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u Cameroun,
pour Aimé
Robert Bihina,
rédacteur en
chef délégué de CRTV,
les médias ont beau être
nombreux, difficile d’être
indépendant. « Le pou-
voir entretient une
relation ambivalente :
faite de subordination
et de collaboration »
explique-t-il. En effet
les médias publics sont
sous tutelle financière et
administrative de l’Etat,
et la marge de liberté
varie en fonction du
Ministre de la Communi-
cation en poste.
De leur côté, les mé-
dias privés sont aussi un
terrain de jeu pour le
pouvoir, puisqu’il sont
pris dans le triptyque :
conflictualité, connivence
ou alliance.
Même constat en Ré-
publique Démocratique
du Congo pour Cédric
Kalonji, journaliste,
formateur et fondateur de
congoblog.net qui s’in-
terroge : « A Kinshasa on
compte une cinquantaine
de chaines de télévision,
de très nombreuses ra-
dios, pour autant peut-on
parler de pluralisme ? Je
dirais : pluralité des mé-
dias oui ; mais pluralisme
d’opinion : non. »
Dans les rédactions les
journalistes auraient
plutôt tendance à privi-
légier les conférences de
presse ou les ateliers de
formation, aux reportages
sur le terrain et seraient
en décalage avec la réalité.
La nouvelle génération
privilégie donc l’infor-
mation via les réseaux
sociaux. « Le clivage se
creuse entre une presse
professionnelle, qui a
un agenda particulier et
le citoyen qui veut être
informé et trouve dans
les nouveaux outils un
moyen de s’exprimer.»
Face à cette situation
Cédric Kalonji se demande
quoi faire ? « Reste-t-on
dans un statut quo, avec
une presse qui travaille
pour l’élite ou donne-t-on
a la presse la possibilité de
laisser parler le citoyen ? »
Pour lui la pluralité d’opi-
nion passe par les réseaux
sociaux.
Car il est ici question de
démocratie pour Patrick
Apel-Muller, directeur de
la rédaction du journal
français L’Humanité. « Le
pluralisme de la presse est
un pilier de la démocra-
tie. La liberté de choisir
ne se conçoit pas sans la
possibilité de savoir, de
connaitre. » Il fait égale-
ment la distinction entre
la pluralité des titres et
la pluralité des opinions.
Pour lui, le choix du
thème de la table ronde
témoigne d’un problème.
Comme Patrick
Apel-Muller le souligne, la
crise de confiance à l’égard
de l’information est
devenue une question qui
interpelle l’ensemble des
sociétés. « A force de suri-
ner qu’aucun autre choix
n’est possible on pousse
une partie de l’opinion à
se réfugier dans une solu-
tion de repli faite de colère
qui conduit au pire. »
Le défi des médias d’assu-
rer à la fois la pluralité des
opinions, l’équité entre
elles sans que les citoyens
ne se sentent trahis ou
plus gravement absents de
la vision que les médias
donnent des société semble
plus que jamais d’actualité.
Le Débat du jour :
Pluralisme des médias et
pluralité d’opinion?
Le Journal des Assises
Jeudi 24 novembre 2016
La pluralité des médias
assure-t-elle la pluralité
d’opinion ? C’était la question
posée mercredi lors d’un des
tables rondes organisé par
l’UPF. Voici les réponses de
trois des panélistes de cette
cinquième et dernière table
ronde.
Assises de l’Union de la Presse Francophone 2
èmes
L’
investissement privé
et l’indépendance
restent les plus
grandes difficultés
des médias dans les pays en
développement. La presse
ne pourra se développer tant
que ces deux points sont en
danger. Un organe de presse
doit être indépendant éco-
nomiquement. Mais la pau-
vreté qui règne dans les pays
en développement intensifie
la dépendance économique
aux investisseurs étrangers
ou les grands groupes finan-
ciers. Autrement dit, lorsque
la presse est en crise, elle s’in-
tègredansdesgroupesécono-
miques. Xavier Messé affirme
qu’au Cameroun, les entre-
prises font la loi. Même si
un investissement venant des
banques multinationales se
produit, il est souvent bloqué
par les innombrables circons-
tances. D’où l’empêchement
de l’évolution des médias.
La liberté de la presse
« La véritable liberté n’existe
pas»affirmePhilippeLeruth.
Néanmoins,lacensureetl’in-
dépendance journalistique
dépendent des journalistes
eux-mêmes. Certains d’entre
eux effectuent de l’autocen-
sure. L’Etat menace aussi les
médias de fermeture défi-
nitive et augmente les coûts
fiscaux. De plus, presque tous
les patrons de presse dans les
pays en développement tel
Madagascar sont des poli-
ticiens. Ces derniers créent
leurs entreprises quelques
mois avant les élections pré-
sidentielles. La presse est alors
considérée comme un sup-
port et véhiculeur de l’opi-
nion politique d’où l’unifor-
misation de l’information.
La publicité
Première fondatrice d’une
agence de publicité à Mada-
gascar, Nathalie Rabe sou-
ligne que le canal publicitaire
est saturé. Dans certains
médias, un spot publicitaire
peut durer jusqu’à sept mi-
nutes, ce qui soule les télés-
pectateurs. Cette ancienne
ministre conseille aux médias
de réduire le nombre de spots
publicitaires. Et, d’augmenter
deux ou trois fois plus le coût
de lancement d’un spot car
actuellement, celui-ci vaut à
peu près 2€à la radioet 22€à
la télévision.
Le statut de rédaction doit
être protégé et prioritaire sur
le capital. Aussi, pour favori-
ser l’évolution des médias, la
gestion d’entreprise doit être
aussi étudiée dans les écoles
de journalisme.
S
’il y a un point sur le-
quel tous ces interve-
nantssesontmisd’ac-
cord, c’est que dès lors
que la presse francophone se
développe, l’économie d’une
nation, elle aussi, se dévelop-
pera en conséquence.
Elisa Desbordes-Cissé n’a pas
manqué, lors de son inter-
vention, de souligner l’im-
portance des programmes de
formation de journalistes (sur
le plan agricole, environne-
mental, etc.), ceux-ci, étant
un atout majeur pour le dé-
veloppement.
De son côté, Taieb Zahar,
réprésentant son pays, la
Tunisie, a déclamé que le
principal entrave au déve-
loppement économique de
son pays est surtout la cor-
ruption. Pour lui, les médias
doivent évoluer librement et
de manière indépendante.
Ce dernier souhaite que les
médias Tunisiennes puissent
par exemple s’exprimer sur la
façon de gouverner des dif-
férentes personnalités poli-
tiques du pays. Néanmoins,
ila aussiconstatéun manque
en matière de formations de
journalistes.
Pour Miriem, les médias sont
un outil pouvant contribuer
au développement, mais il
faut par conséquent que ces
derniers soient libres, transpa-
rents et indépendants.
Souleymane Diallo, quant à
lui, plutôt que de proposer
des solutions par rapport aux
developpements des médias
et des pays, a préféré témoi-
gner des difficultés dont fait
encore face la presse gui-
néenne aujourd’hui.
Ainsi, qualité du travail jour-
nalistique, transparence,
combat de liberté, combats
économiques et combat de
la langue française, tels ont
été les mots d’ordre de la ré-
union.
Table ronde
«Investissementsprivésetindépendancesdesmédias»
Comment trouver l’équilibre ?
Le développement des médias
serait-t-il un atout
pour le developpement economique ?
La troisième table ronde des Assises s’est focalisée sur
la situation des « investissements privés et indépen-
dances des médias » et l’état de la publicité. Quatre
intervenants étaient programmés : le président de la
FIJ Belgique Philippe Leruth, le journaliste Ivoirien
Koné Samba, l’ancienne ministre de la Communica-
tion de Madagascar Nathalie Rabe et le directeur de
publication au Cameroun Xavier Messé.
Latablerondesurledéveloppementdesmédiasetceluid’unpaysaréuniquatreparticipantsetunanimateurde
débatdontSouleymaneDiallodeladélégationGuinéenne,TaîebZahardelaTunisie,MeriemOudghiriduMa-
rocetElisaDesbordes-Cissé,delasectionfrançaisedel’UPF.Laquatrièmetablerondequis’esttenuelamatinée
dumercrediaétéanimée parPatriceZehr,journaliste-présidentde l’UPFsectionMonaco.Quatrejournalistes
ontalorsfaitpartdeleurspointsdevue etdeleurssuggestionsparrapportà l’économiedesmédias.
Retrouvez les 45èmes
assises sur les réseaux
sociaux avec des re-
portages, des photos et
allez à la rencontre des
journalistes à qui nous
avons demandé leurs
meilleurs ou pires souve-
nirs ou encore les n° les
plus prestigieux dans leur
répertoire.
LesAssisesconti-
nuentsurlesréseaux
3
Journaliste, éditrice responsable du journal
« Le Souverain libre », Solange Lusiki Nsmire
est vice-présidente de l’Union Congolaise de
la Presse. Chez cette militante dans l’âme, le
mot courage rime avec détermination et re-
vendicationdes droits de la femme. Couronné
par le Prix femme du courage 2013 attribué
par l’ambassade américaine à Kinshasa, son
combat pour la liberté d’expression et la jus-
tice s’exprime quotidiennement dans son rôle
d’éditrice du seul journal de la ville de Bukavu
« Le Souverain » en RDC. Depuis 2007, elle
assume cette tâche avec modestie et persévé-
rance, en dépit des difficultés logistiques et de
nombreuses menaces à son encontre.
Pourquoi vous êtes venue participer aux
Assises de la presse francophone ?
En tant que journaliste je suis venu assister
aux Assises car je ne veux pas rater cette
occasion de rencontrer d’autres journalistes
à travers l’Union internationale de la presse
francophone. C’est une opportunité de com-
prendre comment les autres travaillent, réflé-
chissent, à des problèmes qu’ils rencontrent
dans la profession, aux défis posés à la
presse francophone comme la censure, l’in-
dépendance. De voir comment les choses
se passent selon les pays et comment peut
être enfin trouver des modèles qui garan-
tisse la liberté de la presse y compris sur le
plan économique.
Qu’attendez-vous de ces Assises ?
J’espère retourner chez moi pleine d’idées,
pour les utiliser dans mon pays, pour tenter de
toujours mieux travailler aujourd’hui mais aussi
de déjà préparer la presse de demain.
C’est en Guinée, fin 2017
que seront organisées les
46èmes
Assises de l’Union
de la presse francophone.
La Guinée compte une
chaîne de radio et télévi-
sion publique, six chaînes
de télévision privées et une
soixantaine de radios plus
une soixantaine de jour-
naux mais seulement quatre
paraissent régulièrement.
Le paysage médiatique
est donc foisonnant mais
confronté aux mêmes pro-
blèmes que dans beaucoup
d’autres pays : difficultés
économique, absence de
formations, régulation du
marché…
Afin de préparer au mieux
ces Assises 2017, Rachid
Ndiaye, ministre de la Com-
munication était l’hôte de
l’UPF à Antsirabé. Ancien
journaliste, il fût longtemps
en poste à Paris, ancien
conseiller du Président de la
République de Guinée, il oc-
cupe ce portefeuille depuis
environ un an.
L’occasion d’évoquer avec
lui la situation de la presse
et l’organisation des futures
Assises.
Que pensez-vous de ces
Assisses d’Antsirabé ?
J’ai été ravi par la richesse
des débats et la qualité des
réflexions fondamentales
menées tant sur l’écono-
nomie des médias que
l’éthique, la responsabili-
té et l’avenir de la presse.
Vous savez, je suis un an-
cien journaliste et tous ces
thèmes me passionnent.
D’autant plus aujourd’hui en
tant que ministre (sourire).
Par exemple, je sais l’impor-
tanced’uncadrelégislatifdé-
mocratique pour la presse,
du rôle que peut jouer l’Etat
en même temps qu’il doit
aussi favoriser les initiatives
sans omettre de réguler. Je
connais les contraintes des
deux côtés.
Pourquoi avoir accep-
té d’organiser les pro-
chaines Assises à Co-
narkry ?
Ce sera un honneur pour
notre pays de convier des
centaines de journalistes
francophones. L’occasion
pour beaucoup d’entre eux
également de découvrir la
Guinée. Et au delà, cela
démontre l’engagement
de la Guinée sur la voie de
l’action, des échanges et du
progrès dans le domaine
médiatique comme dans les
autres domaines. Recons-
truire et moderniser, dans
la presse comme dans les
autres secteurs, cela de-
meure la priorité actuelle de
notre nation.
Solange Lusiki Nsmire
« Rencontrer et comprendre les autres ! »
Rachid Ndiaye, ministre de la Communication
Cap sur Conakry
Frantz Montoban,
unjournalisteguyanaisauxassisesdel’UPF
Ancien vice-président de
l’Union de la presse franco-
phone et des pays franco-
phone (UPC2F), et ancien
président du Club de la
presse de Guyane, il avait
organisé un congrès quasi
similaire en Guyane où plus
de 120 journalistes étaient.
C’est cette même dyna-
miquequiamotivésapartici-
pation aux travaux de l’UPF
dans l’océan Indien depuis
quelques jours « c’est l’op-
portunité de rencontrer les
confrères de différents pays
(Gabon,BeninHaïti,Guade-
loupe…). Nous échangeons
sur la profession, les difficul-
tés, la formation et l’aide que
nous pouvons nous appor-
ter afin d’être plus efficace
pour informer un public de
plus en plus friand d’infor-
mations grâce aux nou-
velles technologies ».
Cette fois-ci, les thèmes
des assises qui lui font
chaud au cœur sont ceux
de la « Mutation techno-
logiques : un atout ou un
handicap » ainsi que la
« Liberté et responsabili-
té des journalistes et des
médias comme facteur
de développement et de
discrédit ».
Le journaliste de Guyane dit
aussi apprécier les différents
échanges qui ont lieu au
coursdudébatdel’après-mi-
didu22novembre.Aucours
de cette 5éme
table ronde
« Le pluralisme des médias
et la pluralité des opi-
nions », les professionnels
ont évoqué l’importance
d’avoir plusieurs sources et
(radio, internet et télévision)
pour mieux comprendre
ce qui se passe autour de
nous. L’information arrive
facilement au public et ce
sont les journalistes qui
doivent apporter de la plus
value et confirmer les faits.
C’est devenu une exigence
de la profession face au dé-
veloppement des réseaux
sociaux.
Responsable d’édition à
Guyane Première, groupe
France Télévisions, Frantz
Montoban participe aux
45èmes
assises de l’UPF.
L’occasionpourluid’échan-
ger avec ses confrères, en
particulier sur les mutations
professionnelles.
Pas moins de 50 journalistes mal-
gaches sont venus participer aux
Assises de l’UPF. Beaucoup sont
bien entendu basés à Antananarivo
mais pour la première fois une forte
délégation d’une dizaine de profes-
sionnels de la province de Toama-
sina était rassemblée à Antsirabé.
L’occasion de rappeler que de nom-
breux journalistes travaillent dans
les 6 provinces malgaches.
Les provinces au rendez vous
Assises de l’Union de la Presse Francophone 4
èmes
Jeudi 24 novembre
9h30 : Séance de clôture,
sous la Présidence de son Ex-
cellence Monsieur Solonan-
drasana Olivier Mahafaly,
Premier Ministre en présence
de Monsieur Vonison An-
drianjato Razafindambo.
Le Maroc à l’honneur
Pour clore en beauté ces 45èmes
Assises, c’est Mada-
gascar qui était à l’honneur avec une soirée convi-
viale et musicale typiquement malgache animée par
Lovasoa Rabary et Loïc Hervouet organisée hier soir
sous le grand chapiteau de l’hôtel des Thermes. Les
convives ont pu déguster un repas local dont le déli-
cieux gâteaukoba ravi. L’occasion là encore de remer-
cier les partenaires malgaches de ces Assises, la Star,
bien nommée puisque ses bières ont désormais une
réputation mondiale, Sipromad, un des groupes les
plus actifs ans l’île qu’à l’étranger, en particulier au Ma-
roc, Tema, grâce a qui est désormais possible partout
à Madagascar et ACEP, spécialiste de la micro-finance
qui travaille quotidiennement à renforcer l’économie
malgache.
L’UPF leur exprime également tous ses remerciements.
Mankasitraka
Invité de ces 45èmes
Assises de l’UPF, le
Maroc était à l’honneur
mardi soir lors d’un dîner
officiel avec un délicieux
couscous proposé à tous
les convives.L’occasion
de remercier encore une
fois tous les partenaires
et sponsors marocains
de ces 45èmes
Assises de
l’UPF. Sans leur aide, leur
générosité et leur disponi-
bilité constante, la tenue
d’une telle manifestation
n’aurait pas été possible.
L’UPF tient donc à expri-
mer toute sa gratitude à
l’OCP, à Royal Air Maroc
et au groupe Holmarcom,
qui ont prouvé, s’il en
était besoin encore les
liens indéfectible entre le
Royaume et Madagascar.
Les étudiants de l’Essva
qui ont réalisé ce journal
espèrent que vous avez
pris plaisir à le lire et vous
remercient :
ANDRIATAHIANA Iarivelo
Mathieu, MOHAMAD
RAMADANY Olivier,
HASINIAINA Dominiqua,
RAVALIARINIVO Todisoa
Ernestine,
RANDRIANANDRASANA
Fénitra Léa Martine,
NJOMARY Dosithée Fidella,
RAVONAMBININTSOA
Maminirina Natacha, TATA
Andrianiainirina Fanilo
Helintsoa, RAKOTOMALALA
Raobelina Fenohaja
Arianne, CHEBAAsina,
RAZAFIARISOA
Anissa Windy,
RANDRIAMIHARISOA
Jean Nicoh Richman,
ANDRIAMPARANY Faniry
Rovasoa Tatiana,
RANDRIAMBOLOLONA
Stephan Frédéric,
SOMBINIAINA Sarobidy,
NOMENJANAHARY
Sarobidin’ny Aina,
RAKOTORAHALAHY
Felanjanahary Patricia,
VENTSONARINDRANJANA-
HARYAngelina Aristidia,
NOMENTSOATiavina
Encadreurs:	
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Journal des 45° Assises de l'UPF jeudi 24 nov 2016

  • 1. A u Cameroun, pour Aimé Robert Bihina, rédacteur en chef délégué de CRTV, les médias ont beau être nombreux, difficile d’être indépendant. « Le pou- voir entretient une relation ambivalente : faite de subordination et de collaboration » explique-t-il. En effet les médias publics sont sous tutelle financière et administrative de l’Etat, et la marge de liberté varie en fonction du Ministre de la Communi- cation en poste. De leur côté, les mé- dias privés sont aussi un terrain de jeu pour le pouvoir, puisqu’il sont pris dans le triptyque : conflictualité, connivence ou alliance. Même constat en Ré- publique Démocratique du Congo pour Cédric Kalonji, journaliste, formateur et fondateur de congoblog.net qui s’in- terroge : « A Kinshasa on compte une cinquantaine de chaines de télévision, de très nombreuses ra- dios, pour autant peut-on parler de pluralisme ? Je dirais : pluralité des mé- dias oui ; mais pluralisme d’opinion : non. » Dans les rédactions les journalistes auraient plutôt tendance à privi- légier les conférences de presse ou les ateliers de formation, aux reportages sur le terrain et seraient en décalage avec la réalité. La nouvelle génération privilégie donc l’infor- mation via les réseaux sociaux. « Le clivage se creuse entre une presse professionnelle, qui a un agenda particulier et le citoyen qui veut être informé et trouve dans les nouveaux outils un moyen de s’exprimer.» Face à cette situation Cédric Kalonji se demande quoi faire ? « Reste-t-on dans un statut quo, avec une presse qui travaille pour l’élite ou donne-t-on a la presse la possibilité de laisser parler le citoyen ? » Pour lui la pluralité d’opi- nion passe par les réseaux sociaux. Car il est ici question de démocratie pour Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction du journal français L’Humanité. « Le pluralisme de la presse est un pilier de la démocra- tie. La liberté de choisir ne se conçoit pas sans la possibilité de savoir, de connaitre. » Il fait égale- ment la distinction entre la pluralité des titres et la pluralité des opinions. Pour lui, le choix du thème de la table ronde témoigne d’un problème. Comme Patrick Apel-Muller le souligne, la crise de confiance à l’égard de l’information est devenue une question qui interpelle l’ensemble des sociétés. « A force de suri- ner qu’aucun autre choix n’est possible on pousse une partie de l’opinion à se réfugier dans une solu- tion de repli faite de colère qui conduit au pire. » Le défi des médias d’assu- rer à la fois la pluralité des opinions, l’équité entre elles sans que les citoyens ne se sentent trahis ou plus gravement absents de la vision que les médias donnent des société semble plus que jamais d’actualité. Le Débat du jour : Pluralisme des médias et pluralité d’opinion? Le Journal des Assises Jeudi 24 novembre 2016 La pluralité des médias assure-t-elle la pluralité d’opinion ? C’était la question posée mercredi lors d’un des tables rondes organisé par l’UPF. Voici les réponses de trois des panélistes de cette cinquième et dernière table ronde.
  • 2. Assises de l’Union de la Presse Francophone 2 èmes L’ investissement privé et l’indépendance restent les plus grandes difficultés des médias dans les pays en développement. La presse ne pourra se développer tant que ces deux points sont en danger. Un organe de presse doit être indépendant éco- nomiquement. Mais la pau- vreté qui règne dans les pays en développement intensifie la dépendance économique aux investisseurs étrangers ou les grands groupes finan- ciers. Autrement dit, lorsque la presse est en crise, elle s’in- tègredansdesgroupesécono- miques. Xavier Messé affirme qu’au Cameroun, les entre- prises font la loi. Même si un investissement venant des banques multinationales se produit, il est souvent bloqué par les innombrables circons- tances. D’où l’empêchement de l’évolution des médias. La liberté de la presse « La véritable liberté n’existe pas»affirmePhilippeLeruth. Néanmoins,lacensureetl’in- dépendance journalistique dépendent des journalistes eux-mêmes. Certains d’entre eux effectuent de l’autocen- sure. L’Etat menace aussi les médias de fermeture défi- nitive et augmente les coûts fiscaux. De plus, presque tous les patrons de presse dans les pays en développement tel Madagascar sont des poli- ticiens. Ces derniers créent leurs entreprises quelques mois avant les élections pré- sidentielles. La presse est alors considérée comme un sup- port et véhiculeur de l’opi- nion politique d’où l’unifor- misation de l’information. La publicité Première fondatrice d’une agence de publicité à Mada- gascar, Nathalie Rabe sou- ligne que le canal publicitaire est saturé. Dans certains médias, un spot publicitaire peut durer jusqu’à sept mi- nutes, ce qui soule les télés- pectateurs. Cette ancienne ministre conseille aux médias de réduire le nombre de spots publicitaires. Et, d’augmenter deux ou trois fois plus le coût de lancement d’un spot car actuellement, celui-ci vaut à peu près 2€à la radioet 22€à la télévision. Le statut de rédaction doit être protégé et prioritaire sur le capital. Aussi, pour favori- ser l’évolution des médias, la gestion d’entreprise doit être aussi étudiée dans les écoles de journalisme. S ’il y a un point sur le- quel tous ces interve- nantssesontmisd’ac- cord, c’est que dès lors que la presse francophone se développe, l’économie d’une nation, elle aussi, se dévelop- pera en conséquence. Elisa Desbordes-Cissé n’a pas manqué, lors de son inter- vention, de souligner l’im- portance des programmes de formation de journalistes (sur le plan agricole, environne- mental, etc.), ceux-ci, étant un atout majeur pour le dé- veloppement. De son côté, Taieb Zahar, réprésentant son pays, la Tunisie, a déclamé que le principal entrave au déve- loppement économique de son pays est surtout la cor- ruption. Pour lui, les médias doivent évoluer librement et de manière indépendante. Ce dernier souhaite que les médias Tunisiennes puissent par exemple s’exprimer sur la façon de gouverner des dif- férentes personnalités poli- tiques du pays. Néanmoins, ila aussiconstatéun manque en matière de formations de journalistes. Pour Miriem, les médias sont un outil pouvant contribuer au développement, mais il faut par conséquent que ces derniers soient libres, transpa- rents et indépendants. Souleymane Diallo, quant à lui, plutôt que de proposer des solutions par rapport aux developpements des médias et des pays, a préféré témoi- gner des difficultés dont fait encore face la presse gui- néenne aujourd’hui. Ainsi, qualité du travail jour- nalistique, transparence, combat de liberté, combats économiques et combat de la langue française, tels ont été les mots d’ordre de la ré- union. Table ronde «Investissementsprivésetindépendancesdesmédias» Comment trouver l’équilibre ? Le développement des médias serait-t-il un atout pour le developpement economique ? La troisième table ronde des Assises s’est focalisée sur la situation des « investissements privés et indépen- dances des médias » et l’état de la publicité. Quatre intervenants étaient programmés : le président de la FIJ Belgique Philippe Leruth, le journaliste Ivoirien Koné Samba, l’ancienne ministre de la Communica- tion de Madagascar Nathalie Rabe et le directeur de publication au Cameroun Xavier Messé. Latablerondesurledéveloppementdesmédiasetceluid’unpaysaréuniquatreparticipantsetunanimateurde débatdontSouleymaneDiallodeladélégationGuinéenne,TaîebZahardelaTunisie,MeriemOudghiriduMa- rocetElisaDesbordes-Cissé,delasectionfrançaisedel’UPF.Laquatrièmetablerondequis’esttenuelamatinée dumercrediaétéanimée parPatriceZehr,journaliste-présidentde l’UPFsectionMonaco.Quatrejournalistes ontalorsfaitpartdeleurspointsdevue etdeleurssuggestionsparrapportà l’économiedesmédias. Retrouvez les 45èmes assises sur les réseaux sociaux avec des re- portages, des photos et allez à la rencontre des journalistes à qui nous avons demandé leurs meilleurs ou pires souve- nirs ou encore les n° les plus prestigieux dans leur répertoire. LesAssisesconti- nuentsurlesréseaux
  • 3. 3 Journaliste, éditrice responsable du journal « Le Souverain libre », Solange Lusiki Nsmire est vice-présidente de l’Union Congolaise de la Presse. Chez cette militante dans l’âme, le mot courage rime avec détermination et re- vendicationdes droits de la femme. Couronné par le Prix femme du courage 2013 attribué par l’ambassade américaine à Kinshasa, son combat pour la liberté d’expression et la jus- tice s’exprime quotidiennement dans son rôle d’éditrice du seul journal de la ville de Bukavu « Le Souverain » en RDC. Depuis 2007, elle assume cette tâche avec modestie et persévé- rance, en dépit des difficultés logistiques et de nombreuses menaces à son encontre. Pourquoi vous êtes venue participer aux Assises de la presse francophone ? En tant que journaliste je suis venu assister aux Assises car je ne veux pas rater cette occasion de rencontrer d’autres journalistes à travers l’Union internationale de la presse francophone. C’est une opportunité de com- prendre comment les autres travaillent, réflé- chissent, à des problèmes qu’ils rencontrent dans la profession, aux défis posés à la presse francophone comme la censure, l’in- dépendance. De voir comment les choses se passent selon les pays et comment peut être enfin trouver des modèles qui garan- tisse la liberté de la presse y compris sur le plan économique. Qu’attendez-vous de ces Assises ? J’espère retourner chez moi pleine d’idées, pour les utiliser dans mon pays, pour tenter de toujours mieux travailler aujourd’hui mais aussi de déjà préparer la presse de demain. C’est en Guinée, fin 2017 que seront organisées les 46èmes Assises de l’Union de la presse francophone. La Guinée compte une chaîne de radio et télévi- sion publique, six chaînes de télévision privées et une soixantaine de radios plus une soixantaine de jour- naux mais seulement quatre paraissent régulièrement. Le paysage médiatique est donc foisonnant mais confronté aux mêmes pro- blèmes que dans beaucoup d’autres pays : difficultés économique, absence de formations, régulation du marché… Afin de préparer au mieux ces Assises 2017, Rachid Ndiaye, ministre de la Com- munication était l’hôte de l’UPF à Antsirabé. Ancien journaliste, il fût longtemps en poste à Paris, ancien conseiller du Président de la République de Guinée, il oc- cupe ce portefeuille depuis environ un an. L’occasion d’évoquer avec lui la situation de la presse et l’organisation des futures Assises. Que pensez-vous de ces Assisses d’Antsirabé ? J’ai été ravi par la richesse des débats et la qualité des réflexions fondamentales menées tant sur l’écono- nomie des médias que l’éthique, la responsabili- té et l’avenir de la presse. Vous savez, je suis un an- cien journaliste et tous ces thèmes me passionnent. D’autant plus aujourd’hui en tant que ministre (sourire). Par exemple, je sais l’impor- tanced’uncadrelégislatifdé- mocratique pour la presse, du rôle que peut jouer l’Etat en même temps qu’il doit aussi favoriser les initiatives sans omettre de réguler. Je connais les contraintes des deux côtés. Pourquoi avoir accep- té d’organiser les pro- chaines Assises à Co- narkry ? Ce sera un honneur pour notre pays de convier des centaines de journalistes francophones. L’occasion pour beaucoup d’entre eux également de découvrir la Guinée. Et au delà, cela démontre l’engagement de la Guinée sur la voie de l’action, des échanges et du progrès dans le domaine médiatique comme dans les autres domaines. Recons- truire et moderniser, dans la presse comme dans les autres secteurs, cela de- meure la priorité actuelle de notre nation. Solange Lusiki Nsmire « Rencontrer et comprendre les autres ! » Rachid Ndiaye, ministre de la Communication Cap sur Conakry Frantz Montoban, unjournalisteguyanaisauxassisesdel’UPF Ancien vice-président de l’Union de la presse franco- phone et des pays franco- phone (UPC2F), et ancien président du Club de la presse de Guyane, il avait organisé un congrès quasi similaire en Guyane où plus de 120 journalistes étaient. C’est cette même dyna- miquequiamotivésapartici- pation aux travaux de l’UPF dans l’océan Indien depuis quelques jours « c’est l’op- portunité de rencontrer les confrères de différents pays (Gabon,BeninHaïti,Guade- loupe…). Nous échangeons sur la profession, les difficul- tés, la formation et l’aide que nous pouvons nous appor- ter afin d’être plus efficace pour informer un public de plus en plus friand d’infor- mations grâce aux nou- velles technologies ». Cette fois-ci, les thèmes des assises qui lui font chaud au cœur sont ceux de la « Mutation techno- logiques : un atout ou un handicap » ainsi que la « Liberté et responsabili- té des journalistes et des médias comme facteur de développement et de discrédit ». Le journaliste de Guyane dit aussi apprécier les différents échanges qui ont lieu au coursdudébatdel’après-mi- didu22novembre.Aucours de cette 5éme table ronde « Le pluralisme des médias et la pluralité des opi- nions », les professionnels ont évoqué l’importance d’avoir plusieurs sources et (radio, internet et télévision) pour mieux comprendre ce qui se passe autour de nous. L’information arrive facilement au public et ce sont les journalistes qui doivent apporter de la plus value et confirmer les faits. C’est devenu une exigence de la profession face au dé- veloppement des réseaux sociaux. Responsable d’édition à Guyane Première, groupe France Télévisions, Frantz Montoban participe aux 45èmes assises de l’UPF. L’occasionpourluid’échan- ger avec ses confrères, en particulier sur les mutations professionnelles. Pas moins de 50 journalistes mal- gaches sont venus participer aux Assises de l’UPF. Beaucoup sont bien entendu basés à Antananarivo mais pour la première fois une forte délégation d’une dizaine de profes- sionnels de la province de Toama- sina était rassemblée à Antsirabé. L’occasion de rappeler que de nom- breux journalistes travaillent dans les 6 provinces malgaches. Les provinces au rendez vous
  • 4. Assises de l’Union de la Presse Francophone 4 èmes Jeudi 24 novembre 9h30 : Séance de clôture, sous la Présidence de son Ex- cellence Monsieur Solonan- drasana Olivier Mahafaly, Premier Ministre en présence de Monsieur Vonison An- drianjato Razafindambo. Le Maroc à l’honneur Pour clore en beauté ces 45èmes Assises, c’est Mada- gascar qui était à l’honneur avec une soirée convi- viale et musicale typiquement malgache animée par Lovasoa Rabary et Loïc Hervouet organisée hier soir sous le grand chapiteau de l’hôtel des Thermes. Les convives ont pu déguster un repas local dont le déli- cieux gâteaukoba ravi. L’occasion là encore de remer- cier les partenaires malgaches de ces Assises, la Star, bien nommée puisque ses bières ont désormais une réputation mondiale, Sipromad, un des groupes les plus actifs ans l’île qu’à l’étranger, en particulier au Ma- roc, Tema, grâce a qui est désormais possible partout à Madagascar et ACEP, spécialiste de la micro-finance qui travaille quotidiennement à renforcer l’économie malgache. L’UPF leur exprime également tous ses remerciements. Mankasitraka Invité de ces 45èmes Assises de l’UPF, le Maroc était à l’honneur mardi soir lors d’un dîner officiel avec un délicieux couscous proposé à tous les convives.L’occasion de remercier encore une fois tous les partenaires et sponsors marocains de ces 45èmes Assises de l’UPF. Sans leur aide, leur générosité et leur disponi- bilité constante, la tenue d’une telle manifestation n’aurait pas été possible. L’UPF tient donc à expri- mer toute sa gratitude à l’OCP, à Royal Air Maroc et au groupe Holmarcom, qui ont prouvé, s’il en était besoin encore les liens indéfectible entre le Royaume et Madagascar. Les étudiants de l’Essva qui ont réalisé ce journal espèrent que vous avez pris plaisir à le lire et vous remercient : ANDRIATAHIANA Iarivelo Mathieu, MOHAMAD RAMADANY Olivier, HASINIAINA Dominiqua, RAVALIARINIVO Todisoa Ernestine, RANDRIANANDRASANA Fénitra Léa Martine, NJOMARY Dosithée Fidella, RAVONAMBININTSOA Maminirina Natacha, TATA Andrianiainirina Fanilo Helintsoa, RAKOTOMALALA Raobelina Fenohaja Arianne, CHEBAAsina, RAZAFIARISOA Anissa Windy, RANDRIAMIHARISOA Jean Nicoh Richman, ANDRIAMPARANY Faniry Rovasoa Tatiana, RANDRIAMBOLOLONA Stephan Frédéric, SOMBINIAINA Sarobidy, NOMENJANAHARY Sarobidin’ny Aina, RAKOTORAHALAHY Felanjanahary Patricia, VENTSONARINDRANJANA- HARYAngelina Aristidia, NOMENTSOATiavina Encadreurs: ANDRIANAVOSOA Colette, RAFANOMEZANTSOA Mialinarindra Eugénie Rokia Aw Secrétaires de rédaction ; RAFANOMEZANTSOAHery ANDRIANARIJAONA Herizo