1. «A
u Niger avec
moins de 20
euros vous
pouvez ouvrir
un journal. Mais avant
de demander cette liberté
encore faut-il savoir qui est
journaliste ? » En Afrique la
définition du métier différe-
rait car le journaliste aurait
beaucoup plus de missions
qu’en Europe, pour Ous-
mane Dambadji, directeur
de publication du journal
L’Union et Président de la
section UPF Niger.
« En Europe a-t-on besoin
de dire à une femme qu’il
faut accoucher dans un
centre de santé par exemple ?
Notre rôle est donc de faire
du plaidoyer, de sensibiliser
la population, d’accompa-
gner les politiques de déve-
loppement... Nous avons
un travail important à faire
autour de la démocratie, de
la bonne gouvernance et il
est important que la presse
se positionne sur ces sujets.
» Les journalistes, au delà
du rôle d’observateur, ont la
responsabilité d’être acteurs
de développement.
Pour autant M.
Dambadji ne minimise
pas les entorses au code
de déontologie qui
discrédite les médias,
du fait d’un manque de
formation entre autre.
En réponse à cette interven-
tion Jamel Eddine
Naji, directeur de la Haute
autorité de la communica-
tion audiovisuelle au
Maroc, est revenu sur le
précis de déontologie qu’il a
publié. « J’ai une obligation
de mise à jour de ce manuel
à l’ère du numérique ». Le
numérique implique des
changements dans les modes
de conversation, dans la
conservation de la mémoire
collective, où les GAFA
jouent un rôle prépondérant,
ou encore la question de la
survie de l’homme alors que
l’on parle de transhuma-
nisme, obligent à repenser la
déontologie.
Mais être journaliste acteur
de changement ou interroger
la déontologie journalistique
demande de prendre en
compte l’environnement
dans lequel on se trouve. Où
en est la liberté de la presse
en Afrique ? Jaco Du Toit de
l’Unesco le souligne : il y a
en Afrique un ralentissement
de la promotion de la liberté
de la presse, une intensi-
fication de lois pénalisant
les délits de presse et un
manque de protection des
sources d’information. Et si
les médias se renforcent et se
diversifient « c’est grâce aux
journalistes et aux citoyens. »
Et l’énumération des cas de
violation de la liberté de la
presse a laquelle s’est livrée
Cléa Kahn Sriber, directrice
l’Afrique pour Reporters
sans frontières, montre ef-
fectivement qu’il est difficile
de s’appuyer sur les autorités
pour soutenir les médias.
« Le contexte politique
affecte la liberté de la presse
et pose la question de la
responsabilité des médias et
des gouvernements. » Pour
Mme Kahn Sriber « dans les
pays dits du sud il y a des
gouvernements à mobilité
réduite qui tolèrent mal la
remise en cause. »
Ainsi par le biais de
fermeture de rédactions,
de procès, d’attaques
physiques ou de mise à
mal financières les autorités
s’en prennent aux
médias. L’Etat est donc
un « acteur d’insécurité ».
Mais comme les autres
panélistes Mme Kahn
Sriber a souligné la res-
ponsabilité partagée des
Etats et des médias autour
du discrédit qui touche la
presse : « il y a évidemment
des fois où la presse ne
respecte pas la déontologie.
Et pour changer la situa-
tion les journalistes doivent
faire un vrai effort, recom-
mande-t-elle, et ne pas
attendre une avancée
de la part des autorités. »
Liberté et responsabilité
des journalistes et des médias :
facteurs de développement et… de discrédit
Le Journal des Assises
Mercredi 23 novembre 2016
La deuxième table ronde
des Assises a permis à quatre
acteurs des médias de
s’exprimer sur la question
de la liberté et de la responsa-
bilité des journalistes.
« En Europe a-t-
on besoin de dire
à une femme
qu’il faut accou-
cher dans un
centre de santé
par exemple ? »
« dans les pays
dits du sud il y
a des gouverne-
ments à mobilité
réduite qui to-
lèrent mal la re-
mise en cause. »
2. Assises de l’Union de la Presse Francophone 2
èmes
Un stand de lapidaires a été
spécialement monté dans la le
jardin de l’hôtel des Thermes
durant les 45èmes assises de
la presse francophone. Les
participants peuvent y acheter
des pierres précieuses ou se-
mi-précieuses brutes ou mon-
tées et des bijoux malgaches
proposés par des membres du
Groupement des Opérateurs
Miniers. Stone ou GOM Stone.
Pour la troisième année
consécutive ce sont deux étu-
diants de l’ESJ Pro Montpel-
lier qui viennent de remporter
le prestigieux prix radio de la
Fondation Varenne qui leur
sera remis officiellement à
Paris le 13 décembre. Clin
d’’œil, Rebecca Gil et Fabien
Randrianarisoa, les deux
talentueux lauréats de cette
année qui ont effectué leur
apprentissage dans le réseau
Radio-France sont d’origine
malgache.
Artisanat
Clin d’œil de France
C’est une initiative de l’Atelier
des Médias et RFI soutenue
par l’OIF. Mondoblog repère,
forme et fédère des blogueurs
talentueux partout sur la
planèt. Ils sont déjà 600 à
proposer des reportages ou
points de vues inédits et de
qualité sur tous les thèmes.
Une équipe de Mondoblog
vient d’arriver à Madagascar
à l’occasion du Sommet de
la Francophonie pour enrichir
la communauté d’auteurs
malgaches sur
la plateforme.
Mondoblog à Madagascar
C
haque représentant
a partagé son expé-
rience vécue dans
son pays relative au
thème discuté. Mme Solange
Lusiku Nsimire, journaliste
de la RDC, a affirmé qu’il est
difficile d’avoir une autonomie
pour un média dans les pays
pauvres. Les journalistes sont
encore confrontés à de nom-
breux problèmes. Si une en-
treprise ou un groupe d’intérêt
veut faire passer un programme
ou un contenu contraire à la
ligne éditoriale du média, le
risquedecorruptionestréel.Au
Congo, il est difficile qu’un mé-
dia soit autonome parce que le
gouvernement ne propose pas
d’aides.Lesentreprisesdepresse
sont alors obligées de trouver
des financements extérieurs,
mais parfois au risque là encore
de perdre leur indépendance et
de tomber sous le contrôle de
groupes industriels ou de pro-
priétaire privés désireux de s’of-
frir un média et d’en contrôler
la ligne éditoriale.
Comment imprimer ?
Investir ou non dans une im-
primerie, c’est le dilemme de
nombreux de journaux en
Afrique. Ne pas en avoir est
un problème car le coût de fa-
brication du journal est élevé
et les parutions peuvent s’avé-
rer aléatoires puisqu’elles dé-
pendent d’un acteur extérieur.
En acheter une est un énorme
investissement que très peu
d’entreprises de presse peuvent
se permettre. Par ailleurs, dans
de nombreux pays africains, les
coupuresd’électricitéentravent
les activités des médias. La dif-
fusion peut s’arrêter au milieu
du journal télévisé, d’une émis-
sion de radio, d’un bouclage.
Investir dans un groupe élec-
trogène, c’est la seule solution,
mais cela augmente une nou-
vellefoislecoûtdeproduction.
Diplômé de l’Ecole supérieure
de journalisme de Lille, France,
Loïc Hervouet a intégré la
station de radio
« Europe 1 » après un passage
dans un quotidien en Alsace.
Ensuite, il devait rejoindre le
Gabon, « rattrapé par le service
à la coopération », mais la com-
pagnie aérienne s’est trompée
et l’a envoyé à Madagascar.
Une erreur qui a va sceller son
destin. Le jeune Loïc Hervouet
travaille alors au « Courrier
de Madagascar » pendant
deux ans, il est chargé de la
mise en page des journaux, des
reportages, des informations
nationales et internationales et
surtout de la Une. Ce séjour
aura définitivement marqué
sa vie. Le journaliste reprend
ensuite ses fonctions en France
en tant que directeur de
rédaction et se spécialise dans
le journalisme économique au
sein d’un quotidien de renom,
« Ouest France » qui tirait alors
à presque un million d’exem-
plaires.
L’homme est passionné par la
formation. Il est le fondateur
du Centre de Perfectionne-
ment des Journalistes. Puis, il
assure la gestion d’un groupe
de quotidiens « Sud-ouest » et
« Centre Presse » en tant que
rédacteur en chef et directeur
de la rédaction. Il revient à
nouveau vers la formation en
tournant à l’école de journa-
lisme en tant que président
et directeur. Avant sa retraite,
en 2008, Loïc Hervouet a été
médiateur à la Radio France
Internationale pendant deux
ans et demi.
Retraite ? Journaliste dans
l’âme il continue d’écrire dans
des revues comme
« L’année Francophone Inter-
nationale ». Il vit toujours sa
passion pour la formation et le
journalisme au sein de l’ONG
« Afrique Média ». Il est
membre très actif de l’Union
de la Presse francophone. En
tant que chargé de mission, il
est l’un des artisans de l’or-
ganisation des 45émes
assises à
Antsirabe.
Son point de vue sur la situa-
tion du journalisme
à Madagascar
« Le premier problème du jour-
nalisme à Madagascar se situe
au niveau de la vérification de
l’information à partir de deux
sources opposées. Le second
problème, c’est la confusion
entre les faits et les commen-
taires. Le troisième problème,
est le rapport à l’argent : il faut
rémunérer convenablement les
journalistes pour qu’ils arrêtent
de recevoir la ‘Felaka’ ou
‘Combo’ et donc d’être
achetés » dit Loïc Hervouet.
Table ronde
Les médias à la recherche
d’un modèle économique
La précarité économique des médias dans les pays en
voie de développement est un mal systémique. Elle
empêche les rédactions d’être indépendantes et les entre-
prises de presse de se développer. C’est ce qu’ont constaté
les participants à la table ronde organisée lundi après-mi-
di dans le cadre des Assises de l’UPF.
Loïc Hervouet est journaliste retraité mais toujours hy-
peractif pour la promotion du journalisme et de Mada-
gascar. Celui qui se fait appeler Ra-Loïc est un malgache
d’adoption.
Portrait
Comprendre les Malgaches
par Loïc Hervouet
Riveneuve éditions
Loïc Hervouet, le passionné de Madagascar
3. 3
C’est finalement ce mercredi
en début d’après-midi que
le roi Mohamed VI du Maroc
se rendra à Antsirabé pour
visiter l’hôtel des Thermes ou
son grand-père fût exilé par la
France en 1954 et 1955. Le
souverain devait initialement
venir hier mais son voyage a
été reporté pour des raisons
de protocole en accord avec la
présidence de la République
malgache.
Un badge à récupérer ? Un
adresse d’hôtel, un horaire
d’avion ? Un programme ? Un
problème à résoudre et une
solution trouvée, impossible
de rater Sophie Roy. Véritable
cheville ouvrière de ces as-
sises, Sophie est la preuve vi-
vante que les femmes peuvent
faire (bien) plusieurs choses en
même temps. Avec elle, tout
s’arrange, même le rhum.
Merci Sophie !
Le roi aAntsirabé
Super Sophie
Pour saluer le Maroc, invité
d’honneur des Assises de
l’UPF, c’est un couscous
géant avec viande de poulet
et zébu qui a été servi aux 350
congressistes hier soir. Une
belle prouesse de la brigade
de cuisiniers de l’hôtel des
Thermes qui ont su décliner ce
plat typique marocain assorti
pour l’occasion d’une salade
de légumes en entrée et de
pâtisseries orientales comme
dessert.
Une quarantaine d’étudiants en hôtellerie et restauration
de l’ESSVA, de la deuxième et la troisième année, parti-
cipent aux services hôtellerie et restauration des Assises
à l’Hôtel des Thermes. Motivés et plein d’humour, ces
étudiants ont commencé à travailler depuis dimanche et
termineront leur service jeudi 24 novembre, jour de clô-
ture des 45èmes
Assises de la Presse Francophone. Leur
vivacité et leur agilité ont satisfait tous les participants.
Ces derniers ont pu apprécier le professionnalisme et la
gentillesse de ces jeunes apprentis.
Couscous géant
Les étudiants sur le terrain
Q
uelle évolution
avez-vous consta-
té dans les médias
africains au cours de votre
carrière ?
Colette Braeckman : Il y a
eu différentes phases. Après
les indépendances il y avait
des médias qui voulaient
construire la nation, sur
l’idée du nationalisme, de
la construction d’un pays,
«Tous unis, en regardant
dans la même direction». Il
n’y avait pas beaucoup de
dissidence. C’était aussi le
temps des partis uniques, du
leader, qui devenait souvent
un dictateur d’ailleurs... Et
puis après il y a eu la vague
du développement avec de
nouveau l’idée qu’il fallait
être «tous unis pour déve-
lopper notre pays, pour le
sortir de la pauvreté, mettre
en oeuvre des programmes
de développement et pas
trop de contestation s’il vous
plait parce que la politique
c’est pas important et ce qui
compte c’est sortir de la mi-
sère.» Sauf que la politique
est partout, on ne peut pas
l’évacuer comme ça, elle
est revenue au galop avec le
temps du multipartisme, de
la démocratisation. La presse
maintenant c’est l’expression
des divergences politiques,
même si le développement
est toujours là, c’est l’expres-
sion des critiques, avec un
débat démocratique.
Y a-t-il des sujets que vous
êtes plus libre de couvrir
que vos confrères africains ?
Oui, car j’étais moins
concernée et que je publiais
à l’extérieur. Par exemple
j’ai beaucoup travaillé écrit
sur la RDC et évidement
je pouvais écrire en étant
bien plus à l’aise à Bruxelles
qu’à Kinshasa. Mais j’ap-
porte tout de même une
petite nuance : lorsque des
articles mettaient en cause
des intérêts belges j’avais des
pressions déguisées, légères,
en Belgique. Il ne faut pas
croire que les pressions ne
sont qu’au Sud.
Y a-t-il eu une évolution
dans la couverture mé-
diatique européenne de
l’Afrique ?
Oui il y a une évolution
que je trouve regrettable :
l’Afrique a reculé en termes
de couverture médiatique.
Avant, lors de la Guerre
froide, l’Afrique était un en-
jeu entre les puissances et les
influences Est-Ouest et donc
ce qui s’y passait intéressait
les politiciens en Europe.
Les médias reflétaient cela.
Je me rappelle avoir passé
trois semaines en Erythrée,
avoir fait une manchette
et une série énorme de pa-
piers sur la lutte de l’indé-
pendance. Aujourd’hui ces
mêmes événements seraient
une brève dans mon jour-
nal, parce que l’intérêt pour
l’Afrique à reculé. On a laissé
l’Afrique aux humanitaires
et je le regrette vivement.
Le champ de l’Afrique est
celui du regard humanitaire
et nécessairement miséra-
biliste car les organisations
humanitaires doivent récol-
ter de l’argent au Nord. Et
comment le font elles ? En
suscitant la compassion, la
générosité, la solidarité...
appelez ça comme vous vou-
lez, mais toujours en susci-
tant le sentiment qu’il faut
les aider. Et donc quand les
Africains ne demandent rien
et ont des histoires à succès,
on en parle pas tellement.
On a choisi cet angle huma-
nitaire que je regrette pro-
fondément : d’abord parce
que cela biaise l’image de
l’Afrique mais aussi car cela
donne aux Africains une
fausse image d’eux-mêmes.
Une image de personnes
dépendantes de l’aide du
Nord, alors que c’est tout à
fait faux. Ils savent très bien
se débrouiller et il y a des
tas d’initiatives qui existent
mais qui ne sont pas reprises
dans d’autres pays.
Vous qui travaillez sur le
long format, quelle vision
avez-vous de l’explosion
des nouveaux médias et
des réseaux sociaux en
Afrique ?
Je trouve cela intéressant,
car avant il y avait une sorte
de captation de l’informa-
tion africaine par les mé-
dias du Nord, c’était eux
qui faisaient l’événement.
Et aujourd’hui il y a une
réappropriation et pas seu-
lement par les journalistes
professionnels mais aussi par
n’importe quel quidam qui a
un ordinateur, ouvre un blog
ou bien intervient sur les ré-
seaux sociaux et donc c’est
une information éclatée.
Nous sommes pour le mo-
ment sur une floraison, mais
je crois qu’il va y avoir une
autorégulation, mais c’est
comme la végétation, on fait
un tri et finalement seules les
plantes les plus résistantes
et les plus solides tiennent.
Mais nous ne sommes pas
encore dans cette phase de
régulation. C’est intéres-
sant car en ce moment les
citoyens deviennent acteurs
de leur histoire et peuvent
l’écrire eux-mêmes, donner
leur version et puis l’histoire
va passer et elle fera le tri
entre le vrai et le faux. Avec
une réappropriation par les
Africains de ce qui se passe
chez eux.
Interview
Les Africains se sont appropriés leurs médias
Colette Braeckman, journaliste belge au journal Le Soir,
suit l’actualité africaine depuis plusieurs décennies. Elle
nous livre son sentiment sur l’évolution de la presse sur
ce continent et le traitement de l’actualité africaine par les
médias du Nord.
4. Assises de l’Union de la Presse Francophone 4
èmes
Mercredi 23 novembre
9h00 : 4èmes
table ronde :
DEVELOPPEMENT DES
MEDIAS : UN ATOUT DU
DEVELOPPEMENT ECO-
NOMIQUE ?
- Souleymane Diallo, P-DG
du groupe Lynx (Guinée)
- Taïeb Zahar, Président de la
fédération tunisienne des di-
recteurs de journaux (Tunisie)
- Meriem Oudghiri, Secrétaire
générale de la rédaction, L’Eco-
nomiste (Maroc)
- Elisa Desbordes-Cissé,
représentante Europe, AMI,
(France)
Modérateur : Patrice Zehr,
journaliste, Président de
l’UPF-Monaco (Monaco)
11h00 : ATELIERS
ECLATES, libres, sur des
propositions de thèmes ou
d’échanges d’expériences
recensés au fur et à mesure des
Assises
15h00 : 5èmes
table ronde : LE
PLURALISME DES ME-
DIAS ET PLURALITES DES
OPINIONS
- Patrick Apel-Muller, direc-
teur de la rédaction, L’Humani-
té (France)
- Aimé Robert Bihina, rédac-
teur en chef délégué CRTV,
vice-président international de
l’UPF (Cameroun)
- Samir Chaouki, directeur de
publication, les Inspirations éco
(Maroc)
- Cédric Kalonji, journa-
liste, formateur, fondateur de
congoblog.net (RDC)
Modérateur : Pierre Ganz,
journaliste, vice-président de
l’ODI (France)
17h00 : RESTITUTION
DES TRAVAUX DES ATE-
LIERS
Jeudi 24 novembre
9h30 : Séance de clôture, sous
la Présidence de son Excel-
lence Monsieur Solonan-
drasana Olivier Mahafaly,
Premier Ministre en présence
de Monsieur Vonison An-
drianjato Razafindambo.
Les étudiants de l’Essva
qui ont réalisé ce journal
espèrent que vous avez pris
plaisir à le lire et vous remer-
cient :
ANDRIATAHIANA Iarivelo
Mathieu, MOHAMAD
RAMADANY Olivier,
HASINIAINA Dominiqua,
RAVALIARINIVO Todisoa
Ernestine,
RANDRIANANDRASANA
Fénitra Léa Martine,
NJOMARY Dosithée Fidella,
RAVONAMBININTSOA
Maminirina Natacha, TATA
Andrianiainirina Fanilo
Helintsoa, RAKOTOMALALA
Raobelina Fenohaja
Arianne, CHEBAAsina,
RAZAFIARISOA
Anissa Windy,
RANDRIAMIHARISOA
Jean Nicoh Richman,
ANDRIAMPARANY Faniry
Rovasoa Tatiana,
RANDRIAMBOLOLONA
Stéphan Frédéric,
SOMBINIAINA Sarobidy,
NOMENJANAHARY
Sarobidin’ny Aina,
RAKOTORAHALAHY
Felanjanahary Patricia,
VENTSONARINDRANJANA-
HARYAngelina Aristidia,
NOMENTSOATiavina
Encadreurs:
ANDRIANAVOSOA Colette,
RAFANOMEZANTSOA
Mialinarindra
Eugénie Rokia Aw
Secrétaires de rédaction ;
RAFANOMEZANTSOAHery
ANDRIANARIJAONA Herizo
Le programme des 45èmes
assises de la presse francophone
L
e papier antemoro est
un produit artisanal
fabriqué à partir de
l’avoha, une écorce
d’arbre qui n’existe que sur
la côte est de Madagascar,
entre Fort-Dauphin et
Tamatave. Cette fabrique
est très utilisée dans la
conception des invitations
de mariage, des cartes pos-
tales, des bonbonnières, des
blocs notes ainsi que divers
tableaux et albums.
Un Antemoro dénommé
Armand était le seul artisan
de ce papier, vers 1923. A
sa mort, ses quatre des-
cendants ont perpétué son
savoir faire
et transmis leur compé-
tences à la troisième géné-
ration. Dominique Armand
Rakotonirina en fait partie.
En 2004, il a créé son
propre atelier à Antsirabe.
Cet atelier à l’est de la ville
d’Antsirabe est très visité
par les touristes, surtout
pendant la saison haute. Il
propose des produits finis
allant de 500 à 30.000
Ariary.
Le papier antemoro est
connu mondialement
du fait de sa spécificité
historique. Ce papier
est menacé car il est
concurrencé par le papier
égyptien, le papyrus.
Apporté par les
Arabes pendant les
croisades pour l’écriture
du « Coran », le papier
antemoro est devenu,
de nos jours, un pro-
duit artisanal reconnue
et malgachisé.
Parmi les 18 ethnies,
seule les Antemoro
sont les héritiers
de cet art traditionnel
arabe. D’où son
nom : « papier
antemoro »
Le papier antemoro de la ville d’eau
Découverte
Ces 45èmes
Assises de l’UPF n’auraient pu être organisées
dans d’excellentes conditions sans le soutien de nos parte-
naires et sponsors officiels malgaches.
Un grand merci à chacun public ou privé pour leur mise à
disposition de compétences, moyens humains et matériels
et leur implication totale dans ces Assises d’Antsirabé.
Mobilisation malgache
Retrouvez chaque jour
l’actualité et les reportages et
photos des Assises de l’UPF
sur la page Facebook et sur
Twitter. Et surtout, n’hésitez
pas à poster, participer, com-
menter…
LesAssises en réseaux