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¤¤¤¤¤¤ Le Filament magazine. Numéro 29 de mai 2013 ¤¤¤¤¤¤¤
Journal libre et indépendant paraissant le 1er
du mois
Sommaire
Editorial 1
Ombres et Lumières 2
A la une: 2
Ce que je pense… 6
Devinettes 7
Franc-Parler 9
Paroles, musique et politique 11
Perdu de vue 12
Proverbes et dictons 15
Ce jour-là 16
Courriers des Lecteurs 17
L’écriture africaine au féminin 18
Diaspora 19
Réflexions 21
Point de vue 21
Encres indélébiles 22
Controverses 23
Y’en a marre 24
Actualité oblige 26
SOS 28
Sanctuaire 29
Le débat est ouvert 31
Matière à réflexion 31
Morceau choisi 32
Sous l’art à palabres 33
La Presse des Presses 33
Page des jeunes 34
L’Humeur d’OBQ 35
Penser l’avenir 35
Humour 38
Arts et Littérature et culture 39
Page de l’AECI 40
Le Forum du Filament 41
Religion 42
Leçon de vie 43
Santé-Conseils 45
Amanien ?... 46
Economie & Finances 49
Livres à lire 52
Le Courrier du Golfe 54
Les Indépendances africaines 54
Le cahier littéraire 55
In Memoriam 55
Fable 55
Regards croisés 56
Vérités et contrevérités 56
Le bêtisier 58
Libres propos 58
A dire vrai… 59
Agenda 59
Dossier de l’Education 60
Etat des droits 61
Mots et expressions 63
Le conte du mois 64
Tableau d’honneur 65
Libres propos 66
Mot de fin 66
Editorial
Nous ne saurions vous proposer à lire
cette nouvelle parution de votre journal
Le Filament sans, au préalable, vous
remercier, une fois de plus, pour l’accueil
fort cordial que vous nous manifestez, tel
qu’en témoignent notre courrier des
lecteurs et le nombre impressionnant de
propositions de textes à publier. Nous
nous excusons de ne pouvoir les publier
tous.
Nous sommes, maintenant, bel et bien
convaincus que nous devons continuer
et suivre la ligne de l’indépendance que
nous avons, à dessein, choisie pour ne
pas restreindre notre liberté, pour ne
pas nous aliéner, autrement dit, pour
pouvoir exprimer librement nos idées et
nos opinions, véhiculer librement vos
messages, prendre librement position
sur certains faits, avec l'espoir et la
ferme conviction de contribuer,
efficacement et rationnellement, au
débat démocratique, à la construction
de l’intérêt général et à l'avènement
d’une véritable démocratie dans chaque
pays en Afrique.
Dans les nombreux messages reçus,
certaines personnes nous ont reproché le
volume de notre journal : « 60 pages,
disent-elles, c’est trop ! »...
Que répondre à ces personnes, sinon que
Le Filament est un mensuel et donc on
dispose d’au moins trente jours de
24heures pour le lire.
Par ailleurs, à titre de comparaison,
donnons une idée du tirage de quelques
journaux de référence, auxquels nous
nous assimilons plus ou moins : Courrier
International, hebdomadaire, 64 pages
A3 ; Jeune Afrique, hebdomadaire, 96
pages A4 ; Metro, quotidien gratuit
anglais, 64 pages A3 ; The South African,
hebdomadaire de la diaspora sud-
africaine, 38 pages A3, etc. De ce fait, et
vu le volume d’articles à publier que nous
recevons, la tendance est plutôt
d’augmenter le volume de votre journal,
du moins à notre avis.
De nouveaux lecteurs nous ont rejoints.
Le cercle s’est agrandi encore plus. De
nombreux textes à publier nous ont été
envoyés, des soutiens nous ont été
apportés pour que nous continuions à
rester fidèles à notre ligne, et pour
améliorer davantage Le Filament, afin
qu’il demeure à votre goût et continue
de répondre à votre attente.
C’est l’occasion de vous en remercier et
de vous féliciter de tous les efforts que
vous faites pour nous aider volontiers à
diffuser
LARGEMENT « Le
Filament», à
l’offrir
GRATUITEMENT, à
vos amis, à vos
parents, à vos
connaissances, à
vos collègues…,
par email, par fax,
par photocopie,
par courrier
postal, etc.
C’est l’occasion de
rappeler que les
propos injurieux,
diffamatoires,
racistes, etc., sont strictement interdits, entre
autres conditions, pour la publication des textes
dans « Le Filament » . Parce que nous
privilégions les investigations, le débat d’idées et
la courtoisie.
C’est aussi l’occasion de préciser que Le
filament est distribué et lu partout dans
le monde et toute personne est libre d’y
faire publier ses textes, etc.
Excellente lecture et à très bientôt.
Léandre Sahiri, Directeur de Publication.
Sylvain de Bogou, Directeur de
Rédaction.
Infos :
Si vous avez des difficultés pour rédiger un
article, n’hésitez pas à nous contacter, nous
pouvons vous accompagner dans la correction,
rédaction, mise en page (syntaxe, plan, insertion
de photo…). Contactez-nous par email ou par
téléphone. lefilament@hotmail.com
LE FILAMENT désigne le
fil conducteur qui, dans
une lampe électrique,
produit de la lumière au
passage du courant et
conditionne le temps de
vie d’une ampoule. On
voit donc que le
FILAMENT est
indispensable dans le
phénomène de
production de la lumière
qui nous éclaire et qui
sert à éclairer, à rendre
les objets visibles. C’est
grâce à la lumière que les
ténèbres ne sont plus
obscures.
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 2
OOOmmmbbbrrreeesss & LLLuuummmiiièèèrrreeesss
La Lumière et l'Ombre sont liées. Les
deux doivent coopérer, l'une est
nécessaire à l'autre. Ils forment un tout.
Il faut savoir... Savoir, c’est avoir la
lumière… Savoir aide à sortir de
l'Ombre. Lumière et Ombre peuvent
aussi être antagonistes. En effet,
l'Ombre peut empêcher la Lumière. Par
exemple, dans un état dictatorial, la
presse, les arts et l'instruction sont mis
à l’ombre. Chez un individu, la volonté
d'obtenir quelque chose peut lui faire
oublier de tenir compte de la réalité des
besoins, des intérêts et des émotions
d'autrui. Inversement, la Lumière peut
empêcher l'Ombre. Ainsi, une personne
qui accumule des connaissances dans
le désordre risque de devenir l’ombre
d’elle-même, sans plus aucun ressort.
Ce qui implique qu’il faut
continuellement jeter la lumière sur ce
que l’on fait, c'est-à-dire mettre en
pratique le savoir, relever les tenants et
les aboutissants d’un problème, d’une
affaire, afin d’être efficace…
Dans la symbolique du Yin et du Yang,
la Lumière et l'Ombre s'interpénètrent.
Le Yin et le Yang stipulent que
l'harmonie vient de l'équilibre entre la
Lumière et l'Ombre. Le point noir dans
le blanc signifie que le germe de
l'Ombre se trouve dans la Lumière. Le
point blanc dans le noir signifie que le
germe de la Lumière se trouve dans
l'Ombre.
Eric Brasseur
*
«PPaarrttaaggee ttaa lluummiièèrree aavveecc lleess aauuttrreess,, ssii ttuu
vveeuuxx llaa ggaarrddeerr bbrriillllaannttee »».. ((PPaauull AArrnnaauudd))
*
LE FILAMENT
Fondateur et Directeur de Publication :
Léandre Sahiri
Directeur de la Rédaction :
Sylvain de Bogou
Secrétaire Général de la Rédaction :
Julius Blawa Gueye
Rédacteur en Chef :
Serge Grah
Comité de Rédaction :
Léandre Sahiri, Sylvain de Bogou,
Serge Grah, Jean-René Vannier,
Thomas Oholli Niamké. Julius
Blawa Gueye, Djédji Monnet, G S
Jonathan, Macabre Etty. Serge-
Nicolas Nzi. Nikitta Kadjoumé,
Cédric Marshall Kissy, Lettê naa
Lettê, Marcel Amondji, Bérénice
Wadé Nemlin, Zacharie Acafou.
Nick de Bessou, Roche Sossiéhi
Contacts: lefilament@hotmail.com
00 44 75 56 56 33 86 / 00 44 77 71 10 30 93
http://www.lefilament.info
*
CCCôôôttteee ddd’’’IIIvvvoooiiirrreee :::
QQQuuueee dddiiirrreee eeettt rrreeettteeennniiirrr
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**
DDeess éélleeccttiioonnss ssaannss
iinnttéérrêêtt ppoouurr llaa
ppooppuullaattiioonn iivvooiirriieennnnee
Ce dimanche 21 avril 2013, près de cinq
millions d'ivoiriens étaient attendus aux
urnes pour des élections couplées
municipales et régionales... Le moins que
l’on puisse dire est que les Ivoiriens ne se
sont pas rendus aux urnes et pour
causes.
Un élément important à relever, le taux
de participation qui s'annonce faible.
Mais contrairement à ce que certains
médias tentent de faire croire, le
manque d'intérêt de la population pour
l'événement n'a rien à voir avec l'appel
au boycott lancé par le parti de l'ancien
Président Laurent Gbagbo, aux prises
avec la justice internationale pour les
exactions commises au cours de son
règne.
Le Front populaire ivoirien (FPI) a
effectivement lancé un mot d'ordre de
boycott des élections municipales et
régionales. Mais, ce parti a toujours été
minoritaire et n'a jamais rien représenté
sur l'échiquier politique national malgré
les milliards de francs volés à la princesse
et injectés dans la propagande politique
et le recrutement des mercenaires qui
ont endeuillé le pays pendant une
décennie. En réalité, le taux de
participation ne pouvait pas être élevé
pour des raisons que tout observateur
savait. Et, ces raisons sont évidentes. Le
parti de Laurent Gbagbo en tirant la
couverture essaie donc tout simplement
de se donner de la contenance et de faire
croire que la majorité de la population lui
a obéi.
Ecartée la thèse ridicule de l'influence du
FPI, les raisons de la désaffection du
public pour ces dernières élections sont
les suivantes.
Tout d'abord, les événements
douloureux qui ont suivi les élections
présidentielles ont entraîné des
déplacements de population ou tout au
moins, ont fait en sorte que nombre de
personnes ne sachent plus où sont
passées leurs cartes d'électeurs. Que dire
des quantités de déplacés qui ne voient
pas pourquoi payer pour retourner dans
leurs centres - souvent éloignés -
uniquement pour voter.
Une autre raison est celle qui oppose les
militants de base à la direction du RDR et
du PDCI. Les incompréhensions sont
multiples: sous prétexte de créer des
listes d'union RHDP, les directions des
principaux partis de Côte d'Ivoire ont
imposé des candidats inconnus,
impopulaires et à la limite vomis par la
base. Le Président Alassane Ouattara a
fermé les yeux sur les dérives du
Secrétaire général par intérim du RDR,
tout comme Bédié l'a fait avec Djédjé
Mady au PDCI. Plutôt que de faire la
promotion des jeunes cadres ou des
militants qui se sont distingués pendant
la décennie Gbagbo et qui n'ont pas été
récompensés après l'accession au
pouvoir d'Alassane Ouattara, les grands
partis ont entrepris de leur imposer ceux
qu'ils contestent. Alors, ce qui a été
décrié hier se répète aujourd'hui en
termes de cumuls de postes. Des gens
qui ont démontré leur incompétence et
que la population n'a aidé qu'à cause
d'Alassane Ouattara ont été confirmés.
Pire, ils sont à la fois cadres du parti,
ministres, députés et maintenant maires,
et présidents de conseils régionaux. Cela,
le peuple ne peut l'accepter. Et la
meilleure manière de le dire consiste à
boycotter les urnes. Ce qu'il a fait.
En conclusion, les raisons qui expliquent
l'absence des Ivoiriens dans les bureaux
de vote ce dimanche sont donc simples
comme nous venons de le voir.
Edgar Kouassi
Source: eburnews.net
*
« Le chien n'a jamais changé sa
manière de s'assoir ». (Proverbe).
*
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 3
Mon dernier souffle
Mon dernier souffle de vie
Serait de réunir tous mes amis (es).
Mourir ! Oui certes ! Mais de plaisir,
De rires et de tous nos souvenirs.
Mon dernier souffle de vie
Serait de vous aimer, de vous chérir.
Au bon souvenir de notre amitié,
Où une réelle complicité est née.
Mon dernier souffle de vie
Serait d'écrire encore et encore.
Tous ces mots qui vous disent " Je
t'aime "
Si merveilleux si beaux comme un
poème.
Mon dernier souffle de vie
Sera mon dernier souffle d'une vie.
D'une vie ô combien si remplie,
De l'amour d'une famille et de mes
amis.
Mon dernier souffle de vie
Sera en réalité mon dernier souhait :
Glisser dans mon tombeau,
Mon cahier, ma plume, mon stylo !
Et vous écrire d'en haut !
Maxalexis.
Extrait de « L'amitié sincère ».
*
AAlllliiaannccee RRHHDDPP ::
ÇÇaa sseenntt llaa ffiinn !!
La proclamation des résultats des
élections locales, son lot de violences et
les contestations donnent du tournis aux
autorités en ce moment. Dans la grisaille,
le PDCI et le RDR, les deux ténors du
RHDP, sont à couteaux tirés et s’accusent
mutuellement de fraudes. Au regard des
différentes déclarations faites de part et
d’autre, il apparaît clairement que ces
deux partis courent inexorablement vers
la fin de leur union.
La bataille électorale, qui était censée se
dérouler tranquillement dans les urnes,
s’est malheureusement transposée sur la
scène publique, prenant l’allure d’un
combat de rue entre partisans du PDCI-
RDA et ceux du Rdr. Mieux, ces troubles
fort regrettables, ont eu pour théâtre,
dans la plupart des cas les
circonscriptions électorales où le parti
d’Henri Konan Bédié a été plébiscité.
C’est le cas par exemple de la commune
de Koumassi. Dans cette commune en
effet, des partisans de Cissé Ibrahima dit
Bacongo, candidat malheureux du RDR,
sont descendus dans les rues pour
manifester bruyamment en tirant même
des coups de feu. Le ministre Bacongo
crie à la fraude et demande l’invalidation
du scrutin. A Treichville où François
Amichia, le maire sortant semble avoir
les faveurs des électeurs, les urnes et les
bulletins de vote ont été saccagés ou
emportés. A Cocody, c’est après de
longues discussions que les résultats
faisant de N’Goan Mathias candidat du
PDCI, le vainqueur des élections, ont été
annoncés. Parce que justement, les
partisans de Félicien Agbahi du RDR s’y
sont opposés, estimant que c’est leur
candidat qui méritait la victoire. Dans la
commune de Marcory où Aby Raoul du
Pdci-Rda a remporté les élections, six
autres candidats dont le Rdr réclament
l’annulation du scrutin. Et puis dans le
Cavally, pour ce qui est des régionales,
c’est la ministre Anne Désirée Oulotto du
Rdr qui dit avoir engagé un recours en
annulation du scrutin face au candidat
Dagobert Banzio, du Pdci-Rda, vainqueur
des élections. A Abobo où le candidat
Adama Toungara du Rdr a remporté les
municipales, la situation semble bien
calme. Une fois n’est pas coutume, le
Pdci conteste la victoire de Koné Kafana
à Yopougon. Doukouré Moustapha,
candidat malheureux, dit détenir des
preuves de la fraude du Rdr. Face à cette
situation, les deux alliés du RHDP disent
avoir saisi chacun ses avocats. La bataille
au-delà des urnes risque de laisser des
stigmates profonds, qu’il faudra du
temps pour les cicatriser...
Le PDCI donnera-t-il une suite favorable
au FPI ?
Il y a quelques jours, le Front populaire
ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo,
faisait un appel de pied au PDCI-RDA, en
ces termes : « Frères et sœurs du PDCI, le
moment du grand sursaut national est
venu. Resserrons nos rangs pour faire
barrages aux prédateurs. Rassemblons-
nous, pour défendre la Nation en péril.
Nous n’avons que cette patrie. Alors
défendons-là ensemble… ».
Voilà quelques lignes de ce qu’il est
convenu d’appeler « l’appel de pied du
FPI au PDCI ». Même si le Professeur
Niamkey Koffi, porte-parole d’Henri
Konan Bédié a réagi en affirmant que
celui-ci n’est pas intéressé par cette
alliance, il reste que le Bureau politique
du PDCI-RDA n’a pas encore répondu
officiellement à cet appel. D’ailleurs,
Niamkey Koffi a aussi affirmé que la
question serait étudiée en temps
opportun. Avec ce qui se passe en ce
moment sur le terrain, le parti d’Henri
Konan Bédié pourrait donner une suite
favorable au Front populaire ivoirien.
Car, depuis la fin de la présidentielle de
novembre 2010, tout porte à croire que
le RDR ne veut plus de l’alliance des
houphouëtistes.
Jean Philippe Okann,
in Dernière heure du 25/04/l 2013.
**
LLeess éélleeccttiioonnss dduu 2211 aavvrriill
22001133 ::
UUnn ddééssaavveeuu cciinnggllaanntt eett
rréévvééllaatteeuurr ppoouurr llee
ggoouuvveerrnneemmeenntt iivvooiirriieenn.
Après des négociations et tractations
avec le FPI, le retrait de ce parti des
négociations et son refus de participer
aux élections du 21 avril 2013, les
élections se sont déroulées, comme
prévues sur toute l’étendue du territoire
et tel que le souhaitait le Chef d’état, M.
Ouattara. Que peut-on en dire ?
Etat des lieux
Yamoussoukro: Adèle Miézan,
Commissaire supérieure de la CEI de
Yamoussoukro, détenue à la préfecture
de police pour fraude avérée et
constatée.
Port-Bouët: Bureau de vote ouvert à
l'heure, mobilisation très timide des
électeurs.
Bangolo: Déguerpissement des électeurs.
L'ordre des candidats sur la liste du
spécimen diffère de celui de la liste de
vote.
Yopougon: Le staff du candidat Zié
Coulibaly (ex candidat PDCI aux
législatives de Yopougon) tente de
corrompre les partisans de Gbagbo.
Cocody: "Désert électoral au centre de
vote Ste Marie". Source Valérie Bonie de
BBC.
Abobo: Groupe scolaire Soghéfia:
11h20mns, toujours pas d'électeurs (fief
de M. Ouattara).
Bas Sassandra, Korogho, Boundiali,
Fresco : Désert électoral.
Bonoua : le seul candidat en lice pour les
régionales Aka Ahoulé fait du porte à
porte pour faire grimper le taux de
participation, etc.
Le pays secoué par la violence post-
électorale.
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 4
L’on peut déclarer sans sourciller que les
élections n’étaient pas apaisées,
ouvertes, transparentes et
démocratiques.
Les alliés du RHDP (PDCI et RDR) se sont
fait remarquer de la plus piètre des
manières, sapant la réputation de la Côte
D’Ivoire et la paix dans ce pays. La
fraude, les urnes emportées ou détruites,
l’intimidation et l’incursion des hommes
en armes dans des bureaux de vote
furent les éléments qui ont marqué ou
meublé ces élections. Comme il fallait s’y
attendre, des candidats ont crié à la
fraude en s’accusant mutuellement. Pour
régler ces contestations, ils ont eu
recours aux armes à feu, machettes et
autres instruments. La ville de Séguéla a
enregistré deux décès et des blessés dans
les affrontements entre militants PDCI et
RDR. Même son de cloche à Koumassi
(Abidjan) avec un mort, de nombreux
blessés et dégâts matériels. La commune
d’Adjamé (Abidjan) était encore sur le
pied de guerre les 22 et 23 avril 2013.
Ailleurs, les perdants s’apprêtent aussi à
réclamer, dans la violence, leur victoire
volée. Les forces de l’ordre et de l’ONUCI
ont été dépêchées sur les lieux pour
calmer les esprits.
Au total, l’on peut dire que le pays est
sécoué par la violence post-électorale,
depuis le sud jusqu’au nord, sans oublier
l’ouest et le centre-est. Certains
candidats réclament le recomptage des
voix, comme c’est le cas d’Anne Ouloto
(RDR) contre Dagobert Banzio du PDCI
dans la commune de Blolequin. Nous
sommes surpris qu’elle n’ait pas dépêché
sur les lieux des bombardiers
occidentaux et de l’ONUCI comme ce fut
le cas sur la résidence du Président
Gbagbo.
Ces candidats malheureux aux élections
donnent aujourd’hui raison au Président
Gbagbo, que, « en cas de contestations,
le recomptage est la forme la plus
civilisée »... Si les Etats Unis d’Amérique,
la France et la Grande Bretagne ont des
yeux pour voir et des oreilles pour
entendre, qu’ils reconnaissent leur bêtise
humaine qui a engendré des pertes en
vie humaine, et ce, de façon inutile.
C’est le cas de le dire que le désordre
étatique créé par le Chef d’état, M.
Ouattara, a atteint les personnalités
comme M. Cissé Bacongo, ministre de
l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique. Cet homme d’état
a organisé une milice qui sévit à
Koumassi pour réclamer sa victoire. Le
marché est parti en fumée, ainsi qu’un
poste de police. La mairie a été saccagée
et de nombreuses personnes ont été
blessées.
Cette violence post-électorale sur
presque toute l’étendue du territoire est
le fait du parti au pouvoir, le RDR, qui
veut, vaille que vaille, s’approprier les
communes du pays.
Un désert électoral
Malgré le très faible taux de participation
selon BBC et RFI, l’on a des difficultés
pour comprendre et accepter les taux
avancés par la CEI. Au départ, Elle
estimait le taux à 15% ensuite à 30% et
désormais à 60%. Le FPI, quant à lui,
indique le taux de participation entre
13% et 15%. Nos spécialistes aux FDRC
estiment le taux de participation entre
8% et 10%. Ce taux est plus ou moins
confirmé par BBC qui estime le taux en-
dessous de 12%. Reuters estime le taux
de participation à 13%. C’est un véritable
désert électoral, jamais atteint dans
l’histoire de la Côte D’Ivoire.
Dans certains bureaux de vote, les
votants n’atteignaient pas la centaine. Le
bureau de vote 03 EPP Oupoyo sur 374
inscrits, 11 votants avec un taux de
participation de 2, 94%. Grand-Béréby
sur 336 inscrits, 48 votants. Selon la RTi,
ce taux de participation est estimé
comme un taux moyen. A Bongouana par
contre, sur 1570 inscrits, nous avons
6007 votants. Au Plateau (Abidjan), le
candidat Benjo obtient 79% contre 31%
pour son rival, soit un total de 110% -
Résultats de la CEI. C’est un désaveu
cinglant et révélateur pour le
gouvernement ivoirien.
Désillusion et déception
En effet, l’appel du FPI à boycotter les
élections du 21 avril 2013 a été
largement suivi sur toute l’étendue du
territoire. Aussi, les militants RHDP ne se
sont pas cru concernés par ces élections.
Ils ont aussi boycotté ces élections dans
les zones d’influence ou bastion du RDR.
A Korhogo, par exemple, les bureaux de
vote EPP Soba II et EPP Ouezzin Coulibaly
n’avaient toujours pas d’électeurs à 14 h
05. A Abobo Groupe Scolaire Sogéfia, pas
d’électeurs jusqu’à 11 h 20. Il n’y avait eu
aucun engouement de la part des
militants du RDR. Pourquoi cet état de
fait ?
Partant de ce constat, on peut affirmer
que, non seulement la représentativité et
la légitimité de M. Ouattara souffrent de
nombreux handicaps ou doutes, mais, en
plus, les militants du RDR sont pour la
plupart désillusionnés et déçus de la
gouvernance du Chef d’état M. Ouattara.
En effet, la cherté de la vie, le rattrapage
ethnique, le chômage, l’insécurité
galopante, les promesses électorales non
tenues entre autres sont les problèmes
qui affectent tout le monde, y compris
ces militants du RDR. Nombreux sont ces
militants qui scandaient « Gbagbo
Kafissa, c'est-à-dire : Gbagbo était mieux
!».
Nick De Bessou, Juriste
Président du Forum pour la Démocratie
et la Résolution des Crises (FDRC)
*
« Je ne suis pas
l'INVESTIGATEUR des
violences ».
(Cissé Bacongo, à la Une de Nord-
Sud quotidien).
« Evidemment, nous-mêmes, on
sait ça, Monsieur le ministre-
député-ex-futur-maire, parce que
tu n'es pas policier pour mener
des investigations ; Mais nous, on
dit : tu es l'INSTIGATEUR. Et
ça, c'est pas pareil ! ».
Jonathan Kacou
*
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 5
PPDDCCII ((TTeecchhnnoollooggiiee
EElleeccttoorraallee))
vvss
RRDDRR ((VViioolleennccee
EElleeccttoorraallee))
« Les deux frères siamois, réunis au sein
du RHDP (coalition au pouvoir) sont, plus
que jamais, à couteaux tirés dans une
élection nationale où l’opposition est
absente. Le PDCI aussi crie au loup car le
RDR a redoublé d’ardeur dans la fraude
massive et la violence aveugle face à son
allié. Si le ridicule tuait !...
Vivement le sursaut national pour mettre
fin à cette récréation macabre ! ».
Jovin Greye
*
IIvvooiirriieennss,, IIvvooiirriieennnneess,,
LLaa ssiittuuaattiioonn eesstt ggrraavvee,,
aaggiissssoonnss mmaaiinntteennaanntt
Le partage du butin finit très souvent par
la guerre entre alliés.
C’est à cette maxime que nous assistons
depuis l'accession de l'alliance PDCI-RDR
au pouvoir après le coup d’état du 11
avril 2011.
En effet, la politique de rattrapage
ethnique des justiciers du nord à tous les
postes nominatifs et effectifs du pays a
finit par fissurer la forteresse qui servait
de pare-brise a cette alliance de façade.
Et depuis il ne se passe de semaine sans
que les ivoiriens ne soient saisis par des
déclarations de protestations et
d'indignation des barons ainsi que des
jeunes du PDCI.
Des cadres du parti cinquantenaire de
notre pays qui crient à la trahison de leur
allié d'hier montrant du coup que la
victime dans le partage du gâteau
présidentiel est bel et bien le PDCI de
Bédié.
Aussi ces cris de cœurs traduisent les
frustrations de ces cardes mais surtout le
malaise au sein du RHDP. Les violences et
les fraudes qui ont émaillées les
dernières élections municipales entre
alliés sont les preuves évidentes de nos
observations.
Elles sont aussi des signes cliniques et
caractéristiques de la maladie qui va
expédier dans le tourbillon de l'enfer
cette alliance diabolique, et avec elle
tous ces concepteurs et financiers,
visibles ou tapis dans l'ombre, qu'ils
soient nationaux ou étrangers.
Par ailleurs je pense que pour faciliter la
dislocation du RHDP et isoler le RDR, que
nous puissions taire nos rancœurs contre
nos frères du PDCI. Je souhaite que nous
mettions en place des stratégies qui
puissent nous rapprocher de ces frères
qui hier, n'ont pas compris l'essence de
notre combat. Peut-être que nous avions
manqué de techniques d'approche pour
les emmener à comprendre l'essence de
notre combat, peut-être qu'il aurait fallu
qu'ils soient eux aussi des victimes du
RDR pour qu'ils prennent conscience de
la gravité de la situation.
Pour la COTE D'IVOIRE, agissons
maintenant.
Cri de Cœur.
*
*
DEMAIN N’EST PAS LOIN
Toi qui tues sans sommation
Toi qui ne penses qu’à gouverner les
tombes
Toi qui tires sur toute opposition à ton
usurpation
Toi qui tues le roi et la reine pour
t’approprier leurs biens
Toi qui éventres la femme qui, hier, te
donnait à boire
Toi qui violes la fille qui, ce matin encore,
t’apportait à manger
Penses-tu à demain, oui demain, lorsque
la table tournera ?
Toi qui applaudis les sévices à ton voisin
donnés
Toi qui dénonces pour avoir à manger et à
te faire aimer du diable
Toi qui as reçu tout, vraiment tout, du
chef du village qui, en frère, t’a accueilli
Toi qui, chaque matin, chaque soir, avec
une indécence inouïe, rit du malheur de
ton bienfaiteur d’hier qui t’a ouvert sa
porte ?
Penses-tu à demain, oui demain, lorsque
la table tournera ?
Penses-tu vraiment que tu es dans de
bonnes mains ?
Penses-tu à ta descendance et aux biens
acquis au prix du sang de ton voisin d’hier
?
Penses-tu que l’histoire te laissera te
vadrouiller dans la rue avec ce qui n’est pas
tien ?
Penses-tu que la descendance du voisin
humilié hier te laissera tranquille ?
Penses-tu que, en frère, en sœur, en ami,
tu seras encore accueilli ?
Penses-tu que le diable que tu sers
aujourd’hui assurera ta sécurité à vie ?
Penses-tu que les richesses accumulées
aujourd’hui resteront tiennes à jamais ?
Penses-tu que la terre légère te sera et
t’accueillera ?
Ceci est un avertissement.
Demain sera rude et amer pour les
compagnons du diable
Ceci est un appel à celui qui voudra bien se
ressaisir et se faire pardonner
Ceci est le dernier appel lancé aux égarés
de la République
Demain, oui demain, n’est plus loin.
Et demain,
Les complices, le même sort que leurs
maîtres bourreaux subiront
Sans appel
Et demain
Les complices, sur l’autel des traîtres
verront leurs gorges
Tranchées
Et demain
Les complices et les lâches aux petits pieds,
de leur sang laveront
Le sol éburnéen
Mon sol souillé par leurs maîtres venus en
otage prendre mon Eburnie.
Eh bien oui !
Demain
Lorsque la table aura tourné,
Les amitiés, les fraternités et les voisinages
seront
Redéfinis
Profondément, solennellement,
radicalement.
Sylvain de Bogou
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 6
Ce que je pense
Une Chronique de Léandre Sahiri
[Cet espace ou bloc-notes me permet
d'analyser et de commenter librement
les sujets d’actualité, de chez nous ou
d’ailleurs. C’est, en quelque sorte, mon
jardin secret. J’ai plaisir et honneur à y
accueillir et à partager quelques idées
avec vous].
«Beaucoup de ce que je dis peut paraître
amer, mais c'est la vérité. Une grande
partie de ce que je dis peut paraître
comme semer le trouble, mais c'est la
vérité. Une grande partie de ce que je dis
peut être perçue comme une incitation à la
haine, mais c'est la vérité. (Malcolm X).
MMIILLIITTAANNTT OOUU BBÊÊTTEE
HHUUMMAAIINNEE ??
Les graves incidents qui ont eu cours
récemment en Côte d’Ivoire, sous
l’égide du PDCI, du RDR, et autres
indépendants, dans le cadre des
élections municipales et régionales,
nous invitent à revoir ou à repréciser,
une fois de plus, le concept de
« militant » qui, aujourd’hui,
notamment dans les pays africains,
nous apparaît comme un véritable mal
qui, comme dirait La Fontaine, répand
la terreur.
UUnn mmiilliittaanntt nnee ddooiitt ppaass ssee ccoommppoorrtteerr
ccoommmmee uunn mmiilliittaaiirree,, nnii ccoommmmee uunn
bbrriiggaanndd
Dans son sens étymologique, militer,
c’est constituer une raison, un
jugement, une position en faveur d’une
cause, d’une idée, d’une décision qui
vaut la peine que l’on lutte, parce que
le résultat escompté est susceptible de
garantir la paix, la stabilité et le
progrès.
Donc, le militant doit se comporter, en
principe, comme une personne
positive, respectable, engagée dans
une lutte idéologique, c’est à dire que
son combat doit exclure toute violence
et viser à faire triompher son idée ou la
position qu’il défend. C’est en ce sens
que le militant diffère du militaire, du
brigand ou du bandit.
En effet, là où le militaire est, a priori,
fondé à user de son arme, en tant que
soldat, homme de guerre, et faisant
partie des forces armées, là où le
brigand ou au bandit s’illustrent par
leurs crimes, leurs actes de vol ou de
pillage commis hors la loi, avec
violence et à mains armées, le militant
s’investit dans le dialogue et dans des
actions pacifiques, respecte les lois de
la république et agit sans violence.
DDeess rreellaattiioonnss eennttrree ddiirriiggeeaannttss eett
mmiilliittaannttss
Ainsi donc, le militantisme se veut
fondamentalement une lutte
idéologique, pacifique ou non-violente,
exige que les rapports liant les
dirigeants aux militants ne soient pas
de maîtres à esclaves, d’exécutifs à
exécutants, de dominants à dominés,
de sorte que les uns n’imposent pas, à
leur gré, des décisions que les autres,
à leur dépens, subiraient…
Bien au contraire, les dirigeants et les
militants doivent vivre dans une sorte
de symbiose, en ce qui concerne d’une
part les décisions à prendre, et d’autre
part les actions à mener lesquelles
engagent la vie du parti et la destinée
du pays.
Dans cette optique, il s’avère
nécessaire et indispensable :
- que, premièrement, les militants
regardent les dirigeants comme des
êtres humains et non comme des
démiurges, c’est à dire non comme des
êtres omnipotents et omniscients,
organisateurs de tout l’univers,
infaillibles, c’est à dire des individus qui
ne peuvent jamais se tromper et dont
les paroles doivent être bues
naïvement et les mots d’ordre
exécutés à la lettre ;
- que, deuxièmement, les dirigeants
considèrent les militants comme des
êtres humains réfléchis, au même titre
qu’eux-mêmes, les respectent pour
leur dignité humaine, plutôt que de les
traiter comme du bétail, c’est à dire
comme un ensemble d’animaux sans
jugement, prêts, à tous instants, à
exécuter n’importe quel mot d’ordre,
au risque et au péril de leurs vies, ainsi
qu’au mépris des droits des autres
citoyens.
Ces deux principes élémentaires ne
sont malheureusement pas mis en
pratique, en particulier dans les pays
africains où la plupart des dirigeants
africains prennent les militants pour du
bétail électoral lors des scrutins. En
dehors des périodes électorales, donc
en temps ordinaires, les militants sont
vus et utilisés ni plus ni moins que
comme des bêtes humaines, c’est à
dire des êtres humains dominés par
leurs instincts et manquant
d’intelligence, de jugement et aptes
uniquement à suivre, tels des moutons,
ce que pensent ou disent leurs chefs
souvent dits charismatiques, à tort ou
à raison.
Et donc vus comme des bêtes
humaines, les militants sont exclus de
toute décision politique, et donc, ne
connaissent pas, ne comprennent pas,
ne contrôlent pas les politiques
menées par leurs dirigeants. Alors que,
ailleurs, les militants de base sont
associés à des prises de décision,
conviés à des colloques, séminaires,
«universités d’été », en vue de leur
formation à l’exercice de droits et
devoirs d’Homme et de Citoyen.
OOnn nn’’eesstt ppaass mmiilliittaannttss ppoouurr eexxééccuutteerr
lleess ssaalleess bbeessooggnneess
Certes, le fait est que de nombreux
militants, pour la plupart analphabètes,
acceptent de passer pour des bêtes
humaines. Et, dès lors, infantilisés,
voire animalisés, ces militants
acceptent leur situation de misère
comme une fatalité qui les réduit à
vivre éternellement dans l’ombre et à
la solde des dirigeants. Et dès lors, dans
les partis politiques, les militants
limitent leurs rôles et leurs activités de
militants au statut de bêtes de somme,
pour exécuter tout bêtement de sales
besognes, pour porter fièrement les
cannes et les fardeaux des dirigeants,
pour être les porte-voix des leaders,
pour diffuser leurs idéaux dont, très
souvent, ils ignorent l’esprit et la lettre,
pour défendre, becs et ongles, des
idioties.
Ainsi, ignorants, ces militants
s’impliquent résolument, du moins
irrésistiblement, sinon instinctivement,
c’est à dire sans jugement, ni raison,
dans des actions horribles, dans des
manifestations violentes, dans des
actes de vandalisme sans nom, qui
défient tout entendement et toute
civilité : destruction ou subtilisation
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 7
des urnes, boycottages d’élection,
casses, pillages, vols, assassinats,
meurtres, viols, etc.
Force est de reconnaître que nombre
des membres des organisations
politiques se conduisent, au quotidien,
comme des vers de terre, autrement
dit, ils vivent nus : sans esprit critique,
sans raison, sans dignité, sans
jugement, si bien que leurs actes, loin
de nous faire aller de l’avant,
endeuillent inutilement nos familles,
nous plongent dans l’angoisse, nous
dépouillent de nos biens acquis au prix
de mille efforts, nous dévalorisent aux
yeux des autres communautés.
Et, le comble, c’est que, au moment où
ces militants se livrent à ces actes,
pendant qu’ils s’adonnent, corps et
âmes, à ces barbaries et autres crimes
crapuleux, les dirigeants des partis,
eux, sont sous haute garde ou se la
coulent douce dans leurs châteaux ou
dans les palaces de la place ou à
l’étranger avec leurs femmes, leurs
enfants et autres proches.
D’ailleurs, nul n’ignore que ces
dirigeants et leurs familles, à quelques
rares exceptions près, se terrent, ne
prennent jamais part aux manifestions
qu’ils suscitent ou commanditent, sous
prétexte que leur sécurité, à eux, n’est
pas garantie.
Comme qui dirait, ils ne sont pas fous
pour mettre leur vie en danger, là où ils
sont convaincus que des bêtes
humaines, bêtes sans cornes, excitées
outre mesure ou surexcitées à souhait,
demeurent, plus que jamais et à tous
points de vue, disponibles pour
s’exécuter merveilleusement, prêts à
mourir pour que vive le chef,
moyennant quelques petits billets de
banque, voire sans rien en
contrepartie.
C’est, sans doute, eu égard à ces faits,
qui mettent en mal le processus
démocratique, que l’on affirme que
« l’Afrique est malade de ses
dirigeants ». Mais, on oublie trop
souvent d’ajouter que notre continent
est également et surtout malade de ses
populations militantes à qui font
défaut, très souvent ou même trop
souvent, le bon sens et la conscience.
DDee llaa ccoonnsscciieennccee eett dduu cciivviissmmee ddeess
mmiilliittaannttss
En tout cas, il est temps et urgent que,
chez nous, les militants prennent et
aient conscience du fait qu’ils ont la
force et la validité de leurs membres
pour travailler et échapper aux pièges
des pouvoirs d’argent. Les militants
doivent prendre et avoir conscience
qu’ils ont reçu de Dieu l’intelligence et
la sagesse pour ne pas se laisser abuser
par les politiques. Ils doivent prendre
et avoir conscience qu’ils ont les
capacités et les ressources nécessaires
et suffisantes pour éviter de se laisser
manipuler par les dirigeants et pour
nous faire éviter des situations
déplorables, telles que celles que nous
venons hélas ! de vivre, en Côte
d’Ivoire…
Ainsi, il est clair que d’une part, les
derniers événements qui ont fait de
nombreuses victimes et endeuillé
plusieurs familles, et d’autre part, les
exactions qui attisent les foyers de
tension, partout en Afrique, sont le fait
que certains militants, comme
d’habitude, préfèrent, en grande foule
moutonnière, suivre les mots d’ordre -
quels qu’ils soient-, se mordre leurs
propres doigts, plutôt que de lever
ceux-ci.
Dommage, bien dommage que les
militants africains se considèrent
toujours comme des bêtes humaines,
et que comme telles, ils n’osent pas
refuser la bêtise où les entraînent, la
plupart du temps et à leurs dépens, les
chefs, du moins les soi-disant chefs...
C’est ce que je pense !
Léandre Sahiri
*
« Quand on veut répondre à un
intellectuel, c’est par des arguments
bien étayés qu’on procède et non par
des injures, ni par des arguties de bas
étage ». (Julius Blawa Gueye).
*
Les propos injurieux, diffamatoires,
racistes, etc., sont strictement interdits,
entre autres conditions, pour la publication
des textes dans « Le Filament ». Nous
privilégions le débat d’idées et la courtoisie.
*
JJee vvoouuss rreemmeerrcciiee mmoonn
DDiieeuu……
Je vous remercie mon Dieu
De nous avoir donné Bernard B. Dadié
De l'avoir fait Noir
D’avoir fait de lui une personnalité
exceptionnelle
Par la puissance de sa conviction
Par la singularité de son talent
Par l’étendue de sa culture.
Je vous remercie mon Dieu
De nous avoir donné Bernard B. Dadié,
De l’avoir fait
Un infatigable combattant anti-
colonial
Un défenseur acharné de la culture
africaine
Un amoureux par-dessus tout
de la vérité.
Je vous remercie mon Dieu
D'avoir permis
A des jeunes de Côte d’Ivoire
Aux élèves du Collège la Sorbonne
De rencontrer Bernard B. Dadié
Qui fait partie de notre patrimoine
culturel
Qui contribue au rayonnement de
notre pays
Je vous remercie mon Dieu
pour cette grâce particulière
Je vous remercie papa Dadié.
Serge Grah
*
DDD eee vvv iii nnn eee ttt ttt eee sss
« Les énigmes et les devinettes font appel à
notre imagination, à notre créativité, à notre
bon sens, a notre capacité à résoudre des
problèmes… Il s’agit de déjouer les
apparences, imaginer des solutions
innovantes. Parfois, les énigmes et les
devinettes sont un bon prétexte pour
apprendre, pour délier l’esprit et l’exercer
au jeu de la symbolique ». (E. Tououi Bi
Irié).
proposez des
devinettes
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 8
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss
Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est
réservée pour vous exprimer.
Librement. Pour vous prononcer sur les
sujets d’actualité. Librement. Pour faire
partager vos opinions et vos thèses...
AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa aa
ggaaggnnéé.. IIll nn’’yy aa ppaass eeuu ddee
ffrraauuddeess mmaassssiivveess.. EEtt ddoonncc,,
iill nnee ppoouuvvaaiitt yy aavvooiirr ddee
rreeccoommppttaaggee..
Nous avons tous suivi avec beaucoup
d’intérêt les déclarations de Laurent
Gbagbo, le jeudi 28 février dernier, lors
de son « procès avant procès » à La Haye.
Toujours égal à lui-même, il a réaffirmé
que c’est bien lui qui avait gagné
l’élection présidentielle de 2010. Selon
lui, la preuve de sa victoire se trouverait
dans le recomptage des voix qu’il avait
réclamé en vain. Et c’est l’argument
massue que développent,
inlassablement, ses partisans, depuis sa
chute : « Nous avons demandé un
recomptage des voix pour prouver que
c’est Gbagbo qui avait gagné. On l’a
refusé parce qu’on ne voulait pas que la
vérité soit sue ».
Il semble que, pour eux, à force de
répéter un mensonge, il finit par devenir
vérité. Chaque fois qu’ils répèteront
cette fable, nous nous ferons le devoir de
leur rappeler les faits qui sont encore
frais dans les mémoires de toutes les
personnes de bonne foi. Quels sont-ils ?
Lorsque la Commission électorale, puis le
certificateur de l’élection ont proclamé la
victoire de M. Alassane Ouattara, ni
Laurent Gbagbo, ni le président de la
Cour constitutionnelle, personne n’a mis
en cause les chiffres donnés.
Personne n’a dit qu’il y avait eu un
mauvais comptage des voix et que, en
réalité, c’était Laurent Gbagbo qui avait
eu le plus de voix. Personne n’a réclamé
un Recomptage des voix.
Non. Yao N’Dré a dit que les chiffres
étaient exacts, mais qu’il y avait eu
fraude dans dix départements, au nord
et au centre, régions où M. Ouattara
avait pratiquement raflé toutes les voix.
En conséquence, il décidait d’annuler
celles de ces dix départements. C’est en
les annulant que M. Laurent Gbagbo
devenait vainqueur.
Or, cette décision de Yao N’Dré posait
plusieurs problèmes.
D’abord, il avait été le seul à avoir vu,
depuis Abidjan, des fraudes massives, là
où tous les témoins et observateurs
présents ont relevé des incidents
mineurs. A la fin des opérations de vote,
les préfets nommés par Laurent Gbagbo
avaient transmis leurs rapports dans
lesquels ils ne signalaient rien de spécial.
Et ce, à un moment où personne ne
savait qui avait gagné, ni qu’il y aurait des
problèmes. On ne peut donc pas
soupçonner leurs rapports d’avoir été
partiaux.
D’ailleurs, jusqu’à ce jour, personne ne
les a mis en cause. Les reportages de la
télévision, contrôlée par Gbagbo, avaient
aussi dit que tout s’était bien passé dans
ces régions. Les nombreux observateurs
dépêchés sur place avaient dit la même
chose.
Où donc et comment Yao N’Dré avait-il
vu ces fraudes massives ?
En deux jours, sans quitter Abidjan, il
avait bouclé ses enquêtes et décidait
d’annuler TOUTES LES VOIX de ces dix
départements. Y avait-il eu fraude dans
TOUS les bureaux de vote de ces régions
? On a parlé de voitures cassées, de
femme violée. En quoi ces incidents,
certes déplorables, entachent-ils la
sincérité des votes des localités où ils se
seraient produits ?
Quelle loi de ce pays dit que, s’il y a des
fraudes ou des incidents dans un bureau
de vote d’une localité, il faut annuler
toutes les voix de cette localité ? Il n’y en
a pas ! La loi à laquelle se réfèrent
Laurent Gbagbo et ses partisans dit que,
en cas de fraudes massives, si leur prise
en compte conduit à inverser les
résultats du scrutin, on l’annule et l’on
reprend l’élection sur tout le territoire.
Donc, s’il y avait eu des fraudes massives,
comme l’a dit Yao N’Dré, dans la mesure
où leur prise en compte devait conduire
à modifier le résultat donné par la CEI, la
seule chose que la loi l’autorisait à faire
était d’annuler l’élection et de demander
sa reprise. C’est donc bien Yao N’Dré qui
a violé la loi en inversant les résultats,
pour cause de fraudes qu’il avait été le
seul à avoir vues. C’est ça qui est la
vérité!
D’où est donc sortie cette histoire de
recomptage ? Il fallait recompter pour
démontrer quoi ? Que Gbagbo avait eu
plus de voix que Ouattara ? Avec ou sans
les voix illégalement annulées ? C’est
longtemps après que la crise a
commencé, lorsque Gbagbo et ses
partisans ont vu que personne, dans le
monde entier, à part quelques
intellectuels camerounais exilés sur les
bords de la Seine, ne voulait leur donner
raison, qu’ils ont sorti de leur manche
cette histoire de recomptage. Alors que
depuis des mois, les bulletins et procès-
verbaux étaient sous leur entier contrôle.
Qui prennent-ils pour des imbéciles ?
Venance Konan
*
« Quand on veut répondre à un intellectuel,
c’est par des arguments bien étayés qu’on
procède et non par des injures, ni par des
arguties de bas étage ».
Julius Blawa Gueye.
**
« Lorsque quelque chose ne plaît pas,
la tendance humaine et naturelle est
de s'en débarrasser, d'une manière ou
d'une autre ». Léandre Sahiri.
*
Pour vous procurer ce nouveau livre de
Léandre Sahiri
Contact : 0044 75 56 56 33 86 / 0033 6 98
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Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 9
FFFRRRAAANNNCCC--- PPPAAARRRLLLEEERRR
Une rubrique du Doyen Thomas Oholli
Niamké, pour nous aider à y voir clair
dans les problèmes et situations que
nous vivons au quotidien.
LLee CCoonnttiinneenntt AAffrriiccaaiinn eesstt eenn
PPéérriill !!
DDiiaassppoorraa,, aauu sseeccoouurrss,, ppoouurr
llee cchhaannggeemmeenntt!!
Tout changement suppose un défi à
relever. Et ce défi n'attend point. Le
changement est nécessaire,
indispensable, surtout quand la
situation devient indécente,
inconfortable, insupportable. Mais, il
ne faut pas perdre de vue que c’est un
processus difficile, mais pas
impossible. Il est possible d'y
accéder. Il suffit de se poser les
questions suivantes : pourquoi vit-on ?
Comment vit-on ? Pourquoi une si
grande disparité entre les uns et les
autres?, etc.
Si donc, nous sommes d’accord que le
changement est une nécessitée vitale,
on peut aussi se demander : Y-a-t-il,
parmi les membres de la communauté,
un groupe d’individus qui doivent seuls
accepter les sacrifices pour le
changement ? Y-a-t-il un groupe qui
est spécialisé pour réfléchir, pour
analyser la situation, pour manifester
la colère au nom de tous? Y-a-t-il un
groupe qui doit seul s’engager dans le
combat pour le changement ?, etc.
Soyons les artisans du changement
La vie nous soumet, chaque jour, à des
épreuves pour tester notre courage
et notre volonté, quant au
changement.
En ce moment précis, le continent
africain est en péril. Il n'y a point à
prétendre que tout va bien et que rien
ne se passe, ni à prétexter que nous
ne sommes pas prêts.
Dans la vie, rien ne se rattrape. Une
semaine qui passe emporte avec elle
trop de jours pour nous permettre
d'accepter ou pas notre sort. Que
chacun de nous soit l’artisan du
changement tant désiré dans le
monde, au niveau individuel et
collectif. Ce changement a peut-être
besoin d'une seule personne, d'un seul
moment et d'une seule action pour se
réaliser. Qui sait ? Mais, la présence
d'un bon nombre de personnes
engagées est nécessaire et
prépondérante, des personnes ayant
des connaissances du pourquoi et
comment parvenir au changement.
L’union fait la force
Pour parvenir au changement, on a
toujours besoin d'un bon nombre de
personnes pour activer le processus,
parce que…
- Ensemble, nous sommes plus forts
que divisés,
- Ensemble et en unisson, nous
sommes plus efficaces,
- Ensemble, nous sommes beaucoup
plus créatifs qu'individuellement,
- Ensemble, nous créons un impact et
comprenons mieux le pourquoi du
besoin...
Le changement est le résultat final
d'une pensée positive.
Le changement n'est point une
question de chance. Le changement
est issu d’une réflexion, d'une
décision et d’une action positives,
avec le cœur d’un peuple engagé,
déterminé. On n’attend pas le
changement. Il faut l'activer pour
l'obtenir. Dans toute société, le
changement ne devient possible et
acquis que lorsque le peuple s’engage
et se met en action pour accéder à
une autre vie. Ceci a besoin du geste
d'une personne à un moment, et en
son temps.
Mon appel
C’est pourquoi, je lance ici l'invitation
à vous tous les Africains et les
africaines du monde, y compris les
Africains-Caribéens et les Africains-
Américains du Nord et du Sud, pour
une réflexion commune, une
organisation commune qui visera à
conduire à une conscience commune, à
une décision commune, en vue du
changement de la situation qui
prévaut sur notre terre-mère,
l’Afrique, qui est en péril.
Croyez-moi, nous pouvons
atteindre et ce changement. Il
suffit de créer la confiance entre
nous, de communier ensemble
dans la transparence à travers
une inspiration combinée du cœur
et de l’esprit.
Il y a un temps pour s'éloigner du
groupe ; mais il y a un temps aussi
pour se joindre au groupe et pour
réfléchir, pour trouver des recettes,
pour agir!
Le doyen Thomas Oholli Niamké,
Londres
*
*
Quand un Chinois te dit : "Je
m'appelle Jean-Louis". Tu fronces
les sourcils et tu lui dis : "Ah bon,
ça fait bizarre, je pensais que tu
avais un nom chinois genre Jong
Li". Quand un Indien te dit : "Je
m'appelle Raphaël". Idem, tu lui
diras encore : "Ah bon, je pensais
que tu avais un nom indien genre
Rajiv". Quand un Arabe te dit : "Je
m'appelle Maurice". Toujours
étonné, tu lui diras : "Ah bon, t'es
sûr que tu ne t'appelles pas
Mouloud ?". Mais, quand un
Africain te dit : "Je m'appelle
David", Tu trouves cela plus que
normal. Par contre, s'il te dit: "Je
m'appelle Makanda", tu trouveras
cela anormal, et tu fronceras les
sourcils... Et là, interloqué, tu lui
demanderas: "Euhh en fait, t'as
pas un prénom? Un prénom plus
commun, un nom de baptême
quoi ?".
Qui parmi nous ici peut nier que
ça ne lui ai jamais arrivé? A vous
d'y réfléchir...
Ndona Mayinga Mayambu via
Jules Kazy. Source : Diaspora
Africaine.
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 10
CECI EST V OTRE PAGE
PUBLICITAIRE POUR V OS
ANNONCES
TTTAAAMMM---TTTAAAMMM,,, SSSOOOUUURRRCCCEEE DDDEEE
MMMEEESSSSSSAAAGGGEEESSS SSSOOONNNOOORRREEESSS,,,
TTTAAAMMM---TTTAAAMMM………
ANNONCES
Bientôt se tiendra à Londres, en
Angleterre, une grande
conférence internationale sur
l’actualité en Côte d’Ivoire.
Thème : « Information et débat
sur la situation sociale et
politique en Côte d’Ivoire »
*
Chanteuse
Professionnelle
et mère d’un
enfant autiste,
je suis
également
Présidente-
Fondatrice de
l’ONG AEAA
(Aide aux
Enfants Autistes
d’Afrique).
Sur le continent,
la rareté (ou
souvent
l’inexistence) de structures adéquates pour
l’encadrement de ces enfants est une
évidence. C’est pourquoi je suis heureuse
de vous annoncer que, très bientôt, ouvrira
le 1
er
centre d’accueil et d’éveil de mon
ONG à
Abidjan, en
Côte d’Ivoire.
Il s’agira d’un
centre équipé
d’ordinateurs
avec
connexion
internet,
d’une salle de
jeux pour les
enfants avec
télévision
écran plasma.
Le centre accueillera les enfants par groupe
de 5 ou 10, de 9H à 10H et un autre groupe
de 13H à 16H.
A moyen terme, l’objectif est d’ouvrir deux
autres centres de ce genre dans deux
autres pays africains.
J’ai besoin de vos conseils, de vos idées et
suggestions, mais aussi de votre apport de
tout genre.
*
Opportunités et Offres
L’Association AFUSE
Propose des cours d’initiation et de
maintenance informatique (Cours en
groupe ou individuel à votre domicile).
Accompagnement des personnes en
difficulté pour les démarches
administratives et sociales. Contact :
06 26 03 26 13 / 06 27 29 59 23
Email : afusebrunoy@yahoo.fr
*
L’espace Anibwé
L'Espace Culturel Panafricain
Anibwé propose : librairie, Edition,
manifestations culturelles tout au
long de l'année.
52 rue Greneta 75002 Paris. France
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un projet d’ouvrage
collectif.
Libérez votre créativité !
Écrivains Francophones d’Amérique lance
un appel à contribution pour recueillir des
textes dans le cadre d’un projet de
publication d’un ouvrage collectif.
Cet appel est lancé à toute personne
désireuse de participer à cette à cette
initiative, membres et non-membres. Les
genres littéraires choisis sont la nouvelle et
la poésie.
Les textes soumis doivent être inédits et
non soumis pour publication ailleurs. La
longueur de la nouvelle soumise ne devra
pas dépasser les 1500 mots. Chaque. Le
nombre de poèmes est limité à cinq (5).
La date limite de la réception des textes est
le 15 mai 2013.
Un montant de 20 S couvrant les frais
administratifs pour l’ouverture du dossier
doit être envoyé avec les textes.
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PPaarroolleess,,
mmuussiiqquuee eett
ppoolliittiiqquuee
[Nous publierons des textes en rapport
avec la vie des artistes. Nous vous invitons
à proposer pour cette rubrique des textes
de chansons qui vous ont plu ou qui ont
une certaine portée (morale, civique,
politique par exemple) ou qui reflètent
l’actualité. Vous pouvez les accompagner
d’un commentaire. D’avance merci].
EEnn cchhaannttaanntt lleess lloouuaannggeess
ddee FFaauurree GGnnaassssiinnggbbéé,, AAïïcchhaa
KKoonnéé nnoouuss iinnssuullttee ttoouuss..
Hier, j’ai dû supprimer de mon blog
deux commentaires d’internautes
togolais, l’un appelant les Togolais à
aller attaquer les Ivoiriens au Togo, et
exiger qu’Aicha Koné rembourse aux
Togolais ce qu’elle a pris avec Faure
Gnassingbé pour faire son morceau,
l’autre traitant les Ivoiriens
d’opportunistes… Le genre de
messages qui amènent à des violences
gratuites et insensées.
Aicha Koné seule sait ce qu’elle y a
gagné
Qu’on se le dise, chers compatriotes,
cette chanson n’est pas une histoire
entre Togolais et Ivoiriens. Aicha Koné
n’a consulté aucun Ivoirien avant
d’aller faire cette chanson, et c’est elle
seule qui sait ce qu’elle y a gagné. C’est
elle seule qui doit être attaquée,
harcelée, huée… jusqu’à ce qu’elle
monte au créneau et dise ce qu’elle y a
gagné. Elle et son héros national, son
dieu Faure Gnassingbé. Le chef d’Etat
capable d’aller commanditer une
chanson qui le loue, pendant que les
fonctionnaires du pays qu’il prétend
diriger sont dans les rues, plaidant
pour une amélioration de leurs
minables salaires, pendant que six mois
après la rentrée les étudiants de son
pays n’ont pas encore touché une
seule tranche de leurs aides, pendant
que chaque jour, chassés par la misère
et le désespoir, des centaines de
jeunes Togolais se lancent dans des
aventures sans issue vers des
destinations incertaines.
Chers frères ivoiriens, rassurez-vous,
les Togolais ne sont pas xénophobes.
Vous êtes chez vous au Togo, tout
comme nous, Togolais, sommes chez
nous en Côte d’Ivoire. Et s’il arrive à
vos frères réfugiés d’être injustement
maltraités durant leur exil sur le sol
togolais, n’y voyez aucune trace de
xénophobie des Togolais, mais de la
mauvaise foi, l’incapacité et
l’irresponsabilité de ceux-là qui dirigent
leur pays d’accueil. Le Togo ne va pas
bien. Le Togo d’Eyadema, de ses fils et
de son clan est un cauchemar pour les
Togolais. Voilà pourquoi, nous, milliers
de jeunes Togolais, sommes en exil,
incapables de retourner chez nous. Vos
frères réfugiés ne sont que des
victimes parmi les millions de victimes
que nous sommes. Voilà en quoi le
cantique d’Aicha Koné à son idole
Faure Gnassingbé vous insulte, tout
comme nous….
Les artistes africains doivent éviter de
transmettre des messages insensés et
de défendre des causes perdues
qui amènent à des violences gratuites
J’apprécie beaucoup le courage des
artistes ivoiriens. C’est le premier pays
de notre sous-région où l’on sent le
plus l’engagement des artistes dans la
vie sociopolitique de leur pays. De
Tiken Jah Fakoly et Alpha Blondy à
Magic System, en passant par Petit
Yodé, Soum Bill… les artistes ivoiriens
ont toujours défendu, malgré leurs
différentes convictions, la Côte d’Ivoire
contre la guerre allumée par les
hommes politiques depuis les années
2000. Je partage cette conception de
l’artiste qui doit être un porte-voix de
son peuple, pour dénoncer et affronter
les dérives des politiques.
Je partage aussi l’idéal de ces artistes
africains qui suppriment les frontières
de leurs pays, et parlent, au nom de
l’unité africaine, pour d’autres pays. Il
est d’ailleurs anormal, aberrant qu’un
artiste africain enferme sa voix et sa
lutte dans son pays, insensible aux
misères des peuples voisins. Mais que
ces artistes prennent bien le soin de se
renseigner sur les réalités, les vraies,
des pays pour lesquels ils veulent jouer
les porte-voix.
On se rappelle cette chanson de Petit
Yodé, un chanteur ivoirien très écouté
au Togo, qui s’égosillait « Togolais,
laissez-le gouverner, c’est lui l’avenir du
pays… », parlant de Faure Gnassingbé,
quand ce dernier se faisait introniser
en 2005 par les barbares de l’armée
togolaise dans le sang des Togolais, à la
mort de son boiteux dictateur de père
Eyadema. « On ne donne pas un nom
gratuit… si son père l’a nommé Faure,
c’est parce qu’il est vraiment fort… »,
chantait-il avec un cynique humour, au
moment où Faure Gnassingbé et ses
frères envoyaient les militaires et les
milices drogués de leur défunt père
décapiter les Togolais révoltés dans les
rues.
Aujourd’hui, c’est une mémé-has-
been, courant derrière un come-back
difficile, qui vient chanter aux Togolais
les louanges d’un président dont elle
ignore tout jusqu’au nom, comme elle
l’appelle dans la chanson « Faure
Eyadema ». Qu’Aicha Koné dise
combien d’écoles primaires gratuites
elle a visitées au Togo et les conditions
dans lesquelles travaillent les élèves et
les enseignants – au moment où de
petits enfants sont en train de se faire
assassiner par les militaires et
gendarmes togolais pour avoir
manifesté contre les mauvais
traitements dont sont victimes leurs
enseignants, combien de femmes elle a
vues accoucher par césarienne et les
conditions dans lesquelles elles ont été
traitées, combien de Togolais lui ont
affirmé qu’ils vivent en paix au Togo,
combien lui ont déclaré qu’ils
prospèrent au Togo… Peut-être que
Faure Gnassingbé a fait loger la diva au
palais de la Présidence pendant un
bout de temps, et son début de
vieillesse lui a fait confondre la
Présidence et le Togo.
Le comble de la loufoquerie, c’est
quand, pour se justifier sur sa page
Facebook, mémé Aicha se définit
comme une panafricaniste, une
africaine de cœur… qui chante pour
unir les Togolais.
Ah oui, le panafricanisme !
Encore ce mot, le panafricanisme. Il
nous en fera voir de toutes les couleurs
ici, ce mot. Quelle grande bouillabaisse
que ce panafricanisme-là ! Tout le
monde y met ses ingrédients et on ne
s’y retrouve plus. Au nom du
panafricanisme, Aicha Koné, gâteuse,
chante des louanges à ce Faure
Gnassingbé-là qui est aujourd’hui l’un
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 12
des présidents les plus mal élus, les
plus détestés du continent noir. C’est
sûrement son cadeau de grande
panafricaniste aux Togolais pour la
commémoration, le 27 avril dernier, du
cinquante-troisième anniversaire de
l’indépendance de leur pays. Pauvre du
panafricanisme. Pauvre de nous
Togolais !
David Kpelly
Source: davidkpelly.mondoblog.org
*
A lire dans notre prochaine
parution :
L’interview historique
d’Alpha Blondy
(Avec un franc-parler décapant,
l’artiste parle d’Alassane Ouattara
et du RDR, de feu Houphouët-
Boigny, Henri Konan Bédié, Laurent
Gbagbo, ainsi que de Mme
Dominique Nouvian Folleroux
Ouattara...).
*
Après l'arrestation d'un couple
tunisien pour avoir échangé un
baiser en public, les Tunisiens se
sont rassemblés sur l'avenue
Bourguiba pour un gigantesque
défilé d’échange de baisers en
soutien à ce couple arrêté, sous le
slogan « qu'ils arrêtent tous les
amoureux de la Tunisie ».
Patrice Piardon
*
CCCooonnnssseeeiiilllllleeezzz
««« LLLeee FFFiiilllaaammmeeennnttt »»»
ààà vvvooosss pppaaarrreeennntttsss,,,
ààà vvvooosss cccooonnnnnnaaaiiissssssaaannnccceeesss,,,
ààà vvvooosss cccooollllllèèèggguuueeesss,,,
ààà vvvooosss aaammmiiisss………
Point
de vue
LLaa rrééccoonncciilliiaattiioonn
eenn CCôôttee dd’’IIvvooiirree
Pour la réconciliation, il y a du pain sur la
planche et les questions demeurent : Quels
sont les faits auxquels la Commission Dialogue,
Vérité et Réconciliation (CDVR) s’intéresse ?
Quelle période est prise en compte ? Comment
seront entendues les victimes? Quelles
mesures sont prises pour assurer leur
protection? Quel sort sera réservé à ceux qui
avoueront leur crime ? Est-ce que la
commission donnera une image juste et
impartiale pour gagner la confiance de tous les
Ivoiriens ? Etc.
Prononcez-vous ! Faites
connaître votre point de
vue
Nous publions ci-dessous le point de
vue du juriste ivoirien Nick de Bessou,
sous forme de lettre ouverte adressée
au président de la CDVR.
AAddrreessssee
àà
MMoonnssiieeuurr CChhaarrlleess
KKoonnaann BBaannnnyy
Monsieur le Premier Ministre Banny,
Président de la CDVR,
Je voudrais, en tant qu’ivoirien, juriste
et Président du Forum pour la
Démocratie et la Résolution des Crises
(FDRC), m’adresser à vous sur l’épineux
problème qu’est la Réconciliation.
Avant d’aborder le sujet de la
Réconciliation, j’aimerais faire des
observations sur lesquelles vous pourriez
vous prononcer plus tard.
1/ Votre nomination à la tête de la
CDVR.
L’ordonnance No 2011-167 du13 juillet
2011 portant création, attributions,
organisation et fonctionnement de la
Commission Dialogue, Vérité et
Réconciliation (CDVR) s’est faite avant les
élections législatives du 11 décembre
2011. L’Assemblée Nationale est l’organe
le mieux outillé pour statuer sur le
problème de la Réconciliation, un
problème national et non un problème
personnel ou politique. Le Chef d’Etat M.
Ouattara ne peut prendre sur lui
l’engagement de réconcilier les ivoiriens
par une ordonnance, en vous nommant à
la tête de la CDVR. Pourquoi n’a-t-il pas
attendu la mise en place de l’Assemblée
Nationale afin que celle-ci se prononce
sur le sujet ? Qu’est ce qui pressait le
Chef d’état ? Rien.
De ce fait, votre nomination est
inappropriée pour les raisons que je vais
énumérer ici :
- Votre appartenance au RHDP, militant
du PDCI donc partie prenante dans la
crise. Pas d’indépendance politique et la
CDVR ne satisfait pas les attentes de la
population et ne lui inspire pas
confiance. Vous ne pouvez être juge, jury
et bourreau dans un dossier qui vous
implique. Il n’y a aucune indépendance
et les populations n’ont aucune
confiance en votre structure.
- Le Chef d’état est aussi partie prenante
dans la crise et ne saurait réconcilier les
Ivoiriens. Il devait laisser cette latitude
aux parlementaires qui trouveraient la
formule appropriée et les hommes et
femmes pour le boulot, afin de satisfaire
toutes les parties. Par conséquent, au
nom des Ivoiriens réunis ici, je récuse
votre structure, la CDVR.
2/ Vos actes et le célèbre mutisme
affiché.
Depuis la création de la CDVR, vous
n’avez jamais incité ou exhorté le
gouvernement à passer des lois dans le
sens de la réconciliation, démontrant
votre bonne foi. Des concerts ont été
organisés, çà et là, baptisés « caravane
de la réconciliation », à laquelle vous
aviez brillé par votre absence.
Vous n’avez jamais encouragé le
gouvernement à appliquer l’article 12
(exil) de notre Constitution, afin de faire
revenir au pays nos frères et sœurs en
exil. Vous n’avez jamais mentionné la
misère que traverse nos frères et sœurs
en exil ou essayé de leur rendre visite
pour leur apporter compassion et ou
soulagement. Vous n’avez jamais
encouragé ou exhorté le gouvernement à
libérer les prisonniers politiques et
militaires croupissant dans les goulags.
Vous n’avez jamais critiqué ouvertement
ou vertement la traque des militants
LMP, leurs arrestations arbitraires, la
torture, la violation de leurs droits
constitutionnels et leur embastillement.
3/ En vérité, la CDVR n’œuvre pas
véritablement pour la réconciliation et
la paix dans notre pays
4/ Votre position ambiguë vis-à-vis du
gouvernement.
Le gouvernement souhaite d’abord que
la justice se prononce avant toute
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 13
réconciliation. C’est une bonne chose,
mais il y a un souci majeur. Seuls les
militants LMP sont inquiétés par la
justice ivoirienne. L’autre camp jouit
d’une immunité particulière, malgré les
nombreux rapports accablants des
organisations nationales et
internationales des droits de l’homme.
Ceci a pour conséquences immédiates, la
« justice des vainqueurs ». L’on ignore,
jusqu’à ce jour, votre position sur le sujet
et vos critiques sont de plus en plus
inexistantes.
5 / votre structure n’a pas les
compétences et l’expertise de
réconcilier les ivoiriens
Le Président Gbagbo avait initié le Forum
de la Réconciliation en novembre 2001,
confié à la société civile dirigée par Son
Excellence Seydou Elimane Diara. Ce
forum était calqué sur le modèle Sud-
africain. Le Président Bédié et le Premier
ministre Ouattara ont été encouragés à
rentrer d’exil à l’aide de lois, garanties et
autres instruments. Une loi a été votée
pour leur accorder le statut d’anciens
hommes d’état avec comme avantages,
des résidences, un salaire, un véhicule de
commandement et une garde
rapprochée de leur choix.
Qu’est-ce que le gouvernement actuel a
concrètement fait ? Rien de tout ceci. Les
leaders du FPI et LMP sont en prison ou
en exil. Leurs comptes bancaires sont
gelés. Leurs résidences sont illégalement
occupées. Ils broient du noir en ce
moment et les plus malchanceux ne sont
plus de ce monde par manque d’argent
pour se nourrir ou se soigner. Le cas le
plus célèbre est celui du ministre Antoine
Bohoun Bouabré. Cette loi n’a jamais été
abrogée et s’applique à ces anciens
hommes d’état. Elle garantit l’immunité à
ces hommes et femmes d’état. La CDVR
n’a jamais abordé le sujet avec le
gouvernement et est restée muette
comme si ces anciens hommes d’état n’y
avaient pas droit ou encore étaient
considérés comme des ennemies de
l’état de Côte D’ivoire.
On ne peut dire que la réconciliation des
Ivoiriens est copiée sur le modèle Sud-
Africain. Nelson Mandela a été libéré de
prison et s’est assis avec son adversaire
Peter Botha pour réconcilier les Sud-
africains. Ce qui n’est pas le cas en Côte
D’Ivoire. Le cas ivoirien actuel n’est pas
basé sur le modèle Sud-africain, mais il
est le fruit politique du Chef d’état M.
Ouattara. C’est une réconciliation version
Ouattara. Finalement sur le même sujet,
vous ne nous avez pas encore dit qu’est-
ce qui n’avait pas marché avec les
résultats du forum de 2001 et aussi
expliquer le coup d’état manqué de
septembre 2002 avec comme corollaire
la partition du pays. Finalement, sur le
sujet, nous n’avons aucune garantie que
votre structure a les compétences et
l’expertise de réconcilier les ivoiriens.
6/ vos actions et votre mutisme
légendaire vous condamnent
« Qui ne dit rien, consent ! ». La
population et la diaspora ont observé
que le gouvernement actuel essaie, tant
bien que mal, d’effacer toutes les traces
du Président Gbagbo dans l’esprit des
populations, notamment à travers la
destruction des monuments érigés par
cet homme d’état et aussi par le
baptême de certains projets donnant la
part belle au Chef d’état, M. Ouattara et
son entourage. Nous avons par exemple
l’université Gon Coulibaly et l’université
Alassane Ouattara. Le pont qui devait
porter le nom du Président Gbagbo a été
baptisé « Pont Henri Konan Bédié ».
L’autre observation est que le
gouvernement actuel, à travers la CDVR,
impose la réconciliation aux Ivoiriens
sinon à l’autre camp traqué, torturé,
emprisonné à accepter les conditions sur
la table. C’est une réconciliation des
vainqueurs, un peu à l’image de
Nuremberg en 1945. C’est une
réconciliation de façade, car elle ne
satisfera jamais les attentes des
populations et créera des frustrations et
crises, à la longue.
Le gouvernement actuel est conscient de
ces faits et ne fait rien pour s’approprier
les revendications ou conditions de
l’opposition pour une réconciliation
réussie ou apaisée. Le but est de mettre
l’opposition devant les faits accomplis et
l’accuser, à tort ou travers de l’échec de
la réconciliation, dédouanant de ce fait le
Chef d’état M. Ouattara. Et, vous ne dites
et ne faites rien.
En conclusion, la CDVR est rejetée par la
diaspora et par la population ivoiriennes,
parce qu’elle n’inspire pas du tout
confiance. Si les autorités ivoiriennes
sont soucieuses de créer de bonnes
conditions pour la réconciliation, elles
doivent dissoudre la CDVR actuelle et la
remplacer par une autre structure, plus
indépendante et moins partisane. Nous
exhortons les autorités ivoiriennes à
confier ce problème épineux ou ce
blocage à l’Assemblée nationale et aussi
ouvrir un vrai débat avec les populations,
afin de recenser leurs inquiétudes et
propositions pour une bonne
réconciliation. Si une nouvelle structure
est en place, le FDRC peut l’accompagner
en faisant des propositions pertinentes.
Je vous remercie.
Nick De Bessou,
*
LLEE SSIILLEENNCCEE
DDEESS IINNTTEELLLLOOSS
Ils ont déserté l’arène
Se sont réfugiés
Derrière un silence couard
Et libre le champ
Aux politicards braillards.
Du confort de leur silence
De leurs lâchetés douillettes
De leurs tours d’ivoire
Impassibles ils regardent
La tour Eiffel des cadavres
Monument du martyr
Du peuple abandonné.
Ils ont rangé leur stylo
Ils ont fermé leur papyrus
Ils ont verrouillé leur cœur.
Les pleurs du peuple en écho
Se brisent sur la muraille
indifférente
De leurs parchemins stériles
Savants, doctes, intellos
Un chapelet de mots
Vides et creux….
Macaire Etty
(Extrait de Mes Saintes Colères,
inédit)
*
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Cette rubrique est la vôtre. Elle vous
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Librement. Pour vous prononcer sur
les sujets d’actualité. Librement. Pour
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thèses...
TTIIBBUURRCCEE KKOOFFFFII ::
«« JJ’’AACCCCUUSSEE SSOORROO
GGUUIILLLLAAUUMMEE »»
Interpellé par le journaliste sur ces
violations des droits de l’homme par les
rebelles, M. Soro Guillaume, ex-Premier
ministre de la République indépendante
et souveraine de Côte d’Ivoire, président
de l’Assemblée nationale dit ceci : « Je
regrette la façon sommaire dont ces
organismes travaillent : la rébellion
ivoirienne n’a jamais coupé de bras, ni
violé, ni creusé des charniers ».
Pour peu, M. Soro Guillaume nous dirait
que la rébellion n’a jamais tué ! Comme
c’est triste !
Allons ! Nous faudrait-il dispenser des
cours de morale à M. Soro Guillaume
pour qu’il sache que tuer des civils
désarmés est un acte de violation des
droits de l’homme ? Et que cela justifie
une interpellation de la part de l’ONU et
des organismes humanitaires ?
Les Escadrons de la mort, tout aussi
dénoncés par L’ONU, n’ont jamais non
plus, violé, ni coupé de bras. Leurs crimes
sont-ils moins des crimes ?
M. Soro doit faire l’effort de comprendre
que l’inacceptabilité d’un crime n’est pas
fonction du bras, de l’oreille ou des
testicules de la victime que le criminel a
laissé (s) intact/s/ (sans doute pour
d’insolites raisons esthétiques), mais du
principe même du crime ; c’est-à-dire
l’acte de tuer un homme, d’ôter (pour
quelque raison que ce soit) la vie à notre
semblable. C’est un acte prohibé par
toutes les cultures du monde, du plus
lointain de notre Humanité naissante aux
âges avancés d’éclaircie morale.
Malgré nos égarements actuels, nous
Ivoiriens, sommes, après tout, des gens
civilisés, bons et gentils ; nous n’avons
pas de tradition de crimes. Cette guerre
est un malheur qui nous est arrivé, et
nous devrions en être gênés. Nous
n’avons pas à chercher à justifier des
tueries, ni à établir une hiérarchie
esthétique dans les manières de tuer.
Bon Dieu !
Ce pays a tout de même des intellectuels,
des gardiens de l’éthique millénaire des
peuples ! Et nous ne saurions tolérer
outre mesure que M. Soro Guillaume
tienne des propos aussi gauches et
indécents pour la morale, que ceux qu’il
a tenus à Jeune Afrique à propos de ses
tueries, et qui sont diffusés dans le
monde entier. C’est une honte pour mon
pays ! Non, M. Soro, il s’agit de la Côte
d’Ivoire, tout de même !!!
Des exactions dénoncées par Humain
Right Watch et le Haut Commissariat de
l’ONU.
Et puis, en réalité, les viols de la rébellion
ne se content plus : les dépositions des
rescapées de l’enfer de Bouaké, Béoumi,
Sakassou, Monoko Zohi, Guitrozon, etc.,
et des contrées saccagées et soumises
par la rébellion, sont encore dans nos
mémoires.
Nous les avons entendues à l’Assemblée
nationale, et en direct. Peut-être que M.
Soro ignore l’existence de ces documents
audiovisuels qui font partie des archives
de la rébellion ; archives qu’il tenait à
détruire en cherchant à tous les prix à
gérer le ministère de la Communication
et à placer ses hommes à la tête des
médias d’Etat…, pour falsifier notre
histoire. Peine perdue ! Ces documents
ont été bien conservés. Et, nous sommes
un certain nombre de (vrais) patriotes
ivoiriens, hier membres du ‘‘bois sacré’’,
à savoir où ils se trouvent. Les témoins
des supplices endurés ne les ignorent
pas, les Ivoiriens des zones libres, non
plus ; les victimes de ces cas de viols,
encore moins.
La rébellion du Nord a fait aussi des
charniers – c’est connu. Il est vrai que M.
Soro appelle cela « fosse commune » ;
mais, nous ne sommes pas obligés
d’admettre cette nuance macabre,
insalubre et suspecte qui veut altérer le
crime, et qui offense la mémoire des
corps suppliciés. Quoi ! Ces hommes qui
sont morts, étouffés dans un conteneur
surchauffé sous un soleil canaille de
Korhogo, ces gendarmes désarmés et
exécutés lâchement et froidement à
Bouaké, puis enterrés dans une fosse
commune, tous ces cauchemars de notre
septembre noir de 2002, relèvent-ils
d’une banale esthétique fictionnelle ?
Non, M. Soro, non !
M. Guillaume Soro peut chercher à se
faire une nouvelle virginité (si tant est
qu’il ait jamais été vierge !) en abusant
de la générosité complaisante des
simples d’esprit, mais pas de la vigilance
de ma mémoire, ni de celle des Ivoiriens
lucides et sérieux.
Je l’invite donc à observer un peu de
décence sur ces questions hautement
éthiques et humanitaires. Car les propos
qu’il y émet heurtent sérieusement ma
sensibilité d’intellectuel et offensent le
double humanisme chrétien
et « bossoniste » (animiste si vous
préférez) qui fondent mon éducation.
Tiburce Koffi
(Extrait de « Réaction à l’interview de
Soro guillaume. Source : Le Blog de
Tiburce Koffi).
**
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UUnn vveettoo ppoouurr
ll’’AAffrriiqquuee
Entendez-vous les cris de ceux qui
pleurent ?
Entendez-vous les soupirs de ceux qui
souffrent ?
Voyez-vous la misère de ceux qui n’ont
jamais rien eu ?
Sur eux, la douleur règne en seigneur
Sur eux, la mort règne en maîtresse
Alors je le dis sans détour
Qu’on est bien loin des promesses d’un
monde meilleur
Qu’on est bien loin d’un monde de paix
et de sécurité.
Nous sommes dans le feu de l’injustice.
Nous sommes sous le soleil brûlant de
la tyrannie.
Alors je le dis sans détour
C’est un échec patent pour le monde
des armes et des guerres.
Il est donc temps d’agir autrement et
sans discrimination.
C’est pourquoi nous voulons un veto.
Un veto pour l’Afrique
Un veto pour tout recommencer
Un veto pour offrir au monde un peu
d’humanité
Un veto pour l’Afrique
Un veto pour dire non à la prolifération
des armes
Un veto pour faire bien cohabiter les
peuples du monde
Un veto pour l’Afrique
Un veto pour tout rééquilibrer
Un veto pour donner à ceux qui
souffrent une lueur d’espoir
Un veto pour l’Afrique
Un veto pour tout simplement exister
Un veto pour nous exprimer
Un veto pour l’Afrique
Un veto pour un monde plus humain
Un veto pour réaliser la promesse
originelle d’un monde meilleur.
Patrice Agbo,
Extrait de « Le temps d’une rose ».
*
Proposez des proverbes et dictons
que nous publierons dans cette
rubrique. Veuillez en fournir
l’origine ou la source, une
signification brève ou une petite
illustration. D’avance merci.
1 « Tant qu'il y a de la vie, il y a de
l'espoir »
Explication : Ce proverbe est utilisé
pour redonner de la force et du
courage à ceux qui n'en n'ont plus Il
signifie : .il ne faut jamais sombrer
dans le désespoir, une issue est
toujours envisageable, possible. C'est
très important de garder de l'espoir
dans notre vie, d'avoir toujours le
courage, la force de continuer, malgré
toutes les difficultés, parce que la vie
est synonyme d'espoir..."
2 « Bon sang ne peut mentir ».
Explication : Cité par Noël du Fail dans
Propos rustiques (1547), cette
expression devenue proverbe est
utilisée à propos de l'hérédité : bien
souvent, les qualités et les défauts des
parents se transmettent aux enfants.
Autre proverbe ayant le même sens :
Les chiens ne font pas des chats ».
3 « Selon ta bourse nourrit ta
bouche ».
Explication : Cet ancien proverbe cité
par Gabriel Meurier (1568), était utilisé
pour fustiger les personnes qui sont
préoccupées par le paraître, le
superficiel, c'est-à-dire les gens qui se
prennent pour ceux qu'ils ne sont pas.
Ainsi, ce proverbe signifie : ne vivez pas
au-dessus de vos moyens.
4 « Il n'y a que le premier pas qui
coûte ».
Origine : Proverbe français de M
me
du
Deffand (1763).
Explication : Dans la vie, on n'a rien à
perdre, on a tout à gagner. Mais,
encore faut-il se lancer, oser et
commencer. Autrement, il faut pouvoir
prendre des risques quand on tient à
changer de situation. Ce proverbe
signifie en d’autres termes : « Qui ne
tente rien, n'a rien. "
Jean-René Vannier
*
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ppoolliittiiqquueess llaaiissssee àà
ddééssiirreerr
La sclérose de l'esprit aidant,
l'escroquerie intellectuelle et le
banditisme politique ne peuvent que
prospérer et triompher. Plus on
écoute nos hommes politiques, plus
on constate, avec effarement, qu'ils
ne lisent absolument rien. Leur
niveau de culture générale laisse à
désirer et va même en s'affaissant. Ils
n'ont pas d'idées originales, et
semblent plutôt se méfier de toute
innovation pensante.
En ce sens, l'histoire et la philosophie
politique ne les intéressent pas et ne
les attirent pas. Leurs réflexions,
dans ces domaines, sont
approximatives ou nébuleuses.
Manifestement, la pensée est un
exercice pénible pour eux et ils
n’aiment pas penser. Ils détestent la
contradiction et la contestation et ils
sont vindicatifs, avec la rancune
tenace. Ils adorent trop les louanges
pour encaisser les critiques, sans
souffrance, et les attaques, sans désir
de vengeance.
Dans l'ensemble, ils ne possèdent
aucune éloquence personnelle. Ils
improvisent, lamentablement, leurs
discours, ou s'appliquent à les lire et
à les débiter, d'une manière
mécanique, sans aucune conviction
oratoire. Leurs propos sont juste
moyens et d'une rhétorique passe-
partout. Les articulations peuvent
véhiculer tous les sujets et s'adapter
à n'importe quel auditoire. Tant les
rythmes, les cadences et les
intonations, sont les mêmes. C'est à
pleurer de rires, bien souvent!
Pa ul Zah ir i,
p o lit o logu e , p h ilos o ph e
*
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 16
CCCEEE JJJOOOUUURRR---
LLLÀÀÀ………
Une rubrique pour rappeler des
faits historiques marquants.
Envoyez-nous vos textes.
Merci de nous envoyer à publier vos
textes.
*
LLLeeeçççooonnnsss dddeee vvviiieee
(Des histoires vraies et
inspirantes que vous
saurez apprécier, des
conseils simples et justes
que chacun de nous
devrait s'approprier dans
sa vie).
~~~~
«« NNoonn,, MMoonn aammoouurr,, jjee
nnee llee sseennss ppaass bbiieenn »»
Au lit, l’autre soir avec ma femme, la
température montait rapidement.
Au moment de passer aux choses
sérieuses, elle m’arrête et me dit :
« Non, mon amour, je ne le sens pas
bien… ».
Puis elle ajouta : « Je n’ai pas
spécialement envie, Je voudrais juste
que tu me tiennes dans tes bras. Tu
n’es pas assez en phase avec mes
besoins émotionnels de femme pour
que j’aie envie de satisfaire tes besoins
sexuels d’homme ! ».
A mon regard ébahi, elle enchaîna :
« Je voudrais que tu m’aimes pour ce
que je suis, et non pour ce que je fais
pour toi au lit ». Comprenant que rien
ne se passerait ce soir là, je n’insistai
pas et je m’endormis.
Quelques temps après, comme j’avais
des congés à récupérer, je décidai de
passer la journée avec elle. Après un
dîner dans un petit restaurant sympa,
je l’emmenai dans un grand magasin
de mode où je l’invitai à essayer divers
vêtements, sous mon regard intéressé.
Pendant un long moment, elle essaya
tout ce qui tombait sous ses yeux et
parada devant moi comme une star.
Finalement, deux robes retinrent
spécialement son attention. Comme
elle ne savait pas se décider, Je lui
laissais entendre qu’elle prendrait bien
les deux. A l’étage suivant, se trouvait
le rayon chaussures : une paire neuve
par robe semblait indispensable. Une
jolie paire de boucles d’oreilles lui
faisait de l’œil. Hop, dans Le panier !
Croyez-moi, ses yeux brillaient de plus
en plus !!! Je la connais, je voyais
monter en elle une forme d’excitation
indescriptible. Elle voulut même me
tester, Voir jusqu’ou j’irai, car elle
s’intéressa aux bracelets de tennis. Elle
n’a jamais tenu une raquette, mais
bon… Je répondis oui. Puis il y eu
quelques bas, de la lingerie, un foulard,
les rayons parfum et maquillage et
quelques bricoles.
Finalement, elle me regarda avec des
yeux pétillants comme du Champagne,
et dit : » Ça va être cher tout ça. On
passe à la caisse ? ». Quand Je répondis
: « Non, Mon amour, je ne le sens pas
bien… ». Son visage devint blême
d’étonnement et sa bouche resta
ouverte. Je lui dis alors : « Je n’ai pas
spécialement envie, Je voulais
simplement te voir habiller ainsi. Tu
n’es pas assez en phase avec mes
capacités financières d’homme pour
que je puisse satisfaire tes désirs
d’achats de femme ». Et comme elle
me regardait avec des yeux assassins,
j’ajoutais : « Je voudrais que tu
m’aimes pour ce que je suis et non
pour ce que je t’achète ».
Moralité : « Ne fais pas aux autres ce
que tu n'aimerais pas qu'on te
fasse ».
Diané Mamadi
*
Indignez-vous
"Le motif de base de la
résistance c'est
l'indignation"
(Stéphane Hessel).
*
« Ce n'est pas en te
plaignant sur facebook que
les choses changeront. La
résistance doit rentrer dans
sa phase active sur le
terrain... Réveillons nous! »
(Lazare Koffi Koffi).
*
VVVIIIEEE EEENNN
SSSOOOCCCIIIÉÉÉTTTÉÉÉ
Une rubrique sous la direction
d’Alain Tanoh Kablan pour
aborder tous les problèmes de
société.
*
Ma Faim
Sur ma route
En rentrant chez moi
Voyez-vous !
Tous les restaurants sont bondés de
monde :
Pour leur argent
Les gens mangent, mangent et
mangent encore
Avec ou sans appétit
Et parfois plus qu’à leur faim.
Et moi
Je pense à ma faim
Ô fidèle-compagne-de-tous-les-
jours !
Qui a beau jeu tous les jours
Dans mon ventre
De me tordre et retordre
Comme ça
Les boyaux
Et que bien souvent
Je m’ingénie à tromper
Soit en mangeant n’importe quoi
Soit en jeûnant.
Léandre Sahiri
*
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 17
CCCOOOUUURRRRRRIIIEEERRRSSS
DDDEEESSS LLLEEECCCTTTEEEUUURRRSSS
Nous recevons beaucoup de
courriers. Nous vous en
remercions. Continuez à nous
écrire.
@
Frère Léandre, c’est un plaisir de te
relire après ces moments de tristesse.
Je constate que le baobab reste
debout. Courage. Dally Gogognon.
@
Bonjour Léandre. Merci et du courage
dans ce formidable et dur travail pour
éclairer les gens et célébrer nos
cultures. Du courage! Léon Tuam
@
Merci de nous faire parvenir le dernier
numéro du journal " Le
Filament". Recevez nos
encouragements pour tous les efforts
consentis. Mariame Gba.
@
Je reçois assez régulièrement votre
publication. Il est tout à fait normal que
vous demandiez à chacun d'y participer
en y envoyant des articles. Mais,
quelles sont les conditions ? Les articles
rédigés étant des œuvres de l'esprit, les
productions sont-elles rémunérées et à
combien? Confraternellement. Gervais
Djidji.
Réponse : Le Filament est un journal
gratuit, non lucratif, sans aucune
subvention. Les contributions ne sont
pas rémunérées. Nous vous référons à
d’autres journaux de chez nous et
d’ailleurs auxquels vous pourrez,
comme de juste, vendre et même bien
vendre vos « œuvres de l’esprit ».
Bonne chance. (NDLR)
@
Merci mon frère. On apprécie
beaucoup le journal Le Filament. Je suis
en train de télécharger. Igen Seri.
@
Nous avons bien reçu la revue et nous
ne manquerons pas comme d' habitude
de le diffuser auprès de nos amis . En
toute amitié . Paul Dakeyo.
@
Grand merci pour ce journal que je vais
diffuser dès à présent. Que Dieu vous
bénisse pour ce grand travail et pour
toutes ces informations dont nous
avons toujours et encore besoin pour
combattre mieux dans la prière et dans
les actions. Merci. Pasteur Emmanuel
Guehi.
@
Bonjour frère. Merci du combat des
idées. Face à l’obscurantisme, la
lumière des idées doit triompher.
Cordialement. Jean-Marie Dodo.
@
C'est toujours un événement, la sortie
du Filament. Compliments. Professeur
Malick Ndiaye, Université Cheikh Anta
Diop, (UCSAD), Dakar.
@
Le Filament dans son essence d'objet
n'est pas et ne sera jamais source de
lumière. Le filament a une application
limitée qui n'est pas profitable aux
aveugles. Pendant qu'il existe dans ce
monde des personnes dotées de toute
leur faculté visuelle mais qui cependant
demeurent encore aveugles a la
Sagesse Pronisis de Dieu qui instruit
dans le "Que faire pour arriver a un
résultat profitable a tous", dans le cas
d'espèce aux voyants comme aux non-
voyants. Et c'est le cas de l'Afrique,
continent plus riche du monde abritant
population plus pauvre du monde. Quel
contraste? Tout cela par manque
d'illumination! Et c'est de Cette
Lumière Unique dans sa quintessence
et qui a la capacité de transcender les
ténèbres, le temps et l'espace qu'il
s'agit. Genèse 1:3. Pendant que les
luminaires (Soleil, Lune et
Etoiles) quant a eux, n'ont été créés
qu'au 4ieme jour de la Création.
Genèse 1:16-19. Excellente journée.
(Jean-Didier Guigrey).
@
Bonjour. Félicitations pour le travail.
Vous avez nos encouragements.
(Karamoko Lancina).
@
Chers amis, je vous prie de lire cette
mine d'information « LE FILAMENT ».
Bon week-end. (Jean de dieu Agneau).
@
J’ai reçu votre journal libre et
indépendant « LE FILAMENT ». Je l’ai
lu, c’est bien je l’ai envoyé à mes
amis. Merci et du courage. (Kouamé
Marcelin Ourega).
@
Arrêtons les écritures "SMS", ce n'est
pas agréable du tout. Nos enfants font
pareil dans leur rédaction à l'école et
c'est grave. Ils ne savent plus écrire, ni
lire. Et nous sommes surpris de leurs
résultats de fin d'année. Combien de
parents prennent le temps de voir les
cahiers de leçons de leurs enfants
quand ils rentrent du service le soir? On
dira que la journée a été longue et
difficile, donc pas le temps de voir les
prestations de nos enfants. Il n'est pas
trop tard pour bien faire. Soyons un
modèle pour eux. Eugénie N’Guessan.
@
Chers amis, je recherche des
informations et des livres concernant
l'histoire ivoirienne. Je voudrais un
contact aux éditions anciennement
AMI, NEI actuelle. D’avance merci
beaucoup de votre aide. (Io Guédé).
*
ATTENTION !
Des individus mal intentionnés sont en
train de diffuser dans les emails et sur
Facebook des films à caractère
pornographiques à notre insu. Nous ne
nous en apercevons pas, mais nos
correspondants les reçoivent comme si
nous étions à l'origine de la publication,
et parfois même avec un petit
commentaire.
Si vous voyez une chose de ce genre
sur mon profil ou dans votre boite de
réception, avisez la personne supposée
être l’expéditeur, surtout ne cherchez
pas à l'ouvrir car c'est un VIRUS.
Copiez et faites passer, ce message.
Scannez maintenant vos ordinateurs si
vous avez des anti-virus!
*
OOuuii,,
oonn ssee rréévveeiilllleerraa !!
Oui,
On sortira de cette torpeur qui,
Pour un tel peuple,
Est la honte.
Quand la France sera réveillée,
Quand la France ouvrira les yeux,
Quand la France distinguera,
Quand la France verra
Ce qu’elle a devant elle
Et à côté d’elle,
Elle reculera, cette France,
Avec un frémissement terrible,
Devant ce monstrueux forfait
Qui a osé l’épouser
Dans les ténèbres
Et dont elle a partagé le lit.
Cimper Nayra La Diotima
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 18
LLL’’’ééécccrrriiitttuuurrreee
aaafffrrriiicccaaaiiinnneee
AAAuuu fffééémmmiiinnniiinnn
Dans cette rubrique, nous présentons
les textes, les études, les profils… des
femmes écrivaines, en particulier
d’Afrique, pour montrer que,
contrairement à ce qu’on a tendance à
faire croire, nombre de femmes
africaines écrivent, s’adonnent aux
Belles Lettres et nous gratifient de
belles pages à lire.
PPoouurrqquuooii ??
Etre femme, c'est parfois très difficile.
Il en a toujours été ainsi.
Etre noire et femme, c'est encore plus
difficile.
Etre noire, femme et avoir des idées,
des rêves, des projets…, c'est l'horreur
!
Les gens ont toujours aimé le confort
de "sois belle et tais-toi", dans lequel
toutes les sociétés confinaient les
femmes autrefois.
Seulement, les temps ont changé.
Mais, pas les mentalités.
Aujourd'hui, je m'interroge :
- Pourquoi les femmes mettent-elles
les bâtons dans les roues aux femmes
pour des broutilles?
- Pourquoi les hommes réduisent-ils
toujours la femme, à son corps et à son
sexe?
- Pourquoi les bonnes idées,
lorsqu'elles viennent de la tête d'une
femme sont-elles presque toujours
minimisées?
- Pourquoi ça vous brûle la bouche de
dire à une femme "c'est très bien ce
que tu fais", surtout lorsque l'on sait
qu'elle fait de son mieux?
Et de vous à moi :
- Pourquoi voulez-vous que je la ferme,
quand j'ai tant et tant de choses à dire?
- Pourquoi voulez vous que je sourie,
alors que j'ai l'âme en berne?
- Pourquoi m'empêchez-vous
d'avancer, alors qu'il y a de la place là
où je veux aller?
- Pourquoi voulez-vous que je pleure
lorsque je suis contente?
- Pourquoi me demandez-vous mon
avis, si c'est pour ne pas en tenir
compte?
- Pourquoi prenez-vous ombrage de
mes idées lorsqu'elles sont belles?
- Pourquoi voulez-vous que je vous
suive, si votre chemin n'est pas le
mien?
-Pourquoi voulez vous que je crie, alors
que vous lisez, dans mes yeux, ce que
vous refusez de comprendre?
- Pourquoi voulez-vous les lauriers que
j'ai tant souffert à récolter?
- Pourquoi me faites-vous chanter,
alors que vous ne savez pas danser?
- Pourquoi me souriez-vous, alors que
votre regard est plein de haine?
- Pourquoi ne voulez-vous pas que j'aie
l'air triste, quand je suis fatiguée de le
cacher?
- Pourquoi voulez-vous que je compte
sur vous, alors que vous savez bien que
vous n'allez jamais m'aider?
- Pourquoi devrais-je vous suivre dans
la boue, alors que la terre ferme est
mon choix?
- Pourquoi mettez-vous votre
balluchon sur mon chariot, alors que
j'ai déjà du mal à le faire avancer?
- Pourquoi n'attendez-vous que des
cadeaux, alors que j'ai parfois des gifles
à vous donner?
- Pourquoi me regardez-vous, si ça
vous fait tant de mal de me voir ?
-Pourquoi voulez vous voir du venin là
où je n'ai gardé que du miel?
- Pourquoi voulez-vous me faire boire
de la ciguë, alors que je nage dans une
eau fraîche?
- Pourquoi devrais-je craindre la pluie,
alors que je suis trempée jusqu'aux os?
- Pourquoi voulez-vous que je cesse de
rêver?
- Pourquoi ne vous construisez-vous
pas des rêves pour être moins amer?
- Pourquoi dansez-vous plus vite que la
musique?
- Pourquoi dire du mal, si ça ne fait que
du mal?
- Pourquoi poser des questions,
lorsque l'on sait que toutes les langues
sont de bois?
Michelle Tanon-Lora
(Écrivaine, spécialiste en littérature
enfantine et conteuse)
*
DDDiiittteeesss---mmmoooiii
PPPooouuurrrqqquuuoooiii ???
DDDiiittteeesss---mmmoooiii
cccooommmmmmeeennnttt ???………
Dans cette rubrique, retrouvez
chaque mois, une question
suivie de réponse, avec G S
Jonathan. Il s’agit d’expliquer le
pourquoi et le comment des
choses de la vie. Parce que
« Heureux qui peut savoir l’origine
des choses de la vie » (Virgile).
*
Lecteurs, lectrices,
Quels sont les livres qui vous
ont le plus marqué(e) dans
votre vie ou que vous jugez
être les meilleurs et que vous
conseillerez à lire ?
Envoyez vos réponses et
commentaires au Filament
(filament@hotmail.com)ou à
Macaire Etty
ethimacaire@yahoo.fr
*
Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 19
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss
Cette rubrique est la vôtre. Elle vous
est réservée pour vous exprimer.
Librement. Pour vous prononcer sur
les sujets d’actualité. Librement. Pour
faire partager vos opinions et vos
thèses...
*
dddiiiaaassspppooorrraaa
Une rubrique pour parler de la
vie et des activités sociales,
culturelles et politiques des
Africains de la Diaspora
*
« Élevons-nous au-dessus des
contingences immédiates et
comportons-nous en êtres pensants et
intelligents ». (Félix Houphouët-
Boigny)
*
Mougins (Nice)
Devant le domicile du président
Alassane Ouattara, à Mougins,
dans le sud de la France, Abel Naki
dépose une gerbe de fleurs, en
mémoire des victimes en Côte
d'Ivoire.
*
TTiirreerr ppaarrttii dduu
ppootteennttiieell ddee llaa
ddiiaassppoorraa
aaffrriiccaaiinnee
La diaspora africaine a un rôle
essentiel à jouer dans le
développement du continent que ce
soit en investissant dans les
entreprises, en participant à la société
civile ou en tant que pont unique entre
les peuples d'Afrique et d'Europe. Afin
de valoriser ce potentiel, le Forum de
la diaspora africaine (FDA) a été créé
pour permettre à cette dernière de
s'engager et de participer à la
concrétisation des concepts qui sous-
tendent le partenariat stratégique
Afrique-UE.
Tirer parti du potentiel que représente
la diaspora
Le FDA a été créé dans le but d'aider
l'Union africaine (UA) à atteindre son
objectif de faire participer la diaspora
au développement de l'Afrique. Le Dr
Erieka Bennett, chef de mission du
Forum de la diaspora africaine de l'UA
et fondatrice de l'institution, exprime
très clairement les objectifs de ce
forum.
"Nous encourageons les représentants
de la diaspora dans l'UE à s'intéresser
d'un peu plus près à ce qui se passe
chez eux, pas nécessairement à y
revenir", dit-elle. "Nous leur disons:
'Aidez-nous à améliorer la situation en
Afrique'. Nous les encourageons à
adopter un enfant ou à consacrer
200 dollars par mois à la scolarisation
d'enfants. Certains représentants
éminents de la diaspora construisent
des centres sportifs, etc. C'est le genre
de projets auxquels nous les incitons à
participer".
La diaspora africaine a un rôle à jouer
dans chacun des huit partenariats
établis dans le cadre du plan d'action
Afrique-UE 2008-2010. Dans le
domaine de la santé, par exemple, des
infirmières vivant hors d'Afrique sont
revenues pendant leurs vacances afin
de donner un coup de main. Un autre
exemple est un programme dans le
cadre duquel le FDA envoie des
enseignants ghanéens acquérir une
expérience professionnelle aux États-
Unis, après quoi ils reviennent au
Ghana pour mettre en pratique leurs
nouvelles connaissances. La
diaspora peut également
contribuer à créer de l'emploi en
Afrique.
"Nous voulons qu'ils reviennent
dans leur pays pour y créer des
entreprises et y exercer leurs
divers talents et aptitudes",
explique le Dr Bennett. "L'Afrique
est une nouveau territoire que la
diaspora devrait considérer
sérieusement. C'est votre maison, c'est
de là que vous provenez. Il est de votre
devoir et de votre responsabilité de
nous aider à construire l'Afrique. Notre
centre est davantage un centre de
ressources, auquel les membres de la
diaspora peuvent s'adresser pour
obtenir des informations sur la
manière dont ils peuvent commencer
une nouvelle vie ici. Nous les envoyons
vers les agences gouvernementales qui
peuvent les aider et les soutenir dans
leurs projets. Nous sommes une sorte
de pont entre eux."
Se connecter avec la diaspora
Le Dr Bennett explique que le FDA
s'efforce également de créer un lien
affectif entre la diaspora et l'Afrique.
"Nous voulons qu'ils ressentent une
espèce de connexion", explique-t-elle.
"Les parlements africains examinent
également la possibilité d'accorder le
droit de vote à la diaspora vivant en
Europe et aux États-Unis. Nous voulons
qu'ils ressentent une connexion, pas
nécessairement un avantage. Il s'agit
plus d'un sentiment et d'un sens de
l'engagement. Vous êtes Africain
lorsque l'Afrique naît en vous. Nous
voulons que les gens ressentent une
sorte de fierté d'appartenance et un
engagement envers ce continent."
Encourager la participation de la
diaspora
L'UA et le gouvernement ghanéen
organisent, du 23 au 25 mai, un
colloque international pour
commémorer la vie du Dr Kwame
Nkrumah, auquel participeront le FDA
et des représentants de la diaspora. Ce
colloque est le point d'orgue d'un
programme étalé sur une année visant
à commémorer le centième
anniversaire de la naissance du Dr
Nkrumah, défenseur influent du
panafricanisme au 20e siècle et ancien
dirigeant du Ghana.
Le FDA souhaite également que la
diaspora participe à des activités
panafricaines sur le sol européen. Il
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  • 1. ¤¤¤¤¤¤ Le Filament magazine. Numéro 29 de mai 2013 ¤¤¤¤¤¤¤ Journal libre et indépendant paraissant le 1er du mois Sommaire Editorial 1 Ombres et Lumières 2 A la une: 2 Ce que je pense… 6 Devinettes 7 Franc-Parler 9 Paroles, musique et politique 11 Perdu de vue 12 Proverbes et dictons 15 Ce jour-là 16 Courriers des Lecteurs 17 L’écriture africaine au féminin 18 Diaspora 19 Réflexions 21 Point de vue 21 Encres indélébiles 22 Controverses 23 Y’en a marre 24 Actualité oblige 26 SOS 28 Sanctuaire 29 Le débat est ouvert 31 Matière à réflexion 31 Morceau choisi 32 Sous l’art à palabres 33 La Presse des Presses 33 Page des jeunes 34 L’Humeur d’OBQ 35 Penser l’avenir 35 Humour 38 Arts et Littérature et culture 39 Page de l’AECI 40 Le Forum du Filament 41 Religion 42 Leçon de vie 43 Santé-Conseils 45 Amanien ?... 46 Economie & Finances 49 Livres à lire 52 Le Courrier du Golfe 54 Les Indépendances africaines 54 Le cahier littéraire 55 In Memoriam 55 Fable 55 Regards croisés 56 Vérités et contrevérités 56 Le bêtisier 58 Libres propos 58 A dire vrai… 59 Agenda 59 Dossier de l’Education 60 Etat des droits 61 Mots et expressions 63 Le conte du mois 64 Tableau d’honneur 65 Libres propos 66 Mot de fin 66 Editorial Nous ne saurions vous proposer à lire cette nouvelle parution de votre journal Le Filament sans, au préalable, vous remercier, une fois de plus, pour l’accueil fort cordial que vous nous manifestez, tel qu’en témoignent notre courrier des lecteurs et le nombre impressionnant de propositions de textes à publier. Nous nous excusons de ne pouvoir les publier tous. Nous sommes, maintenant, bel et bien convaincus que nous devons continuer et suivre la ligne de l’indépendance que nous avons, à dessein, choisie pour ne pas restreindre notre liberté, pour ne pas nous aliéner, autrement dit, pour pouvoir exprimer librement nos idées et nos opinions, véhiculer librement vos messages, prendre librement position sur certains faits, avec l'espoir et la ferme conviction de contribuer, efficacement et rationnellement, au débat démocratique, à la construction de l’intérêt général et à l'avènement d’une véritable démocratie dans chaque pays en Afrique. Dans les nombreux messages reçus, certaines personnes nous ont reproché le volume de notre journal : « 60 pages, disent-elles, c’est trop ! »... Que répondre à ces personnes, sinon que Le Filament est un mensuel et donc on dispose d’au moins trente jours de 24heures pour le lire. Par ailleurs, à titre de comparaison, donnons une idée du tirage de quelques journaux de référence, auxquels nous nous assimilons plus ou moins : Courrier International, hebdomadaire, 64 pages A3 ; Jeune Afrique, hebdomadaire, 96 pages A4 ; Metro, quotidien gratuit anglais, 64 pages A3 ; The South African, hebdomadaire de la diaspora sud- africaine, 38 pages A3, etc. De ce fait, et vu le volume d’articles à publier que nous recevons, la tendance est plutôt d’augmenter le volume de votre journal, du moins à notre avis. De nouveaux lecteurs nous ont rejoints. Le cercle s’est agrandi encore plus. De nombreux textes à publier nous ont été envoyés, des soutiens nous ont été apportés pour que nous continuions à rester fidèles à notre ligne, et pour améliorer davantage Le Filament, afin qu’il demeure à votre goût et continue de répondre à votre attente. C’est l’occasion de vous en remercier et de vous féliciter de tous les efforts que vous faites pour nous aider volontiers à diffuser LARGEMENT « Le Filament», à l’offrir GRATUITEMENT, à vos amis, à vos parents, à vos connaissances, à vos collègues…, par email, par fax, par photocopie, par courrier postal, etc. C’est l’occasion de rappeler que les propos injurieux, diffamatoires, racistes, etc., sont strictement interdits, entre autres conditions, pour la publication des textes dans « Le Filament » . Parce que nous privilégions les investigations, le débat d’idées et la courtoisie. C’est aussi l’occasion de préciser que Le filament est distribué et lu partout dans le monde et toute personne est libre d’y faire publier ses textes, etc. Excellente lecture et à très bientôt. Léandre Sahiri, Directeur de Publication. Sylvain de Bogou, Directeur de Rédaction. Infos : Si vous avez des difficultés pour rédiger un article, n’hésitez pas à nous contacter, nous pouvons vous accompagner dans la correction, rédaction, mise en page (syntaxe, plan, insertion de photo…). Contactez-nous par email ou par téléphone. lefilament@hotmail.com LE FILAMENT désigne le fil conducteur qui, dans une lampe électrique, produit de la lumière au passage du courant et conditionne le temps de vie d’une ampoule. On voit donc que le FILAMENT est indispensable dans le phénomène de production de la lumière qui nous éclaire et qui sert à éclairer, à rendre les objets visibles. C’est grâce à la lumière que les ténèbres ne sont plus obscures.
  • 2. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 2 OOOmmmbbbrrreeesss & LLLuuummmiiièèèrrreeesss La Lumière et l'Ombre sont liées. Les deux doivent coopérer, l'une est nécessaire à l'autre. Ils forment un tout. Il faut savoir... Savoir, c’est avoir la lumière… Savoir aide à sortir de l'Ombre. Lumière et Ombre peuvent aussi être antagonistes. En effet, l'Ombre peut empêcher la Lumière. Par exemple, dans un état dictatorial, la presse, les arts et l'instruction sont mis à l’ombre. Chez un individu, la volonté d'obtenir quelque chose peut lui faire oublier de tenir compte de la réalité des besoins, des intérêts et des émotions d'autrui. Inversement, la Lumière peut empêcher l'Ombre. Ainsi, une personne qui accumule des connaissances dans le désordre risque de devenir l’ombre d’elle-même, sans plus aucun ressort. Ce qui implique qu’il faut continuellement jeter la lumière sur ce que l’on fait, c'est-à-dire mettre en pratique le savoir, relever les tenants et les aboutissants d’un problème, d’une affaire, afin d’être efficace… Dans la symbolique du Yin et du Yang, la Lumière et l'Ombre s'interpénètrent. Le Yin et le Yang stipulent que l'harmonie vient de l'équilibre entre la Lumière et l'Ombre. Le point noir dans le blanc signifie que le germe de l'Ombre se trouve dans la Lumière. Le point blanc dans le noir signifie que le germe de la Lumière se trouve dans l'Ombre. Eric Brasseur * «PPaarrttaaggee ttaa lluummiièèrree aavveecc lleess aauuttrreess,, ssii ttuu vveeuuxx llaa ggaarrddeerr bbrriillllaannttee »».. ((PPaauull AArrnnaauudd)) * LE FILAMENT Fondateur et Directeur de Publication : Léandre Sahiri Directeur de la Rédaction : Sylvain de Bogou Secrétaire Général de la Rédaction : Julius Blawa Gueye Rédacteur en Chef : Serge Grah Comité de Rédaction : Léandre Sahiri, Sylvain de Bogou, Serge Grah, Jean-René Vannier, Thomas Oholli Niamké. Julius Blawa Gueye, Djédji Monnet, G S Jonathan, Macabre Etty. Serge- Nicolas Nzi. Nikitta Kadjoumé, Cédric Marshall Kissy, Lettê naa Lettê, Marcel Amondji, Bérénice Wadé Nemlin, Zacharie Acafou. Nick de Bessou, Roche Sossiéhi Contacts: lefilament@hotmail.com 00 44 75 56 56 33 86 / 00 44 77 71 10 30 93 http://www.lefilament.info * CCCôôôttteee ddd’’’IIIvvvoooiiirrreee ::: QQQuuueee dddiiirrreee eeettt rrreeettteeennniiirrr dddeeesss éééllleeeccctttiiiooonnnsss jjjuuummmeeellléééeeesss ddduuu 222111 aaavvvrrriiilll 222000111333 ??? ** DDeess éélleeccttiioonnss ssaannss iinnttéérrêêtt ppoouurr llaa ppooppuullaattiioonn iivvooiirriieennnnee Ce dimanche 21 avril 2013, près de cinq millions d'ivoiriens étaient attendus aux urnes pour des élections couplées municipales et régionales... Le moins que l’on puisse dire est que les Ivoiriens ne se sont pas rendus aux urnes et pour causes. Un élément important à relever, le taux de participation qui s'annonce faible. Mais contrairement à ce que certains médias tentent de faire croire, le manque d'intérêt de la population pour l'événement n'a rien à voir avec l'appel au boycott lancé par le parti de l'ancien Président Laurent Gbagbo, aux prises avec la justice internationale pour les exactions commises au cours de son règne. Le Front populaire ivoirien (FPI) a effectivement lancé un mot d'ordre de boycott des élections municipales et régionales. Mais, ce parti a toujours été minoritaire et n'a jamais rien représenté sur l'échiquier politique national malgré les milliards de francs volés à la princesse et injectés dans la propagande politique et le recrutement des mercenaires qui ont endeuillé le pays pendant une décennie. En réalité, le taux de participation ne pouvait pas être élevé pour des raisons que tout observateur savait. Et, ces raisons sont évidentes. Le parti de Laurent Gbagbo en tirant la couverture essaie donc tout simplement de se donner de la contenance et de faire croire que la majorité de la population lui a obéi. Ecartée la thèse ridicule de l'influence du FPI, les raisons de la désaffection du public pour ces dernières élections sont les suivantes. Tout d'abord, les événements douloureux qui ont suivi les élections présidentielles ont entraîné des déplacements de population ou tout au moins, ont fait en sorte que nombre de personnes ne sachent plus où sont passées leurs cartes d'électeurs. Que dire des quantités de déplacés qui ne voient pas pourquoi payer pour retourner dans leurs centres - souvent éloignés - uniquement pour voter. Une autre raison est celle qui oppose les militants de base à la direction du RDR et du PDCI. Les incompréhensions sont multiples: sous prétexte de créer des listes d'union RHDP, les directions des principaux partis de Côte d'Ivoire ont imposé des candidats inconnus, impopulaires et à la limite vomis par la base. Le Président Alassane Ouattara a fermé les yeux sur les dérives du Secrétaire général par intérim du RDR, tout comme Bédié l'a fait avec Djédjé Mady au PDCI. Plutôt que de faire la promotion des jeunes cadres ou des militants qui se sont distingués pendant la décennie Gbagbo et qui n'ont pas été récompensés après l'accession au pouvoir d'Alassane Ouattara, les grands partis ont entrepris de leur imposer ceux qu'ils contestent. Alors, ce qui a été décrié hier se répète aujourd'hui en termes de cumuls de postes. Des gens qui ont démontré leur incompétence et que la population n'a aidé qu'à cause d'Alassane Ouattara ont été confirmés. Pire, ils sont à la fois cadres du parti, ministres, députés et maintenant maires, et présidents de conseils régionaux. Cela, le peuple ne peut l'accepter. Et la meilleure manière de le dire consiste à boycotter les urnes. Ce qu'il a fait. En conclusion, les raisons qui expliquent l'absence des Ivoiriens dans les bureaux de vote ce dimanche sont donc simples comme nous venons de le voir. Edgar Kouassi Source: eburnews.net * « Le chien n'a jamais changé sa manière de s'assoir ». (Proverbe). *
  • 3. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 3 Mon dernier souffle Mon dernier souffle de vie Serait de réunir tous mes amis (es). Mourir ! Oui certes ! Mais de plaisir, De rires et de tous nos souvenirs. Mon dernier souffle de vie Serait de vous aimer, de vous chérir. Au bon souvenir de notre amitié, Où une réelle complicité est née. Mon dernier souffle de vie Serait d'écrire encore et encore. Tous ces mots qui vous disent " Je t'aime " Si merveilleux si beaux comme un poème. Mon dernier souffle de vie Sera mon dernier souffle d'une vie. D'une vie ô combien si remplie, De l'amour d'une famille et de mes amis. Mon dernier souffle de vie Sera en réalité mon dernier souhait : Glisser dans mon tombeau, Mon cahier, ma plume, mon stylo ! Et vous écrire d'en haut ! Maxalexis. Extrait de « L'amitié sincère ». * AAlllliiaannccee RRHHDDPP :: ÇÇaa sseenntt llaa ffiinn !! La proclamation des résultats des élections locales, son lot de violences et les contestations donnent du tournis aux autorités en ce moment. Dans la grisaille, le PDCI et le RDR, les deux ténors du RHDP, sont à couteaux tirés et s’accusent mutuellement de fraudes. Au regard des différentes déclarations faites de part et d’autre, il apparaît clairement que ces deux partis courent inexorablement vers la fin de leur union. La bataille électorale, qui était censée se dérouler tranquillement dans les urnes, s’est malheureusement transposée sur la scène publique, prenant l’allure d’un combat de rue entre partisans du PDCI- RDA et ceux du Rdr. Mieux, ces troubles fort regrettables, ont eu pour théâtre, dans la plupart des cas les circonscriptions électorales où le parti d’Henri Konan Bédié a été plébiscité. C’est le cas par exemple de la commune de Koumassi. Dans cette commune en effet, des partisans de Cissé Ibrahima dit Bacongo, candidat malheureux du RDR, sont descendus dans les rues pour manifester bruyamment en tirant même des coups de feu. Le ministre Bacongo crie à la fraude et demande l’invalidation du scrutin. A Treichville où François Amichia, le maire sortant semble avoir les faveurs des électeurs, les urnes et les bulletins de vote ont été saccagés ou emportés. A Cocody, c’est après de longues discussions que les résultats faisant de N’Goan Mathias candidat du PDCI, le vainqueur des élections, ont été annoncés. Parce que justement, les partisans de Félicien Agbahi du RDR s’y sont opposés, estimant que c’est leur candidat qui méritait la victoire. Dans la commune de Marcory où Aby Raoul du Pdci-Rda a remporté les élections, six autres candidats dont le Rdr réclament l’annulation du scrutin. Et puis dans le Cavally, pour ce qui est des régionales, c’est la ministre Anne Désirée Oulotto du Rdr qui dit avoir engagé un recours en annulation du scrutin face au candidat Dagobert Banzio, du Pdci-Rda, vainqueur des élections. A Abobo où le candidat Adama Toungara du Rdr a remporté les municipales, la situation semble bien calme. Une fois n’est pas coutume, le Pdci conteste la victoire de Koné Kafana à Yopougon. Doukouré Moustapha, candidat malheureux, dit détenir des preuves de la fraude du Rdr. Face à cette situation, les deux alliés du RHDP disent avoir saisi chacun ses avocats. La bataille au-delà des urnes risque de laisser des stigmates profonds, qu’il faudra du temps pour les cicatriser... Le PDCI donnera-t-il une suite favorable au FPI ? Il y a quelques jours, le Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo, faisait un appel de pied au PDCI-RDA, en ces termes : « Frères et sœurs du PDCI, le moment du grand sursaut national est venu. Resserrons nos rangs pour faire barrages aux prédateurs. Rassemblons- nous, pour défendre la Nation en péril. Nous n’avons que cette patrie. Alors défendons-là ensemble… ». Voilà quelques lignes de ce qu’il est convenu d’appeler « l’appel de pied du FPI au PDCI ». Même si le Professeur Niamkey Koffi, porte-parole d’Henri Konan Bédié a réagi en affirmant que celui-ci n’est pas intéressé par cette alliance, il reste que le Bureau politique du PDCI-RDA n’a pas encore répondu officiellement à cet appel. D’ailleurs, Niamkey Koffi a aussi affirmé que la question serait étudiée en temps opportun. Avec ce qui se passe en ce moment sur le terrain, le parti d’Henri Konan Bédié pourrait donner une suite favorable au Front populaire ivoirien. Car, depuis la fin de la présidentielle de novembre 2010, tout porte à croire que le RDR ne veut plus de l’alliance des houphouëtistes. Jean Philippe Okann, in Dernière heure du 25/04/l 2013. ** LLeess éélleeccttiioonnss dduu 2211 aavvrriill 22001133 :: UUnn ddééssaavveeuu cciinnggllaanntt eett rréévvééllaatteeuurr ppoouurr llee ggoouuvveerrnneemmeenntt iivvooiirriieenn. Après des négociations et tractations avec le FPI, le retrait de ce parti des négociations et son refus de participer aux élections du 21 avril 2013, les élections se sont déroulées, comme prévues sur toute l’étendue du territoire et tel que le souhaitait le Chef d’état, M. Ouattara. Que peut-on en dire ? Etat des lieux Yamoussoukro: Adèle Miézan, Commissaire supérieure de la CEI de Yamoussoukro, détenue à la préfecture de police pour fraude avérée et constatée. Port-Bouët: Bureau de vote ouvert à l'heure, mobilisation très timide des électeurs. Bangolo: Déguerpissement des électeurs. L'ordre des candidats sur la liste du spécimen diffère de celui de la liste de vote. Yopougon: Le staff du candidat Zié Coulibaly (ex candidat PDCI aux législatives de Yopougon) tente de corrompre les partisans de Gbagbo. Cocody: "Désert électoral au centre de vote Ste Marie". Source Valérie Bonie de BBC. Abobo: Groupe scolaire Soghéfia: 11h20mns, toujours pas d'électeurs (fief de M. Ouattara). Bas Sassandra, Korogho, Boundiali, Fresco : Désert électoral. Bonoua : le seul candidat en lice pour les régionales Aka Ahoulé fait du porte à porte pour faire grimper le taux de participation, etc. Le pays secoué par la violence post- électorale.
  • 4. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 4 L’on peut déclarer sans sourciller que les élections n’étaient pas apaisées, ouvertes, transparentes et démocratiques. Les alliés du RHDP (PDCI et RDR) se sont fait remarquer de la plus piètre des manières, sapant la réputation de la Côte D’Ivoire et la paix dans ce pays. La fraude, les urnes emportées ou détruites, l’intimidation et l’incursion des hommes en armes dans des bureaux de vote furent les éléments qui ont marqué ou meublé ces élections. Comme il fallait s’y attendre, des candidats ont crié à la fraude en s’accusant mutuellement. Pour régler ces contestations, ils ont eu recours aux armes à feu, machettes et autres instruments. La ville de Séguéla a enregistré deux décès et des blessés dans les affrontements entre militants PDCI et RDR. Même son de cloche à Koumassi (Abidjan) avec un mort, de nombreux blessés et dégâts matériels. La commune d’Adjamé (Abidjan) était encore sur le pied de guerre les 22 et 23 avril 2013. Ailleurs, les perdants s’apprêtent aussi à réclamer, dans la violence, leur victoire volée. Les forces de l’ordre et de l’ONUCI ont été dépêchées sur les lieux pour calmer les esprits. Au total, l’on peut dire que le pays est sécoué par la violence post-électorale, depuis le sud jusqu’au nord, sans oublier l’ouest et le centre-est. Certains candidats réclament le recomptage des voix, comme c’est le cas d’Anne Ouloto (RDR) contre Dagobert Banzio du PDCI dans la commune de Blolequin. Nous sommes surpris qu’elle n’ait pas dépêché sur les lieux des bombardiers occidentaux et de l’ONUCI comme ce fut le cas sur la résidence du Président Gbagbo. Ces candidats malheureux aux élections donnent aujourd’hui raison au Président Gbagbo, que, « en cas de contestations, le recomptage est la forme la plus civilisée »... Si les Etats Unis d’Amérique, la France et la Grande Bretagne ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, qu’ils reconnaissent leur bêtise humaine qui a engendré des pertes en vie humaine, et ce, de façon inutile. C’est le cas de le dire que le désordre étatique créé par le Chef d’état, M. Ouattara, a atteint les personnalités comme M. Cissé Bacongo, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cet homme d’état a organisé une milice qui sévit à Koumassi pour réclamer sa victoire. Le marché est parti en fumée, ainsi qu’un poste de police. La mairie a été saccagée et de nombreuses personnes ont été blessées. Cette violence post-électorale sur presque toute l’étendue du territoire est le fait du parti au pouvoir, le RDR, qui veut, vaille que vaille, s’approprier les communes du pays. Un désert électoral Malgré le très faible taux de participation selon BBC et RFI, l’on a des difficultés pour comprendre et accepter les taux avancés par la CEI. Au départ, Elle estimait le taux à 15% ensuite à 30% et désormais à 60%. Le FPI, quant à lui, indique le taux de participation entre 13% et 15%. Nos spécialistes aux FDRC estiment le taux de participation entre 8% et 10%. Ce taux est plus ou moins confirmé par BBC qui estime le taux en- dessous de 12%. Reuters estime le taux de participation à 13%. C’est un véritable désert électoral, jamais atteint dans l’histoire de la Côte D’Ivoire. Dans certains bureaux de vote, les votants n’atteignaient pas la centaine. Le bureau de vote 03 EPP Oupoyo sur 374 inscrits, 11 votants avec un taux de participation de 2, 94%. Grand-Béréby sur 336 inscrits, 48 votants. Selon la RTi, ce taux de participation est estimé comme un taux moyen. A Bongouana par contre, sur 1570 inscrits, nous avons 6007 votants. Au Plateau (Abidjan), le candidat Benjo obtient 79% contre 31% pour son rival, soit un total de 110% - Résultats de la CEI. C’est un désaveu cinglant et révélateur pour le gouvernement ivoirien. Désillusion et déception En effet, l’appel du FPI à boycotter les élections du 21 avril 2013 a été largement suivi sur toute l’étendue du territoire. Aussi, les militants RHDP ne se sont pas cru concernés par ces élections. Ils ont aussi boycotté ces élections dans les zones d’influence ou bastion du RDR. A Korhogo, par exemple, les bureaux de vote EPP Soba II et EPP Ouezzin Coulibaly n’avaient toujours pas d’électeurs à 14 h 05. A Abobo Groupe Scolaire Sogéfia, pas d’électeurs jusqu’à 11 h 20. Il n’y avait eu aucun engouement de la part des militants du RDR. Pourquoi cet état de fait ? Partant de ce constat, on peut affirmer que, non seulement la représentativité et la légitimité de M. Ouattara souffrent de nombreux handicaps ou doutes, mais, en plus, les militants du RDR sont pour la plupart désillusionnés et déçus de la gouvernance du Chef d’état M. Ouattara. En effet, la cherté de la vie, le rattrapage ethnique, le chômage, l’insécurité galopante, les promesses électorales non tenues entre autres sont les problèmes qui affectent tout le monde, y compris ces militants du RDR. Nombreux sont ces militants qui scandaient « Gbagbo Kafissa, c'est-à-dire : Gbagbo était mieux !». Nick De Bessou, Juriste Président du Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises (FDRC) * « Je ne suis pas l'INVESTIGATEUR des violences ». (Cissé Bacongo, à la Une de Nord- Sud quotidien). « Evidemment, nous-mêmes, on sait ça, Monsieur le ministre- député-ex-futur-maire, parce que tu n'es pas policier pour mener des investigations ; Mais nous, on dit : tu es l'INSTIGATEUR. Et ça, c'est pas pareil ! ». Jonathan Kacou *
  • 5. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 5 PPDDCCII ((TTeecchhnnoollooggiiee EElleeccttoorraallee)) vvss RRDDRR ((VViioolleennccee EElleeccttoorraallee)) « Les deux frères siamois, réunis au sein du RHDP (coalition au pouvoir) sont, plus que jamais, à couteaux tirés dans une élection nationale où l’opposition est absente. Le PDCI aussi crie au loup car le RDR a redoublé d’ardeur dans la fraude massive et la violence aveugle face à son allié. Si le ridicule tuait !... Vivement le sursaut national pour mettre fin à cette récréation macabre ! ». Jovin Greye * IIvvooiirriieennss,, IIvvooiirriieennnneess,, LLaa ssiittuuaattiioonn eesstt ggrraavvee,, aaggiissssoonnss mmaaiinntteennaanntt Le partage du butin finit très souvent par la guerre entre alliés. C’est à cette maxime que nous assistons depuis l'accession de l'alliance PDCI-RDR au pouvoir après le coup d’état du 11 avril 2011. En effet, la politique de rattrapage ethnique des justiciers du nord à tous les postes nominatifs et effectifs du pays a finit par fissurer la forteresse qui servait de pare-brise a cette alliance de façade. Et depuis il ne se passe de semaine sans que les ivoiriens ne soient saisis par des déclarations de protestations et d'indignation des barons ainsi que des jeunes du PDCI. Des cadres du parti cinquantenaire de notre pays qui crient à la trahison de leur allié d'hier montrant du coup que la victime dans le partage du gâteau présidentiel est bel et bien le PDCI de Bédié. Aussi ces cris de cœurs traduisent les frustrations de ces cardes mais surtout le malaise au sein du RHDP. Les violences et les fraudes qui ont émaillées les dernières élections municipales entre alliés sont les preuves évidentes de nos observations. Elles sont aussi des signes cliniques et caractéristiques de la maladie qui va expédier dans le tourbillon de l'enfer cette alliance diabolique, et avec elle tous ces concepteurs et financiers, visibles ou tapis dans l'ombre, qu'ils soient nationaux ou étrangers. Par ailleurs je pense que pour faciliter la dislocation du RHDP et isoler le RDR, que nous puissions taire nos rancœurs contre nos frères du PDCI. Je souhaite que nous mettions en place des stratégies qui puissent nous rapprocher de ces frères qui hier, n'ont pas compris l'essence de notre combat. Peut-être que nous avions manqué de techniques d'approche pour les emmener à comprendre l'essence de notre combat, peut-être qu'il aurait fallu qu'ils soient eux aussi des victimes du RDR pour qu'ils prennent conscience de la gravité de la situation. Pour la COTE D'IVOIRE, agissons maintenant. Cri de Cœur. * * DEMAIN N’EST PAS LOIN Toi qui tues sans sommation Toi qui ne penses qu’à gouverner les tombes Toi qui tires sur toute opposition à ton usurpation Toi qui tues le roi et la reine pour t’approprier leurs biens Toi qui éventres la femme qui, hier, te donnait à boire Toi qui violes la fille qui, ce matin encore, t’apportait à manger Penses-tu à demain, oui demain, lorsque la table tournera ? Toi qui applaudis les sévices à ton voisin donnés Toi qui dénonces pour avoir à manger et à te faire aimer du diable Toi qui as reçu tout, vraiment tout, du chef du village qui, en frère, t’a accueilli Toi qui, chaque matin, chaque soir, avec une indécence inouïe, rit du malheur de ton bienfaiteur d’hier qui t’a ouvert sa porte ? Penses-tu à demain, oui demain, lorsque la table tournera ? Penses-tu vraiment que tu es dans de bonnes mains ? Penses-tu à ta descendance et aux biens acquis au prix du sang de ton voisin d’hier ? Penses-tu que l’histoire te laissera te vadrouiller dans la rue avec ce qui n’est pas tien ? Penses-tu que la descendance du voisin humilié hier te laissera tranquille ? Penses-tu que, en frère, en sœur, en ami, tu seras encore accueilli ? Penses-tu que le diable que tu sers aujourd’hui assurera ta sécurité à vie ? Penses-tu que les richesses accumulées aujourd’hui resteront tiennes à jamais ? Penses-tu que la terre légère te sera et t’accueillera ? Ceci est un avertissement. Demain sera rude et amer pour les compagnons du diable Ceci est un appel à celui qui voudra bien se ressaisir et se faire pardonner Ceci est le dernier appel lancé aux égarés de la République Demain, oui demain, n’est plus loin. Et demain, Les complices, le même sort que leurs maîtres bourreaux subiront Sans appel Et demain Les complices, sur l’autel des traîtres verront leurs gorges Tranchées Et demain Les complices et les lâches aux petits pieds, de leur sang laveront Le sol éburnéen Mon sol souillé par leurs maîtres venus en otage prendre mon Eburnie. Eh bien oui ! Demain Lorsque la table aura tourné, Les amitiés, les fraternités et les voisinages seront Redéfinis Profondément, solennellement, radicalement. Sylvain de Bogou
  • 6. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 6 Ce que je pense Une Chronique de Léandre Sahiri [Cet espace ou bloc-notes me permet d'analyser et de commenter librement les sujets d’actualité, de chez nous ou d’ailleurs. C’est, en quelque sorte, mon jardin secret. J’ai plaisir et honneur à y accueillir et à partager quelques idées avec vous]. «Beaucoup de ce que je dis peut paraître amer, mais c'est la vérité. Une grande partie de ce que je dis peut paraître comme semer le trouble, mais c'est la vérité. Une grande partie de ce que je dis peut être perçue comme une incitation à la haine, mais c'est la vérité. (Malcolm X). MMIILLIITTAANNTT OOUU BBÊÊTTEE HHUUMMAAIINNEE ?? Les graves incidents qui ont eu cours récemment en Côte d’Ivoire, sous l’égide du PDCI, du RDR, et autres indépendants, dans le cadre des élections municipales et régionales, nous invitent à revoir ou à repréciser, une fois de plus, le concept de « militant » qui, aujourd’hui, notamment dans les pays africains, nous apparaît comme un véritable mal qui, comme dirait La Fontaine, répand la terreur. UUnn mmiilliittaanntt nnee ddooiitt ppaass ssee ccoommppoorrtteerr ccoommmmee uunn mmiilliittaaiirree,, nnii ccoommmmee uunn bbrriiggaanndd Dans son sens étymologique, militer, c’est constituer une raison, un jugement, une position en faveur d’une cause, d’une idée, d’une décision qui vaut la peine que l’on lutte, parce que le résultat escompté est susceptible de garantir la paix, la stabilité et le progrès. Donc, le militant doit se comporter, en principe, comme une personne positive, respectable, engagée dans une lutte idéologique, c’est à dire que son combat doit exclure toute violence et viser à faire triompher son idée ou la position qu’il défend. C’est en ce sens que le militant diffère du militaire, du brigand ou du bandit. En effet, là où le militaire est, a priori, fondé à user de son arme, en tant que soldat, homme de guerre, et faisant partie des forces armées, là où le brigand ou au bandit s’illustrent par leurs crimes, leurs actes de vol ou de pillage commis hors la loi, avec violence et à mains armées, le militant s’investit dans le dialogue et dans des actions pacifiques, respecte les lois de la république et agit sans violence. DDeess rreellaattiioonnss eennttrree ddiirriiggeeaannttss eett mmiilliittaannttss Ainsi donc, le militantisme se veut fondamentalement une lutte idéologique, pacifique ou non-violente, exige que les rapports liant les dirigeants aux militants ne soient pas de maîtres à esclaves, d’exécutifs à exécutants, de dominants à dominés, de sorte que les uns n’imposent pas, à leur gré, des décisions que les autres, à leur dépens, subiraient… Bien au contraire, les dirigeants et les militants doivent vivre dans une sorte de symbiose, en ce qui concerne d’une part les décisions à prendre, et d’autre part les actions à mener lesquelles engagent la vie du parti et la destinée du pays. Dans cette optique, il s’avère nécessaire et indispensable : - que, premièrement, les militants regardent les dirigeants comme des êtres humains et non comme des démiurges, c’est à dire non comme des êtres omnipotents et omniscients, organisateurs de tout l’univers, infaillibles, c’est à dire des individus qui ne peuvent jamais se tromper et dont les paroles doivent être bues naïvement et les mots d’ordre exécutés à la lettre ; - que, deuxièmement, les dirigeants considèrent les militants comme des êtres humains réfléchis, au même titre qu’eux-mêmes, les respectent pour leur dignité humaine, plutôt que de les traiter comme du bétail, c’est à dire comme un ensemble d’animaux sans jugement, prêts, à tous instants, à exécuter n’importe quel mot d’ordre, au risque et au péril de leurs vies, ainsi qu’au mépris des droits des autres citoyens. Ces deux principes élémentaires ne sont malheureusement pas mis en pratique, en particulier dans les pays africains où la plupart des dirigeants africains prennent les militants pour du bétail électoral lors des scrutins. En dehors des périodes électorales, donc en temps ordinaires, les militants sont vus et utilisés ni plus ni moins que comme des bêtes humaines, c’est à dire des êtres humains dominés par leurs instincts et manquant d’intelligence, de jugement et aptes uniquement à suivre, tels des moutons, ce que pensent ou disent leurs chefs souvent dits charismatiques, à tort ou à raison. Et donc vus comme des bêtes humaines, les militants sont exclus de toute décision politique, et donc, ne connaissent pas, ne comprennent pas, ne contrôlent pas les politiques menées par leurs dirigeants. Alors que, ailleurs, les militants de base sont associés à des prises de décision, conviés à des colloques, séminaires, «universités d’été », en vue de leur formation à l’exercice de droits et devoirs d’Homme et de Citoyen. OOnn nn’’eesstt ppaass mmiilliittaannttss ppoouurr eexxééccuutteerr lleess ssaalleess bbeessooggnneess Certes, le fait est que de nombreux militants, pour la plupart analphabètes, acceptent de passer pour des bêtes humaines. Et, dès lors, infantilisés, voire animalisés, ces militants acceptent leur situation de misère comme une fatalité qui les réduit à vivre éternellement dans l’ombre et à la solde des dirigeants. Et dès lors, dans les partis politiques, les militants limitent leurs rôles et leurs activités de militants au statut de bêtes de somme, pour exécuter tout bêtement de sales besognes, pour porter fièrement les cannes et les fardeaux des dirigeants, pour être les porte-voix des leaders, pour diffuser leurs idéaux dont, très souvent, ils ignorent l’esprit et la lettre, pour défendre, becs et ongles, des idioties. Ainsi, ignorants, ces militants s’impliquent résolument, du moins irrésistiblement, sinon instinctivement, c’est à dire sans jugement, ni raison, dans des actions horribles, dans des manifestations violentes, dans des actes de vandalisme sans nom, qui défient tout entendement et toute civilité : destruction ou subtilisation
  • 7. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 7 des urnes, boycottages d’élection, casses, pillages, vols, assassinats, meurtres, viols, etc. Force est de reconnaître que nombre des membres des organisations politiques se conduisent, au quotidien, comme des vers de terre, autrement dit, ils vivent nus : sans esprit critique, sans raison, sans dignité, sans jugement, si bien que leurs actes, loin de nous faire aller de l’avant, endeuillent inutilement nos familles, nous plongent dans l’angoisse, nous dépouillent de nos biens acquis au prix de mille efforts, nous dévalorisent aux yeux des autres communautés. Et, le comble, c’est que, au moment où ces militants se livrent à ces actes, pendant qu’ils s’adonnent, corps et âmes, à ces barbaries et autres crimes crapuleux, les dirigeants des partis, eux, sont sous haute garde ou se la coulent douce dans leurs châteaux ou dans les palaces de la place ou à l’étranger avec leurs femmes, leurs enfants et autres proches. D’ailleurs, nul n’ignore que ces dirigeants et leurs familles, à quelques rares exceptions près, se terrent, ne prennent jamais part aux manifestions qu’ils suscitent ou commanditent, sous prétexte que leur sécurité, à eux, n’est pas garantie. Comme qui dirait, ils ne sont pas fous pour mettre leur vie en danger, là où ils sont convaincus que des bêtes humaines, bêtes sans cornes, excitées outre mesure ou surexcitées à souhait, demeurent, plus que jamais et à tous points de vue, disponibles pour s’exécuter merveilleusement, prêts à mourir pour que vive le chef, moyennant quelques petits billets de banque, voire sans rien en contrepartie. C’est, sans doute, eu égard à ces faits, qui mettent en mal le processus démocratique, que l’on affirme que « l’Afrique est malade de ses dirigeants ». Mais, on oublie trop souvent d’ajouter que notre continent est également et surtout malade de ses populations militantes à qui font défaut, très souvent ou même trop souvent, le bon sens et la conscience. DDee llaa ccoonnsscciieennccee eett dduu cciivviissmmee ddeess mmiilliittaannttss En tout cas, il est temps et urgent que, chez nous, les militants prennent et aient conscience du fait qu’ils ont la force et la validité de leurs membres pour travailler et échapper aux pièges des pouvoirs d’argent. Les militants doivent prendre et avoir conscience qu’ils ont reçu de Dieu l’intelligence et la sagesse pour ne pas se laisser abuser par les politiques. Ils doivent prendre et avoir conscience qu’ils ont les capacités et les ressources nécessaires et suffisantes pour éviter de se laisser manipuler par les dirigeants et pour nous faire éviter des situations déplorables, telles que celles que nous venons hélas ! de vivre, en Côte d’Ivoire… Ainsi, il est clair que d’une part, les derniers événements qui ont fait de nombreuses victimes et endeuillé plusieurs familles, et d’autre part, les exactions qui attisent les foyers de tension, partout en Afrique, sont le fait que certains militants, comme d’habitude, préfèrent, en grande foule moutonnière, suivre les mots d’ordre - quels qu’ils soient-, se mordre leurs propres doigts, plutôt que de lever ceux-ci. Dommage, bien dommage que les militants africains se considèrent toujours comme des bêtes humaines, et que comme telles, ils n’osent pas refuser la bêtise où les entraînent, la plupart du temps et à leurs dépens, les chefs, du moins les soi-disant chefs... C’est ce que je pense ! Léandre Sahiri * « Quand on veut répondre à un intellectuel, c’est par des arguments bien étayés qu’on procède et non par des injures, ni par des arguties de bas étage ». (Julius Blawa Gueye). * Les propos injurieux, diffamatoires, racistes, etc., sont strictement interdits, entre autres conditions, pour la publication des textes dans « Le Filament ». Nous privilégions le débat d’idées et la courtoisie. * JJee vvoouuss rreemmeerrcciiee mmoonn DDiieeuu…… Je vous remercie mon Dieu De nous avoir donné Bernard B. Dadié De l'avoir fait Noir D’avoir fait de lui une personnalité exceptionnelle Par la puissance de sa conviction Par la singularité de son talent Par l’étendue de sa culture. Je vous remercie mon Dieu De nous avoir donné Bernard B. Dadié, De l’avoir fait Un infatigable combattant anti- colonial Un défenseur acharné de la culture africaine Un amoureux par-dessus tout de la vérité. Je vous remercie mon Dieu D'avoir permis A des jeunes de Côte d’Ivoire Aux élèves du Collège la Sorbonne De rencontrer Bernard B. Dadié Qui fait partie de notre patrimoine culturel Qui contribue au rayonnement de notre pays Je vous remercie mon Dieu pour cette grâce particulière Je vous remercie papa Dadié. Serge Grah * DDD eee vvv iii nnn eee ttt ttt eee sss « Les énigmes et les devinettes font appel à notre imagination, à notre créativité, à notre bon sens, a notre capacité à résoudre des problèmes… Il s’agit de déjouer les apparences, imaginer des solutions innovantes. Parfois, les énigmes et les devinettes sont un bon prétexte pour apprendre, pour délier l’esprit et l’exercer au jeu de la symbolique ». (E. Tououi Bi Irié). proposez des devinettes
  • 8. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 8 LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses... AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa aa ggaaggnnéé.. IIll nn’’yy aa ppaass eeuu ddee ffrraauuddeess mmaassssiivveess.. EEtt ddoonncc,, iill nnee ppoouuvvaaiitt yy aavvooiirr ddee rreeccoommppttaaggee.. Nous avons tous suivi avec beaucoup d’intérêt les déclarations de Laurent Gbagbo, le jeudi 28 février dernier, lors de son « procès avant procès » à La Haye. Toujours égal à lui-même, il a réaffirmé que c’est bien lui qui avait gagné l’élection présidentielle de 2010. Selon lui, la preuve de sa victoire se trouverait dans le recomptage des voix qu’il avait réclamé en vain. Et c’est l’argument massue que développent, inlassablement, ses partisans, depuis sa chute : « Nous avons demandé un recomptage des voix pour prouver que c’est Gbagbo qui avait gagné. On l’a refusé parce qu’on ne voulait pas que la vérité soit sue ». Il semble que, pour eux, à force de répéter un mensonge, il finit par devenir vérité. Chaque fois qu’ils répèteront cette fable, nous nous ferons le devoir de leur rappeler les faits qui sont encore frais dans les mémoires de toutes les personnes de bonne foi. Quels sont-ils ? Lorsque la Commission électorale, puis le certificateur de l’élection ont proclamé la victoire de M. Alassane Ouattara, ni Laurent Gbagbo, ni le président de la Cour constitutionnelle, personne n’a mis en cause les chiffres donnés. Personne n’a dit qu’il y avait eu un mauvais comptage des voix et que, en réalité, c’était Laurent Gbagbo qui avait eu le plus de voix. Personne n’a réclamé un Recomptage des voix. Non. Yao N’Dré a dit que les chiffres étaient exacts, mais qu’il y avait eu fraude dans dix départements, au nord et au centre, régions où M. Ouattara avait pratiquement raflé toutes les voix. En conséquence, il décidait d’annuler celles de ces dix départements. C’est en les annulant que M. Laurent Gbagbo devenait vainqueur. Or, cette décision de Yao N’Dré posait plusieurs problèmes. D’abord, il avait été le seul à avoir vu, depuis Abidjan, des fraudes massives, là où tous les témoins et observateurs présents ont relevé des incidents mineurs. A la fin des opérations de vote, les préfets nommés par Laurent Gbagbo avaient transmis leurs rapports dans lesquels ils ne signalaient rien de spécial. Et ce, à un moment où personne ne savait qui avait gagné, ni qu’il y aurait des problèmes. On ne peut donc pas soupçonner leurs rapports d’avoir été partiaux. D’ailleurs, jusqu’à ce jour, personne ne les a mis en cause. Les reportages de la télévision, contrôlée par Gbagbo, avaient aussi dit que tout s’était bien passé dans ces régions. Les nombreux observateurs dépêchés sur place avaient dit la même chose. Où donc et comment Yao N’Dré avait-il vu ces fraudes massives ? En deux jours, sans quitter Abidjan, il avait bouclé ses enquêtes et décidait d’annuler TOUTES LES VOIX de ces dix départements. Y avait-il eu fraude dans TOUS les bureaux de vote de ces régions ? On a parlé de voitures cassées, de femme violée. En quoi ces incidents, certes déplorables, entachent-ils la sincérité des votes des localités où ils se seraient produits ? Quelle loi de ce pays dit que, s’il y a des fraudes ou des incidents dans un bureau de vote d’une localité, il faut annuler toutes les voix de cette localité ? Il n’y en a pas ! La loi à laquelle se réfèrent Laurent Gbagbo et ses partisans dit que, en cas de fraudes massives, si leur prise en compte conduit à inverser les résultats du scrutin, on l’annule et l’on reprend l’élection sur tout le territoire. Donc, s’il y avait eu des fraudes massives, comme l’a dit Yao N’Dré, dans la mesure où leur prise en compte devait conduire à modifier le résultat donné par la CEI, la seule chose que la loi l’autorisait à faire était d’annuler l’élection et de demander sa reprise. C’est donc bien Yao N’Dré qui a violé la loi en inversant les résultats, pour cause de fraudes qu’il avait été le seul à avoir vues. C’est ça qui est la vérité! D’où est donc sortie cette histoire de recomptage ? Il fallait recompter pour démontrer quoi ? Que Gbagbo avait eu plus de voix que Ouattara ? Avec ou sans les voix illégalement annulées ? C’est longtemps après que la crise a commencé, lorsque Gbagbo et ses partisans ont vu que personne, dans le monde entier, à part quelques intellectuels camerounais exilés sur les bords de la Seine, ne voulait leur donner raison, qu’ils ont sorti de leur manche cette histoire de recomptage. Alors que depuis des mois, les bulletins et procès- verbaux étaient sous leur entier contrôle. Qui prennent-ils pour des imbéciles ? Venance Konan * « Quand on veut répondre à un intellectuel, c’est par des arguments bien étayés qu’on procède et non par des injures, ni par des arguties de bas étage ». Julius Blawa Gueye. ** « Lorsque quelque chose ne plaît pas, la tendance humaine et naturelle est de s'en débarrasser, d'une manière ou d'une autre ». Léandre Sahiri. * Pour vous procurer ce nouveau livre de Léandre Sahiri Contact : 0044 75 56 56 33 86 / 0033 6 98 58 47 13
  • 9. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 9 FFFRRRAAANNNCCC--- PPPAAARRRLLLEEERRR Une rubrique du Doyen Thomas Oholli Niamké, pour nous aider à y voir clair dans les problèmes et situations que nous vivons au quotidien. LLee CCoonnttiinneenntt AAffrriiccaaiinn eesstt eenn PPéérriill !! DDiiaassppoorraa,, aauu sseeccoouurrss,, ppoouurr llee cchhaannggeemmeenntt!! Tout changement suppose un défi à relever. Et ce défi n'attend point. Le changement est nécessaire, indispensable, surtout quand la situation devient indécente, inconfortable, insupportable. Mais, il ne faut pas perdre de vue que c’est un processus difficile, mais pas impossible. Il est possible d'y accéder. Il suffit de se poser les questions suivantes : pourquoi vit-on ? Comment vit-on ? Pourquoi une si grande disparité entre les uns et les autres?, etc. Si donc, nous sommes d’accord que le changement est une nécessitée vitale, on peut aussi se demander : Y-a-t-il, parmi les membres de la communauté, un groupe d’individus qui doivent seuls accepter les sacrifices pour le changement ? Y-a-t-il un groupe qui est spécialisé pour réfléchir, pour analyser la situation, pour manifester la colère au nom de tous? Y-a-t-il un groupe qui doit seul s’engager dans le combat pour le changement ?, etc. Soyons les artisans du changement La vie nous soumet, chaque jour, à des épreuves pour tester notre courage et notre volonté, quant au changement. En ce moment précis, le continent africain est en péril. Il n'y a point à prétendre que tout va bien et que rien ne se passe, ni à prétexter que nous ne sommes pas prêts. Dans la vie, rien ne se rattrape. Une semaine qui passe emporte avec elle trop de jours pour nous permettre d'accepter ou pas notre sort. Que chacun de nous soit l’artisan du changement tant désiré dans le monde, au niveau individuel et collectif. Ce changement a peut-être besoin d'une seule personne, d'un seul moment et d'une seule action pour se réaliser. Qui sait ? Mais, la présence d'un bon nombre de personnes engagées est nécessaire et prépondérante, des personnes ayant des connaissances du pourquoi et comment parvenir au changement. L’union fait la force Pour parvenir au changement, on a toujours besoin d'un bon nombre de personnes pour activer le processus, parce que… - Ensemble, nous sommes plus forts que divisés, - Ensemble et en unisson, nous sommes plus efficaces, - Ensemble, nous sommes beaucoup plus créatifs qu'individuellement, - Ensemble, nous créons un impact et comprenons mieux le pourquoi du besoin... Le changement est le résultat final d'une pensée positive. Le changement n'est point une question de chance. Le changement est issu d’une réflexion, d'une décision et d’une action positives, avec le cœur d’un peuple engagé, déterminé. On n’attend pas le changement. Il faut l'activer pour l'obtenir. Dans toute société, le changement ne devient possible et acquis que lorsque le peuple s’engage et se met en action pour accéder à une autre vie. Ceci a besoin du geste d'une personne à un moment, et en son temps. Mon appel C’est pourquoi, je lance ici l'invitation à vous tous les Africains et les africaines du monde, y compris les Africains-Caribéens et les Africains- Américains du Nord et du Sud, pour une réflexion commune, une organisation commune qui visera à conduire à une conscience commune, à une décision commune, en vue du changement de la situation qui prévaut sur notre terre-mère, l’Afrique, qui est en péril. Croyez-moi, nous pouvons atteindre et ce changement. Il suffit de créer la confiance entre nous, de communier ensemble dans la transparence à travers une inspiration combinée du cœur et de l’esprit. Il y a un temps pour s'éloigner du groupe ; mais il y a un temps aussi pour se joindre au groupe et pour réfléchir, pour trouver des recettes, pour agir! Le doyen Thomas Oholli Niamké, Londres * * Quand un Chinois te dit : "Je m'appelle Jean-Louis". Tu fronces les sourcils et tu lui dis : "Ah bon, ça fait bizarre, je pensais que tu avais un nom chinois genre Jong Li". Quand un Indien te dit : "Je m'appelle Raphaël". Idem, tu lui diras encore : "Ah bon, je pensais que tu avais un nom indien genre Rajiv". Quand un Arabe te dit : "Je m'appelle Maurice". Toujours étonné, tu lui diras : "Ah bon, t'es sûr que tu ne t'appelles pas Mouloud ?". Mais, quand un Africain te dit : "Je m'appelle David", Tu trouves cela plus que normal. Par contre, s'il te dit: "Je m'appelle Makanda", tu trouveras cela anormal, et tu fronceras les sourcils... Et là, interloqué, tu lui demanderas: "Euhh en fait, t'as pas un prénom? Un prénom plus commun, un nom de baptême quoi ?". Qui parmi nous ici peut nier que ça ne lui ai jamais arrivé? A vous d'y réfléchir... Ndona Mayinga Mayambu via Jules Kazy. Source : Diaspora Africaine.
  • 10. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 10 CECI EST V OTRE PAGE PUBLICITAIRE POUR V OS ANNONCES TTTAAAMMM---TTTAAAMMM,,, SSSOOOUUURRRCCCEEE DDDEEE MMMEEESSSSSSAAAGGGEEESSS SSSOOONNNOOORRREEESSS,,, TTTAAAMMM---TTTAAAMMM……… ANNONCES Bientôt se tiendra à Londres, en Angleterre, une grande conférence internationale sur l’actualité en Côte d’Ivoire. Thème : « Information et débat sur la situation sociale et politique en Côte d’Ivoire » * Chanteuse Professionnelle et mère d’un enfant autiste, je suis également Présidente- Fondatrice de l’ONG AEAA (Aide aux Enfants Autistes d’Afrique). Sur le continent, la rareté (ou souvent l’inexistence) de structures adéquates pour l’encadrement de ces enfants est une évidence. C’est pourquoi je suis heureuse de vous annoncer que, très bientôt, ouvrira le 1 er centre d’accueil et d’éveil de mon ONG à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il s’agira d’un centre équipé d’ordinateurs avec connexion internet, d’une salle de jeux pour les enfants avec télévision écran plasma. Le centre accueillera les enfants par groupe de 5 ou 10, de 9H à 10H et un autre groupe de 13H à 16H. A moyen terme, l’objectif est d’ouvrir deux autres centres de ce genre dans deux autres pays africains. J’ai besoin de vos conseils, de vos idées et suggestions, mais aussi de votre apport de tout genre. * Opportunités et Offres L’Association AFUSE Propose des cours d’initiation et de maintenance informatique (Cours en groupe ou individuel à votre domicile). Accompagnement des personnes en difficulté pour les démarches administratives et sociales. Contact : 06 26 03 26 13 / 06 27 29 59 23 Email : afusebrunoy@yahoo.fr * L’espace Anibwé L'Espace Culturel Panafricain Anibwé propose : librairie, Edition, manifestations culturelles tout au long de l'année. 52 rue Greneta 75002 Paris. France Tel/Fax: 0033(0)1 45 08 48 33 Email: k2inter@voila.fr www.anibwe.com * Découvrez la librairie en ligne : livres et auteurs issus de toute l'Afrique, ainsi que la Revue des bonnes nouvelles d'Afrique qui vise à répandre l'AFROPTIMISME. www.diasporas-noires.com * Surprise-surprise- visitez le site: www.city2visit.com * A Londres. Chaque mois, votre journal gratuit AAFFRROO LLOONNDDOONN NNEEWWSS Ccontact : Tel. 08432899053 or Mob. 07853 41 42 89 Email:afro.london@gmail.com * * Appel à contribution pour un projet d’ouvrage collectif. Libérez votre créativité ! Écrivains Francophones d’Amérique lance un appel à contribution pour recueillir des textes dans le cadre d’un projet de publication d’un ouvrage collectif. Cet appel est lancé à toute personne désireuse de participer à cette à cette initiative, membres et non-membres. Les genres littéraires choisis sont la nouvelle et la poésie. Les textes soumis doivent être inédits et non soumis pour publication ailleurs. La longueur de la nouvelle soumise ne devra pas dépasser les 1500 mots. Chaque. Le nombre de poèmes est limité à cinq (5). La date limite de la réception des textes est le 15 mai 2013. Un montant de 20 S couvrant les frais administratifs pour l’ouverture du dossier doit être envoyé avec les textes. Le chèque doit être libellé au nom de : Les Écrivains francophones d’Amérique (inscrire la mention ouvrage collectif) Pour toute information, veillez prendre contact avec nous : Ghislaine Sathoud Responsable du projet de publication gsathoud @hotmail.com * CETTE PAGE PUBLICITAIRE VOUS EST RESERVEE POUR VOS ANNONCES
  • 11. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 11 PPaarroolleess,, mmuussiiqquuee eett ppoolliittiiqquuee [Nous publierons des textes en rapport avec la vie des artistes. Nous vous invitons à proposer pour cette rubrique des textes de chansons qui vous ont plu ou qui ont une certaine portée (morale, civique, politique par exemple) ou qui reflètent l’actualité. Vous pouvez les accompagner d’un commentaire. D’avance merci]. EEnn cchhaannttaanntt lleess lloouuaannggeess ddee FFaauurree GGnnaassssiinnggbbéé,, AAïïcchhaa KKoonnéé nnoouuss iinnssuullttee ttoouuss.. Hier, j’ai dû supprimer de mon blog deux commentaires d’internautes togolais, l’un appelant les Togolais à aller attaquer les Ivoiriens au Togo, et exiger qu’Aicha Koné rembourse aux Togolais ce qu’elle a pris avec Faure Gnassingbé pour faire son morceau, l’autre traitant les Ivoiriens d’opportunistes… Le genre de messages qui amènent à des violences gratuites et insensées. Aicha Koné seule sait ce qu’elle y a gagné Qu’on se le dise, chers compatriotes, cette chanson n’est pas une histoire entre Togolais et Ivoiriens. Aicha Koné n’a consulté aucun Ivoirien avant d’aller faire cette chanson, et c’est elle seule qui sait ce qu’elle y a gagné. C’est elle seule qui doit être attaquée, harcelée, huée… jusqu’à ce qu’elle monte au créneau et dise ce qu’elle y a gagné. Elle et son héros national, son dieu Faure Gnassingbé. Le chef d’Etat capable d’aller commanditer une chanson qui le loue, pendant que les fonctionnaires du pays qu’il prétend diriger sont dans les rues, plaidant pour une amélioration de leurs minables salaires, pendant que six mois après la rentrée les étudiants de son pays n’ont pas encore touché une seule tranche de leurs aides, pendant que chaque jour, chassés par la misère et le désespoir, des centaines de jeunes Togolais se lancent dans des aventures sans issue vers des destinations incertaines. Chers frères ivoiriens, rassurez-vous, les Togolais ne sont pas xénophobes. Vous êtes chez vous au Togo, tout comme nous, Togolais, sommes chez nous en Côte d’Ivoire. Et s’il arrive à vos frères réfugiés d’être injustement maltraités durant leur exil sur le sol togolais, n’y voyez aucune trace de xénophobie des Togolais, mais de la mauvaise foi, l’incapacité et l’irresponsabilité de ceux-là qui dirigent leur pays d’accueil. Le Togo ne va pas bien. Le Togo d’Eyadema, de ses fils et de son clan est un cauchemar pour les Togolais. Voilà pourquoi, nous, milliers de jeunes Togolais, sommes en exil, incapables de retourner chez nous. Vos frères réfugiés ne sont que des victimes parmi les millions de victimes que nous sommes. Voilà en quoi le cantique d’Aicha Koné à son idole Faure Gnassingbé vous insulte, tout comme nous…. Les artistes africains doivent éviter de transmettre des messages insensés et de défendre des causes perdues qui amènent à des violences gratuites J’apprécie beaucoup le courage des artistes ivoiriens. C’est le premier pays de notre sous-région où l’on sent le plus l’engagement des artistes dans la vie sociopolitique de leur pays. De Tiken Jah Fakoly et Alpha Blondy à Magic System, en passant par Petit Yodé, Soum Bill… les artistes ivoiriens ont toujours défendu, malgré leurs différentes convictions, la Côte d’Ivoire contre la guerre allumée par les hommes politiques depuis les années 2000. Je partage cette conception de l’artiste qui doit être un porte-voix de son peuple, pour dénoncer et affronter les dérives des politiques. Je partage aussi l’idéal de ces artistes africains qui suppriment les frontières de leurs pays, et parlent, au nom de l’unité africaine, pour d’autres pays. Il est d’ailleurs anormal, aberrant qu’un artiste africain enferme sa voix et sa lutte dans son pays, insensible aux misères des peuples voisins. Mais que ces artistes prennent bien le soin de se renseigner sur les réalités, les vraies, des pays pour lesquels ils veulent jouer les porte-voix. On se rappelle cette chanson de Petit Yodé, un chanteur ivoirien très écouté au Togo, qui s’égosillait « Togolais, laissez-le gouverner, c’est lui l’avenir du pays… », parlant de Faure Gnassingbé, quand ce dernier se faisait introniser en 2005 par les barbares de l’armée togolaise dans le sang des Togolais, à la mort de son boiteux dictateur de père Eyadema. « On ne donne pas un nom gratuit… si son père l’a nommé Faure, c’est parce qu’il est vraiment fort… », chantait-il avec un cynique humour, au moment où Faure Gnassingbé et ses frères envoyaient les militaires et les milices drogués de leur défunt père décapiter les Togolais révoltés dans les rues. Aujourd’hui, c’est une mémé-has- been, courant derrière un come-back difficile, qui vient chanter aux Togolais les louanges d’un président dont elle ignore tout jusqu’au nom, comme elle l’appelle dans la chanson « Faure Eyadema ». Qu’Aicha Koné dise combien d’écoles primaires gratuites elle a visitées au Togo et les conditions dans lesquelles travaillent les élèves et les enseignants – au moment où de petits enfants sont en train de se faire assassiner par les militaires et gendarmes togolais pour avoir manifesté contre les mauvais traitements dont sont victimes leurs enseignants, combien de femmes elle a vues accoucher par césarienne et les conditions dans lesquelles elles ont été traitées, combien de Togolais lui ont affirmé qu’ils vivent en paix au Togo, combien lui ont déclaré qu’ils prospèrent au Togo… Peut-être que Faure Gnassingbé a fait loger la diva au palais de la Présidence pendant un bout de temps, et son début de vieillesse lui a fait confondre la Présidence et le Togo. Le comble de la loufoquerie, c’est quand, pour se justifier sur sa page Facebook, mémé Aicha se définit comme une panafricaniste, une africaine de cœur… qui chante pour unir les Togolais. Ah oui, le panafricanisme ! Encore ce mot, le panafricanisme. Il nous en fera voir de toutes les couleurs ici, ce mot. Quelle grande bouillabaisse que ce panafricanisme-là ! Tout le monde y met ses ingrédients et on ne s’y retrouve plus. Au nom du panafricanisme, Aicha Koné, gâteuse, chante des louanges à ce Faure Gnassingbé-là qui est aujourd’hui l’un
  • 12. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 12 des présidents les plus mal élus, les plus détestés du continent noir. C’est sûrement son cadeau de grande panafricaniste aux Togolais pour la commémoration, le 27 avril dernier, du cinquante-troisième anniversaire de l’indépendance de leur pays. Pauvre du panafricanisme. Pauvre de nous Togolais ! David Kpelly Source: davidkpelly.mondoblog.org * A lire dans notre prochaine parution : L’interview historique d’Alpha Blondy (Avec un franc-parler décapant, l’artiste parle d’Alassane Ouattara et du RDR, de feu Houphouët- Boigny, Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, ainsi que de Mme Dominique Nouvian Folleroux Ouattara...). * Après l'arrestation d'un couple tunisien pour avoir échangé un baiser en public, les Tunisiens se sont rassemblés sur l'avenue Bourguiba pour un gigantesque défilé d’échange de baisers en soutien à ce couple arrêté, sous le slogan « qu'ils arrêtent tous les amoureux de la Tunisie ». Patrice Piardon * CCCooonnnssseeeiiilllllleeezzz ««« LLLeee FFFiiilllaaammmeeennnttt »»» ààà vvvooosss pppaaarrreeennntttsss,,, ààà vvvooosss cccooonnnnnnaaaiiissssssaaannnccceeesss,,, ààà vvvooosss cccooollllllèèèggguuueeesss,,, ààà vvvooosss aaammmiiisss……… Point de vue LLaa rrééccoonncciilliiaattiioonn eenn CCôôttee dd’’IIvvooiirree Pour la réconciliation, il y a du pain sur la planche et les questions demeurent : Quels sont les faits auxquels la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) s’intéresse ? Quelle période est prise en compte ? Comment seront entendues les victimes? Quelles mesures sont prises pour assurer leur protection? Quel sort sera réservé à ceux qui avoueront leur crime ? Est-ce que la commission donnera une image juste et impartiale pour gagner la confiance de tous les Ivoiriens ? Etc. Prononcez-vous ! Faites connaître votre point de vue Nous publions ci-dessous le point de vue du juriste ivoirien Nick de Bessou, sous forme de lettre ouverte adressée au président de la CDVR. AAddrreessssee àà MMoonnssiieeuurr CChhaarrlleess KKoonnaann BBaannnnyy Monsieur le Premier Ministre Banny, Président de la CDVR, Je voudrais, en tant qu’ivoirien, juriste et Président du Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises (FDRC), m’adresser à vous sur l’épineux problème qu’est la Réconciliation. Avant d’aborder le sujet de la Réconciliation, j’aimerais faire des observations sur lesquelles vous pourriez vous prononcer plus tard. 1/ Votre nomination à la tête de la CDVR. L’ordonnance No 2011-167 du13 juillet 2011 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) s’est faite avant les élections législatives du 11 décembre 2011. L’Assemblée Nationale est l’organe le mieux outillé pour statuer sur le problème de la Réconciliation, un problème national et non un problème personnel ou politique. Le Chef d’Etat M. Ouattara ne peut prendre sur lui l’engagement de réconcilier les ivoiriens par une ordonnance, en vous nommant à la tête de la CDVR. Pourquoi n’a-t-il pas attendu la mise en place de l’Assemblée Nationale afin que celle-ci se prononce sur le sujet ? Qu’est ce qui pressait le Chef d’état ? Rien. De ce fait, votre nomination est inappropriée pour les raisons que je vais énumérer ici : - Votre appartenance au RHDP, militant du PDCI donc partie prenante dans la crise. Pas d’indépendance politique et la CDVR ne satisfait pas les attentes de la population et ne lui inspire pas confiance. Vous ne pouvez être juge, jury et bourreau dans un dossier qui vous implique. Il n’y a aucune indépendance et les populations n’ont aucune confiance en votre structure. - Le Chef d’état est aussi partie prenante dans la crise et ne saurait réconcilier les Ivoiriens. Il devait laisser cette latitude aux parlementaires qui trouveraient la formule appropriée et les hommes et femmes pour le boulot, afin de satisfaire toutes les parties. Par conséquent, au nom des Ivoiriens réunis ici, je récuse votre structure, la CDVR. 2/ Vos actes et le célèbre mutisme affiché. Depuis la création de la CDVR, vous n’avez jamais incité ou exhorté le gouvernement à passer des lois dans le sens de la réconciliation, démontrant votre bonne foi. Des concerts ont été organisés, çà et là, baptisés « caravane de la réconciliation », à laquelle vous aviez brillé par votre absence. Vous n’avez jamais encouragé le gouvernement à appliquer l’article 12 (exil) de notre Constitution, afin de faire revenir au pays nos frères et sœurs en exil. Vous n’avez jamais mentionné la misère que traverse nos frères et sœurs en exil ou essayé de leur rendre visite pour leur apporter compassion et ou soulagement. Vous n’avez jamais encouragé ou exhorté le gouvernement à libérer les prisonniers politiques et militaires croupissant dans les goulags. Vous n’avez jamais critiqué ouvertement ou vertement la traque des militants LMP, leurs arrestations arbitraires, la torture, la violation de leurs droits constitutionnels et leur embastillement. 3/ En vérité, la CDVR n’œuvre pas véritablement pour la réconciliation et la paix dans notre pays 4/ Votre position ambiguë vis-à-vis du gouvernement. Le gouvernement souhaite d’abord que la justice se prononce avant toute
  • 13. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 13 réconciliation. C’est une bonne chose, mais il y a un souci majeur. Seuls les militants LMP sont inquiétés par la justice ivoirienne. L’autre camp jouit d’une immunité particulière, malgré les nombreux rapports accablants des organisations nationales et internationales des droits de l’homme. Ceci a pour conséquences immédiates, la « justice des vainqueurs ». L’on ignore, jusqu’à ce jour, votre position sur le sujet et vos critiques sont de plus en plus inexistantes. 5 / votre structure n’a pas les compétences et l’expertise de réconcilier les ivoiriens Le Président Gbagbo avait initié le Forum de la Réconciliation en novembre 2001, confié à la société civile dirigée par Son Excellence Seydou Elimane Diara. Ce forum était calqué sur le modèle Sud- africain. Le Président Bédié et le Premier ministre Ouattara ont été encouragés à rentrer d’exil à l’aide de lois, garanties et autres instruments. Une loi a été votée pour leur accorder le statut d’anciens hommes d’état avec comme avantages, des résidences, un salaire, un véhicule de commandement et une garde rapprochée de leur choix. Qu’est-ce que le gouvernement actuel a concrètement fait ? Rien de tout ceci. Les leaders du FPI et LMP sont en prison ou en exil. Leurs comptes bancaires sont gelés. Leurs résidences sont illégalement occupées. Ils broient du noir en ce moment et les plus malchanceux ne sont plus de ce monde par manque d’argent pour se nourrir ou se soigner. Le cas le plus célèbre est celui du ministre Antoine Bohoun Bouabré. Cette loi n’a jamais été abrogée et s’applique à ces anciens hommes d’état. Elle garantit l’immunité à ces hommes et femmes d’état. La CDVR n’a jamais abordé le sujet avec le gouvernement et est restée muette comme si ces anciens hommes d’état n’y avaient pas droit ou encore étaient considérés comme des ennemies de l’état de Côte D’ivoire. On ne peut dire que la réconciliation des Ivoiriens est copiée sur le modèle Sud- Africain. Nelson Mandela a été libéré de prison et s’est assis avec son adversaire Peter Botha pour réconcilier les Sud- africains. Ce qui n’est pas le cas en Côte D’Ivoire. Le cas ivoirien actuel n’est pas basé sur le modèle Sud-africain, mais il est le fruit politique du Chef d’état M. Ouattara. C’est une réconciliation version Ouattara. Finalement sur le même sujet, vous ne nous avez pas encore dit qu’est- ce qui n’avait pas marché avec les résultats du forum de 2001 et aussi expliquer le coup d’état manqué de septembre 2002 avec comme corollaire la partition du pays. Finalement, sur le sujet, nous n’avons aucune garantie que votre structure a les compétences et l’expertise de réconcilier les ivoiriens. 6/ vos actions et votre mutisme légendaire vous condamnent « Qui ne dit rien, consent ! ». La population et la diaspora ont observé que le gouvernement actuel essaie, tant bien que mal, d’effacer toutes les traces du Président Gbagbo dans l’esprit des populations, notamment à travers la destruction des monuments érigés par cet homme d’état et aussi par le baptême de certains projets donnant la part belle au Chef d’état, M. Ouattara et son entourage. Nous avons par exemple l’université Gon Coulibaly et l’université Alassane Ouattara. Le pont qui devait porter le nom du Président Gbagbo a été baptisé « Pont Henri Konan Bédié ». L’autre observation est que le gouvernement actuel, à travers la CDVR, impose la réconciliation aux Ivoiriens sinon à l’autre camp traqué, torturé, emprisonné à accepter les conditions sur la table. C’est une réconciliation des vainqueurs, un peu à l’image de Nuremberg en 1945. C’est une réconciliation de façade, car elle ne satisfera jamais les attentes des populations et créera des frustrations et crises, à la longue. Le gouvernement actuel est conscient de ces faits et ne fait rien pour s’approprier les revendications ou conditions de l’opposition pour une réconciliation réussie ou apaisée. Le but est de mettre l’opposition devant les faits accomplis et l’accuser, à tort ou travers de l’échec de la réconciliation, dédouanant de ce fait le Chef d’état M. Ouattara. Et, vous ne dites et ne faites rien. En conclusion, la CDVR est rejetée par la diaspora et par la population ivoiriennes, parce qu’elle n’inspire pas du tout confiance. Si les autorités ivoiriennes sont soucieuses de créer de bonnes conditions pour la réconciliation, elles doivent dissoudre la CDVR actuelle et la remplacer par une autre structure, plus indépendante et moins partisane. Nous exhortons les autorités ivoiriennes à confier ce problème épineux ou ce blocage à l’Assemblée nationale et aussi ouvrir un vrai débat avec les populations, afin de recenser leurs inquiétudes et propositions pour une bonne réconciliation. Si une nouvelle structure est en place, le FDRC peut l’accompagner en faisant des propositions pertinentes. Je vous remercie. Nick De Bessou, * LLEE SSIILLEENNCCEE DDEESS IINNTTEELLLLOOSS Ils ont déserté l’arène Se sont réfugiés Derrière un silence couard Et libre le champ Aux politicards braillards. Du confort de leur silence De leurs lâchetés douillettes De leurs tours d’ivoire Impassibles ils regardent La tour Eiffel des cadavres Monument du martyr Du peuple abandonné. Ils ont rangé leur stylo Ils ont fermé leur papyrus Ils ont verrouillé leur cœur. Les pleurs du peuple en écho Se brisent sur la muraille indifférente De leurs parchemins stériles Savants, doctes, intellos Un chapelet de mots Vides et creux…. Macaire Etty (Extrait de Mes Saintes Colères, inédit) *
  • 14. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 14 LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses... TTIIBBUURRCCEE KKOOFFFFII :: «« JJ’’AACCCCUUSSEE SSOORROO GGUUIILLLLAAUUMMEE »» Interpellé par le journaliste sur ces violations des droits de l’homme par les rebelles, M. Soro Guillaume, ex-Premier ministre de la République indépendante et souveraine de Côte d’Ivoire, président de l’Assemblée nationale dit ceci : « Je regrette la façon sommaire dont ces organismes travaillent : la rébellion ivoirienne n’a jamais coupé de bras, ni violé, ni creusé des charniers ». Pour peu, M. Soro Guillaume nous dirait que la rébellion n’a jamais tué ! Comme c’est triste ! Allons ! Nous faudrait-il dispenser des cours de morale à M. Soro Guillaume pour qu’il sache que tuer des civils désarmés est un acte de violation des droits de l’homme ? Et que cela justifie une interpellation de la part de l’ONU et des organismes humanitaires ? Les Escadrons de la mort, tout aussi dénoncés par L’ONU, n’ont jamais non plus, violé, ni coupé de bras. Leurs crimes sont-ils moins des crimes ? M. Soro doit faire l’effort de comprendre que l’inacceptabilité d’un crime n’est pas fonction du bras, de l’oreille ou des testicules de la victime que le criminel a laissé (s) intact/s/ (sans doute pour d’insolites raisons esthétiques), mais du principe même du crime ; c’est-à-dire l’acte de tuer un homme, d’ôter (pour quelque raison que ce soit) la vie à notre semblable. C’est un acte prohibé par toutes les cultures du monde, du plus lointain de notre Humanité naissante aux âges avancés d’éclaircie morale. Malgré nos égarements actuels, nous Ivoiriens, sommes, après tout, des gens civilisés, bons et gentils ; nous n’avons pas de tradition de crimes. Cette guerre est un malheur qui nous est arrivé, et nous devrions en être gênés. Nous n’avons pas à chercher à justifier des tueries, ni à établir une hiérarchie esthétique dans les manières de tuer. Bon Dieu ! Ce pays a tout de même des intellectuels, des gardiens de l’éthique millénaire des peuples ! Et nous ne saurions tolérer outre mesure que M. Soro Guillaume tienne des propos aussi gauches et indécents pour la morale, que ceux qu’il a tenus à Jeune Afrique à propos de ses tueries, et qui sont diffusés dans le monde entier. C’est une honte pour mon pays ! Non, M. Soro, il s’agit de la Côte d’Ivoire, tout de même !!! Des exactions dénoncées par Humain Right Watch et le Haut Commissariat de l’ONU. Et puis, en réalité, les viols de la rébellion ne se content plus : les dépositions des rescapées de l’enfer de Bouaké, Béoumi, Sakassou, Monoko Zohi, Guitrozon, etc., et des contrées saccagées et soumises par la rébellion, sont encore dans nos mémoires. Nous les avons entendues à l’Assemblée nationale, et en direct. Peut-être que M. Soro ignore l’existence de ces documents audiovisuels qui font partie des archives de la rébellion ; archives qu’il tenait à détruire en cherchant à tous les prix à gérer le ministère de la Communication et à placer ses hommes à la tête des médias d’Etat…, pour falsifier notre histoire. Peine perdue ! Ces documents ont été bien conservés. Et, nous sommes un certain nombre de (vrais) patriotes ivoiriens, hier membres du ‘‘bois sacré’’, à savoir où ils se trouvent. Les témoins des supplices endurés ne les ignorent pas, les Ivoiriens des zones libres, non plus ; les victimes de ces cas de viols, encore moins. La rébellion du Nord a fait aussi des charniers – c’est connu. Il est vrai que M. Soro appelle cela « fosse commune » ; mais, nous ne sommes pas obligés d’admettre cette nuance macabre, insalubre et suspecte qui veut altérer le crime, et qui offense la mémoire des corps suppliciés. Quoi ! Ces hommes qui sont morts, étouffés dans un conteneur surchauffé sous un soleil canaille de Korhogo, ces gendarmes désarmés et exécutés lâchement et froidement à Bouaké, puis enterrés dans une fosse commune, tous ces cauchemars de notre septembre noir de 2002, relèvent-ils d’une banale esthétique fictionnelle ? Non, M. Soro, non ! M. Guillaume Soro peut chercher à se faire une nouvelle virginité (si tant est qu’il ait jamais été vierge !) en abusant de la générosité complaisante des simples d’esprit, mais pas de la vigilance de ma mémoire, ni de celle des Ivoiriens lucides et sérieux. Je l’invite donc à observer un peu de décence sur ces questions hautement éthiques et humanitaires. Car les propos qu’il y émet heurtent sérieusement ma sensibilité d’intellectuel et offensent le double humanisme chrétien et « bossoniste » (animiste si vous préférez) qui fondent mon éducation. Tiburce Koffi (Extrait de « Réaction à l’interview de Soro guillaume. Source : Le Blog de Tiburce Koffi). **
  • 15. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 15 UUnn vveettoo ppoouurr ll’’AAffrriiqquuee Entendez-vous les cris de ceux qui pleurent ? Entendez-vous les soupirs de ceux qui souffrent ? Voyez-vous la misère de ceux qui n’ont jamais rien eu ? Sur eux, la douleur règne en seigneur Sur eux, la mort règne en maîtresse Alors je le dis sans détour Qu’on est bien loin des promesses d’un monde meilleur Qu’on est bien loin d’un monde de paix et de sécurité. Nous sommes dans le feu de l’injustice. Nous sommes sous le soleil brûlant de la tyrannie. Alors je le dis sans détour C’est un échec patent pour le monde des armes et des guerres. Il est donc temps d’agir autrement et sans discrimination. C’est pourquoi nous voulons un veto. Un veto pour l’Afrique Un veto pour tout recommencer Un veto pour offrir au monde un peu d’humanité Un veto pour l’Afrique Un veto pour dire non à la prolifération des armes Un veto pour faire bien cohabiter les peuples du monde Un veto pour l’Afrique Un veto pour tout rééquilibrer Un veto pour donner à ceux qui souffrent une lueur d’espoir Un veto pour l’Afrique Un veto pour tout simplement exister Un veto pour nous exprimer Un veto pour l’Afrique Un veto pour un monde plus humain Un veto pour réaliser la promesse originelle d’un monde meilleur. Patrice Agbo, Extrait de « Le temps d’une rose ». * Proposez des proverbes et dictons que nous publierons dans cette rubrique. Veuillez en fournir l’origine ou la source, une signification brève ou une petite illustration. D’avance merci. 1 « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir » Explication : Ce proverbe est utilisé pour redonner de la force et du courage à ceux qui n'en n'ont plus Il signifie : .il ne faut jamais sombrer dans le désespoir, une issue est toujours envisageable, possible. C'est très important de garder de l'espoir dans notre vie, d'avoir toujours le courage, la force de continuer, malgré toutes les difficultés, parce que la vie est synonyme d'espoir..." 2 « Bon sang ne peut mentir ». Explication : Cité par Noël du Fail dans Propos rustiques (1547), cette expression devenue proverbe est utilisée à propos de l'hérédité : bien souvent, les qualités et les défauts des parents se transmettent aux enfants. Autre proverbe ayant le même sens : Les chiens ne font pas des chats ». 3 « Selon ta bourse nourrit ta bouche ». Explication : Cet ancien proverbe cité par Gabriel Meurier (1568), était utilisé pour fustiger les personnes qui sont préoccupées par le paraître, le superficiel, c'est-à-dire les gens qui se prennent pour ceux qu'ils ne sont pas. Ainsi, ce proverbe signifie : ne vivez pas au-dessus de vos moyens. 4 « Il n'y a que le premier pas qui coûte ». Origine : Proverbe français de M me du Deffand (1763). Explication : Dans la vie, on n'a rien à perdre, on a tout à gagner. Mais, encore faut-il se lancer, oser et commencer. Autrement, il faut pouvoir prendre des risques quand on tient à changer de situation. Ce proverbe signifie en d’autres termes : « Qui ne tente rien, n'a rien. " Jean-René Vannier * LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses... LLee nniivveeaauu ddee ccuullttuurree ggéénnéérraallee nnooss hhoommmmeess ppoolliittiiqquueess llaaiissssee àà ddééssiirreerr La sclérose de l'esprit aidant, l'escroquerie intellectuelle et le banditisme politique ne peuvent que prospérer et triompher. Plus on écoute nos hommes politiques, plus on constate, avec effarement, qu'ils ne lisent absolument rien. Leur niveau de culture générale laisse à désirer et va même en s'affaissant. Ils n'ont pas d'idées originales, et semblent plutôt se méfier de toute innovation pensante. En ce sens, l'histoire et la philosophie politique ne les intéressent pas et ne les attirent pas. Leurs réflexions, dans ces domaines, sont approximatives ou nébuleuses. Manifestement, la pensée est un exercice pénible pour eux et ils n’aiment pas penser. Ils détestent la contradiction et la contestation et ils sont vindicatifs, avec la rancune tenace. Ils adorent trop les louanges pour encaisser les critiques, sans souffrance, et les attaques, sans désir de vengeance. Dans l'ensemble, ils ne possèdent aucune éloquence personnelle. Ils improvisent, lamentablement, leurs discours, ou s'appliquent à les lire et à les débiter, d'une manière mécanique, sans aucune conviction oratoire. Leurs propos sont juste moyens et d'une rhétorique passe- partout. Les articulations peuvent véhiculer tous les sujets et s'adapter à n'importe quel auditoire. Tant les rythmes, les cadences et les intonations, sont les mêmes. C'est à pleurer de rires, bien souvent! Pa ul Zah ir i, p o lit o logu e , p h ilos o ph e *
  • 16. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 16 CCCEEE JJJOOOUUURRR--- LLLÀÀÀ……… Une rubrique pour rappeler des faits historiques marquants. Envoyez-nous vos textes. Merci de nous envoyer à publier vos textes. * LLLeeeçççooonnnsss dddeee vvviiieee (Des histoires vraies et inspirantes que vous saurez apprécier, des conseils simples et justes que chacun de nous devrait s'approprier dans sa vie). ~~~~ «« NNoonn,, MMoonn aammoouurr,, jjee nnee llee sseennss ppaass bbiieenn »» Au lit, l’autre soir avec ma femme, la température montait rapidement. Au moment de passer aux choses sérieuses, elle m’arrête et me dit : « Non, mon amour, je ne le sens pas bien… ». Puis elle ajouta : « Je n’ai pas spécialement envie, Je voudrais juste que tu me tiennes dans tes bras. Tu n’es pas assez en phase avec mes besoins émotionnels de femme pour que j’aie envie de satisfaire tes besoins sexuels d’homme ! ». A mon regard ébahi, elle enchaîna : « Je voudrais que tu m’aimes pour ce que je suis, et non pour ce que je fais pour toi au lit ». Comprenant que rien ne se passerait ce soir là, je n’insistai pas et je m’endormis. Quelques temps après, comme j’avais des congés à récupérer, je décidai de passer la journée avec elle. Après un dîner dans un petit restaurant sympa, je l’emmenai dans un grand magasin de mode où je l’invitai à essayer divers vêtements, sous mon regard intéressé. Pendant un long moment, elle essaya tout ce qui tombait sous ses yeux et parada devant moi comme une star. Finalement, deux robes retinrent spécialement son attention. Comme elle ne savait pas se décider, Je lui laissais entendre qu’elle prendrait bien les deux. A l’étage suivant, se trouvait le rayon chaussures : une paire neuve par robe semblait indispensable. Une jolie paire de boucles d’oreilles lui faisait de l’œil. Hop, dans Le panier ! Croyez-moi, ses yeux brillaient de plus en plus !!! Je la connais, je voyais monter en elle une forme d’excitation indescriptible. Elle voulut même me tester, Voir jusqu’ou j’irai, car elle s’intéressa aux bracelets de tennis. Elle n’a jamais tenu une raquette, mais bon… Je répondis oui. Puis il y eu quelques bas, de la lingerie, un foulard, les rayons parfum et maquillage et quelques bricoles. Finalement, elle me regarda avec des yeux pétillants comme du Champagne, et dit : » Ça va être cher tout ça. On passe à la caisse ? ». Quand Je répondis : « Non, Mon amour, je ne le sens pas bien… ». Son visage devint blême d’étonnement et sa bouche resta ouverte. Je lui dis alors : « Je n’ai pas spécialement envie, Je voulais simplement te voir habiller ainsi. Tu n’es pas assez en phase avec mes capacités financières d’homme pour que je puisse satisfaire tes désirs d’achats de femme ». Et comme elle me regardait avec des yeux assassins, j’ajoutais : « Je voudrais que tu m’aimes pour ce que je suis et non pour ce que je t’achète ». Moralité : « Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse ». Diané Mamadi * Indignez-vous "Le motif de base de la résistance c'est l'indignation" (Stéphane Hessel). * « Ce n'est pas en te plaignant sur facebook que les choses changeront. La résistance doit rentrer dans sa phase active sur le terrain... Réveillons nous! » (Lazare Koffi Koffi). * VVVIIIEEE EEENNN SSSOOOCCCIIIÉÉÉTTTÉÉÉ Une rubrique sous la direction d’Alain Tanoh Kablan pour aborder tous les problèmes de société. * Ma Faim Sur ma route En rentrant chez moi Voyez-vous ! Tous les restaurants sont bondés de monde : Pour leur argent Les gens mangent, mangent et mangent encore Avec ou sans appétit Et parfois plus qu’à leur faim. Et moi Je pense à ma faim Ô fidèle-compagne-de-tous-les- jours ! Qui a beau jeu tous les jours Dans mon ventre De me tordre et retordre Comme ça Les boyaux Et que bien souvent Je m’ingénie à tromper Soit en mangeant n’importe quoi Soit en jeûnant. Léandre Sahiri *
  • 17. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 17 CCCOOOUUURRRRRRIIIEEERRRSSS DDDEEESSS LLLEEECCCTTTEEEUUURRRSSS Nous recevons beaucoup de courriers. Nous vous en remercions. Continuez à nous écrire. @ Frère Léandre, c’est un plaisir de te relire après ces moments de tristesse. Je constate que le baobab reste debout. Courage. Dally Gogognon. @ Bonjour Léandre. Merci et du courage dans ce formidable et dur travail pour éclairer les gens et célébrer nos cultures. Du courage! Léon Tuam @ Merci de nous faire parvenir le dernier numéro du journal " Le Filament". Recevez nos encouragements pour tous les efforts consentis. Mariame Gba. @ Je reçois assez régulièrement votre publication. Il est tout à fait normal que vous demandiez à chacun d'y participer en y envoyant des articles. Mais, quelles sont les conditions ? Les articles rédigés étant des œuvres de l'esprit, les productions sont-elles rémunérées et à combien? Confraternellement. Gervais Djidji. Réponse : Le Filament est un journal gratuit, non lucratif, sans aucune subvention. Les contributions ne sont pas rémunérées. Nous vous référons à d’autres journaux de chez nous et d’ailleurs auxquels vous pourrez, comme de juste, vendre et même bien vendre vos « œuvres de l’esprit ». Bonne chance. (NDLR) @ Merci mon frère. On apprécie beaucoup le journal Le Filament. Je suis en train de télécharger. Igen Seri. @ Nous avons bien reçu la revue et nous ne manquerons pas comme d' habitude de le diffuser auprès de nos amis . En toute amitié . Paul Dakeyo. @ Grand merci pour ce journal que je vais diffuser dès à présent. Que Dieu vous bénisse pour ce grand travail et pour toutes ces informations dont nous avons toujours et encore besoin pour combattre mieux dans la prière et dans les actions. Merci. Pasteur Emmanuel Guehi. @ Bonjour frère. Merci du combat des idées. Face à l’obscurantisme, la lumière des idées doit triompher. Cordialement. Jean-Marie Dodo. @ C'est toujours un événement, la sortie du Filament. Compliments. Professeur Malick Ndiaye, Université Cheikh Anta Diop, (UCSAD), Dakar. @ Le Filament dans son essence d'objet n'est pas et ne sera jamais source de lumière. Le filament a une application limitée qui n'est pas profitable aux aveugles. Pendant qu'il existe dans ce monde des personnes dotées de toute leur faculté visuelle mais qui cependant demeurent encore aveugles a la Sagesse Pronisis de Dieu qui instruit dans le "Que faire pour arriver a un résultat profitable a tous", dans le cas d'espèce aux voyants comme aux non- voyants. Et c'est le cas de l'Afrique, continent plus riche du monde abritant population plus pauvre du monde. Quel contraste? Tout cela par manque d'illumination! Et c'est de Cette Lumière Unique dans sa quintessence et qui a la capacité de transcender les ténèbres, le temps et l'espace qu'il s'agit. Genèse 1:3. Pendant que les luminaires (Soleil, Lune et Etoiles) quant a eux, n'ont été créés qu'au 4ieme jour de la Création. Genèse 1:16-19. Excellente journée. (Jean-Didier Guigrey). @ Bonjour. Félicitations pour le travail. Vous avez nos encouragements. (Karamoko Lancina). @ Chers amis, je vous prie de lire cette mine d'information « LE FILAMENT ». Bon week-end. (Jean de dieu Agneau). @ J’ai reçu votre journal libre et indépendant « LE FILAMENT ». Je l’ai lu, c’est bien je l’ai envoyé à mes amis. Merci et du courage. (Kouamé Marcelin Ourega). @ Arrêtons les écritures "SMS", ce n'est pas agréable du tout. Nos enfants font pareil dans leur rédaction à l'école et c'est grave. Ils ne savent plus écrire, ni lire. Et nous sommes surpris de leurs résultats de fin d'année. Combien de parents prennent le temps de voir les cahiers de leçons de leurs enfants quand ils rentrent du service le soir? On dira que la journée a été longue et difficile, donc pas le temps de voir les prestations de nos enfants. Il n'est pas trop tard pour bien faire. Soyons un modèle pour eux. Eugénie N’Guessan. @ Chers amis, je recherche des informations et des livres concernant l'histoire ivoirienne. Je voudrais un contact aux éditions anciennement AMI, NEI actuelle. D’avance merci beaucoup de votre aide. (Io Guédé). * ATTENTION ! Des individus mal intentionnés sont en train de diffuser dans les emails et sur Facebook des films à caractère pornographiques à notre insu. Nous ne nous en apercevons pas, mais nos correspondants les reçoivent comme si nous étions à l'origine de la publication, et parfois même avec un petit commentaire. Si vous voyez une chose de ce genre sur mon profil ou dans votre boite de réception, avisez la personne supposée être l’expéditeur, surtout ne cherchez pas à l'ouvrir car c'est un VIRUS. Copiez et faites passer, ce message. Scannez maintenant vos ordinateurs si vous avez des anti-virus! * OOuuii,, oonn ssee rréévveeiilllleerraa !! Oui, On sortira de cette torpeur qui, Pour un tel peuple, Est la honte. Quand la France sera réveillée, Quand la France ouvrira les yeux, Quand la France distinguera, Quand la France verra Ce qu’elle a devant elle Et à côté d’elle, Elle reculera, cette France, Avec un frémissement terrible, Devant ce monstrueux forfait Qui a osé l’épouser Dans les ténèbres Et dont elle a partagé le lit. Cimper Nayra La Diotima
  • 18. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 18 LLL’’’ééécccrrriiitttuuurrreee aaafffrrriiicccaaaiiinnneee AAAuuu fffééémmmiiinnniiinnn Dans cette rubrique, nous présentons les textes, les études, les profils… des femmes écrivaines, en particulier d’Afrique, pour montrer que, contrairement à ce qu’on a tendance à faire croire, nombre de femmes africaines écrivent, s’adonnent aux Belles Lettres et nous gratifient de belles pages à lire. PPoouurrqquuooii ?? Etre femme, c'est parfois très difficile. Il en a toujours été ainsi. Etre noire et femme, c'est encore plus difficile. Etre noire, femme et avoir des idées, des rêves, des projets…, c'est l'horreur ! Les gens ont toujours aimé le confort de "sois belle et tais-toi", dans lequel toutes les sociétés confinaient les femmes autrefois. Seulement, les temps ont changé. Mais, pas les mentalités. Aujourd'hui, je m'interroge : - Pourquoi les femmes mettent-elles les bâtons dans les roues aux femmes pour des broutilles? - Pourquoi les hommes réduisent-ils toujours la femme, à son corps et à son sexe? - Pourquoi les bonnes idées, lorsqu'elles viennent de la tête d'une femme sont-elles presque toujours minimisées? - Pourquoi ça vous brûle la bouche de dire à une femme "c'est très bien ce que tu fais", surtout lorsque l'on sait qu'elle fait de son mieux? Et de vous à moi : - Pourquoi voulez-vous que je la ferme, quand j'ai tant et tant de choses à dire? - Pourquoi voulez vous que je sourie, alors que j'ai l'âme en berne? - Pourquoi m'empêchez-vous d'avancer, alors qu'il y a de la place là où je veux aller? - Pourquoi voulez-vous que je pleure lorsque je suis contente? - Pourquoi me demandez-vous mon avis, si c'est pour ne pas en tenir compte? - Pourquoi prenez-vous ombrage de mes idées lorsqu'elles sont belles? - Pourquoi voulez-vous que je vous suive, si votre chemin n'est pas le mien? -Pourquoi voulez vous que je crie, alors que vous lisez, dans mes yeux, ce que vous refusez de comprendre? - Pourquoi voulez-vous les lauriers que j'ai tant souffert à récolter? - Pourquoi me faites-vous chanter, alors que vous ne savez pas danser? - Pourquoi me souriez-vous, alors que votre regard est plein de haine? - Pourquoi ne voulez-vous pas que j'aie l'air triste, quand je suis fatiguée de le cacher? - Pourquoi voulez-vous que je compte sur vous, alors que vous savez bien que vous n'allez jamais m'aider? - Pourquoi devrais-je vous suivre dans la boue, alors que la terre ferme est mon choix? - Pourquoi mettez-vous votre balluchon sur mon chariot, alors que j'ai déjà du mal à le faire avancer? - Pourquoi n'attendez-vous que des cadeaux, alors que j'ai parfois des gifles à vous donner? - Pourquoi me regardez-vous, si ça vous fait tant de mal de me voir ? -Pourquoi voulez vous voir du venin là où je n'ai gardé que du miel? - Pourquoi voulez-vous me faire boire de la ciguë, alors que je nage dans une eau fraîche? - Pourquoi devrais-je craindre la pluie, alors que je suis trempée jusqu'aux os? - Pourquoi voulez-vous que je cesse de rêver? - Pourquoi ne vous construisez-vous pas des rêves pour être moins amer? - Pourquoi dansez-vous plus vite que la musique? - Pourquoi dire du mal, si ça ne fait que du mal? - Pourquoi poser des questions, lorsque l'on sait que toutes les langues sont de bois? Michelle Tanon-Lora (Écrivaine, spécialiste en littérature enfantine et conteuse) * DDDiiittteeesss---mmmoooiii PPPooouuurrrqqquuuoooiii ??? DDDiiittteeesss---mmmoooiii cccooommmmmmeeennnttt ???……… Dans cette rubrique, retrouvez chaque mois, une question suivie de réponse, avec G S Jonathan. Il s’agit d’expliquer le pourquoi et le comment des choses de la vie. Parce que « Heureux qui peut savoir l’origine des choses de la vie » (Virgile). * Lecteurs, lectrices, Quels sont les livres qui vous ont le plus marqué(e) dans votre vie ou que vous jugez être les meilleurs et que vous conseillerez à lire ? Envoyez vos réponses et commentaires au Filament (filament@hotmail.com)ou à Macaire Etty ethimacaire@yahoo.fr *
  • 19. Le Filament magazine n° 29 MAI 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 19 LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses... * dddiiiaaassspppooorrraaa Une rubrique pour parler de la vie et des activités sociales, culturelles et politiques des Africains de la Diaspora * « Élevons-nous au-dessus des contingences immédiates et comportons-nous en êtres pensants et intelligents ». (Félix Houphouët- Boigny) * Mougins (Nice) Devant le domicile du président Alassane Ouattara, à Mougins, dans le sud de la France, Abel Naki dépose une gerbe de fleurs, en mémoire des victimes en Côte d'Ivoire. * TTiirreerr ppaarrttii dduu ppootteennttiieell ddee llaa ddiiaassppoorraa aaffrriiccaaiinnee La diaspora africaine a un rôle essentiel à jouer dans le développement du continent que ce soit en investissant dans les entreprises, en participant à la société civile ou en tant que pont unique entre les peuples d'Afrique et d'Europe. Afin de valoriser ce potentiel, le Forum de la diaspora africaine (FDA) a été créé pour permettre à cette dernière de s'engager et de participer à la concrétisation des concepts qui sous- tendent le partenariat stratégique Afrique-UE. Tirer parti du potentiel que représente la diaspora Le FDA a été créé dans le but d'aider l'Union africaine (UA) à atteindre son objectif de faire participer la diaspora au développement de l'Afrique. Le Dr Erieka Bennett, chef de mission du Forum de la diaspora africaine de l'UA et fondatrice de l'institution, exprime très clairement les objectifs de ce forum. "Nous encourageons les représentants de la diaspora dans l'UE à s'intéresser d'un peu plus près à ce qui se passe chez eux, pas nécessairement à y revenir", dit-elle. "Nous leur disons: 'Aidez-nous à améliorer la situation en Afrique'. Nous les encourageons à adopter un enfant ou à consacrer 200 dollars par mois à la scolarisation d'enfants. Certains représentants éminents de la diaspora construisent des centres sportifs, etc. C'est le genre de projets auxquels nous les incitons à participer". La diaspora africaine a un rôle à jouer dans chacun des huit partenariats établis dans le cadre du plan d'action Afrique-UE 2008-2010. Dans le domaine de la santé, par exemple, des infirmières vivant hors d'Afrique sont revenues pendant leurs vacances afin de donner un coup de main. Un autre exemple est un programme dans le cadre duquel le FDA envoie des enseignants ghanéens acquérir une expérience professionnelle aux États- Unis, après quoi ils reviennent au Ghana pour mettre en pratique leurs nouvelles connaissances. La diaspora peut également contribuer à créer de l'emploi en Afrique. "Nous voulons qu'ils reviennent dans leur pays pour y créer des entreprises et y exercer leurs divers talents et aptitudes", explique le Dr Bennett. "L'Afrique est une nouveau territoire que la diaspora devrait considérer sérieusement. C'est votre maison, c'est de là que vous provenez. Il est de votre devoir et de votre responsabilité de nous aider à construire l'Afrique. Notre centre est davantage un centre de ressources, auquel les membres de la diaspora peuvent s'adresser pour obtenir des informations sur la manière dont ils peuvent commencer une nouvelle vie ici. Nous les envoyons vers les agences gouvernementales qui peuvent les aider et les soutenir dans leurs projets. Nous sommes une sorte de pont entre eux." Se connecter avec la diaspora Le Dr Bennett explique que le FDA s'efforce également de créer un lien affectif entre la diaspora et l'Afrique. "Nous voulons qu'ils ressentent une espèce de connexion", explique-t-elle. "Les parlements africains examinent également la possibilité d'accorder le droit de vote à la diaspora vivant en Europe et aux États-Unis. Nous voulons qu'ils ressentent une connexion, pas nécessairement un avantage. Il s'agit plus d'un sentiment et d'un sens de l'engagement. Vous êtes Africain lorsque l'Afrique naît en vous. Nous voulons que les gens ressentent une sorte de fierté d'appartenance et un engagement envers ce continent." Encourager la participation de la diaspora L'UA et le gouvernement ghanéen organisent, du 23 au 25 mai, un colloque international pour commémorer la vie du Dr Kwame Nkrumah, auquel participeront le FDA et des représentants de la diaspora. Ce colloque est le point d'orgue d'un programme étalé sur une année visant à commémorer le centième anniversaire de la naissance du Dr Nkrumah, défenseur influent du panafricanisme au 20e siècle et ancien dirigeant du Ghana. Le FDA souhaite également que la diaspora participe à des activités panafricaines sur le sol européen. Il