Les psychédéliques font référence à différentes substances comme le LSD (acide lysergique diéthylamide), les champignons hallucinogènes (psilocybine, psilocybe), les cactus magiques comme le peyotl, le San Pedro, etc. (la mescaline), l’ayahuasca (DMT) et encore pléthore d’autres substances psychédéliques. Elles font parties de la famille des hallucinogènes (qui comprend les psychédéliques, les délirants et les dissociatifs). Elles peuvent se trouver en partie dans la nature (p. ex. certains champignons ou certaines plantes) mais peuvent également être synthétisées chimiquement (p. ex. le LSD).
L’effet de chaque substance psychoactive dépend du dosage et de la concentration de la substance active. De plus, l’expérience de la consommation est influencée par la personne (âge, sexe, poids), par son humeur de base (« set ») et par la situation et l’environnement (« setting »).
L'effet de toute substance psychoactive dépend du dosage et de la qualité de la substance, c'est-à-dire de la concentration de la substance active et des extenseurs ou additifs qu'elle contient. En outre, dans le cas de la consommation de psychédéliques, l'humeur générale et la condition physique de la personne qui consomme («set») ainsi que la situation et l'environnement («setting») influencent spécifiquement l'expérience de consommation.
Les substances psychédéliques comme le LSD ou les champignons hallucinogènes provoquent des intensifications de l’expérience, qui sont souvent perçues comme une expansion de la conscience. La consommation de telles substances s'accompagne d’altérations ou d’intensifications de l’expérience sensorielle, de changements dans les processus cognitifs, d’une altération de la perception de soi, de l’espace et du temps, d’une intensification de l’expérience émotionnelle et de fluctuations extrêmes et soudaines des émotions. Les psychédéliques peuvent provoquer des hallucinations auditives, visuelles ou sensorielles, plus ou moins fortes et vécues plus ou moins positivement ou négativement. Ceux-ci ont donc tendance à accentuer l’état émotionnel et psychique dans lequel se trouve le∙la consommateur∙trice.
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Hallucinogènes-psychédéliques-WL (1).pdf
1. [162]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
[CHAPITRE XII]
Dépendance aux hallucinogènes psychédéliques
LES DROGUES PSYCHÉDÉLIQUES
Le terme de drogue psychédélique est un terme largement utilisé aux États-Unis et dans le monde occidental en général pour désigner une famille de
psychotropes (comprenant les hallucinogènes, par exemple le LSD, les champignons hallucinogènes (psilocybe), la mescaline, ou l'ayahuasca).
Ces psychédéliques ont des actions pharmacologiques variées, chacun engendrant des effets, une durée et un ressenti physique différents.
Un terme proche est "hallucinogène";
Un autre terme proche est "psychodysleptique" (qui dévie le cours de la psyché).
LA MAUVAISE UTILISATION DU TERME « PSYCHÉDÉLIQUE »
Le terme de drogue "psychédélique" est souvent employé pour désigner une substance hallucinogène, or ceci est un contresens.
En effet, les hallucinogènes sont classés en trois grandes familles :
I. Les psychédéliques
II. Les dissociatifs
III. Les délirants
*Le terme de drogue psychédélique ne devrait donc désigner que les hallucinogènes psychédéliques et non pas les hallucinogènes en général.
*Le terme "psychédélique" fait spécifiquement référence aux hallucinogènes agissant sur le système sérotoninergique et en particulier les récepteurs
2A de ce système.
TYPES D’HALLUCINOGÈNES ET DIFFÉRENCIATION DES EFFETS
Le terme « hallucinogènes » fait référence à différentes drogues, également qualifiées de drogues « psychédéliques ». Bien que les effets de ces drogues
varient énormément, elles modifient toutes les sens, qu’il s’agisse de la vue, de l’audition, du goût, de l’odorat ou du toucher, et altèrent l’humeur et les
pensées. Prises à forte dose, elles peuvent toutes entraîner des hallucinations ou donner l’impression à la personne qu’elle voit, entend et sent des choses
qui ne sont pas vraiment présentes.
Comme tout psychotrope, les hallucinogènes altèrent l'homéostasie du système nerveux central en agissant sur les concentrations en neuromédiateurs :
acétylcholine, dopamine, noradrénaline, sérotonine…
En s'attachant prioritairement aux allures des hallucinations produites en rapport avec le mode d'action, il a été dégagé 3 classes d'hallucinogènes : les
délirants, les dissociatifs et les psychédéliques. Bien sûr, la parenté des structures chimiques induit une proximité des modes d'action.
Comparant les effets des hallucinogènes délirants et des hallucinogènes psychédéliques, leurs différences en termes de mode d'action neurochimique
(les délirants sont anticholinergiques et les psychédéliques sont sérotoninergiques) se traduisent par des différences cliniques importantes. Il existe donc
un recoupement important entre la neurochimie des hallucinogènes et leurs effets cliniques et subjectifs.
2. [163]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
LES HALLUCINOGÈNES
DÉLIRANTS DISSOCIATIFS PSYCHÉDÉLIQUES
Les hallucinogènes de ce type sont des
anticholinergiques et leurs effets peuvent être
apparentés au somnambulisme. Ils ne créent
pas de pharmacodépendance. Les alcaloïdes
des daturas appartiennent à ce groupe.
Ils induisent de véritables hallucinations et non
seulement des illusions, les effets secondaires
sont notamment la déshydratation et une
dilatation de la pupille (mydriase).
Ils sont hautement toxiques et présentent des
risques de surdosage.
Beaucoup d'hallucinogènes dissociatifs ont un
effet dépresseur sur le système nerveux central
et peuvent conduire au décès par dépression
respiratoire en cas de surdose.
Les effets sont généralement marqués par une
sensation de décorporation (sensation de sortir
de son corps) et une analgésie.
Certains sont susceptibles de provoquer une
pharmacodépendance.
Un hallucinogène psychédélique n'induit pas de
pharmacodépendance, mais provoque des
modifications de l'humeur, de la pensée et de la
perception qui ne se rencontrent habituellement
que dans des états comme les rêves, la transe
ou la méditation.
Plusieurs sont des agonistes des récepteurs de
la sérotonine 5-HT2A (LSD, mescaline). D'autres
cibles moléculaires incluent la monoamine
oxydase, les récepteurs des endocannabinoïdes
(THC du cannabis), des catécholamines.
Certaines classifications incluent les
empathogènes (tels que la MDMA (ecstasy), qui
est aussi un stimulant) dans les psychédéliques,
bien qu'ils puissent induire une forme de
dépendance.
1. Alcaloïdes tropaniques
a. Atropine
b. Scopolamine
c. Hyoscyamine
2. Antihistaminiques
a. Diphénydramine
b. Dimenhydrinate
c. Cyclizine
d. Trihexyphénidyle
1. Antagonistes NMDA
a. Dextrométhorphane (DM)
b. Kétamine
c. Méthoxétamine (MXE)
d. Phéncyclidine (PCP)
2. Antagonistes opioïdes kappa
a. Salvinorine A
3. Antagonistes GABAA
a. Muscimole
4. Gaz hilarants
a. Protoxyde d’azote
1. Indole alkylamines
a. Tryptamines simples
i. Psilocybine
ii. DMT
b. Ergolines
i. LSD
2. Phénéthylamines
a. Mescaline
b. DOB
c. (MDMA)
3. [164]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
LES PSYCHÉDÉLIQUES CLASSIQUES
PSILOCYBINE
PSILOCINE
(Champignons
magiques)
La psilocybine (4-PO-DMT) est un hallucinogène. Elle
modifie les perceptions de celui qui en consomme et peut,
par exemple, induire des distorsions visuelles, auditives,
donner une impression de fusion entre différents sens
(synesthésies), provoquer un état euphorique, extatique);
L'ivresse lors de fortes doses est caractérisée par des
visions extraordinairement colorées, en mouvements
kaléidoscopiques où l'usager peut se perdre dans un
monde imaginaire
La psilocybine est un ester
d'acide phosphorique, la 4-
hydroxydiméthyltryptamine
est un alcaloïde de type
indole avec un radical d'acide
phosphorique qui est le
principe actif de certains
champignons hallucinogènes.
La psilocine (4-HO-DMT) est une molécule hallucinogène
extraite de divers champignons (psilocybe, stropharia,
etc.) qui poussent naturellement dans les pays tropicaux
et dans certains pays tempérés;
Il s'agit d'une substance proche de la bufoténine
appartenant au groupe des tryptamines hallucinogènes.
Formée dans le corps de la
psilocybine par ségrégation
des phosphates, grâce aux
enzymes phosphatases, et est
la substance psychoactive
réelle (1,4 fois + efficace que
la psilocybine).
LSD
L’acide lysergique diéthylamide (LSD, LSD-25) est un
psychédélique hallucinogène et psychostimulant d'origine
hémisynthétique;
C'est un composé de la famille des lysergamides, dérivé
de composés issus de l'ergot du seigle;
Agoniste des récepteurs à la sérotonine 5-HT2A, et doués
de propriétés dopaminergiques excitatrices, il provoque
de puissants effets psychédéliques, de pseudo-
hallucinations et une stimulation extrême du cerveau.
Le LSD est un dérivé
d'alcaloïde, pouvant être
obtenu à partir de l'ergoline. Il
possède un noyau
hétérocyclique aromatique de
type indole. C'est une
molécule instable, légèrement
basique. Il existe sous quatre
stéréoisomères, dont trois
n'ont pas d'effets
psychotropes.
MESCALINE
La mescaline (3,4,5-triméthoxyphénéthylamine) est un
alcaloïde de la classe des phényléthylamines utilisé
comme drogue hallucinogène;
L'effet psychodysleptique de cette substance l'inclut dans
le vaste domaine des psychédéliques comme dans celui
des enthéogènes. La mescaline peut être de provenance
naturelle ou synthétique.
Sa structure est proche de
celle de l'adrénaline (les deux
molécules partagent la même
base phényléthylamine, qui
est un dérivé de la
phénylalanine, un acide
aminé). Elle est également
proche de celle de
l'amphétamine.
DMT
La diméthyltryptamine (N,N-diméthyltryptamine) ou DMT
est un psychotrope puissant (souvent synthétique mais
aussi présente de façon naturelle dans plusieurs plantes);
Se présentant pure sous forme cristalline et généralement
fumée, elle procure un effet hallucinogène quasi immédiat
et de courte durée ainsi qu'une expérience de mort
imminente dans certains cas.
La DMT est un dérivé de la
tryptamine (composé
aromatique) dans lequel les
atomes d'hydrogène de
l'atome d'azote situé à
l'extrémité de la chaîne
carbonée sont remplacés par
des groupements méthyle.
4. [165]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
PARTIE I – L’ACIDE LYSERGIQUE DIÉTHYLAMIDE (LSD)
NOMENCLATURE ET INTRODUCTION
LSD = Acide lysergique diéthylamide
« LSD » est un terme du langage courant auquel correspondent plusieurs désignations plus ou moins exactes;
La dénomination commune internationale est « acide lysergique diéthylamide », mais le nom prête à confusion puisque ce n'est pas un acide
carboxylique (avec un groupement -COOH);
Parfois, on trouve la francisation « diéthylamide de l’acide lysergique ». Selon l'IUPAC c'est « N,N-diéthyllysergamide » qui décrit bien le fait
que c'est un lysergamide. Le terme « lysergide » est également utilisé, notamment comme psychotrope inclus dans le tableau I de la convention
sur les substances psychotropes de 1971.
PUISSANCE DU LSD COMME DROGUE PSYCHÉDÉLIQUE
Il s’agit du psychédélique LE PLUS EFFICACE (nécessitant la dose la plus faible pour produire ses effets);
Doses efficaces LSD = 20 ad 500 microgrammes
POPULARITÉ DU LSD
Il s’agit aussi de l’une des drogues psychédéliques les plus populaires;
6 ad 8% des adultes en ont déjà consommé.
HISTOIRE DU LSD
1938 Synthétisée par HOFFMAN (pour la compagnie Sandoz);
1943 HOFFMAN en ingère accidentellement et ressent des effets étranges qui l’amènent à expérimenter
de nouveau la substance;
Commercialisée par Sandoz sous le nom de DelysidMD
, avec l’indication suivante : permettre au psychiatre
d’expérimenter les effets subjectifs de la schizophrénie…!
CIA; de nombreuses expérimentations visant à contrôler la pensée.
« Vendredi dernier… au beau milieu de mon après-midi de travail au laboratoire, j’ai été forcé de cesser mon travail. J’ai été obligé de me rendre à la maison
car j’ai ressenti une attaque d’étourdissement très particulière. À la maison, je me suis mis au lit et j’ai plongé dans un état d’ivresse qui n’était pas déplaisant,
accompagné d’images extrêmement agréables. En fermant les yeux, j’ai vu des images fantastiques d’une plasticité extraordinaire. Elles étaient associées à un
jeu de couleurs kaléidoscopiques intenses. Environ deux heures plus tard, cet état avait disparu »
- Albert Hoffman, chimiste et inventeur du LSD (1943)
1960 Un professeur de Harvard (LEARY) fait la promotion du LSD et en recommande l’utilisation à ses étudiants :
o Offre le bonheur instantané;
o Stimule la créativité artistique et musicale;
o Aide la résolution des problèmes à l’école ou au travail;
Début de l’ÈRE PSYCHÉDÉLIQUE;
Ad 1965 Utilisé comme adjuvant en psychothérapie;
1966 Il devient illégal et une campagne publicitaire sur sa toxicité est entreprise
PRÉSENTATIONS DU LSD
Poudre blanche, cristalline, inodore et soluble dans l’eau;
Étant donné sa très grande puissance, une dose efficace (50 ad 100 μg) est invisible à l’œil nu;
Il peut être dilué pour être mis en capsule;
Il peut être mis en solution et quelques gouttes peuvent alors être déposées sur :
o Un buvard
o Une feuille de gélatine
o Un carré de sucre
La drogue se libère lorsque ces produits sont sucés, mâchés, avalés ou placés dans un liquide pouvant être consommé.
5. [166]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
PARTIE I – L’ACIDE LYSERGIQUE DIÉTHYLAMIDE (LSD) (suite)
PRÉSENTATIONS DU LSD (suite)
Le LSD se présente le plus souvent sous la forme de petits
morceaux de papier buvard imprégnés de la substance.
Les buvards sont illustrés de dessins. Il peut également
prendre la forme d’une sorte de mine de crayon
(« micropointe »). Plus rarement il peut être vendu sous
forme liquide ou sous forme de gélatine.
PHARMACOCINÉTIQUE ET VOIES D’ADMINISTRATION DU LSD
PARAMÈTRES PK – LSD
VOIES D’ADMINISTRATION HABITUELLES – LSD
Voie PER OS / Sublinguale Le plus souvent
Voie IV Rarement
Voie intra-oculaire Rarement
LES EFFETS DU LSD
Le LSD provoque des Sx de 3 ordres :
I. Somatiques
II. Perceptuels
III. Psychiques
A
Complètement absorbé par voie orale
F = 100%
Tmax = 60 min
D
M
T/2 = 3 ½ heures, métabolisme rapide
Durée d’action = 8 ad 12 heures
E
Métabolites peuvent être détectés dans l’urine ad 3 ad 4 jours
suivant la consommation de LSD;
Détection difficile à cause des faibles doses utilisées.
SX PHYSIQUES
• Vision brouillée
• Hyperthermie
• Transpiration
• Engourdissement
• Faiblesse musculaire
• Augmentation RC
15 ad 45
min après
la prise PO
EFFETS
HALLUCINOGÈNES
• Très variables
• Distorsion des
perceptions
• Amplification
expériences sensorielles
• Visions
kaléidoscopiques
45 ad 60
min après
la prise PO
6. [167]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
PARTIE II – LES CHAMPIGNONS MAGIQUES (PSILOCYBINE & PSILOCINE)
Les « CHAMPIGNONS MAGIQUES » font partie des psychédéliques classiques, ayant des propriétés similaires à celles du LSD.
PRINCIPES ACTIFS DES CHAMPIGNONS MAGIQUES
Les principes actifs des champignons hallucinogènes les plus courants sont 2 dérivés indoliques :
I. PSILOCYBINE (4-PO-DMT) Pro drogue
II. PSILOCINE (4-HO-DMT) Substance active
PHARMACOCINÉTIQUE ET VOIES D’ADMINISTRATION
PARAMÈTRES PK – 4-PO-DMT/D-HO-DMT
VOIE D’ADMINISTRATION HABITUELLE
Voie PER OS Toujours
HISTOIRE DES CHAMPIGNONS MAGIQUES
Utilisés dans le cadre de cérémonies rituelles il y a plusieurs milliers d’années;
1958 Albert Hofmann et son équipe ont isolé ces deux alcaloïdes et établi leur
structure moléculaire;
1970 Prohibition dans la foulée de l’ÈRE PSYCHÉDÉLIQUE
A Absorption entérale
D
M Durée d’action = 4 ad 6 heures
E
Habituellement, consommés à l'état naturel, les effets sont
comme ceux du LSD, mais ils surviennent plus rapidement et ne
durent pas aussi longtemps.
Il existe plusieurs types de champignons. Le problème le plus
sérieux pour une personne qui consomme cette drogue est de
savoir si les champignons sont bons, car il y a des risques
d'empoisonnement ou d'intoxication. En particulier, avec un
champignon nommé « La mouche Agaric (muscaria d'amanite) ».
Ce n'est pas une véritable drogue hallucinogène. Elle donne des
effets secondaires désagréables et à forte dose, peut provoquer
la mort.
7. [168]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
PARTIE III – LA MESCALINE
La MESCALINE est un composé naturel issu d’un cactus (Lophophora williamsii, Peyotl).
Il reproduit les effets classiques de l’expérience psychédélique.
HISTOIRE DE LA MESCALINE
L'usage du peyotl remonte à au moins trois mille ans comme en atteste la découverte de stocks
du cactus, vraisemblablement destinés à la consommation rituelle, dans des grottes du Texas
habitées il y a 3 000 ans.
En 1953, l’écrivain Aldous HUXLEY expérimente avec la substance et en décrit l’expérience psychédélique dans le livre « The Doors of Perception ».
CHIMIE PHARMACEUTIQUE DE LA MESCALINE
La mescaline appartient à une famille de composés connus sous le nom de phénéthylamines, ce qui les rend tout à fait distinct des autres psychédéliques
majeurs qui appartiennent à la famille des indoles.
Le LSD, la psilocybine, l'harmaline et la DMT sont tous des indoles;
Beaucoup de créations psychédéliques synthétiques / énergisantes, comme l'ecstasy (MDMA) et le 2C-B, sont des phénéthylamines, et sont
liés à la chimie de la mescaline.
PHARMACOCINÉTIQUE ET VOIES D’ADMINISTRATION DE LA MESCALINE
PARAMÈTRES PK – MESCALINE
VOIE D’ADMINISTRATION HABITUELLE – MESCALINE
Voie PER OS Le plus souvent
EFFETS DE LA MESCALINE
Les effets apparaissent de 30 à 45 minutes après l'absorption entérale, un état d’euphorie survient;
Les effets apparaissant progressivement et peuvent durer entre 10 et 18 heures;
Ces produits provoquent des hallucinations visuelles dont les effets dépendent de la personnalité de l'usager.
PARTIE IV – LA DIMÉTHYLTRYPTAMINE (DMT)
Le DMT est une molécule se retrouvant naturellement chez certains végétaux et animaux.
Produit les expériences psychédéliques les plus intenses;
Peut être fumée pour une expérience de quelques minutes;
Le breuvage traditionnel « Ayahuasca », une infusion de plantes contenant de la DMT et un iMAO,
produit une expérience spirituelle de plusieurs heures.
POUR INFORMATION
L’activité pharmacologique de l’ayahuasca est particulière du fait qu’elle dépend d’une interaction synergique
entre les alcaloïdes actifs des plantes qui constituent le breuvage. L’un des constituants - les feuilles de Psychotria
viridis ou une espèce apparentée - contient l’alcaloïde N,N-diméthyltryptamine (DMT), qui se trouve être inactif
lorsqu’il est ingéré oralement, car il est rapidement dégradé par des monoamines oxydase (MAO) périphériques,
naturellement présentes dans l’appareil digestif. L’absorption simultanée de β-carbolines, inhibitrices puissantes
des MAO, apportées par le deuxième constituant du breuvage - l’écorce de la liane Banisteriopsis caapi - confère
à la DMT une protection contre la dégradation enzymatique et lui permet alors d'exercer son effet sur le système
nerveux central. Cette interaction est la base de l’action psychotrope de l’ayahuasca.
A Absorption entérale
D
M Durée d’action = 8 ad 14 heures
E
8. [169]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
LA PHARMACOLOGIE COMMUNE DES DROGUES PSYCHÉDÉLIQUES CLASSIQUES
MÉCANISME D’ACTION COMMUN ET RÉCEPTEURS SÉROTONINERGIQUES
Agissent tous comme des AGONISTES au niveau des récepteurs 5-HT :
5-HT
o 2A
o 2C
GRANDES FAMILLES CHIMIQUES DE PSYCHÉDÉLIQUES
Parmi les grandes familles chimiques, on retrouve :
I. Indoles / Lysergamides (LSD)
(ou ergolines)
II. Tryptamines (Psilocybine, DMT)
III. Phénéthylamines (Mescaline)
Certains hallucinogènes ont aussi des propriétés stimulantes :
I. Mescaline
II. DOB (2,5-diméthoxy-4-bromoamphétamine)
NOTE SUR LE DOB; molécule qui appartient à la famille des phényléthylamines
et celle des amphétamines. La DOB a été synthétisée la première fois par Alexander
SHULGIN en 1967. Sa présence sur le marché clandestin reste marginale et elle y
est souvent vendue pour un autre produit (pour du MDMA en comprimé ou pour
du LSD sur un buvard). Elle aurait les mêmes effets que la 2-CB sur une durée plus
longue (18 ad 30h).
Tandis que d’autres hallucinogènes, à cause de leurs propriétés psychostimulantes, sont classifiés comme PSYCHOSTIMULANTS HALLUCINOGÈNES :
I. Ecstasy (MDMA)
9. [170]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
LA PHARMACOLOGIE COMMUNE DES DROGUES PSYCHÉDÉLIQUES CLASSIQUES
MÉCANISME D’ACTION DES HALLUCINOGÈNES (suite)
Les molécules hallucinogènes vont, de par leur structure, pouvoir se fixer aux
récepteurs des neurotransmetteurs dans le cerveau. D’une part, le LSD et la
psilocine se fixent aux autorécepteurs 5-HT1A des neurones du raphé (neurones à
sérotonine), ce qui va inhiber l’activité électrique de ces derniers et provoquer une
diminution du relargage de sérotonine. Comme cette action diminue l’activité
électrique des neurones (« feedback » négatif), elle ne suffit pas à engendrer des
effets psychédéliques.
Ces derniers viendront à la suite de la liaison des molécules hallucinogènes se
fixer sur un autre type de récepteur sérotoninergique, le 5-HT2A;
Concernant les hallucinations visuelles complexes provoquées par le
LSD, L'observation principale de chercheurs a été une hyperconnectivité
de zones cérébrales qui n'ont pas l'habitude de communiquer – un
phénomène biologique qui expliquerait les cas de synesthésies (mélange
des perceptions qui conduit à entendre des couleurs ou voir des sons);
C’est en particulier le cortex visuel à l’arrière du cerveau qui accroit le
plus sa communication avec les autres régions, d’où les hallucinations
visuelles.
LES EFFETS GÉNÉRAUX RECHERCHÉS PAR LA CONSOMMATION D’HALLUCINOGÈNES PSYCHÉDÉDLIQUES
I. Hallucinations et illusions
II. Perceptions sensorielles accentuées
III. Introspection et croissance personnelle
IV. Dissolution de l’ego
V. Expériences spirituelles
LES EFFETS INDÉSIRABLES DES HALLUCINOGÈNES PSYCHÉDÉLIQUES
No
Dérégulation de la température corporelle
Tachycardie, HTA
Spasmes musculaires
Anxiété
Déshydratation
Sédation
LES CARACTÉRISTIQUES PARTICULIÈRES DES PSYCHÉDÉLIQUES
À l’instar de la plupart des drogues d’abus, les psychédéliques sont généralement considérés par la communauté scientifique comme étant :
o NON TOXIQUES (physiologiquement sécuritaires)
o NON ADDICTIFS
Toutefois, il existe des risques psychiatriques à la consommation de psychédéliques :
Le « BAD TRIP » Le « FLASH BACK »
S’exprime par de la peur, de l’anxiété et un état paranoïde;
Survient la plupart du temps avec des doses + élevées;
Particulièrement courant chez les nouveaux utilisateurs;
Plusieurs font appel aux BZD afin de prévenir/traiter ces problèmes;
Un état psychotique peut persister chez certains individus vulnérables.
Effets de l’hallucinogène reviennent SANS consommation;
Peut se produire même 5 ans après la consommation;
L’apparition est imprévisible, mais souvent déclenché par
l’utilisation d’une autre drogue, un stress émotif, un exercice
violent ou de la fatigue;
Ils peuvent être plaisants ou déplaisants.
10. [171]
Substances psychotropes et dépendance [TXM-1000] WL
LA PHARMACOLOGIE COMMUNE DES DROGUES PSYCHÉDÉLIQUES CLASSIQUES
RISQUES ET COMPLICATIONS – PSYCHÉDÉLIQUES (suite)
Toute consommation de LSD peut être vécue comme une expérience très traumatisante appelée « bad trip » et qui constitue le principal risque de l’usage
de LSD. Si le risque de « bad trip » est particulièrement important chez les personnes anxieuses ou à tendance dépressive, il peut toucher tout usager,
même la première fois. Il se caractérise par un état de tension et d’angoisse, une perte totale du contrôle de ses émotions. Il peut également entraîner
des complications psychiatriques plus sévères. Elles se traduisent par un délire paranoïde, confus (illusions délirantes, perte de contact avec la réalité)
et de brusque passage d’un état d’inertie à un état d’excitation, qui peuvent nécessiter une hospitalisation et/ou un traitement médicamenteux.
Le « flash-back » ou « retour d’acide » constitue un autre risque. Il s’agit de la survenue imprévisible et brutale des effets ressentis sous LSD, notamment
des hallucinations sensorielles, des semaines, voire des mois après la consommation (ad 5 ans). Même s’il peut survenir après une expérience isolée, il
apparaît plus fréquemment chez les usagers qui ont consommé plusieurs fois du L.S.D. ou d’autres hallucinogènes. Malgré l’absence d’explication
scientifique probante à ce phénomène, il semblerait se déclencher lors d’états de fatigue, de stress ou d’usage d’autres drogues.
RISQUE ADDICTIF – PSYCHÉDÉLIQUES
LSD
En général, l’usage du LSD n’est ni régulier ni chronique, car il correspond à une recherche d’expérience ponctuelle. Le LSD n’entraîne pas de dépendance.
Toutefois, une tolérance peut s’installer et pousser l’usager à augmenter les doses pour ressentir les effets de la première prise.
CHAMPIGNONS HALLUCINOGÈNES
La consommation de champignons hallucinogènes n’entraîne pas de dépendance. Mais la consommation régulière peut entraîner l’usager à augmenter
les doses pour ressentir les effets des premières prises (tolérance).
MESCALINE
La mescaline ne provoque pas de dépendance physique; si le produit est consommé plusieurs jours d’affilés il perd de son efficacité et les effets
deviennent moindres, donc moins intéressants. Cette tolérance retombe rapidement. La mescaline peut en revanche provoquer une dépendance
psychologique selon la sensibilité de chacun.
DMT
La DMT n’entraînerait pas de dépendance physique. Cependant, sa consommation répétée peut entraîner une dépendance psychologique, les effets de
la drogue étant tellement agréables que le consommateur a l’impression de ne pas pouvoir s’en passer.
UTILISATION THÉRAPEUTIQUE DES PSYCHÉDÉLIQUES
Des études récentes suggèrent un potentiel thérapeutique pour les psychédéliques dans le traitement de :
ALCOOLISME LSD
ADDICTION AU TABAC Psilocybine
ANXIÉTÉ / DÉPRESSION associée à la fin de vie chez les gens en phase terminale du cancer Psilocybine