Madina
Baffé dans le département de Saraya c’est la
meme catastrophe . Boféto un village situé à en­
viron 120km de Kédougou, a subi en Les faits se
sont déroulés dans la deuxième quinzaine du
mois d’aout quand la pluviométrie enregistrée
dans la zone a atteint la barre des 268mm. Cela
a entrainé la crue du fleuve Falémé et de ses dif­
férents bras dont le Koyla entrainant des inonda­
tions. Les dégâts matériels sont importants,
beaucoup de champs ont été envahis, et une
vingtaine de cases se sont effondrées laissant
dans le désarroi une trentaine de sinistrés.Le
koyla, bras de la Falémé qui se situe juste à l’ent­
rée du village de Boféto a isolé Boféto du reste
de la communauté rurale de Madina Baffé.
L’inspection régionale des eaux et forets de Ké­
dougou a saisi une importante quantité de
viande boucanée. Trois des braconniers ont été
arrêtés à Sanéla un village situé à environ une
dizaine de kilomètres de Saraya dans la zone
d’intérêt cynégétique de la Falémé.
cargaison de viande boucanée saisie
Le chef de bande est en cavale.
Les deux hommes et une femme qui depuis plu­
sieurs mois, s’adonnaient au braconnage dans
la zone cynégétique de la Falémé prés de sané­
la ont été finalement arrêtés le jeudi 12 mai
2011 avec environ 2,5 tonnes de viande bouca­
née de phacochère et de singe .Ils ont été ap­
préhendés avec des coupe­coupe et un fusil de
fabrication artisanale et mis en garde à vue
avant d’être fixés sur leur sort après leur pas­
sage devant le président du tribunal.
La célèbre pêche collective à la mare Dalaba,
une pratique ancestrale liée à l’histoire de Ké­
dougou « terre des Hommes »perd d’année en
année de son sens. La mare le dalaba ,un sym­
bole en péril.
.Autrefois, le Dalaba était une mare célèbre et
très poissonneuse qui faisait la fierté des habi­
tants de Kédougou (Terre des Hommes).
Cette célébrité, elle la doit au fleuve Gambie si­
tuée à quelques encablures de là et qui l’ap­
provisionne en poissons en période de crue. A
la décrue, les populations de Kédougou, se
sont organisées de telle sorte que chaque habi­
tant puisse bénéficier des poissons restés em­
prisonnés dans la mare.
Personne n’osait s’aventurer à pêcher indivi­
duellement les poissons de la mare Dalaba
avant la date de la pêche collective dont l’or­
ganisation et la réglementation étaient confiées
aux familles Sylla et Sidibé.
Cependant, les temps sont révolus, le rituel et
l’ambiance qui entouraient cette activité écono­
mique perd chaque année de son sens.
Les pratiques mystiques qui entouraient l’or­
ganisation du « xoomoo » ont disparu, il n’y a
plus de surveillance de cette mare collective,
des pêcheurs individuels viennent toutes les
nuits y pêcher sans se faire de soucis…
« le fleuve n’est plus poissonneux, il ne pleut
plus assez… ,la chaine de reproduction n’est
plus assurée puisque même les petits poissons
sont remontés par les pêcheurs qui ont des fi­
lets à petites mailles ,les interdits d’hier sont
bravés aujourd’hui… » .
La famille Ba écarte toute idée de repos biolo­
gique pour la mare le Dalaba.
La question de la gestion des feux de brousse
et de la transhumance reste encore suspendue
à toutes les lèvres sans solution.
Malgré les nombreuses campagnes de sensibi­
lisation, des individus malintentionnés ont
continué en 2011 à agir de façon incivique sur
l’environnement.
Cela s’est traduit par une pyromanie notoire et
un abattage clandestin parfois sans intérêt de
différentes espèces.
AAddaammaa DDiiaabbyy
EEnnsseeiiggnneemmeenntt tteecchhnniiqquuee eett FFoorrmmaattiioonn pprrooffees­s­
ssiioonnnneellllee
Diverses sessions de formations ont été organi­
sées dans ce secteur qui a connu une légère
augmentation des effectifs.Pour l’enseignement
technique, les effectifs sont passés de 430 en
2010 à 461 en 2011. Au niveau de la formation
professionnelle de 172 à 222.Ainsi au niveau
de l’enseignement technique le taux d’admis­
sion au Bac G est passé de 50,11% en 2010, à
40,47 % soit une baisse de 9,6 points. Au bac
T1 de 27,27% en 2010, le taux d’admission a
évolué à 33,33 % soit une hausse de 6
points.En série T2 de 25% en 2010, le taux
d’admission a connu une forte hausse de 37,9
points pour un pourcentage de 62,96% en
2011.Série S3 de 35,25% en 2010 le taux d’ad­
mission au baccalauréat est passé à 38 ,46%
soit une hausse de 3,2 points.
FFoorrmmaattiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee..
Au niveau de la formation professionnelle en
2011, les résultats du BTS électromécanique se
sont maintenus à 100% comme en 2010.
Au BEP électrotechnique de 100% en 2010, les
résultats sont passés à 83,33% soit une baisse
de 16,6 points.
Au BEP mécanique générale de 100% en
2010, les résultats sont descendus à 64,28%
soit une baisse de 35 ,7%.
Au CAP électricité en 2011, le taux de réussite
est de 81,81% et 100% à l’Unité d’Apprentis­
sage et de Production (UAP). Seuls les taux de
réussite au BEP Comptabilité sont restés très
faibles.
SECTEUR DE L'EDUCATION EN 2011
De façon globale, l’année scolaire 2010­2011 a
connu des perturbations. Les causes principales
de ces perturbations ont eu pour noms
l’absence et l’amélioration des conditions
d’études pour les lycéens et collégiens.
Les sempiternels retards des salaires, les re­
tards dans le paiement des indemnités de dépla­
cements, de classes spéciales et surtout le non
respect des accords que l’Etat a signé avec les
syndicats ont poussé les corps émergents à
manifester leur colère.
Ces perturbations permanentes ont beaucoup in­
flué sur les résultats scolaires des élèves.
EEnnsseeiiggnneemmeenntt ggéénnéérraall
Au cours de l’année scolaire 2010­2011, l’Etat du
Sénégal et les différents partenaires au dévelop­
pement ont consenti des efforts considérables
dans le système éducatif.L’Etat du Sénégal, à tra­
vers son Budget Consolidé d’Investissement
(BCI) 2008 et des partenaires comme le Pro­
gramme National de Développement Lo­
cal(PNDL), la compagnie minière Mdl /Sgo,
l’entreprise Arezki des ong Caritas,World
Vision,Aide et action entre autres ont amélioré
les conditions de travail des élèves à travers la
construction ou la réhabilitation d’ouvrages sco­
laires.
De nouvelles créations ont allongé la liste des in­
frastructures scolaires existant dans la région de
Kédougou. Ainsi une école préscolaire publique
20 écoles préscolaires préparatoires ont été
créées et 14 nouvelles écoles à l’élémen­
taire.Dans le moyen, Ninéfécha, Ibel, Sainsou­
tou, Ebarak et Dakatély ont vu naitre leurs
collèges de proximité. Salémata s’est doté d’un
second cycle d’enseignement secondaire géné­
ral.Sur un total de 52 projets déposés, 26 projets
d’écoles ont été financés.Toutes ces réalisations
ont apporté un plus dans le système éducatif au
niveau de la région de Kédougou. Au présco­
laire, le taux brut de préscolarisation est passé
de 6,41% en 2010 à 7,20% en 2011. A l’élémen­
taire, en 2011, le taux brut de scolarisation(TBS)
a stagné à 109,3% comme en 2010.
Au niveau de l’enseignement Moyen général le
TBS est passé de 34,2% en 2010 à 40,16% en
2011. Et de 2,01% en 2010 il a évolué à 6,90%
en 2011 au secondaire enseignement général.
RReeccrruutteemmeenntt aauu CCII
L’objectif planifié de recruter 7050 enfants dont
3550 filles a été dépassé. Au total 7727 enfants
ont été recrutés dont 3777 filles.
RReennddeemmeenntt iinntteerrnnee
Le taux d’achèvement est passé de 46,8% en
2010 à 60,3% en 2011 soit une hausse de 13,5
points. Le taux de redoublement a connu une
baisse de 0,3 point en passant de 3,1% en 2010
à 2,8% en 2011.
EExxaammeennss ssccoollaaiirreess eett EExxaammeennss pprrooffeessssiioonnnneellss
Au Certificat de Fin d’Etudes Elémen­
taires(CFEE), l’Inspection Départementale de
l’Education de Salémata s’est classée première
au niveau national tandis que celle de Saraya
s’est contentée de la seconde place. Ainsi de
32,9 % en 2010, à Kédougou, le taux de réussite
au CFEE a atteint un taux de 92% soit un bond
de 59,1points.A l’entrée en sixième, le taux de
réussite a évolué de 61% en 2010 à 91,2% en
2011.Aux examens professionnels, le taux de
réalisation pour le CAP et le CEAP option fran­
çaise est passé de 96 ,7% en 2010 à 93,8% en
2011 .Le taux de réalisation du CEAP option
arabe est resté à son maximum de 100%. En ce
qui concerne l’encadrement pédagogique, les
taux de réalisation des animations pédago­
giques programmées se sont hissés respective­
ment à des taux de 93,8% pour l’option
française et 100% pour l’option arabe.Les résul­
tats du Brevet de Fin d’Etudes Moyennes
(BFEM) et du Baccalauréat général ont connu
une tendance baissière en 2011.
De 60,7% en 2010 le taux de réussite au BFEM
est passé à 46,4% en 2011 .
Au bac général, de 62,2%, le taux de réussite
est passé à 34 ,4% en 2011.
par AAddaammaa DDiiaabbyy
HHOOMMMMAAGGEE AA LL''IINNSSPPEECCTTEEUURR AALLIIOOUU SSYYLLLLAA
ttéémmooiiggnnaaggeess ddee sseess ccoollllèègguueess
IInnssppeecctteeuurr IIbbrraahhiimmaa SSoorryy DDaannffaakkhhaa
"J’ai eu à travailler pendant neuf ans avec
l’inspecteur Sylla.Pendant tout ce temps ce que
j’ai découvert chez inspecteur Sylla c’est que
c’était un homme généreux qui savait partager
et qui aimait partager .Inspecteur Sylla était un
Homme qui aimait l’école qui aimait la
connaissance et qui aimait le savoir. C’était
quelqu’un qui était dévoué pour l’administration
dévoué pour son service, même aux heures où
chacun était chez soi inspecteur Sylla était
toujours dans son bureau. Il travaillait en dehors
des heures normales. C’était un homme pieux,
un homme social.On ne peut pas épuiser la liste
des qualités de l’inspecteur Sylla. C’était un
homme exceptionnel avec des qualités
exceptionnelles. La présence de tout ce beau
monde réuni ici témoigne de la qualité de
l’Homme..."
LL’’iinnssppeecctteeuurr AAlliioouu SSyyllllaa ss’’eesstt ddee ssoonn vviivvaanntt bbaattttuu
ppoouurr mmaaiinntteenniirr hhaauutt llee ffllaammbbeeaauu ddee ll’’iinnttééggrraattiioonn
ssoouuss­­rrééggiioonnaallee àà ttrraavveerrss llaa ttrriippaarrttiittee àà ll’’ooccccaassiioonn
ddee ssoonn iinnhhuummaattiioonn uunnee ddééllééggaattiioonn ddee llaa ttrriippaarrttiittee
aa ffaaiitt llee ddééppllaacceemmeenntt
Abdou Karim Bakhaga est réprésentant de la
délégation de Maali(Guinée Conakry) et de
Kéniéba(Mali)
"Le temps est long, les hommes sont pressés,
chaque chose a son temps, le temps de ce
matin (28 Novembre 2011) est mauvais il est
très mauvais lorsqu’on perd un homme, un frère,
un maitre d’école de la dimension de
l’inspecteur Aliou Sylla, on a le cœur serré, très
serré impuissant parce que c’est la volonté
divine.Nous voulons témoigner pour la rigueur
de l’Homme, la passivité de l’Homme, la
patience de l’Homme, pour l’amour qu ’il a pour
les autres et pour lui­même pour les siens pour
sa nation.Je confesse lorsque nous avions eu le
redoutable privilège d’accompagner le député
maire Mamba Guirassy pour le voyage inaugural
de la route Kédougou­Saraya avec un bond à
Samécouta .Quand Fily Sadiakhou lui a dit:"
c’est une révolution aujourd’hui" L'illustre député
maire a répliqué en partie : « la véritable
révolution celle que je souhaite c’est la
révolution de mon école, l’école de mon
département et pour cette école je voudrai avoir
un Homme aux bras d’ acier dans un gant de
velours… » Nous l’avons trouvé en Aliou Sylla
un Homme modeste mais rigoureux, rigueur
pour lui­même, rigueur dans le travail, rigueur
pour la chose bien faite."
Les qualités de l’Homme Aliou Sylla dans la vie
sociale
PPaappee cciissssookkhhoo ( le cœur meurtri, la voie à peine
audible ,de grosses gouttes de larmes coulant
sur le visage);C'est Dieu le tout puissant qui est
capable d’un pareil geste… Aliou a été une
aiguille qui ne faisait que coudre des relations
entre les différentes familles.Il a beaucoup
œuvré pour l’éradication de la pauvreté dans la
région de Kédougou. Il n’a jamais fait de
distinctions entre les différentes ethnies. Aliou
Sylla a été un grand fromager."
Aliou Sylla est parti mais son ombre planera à
jamais sur le système éducatif au niveau de la
région de Kédougou.Inspecteur Aliou Sylla,votre
vie nous servira d'exemple pour développer la
région de Kédougou. Reposez en paix .
par AAddaammaa DDiiaabbyy
Inspecteur Aliou sylla à l'occasion des journées
culturelles du collège de Samécouta;
Samécouta,son village natal qu'il a chéri jusqu'à
son dernier souffle.
E
Aérodrome de Kédougou ,accueil du ministre de l'Education Kalidou Diallo
Crd spécial rentrée scolaire 2010,décoration de l'inspecteur Elhadj Aliou Sylla
Tournée dans les écoles(rentrée des classes 2010-2011)
Ecole Bakary Dansokho Ecole Gomba 2
KKééddoouuggoouu :: LLaa nnaaiissssaannccee dduu ttoouutt pprreemmiieerr
nnoouuvveeaauu nnéé dduu nnoouuvveell aann ffêêttééee
Un joli bébé de sexe féminin né à minuit 1mn a
fait jubiler le personnel du centre de santé de Ké­
dougou honorant ainsi le village de Hamady Hé­
ry dans la communauté rurale de Bandafassi.
A Kédougou, le passage à 2012 s’est
déroulé dans la joie avec la naissance
du premier bébé de l’année. La nais-
sance de ce premier bébé de l’année
était attendue depuis for longtemps.
Après avoir servi pendant plus d’une di-
zaine d’années comme agent commu-
nautaire au centre de santé de
Kédougou Fanta Kéita avait toujours rê-
vé de ce moment.« Ah quel soulage-
ment !!! Ce matin en quittant la maison
j’avais promis aux membres de ma fa-
mille que cette fois-ci sera la bonne
,que nous accueillerons le premier bé-
bé de l’année. Et Dieu merci le bébé
est là, une fille ».
Très satisfaite d’avoir obtenu ce « ca-
deau du ciel » longtemps souhaité,
Mme Sylla née Diénaba Diallo ,la mai-
tresse sage-femme n’en dira pas moins
: « Il s’agit d’un bébé de sexe féminin
né à 00h 01minute et pesant 2,6 kg.
Ses parents sont originaires de Hama-
dy-Héry, un village de la communauté
rurale de Bandafassi. Sa maman était
en travail depuis cinq jours. C’est à la
suite de son évacuation vers le centre
de santé de Kédougou qu’elle a pu fina-
lement donner naissance au premier bé-
bé de l’année ».Ce bébé fait
aujourd’hui la fierté de toute la région
de Kédougou.
Dés l’annonce de cette bonne nouvelle,
tout le reste de l’équipe cadre du
centre de santé de Kédougou a jubilé.
«Aujourd’hui je suis très content car
Kédougou a eu le premier bébé de l’an-
née ,il est né en très bonne forme, le
poids de naissance est normal » a
laissé entendre le Docteur Cheikh Saa-
dibou Senghor Médecin-chef du district
sanitaire de Kédougou.Il reviendra à la
charge pour préciser Au niveau du
centre de santé de Kédougou au-
jourd’hui toutes les conditions sont
réunies pour permettre aux femmes
d’accoucher dans les conditions re-
quises. Il n’y a pas meilleure chose
pour une femme que cela» Le person-
nel du centre de santé a offert divers
cadeaux aux parents du premier nou-
veau-né du nouvel an 2011.
Cette cérémonie de remise de cadeaux
a été retransmise en direct sur les
ondes de la radio communautaire de
Kédougou.
« C’est un geste purement naturel, une
maman qui donne la vie c’est normal
que nous lui venons en aide avec le
soutien de Bassari Ressources en of-
frant à l’heureuse maman quelques ca-
deaux en espérant que l’enfant va
grandir dans d’excellentes conditions et
que sa maman reviendra pour les
vaccinations et autres. Nous invitons
par la même occasion les autres
femmes à fréquenter les centres de
santé »a précisé Aliou Sylla président
du comité de santé.
L’éternel message aux femmes reste le
respect des consultations prénatales
par l’arrêt des accouchements à domi-
cile.
AAddaammaa DDiiaabbyy

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Echos des collines kedougou

  • 1. " ECHOS DES COLLINES" EEddiittoorriiaall Chers lecteurs et lectrices En ce début du nouvel an 2012, toute l’équipe de la rédaction du mensuel local « Echos des Collines » vous présente ses meilleurs vœux. Le journal « Echos des Collines » s’efforce dans ce premier numéro de vous faire un résumé non exhaustif de quelques événements qui ont fait des échos en 2011. Le passé construit le présent et le présent donne une idée du futur. C’est dans cette perspective de construction que s’élance le pôle édition du Centre Multimédia Communautaire de Kédougou. « Echos des Collines » veillera désormais à ce qu’aucun événement n’échappe à la plume des rédacteurs. Néanmoins la survie de ce journal dépendra de vos remarques et suggestions. L’équipe de la rédaction en tiendra compte dans les prochains numéros. AAddaammaa DDiiaabbyy,, rreessppoonnssaabbllee dduu PPôôllee EEddiittiioonn SSoommmmaaiirree Editorial Festival des minorités Ethniques Intégration sous­régionale voyage à Maali Guinée Conakry Retrospective 2011 Hommage à l’Inspecteur Aliou Sylla Premier bébé de l’année 2012 Contacts: 77 431 77 42 ou bien 77 435 85 48 e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoomm Comité de rédaction du Cmc: Amadou Diop Adama Diaby Mamadou Cissé... Le journal de KédougouNuméro: 01 Janvier 2012 ""EECCHHOOSS DDEESS CCOOLLLLIINNEESS'' journal du Cmc de Kédougou Périodicité mensuelle Numéro: 1
  • 2. FFEESSTTIIVVAALL DDEESS MMIINNOORRIITTEESS EETTHHNNIIQQUUEESS DDEE KKEEDDOOUUGGOOUU MMaammaaddoouu AAddjjii CCiisssséé ,,ppaarrrraaiinn ddee llaa 33 èèmmee EEddiittiioonn reportage AAddaammaa DDiiaabbyy Kédougou a accueilli ces 27,28 et 29 Décembre 2011 la troisième édition du festival des minori­ tés éthniques. De belles prestations folkloriques des contrées Dialonké, bedik, Bassari, Peulh, Malinké entre autres ont occupé des places de choix pendant ces festivités. La cérémonie offi­ cielle d’ouverture de ces rencontres culturelles a été présidée par Demba Touré,adjoint au gouver­ neur chargé des affaires administratives. PPaayyss BBaassssaarrii,, ppaattrriimmooiinnee mmoonnddiiaall ddee ll’’HHuummaanniittéé :: eennjjeeuuxx eett ppeerrssppeeccttiivveess, c’est autour de cette théma­ tique qu’a lieu cette troisième édition du festival des minorités ethniques de Kédougou ces 27, 28 et 29 Décembre 2011.Ces trois jours ont suffi pour redon­ ner autant de vie et d’ardeur aux différentes poten­ tialités culturelles présentes sur ce terroir. De tous les coins, des quartiers de la commune de Kédou­ gou aux profondeurs de la région, les populations se sont mobilisées pour prendre part à ces moments importants .Elles se sont venues non seulement don­ ner un peu de leur savoir­faire mais aussi recevoir des autres. La présentation des différentes facettes culturelles de la région de Kédougou à travers les masques et les prestations de chants et de danses ont occupé des places de choix dans ces manifestations. La première activité a consisté en une grande procession des différentes ethnies du do­ micile de leurs responsables ou chefs coutumiers à travers les principales artères de la commune en destination du stade municipal Mamba Guirassy de Kédougou. A l'occasion de la cérémonie d’ouverture l’as­ sistance a eu droit à une véritable séance de dé­ monstration des danses traditionnelles des profondeurs de la région de Kédougou. A tour de rôle et sous les vifs applaudissements du pu­ blic, danseuses et danseurs bondissaient comme des gazelles accommodant au mieux leurs pas au rythme effréné des tambours inlas­ sables.Cette belle symbiose gage d’une paix so­ ciale et d’un développement participatif durable n’a personne laissé indifférent. Les autres eth­ nies (peulhs, diakhanké) se sont jointes à la par­ tie en présentant de belles prestations symbolisant le brassage interculturel. Déroulées sur trois jours, cette troisième édition du festival des minorités ethniques a connu un franc succès du fait de la mobilisation de la population de Ké­ dougou et de l’implication de toutes les ethnies. « Nous nous réjouissons de la volonté des auto­ rités à nous associer dés le début. Grâce à leur clairvoyance elles ont très tôt compris que l’im­ plication des minorités ethniques était primor­ diale pour la réussite de ce festival, sans cela ce festival ne pouvait connaitre cette mobilisation. Nous comptons sur la continuation de cette franche collaboration pour l’avenir… » a précisé Talibé Samoura, le président de l’Association des Minorités Ethniques. Les populations ve­ nues d’ailleurs ont découvert pendant ces trois jours une partie des facettes culturelles des eth­ nies de la région de Kédougou, des cultures en­ core jalousement conservées. Par ailleurs ce festival a suscité une réflexion sur les questions de préservation de ces richesses culturelles tout en favorisant la cohésion sociale et le dévelop­ pement de la région.
  • 3. PPooiinnttss ddee vvuuee TTaammaa BBiinnddiiaa 11eerr aaddjjooiinntt aauu mmaaiirree ddee KKééddoouuggoouu « Le festival nous permet de célébrer nos tradi­ tions ancestrales. Le festival nous permet de faire un retour aux vraies valeurs africaines .Le festival c’est un forum de référence sociale cultu­ relle et économique du peuple de la région orien­ tale du Sénégal, le cadre le plus approprié d’échanges de convergence d’idées des sa­ vants et de connaissances. Le festival nous permet d’aboutir au triptyque connaissance de soi, connaissance de l’autre acceptation des dif­ férences et acceptation de la communauté des destins pour une communauté d’actions. » IIddrriissssaa DDiiaalllloo rreepprréésseennttaanntt dduu ppaarrrraaiinn MMaammaaddoouu AAddjjii CCiisssséé,, pprrééssiiddeenntt CChhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee ddee KKééddoouuggoouu. Kédougou a été longtemps marginalisée. L'ap­ port des minorités éthniques dans le plan culturel et socio économique est d’une grande impor­ tance dans l’intégration et l’harmonie des peuples et ce malgré leur diversité. Les minorités ethniques font partie du débat sociopolitique et démocratique .Cependant nous devrions faire face aux diverses mobilisations collectives cultu­ relles ou religieuses de plus en plus exigeantes. Mon ami, le parrain Mamadou Adji Cissé trouve ici tout son intérêt et son combat pour votre cause. Il est à vos cotés et se battra pour votre cause car il vous faut davantage de reconnais­ sance. DDeemmbbaa TToouurréé,, aaddjjooiinntt aauu ggoouuvveerrnneeuurr cchhaarrggéé ddeess aaffffaaiirreess aaddmmiinniissttrraattiivveess « L’objectif visé est de sauvegarder les cultures dites minoritaires mais aussi de promouvoir la diversité culturelle dans la région de Kédougou .C’est un aspect important pour le gouvernement du Sénégal qui a inscrit la promotion culturelle des éthnies dans ses politiques prioritaires .Dans ce cadre plusieurs actions ont été initiées pour rendre visible cette richesse. Des projets et programmes sont déroulés dans ce sens. La modernisation en cours de l’écomusée de Bandafassi et la création du ballet culturel du pays Bassari en sont une parfaite illustration. Au delà d’un simple essor culturel, le choix est fait d’améliorer les conditions de vie des populations à travers la culture. C’est dire encore toute l’importance que l’Etat accorde à ce festival qui à notre avis devrait pouvoir rivaliser avec les plus grands… » .
  • 4. MMaarroouuffoouu TToouurréé,,11 eerr vviiccee­­pprrééssiiddeenntt dduu ccoonnsseeiill rrééggiioonnaall ddee KKééddoouuggoouu.. « Cette édition porte une empreinte particulière car son organisation a été faite grâce au conseil régional de Kédougou soutenu par son parte­ naire le conseil général de l’Isère. Cet événe­ ment s’inscrit dans une plateforme de coopération décentralisée comprenant une multi­ tude de projets dans les secteurs de l’Education, la culture et du tourisme. Au ­delà de ce festival nous restons convaincus que les retombées en matière de développement seront importantes pour notre région. De tels événements de­ meurent incontournables pour le renforcement de la cohésion sociale et le développement de la région de Kédougou. BBoouubbaaccaarr DDiiaalllloo,, cchhaarrggéé ddee llaa ccooooppéérraattiioonn aauu CCoonnsseeiill GGéénnéérraall ddee ll’’IIssèèrree " Le département de l’Isère a décidé dés le dé­ but de sa coopération au Sénégal d’accompa­ gner l’expression et la valorisation de cette richesse à travers l’organisation de manifesta­ tions culturelles.Ce sont là des rares moments rares pour les populations de Kédougou et d’ailleurs d’être en contact avec cette richesse culturelle, un véritable trésor. L’action du département de l’Isère s’est matéria­ lisée par un soutien humain technique et finan­ cier aux deux premières éditions du festival des minorités éthniques par la mobilisation de sa Di­ rection de la Culture et du Patrimoine mais aussi par celle de l’Ong Tétraktys qui continue d’ac­ compagner techniquement l’Association des Mi­ norités Ethniques.Nous saluons la mobilisation et l’implication de tous les acteurs en vue de l’organisation de ce festival. Cette implication des acteurs demeure essentielle car elle favo­ rise la concertation pour une meilleure appro­ priation des actions.De nouvelles perspectives s’ouvrent pour les populations de Kédougou avec l’éventuel aboutissement du dossier d’érection du Pays Bassari en patrimoine mon­ dial de l’Humanité… " PPrrooppooss rreeccuueeiilllliiss ppaarr AAddaammaa DDiiaabbyy
  • 5. e ­ ­ s ­ si ­ ­ n e n ­ ­ s u r ­ CCAAMMPPAAGGNNEE DDEE SSEENNSSIIBBIILLIISSAATTIIOONN AA MMAAAALLII EENN GGUUIINNEEEE CCOONNAAKKRRYY Le VIH/sida et la circulation des armes légères dans la sous région au menu des débats Le conseil régional de la jeunesse de Kédougou a effectué un déplacement à Mali en Répu­ blique de Guinée pour attirer l’attention des populations sur place sur le danger du VIH/sida et la prolifération des armes légères dans la sous région. Un geste qui entre dans le cadre de l’intégration sous régionale entre le Sénégal et la Guinée Conakry. EEnnvvooyyéé ssppéécciiaall AAmmaaddoouu DDIIOOPP Le mont Loura a abrité les activités de sensibili­ sation en présence de plus d’un millier de per­ sonnes venues comme à l’accoutumée participer à la fête du nouvel an sur la mon­ tagne. Sur place les exposants ont mis l’accent sur les causes, les moyens de transmission du VIH /sida, et sur les conséquences et les straté­ gies de lutte contre le sida et la prolifération des armes légères dans la sous région. A ce titre les populations locales et les médias ont occupé une place de choix dans les stratégies de lutte. Ils sont aussi revenus sur «la nécessité de joindre les forces afin de mettre fin aux deux fléaux et garantir une stabilité sociale et sani­ taire dans les deux pays frontaliers » précise le président du conseil régional de la jeunesse de Kédougou, Ousmane Bâ. Un « geste salutaire que les jeunes de notre pays doivent cultiver. C’est humain et humanitaire. Les jeunes doivent davantage se souder pour renforcer le tissu so­ cial entre nos deux pays.» soutient le maire de la commune urbaine de Maali, Tounkara Khalil qui renchérit « ce sont là deux thèmes d’une grande importance que nous devrons mettre en application. C’est un fléau qui nous touche tous. » La manifestation s’est déroulée dans une am­ biance bon enfant à travers des question ré­ ponses, des prestations culturelles d’artistiques , et des poèmes sur les thèmes animés sur place. Des activités que la jeunesse de Maali entend préserver à l’image de leur directeur communal pour ne pas dire le président de leur conseil communal, Sompaoré Ibrahima Sory, qui a salué et s’est félicité «de l’initiative de ses camarades jeunes sénégalais » avant d’appeler à plus de collaboration. Pour lui « c’est une pandémie que nous devrons prendre à bras le corps et sensibiliser davantage, éduquer sur le danger de ces fléaux » car, poursuit­il, « les personnes porteuses du virus à Maali sont stig­ matisées.» Le directeur communal de la jeu­ nesse a aussi fustigé le fait que « les gens ne font pas les tests de dépistage et les victimes du VIH se découragent vite ici et ne prennent pas le soin de prendre les antirétroviraux.» N’empêche que« les moyens sont là en termes d’antirétroviraux même si parfois il y a des rup­ tures dans la donation. Le programme national de lutte contre le sida nous appuie. Une cellule est mise en place pour éviter la stigmatisation par l’information. Et grâce à l’information, le taux de prévalence du sida régresse. » nous informe Sow Mamadou Aliou pharmacien chef de l’hôpital préfectoral de Maali . M. Sow a aus­ si souligné « la priorité de ces actions de la jeu­ nesse de Kédougou dans la sous région surtout avec la circulation des armes légères.» A ce ni­ veau les organisateurs ont attiré l’attention des populations « sur la fabrication artisanale des armes légères et leur sécurisation dans les fa­ milles.» Ils ont invité les participants à servir de relais auprès des populations pour mieux réus­ sir la mission de sensibilisation. LL’’aassssaaiinniisssseemmeenntt eett llee ssppoorrtt oonntt aauussssii ooccccuuppéé lleess jjeeuunneess La jeunesse de Kédougou a aussi procédé à l’assainissement de l’hôpital préfectoral de la commune de Maali. Ils ont été aidés en cela par certains jeunes de la direction communale de la jeunesse de Maali, de chauffeurs et des ap­ prentis mécaniciens. « Nous sommes venus as­ sister nos camarades sénégalais. Et nous sommes très contents de leur acte de civisme.» soutient Diallo Alpha Oumar, chauffeur de trans­
  • 6. port en commun. Munis de pelles et de brouettes, ils ont désherbé les grands axes de l’hôpital, amassé et exporté les saletés hors des lieux. Cela au grand bonheur du personnel de la structure de santé. « Je suis vraiment contente de l’activité, la première du genre dans notre pré­ fecture. J’exhorte les jeunes à continuer dans cet élan et à venir mettre du propre dans l’hôpi­ tal.» s’est félicitée Mme Souaré Djénabou Diallo, surveillante générale, chargée de la radio de l’hô­ pital préfectoral. Pour elle, ce geste « entre dans le cadre de leur programme de santé « plus de malade ». Et on ne peut pas parler de santé sans propreté, sans hygiène.» Elle est aussi re­ venue sur le manque d’infrastructures et de ma­ tériels dont souffre l’hôpital avant de confier « on se débrouille. Les malades dont les cas sont sé­ rieux sont référés à Labé, une région située à 120 km de là. » Toutefois les populations peuvent se satisfaire « de la gratuité de la césa­ rienne, de la prise en charge de la femme en­ ceinte, de l’hospitalisation et de l’accouchement» au niveau de l’hôpital érigé en 2002. Sur le plan sportif, les jeunes ont joué deux matchs de gala en présence de foules mas­ sées venues des différents quartiers de la com­ mune. Des matchs qui ont été placés sous le signe de l’intégration sous régional par le sport. Pour la circonstance un mélange de joueurs a été effectué pour démontrer « l’unique victoire des deux pays. » Durant leur séjour du 27 au 02 janvier, les jeunes de la délégation de Kédougou ont effectué des visites de courtoisie aux dif­ férentes autorités locales et administratives. Sur place le préfet de Maali les a félicité et encoura­ gé à persévérer davantage dans cette direction. Le bureau exécutif de la Tripartite (BET) de Maali n’est pas en reste. Le BET a offert à ce titre un diner à la délégation sénégalaise pour cette initiative « qui prouve que la relève pour l’intégration sous régionale entre le Mali, le Sé­ négal et la Guinée initiée depuis 1979 est as­ surée » d’après Bâ Bachir, membre fondateur du BET qui a d’ailleurs personnellement offert un déjeuner aux jeunes sénégalais. MMAAAALLII,, UUNNEE VVIILLLLEE MMOONNTTAAGGNNEEUUSSEE Entre fraicheur et pénombre, la cité du trésor Avec ses 1535 mètres d’altitude, la préfecture de Maali, située au sud du Sénégal à une cen­ taine de kilomètres de là, reste une localité tant convoitée par sa fraicheur que par ses sites tou­ ristiques naturels. Mais l’accès reste difficile dans cette localité aux fruits abondants. EEnnvvooyyéé ssppéécciiaall AAmmaaddoouu DDIIOOPP D’une route aux interminables secousses et ronronnements du véhicule à travers des ravins aux abords crevassés nous arpentons le rac­ courci pour nous rendre en Guinée. D’une gym­ nastique du chauffeur entre pédales, leviers et volant à travers des montagnes si hautes où l’espoir de passer s’éteint à première vue, la jeep arrive à destination vers minuit après 6h de route sur une distance de 85 Kilomètres. Par une petite matinée, dans une extrême fraicheur avoisinant les 4 à 5°, quelques rares personnes lourdement vêtues, arpentent les chemins caillouteux et très accidentés de la ville pour va­ quer à leurs occupations. Impossible de circuler à travers des ruelles et artères crevassées et transpercées de ravins. Ici seule la moto vitesse reste le principal moyen de déplacement de fa­ çon peu aisée. Un regard, une observation sournoise chez les femmes laisse entrevoir un habillement peu commode; chaussettes, panta­ lons, pagnes et écharpes superposées. Ici tous les moyens sont bons pour s’habiller lourde­ ment et faire face à cette fraicheur dure en ces temps alors que « la température la plus élevée notée en mars, avril et mi­mai est de 27° ». La nuit tombante, le climat se durci et l’eau devient intouchable poussant certaines personnes de la délégation sénégalaise à la chauffer avant de prendre leurs ablutions ou de se laver. Seules les personnes qui maitrisent l’endroit à l’image de notre chauffeur et quelques personnes habi­
  • 7. tuées des lieux parviennent à se déplacer sans risque de se perdre à travers des « routes » sans aucune indication et qui se chevauchent. Nul éclairage public. Seuls les groupes électrogènes dans certaines concessions et lieux de travail permettent d’accéder à l’électricité. Pourtant « vous avez vu qu’il y a des potos et des fils de courant. Il y a même une centrale qui a été construite et deux groupes électrogènes de 275 kvas et 250 kvas ont été envoyés par le gouver­ nement. Il se pose juste un problème de finition. » nous renseigne El hadji Ousmane Dieng, pro­ fesseur d’histoire et de géographie à la retraite. Avec ses 304 000 habitants d’après le recense­ ment de 2010, Maali, un mot émanent de l’arabe et dont la signification en poulaar est « la case des biens ou la cité du trésor » est une préfec­ ture agro­pastorale dominée essentiellement par les peuls. Avec ses 8790 km2 de superficie et 408 kilomètres de frontière, la préfecture recèle d’abondamment de fruits (oranges, avocats, ba­ nanes…) et de sites touristiques très convoités à l’image du mont Loura. Le mont Loura, la ruée des visi­ teurs Maali reste l’une des premières préfectures pro­ ductrices de pommes de terre en Guinée et constitue un lieu très fréquenté en mi­septembre et fin décembre. Des milliers de personnes ve­ nues des contrées du pays et de la sous région viennent prendre part chaque 15 septembre et 1er Janvier aux deux fêtes organisées sur le mont Loura. Ces deux dates représentent la pre­ mière, la fête de pommes de terre et la deuxième la fête du nouvel an. Sur le mont Lou­ ra distant de 7km de la commune, se dégage une vue panoramique du paysage. Un endroit élevé et très frais qui surplombe le Fouta Djallon ; Ici « on peut même apercevoir la ville de Ké­ dougou la nuit à travers les lampadaires et le dé­ placement des voitures. » nous confient la plupart des habitants. Mais la particularité du mont Loura réside dans la présence de la Dame de Maali. LLaa DDaammee ddee MMaaaallii,, eennttrree mmyytthhee eett rrééeellllee hhiissttooiirree.. On l’appelle la Dame de Maali. Une silhouette de dame visible sur le flanc de la montagne. Une posture majestueuse, telle une femme debout, collier au cou, portant un canari sur une tête tressée, un nez aquilin, un visage d’une beauté fine…la contemplation n’est jamais assez. Mais impossible de caresser le visage de cette dame aux traits d’une occidentale. Elle se tient à plus de 1400 mètres d’altitude et plus de 400 mètres du lieu d’observation. Seulement on pourrait se tenir sur sa « tête » pour ne pas dire sur la mon­ tagne au flanc duquel elle est fixée. Cette dame baptisée en 1999 « néné fouta », « la maman du Fouta Djallon » a été découverte « en 1937 par un administrateur colonial du nom de Marches­ seau Gaston » soutient M. Dieng, historien à la retraite. Selon lui suite à cette découverte une vieille femme interpellée sur cette dame avait tout simplement témoigné « on dirait l’épouse du commandant blanc. » Contrairement à certains qui parlent d’un phénomène dû à la nature, à l’érosion, la plupart des habitants soutiennent que « c’est une femme qui a trahi son époux et qui voulait transporter un repas copieux à son amant qui a été transformée en rocher suite aux implorations de ce dernier à Dieu pour réparation du préjudice. L’homme aurait demandé à Dieu de l’exposer au vu et su de toute l’humanité.» Il n’empêche que l’endroit est devenu un lieu d’af­ fluence de milliers de personnes dont des tou­ ristiques venus du monde entier.
  • 8. RREETTRROOSSPPEECCTTIIVVEE 22001111 2011 a été une année particulière où divers événements malheureux ont fait couler beaucoup de larmes et de salive .La joie de vivre de certains s’est vite transformée en un fardeau insupportable. Les accidents de la circulation, les effets collatéraux des conflits interpersonnels, des inondations des feux de brousse et des incendies entre autres ont arraché à notre affection beaucoup d’êtres et de biens chers. Tout au long de l’année, ces sujets n’ont cessé d’alimenter les débats sur les places publiques. CCAATTAASSTTRROOPPHHEESS SSOOCCIIAALLEESS AAcccciiddeennttss ddee llaa cciirrccuullaattiioonn La gendarmerie a enregistré en 2011 à la date du 27 décembre 2011.8 cas d’accidents maté­ riels (pas de blessés)14 cas d’accidents corpo­ rels qui se sont soldés par 10 morts et 21 bléssés très graves.16 véhicules,8 motos,2 vélos et 1piéton ont été impliqués dans ces accidents. Le jeudi 3 Novembre 2011, un jeune a été mortel­ lement heurté à l’entrée du village de Khossanto par un camion­toupie de l’entreprise CDE évo­ luant dans le secteur minier.Le choc a eu lieu juste à environ 500 m à .Il a été si puissant et si brutal que T B est mort sur le coup.une bouteille de gin à moitié vide soigneusement attachée sur la bicyclette ,un petit sac, un paquet de ciga­ rettes, un képi …) qui ont échappé de justesse au choc sont disposés différemment sur le lieu de l'accident. Très tôt informés, les gendarmes de la brigade de Sabodala se sont rendus sur les lieux pour constater.Le chauffeur a été mis en garde à vue. Une enquête a été ouverte.Au même chapitre s’ajoutent 8 cas d’incendies invo­ lontaires et 6cas de noyades qui se sont soldées par la mort de 5 mineurs et 1majeur). Jeudi 3 Janvier Wakilaré ouvre le bal des incen­ dies.Un feu de brousse occasionné par un indivi­ du non identifié a fini sa course dans une maison à Wakilaré. Ce feu s’est soldé par d’importants dégâts matériels. Une bonne partie de la récolte, des habits et autres matériels d’usage domestique de la dame coumba Diallo a été calcinée laissant la victime dans un désarroi total. Le samedi 12 Février au moment ou Kédougou fête ses meilleurs élèves à travers la journée de l’excellence, le feu fait sa fete. Une partie annexe du marche central de Kédou­ gou place sonacos est anéantie par un incendie. Les dégats sont lourds.
  • 9. En avril un peu plus d’un demi- million de francs Cfa ,matériels divers et effets vestimentaires calcinés .c’est le bilan d’un feu de maison déclaré au quar- tier compagnie. Ainsi Mor Tall poisson- nier de son état au marché central de Kédougou s’est vu dépouiller de ses biens. Les délestages intempestifs de la SE- NELEC seraient à l’origine de ce si- nistre . Le jeudi 9 juin 2011 le village de Ban- taco reprend le temoin. un incendie d’une rare violence a jeté son dévolu sur le village le rasant à moitié. Un indi- vidu avait mis le feu sur un tas d’or- dures de l’espace qu’il voulait occuper. Un violent vent annonçant la tornade a propagé le feu un peu partout en rava- geant tout sur son passage. Le bilan fait état de dégâts matériels importants, plusieurs dizaines de cases et boutiques calcinées, une consistante quantité d’or et des millions de francs réduits en poussière, » Pour donner son dernier mot le feu de maison s’est attaqué le mercredi 22 Décembre au salon de Docteur Thiam aux Hlm Ce qui allonge ainsi la liste de sinistrées victimes de catastrophes na- turelles en 2011. Docteur Thiam pharmacien de son état ne savait pas que ce mercredi était un jour mauvaise augure pour sa famille et lui. Son salon, une case hissée au sommet de la terrasse de son domicile sise aux HLM de Kédougou a pris feu. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, c’est le propre jeune enfant du Docteur Thiam qui aurait occasionné cet incendie. Aucun matériel n’a pu échapper aux flammes 3millions de francs de matériels calcinés. Malgré le rôle des religieux et des édu- cateurs pour inciter les citoyens à adopter des comportements civiques responsables, certains individus ont voulu se faire justice soi-même ou créer leur société. Ils se sont vite heur- tés à la gendarmerie.Pour l’année 2011 la gendarmerie a enregistré :En infrac- tion 1cas de crime de sang(assassi- nat)Les délits concernent 33 cas de délits contre les biens(vols, dégrada- tion de biens) 34 cas de délits contre les personnes(agressions, injures) et 4 cas de délits contre les mœurs dont 2 cas de pédophilie.Elle a par ailleurs saisi 8,81kilos de chanvre indien. Parmi les 10 cas de vol de bétail signa- lés, sur 20 têtes volées, 12 ont été re- trouvées. Très attachée à sa mission de préven- tion de protection des personnes et des biens et de répression, la gendarmerie au cours de ses différentes patrouilles nocturnes a porté secours à une dou- zaine de personnes pour divers motifs (panne mécanique, tentative d’agres- sion ). Par ailleurs,ses différentes opérations de sécurisation des biens et des personnes ont permis à la gen- darmerie d’arrêter au total 135 per- sonnes dont 115 ont été déférées au tribunal. AAddaammaa DDiiaabbyy
  • 10. CCAATTAASSTTRROOPPHHEESS EECCOOLLOOGGIIQQUUEESS EENN 22001111 La commune de Kédougou a enregistré cette an­ née encore d’importantes quantités d’eau qui ont fait déborder le vase A Kédougou le bilan est lourd, plusieurs champs et maisons envahis ont été envahis par la crue du fleuve Gambie. Tout a débuté le dimanche 21 Aout 2011 quand une importante quantité de pluie s’est abattue sur la commune de Kédougou. Toute la journée, la plupart des habitants sont restés barricadés chez eux. Dans la rue, seuls quelques rares indi­ vidus vaquaient à leurs occupations sous la pluie qui n’a pas encore dit son dernier mot.Du fait de l’effet cumulatif des pluies, le lundi 22 Aout 2011, les habitants des zones périphé­ riques situées sur les abords du fleuve Gambie se sont réveillés les pieds dans l’eau.Leur sur­ prise a été d’ autant plus grande qu’ils ont remar­ qué que le fleuve Gambie a commencé sa crue habituelle.Les mêmes causes produisant tou­ jours les mêmes effets :plusieurs champs mai­ sons ont été envahis, une bonne dizaine d’habitants délogés . Ailleurs dans la communauté rurale de Madina Baffé dans le département de Saraya c’est la meme catastrophe . Boféto un village situé à en­ viron 120km de Kédougou, a subi en Les faits se sont déroulés dans la deuxième quinzaine du mois d’aout quand la pluviométrie enregistrée dans la zone a atteint la barre des 268mm. Cela a entrainé la crue du fleuve Falémé et de ses dif­ férents bras dont le Koyla entrainant des inonda­ tions. Les dégâts matériels sont importants, beaucoup de champs ont été envahis, et une vingtaine de cases se sont effondrées laissant dans le désarroi une trentaine de sinistrés.Le koyla, bras de la Falémé qui se situe juste à l’ent­ rée du village de Boféto a isolé Boféto du reste de la communauté rurale de Madina Baffé. L’inspection régionale des eaux et forets de Ké­ dougou a saisi une importante quantité de viande boucanée. Trois des braconniers ont été arrêtés à Sanéla un village situé à environ une dizaine de kilomètres de Saraya dans la zone d’intérêt cynégétique de la Falémé. cargaison de viande boucanée saisie Le chef de bande est en cavale. Les deux hommes et une femme qui depuis plu­ sieurs mois, s’adonnaient au braconnage dans la zone cynégétique de la Falémé prés de sané­ la ont été finalement arrêtés le jeudi 12 mai 2011 avec environ 2,5 tonnes de viande bouca­ née de phacochère et de singe .Ils ont été ap­ préhendés avec des coupe­coupe et un fusil de fabrication artisanale et mis en garde à vue avant d’être fixés sur leur sort après leur pas­ sage devant le président du tribunal.
  • 11. La célèbre pêche collective à la mare Dalaba, une pratique ancestrale liée à l’histoire de Ké­ dougou « terre des Hommes »perd d’année en année de son sens. La mare le dalaba ,un sym­ bole en péril. .Autrefois, le Dalaba était une mare célèbre et très poissonneuse qui faisait la fierté des habi­ tants de Kédougou (Terre des Hommes). Cette célébrité, elle la doit au fleuve Gambie si­ tuée à quelques encablures de là et qui l’ap­ provisionne en poissons en période de crue. A la décrue, les populations de Kédougou, se sont organisées de telle sorte que chaque habi­ tant puisse bénéficier des poissons restés em­ prisonnés dans la mare. Personne n’osait s’aventurer à pêcher indivi­ duellement les poissons de la mare Dalaba avant la date de la pêche collective dont l’or­ ganisation et la réglementation étaient confiées aux familles Sylla et Sidibé. Cependant, les temps sont révolus, le rituel et l’ambiance qui entouraient cette activité écono­ mique perd chaque année de son sens. Les pratiques mystiques qui entouraient l’or­ ganisation du « xoomoo » ont disparu, il n’y a plus de surveillance de cette mare collective, des pêcheurs individuels viennent toutes les nuits y pêcher sans se faire de soucis… « le fleuve n’est plus poissonneux, il ne pleut plus assez… ,la chaine de reproduction n’est plus assurée puisque même les petits poissons sont remontés par les pêcheurs qui ont des fi­ lets à petites mailles ,les interdits d’hier sont bravés aujourd’hui… » . La famille Ba écarte toute idée de repos biolo­ gique pour la mare le Dalaba. La question de la gestion des feux de brousse et de la transhumance reste encore suspendue à toutes les lèvres sans solution. Malgré les nombreuses campagnes de sensibi­ lisation, des individus malintentionnés ont continué en 2011 à agir de façon incivique sur l’environnement. Cela s’est traduit par une pyromanie notoire et un abattage clandestin parfois sans intérêt de différentes espèces. AAddaammaa DDiiaabbyy
  • 12. EEnnsseeiiggnneemmeenntt tteecchhnniiqquuee eett FFoorrmmaattiioonn pprrooffees­s­ ssiioonnnneellllee Diverses sessions de formations ont été organi­ sées dans ce secteur qui a connu une légère augmentation des effectifs.Pour l’enseignement technique, les effectifs sont passés de 430 en 2010 à 461 en 2011. Au niveau de la formation professionnelle de 172 à 222.Ainsi au niveau de l’enseignement technique le taux d’admis­ sion au Bac G est passé de 50,11% en 2010, à 40,47 % soit une baisse de 9,6 points. Au bac T1 de 27,27% en 2010, le taux d’admission a évolué à 33,33 % soit une hausse de 6 points.En série T2 de 25% en 2010, le taux d’admission a connu une forte hausse de 37,9 points pour un pourcentage de 62,96% en 2011.Série S3 de 35,25% en 2010 le taux d’ad­ mission au baccalauréat est passé à 38 ,46% soit une hausse de 3,2 points. FFoorrmmaattiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee.. Au niveau de la formation professionnelle en 2011, les résultats du BTS électromécanique se sont maintenus à 100% comme en 2010. Au BEP électrotechnique de 100% en 2010, les résultats sont passés à 83,33% soit une baisse de 16,6 points. Au BEP mécanique générale de 100% en 2010, les résultats sont descendus à 64,28% soit une baisse de 35 ,7%. Au CAP électricité en 2011, le taux de réussite est de 81,81% et 100% à l’Unité d’Apprentis­ sage et de Production (UAP). Seuls les taux de réussite au BEP Comptabilité sont restés très faibles. SECTEUR DE L'EDUCATION EN 2011 De façon globale, l’année scolaire 2010­2011 a connu des perturbations. Les causes principales de ces perturbations ont eu pour noms l’absence et l’amélioration des conditions d’études pour les lycéens et collégiens. Les sempiternels retards des salaires, les re­ tards dans le paiement des indemnités de dépla­ cements, de classes spéciales et surtout le non respect des accords que l’Etat a signé avec les syndicats ont poussé les corps émergents à manifester leur colère. Ces perturbations permanentes ont beaucoup in­ flué sur les résultats scolaires des élèves.
  • 13. EEnnsseeiiggnneemmeenntt ggéénnéérraall Au cours de l’année scolaire 2010­2011, l’Etat du Sénégal et les différents partenaires au dévelop­ pement ont consenti des efforts considérables dans le système éducatif.L’Etat du Sénégal, à tra­ vers son Budget Consolidé d’Investissement (BCI) 2008 et des partenaires comme le Pro­ gramme National de Développement Lo­ cal(PNDL), la compagnie minière Mdl /Sgo, l’entreprise Arezki des ong Caritas,World Vision,Aide et action entre autres ont amélioré les conditions de travail des élèves à travers la construction ou la réhabilitation d’ouvrages sco­ laires. De nouvelles créations ont allongé la liste des in­ frastructures scolaires existant dans la région de Kédougou. Ainsi une école préscolaire publique 20 écoles préscolaires préparatoires ont été créées et 14 nouvelles écoles à l’élémen­ taire.Dans le moyen, Ninéfécha, Ibel, Sainsou­ tou, Ebarak et Dakatély ont vu naitre leurs collèges de proximité. Salémata s’est doté d’un second cycle d’enseignement secondaire géné­ ral.Sur un total de 52 projets déposés, 26 projets d’écoles ont été financés.Toutes ces réalisations ont apporté un plus dans le système éducatif au niveau de la région de Kédougou. Au présco­ laire, le taux brut de préscolarisation est passé de 6,41% en 2010 à 7,20% en 2011. A l’élémen­ taire, en 2011, le taux brut de scolarisation(TBS) a stagné à 109,3% comme en 2010. Au niveau de l’enseignement Moyen général le TBS est passé de 34,2% en 2010 à 40,16% en 2011. Et de 2,01% en 2010 il a évolué à 6,90% en 2011 au secondaire enseignement général. RReeccrruutteemmeenntt aauu CCII L’objectif planifié de recruter 7050 enfants dont 3550 filles a été dépassé. Au total 7727 enfants ont été recrutés dont 3777 filles. RReennddeemmeenntt iinntteerrnnee Le taux d’achèvement est passé de 46,8% en 2010 à 60,3% en 2011 soit une hausse de 13,5 points. Le taux de redoublement a connu une baisse de 0,3 point en passant de 3,1% en 2010 à 2,8% en 2011. EExxaammeennss ssccoollaaiirreess eett EExxaammeennss pprrooffeessssiioonnnneellss Au Certificat de Fin d’Etudes Elémen­ taires(CFEE), l’Inspection Départementale de l’Education de Salémata s’est classée première au niveau national tandis que celle de Saraya s’est contentée de la seconde place. Ainsi de 32,9 % en 2010, à Kédougou, le taux de réussite au CFEE a atteint un taux de 92% soit un bond de 59,1points.A l’entrée en sixième, le taux de réussite a évolué de 61% en 2010 à 91,2% en 2011.Aux examens professionnels, le taux de réalisation pour le CAP et le CEAP option fran­ çaise est passé de 96 ,7% en 2010 à 93,8% en 2011 .Le taux de réalisation du CEAP option arabe est resté à son maximum de 100%. En ce qui concerne l’encadrement pédagogique, les taux de réalisation des animations pédago­ giques programmées se sont hissés respective­ ment à des taux de 93,8% pour l’option française et 100% pour l’option arabe.Les résul­ tats du Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) et du Baccalauréat général ont connu une tendance baissière en 2011. De 60,7% en 2010 le taux de réussite au BFEM est passé à 46,4% en 2011 . Au bac général, de 62,2%, le taux de réussite est passé à 34 ,4% en 2011. par AAddaammaa DDiiaabbyy
  • 14. HHOOMMMMAAGGEE AA LL''IINNSSPPEECCTTEEUURR AALLIIOOUU SSYYLLLLAA ttéémmooiiggnnaaggeess ddee sseess ccoollllèègguueess IInnssppeecctteeuurr IIbbrraahhiimmaa SSoorryy DDaannffaakkhhaa "J’ai eu à travailler pendant neuf ans avec l’inspecteur Sylla.Pendant tout ce temps ce que j’ai découvert chez inspecteur Sylla c’est que c’était un homme généreux qui savait partager et qui aimait partager .Inspecteur Sylla était un Homme qui aimait l’école qui aimait la connaissance et qui aimait le savoir. C’était quelqu’un qui était dévoué pour l’administration dévoué pour son service, même aux heures où chacun était chez soi inspecteur Sylla était toujours dans son bureau. Il travaillait en dehors des heures normales. C’était un homme pieux, un homme social.On ne peut pas épuiser la liste des qualités de l’inspecteur Sylla. C’était un homme exceptionnel avec des qualités exceptionnelles. La présence de tout ce beau monde réuni ici témoigne de la qualité de l’Homme..." LL’’iinnssppeecctteeuurr AAlliioouu SSyyllllaa ss’’eesstt ddee ssoonn vviivvaanntt bbaattttuu ppoouurr mmaaiinntteenniirr hhaauutt llee ffllaammbbeeaauu ddee ll’’iinnttééggrraattiioonn ssoouuss­­rrééggiioonnaallee àà ttrraavveerrss llaa ttrriippaarrttiittee àà ll’’ooccccaassiioonn ddee ssoonn iinnhhuummaattiioonn uunnee ddééllééggaattiioonn ddee llaa ttrriippaarrttiittee aa ffaaiitt llee ddééppllaacceemmeenntt Abdou Karim Bakhaga est réprésentant de la délégation de Maali(Guinée Conakry) et de Kéniéba(Mali) "Le temps est long, les hommes sont pressés, chaque chose a son temps, le temps de ce matin (28 Novembre 2011) est mauvais il est très mauvais lorsqu’on perd un homme, un frère, un maitre d’école de la dimension de l’inspecteur Aliou Sylla, on a le cœur serré, très serré impuissant parce que c’est la volonté divine.Nous voulons témoigner pour la rigueur de l’Homme, la passivité de l’Homme, la patience de l’Homme, pour l’amour qu ’il a pour les autres et pour lui­même pour les siens pour sa nation.Je confesse lorsque nous avions eu le redoutable privilège d’accompagner le député maire Mamba Guirassy pour le voyage inaugural de la route Kédougou­Saraya avec un bond à Samécouta .Quand Fily Sadiakhou lui a dit:" c’est une révolution aujourd’hui" L'illustre député maire a répliqué en partie : « la véritable révolution celle que je souhaite c’est la révolution de mon école, l’école de mon département et pour cette école je voudrai avoir un Homme aux bras d’ acier dans un gant de velours… » Nous l’avons trouvé en Aliou Sylla un Homme modeste mais rigoureux, rigueur pour lui­même, rigueur dans le travail, rigueur pour la chose bien faite." Les qualités de l’Homme Aliou Sylla dans la vie sociale PPaappee cciissssookkhhoo ( le cœur meurtri, la voie à peine audible ,de grosses gouttes de larmes coulant sur le visage);C'est Dieu le tout puissant qui est capable d’un pareil geste… Aliou a été une aiguille qui ne faisait que coudre des relations entre les différentes familles.Il a beaucoup œuvré pour l’éradication de la pauvreté dans la région de Kédougou. Il n’a jamais fait de distinctions entre les différentes ethnies. Aliou Sylla a été un grand fromager." Aliou Sylla est parti mais son ombre planera à jamais sur le système éducatif au niveau de la région de Kédougou.Inspecteur Aliou Sylla,votre vie nous servira d'exemple pour développer la région de Kédougou. Reposez en paix . par AAddaammaa DDiiaabbyy Inspecteur Aliou sylla à l'occasion des journées culturelles du collège de Samécouta; Samécouta,son village natal qu'il a chéri jusqu'à son dernier souffle. E
  • 15. Aérodrome de Kédougou ,accueil du ministre de l'Education Kalidou Diallo Crd spécial rentrée scolaire 2010,décoration de l'inspecteur Elhadj Aliou Sylla Tournée dans les écoles(rentrée des classes 2010-2011) Ecole Bakary Dansokho Ecole Gomba 2
  • 16. KKééddoouuggoouu :: LLaa nnaaiissssaannccee dduu ttoouutt pprreemmiieerr nnoouuvveeaauu nnéé dduu nnoouuvveell aann ffêêttééee Un joli bébé de sexe féminin né à minuit 1mn a fait jubiler le personnel du centre de santé de Ké­ dougou honorant ainsi le village de Hamady Hé­ ry dans la communauté rurale de Bandafassi. A Kédougou, le passage à 2012 s’est déroulé dans la joie avec la naissance du premier bébé de l’année. La nais- sance de ce premier bébé de l’année était attendue depuis for longtemps. Après avoir servi pendant plus d’une di- zaine d’années comme agent commu- nautaire au centre de santé de Kédougou Fanta Kéita avait toujours rê- vé de ce moment.« Ah quel soulage- ment !!! Ce matin en quittant la maison j’avais promis aux membres de ma fa- mille que cette fois-ci sera la bonne ,que nous accueillerons le premier bé- bé de l’année. Et Dieu merci le bébé est là, une fille ». Très satisfaite d’avoir obtenu ce « ca- deau du ciel » longtemps souhaité, Mme Sylla née Diénaba Diallo ,la mai- tresse sage-femme n’en dira pas moins : « Il s’agit d’un bébé de sexe féminin né à 00h 01minute et pesant 2,6 kg. Ses parents sont originaires de Hama- dy-Héry, un village de la communauté rurale de Bandafassi. Sa maman était en travail depuis cinq jours. C’est à la suite de son évacuation vers le centre de santé de Kédougou qu’elle a pu fina- lement donner naissance au premier bé- bé de l’année ».Ce bébé fait aujourd’hui la fierté de toute la région de Kédougou. Dés l’annonce de cette bonne nouvelle, tout le reste de l’équipe cadre du centre de santé de Kédougou a jubilé. «Aujourd’hui je suis très content car Kédougou a eu le premier bébé de l’an- née ,il est né en très bonne forme, le poids de naissance est normal » a laissé entendre le Docteur Cheikh Saa- dibou Senghor Médecin-chef du district sanitaire de Kédougou.Il reviendra à la charge pour préciser Au niveau du centre de santé de Kédougou au- jourd’hui toutes les conditions sont réunies pour permettre aux femmes d’accoucher dans les conditions re- quises. Il n’y a pas meilleure chose pour une femme que cela» Le person- nel du centre de santé a offert divers cadeaux aux parents du premier nou- veau-né du nouvel an 2011. Cette cérémonie de remise de cadeaux a été retransmise en direct sur les ondes de la radio communautaire de Kédougou. « C’est un geste purement naturel, une maman qui donne la vie c’est normal que nous lui venons en aide avec le soutien de Bassari Ressources en of- frant à l’heureuse maman quelques ca- deaux en espérant que l’enfant va grandir dans d’excellentes conditions et que sa maman reviendra pour les vaccinations et autres. Nous invitons par la même occasion les autres femmes à fréquenter les centres de santé »a précisé Aliou Sylla président du comité de santé. L’éternel message aux femmes reste le respect des consultations prénatales par l’arrêt des accouchements à domi- cile. AAddaammaa DDiiaabbyy