L'IMPACT DU COUPAGE DANS LE TRAITEMENT DE L'INFORMATION CAS DE LA RTNC GOMA

i
EPIGRAPHE
La victoire d’un homme ou son impact est proportionnelle au niveau de sa connaissance ; vous
connaitrez la vérité et elle vous affranchira
Pasteur David OYEDEPO.

ii
DEDICACE
A nos parents MULENDA ABELY jean Alain et LUSAMBA KABEYA pour les multiples
sacrifices et privations qu’ils ont consentis au profit de notre scolarité.

iii
REMERCIEMENTS
La réalisation du présent travail couronne notre parcours du premier cycle en
Sciences de l’Information et de la Communication, fruit des efforts de plusieurs personnes qui
méritent ici nos remerciements.
Que le Dieu Tout-Puissant Créateur du ciel et de la terre soit loué pour nous avoir donné la
vie et permis de devenir ce que nous sommes maintenant par l’acquisition de l’intelligence, du
savoir-être, du savoir-faire, dimensions utiles pour vivre pleinement en société.
Ensuite, notre gratitude s’adresse au CT Morgan KAURWA HANGI qui a accepté la direction
de ce travail malgré ses multiples occupations.
Notre reconnaissance va tout droit aux corps académique de l’Université du CEPROMAD-
UNIC,Campus de Goma,une manière particulière au chef de Travaux BYAMUNGU SHOMBO
DG pour ses encouragements et conseils ; sans oublier tous les enseignant pour la formation
dont nous avons été bénéficiaire.
Nos sincères remerciements à mon père MULENDA ABELY jean Alain et ma mère LUSAMBA
KABEYA nous avoir supporter pendant notre parcours universitaire et accepter un sacrifice
au profit de notre formation.
A nos chers frères et sœurs ; HERVE KALONJI, MASUDI ABELY , NGOYI ABELY ;PATAULE
ABELY ;ABELY MULENDA ,FEZA ABELY , NDAYE ABELY ,WASSO MARIE LOUISE
A Mes oncles Jean WALLY BISSANGILWA ; Sally KEN BISSANGILWA ; et notre tente
BISSANGILWA Nathalie
Merci au DP de la RTNC Luc Benoit Tshiabembi ; Tuver WUNDI ; Confrères et consœurs
d’une manière générale et à la corporation des journalistes UNPC chapotée par Madame
Rosalie qui n’ont cessé de nous encourager dans notre parcours scientifique.
Nous ne pouvons pas oublier nos camarades, amis et connaissances pour leurs conseils
et apports dans la réalisation du présent travail et dans notre parcours à l’université pour ne
pas le citer tous et au risque d’omettre certains qu’ils trouvent ici notre sentiment de gratitude
;

iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération
CENCO : Conférence Episcopale Nationale du Congo
CENI : Commission Electorale Nationale Indépendante
CMT : Carmélites Missionnaires Thérésiennes
CSD : Communication Sociale et Développement
D6 : Diplômé du niveau BAC, en pédagogie
DP : Directeur Provincial
FM : Fréquence Modulée
GAARJ : Groupe Artistique pour l’Amélioration et la Reconstruction de la Jeunesse
ISSA : Institut Supérieur catholique la Sapientia
MONUSCO : Mission d’Observation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo
N.K : Nord-Kivu
No : Numéro
O.V.G : Observatoire Volcanique de Goma
O.Z.R.T : Office Zaïrois de Radio Diffusion et de Télévision
OMEC : Observatoire des Médias Congolais
R.C.D : Rassemblement Congolais pour la Démocratie
R.T.P : Radio Télé Publicité
R.T.V : Radiotélévision
RDC : République Démocratique du Congo
RTEDI : Radio Télévision Evangélique Kintwadi
RTNC : Radiotélévision Nationale Congolaise
Sec : Secrétaire
Sec : Section
Télé : Télévision
TFC : Travail de Fin de Cycle
TV : Télévision
UNIGOM : Université de Goma
UNPC : Union Nationale de la Presse du Congo
VBR: Virunga Business Radio
VTR: Video, Transporter, Recorder
UNIC Universite du Cepromad

1
INTRODUCTION
0.1. Objet d’étude
Ce travail porte sur : « L’impact du coupage dans le traitement de l’information, cas de la
RTNC/Goma. Le souci est de décourager cette pratique honteuse et de demander aux
professionnels de médias de travailler en toute indépendance, sans être influencés par le pouvoir
d’argent.
0.2. ETAT DE LA QUESTION
Le journaliste en République Démocratique du Congo est de plus en plus « appauvri », au
moment où, il occupe une place de choix. On lui confère cependant, le quatrième pouvoir, qui
a comme mission de contrôler les trois pouvoirs traditionnels. Il est aussi, le faiseur d’opinions,
pour tout simplement dire, qu’il a la capacité de créer des personnalités et peut influencer le
changement dans une communauté.
C’est à lui, de prendre conscience de cette force, que lui confèrent le public, surtout la loi
fondamentale la constitution du pays, et même sa déontologie. Tout simplement, il doit
connaitre que, ce n’est pas une affaire facile de s’engager comme journaliste. Ce métier, en
amont et en aval, c’est un travail trop exigent au besoin de dire qu’il est exaltant, car dans tous
ses contours, on parle de respects des « règles » édictées par le code éthiques et déontologies
qui tire son origine dans la charte de Munich en Allemagne en 1974.
C’est pourquoi, en dehors de formation et autre qualités exigées, c’est une question de vocation,
qui demande aussi, de l’abnégation comme le précise si bien François RUFIN dans ‘’Petits
soldats du journalisme’’ : « il y a des impératifs dont tu n’as pas l’air d’avoir conscience. C’est
pour ça que je te dis tout ça, si tu ne t’adaptes pas tu n’iras pas très loin. Parce qu’il y aura
toujours quelqu’un prêt à le faire à ta place.1
En suite un autre auteur ajoute que le coupage c'est une vilaine pratique qui peut être assimilée
à une corruption. Le coupage entache la liberté rédactionnelle du journaliste. Une fois coupé,
le journaliste n'est plus libre dans son expression. Mutinga affirme que « quand on est coupé,
on est gagné… »2
1Francois Ruphin patron du journal fakir en France wikipedia
2 Kennedy WEMA, Le pouvoir de la presse au service du changement en République démocratique du Congo,
Goma, PoleInstitute/Bustani ya mabadiliko,2015,p6-7
2 Modeste Mutinga, in Le coupage dans la presse, Gangrène du journalisme : les pistes pour en sortir, Kinshasa,
Médias Paul,2006,p. 28.

2
Il se remarque que cette pratique ou de sa signification fait couler beaucoup d’encre et de salive
partout au monde selon le cas. Mais dans notre contexte congolais, elle a semblé être comprise
bien que faisant toujours matière à réflexion. « Le coupage n'est pas différent de la corruption.
Il maintient le journaliste ce que la cueillette est aux congolais, c'est-à-dire le maintien d'un
mécanisme de survie plutôt que l'octroi d'un véritable salaire », disait Bailly Serge.
Cependant cette pratique est étendue sur toute l'étendue de la RDC avec des néologies variées.
Ces réalités ont forcément une incidence négative sur l'indépendance et la liberté du travail des
médias et des journalistes, en ce sens qu'elles ne leur laissent pas toujours le choix de l'angle
par lequel ils traitent leurs informations.3 Elles ont également une incidence sur la qualité de
leur travail qui épouse bien souvent les vires des sources d'information et n'a pas toujours les
moyens de saisir les faits dans leur profondeur.
Cela étant, en bref nous pensons que le coupage c’est le fait de monnayer la production d’une
information. Ce qui fait que, une fois ayant touché l’argent auprès de sa source, le journaliste
dénature le sens de l’information pour plaire à cette dernière. Ce qui, pourtant, constitue une
violation du principe de la neutralité, et qui rend la presse dépendante du pouvoir d’argent.
Par conséquent, dans le souci de se procurer un peu de sous, toute personne se jette dans la
profession de journaliste, ce qui est à la base de la naissance d’un nouveau genre de journaliste
à la recherche de l’argent et non de l’information, « le journaliste mouton noir ».
Toutefois, pour bien orienter notre travail, nous nous sommes inspiré des quelques travaux de
nos prédécesseurs, entre autre :
Cosmas Mungazi 4,dans son mémoire, le niveau de la pratique du coupage dans la presse de
Kisangani. Cas de la RTEDI, ISLAM FM et Radio KITWANDI, mémoire présenté et défendu,
2009-2010.
S’est posé des questions fondamentales qui nous ont édifiées : Premièrement, l’auteur a voulu
savoir quel est le niveau de la pratique du coupage par les journalistes de KISANGANI ?
Ensuite, il a été curieux de connaitre si les maisons de la presse citées dans ce travail, (RTEDI,
ISLAM FM), sont à mesure d’offrir les conditions de travail acceptables aux journalistes ?
Après ses investigations le chercheur conclu que :
 Les maisons de presse de Kisangani sont remplies des journalistes sans
formation qu’on appelle en jargon journalistique « des moutons noirs »
qui acceptent de travailler dans n’importe quelles conditions. Ces
pseudos journalistes se livrent sans honte ni peur à la pratique du coupage
car, ils ne sont pas payés par leurs maisons de presse.
3
Mukeni Lapass R., Pratiquedu coupage,incidencessurla participation desmédiascongolaisau
développementetà l'éradication de la pauvreté,article présentélors du séminaire atelier organisé
parl'OMEC à Kinshasa,mai 2006, p. 15.
4 Cosmas MUNGAZI KAKOLA, le niveau de la pratique du coupage dans la presse de Kisangani. Cas de la RTEDI,
ISLAM FM et Radio KITWANDI, mémoire présenté et défendu, 2009-2010,Inédit.

3
 Pour la ville de Goma il se dégage ce constat ; les maisons de presse n’ont
pas assez des moyens pour offrir les conditions acceptables aux journalistes
si c’est la pauvreté généralisée pour les journalistes ces maisons de presse.
Ainsi la plupart de ces journalistes font du volontariat, ils considèrent la
profession du journalisme comme celle de transit pour un échantillon des
journalistes contactés affirment que le métier du journalisme est comme
une occupation et non pas un emploi pour eux cette pratique du coupage est
aussi du a la conscience car même ceux qui pratiquent le coupage sont
aussi les mieux payés dans certains médias du pays , à l’issue de l’analyse
et de la confrontation de ses données, il aboutit aux résultats suivants :
 La majorité des journalistes de terrain soit 90% n’ont jamais subi une
formation en matière de journalisme.
 La plupart des journalistes ne sont pas satisfaits par le fruit de leur travail,
c’est-à-dire 100% des enquêtés ne sont pas bien rémunérés, ce qui est à la
base de l’émergence du coupage. Pour Cosmas MUNGAZI, son étude se
trouve à cheval entre l’éthique et la déontologie des journalistes dans la
mesure où, il s’interroge sur l’attitude du journaliste après avoir eu un
quelconque avantage avant et pendant le traitement de son information.
Quant à Théobald AKONKWA BYATERANA5 qui a travaillé sur « la problématique de la
pratique du coupage dans les médias audiovisuels de Goma», Cas de VBR et RTNC.
Il a abouti à la conclusion selonlaquelle, pour abandonner la pratique du coupage, il faut
un financement des médias et un bon tarif publicitaire.
Ensuite l’auteur ajoute que Pour permettre aux médias d’avoir des budgets suffisants, il faut
une prise en charge salariale conséquente des journalistes. Et mettre l’application des sanctions
disciplinaires contre tous les acteurs de la pratique du coupage, qui sont comparés comme, «
corrompu et corrupteur ».
Cependant, à la différence de nos prédécesseurs, tout au long de recherche nous allons nous
atteler sur l’aspect de l’influence du coupage dans le traitement de l’information et proposer
peut-être les moyens pour son éradication.
Toutes les études précitées traitent et analysent les unes la problématique du coupage et les
autres le niveau de la pratique de ce phénomène dans différentes chaines et milieu dans cette

4
étude nous voulons quant à nous examiner l’impact du coupage dans le traitement des
informations à la RTNC station de la ville de Goma telle que notre spécificité a ceux qui nous
sont prédécesseurs.
0.3. PROBLEMATIQUE
Le code d’éthique et déontologie des journalistes congolais dans son article 7 souligne,
qu’aucun journaliste ne doit accepter un quelconque présent de la part des sources
d’information, aucun avantage ou cadeau pour diffuser ou étouffer des informations, ni aucune
gratification en raison de la publication, de la distorsion ou de la suspension d’une informatio n.
A la RTNC/Goma par contre, il se pose un problème général susceptible a la visibilité de cette
pratique car les informations non coupées ne sont pas les bienvenues.
Les journalistes de ce media public, sont les seuls journalistes nationaux qui sont ces derniers
temps bien que traités par l’Etat car ils ont un salaire décent qui leur permet de nouer les deux
bouts du mois. Il s’observe Malheureusement, que ces derniers sont les notables du coupage
sur le terrain. Ils revendiquent la paternité des distributeurs du coupage surtout dans les
institutions publiques. Dans leurs émissions débats ils ne posent pas de question de fond à
leurs invités de peur que celui-ci ne leur soit plus redevable. Et ils disent toujours, « ma
questions njo nitakula », pour dire, « je ne veux pas manger vos questions. Moi c’est l’argent
d’abord ».
De ce fait, la conséquence fâcheuse depuis les années 90, l’exercice du métier de journaliste est
pris d’assaut par les journalistes moutons noirs. Ces aventuriers de tous bords, sans formation,
ont investi la presse et sont responsables de nombreux dérapages décriés, parmi lesquels nous
soulignons le coupage, pratiqué dans les médias de Goma et partout ailleurs au pays6. Voulant
mener à bon notre étude, nous nous sommes posé quelques questions :
Question principale :
 La rédaction de la RTNC/Goma, tient-elle compte de la neutralité de ses informations
dans leur traitement ?
Questions spécifiques :
 Entre les pistes payantes et celles de l’information lesquelles sont les plus favorisées à
la RTNC/Goma ?
6 UNPC, Annuaire des journalistes de la RDC, 2009-2010).Cité par Théobald AKONKWA B., TFC sur la
problématique de la pratique du coupage dans les médias audiovisuels de Goma. Cas de VBR et RTNC,
ISSA/Goma, 2014-2015,Inédit

5
 Que font les responsables de ce media, une fois saisis du problème du coupage? Et
quels moyens mettent-ils en jeu pour y remédier?
0.4 HYPOTHESES DE L’ETUDE
Par intuition de sens, avant même d’aller sur terrain, nous arrivons au moins à comprendre le
sens et à donner certaines réponses anticipées aux questions de notre recherche suite au reflexe
que nous avons acquis au fil du temps pendant le moment où nous avons été en contact avec le
monde de l’information et de la communication. Toutes fois, ces réponses étant des
suppositions, elles seront confirmées ou infirmées voir nuancées à l’issue de ce travail. Apres
enquête sur terrain il est constaté que
1. La Rédaction de la RTNC tiendra compte des informations qui font l’objet d’une motivation
de leur part ; ils accordent également beaucoup d’importances aux informations
publicitaires car elles financent la maison ceux qui revient à la base d’une crise de neutralité
au traitement des informations à la RTNC Goma
2. Les pistes payantes ; les informations de ceux qui sont au pouvoir (Officiel) Ceux qui ont
l’argent, sont privilégiés.
3. Les responsables de cette chaine sont informés du phénomène Coupage dans leur
rédaction ; ils tenteraient de trouver le remède mais se heurteraient toujours à des
résistances car ces phénomènes sont déjà dans le chef des journalistes même sils sont bien
payés.
0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
C’est Dans l’intervalle de Janvier 2015 à 2017, dans la ville de Goma. Que ce travail est réalisé ;
nous avons assisté au théâtre de plusieurs échauffements dans plusieurs secteurs mais beaucoup
plus celui de la politique. Une période pendant laquelle le peuple en générale, et
particulièrement les journalistes sont exposés à la première probabilité de manipulation par des
politiciens ou toute autre personne mal intentionnée ou cherchant à défendre ses convictions et
sa position à tout prix d’une part et d’autre part, cherchant à gagner la sympathie de la
population suite au processus électoral.
0.6. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
0.6.1. Méthodes
Dans le cadre de cette recherche, nous avons opté, non seulement, pour l’observation
participative, lorsqu’on faisait le stage professionnel à la RTNC, mais surtout à l’analyse
fonctionnelle et cela suivant le protocole descriptif de Robert King Merton qui s’applique comme
suit :
1. Considérer la fonction comme conséquence observée d’un fait social qui contribue à
l’adaptation ou l’ajustement d’un système social donné.

6
2. Opérer une distinction entre fonction latente et fonction manifeste voulue et reconnue par
le système ou les participants.
Dans le cadre de cette monographie, la fonction manifeste du journaliste est d’informer
objectivement ses auditeurs ou téléspectateurs. Ce qui veut dire que, l’objectif prioritaire est
d’informer de façon à rendre ses auditeurs plus conscients du monde dans lequel ils vivent. De
cette manière, il favorise la démocratie, une composante essentielle à la bonne marche et au
développement de chaque pays. C’est dans cet ordre d’idées que le fondateur du Monde, Hubert-
Mery Beuve7 déclare : « mieux informés les citoyens sont mieux à même d’améliorer leurs
conditions de vie, de faire avancer la démocratie, d’aider au retour ou au maintien de la paix.»
Aussi, le message qu’écrit le journaliste ne relève-t-il que, du devoir d’informer et ne peut être
soumis à des intérêts politiques, commerciaux, moins encore publicitaires.
Le journaliste n’écrit pas pour se mettre lui-même en valeur et moins encore, pour plaire à ses
sources. Il écrit pour ses lecteurs. Sa responsabilité sociale est grande. C’est pourquoi, l’auteur
termine en disant que, « informer un homme, lui fournir les éléments d’une conviction ou d’un
jugement est toute autre chose que lui procurer un chapeau ou une paire de chaussure8 ».
Curieusement, en prenant l’argent du coupage, les journalistes n’arrivent plus à remplir leur
première mission, d’informer. C’est ce que nous appelons, dans ce contexte, la suprématie de la
fonction latente sur la fonction manifeste.
A part cette méthode principale, l’analyse fonctionnelle a été secondée des autres méthodes
dont il s’agit :
 La méthode statistique : elle nous a permis de quantifier et de chiffrer les résultats de
la recherche après collecte des données sur terrain.
 La méthode intuitive : elle nous a permis de considérer notre compréhension immédiate
des faits lors de nos premières analyses du contour du sujet et nous a permis d’y voir
plus clair et de prendre position par rapport au phénomène en étude (Intuition morale).
 La méthode descriptive : elle nous a permis de présenter l’institution sur laquelle nous
avons travaillé et aussi à présenter l’origine et l’évolution du maître-mot de notre travail,
qui est le coupage.
7 H. Mery Beuve, « Les règles de métier : responsabilité sociale de journaliste », guide pratique de journaliste
de Syfia-Grands-Lacs,Montpelier,France, 2009
8 H. Mery Beuve, Op cit

7
0.6.2. Techniques
Une technique est définie comme tout moyen qui permet au chercheur d’acquérir et de traiter
les données dont il a besoin afin de comprendre et d’expliquer un phénomène ou un sujet
d’étude.9
 La technique documentaire : cette technique nous a permis de rassembler la
documentation de base nécessaire en rapport avec notre travail. Ainsi donc, avons-
nous sélectionné des ouvrages, des revues, des cours, des travaux de fin de cycle, des
mémoires, l’internet. Ce, en vue d’enrichir notre étude.
 La technique d’enquête quantitative : elle a consisté à élaborer un questionnaire qui
nous a permis d’évaluer l’existence et l’influence du coupage dans le traitement des
informations à la RTNC/Goma.
 La technique d’interview : qui a consisté au jeu questions réponses avec les
responsables et quelques journalistes de la RTNC/Goma.
0.7 OBJECTIF DU TRAVAIL
Connaissant le rôle de la communication et de l’accès à l’information pour le développement
individuel et celui d’un peuple ; vu que le coupage est une épine dorsale au progrès, notre travail
vise :
 A sonner l’alarme sur les méfaits du coupage ;
 A interpeller le bon sens des journalistes dans la réalisation de leur travail ;
 A informer la population de Goma en particulier et ceux de la RDC en générale sur leur
droit à l’information sans quelconque contrepartie ;
 A trouver les catalyseurs du phénomène coupage ;
 A trouver les moyens d’éradication du phénomène coupage pour favoriser la collecte,
le traitement et la diffusion des informations dignes de ce nom, pour le bien de tous.
08. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l’introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres :
 Chapitre premier : définitions des concepts selon différents auteurs
 Chapitre deuxième : présentation du cadre d’étude qui est la RTNC
 Chapitre troisième : Présentation Analyse et discussion des résultats
9 E. MWANZO, Guide pratiquedes méthodes notes de référence infra paginales etbibliographiquesainsi que
des autres régles utiles visitées dans un travail defin d’études. ( cité par AKONKWA SANZIMWAMI ALAIN,
Plaidoyer pour la protection du concubinage en droit congolais, Mémoire de licence,UNIGOM, 2013-2014,p9)

8
09.DIFFICULTES RENCONTREES
L’homme se mesure devant les obstacles dit-on, à notre niveau nous avons fait aussi face à des
très nombreux obstacles dans la réalisation de ce travail, surtout que ce dernier se veut nager à
contre-courant. Nous avons entre autre :
1. Le manque de la documentation nécessaire sur notre sujet, vu la rareté de ceux qui ont
travaillé sur la question du coupage avant nous.
2. Le désintéressement de certains journalistes sur la question du coupage, qui refusaient
de répondre à nos questions.
3. La diabolisation de certains de journalistes concernés par le problème de ceux qui
pensent être étaler pour cette pratique.
4. La méfiance de certains journalistes sur la question

9
CHAPITRE I DEFINITION DES CONCEPTS SELON DIFFERENTS
AUTEURS
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE PROPREMENT DIT
I.1. Introduction
Ce chapitre est subdivisé en deux sections ; la première nous allons évoquer les différents mots-
clés utilisés dans ce travail, notamment : ’impact ; coupage ; traitement ’information, le média,
pour permettre une meilleure compréhension
Pour qu’une discipline soit appelée science, elle doit avoir ses propres termes, son objet d’étude
et ses propres méthodes et théories10. Les sciences de l’information et de la communication ne
font pas exception. Dans cette section, nous présenterons certaines notions et considérations du
domaine des Sciences de l’Information et de la Communication, différentes des autres sciences.
Mais avant tout, il convient de savoir d’abord ne serait-ce qu’une infime partie de l’histoire du
journalisme.
I.2. L’impact
Nous pouvons définir brièvement le mot impact comme une influence exercée sur quelque
chose.
I.2.1. L’information
1.2.1.1.Définition :
l’information se définit un élément de connaissance, susceptible d’être codé, pour être
conservé, traité ou communiqué.11 Ce concept peut avoir plusieurs connotations, selon les
domaines.
En Journalisme ou dans le monde médiatique, l’information est définie comme étant la relation
ou description simple, plus ou moins circonstanciée, d’un fait, situation, action, pensée, opinion,
appartenant au présent le plus immédiat. Et dont l’intérêt est lié à des circonstances éphémères
à des conjonctures, elle répond à des curiosités qui, sans cesse en alerte par instinct de
conservation sont orientées dans toutes les directions ; elle s’enrichit parfois de commentaires
uniquement explicatifs, portant sur les antécédents, le contenu, l’évènement et les répercussions
du fait.12
De ce fait, l’information signifie en d’autres termes, « un fait d’actualité qui intéresse un large
public ». Toutefois, il sied de signaler que, tout événement ne constitue pas une information.
Pour que l’information soit une information, il faut qu’elle remplisse certains critères.
10 Jean-Baptiste BASHWERE, cours de psychologiegénérale, InstitutMont-Carmel, 2010-2011,Inédit
11 DictionnairePoche,Paris,Larousse,2016
Roger CLAUSSE, le journal etl’actualité,Verviers,Gérard, 1967,p24

10
1.2.1.2.Critères dedéterminationd’unenouvelle13
Les critères de détermination d’une nouvelle ou d’une information varient selon les besoins de
la société et le pays. Cela étant, nous pouvons citer quelques-uns, notamment :
Une information c’est :
 Ce qui est intéressant (ce qui est lié à l’existence de l’audience)
 Ce qui est lié à l’actualité
 Ce qui a une proximité géographique, etc.
1.2.1.3.Les qualités del’information
En plus des définitions et critères donnés ci-haut, toute information doit aussi avoir certaines
qualités. Une bonne information doit donc répondre aux critères suivants :
 La précision : l’information doit correspondre aux besoins des utilisateurs, elle doit être
vérifiée et fiable.
 La rapidité d’accès : l’utilisateur doit pouvoir accéder rapidement à l’information
souhaitée.
 L’actualité : l’actualité doit être mise à jour régulièrement, pour permettre une prise de
décision efficace.
 La pertinence : l’information doit être utile, bien organisée et structurée.
Paul De Maeseneer nous dit : « La qualité requise avant toute autre est la passion de la
communication. Il faut avoir envie de raconter à l’auditeur ce qui se passe.14
1.3. Les médias
Le mot médias est une technique qui désigne tout moyen de communication par
lequel les informations sont diffusées très largement au plus grand public. Le sens moderne du
mot médias dérive de l’abréviation « mass-média », qui signifie le moyen de communication
des masses. L’expression mass-média est apparue au début des années 1923 formée avec le mot
presse, le mot est aujourd’hui utilisé par les sociologues et les publicitaires pour designer
l’ensemble de techniques et de support de diffusion de masse de l’information et de la culture.15
A notre niveau, nous pensons que, le media c’est le tremplin de la communication. La voie par
laquelle toute communication passe ; et cela, toujours du destinateur au destinataire. Cela
implique donc les différents supports de diffusion de l’information, telle que la radio, la
télévision, la presse, etc.
Edgard MAHUNGU, Note du cours de méthodologie de l’information III,UCS-Goma, 2015-2016,Inédit
Paul De Maeseneer, A vousl’antenne! Précis de journalisme radio, Paris,Nouveaux Horizons,1992,p14
Théobald AKONKWA B., « la problématique de la pratique du coupage dans les médias audiovisuels de Goma»,
Cas de VBR et RTNC, TFC, G3, CSD, ISSA/Goma, 2014-2015,Inédit

11
1.3.1. Typologie des médias16
Il est important de savoir qu’il existe plusieurs types des médias et selon différents critères :
1.3.2. Selon la zone de couverture :
Il y a :
 Les médias en ligne (internet)
 Les médias nationaux
 Les médias locaux
1.3.3. Selon le statut juridique :
Il y a :
 Les médias publics
 Les médias privés
 Les médias associatifs et communautaires
1.3.4. Selon le contenu des programmes :
Il y a :
 Les médias généralistes et *
 Les médias thématiques.
1.4. Le coupage
on entend par ce mot la pratique qui consiste à octroyer aux journalistes un cachet dont la
hauteur est fixée au gré des organisateurs, de la manière à les motiver pour rédiger absolument,
voire favorablement l’information.
Il est aussi considéré comme la facturation de la diffusion ou publication d'un reportage ou
d'une information Plus encore, c'est une vilaine pratique qui peut être assimilée à une
corruption.
1.4.1. Origine et évolution du coupage17
1.4.2. Origine du coupage
Le coupage est un mot d'origine congolaise. De mémoire des journalistes à MATADI,
dans le Bas-Congo, en 2ème république en régime de MOBUTU, rappelle, Emmanuel LUZOLO
NZELA, journaliste à la RTNC, MATADI que le coupage trouve sa racine du nom d'un ancien
gouverneur de la Province du Bas-Congo de l'époque, François KUPA. C’est de là qu’est né le
mot coupage. François KUPA, après tout entretien avec les journalistes de la Radio Nationale,
Edgard MAHUNGU, Notes du cours de méthodologie de l’information III,UCS-Goma, 2015-2016,Inédit
17 Cosmas MUNGAZI, les médias communautaires de Goma et le coupage : Défis et orientations, UCS-Goma,
2016,Inédit

12
avait l'habitude de remettre de l'argent aux reporters qui en étaient devenus fous, au point
d'oublier leur "Nagra", maigre salaire. Cette affaire marquera pour longtemps l'histoire de la
presse congolaise dont la période des vaches grasses sera le règne de MOBUTU18.
1.4.3. Autres définitions du coupage
Le coupage est l'établissement d'une relation d'argent entre les professionnels des
médias et sa source19.
Il est aussi considéré comme les frais de transport ou de diffusion qui tiennent plus de
l'économie informelle pour lesquels dépendent les journalistes que de l'économie organisée par
leurs médias.
La pratique est donc un maintien d'un mécanisme de survie plutôt que de l'octroi d'un
véritable salaire. C'est pourquoi, le coupage peut se définir encore, comme une information
commerciale, c'est - à – dire, obtenue par le journaliste grâce à une gratification quelconque.
Cependant, dans le jargon journalistique congolais, le « coupeur » c’est la personne ressource
d’information et le « coupé », c’est le journaliste qui reçoit un quelconque cadeau de la part de
sa source.
1.4. 4.Evolution du coupage
Ce phénomène qui est né pendant la période de MOBUTU au Bas - Congo a gagné du
terrain dans toutes les provinces.
Quoi que commencé à Matadi, et ayant pris l’ampleur à Kinshasa, siège des institutions
politiques du pays, ce phénomène se pratique, cependant, dans toutes les provinces, au risque
même de s’officialiser dans certaines institutions20.
Cette plaie qui gangrène la presse congolaise, en général et celle de Goma en
particulier peut aussi s’observer dans d’autres pays Africains et avoir plusieurs dénominations :
a) Le coupage en RD Congo
 Au Katanga :
Dans l’ancienne province cuprifère21, le coupage est connu sous le nom de « KAWAMA », nom
d’un village situé à 12 kilomètres de Lubumbashi, où SENGA LUKAVU, journaliste de son état
18 . Inter Congo Médias,Le coupage dans la pressecongolaise,gangrènedu Journalisme,rapport2006
19 Idem
Rapport publiépar l’Officepour la bonne gouvernance, (OBLC), cité par Cosmas Mungazi, dans son article
scientifiqueen UniversitéCatholiquela Sapientia/Goma,2016.
Cuprifère= qui renferme du cuivre.

13
avait l’habitude d’aller chercher ses sacs de braise, avec l’argent trouvé sur le terrain, qui lui
permettait de couvrir les deux bouts du mois22.
 A Mbuji-Mayi :
Chaque manifestation, les journalistes de l’ancienne province du Kasaï-Oriental, sont donc
habitués à réclamer leur collation qu’ils appellent tantôt : « MULANGI WAMALA », bouteille
de bière, ou transport qu’ils appellent encore « KATUBA ».
 A Bukavu :
Qu’on l’appelle transport ou mot de la fin, ou encore sauvetage, celui qui sauve, il signifie
toujours le coupage dans la capitale de la province du Sud-Kivu.
 A Goma :
Comme partout ailleurs au pays, l’argent exigé par les journalistes auprès de ceux qui leur
donnent de l’information est connu sous plusieurs appellations. Parmi lesquelles : cachet, sombe
ya batoto, makayabo, maziwa et autres.
Toujours dans son article, Cosmas montre comment le coupage se repend en Afrique et dans le
monde.
b) Le coupage se pratique dans plusieurs autres pays d’Afrique.
 C’est ainsi qu’au Rwanda par exemple, le journaliste qui prend du coupage est appelé
Free lunch, (celui qui mange partout).
 Au Madagascar le coupage signifie : « donne-moi ta gifle. »
 Et la plus grande partie de l’Afrique de l’Ouest, comme au Gabon, le coupage s’appelle
« Gombo ».
c) Le coupage en France
Il s’apparente à la corruption et aux ménages des journalistes. En France, la cooptation
des journalistes reste l’une des manières les plus subtiles de s’assurer leur connaissance et leur
silence. Des entreprises font appel à des journalistes connus pour préparer leurs politiques de
communication ou animer leurs conventions. Même si les prestations extérieures ne sont pas
toutes compromettantes, les risques de conflits d’intérêts et de corruption sont majeurs : quelle
indépendance peut-on encore attendre d’un journaliste qui accepte de plantureux honoraires et
cadeaux d’une entreprise ou une association qu’il est amené à couvrir ?
C’est ce que l’on appelle en France, « faire des ménages » ou coupage en RDC. Cette pratique
s’illustre de cet exemple, en 1997, un spot publicitaire commandé par le géant pharmaceutique
PFIZER, mettait le feu aux poudres au sein de la profession ; on y voyait une de présentatrices
Inter Congo Médias,Op cit

14
les plus connues de France trois, aux côtés d’un médecin chroniqueur à France Info, sur un
plateau qui reproduisait les logos, décors et génériques du journal national de France trois.
Ce jeu dangereux touche tous les niveaux de la profession, des pigistes, des animateurs,
présentateurs…, qui trouvent dans ces prestations commerciales une source de revenus
indispensable et c’est ici que le scandale est réel, aux visages les plus célèbres du petit écran.
« Pour s’octroyer les services de ces journalistes » écrivait le Figaro, qui citait des rémunérations
moyennes de 100 000 à 120 000 FF pour les stars du service public et des chaines privées. Et le
Figaro d’ironiser : « Si France télévision devait suspendre tous les journalistes participant à
des ménages, il ne resterait plus grand monde à l’antenne23. »
Or, selon l’article 5 de la convention collective de la presse Française, « un journaliste
ne saurait user de la notoriété acquise dans sa profession pour servir, hors de cette profession, la
publicité d’une entreprise ou d’une marque 24».
Des pratiques journalistiques traditionnelles favorisent le funambulisme
déontologique avec des papiers plus flatteurs qu’ils en ont fait, sans le signer, le dossier de presse
approximatif, etc.
d) Le coupage aux Etats Unis
Aux USA, les critiques se sont surtout portées sur les honoraires perçus à l’occasion
des colloques et des conférences par les personnalités les plus en vue du Gotha médiatique.
Certaines d’entre elles, se font jusqu’à 35 000 dollars par « apparition ». Même si des journaux
comme le Washington Post, le Wall Street Journal ou le New York Times, interdisent ces
pratiques, soucieux de la loyauté de son personnel, le véritable journal New York ne tolère pas
non plus que ses journalistes participent régulièrement à des émissions de télévision, de grands
médias.
- Il ne s’agit pas seulement, d’une question d’argent ou de risques de favoritisme, mais
aussi des répercutions sur le style journalistique. Pour être invité, « il faut être célèbre,
et pour être célèbre, il faut très souvent porter atteinte à l’intégrité et qualité
journalistiques, faire simple, dramatiser, caricaturer25 ».
1.5. L’influence :
Dans le contexte de notre travail, nous comprenons par coupage, le fait qu’un journaliste se
laisse déséquilibrer et perde sa neutralité dans le traitement et l’analyse des faits à cause d’un
23 . « La télévision sans présentateur », Le Figaro,28 mars 1997.
24 J.P.Marthoz, « et maintenant, le monde en bref » : les médias et le nouveau désordre mondial, « les
journalistes :témoins mais aussi acteurs »,éditions Complexe Grip,2006,Pp. 64-65.
25 . « La couleur de l’argent », télévision,mai,1997.

15
quelconque avantage ou cadeau qu’il a reçu d’une tierce personne. D’où le non-respect de la
règle de « 4P » qui stipule que la première obligation du journaliste c’est la vérité, son premier
principe c’est la vérification, sa loyauté c’est envers le citoyen et son premier devoir c’est
l’indépendance26.
I.6.Base théorique
Par le fait que, les journalistes sont payés par leurs sources d’informations, cela constitue un
déshonneur de leur part. C’est pourquoi, la théorie qui correspond à cette recherche, c’est la
théorie de « crédibilité-Confiance » de Carl Hovland. Cette théorie consiste à montrer les rôles
primordiaux de tous médias : informer, éduquer et divertir.27
Pour éduquer, Carl Hovland pense qu’un informateur ou communicateur doit être
efficace. Car le processus par lequel un individu transmet des stimuli afin de modifier le
comportement d’autres individus28 constitue un processus d’apprentissage.
Il s’agit ici de présenter le soubassement sur lequel nous avons placé notre réflexion dans
l’analyse de l’impact du coupage dans le traitement de l’information. Dans ce travail nous avons
utilisé « la théorie de crédibilité-confiance ».
Carl HOVLAND définie la communication très clairement comme le processus par lequel un
individu (le communicateur), transmet des stimuli le plus souvent il s’agit des stimuli verbaux
afin de modifier le comportement d’autres individus (des récepteurs). Pour HOVLAND, le fait
persuasif d’un message et son degré d’influençabilité dépendent de la crédibilité (facteur
endogène) et de la source émettrice ; et cette crédibilité est elle-même fonction de la
compétence du communicateur que de la confiance placée en lui (facteur exogène).29
26 Edgar Mahungu, cours de Méthodologie de l’information I,
27 . H. Schulte et M. Dufresne, « Pratique du Journalisme », Nouveaux horizons,Paris,1999.
28 C. Hovland et W. Water, « Influence of source credibility on communication effectiveness », In: public opinion
quarterly,15, 1951.
29 Cosmas MUNGAZI, Notes du cours de Théories de la communication,UCS-Goma, 2015-2016,Inédit

16
Chapitre Deuxième : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE : LA
RTNC GOMA
L’institution dans laquelle notre attention a été focalisée s’appelle RTNC Radiotélévision
Nationale Congolaise RTNC Goma station provinciale du Nord-Kivu implantée dans le chef-
lieu de la province du Nord-Kivu
II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La RTNC Goma se situe à l’EST de la RDC dans la province du Nord-Kivu dans la ville de
Goma et ses installations sont situées au Mont Goma ; une colline située au Sud de la ville
ayant une altitude de 100m.
Le bureau de la station provinciale de la RTNC Goma est situé dans la commune de Goma au
quartier les Volcans sur l’avenue du Golf.
II.2. HISORIQUE
L'historique nous démontre que la province du Nord-Kivu est issue de l’ancienne Kivu
constituant les provinces de Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu vers les années 1957a 1958 le
Nord-Kivu faisait une seule province avec comme chef-lieu Bukavu.
A ce moment il existait une seule station de Radio qui ne pouvait couvrir que ou émettre sur
toute l’étendue de la province. Le découpage de l’ancien Kivu a donné naissance à trois
provinces à savoir Maniema, Nord et Sud-Kivu
S’agissant de l’OZRT, il fut créé par l’ordonnance numéro 81 -05 du 2 avril 1981 qui deviendra
ainsi la RTNC a l’arrivée des troupes de l’AFDL en 1997
De 1954 à 1968 il n y’avait pas des communications entre Bukavu et Goma en matière de
l’information la diffusion des informations de Goma se faisait par téléphone pour Bukavu
Vers les années 1969, la région du Nord-Kivu a eu la bénédiction d’avoir une télévision grâce
à l’ordonnance numéro 88/70.
Ce projet d’émetteur artisanal en fm sous l’appellation de RADIO Virunga installée au Mont
Goma par monsieur PALUKU KASOKI ingénieur pour assurer la radio diffusion qui tomba
vite en panne.
Vers les années 1995 la radio STAR apparait une propriété privée de Monsieur PIERRE PAY
PAY WA SHGASIGE, cette radio a été gérée par monsieur MIK c’est ainsi qu’avec
l’avènement des troupes de l’afdl en 1996 que cette radio était dénommée la radio du peuple.
Le 11 novembre 1998 une fusion a eu lieu entre l’OZRT et la Radio star pendant cette époque
septante agents sont engagés à la RTNC et le premier comité de direction provinciale était
composé de cadres suivants :
1 -Jean PAUL RAMAZANI KULIMUSHI directeur provincial
2 -Emmanuel BWIRA NGASHANI sous-directeur logistique
3 -Gabriel LUKEKA BIN MIYA Sous-directeur de l’audio visuelle
4 A la veille de la réunification, le dernier chef du département de RCD ayant les
informations dans ses attributions restructure la direction provinciale nommant ainsi
monsieur GABRIEL LUKEKA BIN MIYA comme directeur provincial après la révocation
de monsieur RAMAZANI KULIMUSHI
Un autre changement sera opéré au niveau de la sous-direction de la logistique en trois service
dont

17
-le service des informations Radio -télévision
-le service de programme radiotélévision
-le service de Régie Radiotélévision.
Pendant que le nouveau DP en pleine exercice de ses fonctions sera surprit par un incident
qui va survenir et réduire la capacité opérationnelle de la RTNC/NK lors de l’éruption
volcanique du 17 janvier 2002 qui avait calcine le bureau et tout son contenu lors qu’il se
situait sur le boulevard Leonard Kanyamuhanga après le drame qui a fait que cette station
soit incapable de couvrir toute la province aujourd’hui le pays étant réunifié ; la RTNC est
entre les mains du ministère de l’information.
Cependant l’on peut noter depuis la création de la station provinciale de la RTNC Nord-Kivu 7
directeur se sont succédé de la manière suivante :
1. ROGER KAHINDO TSONGO
2 .DJUMA WATSA BIN MAKOKO décèdé
3. JEAN PAUL RAMAZANI KULIMUSHI
4. GABRIEL LUKEKA BIN MIYA affecté pour le moment à la station provinciale de la RTNC
kongo centrale
5. LEON ELONGO KANDA KANDA .JOSEPH KAHINDO KABAMBI assumer comme
intérimaire puis affecté pour le moment à la direction provinciale du Sud-Kivu
7. LUC benoit TSHABEMBI KATEMBWE actuel directeur lui qui est venu du Kasaï
ORIENTAL de la station provincial de Mbuji-Mayi.
II.3 STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
la RTNC est une entreprise étatique régie par la loi numéro 081/050 du 02 avril 1981 portant
création de l’Office zaïroise de radio et de télévision OZRT cependant créée comme un
établissement publique par le décret-loi numéro 09/62 du 3 décembre 2009 signe par le
ministre de communication et de medias Lambert MENDE et contresigne avec le premier
ministre ADOLPHE Muzito cet établissement audio-visuel de l’Etat est sous la tutelle de
deux ministères dont celui de communication et medias a l’aspect technique et de celui de
finance qui ont tous leurs sièges à Kinshasa .La station provinciale de la RTNC/NK supervise
d’autres sous stations de l’intérieur a savoir Beni Butembo et Rutshuru installe récemment et
sont gérées selon les dispositions de la loi numéro 62 /2 du 17 janvier 1962 portant disposition
de entreprises publiques

18
II.5. MISSION
La mission de cette institution est de contribuer au développement de la population grâce aux
émissions Lesquelles disposent pour informer ; Eduquer; former et divertir la population du
Nord-Kivu et celle de Goma en particulier
Les règles journalistiques et les techniques des informations a la RTNC
II.5.1. : les règles journalistiques et le traitement de l’information a la RTNC/Goma
II.5.1. 1. Les sources del’information.
Les sources de l’information sont les moyens par lesquels les journalistes ou les médias arrivent
à trouver les informations ; ces informations sont destinées à la portée du public. Il existe
plusieurs sources d’information mais dans notre contexte nous allons essayer d’analyser celles
qui fournissent les médias officiels en général et particulièrement la RTNC/Goma.
En effet, l’article 24 de la constitution de la RDC dispose que : « Toute personne a droit à
l’information. La liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la
télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties sous réserve
du respect de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits d’autrui. La loi fixe les modalités
d’exercice de ces libertés. Les médias audiovisuels et écrits d’Etat sont des services publics
dont l’accès est garanti de manière équitable à tous les courants politiques et sociaux. Le statut
des médias d’Etat est établi par la loi qui garantit l’objectivité, l’impartialité et le pluralisme
d’opinions dans le traitement et la diffusion de l’information. »
-Cependant, il est écœurant de constater que contrairement à ce que prévoit la constitution de
la RDC en son article 24, plus précisément en matière d’équitabilité d’accès au média ; les
médias officiels en général et particulièrement la RTNC/Goma ne donne la parole qu’aux
membres ou partis de la majorité présidentielle et jamais à ceux de l’opposition. Ce qui est non
seulement une entorse à la loi du pays mais aussi une violation du principe de neutralité en
journalisme, voire de l’article 3 du code de déontologie des journalistes congolais qui stipule
que le journaliste a le devoir de : « Traiter tous les problèmes sans parti pris et présenter
honnêtement les sujets soulevant controverse ».30 Ce qui n’est pas le cas à la RTNC/Goma.
Exemple :
En ces jours, une question fait la une de l’actualité congolaise ; tout le monde en parle, la
RTNC/Goma donne le micro aux membres de la majorité et non à l’opposition. Comme ce fut
le cas en date du 24 Avril 2016 à l’occasion du vingtième anniversaire de la démocratisation de
30 Article3 du Code de déontologie des journalistes congolais

19
la RDC, où Monsieur Julien PALUKU KAHONGYA, Gouverneur de la province du Nord-
Kivu a déclaré officiellement qu’il n’y aura pas des élections en RDC au courant de l’année
2016. Certes qu’il s’agissait de son point de vue et non celui de toute la majorité mais la RTNC
et plusieurs autres médias non officiels n’ont balancé que le son de la déclaration du gouverneur
au lieu d’équilibrer l’information en donnant la parole à l’opposition pour savoir ce qu’elle en
pense.
La grande inquiétude est que les médias officiels, consciemment ou non, font la communication
des organes officiels de l’Etat mais ne donnent pas au public les informations dont il a besoin.
II.5.1.2. La placeet les critères de l’information.
Ce travail nous avons présenté les différents critères d’information. Ici, il s’agit d’analyser s’ils
sont respectés à la RTNC/Goma voir à la RTNC/Kinshasa ou non vu que ces deux chaînes font
souvent le relais en matière d’information.
Rappelons que les critères de l’information sont les suivants :
 La pertinence
 L’actualité
 La proximité géographique
Malheureusement tous ces critères ne sont pas respectés dans les médias mère de notre travail.
Le journal diffusé par exemple le Jeudi 23 juin 2016 de 14 heures 10 minutes à 14 heures 35
minutes sur cette chaîne peut nous servir d’exemple éloquent et dont le programme des titres
était présenté fidèlement comme suit :
1. Remise du trophée de grand acteur de lutte contre les violences sexuelles au président
Joseph KABILA KABANGE
2. Séjour du premier ministre, Monsieur Augustin MATATA MPONYO dans la nouvelle
province du Tanganyika précisément à Kalemie en préparatif de la visite du chef de
l’Etat pour le lancement des travaux de la révolution de la modernité.
3. Un ouf de soulagement au plus de 600 000 candidats aux Examens d’Etat sur toute
l’étendue de la République Démocratique du Congo.
4. Affaire de la rétrocession des fonds dus aux provinces.
5. Soupçons de l’assassinat d’une personne par le député BATUMIKE au Sud-Kivu.
6. Invitation du président de la CENI, Monsieur Corneille NANGA à la CENCO pour
parler de l’état d’avancement des préparatifs des élections.
7. Sixième édition de la célébration de la journée officielle des fonctionnaires.
8. Séjour de Madame Marie BWANANDEKE du Brésil au Nord-Kivu.
9. Apport de la francophonie au dialogue national ; propos de Michael-Jean.

20
10. Journée du 23 juin, consacrée aux veuves. Ces dernières étant victimes de plusieurs
violations de droit de l’homme.
11. Mort de 2 personnes à Pretoria suite à la nomination contestée à la municipale.
12. En sport, match du DCMP et Mazembe de Lubumbashi terminé à queue de poisson.
13. En sport toujours, le Léopard battu au COZAFA par le Botswana.
Ce journal pèche contre la règle de proximité et d’intérêt de l’audience dans la hiérarchisation
des informations selon leur pertinence importance, contre la proximité géographique et la
priorisation et même contre l’actualité ou la récence.
II.5.1.3. La perceptiondupubliquedes services dela RTNC.
Nous avons pris le courage d’interroger certains Goméens31 sur leur avis quant à la question
des services de la RTNC ; fort malheureusement nombreux ne sont pas du domaine des sciences
de l’information et de la communication pour nous faire leur avis en matière technique des
médias ni des règles dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations. Toutefois,
90% de ceux que nous avons interrogé se plaignent par rapport aux coupures du signal qui
s’observent trop souvent à la RTNC/Goma, radio comme télévision. Comme dans son slogan
la chaine dite eglise au milieu du village est plutôt église au coin du village
Ce qui est plus intéressant est que 50% de nos interrogés pensent que la RTNC/Goma est une
chaîne privée du gouverneur de province du fait que ce dernier fait toujours la une de leurs
informations.
II. 6. LA PERCEPTION DE LA RTNC ET DE SON ROLE DE SERVICE PUBLIC32
La RTNC se définit elle-même comme un service public. Mais les consommateurs estiment
qu’elle n’en est pas un et qu’elle demeure, aujourd’hui encore, un média d’Etat ou un média
gouvernemental. Afin de disposer sur la question d’un éclairage pertinent, il est utile de jeter
un regard sur ce qu’on entend par service public, d’abord du point de vue de l’UNESCO.
L’appréciation du public, et donc du consommateur, diverge nettement du point de vue donné
par les agents et cadres de la RTNC. Pour la grande majorité d’un échantillon des Kinois
interrogés, la RTNC est très loin du compte. En effet, en leur posant la question de savoir si la
RTNC remplit convenablement son rôle de service public, les résultats sont sans équivoque. A
Kinshasa notamment, seule une petite minorité est d’avis que le diffuseur public travaille bien.
La RTNC, « l’enfant pauvre de l’Etat congolais ?
31 Habitants de la villedeGoma
32 OMEC, l’audiovisuel public en RDC, Kinshasa,Mediaspaul,2015,p78

21
Dans beaucoup des villes de la RDC le constat révèle que la RTNC a du mal q recevoir des
subventions de la part de l’état bien laquelle soit connu comme un médias officiel C’est la
mairie de Kikwit qui jette le pavé dans la marre en déclarant que son administration ne dispose
pas de moyens pour subvenir aux besoins de fonctionnement de la station de la RTNC de sa
ville. Ce n’est pas la seule illustration de la pauvreté du diffuseur public. A Mbuji-Mayi, outre
la question du besoin d’un générateur électrique de grande capacité permettant d’augmenter le
temps de diffusion (actuellement 8 heures), la RTNC a de la peine à trouver 42 000$ US pour
acquérir un nouveau mât pouvant supporter les nouvelles antennes. A Kananga, ce sont plutôt
les agents les agents qui organisent les quêtes internes pour acheter du carburant afin de faire
fonctionner la radio.
Autre illustration de la pauvreté du diffuseur public, hormis les provinces du Bas-Congo, du
Katanga, du Maniema ainsi que la province Orientale, toutes les autres provinces (Equateur,
Bandundu, Sud-Kivu, les 2 Kasaï) ont du mal à installer les nouveaux équipements livrés par
le gouvernement central. C’est un problème soit des locaux non conformes ou inachevés, soit
de manque des moyens financiers pour les primes des techniciens.
Une église en dehors du village
Sur la base des enquêtes réalisées à Kinshasa et dans les provinces, le constat unanimement fait
par les enquêteurs est que les consommateurs ne considèrent pas du tout la RTNC comme
« l’église au milieu du village », selon la devise même du diffuseur public. Elle est plutôt perçue
de manière ironique comme « l’église en dehors ou au coin du village » ou « l’église au coin
du village », selon les mots d’un citoyen de Bukavu. La RTNC est perçue comme un média
d’exclusion, un média qui ne favoriserait pas le débat démocratique, fondement de la
citoyenneté participative et responsable.
La RTNC Une caisse de résonnance du pouvoir
De manière générale, la RTNC est aussi perçue quasiment partout comme une « caisse de
résonnance » du pouvoir, bien que le Nord-Kivu, particulièrement la ville de Goma, fasse
exception. Ici, l’accent mis sur les informations gouvernementales est perçu par la population
comme un facteur de réarmement moral et un élément de la résistance contre l’agresseur.
On pourrait considérer cette appellation de « caisse de résonnance » comme une réminiscence
ou une reproduction de l’époque où la RTNC (alors OZRT) se trouvait dans une position
monopolistique. Si cela peut être admis, suivant le principe de la mémoire collective, on devrait
également étendre la règle aux dirigeants politiques, dont certains ont encore tendance à se

22
comporter selon le modèle dictatorial avec ses répercussions dans l’utilisation des médias.
Plusieurs exemples illustrent en effet une tendance presque pathologique à reproduire des
comportements de type thuriféraire (pour les médias), narcissique (pour les dirigeants) et
infantile (pour le public). Ce qui conduit, d’un côté, les journalistes à des comportements de
courtisans, de griots, et de l’autre, les dirigeants sacralisés à la mégalomanie et à la démagogie.
La RTNC face à la concurrence
Bien d’observateurs sont d’avis que la RTNC a progressivement perdu son leadership. Pour
preuve, dans son sondage réalisé en 2012, l’agence Experts classe la RTNC en quatrième
position, ex aequo avec CEBS, une chaîne privée à vocation socio-éducative. Le sondage place
Antenne A en tête du classement (59%), talonnée par Mirador TV. Par rapport aux années 2006
à 2008, la RTNC avait régressé d’une place.
Une question de performance
La perception négative que se fait le public de la RTNC est également due à un déficit criant de
performance, notamment dans bon nombre de provinces (Bandundu, Equateur, Maniema, Kasaï
Occidental). Les raisons sont multiples : irrégularité de la diffusion, à cause notamment du
manque de carburant pour alimenter des générateurs là où le réseau électrique pose problème
ou n’existe pas tout simplement (Kikwit, Mbandaka, Kananga, Mbuji-Mayi, Kindu, Bukavu,
Goma) ; défectuosité de l’outil de production et de diffusion comparativement à celui de
certaines chaînes privées ; déphasage de contenu par rapport aux besoins d’information des
populations notamment en ce qui concerne les faits de société, les savoirs pertinents (sur la
santé, l’agriculture, l’élevage, etc.) ; mauvaises prestations du personnel.

23
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
DISCUSSION DES RESULTATS
La question de notre étude, a défini quelques mots-clefs pour une bonne compréhension de ce
travail, présenter les faits, présenté l’organisation dans laquelle nous avons mené nos enquêtes
et maintenant ce chapitre nous présentons les résultats de cette enquête sous forme des tableaux,
lesquels nous aideront à commenter et à interpréter ces résultats.
III.1. POPULATION D’ETUDE
Par définition, la population, ce sont les personnes concernées par les enquêtes d’une recherche.
C’est ainsi que notre population d’étude est spécialement les journalistes de la RTNC station
de Goma, mais aussi les responsables des autres médias de la ville de Goma qui ont confirmeE
la résistance du phénomène dans leurs maisons de presse.
III.2. TAILLE D’ECHANTILLON
Signalons que nous avons enquêté 18 journalistes de la RTNC station de Goma y
compris 17 responsables de médias.
s
Dans cette rubrique, nous allons présenter, analyser et interpréter les résultats de notre enquête.
Les réponses recueillis de différentes questions seront regroupées dans des tableaux en
fréquence et en pourcentage qui constituent des indicateurs retenus dans cette étude pour nous
permettre une meilleure interprétation des données recueillis.
Tableau no 1 : Quel est votre sexe
sexe Effectifs Pourcentage
Masculin 11 61,1
Féminin 7 38,9
Total 18 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que sur 18 enquêtés (agents)
de la RTNC/Goma, 61,1% sont des hommes et 38,9% sont des
femmes. Et donc que la majorité des agents de la RTNC/Goma est
composée des hommes, soit 11 sur 18 ou 61,1%.

24
Tableau no 2 : Quel est votre âge?
Age Effectifs Pourcentage
De 18 à 20 ans 1 5,6
De 21 à 25 ans 2 11,1
De 26 à 35 ans 6 33,3
De 36 à 45 ans 4 22,2
De 46 au-delàs 5 27,8
Total 18 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que sur 18 enquêtés, 27,8%
ont l’âge qui va de 46 ans au-delà, 22,2% ont entre 36 à 45ans, 33,3%
ont 26 à 35 ans, 11,1% ont entre 21 à 25 ans et 5,6% ont l’âge variant
entre 18 et 20 ans. Ici, nous remarquons que l’âge des journalistes
de la RTNC/Goma varie entre 18 et plus de 46 ans, mais la majorité
a entre 26 à 35 ans, soit 6 sur 18 ou 33,3%.
Niveau d’étude Effectifs Pourcentage
Diplôme d'Etat 4 22,2
Graduat 8 44,4
Licence 6 33,3
Total 18 100
Commentaire : au vue de ce tableau, nous constatons que sur nos
18 enquêtés, 33,3% ont un niveau d’étude de licencié, 44,4% sont
gradués et 22,2% ont le niveau de diplômé d’Etat. Nous remarquons
à ce niveau que tous nos enquêtés ont des diplômes, soit de D6, soit
de Graduat ou de Licence. Mais que plusieurs ont le niveau de
graduat, soit 8 sur 18 ou 44,4%.

25
Tableau no 4 : En tant que qui travaillez-vous à la
RTNC/Goma?
Fonction Effectifs Pourcentage
Journaliste 9 50
Responsable de média 2 11,1
Les deux à la fois 5 27,8
Autres 2 11,1
Total 18 100
Commentaire : de ce tableau, nous remarquons que de 18 enquêtés,
50% sont journalistes seulement, 11,1% sont membres du staff de
gestion de la RTNC/Goma, 27,8% sont à la fois journalistes et
membres du staff de gestion et 11,1% sont journalistes mais
permanents à la partie technique.
Tableau no 5 : Depuis quand faites-vous ce métier?
ancienneté Effectifs Pourcentage
Moins de 5 ans 6 33,3
6 à 10 ans 5 27,8
11 à 15 ans 4 22,2
16 au de-là 3 16,7
Total 18 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que de nos 18 enquêtés,
33,3% ont moins de 5ans d’ancienneté, 27,8% ont entre 6 à 10
ans, 22,2% ont entre 11 à 15 ans et 16,7% ont entre 16 au-delà
d’années d’ancienneté. De là nous remarquons que nombreux
d’entre nos enquêtés sont encore nouveau à la RTNC/Goma
dans le domaine de la presse, soit 6 sur 18 ou 33,3% ou encore,
ont moins de 5 ans d’ancienneté à la RTNC/Goma.

26
III.3.1.LES RESULTAT DE L’ENQUETE MENER AUPRES DES
JOURNALISTES.
Tableau no 6 : Avez-vous une formation en journalisme?
Réponses Effectifs Pourcentage
Oui 12 66,7
Non 6 33,3
Total 18 100
Commentaire : à ce niveau, nous constatons que 66,7% de nos
enquêtés ont une formation en journalisme et 33,3% n’ont pas de
formation en journalisme. Bien que l’effectif de ceux qui ont une
formation en journalisme soit plus élevé, soit 12 enquêtés sur 18 ou
66,7%, le reste de ceux-là qui n’ont pas de formation en journalisme
reste aussi considérable, soit 6 sur 18 enquêtés ou 33,3%.
Tableau no 7 : Quelle est votre ligne éditoriale?
Réponse Effectifs Pourcentage
Aucune 13 72,2
Accompagner l'Etat congolais dans son fonctionnement 1 5,6
Accompagner le gouvernement congolais 1 5,6
Parler de la politique 1 5,6
Accompagner le pouvoir en place 2 11,1
Total 18 100
Commentaire : de ce tableau, nous remarquons que de nos
enquêtés, 11,1% pensent que la ligne éditoriale de la RTNC est
d’accompagner le pouvoir en place, 5,6% pensent que c’est parler
de la politique, 5,6% pensent que c’est d’accompagner le
gouvernement congolais, 5,6% pensent que c’est d’accompagner
l’Etat congolais dans son fonctionnement et 72,2% pensent que la
RTNC/Goma n’en a aucune, ou ne la connaissent pas.
Tableau no 8 : Avez-vous un contrat de travail avec votre
média?
Oui 12 66,7
Non 6 33,3
Total 18 100

27
Commentaire : au vue de ce tableau, nous constatons que 66,7%
de nos enquêtés ont des contrats avec leur média soit 12 sur 18
enquêtés et 33,3% n’en n’ont pas soit 6 sur 18.
Tableau no 9 : Avez-vous déjà entendu parler du coupage?
Oui 15 83,3
Non 3 16,7
Total 18 100
Commentaire : au vue de ce tableau, nous constatons que 83,3% de
nos enquêtés avaient déjà entendu parler du coupage et 16,7% n’en
n’avaient pas encore entendu parler.
Tableau no 10 : Si oui, en quoi consiste-t-il?
Aucune idée 5 27,8
A ce que le journaliste perçoive de l'argent après un travail de
reportage pour faire passer l'information
1
5,6
A être corrompu sous toutes les formes possibles 1 5,6
A prendre une sorte de pourboire auprès du client chez qui on a fait
un reportage
2 11,1
A rémunérer un journaliste après avoir fait son travail de reportage
par une tierce personne
1 5,6
A une corruption pour la diffusion d'une information 1 5,6
Il consiste à recevoir de l'argent de la part des partenaires auxquels
on va rendre un service.
1 5,6
Il consiste à recevoir des cadeaux sur le terrain lors d'une activité
quelconque.
1 5,6
Transport des journalistes en dehors des frais de diffusion 3 16,7
Une corruption pour vanter les actions 1 5,6

28
Commentaire : il ressort de ce tableau que 5,6% de nos enquêtés pensent que le coupage
c’est une motivation que les journalistes demandent après leurs reportages avec les
hommes politiques ou d'affaires, 5,6% pensent que c’est une corruption pour vanter les
actions, 16,7% pensent qu’il s’agit d‘un transport des journalistes en dehors des frais de
diffusion, 5,6% pensent que le coupage consiste à recevoir des cadeaux sur le terrain lors
d'une activité quelconque, 5,6% pensent que le coupage consiste à recevoir de l'argent de
la part des partenaires auxquels on va rendre un service, 5,6% pensent que le coupage est
une corruption pour la diffusion d’une information, 5,6% disent que le coupage consiste
à rémunérer un journaliste après avoir fait son travail de reportage par une tierce personne,
11,1% de nos enquêtés pensent qu’il consiste à prendre une sorte de pourboire auprès du
client chez qui on a fait un reportage, 5,6% pensent que le coupage consiste à être
corrompu sous toutes les formes possibles, 5,6% autres pensent que le coupage consiste
à ce que le journaliste perçoive de l'argent après un travail de reportage pour faire passer
l'information et enfin 27,8% de nos enquêtés disent n’avoir aucune idée sur la
signification du coupage.
Tableau no 11 : Quels sont les risques que court le journaliste en acceptant le
coupage?
Effectifs Pourcentage
Diffusion des informations tronquées 4 22,2
Perte de sa crédibilité 6 33,3
Devient partial 8 44,4
Total 18 100
Commentaire : de ce tableau, nous remarquons que 22,2% de nos enquêtés pensent
qu’en acceptant le coupage, le journaliste risque de diffuser les informations tronquées,
33,3% pensent qu’il risque de perdre sa crédibilité et 44,4% pensent qu’il risque de
devenir partial dans ses jugements.
Une motivation que les journalistes demandent après leurs
reportages avec les hommes politiques ou d'affaires.
1 5,6
Total 18
100

29
Tableau no 12 : Quelle serait la cause de cette pratique?
L'ignorance des prescrits du code d'éthique et
déontologie
4 22,2
Le manque de salaire décent 9 50
Le désir immodéré d'avoir de l'argent 4 22,2
Le manque d'organes de régulation des médias 1 5,6
Total 18 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que 22,2% de nos enquêtés estiment que la
pratique du coupage serait due à l'ignorance des prescrits du code d'éthique et déontologie,
50% pensent qu’elle serait due au manque de salaire décent, 22,2% pensent qu’elle serait
due au désir immodéré d’avoir de l’argent et 5,6% pensent qu’elle serait due au manque
d'organes de régulation des médias.
Tableau no 13 : Que faut-il faire pour éradiquer le problème du coupage dans les
médias de Goma?
Il faut faire l’identification de tous les journalistes 1 5,6
Il faut régulièrement organiser des séances de formation
sur le code d’éthique et déontologie du journaliste
congolais
4 22,2
Payer un salaire décent 10 55,6
Disponibiliser des moyens suffisants pour la réalisation
des reportages
2 11,1
Subventionner les médias privés comme publics 1 5,6
Total 18 100
Commentaire : A ce niveau, pour éradiquer la pratique du coupage dans les médias de
Goma, 5,6% de nos enquêtés trouvent qu’il faudrait faire l’identification de tous les
journalistes, 22,2% pensent qu’il faudrait régulièrement organiser des séances de
formation sur le code d’éthique et déontologie du journaliste congolais, 55,6% trouvent
qu’il faudrait payer un salaire décent aux journalistes, 11,1% pensent qu’il faudrait
Disponibiliser des moyens suffisants aux médias pour la réalisation des reportages et pour
5,6% de nos enquêtés il faudrait subventionner les médias privés comme publics.

30
Tableau no 14 : Votre media, a-t-il une charte particulière de fonctionnement?
Oui 12 66,7
Non 4 22,2
Aucune idée 2 11,1
Total 18 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que 66,7% de nos enquêtés affirment que leur
média a une charte particulière de fonctionnement, 22,2% refusent et 11,1% n’en savent
rien.
Tableau no 15 : Cette charte traite-t-elle le problème du coupage?
Oui 8 44,4
Non 7 38,9
Aucune idée 3 16,7
Total 18 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que 44,4% de nos enquêtés affirment que la charte
particulière de fonctionnement de la RTNC/Goma traite le problème de coupage, 38,9%
refusent et 16,7% n’en n’ont aucune idée.
Tableau no 16 : Si oui, comment, si non, pourquoi?
Je ne sais pas 9 50
En appelant "Mouton noir", toute personne qui touche au
coupage
1 5,6
En exigeant l'intégrité et l'impartialité dans le traitement
des informations.
1 5,6
En montrant les inconvénients du coupage 1 5,6
La charte parle de comment doit se comporter le
journaliste de notre média, ses avantages, devoirs et
autres
1 5,6

31
Parce que ce problème n'est pas officiel 1 5,6
Puisque ce problème ne fait pas partie de notre charte du
fait que cela est prévu comme moyen de transport après
reportage
2 11,1
Une interdiction de suivie 1 5,6
Total 18 100
Commentaire : de ce tableau il ressort que 5,6% de nos enquêtés pensent que la charte
de la RTNC/Goma traite le problème du coupage en interdisant le suivie, 11,1% pensent
qu’elle ne le traite pas puisque le coupage n’est qu’un moyen de transport qu’une source
donne au journaliste après reportage, 5,6% pensent qu’elle ne traite pas le problème du
coupage puisque ce dernier n’est pas une urgence, 5,6% pensent que la charte de la
RTNC/Goma ne traite pas le problème de coupage puisque ce dernier n’est pas un
problème officiel ; pour 5,6% la charte parle de comment doit se comporter le journaliste
de la RTNC/Goma, ses avantages, devoirs et autres, 5,6% pensent qu’elle le traite en
montrant les inconvénients du coupage, 5,6% pensent qu’elle le traite en exigeant
l'intégrité et l'impartialité dans le traitement des informations, 5,6% pensent qu’elle le
traite en appelant les victimes du coupage les "Moutons noirs" et enfin 50% de nos
enquêtés disent qu’ils n’en savent rien.
Tableau no 17 : Avez-vous déjà bénéficié d’un quelconque avantage pour la
publication ou l’étouffement d’une information ?
Oui 10 55,6
Non 8 44,4
Total 18 100
Commentaire : à ce niveau, nous constatons que 55,5% de nos enquêtés reconnaissent
avoir déjà bénéficié d’un quelconque avantage pour la publication et l’étouffement d’une
information (coupage) et 44,4% ne le reconnaissent pas.

32
Tableau no 18 : Quelle a été votre attitude pendant le traitement de cette
information?
Neutre 10 55,6
Redevable 3 16,7
Déséquilibré 1 5,6
Jamais 4 22,2
Total 18 100
Commentaire : de ce tableau, il ressort que 55,6% de nos enquêtés affirment avoir touché
au coupage mais ont gardé leur neutralité dans le traitement des informations, 16,7% y
ont touché mais se sont sentis redevables lors du traitement des informations, 5,6% y ont
touché puis se sont sentis déséquilibrés et 22,2% n’y ont jamais touché.
III.3.2. RESULTATS DE L’ENQUETE MENEE AUPRES DE RESPONSABLES DE
MEDIAS
Tableau no 19 : Sur base de quoi recrutez-vous vos journalistes?
² &
Leur formation 3 42,8
Leurs études 4 57,2
Total 7 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que des responsables de média interrogés, 57,2%
disent qu’ils recrutent les journalistes sur base de leurs études et 42,8% disent qu’ils les
recrutent sur base de leur formation.
Tableau no 20 : Comment payez-vous vos journalistes?
Mensuellement 7 100,0
Total 7 100

33
Commentaire : au vue de ce tableau, nous remarquons que 100% des responsables de
média enquêtés affirment qu’ils payent leurs journalistes mensuellement.
Tableau no 21 : Dans votre média, il y a-t-il des journalistes qui pratiquent le
coupage?
Non 3 47,8
Oui 4 57,2
Total 7 100
Commentaire : au vue de ce tableau, nous constatons que 47,8% de nos enquêtés ne
reconnaissent pas qu’il y a des journalistes qui pratiquent le coupage et 57,2%, qui
reconnaissent.
Tableau no 22 : Si oui, comment l'avez-vous découvert?
Souvent dans la nature et l'accent employé dans le
traitement de l'information
2 42,0
Jamais 4 57,0
En se trahissant à cause du partage inégal 1 14,0
Total 7 100
Commentaire : pour ce qui est de cette question, ce tableau indique que 42% des
responsables de média ont su identifié le journaliste qui a touché au coupage par l’accent
qu’il emploie dans le traitement de l’information, 57% ne l’ont jamais remarqué et 14%
disent l’avoir remarqué lorsque les journalistes se trahissaient entre eux à cause du partage
inégal du butin.
Tableau no 23 : Pensez-vous que le problème du coupage prendra fin dans les
médias publics?
Oui 4 57,2
Non 3 42,8
Total 7 100
Commentaire : à ce niveau, ce tableau nous donne l’image de 57,2 de nos enquêtés qui pensent que le
problème de coupage prendra fin dans les médias publics et 42,8% qui ne le pensent pas.

34
Tableau no 24 : Comment pourrons-nous arriver à cette fin?
En améliorant les conditions de travail des journalistes et aussi leur
salaire.
1 20,0
En identifiant les journalistes, leur organiser plusieurs formations
sur le code d'éthique et déontologie du journaliste congolais et
enfin, leur payer un salaire décent.
1 16,0
En invitant les responsables des médias à bien prendre en charge
leurs agents
1 16,0
Par la qualité, la formation et les bonnes conditions économiques du
professionnel de média.
1 16,0
Pas de fin puisque le coupage est une pratique normale 1 16,0
Pas de fin puisque le coupage se pratique dans tous les médias. 1 16,0
Total 18 100
Commentaire : il ressort de ce tableau que 20% des responsables de média pensent que nous
pouvons arriver à la fin du coupage en améliorant les conditions de travail des journalistes et
aussi leur salaire, 16% pensent qu’il est possible d’y arriver en identifiant les journalistes, leur
organiser plusieurs formations sur le code d'éthique et déontologie du journaliste congolais et
enfin, leur payer un salaire décent, 16% pensent qu’il est possible d’y arriver en invitant les
responsables des médias à bien prendre en charge leurs agents, 16% pensent que c’est en se
basant à la qualité, la formation et les bonnes conditions économiques du professionnel de
média ; 16% par contre pensent que cela n’est pas possible puisque le coupage est une pratique
normale et 16% autres disent qu’il n’est pas possible de finir le coupage puisque cette pratique
existe dans tous les médias.
III. 4. Discussion des résultats de l’enquête
Apres l’introduction générale, le premier chapitre qui a d’ailleurs porté sur les DEFINITIONS
DES CONCEPTS SELON DIFFERENTS AUTEURS, le deuxième chapitre a porté sur le
milieu d’étude et le troisième sur la présentation, l’analyse et discussion des résultats sur
l’impact du coupage dans le traitement des informations à la RTNC.
Toutefois, pour bien réaliser nos recherches et enquêtes sur le terrain, nous avons utilisé
plusieurs outils de recherche.
a) La méthode fonctionnelle

35
suit :
 Considérer la fonction comme conséquence observée d’un fait social qui contribue à
 Opérer une distinction entre fonction latente et fonction manifeste voulue et reconnue par
dont il s’agit :
 La méthode statistique : elle nous a permis de quantifier et de chiffrer les résultats de la
recherche après collecte des données sur terrain.
qui est le coupage.
Ainsi se basant à nos enquêtes, il ressort dans le tableau numéro 2 que, sur 18 enquêtés, 27,8%
ont l’âge qui va de 46 ans au-delà, 22,2% ont entre 36 à 45ans, 33,3% ont 26 à 35 ans, 11,1%
ont entre 21 à 25 ans et 5,6% ont l’âge variant entre 18 et 20 ans. Ici, nous remarquons que l’âge
des journalistes de la RTNC/Goma varie entre 18 et plus de 46 ans, mais la majorité a entre 26
à 35 ans, soit 6 sur 18 ou 33,3%.
A ce qui concernent les enquêtes proprement dites, nous avons posé des questions à nos
enquêtés. A la question de savoir, quelle est la ligne éditoriale de la RTNC/Goma, a²le tableau
numéro 7 nous renseigne que, 11,1% estiment que
b) Les techniques
Les techniques suivantes nous ont aidé de bien mener nos enquêtes de terrain. I s’agit par
exemple :

36

Toutefois, pour bien réaliser nos recherches et enquêtes sur le terrain, nous avons utilisé
plusieurs outils de recherche.
c) La méthode fonctionnelle
suit :
 Considérer la fonction comme conséquence observée d’un fait social qui contribue à
 Opérer une distinction entre fonction latente et fonction manifeste voulue et reconnue par
dont il s’agit :
 La méthode statistique : elle nous a permis de quantifier et de chiffrer les résultats de la
recherche après collecte des données sur terrain.
qui est le coupage.
Ainsi se basant à nos enquêtes, il ressort dans le tableau numéro 2 que, sur 18 enquêtés, 27,8%
ont l’âge qui va de 46 ans au-delà, 22,2% ont entre 36 à 45ans, 33,3% ont 26 à 35 ans, 11,1%
ont entre 21 à 25 ans et 5,6% ont l’âge variant entre 18 et 20 ans. Ici, nous remarquons que l’âge
des journalistes de la RTNC/Goma varie entre 18 et plus de 46 ans, mais la majorité a entre 26
à 35 ans, soit 6 sur 18 ou 33,3%.
A ce qui concernent les enquêtes proprement dites, nous avons posé des questions à nos
enquêtés. A la question de savoir, quelle est la ligne éditoriale de la RTNC/Goma, a²le tableau
numéro 7 nous renseigne que, 11,1% estiment que

37
d) Les techniques
Les techniques suivantes nous ont aidé de bien mener nos enquêtes de terrain. I s’agit par
exemple :

38
CONCLUSION GENERALE
La fin de notre travail de fin de cycle en sciences de l’information et de la communication a
porté sur « L’impact du coupage dans le traitement de l’information cas de la RTNC Goma ».
Pour bien mener cette recherche, nous sommes partis des quelques préoccupations Tout en
s’appuyant aux données que nous avons obtenues sur le terrain via un questionnaire
d’enquête, nous sommes arrivés aux résultats qui nous ont permis soit de confirmer ou
d’infirmer nos hypothèses de départ.
 La rédaction de la RTNC/Goma, tient-elle compte de la neutralité de ses informations
dans leur traitement ?
 Entre les pistes payantes et celles de l’information lesquelles sont les plus favorisées à
la RTNC/Goma ?
 Que font les responsables de ce media, une fois saisis du problème du coupage? Et
quels moyens mettent-ils en jeu pour y remédier?
A ces questions nous avons proposé des réponses péremptoires ou les hypothèses de cette
manière :
1. La Rédaction de la RTNC tiendra compte des informations qui font l’objet d’une
motivation de leur part ; ils accordent également beaucoup d’importances aux
informations publicitaires car elles financent la maison ceux qui revient à la base d’une
crise de neutralité au traitement des informations à la RTNC Goma.
2. Les pistes payantes ; les informations de ceux qui sont au pouvoir (Officiel) Ceux qui
ont l’argent, sont privilégiés.
Les responsables de cette chaine sont informés du phénomène Coupage dans leur rédaction ; ils
tenteraient de trouver le remède mais se heurteraient toujours à des résistances car ces
phénomènes sont déjà dans le chef des journalistes même sils sont bien payés. De ce fait, ces
conséquences sont fâcheuses depuis les années 90, l’exercice du métier de journaliste est pris
d’assaut par les journalistes moutons noirs. Ces aventuriers de tous bords, sans formation, ont
investi la presse et sont responsables de nombreux dérapages décriés, parmi lesquels nous
soulignons le coupage, pratiqué dans les médias de Goma et partout ailleurs au pays33.
Mais en conclusion nous pouvons dire que la pratique du coupage est devenue
monnaie courante journaliste bien ou mal, payée ce phénomène dépend de la conscience ;
pour l’abandonner, il faut qu’a même un financement des médias et un bon tarif publicitaire.

39
Pour permettre aux médias d’avoir des budgets suffisants, il faut une prise en charge salariale
conséquente des journalistes. Et mettre l’application des sanctions disciplinaires contre tous
les acteurs de la pratique du coupage, qui sont comparés comme, « corrompu et corrupteur ».

40
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGE
1. Le Code éthique et déontologie du journaliste congolais
2. UCOFEM rapport 2016 Monitorage sur le genre dans les médias congolais
3. Journaliste en danger Petit Manuel de sécurité
4. Regard croisé revue trimestrielle avril 2009
5. Baromètre de médias africains 2008
II. AUTRES
TRAVAUX ; internet ; revue scientifiques ; dictionnaire
1. Cosmas MUNGAZIKAKOLA, le niveau de la pratiquedu coupagedans
la presse de Kisangani. Casde la RTEDI, ISLAM FM et Radio
KITWANDI, mémoire présenté et défendu, 2009-2010, Inédit.
2. UNPC, Annuairedes journalistes de la RDC, 2009-2010). Citépar
3. Théobald AKONKWAB., TFC sur la problématiquede la pratiquedu
coupagedansles médias audiovisuels de Goma. Cas de VBR et RTNC,
ISSA/Goma, 2014-2015, Inédit
4. H. Mery Beuve, « Les règles de métier : responsabilité sociale de
journaliste », guidepratiquede journaliste de Syfia-Grands-Lacs,
Montpelier, France, 2009
5. H. Mery Beuve, Op cit
6. E. MWANZO, Guidepratiquedes méthodes notes de référence infra
paginaleset bibliographiquesainsiquedes autres régles utiles visitées
dansun travail de fin d’études. ( cité par AKONKWASANZIMWAMI
ALAIN, Plaidoyer pourla protection du concubinageen droit congolais,
Mémoire de licence, UNIGOM, 2013-2014,p9)
7. Jean-BaptisteBASHWERE,cours de psychologie générale, Institut Mont-
Carmel, 2010-2011, Inédit
8. C. Hovland et W. Water, « Influence of source credibility on
communication effectiveness », In: publicopinion quarterly, 15, 1951.
9. Cosmas MUNGAZI, Notes du cours de Théories de la
communication, UCS-Goma, 2015-2016,Inédit
10.J.P. Marthoz, « et maintenant, le mondeen bref » : les médiaset le
nouveau désordre mondial, « les journalistes : témoins mais aussi
acteurs », éditions Complexe Grip, 2006, Pp. 64-65.
11. « La couleur de l’argent », télévision, mai, 1997.EdgarMahungu, cours
de Méthodologie de l’information I,

41
12. H. Schulte et M. Dufresne, « Pratique du Journalisme », Nouveaux
horizons, Paris, 1999.
13. Modeste Mutinga, in Le coupagedansla presse, Gangrènedu journalisme :
les pistes pour en sortir, Kinshasa, MédiasPaul, 2006, p. 28
Mukeni Lapass R., Pratique du coupage, incidences sur la
participation des médias congolais au développement et à
l'éradication de la pauvreté, article présenté lors du séminaire atelier
organisé par l'OMEC à Kinshasa, mai 2006, p. 15.
14. Cosmas MUNGAZI KAKOLA, le niveau de la pratique du coupage dans la presse de
Kisangani. Cas de la RTEDI, ISLAM FM et Radio KITWANDI, mémoire présenté et défendu,
2009-2010,Inédit.
15.Francois Ruphin patron du journal fakir en France wikipedia
16.KennedyWEMA, Le pouvoir de la presse au service du changementen
Républiquedémocratiquedu Congo, Goma, Pole Institute/Bustani ya
mabadiliko, 2015,p6-7
17.Modeste Mutinga, in Le coupagedansla presse, Gangrènedu
journalisme : les pistes pour en sortir, Kinshasa, MédiasPaul, 2006, p.
28.
18. Mukeni Lapass R., Pratique du coupage, incidences sur la
participation des médias congolais au développement et à
l'éradication de la pauvreté, article présenté lors du séminaire
atelier organisé par l'OMEC à Kinshasa, mai 2006, p. 15.

42
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE....................................................................................................................................i
DEDICACE.....................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................... iii
SIGLES ET ABREVIATIONS.............................................................................................................. iv
INTRODUCTION............................................................................................................................. 1
Objet d’étude............................................................................................................................ 1
ETAT DE LA QUESTION............................................................................................................... 1
0.3. PROBLEMATIQUE................................................................................................................ 4
0.4 HYPOTHESES DE L’ETUDE..................................................................................................... 5
0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ................................................................................... 5
METHODOLOGIE DE RECHERCHE ............................................................................................... 5
0.6.1. Méthodes.................................................................................................................... 5
0.6.2. Techniques.................................................................................................................. 7
0.7 OBJECTIF DU TRAVAIL ......................................................................................................... 7
08. SUBDIVISION DU TRAVAIL................................................................................................ 7
09.DIFFICULTES RENCONTREES.................................................................................................. 8
CHAPITRE I DEFINITION DES CONCEPTS SELON DIFFERENTS AUTEURS ............................................ 9
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE PROPREMENT DIT .................................................................... 9
I.1. Introduction........................................................................................................................ 9
I.2. l’ Impact.............................................................................................................................. 9
I.2.1. L’information................................................................................................................ 9
1.3. Les médias........................................................................................................................10
1.3.1. Typologie des médias..................................................................................................11
1.3.2.Selon la zone de couverture :.......................................................................................11
1.3.3. Selon le statut juridique :............................................................................................11
1.3.4. Selon le contenu des programmes :.............................................................................11
1.4. Le coupage........................................................................................................................11
1.4.1. Origine etévolution du coupage..................................................................................11
1.4.2. Origine du coupage.....................................................................................................11
1.4.3. Autres définitions du coupage.....................................................................................12
1.4. 4.Evolution du coupage..................................................................................................12
1.5. L’influence : ......................................................................................................................14
I.6.Base théorique....................................................................................................................15
Chapitre Deuxième : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE : LA RTNC GOMA..................................16
II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE..............................................................................................16

43
II.2. HISORIQUE........................................................................................................................16
II.3 STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT.....................................................................................17
II.4. ORGANIGRAMME DE LA RTNC ...............................................Error! Bookmark not defined.
II.5. MISSION...........................................................................................................................18
II.5.1. : les règles journalistiqueset le traitement de l’information a la RTNC/Goma...............18
II. 6. LA PERCEPTION DE LA RTNC ET DE SON ROLE DE SERVICE PUBLIC ......................................20
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS ........................23
III.1. POPULATION D’ETUDE .....................................................................................................23
III.2. TAILLE D’ECHANTILLON ....................................................................................................23
s..............................................................................................................................................23
III.3.1.LES RESULTAT DE L’ENQUETE MENER AUPRES DES JOURNALISTES. ..............................26
III.3.2. RESULTATS DE L’ENQUETE MENEE AUPRES DE RESPONSABLES DE MEDIAS .................32
III. 4. Discussion des résultats de l’enquête...............................................................................34
CONCLUSION GENERALE..............................................................................................................38
BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................................................40

L'IMPACT DU COUPAGE DANS LE TRAITEMENT DE L'INFORMATION CAS DE LA RTNC GOMA

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