1. "" EECCHHOOSS DDEESS
CCOOLLLLIINNEESS""
SSoommmmaaiirree
Editorial
Tomboronkoto,
orpaillage
Opération
"Diouratigui"
Sécurité alimentaire
Situation des PVVIH
Lycée Macirin Ba
entretien avec le
censeur
Carte postale de
Khossanto
Blague du mois
"ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48
journal du Cmc de Kédougou email: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoomm
Périodicité mensuelle
Numéro: 5 Directeur de Publication :Kalidou Cissokho Imprimerie
Le journal de KédougouPrix: 200 fcfa Numéro: 05 Mai 2012
RRééddaaccttiioonn
Amadou Diop
Adama Diaby
Cheikhou Kéita
Omar Diallo
Mamadou Cissé
Editorial :
Kédougou, "la pauvre riche" !
La région de Kédougou regorge d’im
menses potentialités minières et na
turelles. Avec ses environ 129 907
habitants (2010), l’enjeu dans cette
localité reste aujourd’hui ses res
sources minières, face à un manque
d’infrastructures, et une pauvreté no
toires. La région recèle pourtant un
énorme potentiel de ressources mi
nières (800 millions de tonnes de mi
nerais de fer de la Falémé, au moins
300 tonnes de ressources d’or en évi
dence dans le Sabodala, 1 415 000
tonnes de marbre à Bandafassi, Ibel
et Ségou). Des ressources dont l’ex
ploitation représente aujourd’hui un
vrai enjeu dans la zone compte tenu
de « l’espoir des populations de bé
néficier davantage des retombées de
ces ressources en termes d’emploi et
d’infrastructures diverses ». Mais hé
las,si la terre est la convoitise des
populations, elle ne l’est que pour
l’exploitation artisanale ou indus
trielle de l’or avec son lot de prob
lèmes environnementaux et
sanitaires. Pourtant, avec ses 16 896
km² de superficie, la région présente
des sols très riches, une bonne pluvio
métrie et de nombreux cours d’eau
pouvant favoriser la diversité des
cultures céréalières, indus
trielles…Cependant malgré ses
énormes richesses, la région reste
toujours confrontée à d’énormes
problèmes. A un déficit « inquiétant
» d’infrastructures, s’ajoute «un
manque d’emploi des jeunes, des
zones difficiles d’accès, un revenu
journalier jugé très bas. L’or peut
rapporter beaucoup, devrons nous
croire; mais il peut et est entrain
d’ailleurs « d’apporter avec lui des
vies aussi ». Alors que les secteurs
d’activités à promouvoir ne
manquent pas. Agriculture, culture,
tourisme, maraichage…, la liste est
loin d’être exhaustive. Seulement
aux yeux de bon nombre de per
sonnes « l’espoir ne semble être
permis qu’avec l’or.» Or loin s’en
faut. A y voir de près, c’est notre poi
son nécessaire! Suivez bien mon re
gard ! D’autres secteurs à eux seuls,
promus, auraient permis le décollage
de Kédougou. Les marques positives
porteuses d’espoir sont là, mais l’en
gagement ne sera jamais assez. Ou
« terre des hommes, terrera de sitôt
ses propres hommes»!
Amadou Diop
Publicité: Pour vos photocopies , cartes d'invitation et mises en pages contactez le service
commercial de la radio communautaire de Kédougou à bon marché
2. TToommbboorroonnkkoottoo ,,uunnee zzoonnee ddee pprroolliifféérraattiioonn
ddeess ssiitteess dd’’oorrppaaiillllaaggee
Situé à une trentaine de kilomètres au nord
de Kédougou, le village de Tomboronko
to concentre de plus en plus des sites d’ex
ploitations artisanales de l’or. Sur place,
entre gagne pain, soucis sanitaires et prob
lèmes d’éducation, les impacts de l’or
paillage ne manquent pas.
Il est 9 heures, la voiture arrive à Tomboronko
to, un village « niokholonké » (ethnie du grand
groupe mandingue). Sur place, des amas de sable
à concasser dans les concessions et en prove
nance des sites d’orpaillage témoignent de l’am
pleur du phénomène de l’exploitation traditionnelle
de l’or dans la zone. Une petite activité consa
crée jadis aux femmes mais qui aujourd’hui oc
cupe toutes les couches sociales et fait de la localité
un véritable site d’orpaillage connu sous le nom
de « Dioura» en langues locales. Une situation
qui entraine une ruée vers le site. Ainsi, nom
breux à l’image de Famara Diakhité sont venus
ici à la quête du métal précieux. « J’ai démarré
le travail d’orpaillage à Bantaco (à une dizaine
de kilomètres de là). J’ai ensuite rejoint Tombo
ronkoto pour mieux gagner ma vie. Et pour ce
la je me lève le matin de bonheur pour travailler
jusque tard dans la nuit » confietil.
Sur place, hommes et femmes de tous les âges
font le travail de l’or. Dans les « diouras » ou
sites d’orpaillage, situés à quelques encablures
du village, que de tas de sable tiré des puits creu
sés à la quête de l’or. Et pour se protéger du so
leil, les exploitants mettent en place et au
dessusdes puits, de petites paillotes. Point d’ombre,
les arbres étant abattus pour la plupart pour la
recherche de l’or. Ici, le travail d’équipe est in
contournable. Il faut un qui creuse et un autre
qui tire des trous, les seaux remplis de sable et
de pierres d’or à concasser. Un travail pénible
mais pour lequel il faut redoubler d’efforts quo
tidiennement pour obtenir la clémence du sous
sol. « Parfois nous gagnons beaucoup, parfois
moins. Nous pouvons obtenir entre 6 et 10g d’or
par jour. Et ensuite le groupe se partage l’ar
gent.» soutient Famara Diakhité.
Au niveau des sites, une bonne organisation est
mise en place pour un bon déroulement des ac
tivités. « Nous travaillons tous en bonne colla
boration. Depuis que je suis là, nous faisons des
sacrifices, nous assurons la surveillance des or
pailleurs et de leurs biens pour éviter des ba
garres et vols. Les coupables de ces inconduites
sont passibles d’amendes. » déclare Bambo Kei
ta, le chef du village de Tomboronkoto.Tout au
tour du site, se développent des activités annexes
allant du petit commerce de fruits au métier de
concasseurs qui aident au broyage des pierres
extraites du soussol. C’est l’exemple de Chei
khou Traoré, un jeune machiniste malien. « Nous
écrasons les pierres contenant de l’or. Le seau
nous revient à 3000fcfa et souvent nous pouvons
aller jusqu’à 15 seaux par jour.» expliquetil.Au
jourd’hui l’exploitation traditionnelle de l’or a
pris une ampleur telle que l’agriculture a été re
léguée au second plan. A cela s’ajoute l’abandon
des classes chez une grande partie des élèves qui
s’activent soit aux côtés de leurs parents soit
individuellement à la quête d’un mieux être à
l’image de leurs camarades qui créent la convoi
tise. Une situation que déplore l’équipe pédago
gique du CEM de Tomboronkoto. Par ailleurs
l’utilisation du mercure pour l’extraction de l’or
est inquiétante. Car étant un produit qui pénètre
en profondeur alors que l’eau des puits reste la
plus consommée. S’il n’y a pas à ce jour, un lien
prouvé scientifiquement entre l’utilisation du
mercure et les phénomènes, il reste évident que
les avortements ou les accouchements prématu
rés sont notés ça et là dans la zone.
Mamadou Cissé
3. OOppéérraattiioonn«« DDiioouurraattiigguuii »»:: 8899 iinnddiivviidduuss
aarrrrêêttééss,, 11ttoonnnnee ddee ccyyaannuurree eett aauuttrreess pprroo
dduuiittss cchhiimmiiqquueess ssaaiissiiss..
La légion Est de la gendarmerie nationale
vient de boucler une opération de sécurisa
tion et d’assainissement des sites d’or
paillage du département de Saraya. 119
gendarmes ont été mobilisés et des résultats
satisfaisants ont été enregistrés.
L’orpaillage traditionnel est apparu dans la ré
gion de Kédougou depuis 1903. Activité illégale
mais tolérée, l’orpaillage traditionnel se déroule
dans plus de 87 sites dans la région de Kédou
gou.En plus des populations autochtones, les ha
bitants des villages voisins et autres régions du
pays, se ruent vers les différents sites d’or
paillage de la région de Kédougou. A cela
s’ajoutent d’importants flux migratoires de
maliens guinéens, Burkinabés, ghanéens, nigé
rians… qui viennent dans l’intention de s’enri
chir par tous les moyens. Ce désir intense de
s’enrichir par tous les moyens et la cohabitation
de ces nationalités de différentes cultures posent
beaucoup de problèmes dont l’insécurité est
l’élément fédérateur.Raison suffisante pour que
la légion Est de la gendarmerie nationale dé
clenche l’opération « Diouratigui » une opéra
tion d’assainissement et de sécurisation des
sites d’orpaillage.
Pour effectuer cette opération nous avions mo
bilisé 119 hommes cette opération s’inscrit dans
la mise en œuvre des orientations du haut com
mandement de la gendarmerie relative à la pré
vention de proximité qui vise à replacer le
citoyen au centre de l’action de la gendarmerie
» a laissé entendre le lieutenant colonel Moussa
Diédhiou commandant de la légion Est de gen
darmerie de Tambacounda.Il faut dire que cette
opération à duré quatre jours du 27 au 30 mai
inclus avec la participation des détachements
des compagnies de gendarmerie de Bakel, Ké
dougou et Tambacounda.
Elle s’est déroulée sur les sites d’orpaillage
traditionnel de Diakhaling ,Diyabougou, Sam
baranbougou et TenkotoBélédougou.
Au cours de cette opération les hommes en bleu
ont mis aux arrêts 89 personnes pour diverses
infractions commises (proxénétisme détention
d’armes à feu, détention de produits chimiques
toxiques prohibés, détention de chanvre indien,
défaut de carnets sanitaires, défaut de permis de
conduire…).
« 3920 litres de carburant de contrebande, 2 fu
sils de chasse et 32 cartouches de 12mm ,175 ki
logrammes de cyanure, 3130 litres d’acide
sulfurique et environ une tonne d’explosifs …»
a révélé l’adjudant Abdoulaye Diop chef du
centre opérationnel de la légion Est de gen
darmerie.Les effets collatéraux liés à la pratique
de l’orpaillage traditionnel sont d’une grande
gravité pour la sécurité des habitants de Kédou
gou. La réorganisation de ce secteur serait un
grand atout pour le développement de la région
de Kédougou.
Adama Diaby
4. SSiittuuaattiioonn ddee llaa ssééccuurriittéé aalliimmeennttaaiirree eenn
mmoonnddee rruurraall
LLeess ssiiggnnaauuxx ssoonntt aauu rroouuggee !!
Dans la région de Kédougou après les
différentes campagnes d’enquêtes réalisées
de part et d’autre sur la question de la
sécurité alimentaire, les résultats sont
déplorables.
L’insécurité alimentaire dans les villages de la
région inquiète plus d’un, surtout en ce début
de la saison hivernale. Les enquêtes menées par
L’AKAD(Association Kédougou Action) et la
Croix Rouge section Kédougou dans les
communautés rurales de Médina Baffé dans le
département de Saraya , Kévoye, une collectivité
locale du Département de Salémata et à
Bandafassi ont révélé que « si rien n’est fait, les
populations du monde rural risquent fort de
vivre une situation de famine très grave pendant
la saison hivernale qui a d’ailleurs commencé
depuis deux semaines». Informés de ces drames
qui se profilent à l’horizon, le gouvernement du
Brésil, l’Organisation des Nations Unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture(FAO), le
Programme Alimentaire Mondial(PAM) et l’Etat
du Sénégal ont pris les devants pour empêcher
qu’une telle chose arrive. En effet, un projet
intitulé Projet Conjoint de soutien aux ménages
vulnérables vient d’être lancé. La rencontre s’est
tenue le vendredi 22 Mai à Bandafassi et a réuni
partenaires, représentants de l’Etat, les élus
locaux et les bénéficiaires. Le souspréfet adjoint
de l’arrondissement de Bandafassi M. Moussa
Thiam a saisi l’occasion pour demander aux
responsables locaux de veiller à la réussite du
projet avant de promettre « l’engagement de
l’Etat » à travers la souspréfecture. Il faut
rappeler que ce projet a déjà commencé ses
actions: il a mis à la disposition des riziculteurs
20 tonnes de semences de riz certifiées et quinze
tonnes d’engrais aux producteurs de Bandafassi
.Il est par la suite prévu, la création de points
locaux d’achat de céréales dans la zone des cinq
unions concernées .Le projet de lutte contre
l’insécurité alimentaire en monde rural compte
doter les petits producteurs, de décortiqueuses
et les accompagner techniquement notamment
grâce à l’expertise italienne. Tous ces appuis
auront pour objectifs l’accroissement et la
commercialisation de la production agricole
locale. Le projet interviendra dans la filière riz
de basfonds. Dans le même sillage, il compte
appuyer le ministère de l’éducation nationale à
travers un renforcement du programme de
soutien de 155 cantines scolaires de la région
grâce à l’achat par le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) de 60% de la production
du riz, tandis que le reste de la production
permettra aux producteurs « d’améliorer leurs
conditions alimentaires ».
Par ailleurs, la représentante de l’organisation
des Nations Unies pour l’Alimentation et
l’Agriculture (FAO), Sonia Nguyen, n’a pas
manqué de souligner son engagement à s’investir
afin de « voir ces populations sortir de
l’impasse». A signaler que ce projet, innovant
aux objectifs clairement définis, a été financé à
hauteur de 300 millions de francs CFA et compte
appuyer 1 000 ménages ruraux.
Omar Diallo
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5. CCrrii ddee ccœœuurr ddeess PPVVVVIIHH ddee kkééddoouuggoouu
Les personnes vivant avec le virus du Sida
(PVVIH) fustigent le regard que la société
porte sur elles et le manque d’appui des col
lectivités locales en leur faveur.
Kédougou région frontalière, Kédougou région
minière, Kédougou l'une des régions les plus
pauvres au Sénégal.Autant de facteurs qui favo
risent la propagation du VIH/sida.Dans cette
partie du Sénégal, les personnes vivant avec le
virus du sida souffrent beaucoup. « A Kédougou
la majeur partie de la population est analphabète,
le niveau de compréhension sur le VIH est faible,
il y’a des difficultés, beaucoup de couples n’ont
pas partagé leur statut sérologique tout simple
ment parce qu’ils ont peur de la stigmatisation
et de la discrimination, il y’a des gens qui pensent
qu’en parlant de VIH, ils mourront tout de suite
on sent que quelque part les gens n’ont pas com
pris ce qu’est le VIH. Aujourd’hui, le VIH est de
venu une maladie chronique quelqu’un qui suit
correctement son traitement ne meurt pas de
VIH.» soutient Marie walo Boubane, la secré
taire générale de l’Association Solidarité Entraide
de Kédougou(ASEK).Pourtant la presse locale
devrait pouvoir y jouer un important rôle de
conscientisation des masses populaires.
C’est pourquoi, l’ASEK organise de temps à autre
des journées de plaidoyer avec la presse locale.
Par ailleurs l'ASEK fustige l'insuffisance de l’ap
pui des collectivités locales en faveur des PVVIH.
« Les collectivités locales doivent beaucoup contri
buer pour lutter contre le sida, on doit inscrire
une ligne appui aux Pvvih dans le budget des col
lectivités locales, il y a des soutiens des collecti
vités locales mais les pvvih n’en bénéficient pas
du tout » a précisé Marie Walo Boubane.
Elle reviendra à la charge pour dire : « Avec les
sociétés minières, on entend parler de fonds so
cial minier,. Si on doit investir dans le social, les
pvvih doivent faire partie des cas sociaux les
mieux indiqués pour bénéficier d’une partie de ce
fonds social minier » .
C’est pourquoi en décembre dernier l'antenne ré
gionale de développement de Kédougou a or
ganisé un atelier de partage sur la loi sur le VIH
avec les collectivités locales de la région.
Mamadou Guèye, l’adjoint au gouverneur char
gé de développement confirme l'importance de
cet atelier : « c’est important de partager avec les
collectivités locales la loi sur le VIH dans la me
sure où la santé fait partie de ce bloc de
compétences transférées aux collectivités locales
mais également compte tenu du fait que la santé
est un préalable au développement économique
social et culturel, sans la santé on ne peut réus
sir, sans la santé on ne peut rien entreprendre.
Les collectivités locales ont cette mission d’impul
ser le développement économique social .Il est
opportun de les inviter, de partager avec eux
d’échanger sur la loi sur le VIH pour pouvoir
mieux la combattre ».
Au sortir de cette rencontre de partage, les col
lectivités locales avaient pris l'engagement de
s'impliquer davantage dans la lutte contre le
VIH/Sida.L’on se demande pourquoi les PVVIH
continuent encore à souffrir.
Mettons une croix sur la stigmatisation et la dis
crimination à l'égard des PVVIH.
Adama Diaby
6. LLee llyyccééee MMaacciirriinn BBaa aa ffêêttéé eenn 22001111 ssoonn ttrreenn
tteennaaiirree iill yy’’aa jjuussttee uunn aann ddee cceellaa.. DDeeppuuiiss ssoonn
éérreeccttiioonn eenn llyyccééee ,,cceett ééttaabblliisssseemmeenntt aa ccoonnnnuu
ddeess mmuuttaattiioonnss ddaannss ssoonn ffoonnccttiioonnnneemmeenntt..
MMoonnssiieeuurr IItthhiiaarr BBaannggaarr ((IIBB)) cceennsseeuurr ddee ccee llyy
ccééee ss’’eennttrreettiieenntt aavveecc CChheeiikkhhoouu KKeeiittaa((CCKK)) dduu
jjoouurrnnaall EEcchhooss ddeess ccoolllliinneess..
CK: Ithiar Bangar vous êtes l'actuel censeur
du lycée Macirin Bâ, en fait quelle présenta
tion pouvezvous nous faire de cet établis
sement?
I B : « L’année dernière (2011) nous avions fêté
le trentenaire du lycée Macirin Bâ . Il y’ a de ce
la une dizaine d'années que Macirin Ba a été éri
gé en lycée, parce qu’ autrefois faudraitil le
rappeler c'était un collège d'enseignement moyen.
Et depuis lors, il y’ a eu trois proviseurs qui se
sont succédés, le proviseur Bèye, le proviseur Faye
et l'actuel proviseur Monsieur Barry .Il faut dire
que depuis son érection en lycée le nombre
d'élèves ne cesse d'augmenter ,tout comme le
nombre de classes.»
C K « La création de plusieurs collèges de
proximité dans la région n’atelle pas affec
tévoseffectifs?»
IB : « Oui c'est vrai qu'il y a eu une petite dimi
nution de l'effectif avec la création de ces col
lèges de proximité. Cette année(2012) nous sommes
à 1897 élèves répartis en 29 classes pédagogiques
de la 6ème à la terminale, parallèlement à ces 29
classes pédagogiques nous n’ avons que 23 salles
physiques. Ce qui signifie que nous avons un dé
ficit de 6 salles physiques et ce déficit nous amène
à concevoir un emploi du temps ,dont les ho
raires vont de 8heures à 15 heures du lundi au
jeudi et de 8 heures à 13 heures les vendredis et
les samedis»
CK: « Etesvous satisfaits de vos résultats au
BFEM et au Baccalauréat depuis votre arri
vée dansl’établissement?»
IB : « Concernant le Baccalauréat, nous avions eu
des résultats assez probants par rapport à la
moyenne nationale. Il faut noter que c'est la sé
rie L' qui a eu les meilleurs résultats suivie de la
série S2 et enfin la série L2. La baisse des résul
tats au niveau de la série L2 s'explique essentiel
lement par le mauvais choix fait par les candidats
. Concernant le BFEM, les résultats avoisinent
les 44 % si je me rappelle bien ,des résultats as
sez moyens , mais l'objectif auquel nous nous
sommes assignés était de faire mieux que l'an
née passée même si le contexte actuel est gan
grené par une grèvequi inquiète plus d'un»
CK : Ce faible pourcentage des résultats re
lève til du niveau des élèves ou aux nom
breuses grèves des professeurs et élèves?
IB : « On peut dire que tous les facteurs peuvent
y être comptés comme des facteurs aggravants
. Il y a non seulement le caractère pléthorique
des élèves dans les classes de troisième, à cela
s'ajoutent les difficultés liées à l'apprentissage
parce que rater la moyenne dans des disciplines
comme les mathématiques et le français condamne
à priori l'élève . Et ce dernier rencontre souvent
des difficultés pour son passage en classe supé
rieureou son admission au BFEM.
Il me faut vous rappeler que depuis l'année der
nière au lycée Macirin Bâ nous avons trois classes
de troisième. Une troisième qui comporte essen
tiellement des élèves des séries scientifiques et
deux autres classes de troisièmes réparties entre
élèves qui font espagnol, arabe ,portugais. On
peut dire que les conditions d'apprentissage sont
certes difficiles avec la pléthore d'élèves mais
aussi par le niveau assez faible des apprenants .
En français, le niveau d'expression est pratique
ment assez faible. Les élèves ont d'énormes dif
ficultés en composition française et surtout en
rédaction,»
CK : « Quelle impression vous donne le nou
veau système éducatif, parlant du niveau des
élèves?»
Cela nous amène à nous interroger un tout pe
tit peu sur le mode d'admission des élèves du
CM2 vers la 6ème .Aujourd'hui, avec l'objectif
de la scolarisation pour tous, nous constatons
que des flux assez importants d'élèves réussissent
à l'examen de l'entrée en 6ème et ainsi viennent
ils rejoindre le cycle moyen. Je pense que l'effort
doit être consenti aussi bien au niveau de l'élémen
7.
taire qu'au niveau de l'enseignement moyen se
condaire .Si tous les acteurs du système éduca
tif ( enseignants, parents, élèves ) concourent à
ce que le niveau puisse être relevé je crois qu'en
6ème on pourrait disposer d' élèves qui pour
raient écrire correctement et parler bien le fran
çais. Donc nous lançons une invite à tous les
acteurs qui interviennent dans le système à
entreprendre les voies et moyens pour que la
qualité soit le crédo au niveau de ce système là
».
CK : A la rentrée des classes ,certains parents
se plaignent de la cherté de l'inscription êtes
vous conscients de ce fait?
IB :« Les inscriptions vont de 3000 à 10000f
CFA la tenue scolaire y comprise de la 6ème à
la terminale . C’est peut être chère ,mais à chaque
ouverture nous faisons une faveur aux élèves
qui n'ont pas l'inscription de démarrer les cours
avec les autres et nous leur donnons le délais du
30 janvier. Il faut comprendre que dans ces 10000
FCFA les 6000 vont pour la tenue et les 4000
FCFA qui restent reviennent à l'école avec les
différentes rubriques que les frais d'inscription
concernent.
La tenue nous la voudrions être obligatoire parce
que tout simplement elle permet de rendre dé
cent l'habillement ensuite elle permet l'émer
sion de toutes les catégories sociales .Mais il faut
dire que l'habillement des élèves doit être aus
si corrigé par les parents car ce sont eux les
principaux responsables».
CK:mercidenousavoiraccordécetentretien.
IB:« C’estmoiquivousremercie».
Carte postale de Khossanto
Village situé dans le département de Sa
raya à 95 km de Kédougou, Khossanto
(terme qui signifie au dessus de la rivière)
est une zone aurifère dont les principales
activités sont l’agriculture et l’exploita
tion de l’or. Avec ses 2900hbts environ, les
femmes restent majoritaires et plus dyna
miques que les hommes.
A l’est de Kédougou, Khossanto regroupe de
nombreux sites d’or de Toomboronnadji, de
Salouma dioura, de Niamaya, de Konkoto…tous
situés à quelques encablures du village. Sur place,
femmes, jeunes, enfants et vieux s’activent à
longueur de journées pour la recherche du métal
précieux, l’or. Ces sites qui aujourd’hui
rassemblent toutes les tranches d’âge ont été
découverts majoritairement par les femmes nous
révèle Aliou Dembélé, assistant communautaire du
village.
Ces sites qui aujourd’hui rassemblent toutes les
tranches d’âge ont été découverts majoritairement
par les femmes nous révèle Aliou Dembélé, as
sistant communautaire du village. Elles viennent
creuser, tirer les cordes des trous, écraser les
pierres et laver le sable pour trouver de l’or
qu’elles vont revendre à 16 000 F voire 20 000 F
CFA le gramme afin de prendre soin de leurs fa
milles « nous sommes obligées de pourvoir nos fa
milles. En revendant l’or nous achetons des vivres
pour les nourrir» nous confie Fanta Sakiliba, âgée
d’environ 50 ans.
8. Blague du mois :"Le mbarane" « Sama
Dof bi »
Un adulte d’une quarantaine d’années sortait
avec une jeune fille réputée être meilleure «
mbaraneuse» de sa localité. Pourtant averti,
l’homme, obsédé par cette dame, insista et jura
de tout faire pour sortir avec cette dernière.Ils
se fixèrent alors un rendezvous pour aller à
une soirée dansante. A l’arrivée de l’homme, la
femme se leva et lui demanda de s’asseoir puis
de patienter. La femme reçoit alors un premier
appel et lui demanda de décrocher. L’homme
vit mentionner « mbarane 4 ».Au deuxième
appel, il vit mentionné « mbarane 2
».L’homme ne s’inquiéta pas. Car pour lui, il
est surement le « mbarane 1». Confiant de ce
fait, il prit l’initiative de vérifier en appelant
sur place la femme avec son portable. Surpris
de voir son appel afficher le nom suivant : «
sama dof bi », l’homme se leva tranquillement
et retourna chez lui.
Durant la saison des pluies elles restent aussi
plus présentes dans les champs. Même si les
travaux champêtres se réalisent maintenant dif
ficilement.Il n’empêche que l’or est aujourd’hui
en phase de devenir la première force écono
mique du village au détriment de l’agriculture ;
situation qui s’explique par « le fait qu’avec
l’or, les populations peuvent en quelques
heures rechercher et trouver 10 à 20 grammes
ou plus et les revendre immédiatement pour
avoir de quoi payer du riz et certains produits
alimentaires contrairement à l’agriculture où il
faut devoir patienter des mois pour revendre
les récoltes » soutient Karfa Cissokho le vice
président de la communauté rurale de Khossan
to. Une communauté qui reste confrontée à un
problème d’eau potable car le seul forage qui
alimentait le village dont il ne pouvait assurer
la demande, est aujourd’hui tombé en panne.
Faute de groupe, et malgré les installations
électriques déjà faites, le village vit encore
dans le noir, avec ses cases en paille, ses clô
tures en bambou et ses quelques maisons en
dur qui témoignent de l’avancée tardive du bâti
ment dans la zone,
Khossanto peut tout de même se réjouir de son
avancée sur le plan de l’éducation. Ecole
élémentaire(depuis 1945), case des tout pe
tits(2003), collège(2004), les infrastructures de
ce genre existent même si quelques problèmes
persistent, manque d’eau, de courant, d’équipe
ments entre autres. Mais avec l’appui de World
Vision la localité parvient à surmonter
quelques difficultés et à promouvoir l’éduca
tion des enfants. Car ici des enfants continuent
à s’activer dans les sites miniers.
Ils y vont pour tirer les cordes de sable des
profondeurs de 15 à 20 mètres, y apportent de
l’eau, et acheminent les sacs de pierres d’or à
concasser. Certains élèves quittent l’école à la
récréation pour se rendre dans les sites d’ex
ploitation mais aujourd’hui avec le club des en
fants initié par World Vision, il y’a des
changements car le club attire même audelà
des élèves les autres enfants qui sont hors du
système éducatif et leur offre un cadre
d’échange les occupant ainsi. Les sites auri
fères notent très souvent des accidents dus à
des éboulements de trous, occasionnant ainsi
des fractures, des traumatismes voire des décès
; affirme l’infirmier chef de poste du village,
Mohammed Ibra Faty. Alors que le village
reste en grande partie le lieu de concassement
des pierres d’or, de lavage du sable et de l’utili
sation du mercure pour libérer l’or. Un réel
problème de sécurité sanitaire si l’on sait que
le mercure est un produit toxique qui pénètre
en profondeur le sol et qui résiste au temps.
Amadou Diop