Violences sexuelles sur mineurs : comment lutter ?Ipsos France
Ipsos pour l'association "Mémoire traumatique et victimologie"
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/violences-sexuelles-sur-mineurs-comment-lutter
Ipsos dévoile les résultats de son étude Global Advisor* menée pour le World Economic Forum sur les perceptions et attentes des Français face à l’Intelligence Artificielle (IA). Interrogés aux côtés de 27 pays dans le monde, ils se montrent les plus méfiants : seuls 31% d’entre eux pensent que l’IA a davantage de bénéfices que d’inconvénients, contre 52% au global. Cette méfiance peut s’expliquer par une réelle incompréhension du sujet : un Français sur deux (50%) avoue ne pas avoir une bonne compréhension de ce dont il s’agit. Mais existe-t-il des domaines dans lesquels ils mettent plus d’espoir pour l’avenir ?
Impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte (2015) - Mémoire T...Laure Salmona
Présentation de l'enquête "Impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte" conduite par l'association Mémoire Traumatique et Victimologie avec le concours de Muriel Salmona, Laure Salmona, Noémie Roland, Émilie Morand et Sokhna Fall, soutenue par l’Unicef France dans le cadre de l’initiative mondiale #ENDviolence et centrée sur l’étude des trajectoires des victimes de violences sexuelles.
1 214 personnes, dont 95 % de femmes, ont répondu aux 184 questions de cette vaste enquête nationale de victimation menée de mars à septembre 2014. Il s’agit d’une enquête inédite, puisque, jusqu’à présent, les études étaient toujours conduites auprès de professionnel-le-s de santé qui témoignaient de leur pratique de soins aux victimes.
Pour consulter le rapport d'enquête et sa synthèse : http://stopaudeni.com/rapport
L’association « l’Enfant Bleu » œuvre depuis près de 20 ans contre les situations de maltraitance vécues par des enfants. Trois ans après avoir confié à Harris Interactive la réalisation d’une première étude sur le sujet, à l’automne 2014, l’Enfant Bleu a souhaité réaliser une nouvelle mesure pour mieux comprendre les représentations actuelles des Français sur la maltraitance des enfants.
http://harris-interactive.fr/opinion_polls/la-maltraitance-des-enfants-2/
Violences sexuelles sur mineurs : comment lutter ?Ipsos France
Ipsos pour l'association "Mémoire traumatique et victimologie"
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/violences-sexuelles-sur-mineurs-comment-lutter
Ipsos dévoile les résultats de son étude Global Advisor* menée pour le World Economic Forum sur les perceptions et attentes des Français face à l’Intelligence Artificielle (IA). Interrogés aux côtés de 27 pays dans le monde, ils se montrent les plus méfiants : seuls 31% d’entre eux pensent que l’IA a davantage de bénéfices que d’inconvénients, contre 52% au global. Cette méfiance peut s’expliquer par une réelle incompréhension du sujet : un Français sur deux (50%) avoue ne pas avoir une bonne compréhension de ce dont il s’agit. Mais existe-t-il des domaines dans lesquels ils mettent plus d’espoir pour l’avenir ?
Impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte (2015) - Mémoire T...Laure Salmona
Présentation de l'enquête "Impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte" conduite par l'association Mémoire Traumatique et Victimologie avec le concours de Muriel Salmona, Laure Salmona, Noémie Roland, Émilie Morand et Sokhna Fall, soutenue par l’Unicef France dans le cadre de l’initiative mondiale #ENDviolence et centrée sur l’étude des trajectoires des victimes de violences sexuelles.
1 214 personnes, dont 95 % de femmes, ont répondu aux 184 questions de cette vaste enquête nationale de victimation menée de mars à septembre 2014. Il s’agit d’une enquête inédite, puisque, jusqu’à présent, les études étaient toujours conduites auprès de professionnel-le-s de santé qui témoignaient de leur pratique de soins aux victimes.
Pour consulter le rapport d'enquête et sa synthèse : http://stopaudeni.com/rapport
L’association « l’Enfant Bleu » œuvre depuis près de 20 ans contre les situations de maltraitance vécues par des enfants. Trois ans après avoir confié à Harris Interactive la réalisation d’une première étude sur le sujet, à l’automne 2014, l’Enfant Bleu a souhaité réaliser une nouvelle mesure pour mieux comprendre les représentations actuelles des Français sur la maltraitance des enfants.
http://harris-interactive.fr/opinion_polls/la-maltraitance-des-enfants-2/
La délégation aux droits des femmes et à l’égalité du CESE dresse un panorama synthétique de l’ensemble des violences auxquelles les femmes peuvent être confrontées, en métropole et outre-mer. Elle montre l’ampleur du phénomène et alerte sur une question fondamentale de société qui doit amener chaque citoyen à s’interroger sur ses causes et les moyens d’y répondre.
Intimidation, harcèlement et violences sexuelles vécues par les femmes locata...Cybersolidaires
Présentation accompagnant une formation du Comité Femmes et logement du CÉAF. Plus d'infos sur https://www.ceaf-montreal.qc.ca/public/femmes-et-logement.html
« Je suis comme Depardieu, la gauche me casse les couilles » On a retrouvé l’animateur de Fun Radio, et il en a gros sur la patate.
Salafisme, mariage gay, avortement, jeunes de banlieue, pornographie… Dans « H », Christian Spitz - l’ex « Doc » du « Doc et Difool », dénonce « le terrorisme de la pensée unique » et s’en prend à la gauche, « une bande de bourgeois nantis qui expliquent ce qu’est la pauvreté mais qui n’en savent rien du tout. » Rencontre avec un homme qui attend beaucoup du Pape François pour régler notre « crise de civilisation ».
C’est dans une maternité catholique du 15e arrondissement de Paris que l’on a retrouvé la trace du pédiatre Christian Spitz – aka « le Doc » sur Fun Radio tout au long des années 1990. Statuettes de la vierge Marie, bonnes soeurs en vadrouille, prospectus pour des manifestations catholiques : « le Doc » sans Difool est comme un poisson dans l’eau (bénite) dans le décor de son petit hôpital. Car c’est un homme qui veut interdire la pornographie pour les moins de 15 ans et qui dénonce « les avortements imposés » que l’on rencontre. Des positions pas forcément raccords avec son image d’animateur libertaire sur Fun Radio, (« Ce n’est pas sale… Ton corps change »). D’ailleurs, aucune chance de le revoir avec Difool : « I l est dans un monde bien à lui, soumis à son mentor - gourou Pierre Bellanger », le patron de Skyrock. Ambiance…
A l’occasion des 70 ans du magazine ELLE, Ipsos a réalisé une enquête auprès des Françaises : Qu’est ce qui les rend heureuses ? La famille, l’amour, la sexualité, le rapport au corps et la carrière professionnelle, sont autant d’éléments qui ont évolué ces dernières décennies et qui ont un impact sur le bonheur des dames. En moyenne, les Françaises attribuent une note de 7 sur 10 à leur bonheur. Un résultat réconfortant ! Cependant, ce sentiment de bien-être n’est pas vécu de la même manière entre les générations et durant les différentes périodes de la vie d’une femme…
[MÉTHODOLOGIE] Présentation d'un dispositif de collecte - JMS Ipsos France
A l'occasion de la 12ème Journée de Méthodologie Statistique organisée par l'INSEE, le département Ipsos Observer a présenté un dispositif de collecte de données mené avec la DARES permettant d'optimiser le taux de participation auprès d’un public jeune et peu qualifié (70% de taux de réponse).
L’étude PneuVUE*, réalisée par l’équipe Santé d’Ipsos MORI pour le laboratoire Pfizer met en lumière le manque de connaissances des Européens concernant les moyens de prévention existant pour lutter contre la pneumonie et pointe le relatif désintérêt de la population vis-à-vis des risques que représente cette maladie. Le rôle de sensibilisation des professionnels de santé s’avère donc crucial pour favoriser un vieillissement en bonne santé des populations.
Ne laissez pas mourir vos prometteuses innovations de rupture !Ipsos France
Les innovations “Breakthrough” sont cruciales dans le succès et la survie d’une entreprise. Pourquoi ? Parce qu’elles vont doubler le retour sur investissement d’une innovation classique, non rupturiste.
D’un point de vue étude, il y a plusieurs questions qu’un marketeur doit se poser pour lancer avec succès des innovations de ruptures.
Les marques qui se développent sont les marques choisies par le plus de monde, le plus facilement et le plus souvent. Même si le constat parait évident, comprendre comment les consommateurs/clients font ces choix est clé pour tout professionnel du marketing.
La délégation aux droits des femmes et à l’égalité du CESE dresse un panorama synthétique de l’ensemble des violences auxquelles les femmes peuvent être confrontées, en métropole et outre-mer. Elle montre l’ampleur du phénomène et alerte sur une question fondamentale de société qui doit amener chaque citoyen à s’interroger sur ses causes et les moyens d’y répondre.
Intimidation, harcèlement et violences sexuelles vécues par les femmes locata...Cybersolidaires
Présentation accompagnant une formation du Comité Femmes et logement du CÉAF. Plus d'infos sur https://www.ceaf-montreal.qc.ca/public/femmes-et-logement.html
« Je suis comme Depardieu, la gauche me casse les couilles » On a retrouvé l’animateur de Fun Radio, et il en a gros sur la patate.
Salafisme, mariage gay, avortement, jeunes de banlieue, pornographie… Dans « H », Christian Spitz - l’ex « Doc » du « Doc et Difool », dénonce « le terrorisme de la pensée unique » et s’en prend à la gauche, « une bande de bourgeois nantis qui expliquent ce qu’est la pauvreté mais qui n’en savent rien du tout. » Rencontre avec un homme qui attend beaucoup du Pape François pour régler notre « crise de civilisation ».
C’est dans une maternité catholique du 15e arrondissement de Paris que l’on a retrouvé la trace du pédiatre Christian Spitz – aka « le Doc » sur Fun Radio tout au long des années 1990. Statuettes de la vierge Marie, bonnes soeurs en vadrouille, prospectus pour des manifestations catholiques : « le Doc » sans Difool est comme un poisson dans l’eau (bénite) dans le décor de son petit hôpital. Car c’est un homme qui veut interdire la pornographie pour les moins de 15 ans et qui dénonce « les avortements imposés » que l’on rencontre. Des positions pas forcément raccords avec son image d’animateur libertaire sur Fun Radio, (« Ce n’est pas sale… Ton corps change »). D’ailleurs, aucune chance de le revoir avec Difool : « I l est dans un monde bien à lui, soumis à son mentor - gourou Pierre Bellanger », le patron de Skyrock. Ambiance…
A l’occasion des 70 ans du magazine ELLE, Ipsos a réalisé une enquête auprès des Françaises : Qu’est ce qui les rend heureuses ? La famille, l’amour, la sexualité, le rapport au corps et la carrière professionnelle, sont autant d’éléments qui ont évolué ces dernières décennies et qui ont un impact sur le bonheur des dames. En moyenne, les Françaises attribuent une note de 7 sur 10 à leur bonheur. Un résultat réconfortant ! Cependant, ce sentiment de bien-être n’est pas vécu de la même manière entre les générations et durant les différentes périodes de la vie d’une femme…
[MÉTHODOLOGIE] Présentation d'un dispositif de collecte - JMS Ipsos France
A l'occasion de la 12ème Journée de Méthodologie Statistique organisée par l'INSEE, le département Ipsos Observer a présenté un dispositif de collecte de données mené avec la DARES permettant d'optimiser le taux de participation auprès d’un public jeune et peu qualifié (70% de taux de réponse).
L’étude PneuVUE*, réalisée par l’équipe Santé d’Ipsos MORI pour le laboratoire Pfizer met en lumière le manque de connaissances des Européens concernant les moyens de prévention existant pour lutter contre la pneumonie et pointe le relatif désintérêt de la population vis-à-vis des risques que représente cette maladie. Le rôle de sensibilisation des professionnels de santé s’avère donc crucial pour favoriser un vieillissement en bonne santé des populations.
Ne laissez pas mourir vos prometteuses innovations de rupture !Ipsos France
Les innovations “Breakthrough” sont cruciales dans le succès et la survie d’une entreprise. Pourquoi ? Parce qu’elles vont doubler le retour sur investissement d’une innovation classique, non rupturiste.
D’un point de vue étude, il y a plusieurs questions qu’un marketeur doit se poser pour lancer avec succès des innovations de ruptures.
Les marques qui se développent sont les marques choisies par le plus de monde, le plus facilement et le plus souvent. Même si le constat parait évident, comprendre comment les consommateurs/clients font ces choix est clé pour tout professionnel du marketing.
Communique de presse One Premium 2015 - 2016Ipsos France
L'ACPM publie les résultats de l'étude ACPM One Premium 2015 - 2016 qui mesure l'audience des marques de presse auprès de la population des influenceurs sur le plan professionnel - les TOP Cadres (dirigeants, cadres et professions indépendantes) ou sur le plan personnel - les TOP Revenus (individus de 18 ans et plus appartenant à un foyer à hauts revenus).
Using behavioural science to get closer to the consumer.Ipsos France
Before psychologists and neuroscientists came onto the stage, Shakespeare’s Hamlet, Prince of Denmark was the best reference to understand our deep dislike of uncertainty and how it shapes our behaviour. Experimental psychology and more recently neuroscience have not replaced Hamlet but they have enriched our view of behaviour, especially behaviour within the context of uncertainty. They have also changed how we look at ourselves as consumers, shoppers, customers or citizens.
In this Ipsos Views paper, Pascal Bourgeat takes the helicopter view of behaviour to show that the lens we use is often out of focus and why. He then sets out to show a simpler and clearer view of how (economic) behaviour works from the overlap of various areas of behavioural science, and presents examples from different industry sectors. There is much to gain from having the right picture resolution when we set out to influence behaviour. For it is when we fit most closely around the way consumers, shoppers and customers ‘construct decisions’ that the creativity in our interventions, actions and campaigns is most effective.
Les Français et leurs animaux de compagnieIpsos France
Leader français de l’assurance santé animale, SantéVet a lancé avec Ipsos le 1er observatoire national sur « Les Français et leurs animaux de compagnie ». Cette enquête approfondie - qui va de l’acquisition de l’animal à sa santé en passant par les soins et la prévention, son lieu de sommeil et ce qu’il apporte à leurs propriétaires - permet de mieux connaitre qui sont les propriétaires de chien et de chat, d’avoir un état des lieux de leur implication et de mieux comprendre leur relation à l’animal.
Healing the pain, responding to bad experiences to boost customer loyaltyIpsos France
De plus en plus d’entreprises déploient des programmes permettant de piloter l’expérience client en temps réel. Les incidents critiques sont autant de moments de vérités qui ont un impact très important sur la relation avec l’entreprise. Les dispositifs à chaud permettent de gérer les incidents en temps réel et déclencher une action très rapide.
Pour autant, ces informations ne sont pas suffisamment exploitées d’un point de vue stratégique.
Et cela peut conduire à des interventions qui ne sont pas assez ciblées et donc inefficaces pour atténuer le bouche-à-oreille négatif ou le churn.
De plus, les systèmes de gestion des cas inefficaces conduisent à des efforts et une dépense des ressources inutiles, une charge supplémentaire pour les équipes et une augmentation des coûts.
Alors, comment les entreprises peuvent hiérarchiser les mesures et de comprendre comment mieux répondre aux questions des clients ?
L’approche d’Ipsos Loyalty pour aider ses clients à optimiser les interventions plus efficacement est basée sur 2 principes :
• Tous les incidents critiques ne sont pas égaux. Les entreprises doivent faire la distinction entre les différents types d'incidents et prioriser les interventions en fonction de l'impact sur le comportement des clients.
• Il n'y a pas de réponse/intervention universelle (no «one size fits all »). A chaque type d'incidents sa réponse ! Tout en tenant compte de profil du client et l'historique des transactions passées.
L’étude R&D que nous avons réalisée aux US dans 7 secteurs, a permis de démontrer que globalement, environ 50% des clients qui ont connu un incident ne sont pas satisfaits de la façon dont le problème a été résolu. Cela montre clairement que les entreprises doivent faire beaucoup plus qu'intervenir ou répondre à des expériences négatives, afin de répondre aux attentes des clients.
Elles doivent alors se poser les questions :
• Avons-nous besoin de contacter chaque client individuellement, à chaque fois qu'ils donnent une mauvaise note ou signalent un incident ?
• A quels types d'incidents devons-nous répondre en priorité ?
• Dans quels cas, des excuses suffisent-elles ?
• Quand et quelle forme de compensation doit-on offrir ?
Le combat de l'Association Internationale des Victimes de l'Inceste (AIVI). Survivante de l’inceste, Isabelle Aubry a fondé l’Association Internationale des Victimes de l’Inceste (AIVI) en 2000, une association à but non lucratif animée par un groupe de survivants de l’inceste français, canadiens et belges. Grâce
à Internet, sa volonté d’agir, et ses nombreux travaux, parmi lesquels des congrès internationaux, l’association peut mener son combat et libère la parole des victimes d’inceste.
Photographie « vie sociale Pari-T 2014 » Projet PASOS
La communauté Trans étant très mal connue voire inconnue, ce qui créé la méconnaissance et par ricoché les discriminations.
Nos objectifs sont :
- Faire connaitre la communauté Trans grâce à la boite à outils de PARI-T
- Entrer en communication avec le public fréquentant le festival en les invitant sur le stand
- Parler du vécu des PTVVIH
- Initier et faire connaitre la prévention positive
- Faire de la prévention VIH/IST
Ipsos pour CAP International
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/prostitution-71-des-francais-hostiles-labrogation-de-la-loi-penalisant-les-clients
L'expérience tunisienne dans la lutte contre la violence basée sur le Genre d...Jamaity
Cet article vise à faire connaître la problématique de la
violence basée sur le genre en Tunisie, à travers des données et témoignages recueillis lors de nos missions en tant
qu’assistante sociale et membre de la société civile, et nos
interventions pour les femmes victimes de violence dans le
cadre de notre travail au sein d’une cellule d’écoute. Notre
objectif est de mettre la lumière sur les procédures juridiques
faites par l’état et les initiatives de la société civile pour faire
face à la violence basée sur le genre, et de voir dans quelle
mesure ces démarches adoptées aident à réduire le phénomène étudié.
En d’autres termes, quel sens donner à cette violence? S’agit-elle des simples fautes commises par l’homme lors de sa
communication avec la femme ou c’est une perturbation dans
le processus de socialisation ou est –elle un signe de la
naissance d’un système de dialogue moderne avec la femme
constituant une véritable réaction surtout avec la promotion du
statut de la femme et l’amélioration de ses droits après la
révolution? L’entrée en vigueur de la loi N58 de Juillet 2017 et
le soutien de la femme par la société sont- ils suffisants pour
faire face à la violence basée sur le genre?
Européennes 2024 : Comprendre le vote des FrançaisIpsos France
La grande enquête réalisée par Ipsos pour ses partenaires de l'audiovisuel public auprès de près de 9000 électeurs détaille les déterminants et les motivations du vote. Dans un climat de forte inquiétude, les enjeux nationaux et le thème de l'immigration ont énormément compté. L'étude nous projette aussi sur l'après-scrutin, avec des Français relativement partagés sur ce qu'il conviendrait de faire. La tentation de "tout changer", par un remaniement ou une dissolution de l'Assemblée, est loin de faire l'unanimité.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024/comprendre-le-vote-des-francais-2024
Intentions de vote pour les élections européennes de 2024 - 7 juin 2024Ipsos France
A 48h du scrutin, Ipsos prend une dernière fois pour Le Monde le pouls de l'électorat avant le vote du 9 juin.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024-hayer-et-glucksmann-au-coude-coude-deux-jours-du-scrutin
Européennes 2024 : Intentions de vote - Mai 2024Ipsos France
Selon le sondage Ipsos réalisé du 5 au 6 juin pour Le Parisien et Radio France, la liste du Rassemblement National menée par Jordan Bardella rassemblerait 32% des intentions de vote, devant la liste Renaissance, LREM, Modem, Horizons et UDI de Valérie Hayer à 15,5% et la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann à 13,5%.
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024-les-dynamiques-3-jours-du-scrutin
Perception et utilité sociale du footballIpsos France
Le Crédit Agricole a confié à Ipsos la réalisation d'un sondage inédit sur l'impact du football et de sa pratique auprès des Français, ainsi que son importance en tant que vecteur de lien social. Des résultats révélateurs de la popularité de ce sport.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/le-football-vecteur-de-lien-social-pour-huit-francais-sur-dix
Conseil et vaccination du voyageur en pharmacieIpsos France
Valneva a fait appel à l'expertise d'Ipsos Healthcare pour réaliser une étude sur les comportements et les attentes des Français en matière de santé dans le cadre d'un voyage prévu hors de l'Union Européenne dans les 12 prochains mois. Les résultats révèlent le rôle essentiel des pharmaciens dans la préparation sanitaire des voyages à l'international.
Européennes 2024 : Enquête électorale - Vague 5 - Mai 2024Ipsos France
Pour mieux comprendre les logiques de la décision électorale et dans la perspective des élections européennes de juin 2024, Ipsos, le Cevipof, La Fondation Jean Jaurès, l'Institut Montaigne et le Monde ont mis en place un dispositif d'enquête exceptionnel basé sur un panel de plus de 10 000 personnes : l'Enquête électorale Européennes.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024-le-rassemblement-national-en-tete-une-semaine-du-vote
La transidentité, un sujet qui fractionne les FrançaisIpsos France
Ipsos, l’une des principales sociétés mondiales d’études de marché dévoile les résultats de son étude Ipsos Global Advisor “Pride 2024”. De ses débuts aux Etats-Unis et désormais dans de très nombreux pays, le mois de juin est traditionnellement consacré aux « Marches des Fiertés » et à des événements festifs autour du concept de Pride. A cette occasion, Ipsos a réalisé une enquête dans vingt-six pays dressant plusieurs constats. Les clivages des opinions entre générations s’accentuent tandis que le soutien à des mesures sociétales et d’inclusion en faveur des LGBT+ notamment transgenres continue de s’effriter.
Les jeunes et les élections européennes - Mai 2024Ipsos France
À l'approche des élections européennes, Ipsos a réalisé pour Brut. avec Franceinfo une enquête auprès des moins de 30 ans. 1165 jeunes âgés de 18 à 29 ans, constituant un échantillon national représentatif des jeunes âgés de 18 ans à 29 ans, inscrits sur les listes électorales, ont été interrogés.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024-pour-quelles-listes-voteront-les-jeunes
Les Français et les élections européennes - Mai 2024Ipsos France
A vingt jours des élections européennes, Ipsos a mené pour France Télévisions une enquête sur la perception des Français des élections européennes.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024/
Baromètre politique Ipsos-La Tribune Dimanche - Mai 2024Ipsos France
Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos-La Tribune Dimanche.
En savoir plus: https://www.ipsos.com/fr-fr/barometre-ipsos-la-tribune-dimanche
Ipsos Update - Le best of Ipsos à travers le monde - Mai 2024Ipsos France
Retrouvez chaque mois le meilleur des publications Ipsos à travers le monde sélectionné par notre Knowledge Centre. Découvrez vite notre dernier numéro : études, points de vue, analyses... dans un format synthétique et pratique ! L'essentiel en une page et des liens pour aller plus loin.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/ipsos-update-mai-2024
Les élections européennes et les enjeux écologiques, sociaux et économiqu...Ipsos France
Selon l'enquête menée par Ipsos pour le Pacte du pouvoir de vivre, la lutte contre le changement climatique est considérée par les Français comme la priorité n°1 pour l'Union européenne. Ce sentiment est particulièrement répandu chez les moins de 50 ans. Toutefois, malgré cette forte attente, la confiance dans la capacité de l'UE à faire face efficacement à ce problème est faible. Cette enquête explore ces attitudes complexes, examinant la confiance du public dans l'UE sur divers enjeux et les perceptions de la faisabilité des mesures proposées.
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024/la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-un-enjeu-prioritaire-pour-lunion-europeenne
Européennes 2024 : Intentions de vote - Mai 2024Ipsos France
Selon la nouvelle vague du sondage Ipsos réalisé les 13 et 14 mai pour Le Parisien et Radio France, la liste du Rassemblement National menée par Jordan Bardella rassemblerait 31% des intentions de vote, devant la liste Renaissance, LREM, Modem, Horizons et UDI de Valérie Hayer à 16% et la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann à 14,5%.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024/lecart-entre-les-listes-de-raphael-glucksmann-et-de-valerie-hayer-se-resserre
En 12 ans, les Français ont doublé leur temps consacré au sportIpsos France
Ipsos, en partenariat avec la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV), dévoile son baromètre annuel sur les Français et le sport.. Avec plus de 10 années de recul, ces données permettent de décrypter les évolutions concernant les pratiques sportives des Français : quelles sont leurs motivations, leurs habitudes, la perception qu’ils ont du sport...
Européennes 2024 : Enquête électorale - Vague 4 - Avril 2024Ipsos France
Pour mieux comprendre les logiques de la décision électorale et dans la perspective des élections européennes de juin 2024, Ipsos, le Cevipof, La Fondation Jean Jaurès, l'Institut Montaigne et le Monde ont mis en place un dispositif d'enquête exceptionnel basé sur un panel de plus de 10 000 personnes : l'Enquête électorale Européennes.
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024-le-vote-glucksmann-une-dynamique-encore-incertaine
Vaccination : un déficit d’information chez les parents d’enfants et les seniorsIpsos France
Ipsos réalise pour la deuxième année consécutive le baromètre sur la vaccination pour GSK. Un état des lieux des perceptions, connaissances et comportements des Français sur ce sujet a été menée à l'occasion semaine européenne de la vaccination du 22 au 28 avril.
Baromètre de la solidarité Apprentis d'Auteuil - Avril 2024Ipsos France
Alors que s’est ouverte la période de déclaration de revenus et de la fortune immobilière, Apprentis d’Auteuil publie les résultats de la cinquième édition de son baromètre annuel de la solidarité. Cette étude, réalisée par Ipsos, a été conduite auprès d’un échantillon représentatif de la population française ainsi qu’auprès d’un échantillon de Français disposant de « très hauts revenus » (120 000 € ou plus par foyer et par an, moins de 2% des foyers fiscaux).
En savoir plus : https://www.ipsos.com/fr-fr/barometre-de-la-solidarite-pour-quelles-causes-les-francais-projettent-ils-de-donner-en-2024
Baromètre politique Ipsos-La Tribune - Avril 2024Ipsos France
Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos-La Tribune Dimanche.
En savoir plus: https://www.ipsos.com/fr-fr/barometre-ipsos-la-tribune-dimanche
Les français et les représentations sur le viol et les violences sexuelles
1.
1
LES FRANÇAIS-E-S ET LES
REPRÉSENTATIONS SUR LE
VIOL ET LES VIOLENCES
SEXUELLES
RAPPORT
D’ENQUÊTE
ASSOCIATION MÉMOIRE
TRAUMATIQUE ET VICTIMOLOGIE
2. LES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE
LES FRANÇAIS-E-S ET LES REPRÉSENTATIONS SUR
LE VIOL ET LES VIOLENCES SEXUELLES
L’enquête a été réalisée par l’institut IPSOS et l’association Mémoire Traumatique et
Victimologie via Internet, du 25 novembre au 2 décembre 2015, auprès de 1001 personnes
constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans
et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas
appliquée aux variables de sexe, d’âge, de profession de la personne interrogée, de région
et de catégorie d’agglomération.
POURQUOI UNE TELLE ENQUÊTE ?
Pour la première fois en France, il s’agissait d’établir une photographie précise des
représentations que les Français-e-s peuvent avoir sur le viol et les violences sexuelles, en
ayant pour but d’évaluer l’impact des campagnes d’information et de sensibilisation sur
cette thématique, et d’analyser sur quels axes prioritaires les efforts doivent être
développés afin de mieux lutter contre ces violences.
Depuis plus de 25 ans, un énorme travail a été fait par les associations féministes et de lutte
contre les violences sexuelles faites aux enfants pour sensibiliser et informer le grand public. Et,
pour la première fois depuis 2011, les plans gouvernementaux triennaux de lutte contre les
violences faites aux femmes ont abordé la question du viol et des agressions sexuelles, tandis
qu’a été créée, en 2012, la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de
2
3. violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), chargée de coordonner la lutte
contre les violences faites aux femmes. En outre, des recherches, des enquêtes françaises et
internationales — dont l’enquête ENVEFF en 2000, et, tout récemment, l’enquête nationale Impact
des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte conduite en 2015 par l’association Mémoire
Traumatique et Victimologie avec le soutien de l’UNICEF —, ainsi que des rapports, comme celui1
du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) en 2014 , ont permis de mieux évaluer2
la fréquence, la réalité et la gravité des violences sexuelles.
Cependant, force est de reconnaître que sur le terrain tout se passe malheureusement très
différemment : loi du silence, déni, impunité, absence de reconnaissance, de protection et
abandon des victimes de violences sexuelles, règnent encore en maîtres.
Nous vivons dans une société où la méconnaissance de la réalité des violences sexuelles, de leur
fréquence et de la gravité de leur impact traumatique, conduit à les reléguer dans la catégorie
“faits divers” alors qu’elles représentent un problème majeur de santé publique, et participe à la
non reconnaissance des victimes et à leur abandon sans protection, ni soin. Une société où le déni
du viol et la mise en cause de la victime sont encore très répandus : trop de personnes y adhèrent
et diffusent des idées fausses qui nuisent gravement aux victimes et garantissent l’impunité aux
agresseurs.
Ce système organisant le déni et la mise en cause des victimes, on le nomme “culture du viol”. La
culture du viol est définie comme l’adhésion d’une société à de nombreux mythes sur le viol.
Lonsway et Fitzgerald ont défini les mythes sur le viol comme étant des : « Attitudes et croyances
généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier
l’agression sexuelle masculine contre les femmes » — mais cette définition est également3
valable pour toutes les victimes : femmes et hommes, adultes et enfants. Selon ces mythes la
victime est considérée comme coupable d’avoir menti, d’avoir provoqué le viol, ou d’y avoir en fait
consenti.
Parce que ces mythes sur le viol et cette méconnaissance de la réalité des violences sexuelles et
de leurs conséquences ont des conséquences extrêmement graves pour les victimes de violences
sexuelles, l’association Mémoire Traumatique et Victimologie a demandé à IPSOS de réaliser une
Enquête nationale de victimation Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, Mémoire1
Traumatique et Victimologie, 2015.
VION, Pascale, Combattre toutes les violences faites aux femmes, des plus visibles aux plus insidieuses,2
Conseil Economique Social et Environnemental, Les éditions des Journaux officiels, novembre 2014.
LONSWAY, Kimberly A. et FITZGERALD, Louise F., « Rape Myths. In Review » in Psychology of Women3
Quarterly, juin 1994, Vol. 18, Urbana-Champaign, University of Illinois, Department of Psychology,
p.133-164.
3
4. enquête auprès d’un échantillon représentatif de la population française afin de déterminer à quel
point l’adhésion à ces fausses représentations est répandue en son sein.
Une société où une part conséquente de la population estime que « forcer sa conjointe ou sa
partenaire à avoir un rapport sexuel alors qu’elle le refuse et ne se laisse pas faire n’est pas un
viol », « que forcer une personne à faire une fellation alors qu’elle le refuse et ne se laisse pas
faire n’est pas un viol » ou encore « qu’à l’origine d’un viol, il y a souvent un malentendu » est une
société où les victimes de violences sexuelles qui révèlent ce qu’elles ont subi courent le risque
d’être mises en cause et maltraitées.
Ce que démontrent les résultats de cette enquête, c’est que de très nombreux-euses Français-e-s,
ont encore aujourd’hui tendance à considérer qu’il existe des motifs permettant d’atténuer la
responsabilité des violeurs et de culpabiliser les victimes en les rendant en partie responsables de
ce qu’elles ont subi. Ces conceptions se développent sur un terreau extrêmement fertile. D’abord
le sexisme et son lot de stéréotypes concernant les sexualités féminine et masculine. Ensuite la
méconnaissance de la réalité statistique des viols, notamment tout ce qui concerne les chiffres des
viols et des plaintes, les caractéristiques des agresseurs ou encore l’âge auquel surviennent le
plus souvent les viols et agressions sexuelles.
L’adhésion à ces stéréotypes amène une proportion importante de la population française à
exprimer des opinions inquiétantes, en affirmant par exemple qu’il est possible d’éviter un viol pour
peu que l’on respecte certaines règles de sécurité et que l’on se défende le plus que l’on peut.
Dans un retournement pervers, le projecteur est braqué avant tout sur les victimes au lieu de l’être
sur les agresseurs, organisant ainsi un déni généralisé de la réalité des violences sexuelles et une
mise en cause des victimes.
DES STÉRÉOTYPES QUI PERDURENT
De nombreux stéréotypes sur les sexualités “masculine” et “féminine” perdurent et
engendrent une tendance à la minimisation de la responsabilité des hommes qui agressent
sexuellement les femmes.
Ainsi, les Français-e-s considèrent très majoritairement que les hommes ont une sexualité
plus “simple” que les femmes (66%), mais aussi qu’il leur est plus difficile de maîtriser leur désir
sexuel que ces dernières (63%).
D’autre part, les Français-e-s estiment que « les femmes ont plus tendance à considérer comme
violents des évènement que les hommes ne perçoivent pas comme tels » (76%). Cela sous-tend
qu’elle seraient donc potentiellement plus “sensibles” que les hommes et plus enclines à
4
5. considérer comme violents des événements qui ne le sont pas. Beaucoup considèrent d’ailleurs
que les femmes seraient moins rationnelles que les hommes (42%). 1 Français-e sur 4 considère
aussi « que dans le domaine sexuel, les femmes ne sauraient pas vraiment ce qu’elle veulent par
rapport aux hommes ». Cette croyance peut avoir des effets dévastateurs : donner du crédit à ce
type d’assertion revient à considérer que les femmes sont incapables de décider pour elles-mêmes
et ont besoin des hommes pour comprendre quels sont leurs vrais désirs. C’est leur dénier la
faculté de décider de consentir ou non à un rapport sexuel.
Ainsi, près de 1 Français-e sur 5 (19%) considère que « lorsque l’on essaye d’avoir une relation
sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent “non” mais ça veut dire “oui” », et 1 répondant-e
sur 5 estime que « lors d’une relation sexuelle, les femmes peuvent prendre du plaisir à êtres
forcées » (21%), cette conception est particulièrement bien représentée chez les 18-24 ans qui
sont près d’un tiers (31%) à le penser.
Force est de constater que cette vision stéréotypée et parasitée par la culture du viol n’est
pas seulement le fait des hommes, elle est aussi partagée par de nombreuses femmes.
Ces dernières ne sont pas beaucoup moins nombreuses que les hommes à considérer que dans
le domaine sexuel, elles savent beaucoup moins ce qu’elles veulent que les hommes (22% contre
28% pour les hommes) ou encore que beaucoup de femmes disent “non” mais que cela veut dire
“oui” (17% contre 22%). Et elles considèrent même plus fréquemment que le sexe opposé « qu’il
5
6. est plus difficile pour un homme de maîtriser son désir sexuel que pour une femme » (65% contre
61% pour les hommes).
Par ailleurs, ces stéréotypes sont également bien ancrés chez les jeunes. Ainsi l’adhésion à la
proposition « lors d’une relation sexuelle, les femmes peuvent prendre du plaisir à êtres forcées »
est particulièrement forte chez les 18-24 ans, qui sont près d’un tiers à l’approuver (30,7%). Cette
adhésion des jeunes, quel que soit leur genre, à ce type de fausses représentations est également
forte, plus forte que celle de la tranche d’âge des 25-35 ans, et pourrait être corrélée à la
banalisation de la pornographie, accessible à tout moment sur Internet et toujours plus “hard” .4
Le niveau de diffusion de ces représentations sexistes est particulièrement inquiétant et la force de
ces stéréotypes conduit probablement un bon nombre de Français-e-s à excuser ou à minorer la
responsabilité des agresseurs sexuels. Ce qui a forcément des effets sur la manière dont la parole
des victimes — qui sont le plus souvent des femmes — est reçue, et donc sur leur capacité à se
sentir légitime pour aller porter plainte après avoir subi un viol ou une agression sexuelle.
POUR UNE PARTIE DES FRANÇAIS-E-S CERTAINS FACTEURS DISQUALIFIERAIENT UN
VIOL, ALORS MÊME QU’ILS RENTRENT DANS LA DÉFINITION LÉGALE DU VIOL
Une large majorité de Français-e-s identifie correctement les comportements qui relèvent
du viol. Ils-elles sont quasiment unanimes pour qualifier de viol un comportement qui
viserait à forcer une personne à avoir un rapport sexuel alors même qu’elle le refuse et ne
se laisse pas faire (96%). Toutefois, une proportion très importante des répondant-e-s
estime que certaines agressions ne sont pas des viols, alors même qu’elles en sont. Le
statut de la victime, le type de pénétration et le fait de céder sous la contrainte sont des
facteurs qui ont pour conséquence de disqualifier le viol dans l’esprit de bon nombre de
répondant-e-s.
Dans le cas où la victime est la conjointe ou la partenaire de l’agresseur, les Français-e-s sont
sensiblement moins nombreux-euses à juger qu’il s’agit d’un viol. Si 83% des répondant-e-s
estiment que forcer sa conjointe à avoir un rapport sexuel alors qu’elle le refuse et ne se laisse pas
faire est un viol, une part non négligeable d’entre eux-elles considère que ce n’en est pas un
(17%).
En 2004, 80 % des garçons entre 14 et 18 ans et 45 % des filles du même âge déclaraient avoir vu au4
moins une fois un film pornographique durant l'année passée.
Source : Enquête ESPAD 2004 « European School survey Project on Alcohol and other Drugs » — volet
INSERM sur la pornographie et les ados.
6
7. Un autre paramètre qui peut conduire certain-e-s Français-e-s à disqualifier un viol est le type de
pénétration en question. Pour une grande partie de la population française, le viol est constitué s’il
y a “rapport sexuel”, ce qui semble être interprété par l’opinion comme une pénétration vaginale à
l’aide d’un pénis. Les pénétrations digitales et orales viennent chez certain-e-s répondant-e-s
disqualifier le viol et sont plus souvent perçues comme des agressions sexuelles. Si, comme nous
l’avons vu, forcer une personne à avoir un rapport sexuel alors qu’elle le refuse et ne se laisse pas
faire est quasi-unanimement reconnu comme un viol, cette unanimité est en partie fragilisée dès
lors que l’agresseur réalise un acte de pénétration avec le doigt alors que la personne le refuse : 1
Français-e sur 4 considère alors que ce n’est pas un viol (24%). De même, 24% des personnes
interrogées considèrent qu’il n’y a pas de viol lorsque l’on force une personne à faire une fellation
alors qu’elle le refuse et ne se laisse pas faire, elles qualifient le plus souvent ce comportement
d’agression sexuelle. Cet effet de déclassement à l’œuvre dans l’opinion en fonction du type de
pénétration sexuelle contraste nettement avec la définition de ce crime, qui est ainsi inscrite dans
le Code pénal : « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit » .5
En outre, le niveau de résistance physique de la victime face à son agresseur semble influencer
une partie des Français-e-s ; pour bon nombre d’entre eux-elles, à partir du moment où la
personne est incapable d’exprimer son refus ou si elle cède quand on la force, ce n’est plus un
viol. 1 Français-e sur 5 (21%) estime ainsi qu’il n’y a pas viol lorsqu’une personne cède quand on
la force. Cette requalification du viol en agression sexuelle par une partie de l’opinion dès lors que
la victime cède à son agresseur s’applique à toutes les formes de pénétration sexuelle testées
dans l’étude. La notion de contrainte, pourtant présente dans la loi, est donc mal reconnue au sein
de la population française. Par ailleurs, plus d’1 Français-e sur 4 (26%) juge que lorsque l’auteur
des faits menace sa victime pour qu’elle accepte après coup d’avoir des relations sexuelles sans
résistance, ce n’est pas un viol mais une agression sexuelle. Là encore, on mesure à quel point le
fait que la victime n’oppose pas une résistance formelle est de nature à disqualifier le viol dans
l’opinion.
Or céder n’est pas consentir : de nombreuses contraintes physiques, morales ou
économiques peuvent permettent à une personne d’imposer des actes ou des
comportements sexuels à une autre personne qui ne les veut pas, et qui les subira sans
dire mot, ni s’opposer. La loi ne définit pas le viol ou l’agression sexuelle par rapport aux actes et
paroles de la victime, mais uniquement par rapport aux agissements de l’agresseur. L’infraction
d’agression sexuelle ou de viol est constituée si l’agresseur a usé de violence, contrainte (qui peut
Les pénétrations anales et vaginales forcées avec réalisées avec les doigts ou avec des objets, ainsi que5
les pénétrations orales forcées à l’aide d’un organe sexuel sont donc des viols.
Source :
Article 222-23 du Code pénal « Tout acte de pénétration, de quelque nature qu’il soit, commis sur la
personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol »
7
8. être physique ou morale), menace ou surprise pour atteindre son but, pour mettre la victime dans6
l’impossibilité de manifester sa réelle volonté et lui imposer des actes sexuels.
Une grande partie de la population française semble également prompte à
déresponsabiliser un violeur dès lors que la victime a adopté certains types de
comportements.
Ainsi, 40% des Français-e-s estiment que la responsabilité du violeur est atténuée si la victime a
eu une attitude provocante en public, et ils-elles sont presque autant (38%) à déresponsabiliser
l’agresseur dès lors que la victime a flirté avec lui. Plus d’1 Français-e sur trois (36%) tend
également à trouver des circonstances atténuantes au violeur lorsqu’une adolescente a adopté
une attitude séductrice avec lui ou lorsque la victime a accepté d’aller seule chez un inconnu. Dans
une moindre mesure, se promener dans la rue dans des tenues très sexy (jupe très courte,
décolleté) peut également constituer, pour plus d’un quart des Français-e-s (27%), un motif de
déresponsabilisation du violeur. Même chose si la victime a déjà eu auparavant des relations
sexuelles avec l’agresseur (27%).
Sources :6
Article 222-22 du Code pénal « Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec
violence, contrainte, menace ou surprise ».
Article 222-23 du Code pénal « Tout acte de pénétration, de quelque nature qu’il soit, commis sur la
personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol »
8
9. De plus, une minorité non négligeable des Français-e-s estime que ces comportements rendent
les femmes victimes de viol en partie responsables de ce qu’elles ont subi, c’est le cas par
exemple pour celles qui acceptent de se rendre seules chez un inconnu (15%, ce chiffre atteignant
même 22% chez les femmes de plus de 45 ans) ou qui ont eu une attitude provocante en public
(14%, ce chiffre atteignant 22% chez les femmes de plus de 45 ans). Ce sont les femmes de plus
de 45 ans qui sont les plus promptes à blâmer les victimes en raison de leur comportement et à
déresponsabiliser l’agresseur. De manière générale l’âge constitue ici un critère clivant,
particulièrement chez les Françaises, et on constate un effet de génération chez les femmes sur
l’ensemble des situations testées.
Parmi les autres motifs invoqués pour atténuer la responsabilité du violeur : le malentendu. Plus
d’un quart des Français-e-s (29%) jugent que de très nombreux viols sont dus au fait que le violeur
croit au début que la personne souhaite avoir des relations sexuelles avec lui.
Enfin, beaucoup de Français-e-s considèrent que l’on peut, si on le veut, éviter de subir un viol : 4
répondant-e-s sur 10 (41%) estiment ainsi que si on se défend vraiment autant que l’on peut, on
peut faire fuir son violeur. De là à considérer que c’est la victime qui est en cause puisqu’elle ne
s’est pas assez défendue, il n’y a qu’un pas. 1 Français-e sur 4 (25%) estime par ailleurs que
« lorsque l’on respecte certaines règles simples de précaution, on n’a quasiment aucun risque
d’être victime de viol ». Les hommes les plus âgés en sont particulièrement persuadés.
Cette mise en cause des comportements des victimes sous-entend qu’elles sont pour quelque
chose dans la survenue des violences, qu’elles en sont responsables d’une façon ou d’une autre,
qu’elles ne se sont pas comportées de la bonne façon, qu’elles se sont exposées de façon
irresponsable, qu’il y avait sûrement autre chose à faire qui aurait permis d’éviter ces violences, et
qu’en dernier ressort c’était à elles de se protéger plus efficacement ou de mieux faire comprendre
à l’auteur des violences qu’elles ne voulaient pas ou qu’il ne fallait pas qu’il se comporte ainsi.
Comme souvent, la violence sexuelle est ici perçue par l’opinion sous l'angle de la
sexualité, du désir ou de la pulsion, voire vue comme un “malentendu”, alors qu'il s'agit de
violence, de volonté de détruire, d’instrumentaliser et de soumettre. On s’intéresse plus aux
comportements de la victime qu’à la stratégie de l'agresseur, sa préméditation, ou à
l’existence d’autres victimes. La victime avait le droit de s'habiller en mini-jupe, d’aller seule
chez un inconnu, de flirter, de faire confiance a priori, de céder sous la contrainte ou la
menace, d’être trop sidérée pour parvenir à se défendre, etc. En revanche, le violeur n'avait
absolument pas le droit de lui imposer des actes sexuels.
9
10. AU-DELÀ DES FAUSSES REPRÉSENTATIONS STÉRÉOTYPÉES SUR LES VICTIMES ET LES
AGRESSEURS, LES FRANÇAIS-E-S AFFICHENT AUSSI UN FORT NIVEAU DE
MÉCONNAISSANCE DES CHIFFRES DU VIOL
Beaucoup de Français-e-s pensent que c’est à l’adolescence que l’on court le plus de
risque d’être violé-e : PAS SI VRAI.
Plus de la moitié des Français-e-s considèrent que c’est à l’adolescence qu’un viol a le plus de
risque de se produire (57%), beaucoup plus qu’à l’âge adulte (26%) ou au moment de l’enfance
(17%), les statistiques disponibles tendent à montrer que c’est avant 11 ans que les violences
sexuelles sont le plus à même de se produire, même si elles sont plus susceptibles d’intervenir
avant 18 ans qu’à l’âge adulte .7
Beaucoup de Français-e-s pensent que les victimes de viol connaissent rarement leur
agresseur : FAUX.
De même, 44% des répondant-e-s pensent que c’est avant tout par un individu qu’elle ne connaît
pas qu’une personne court le plus de risque d’être violée ; alors que selon les études les victimes
81% des victimes de violences sexuelles déclarent avoir subi les premières violences avant l’âge de 187
ans, 51% avant 11 ans et 21% avant l’âge de 6 ans.
Source : Enquête nationale de victimation Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte,
Mémoire Traumatique et Victimologie, 2015.
10
11. de viol et de tentatives de viol connaissent leur agresseur dans environ 90% des cas . Ce sont les8
jeunes qui adhèrent le plus à ce mythe très répandu (52% des 18-24 ans).
Beaucoup de Français-e-s pensent que c’est dans les espaces publics que les viols ont le
plus souvent lieu : FAUX.
Alors que c’est au sein de la sphère familiale qu’un viol a le plus de risques de se produire , plus9
de la moitié des Français-e-s (55%) estiment que c’est l’espace public qui est le plus à risque, et
seul un quart des répondant-e-s (24%) considère que c’est au sein de la cellule familiale que le
risque est majoré. Ce sentiment selon lequel un viol aurait plus de risques de survenir dans un
espace public est particulièrement répandu chez les femmes de moins de 45 ans (62%).
Les Français-e-s estiment qu’il y a moins de 50 000 viols par an : FAUX.
Près de 2 Français-e-s sur 3 (65%) estiment que le nombre de viols ayant lieu chaque année en
France ne dépasse pas le seuil des 50 000 et 24% d’entre eux pensent même qu’il n’y en a
qu’entre 1 000 et 10 000 par an.
Enquête Cadre de Vie et Sécurité 2010-2015, INSEE-ONDRP.8
Source : Observatoire national des violences faites aux femmes, La lettre de l’Observatoire national des
violences faites aux femmes, « Violences faites aux femmes: les principales données », n°8, Novembre
2015, p.2 et 9.
Lorsque la victime est mineure les violences sexuelles ont lieu au sein de la sphère familiale dans 53% des9
cas contre 16% dans l’espace public, lorsqu’elle est majeure elles ont lieu au sein du couple dans 58% des
cas, contre 31% dans l’espace public.
Source : Enquête nationale de victimation Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte,
Mémoire Traumatique et Victimologie, 2015.
11
12. Ces chiffres invoqués se situent donc largement en deçà de la moyenne observée sur les cinq
dernières années et faisant état de 98 000 viols ou tentatives de viol , dont 84 000 sur des10
femmes et 14 000 sur des hommes. Et encore, ces statistiques sont très loin de refléter la réalité
du nombre de viols en France puisqu’ils ne concernent que les 18-75 ans en ménage ordinaire
résidant en France métropolitaine. Ils ne tiennent donc pas compte des viols et tentatives de viol
sur des mineur-e-s ou des personnes de plus de 75 ans — en y ajoutant les mineur-e-s qui sont
les premières victimes de violences sexuelles et que l’on estime à 124 000 filles et 30 000 garçons
victimes de viols ou de tentatives de viol chaque année, on arrive au chiffre de 252 000 .11
Enquête Cadre de Vie et Sécurité 2010-2015, INSEE-ONDRP.10
Source : Observatoire national des violences faites aux femmes, La lettre de l’Observatoire national des
violences faites aux femmes, « Violences faites aux femmes: les principales données », n°8, Novembre
2015, p.9.
Estimation faite en croisant les données des enquêtes Cadre de Vie et Sécurité et Contexte de la11
Sexualité en France.
Enquête « Cadre de Vie et Sécurité 2010-2015 », INSEE-ONDRP.
Source : Observatoire national des violences faites aux femmes, La lettre de l’Observatoire national des
violences faites aux femmes, « Violences faites aux femmes: les principales données », n°8, Novembre
2015, p. 9.
Enquête « Contexte de la Sexualité en France », 2006.
Source : BAJOS, Nathalie et BOZON, Michel (dir.), Enquête sur la sexualité en France , Paris, La
Découverte, 2008, p. 388.
12
13. Les Français-e-s estiment que 25% des victimes de viol portent plainte : FAUX.
Par ailleurs, la part des victimes qui portent plainte est quant à elle largement surévaluée, alors
que 47% des Français-e-s considèrent que les victimes déposent plainte dans 25% des cas, seul-
e 1 Français-e sur 3 (33%) a répondu correctement et estime que seulement 10% des victimes de
viol portent plainte après leur agression .12
Malgré cette méconnaissance, le grand public est cependant conscient de la difficulté à porter
plainte suite à un viol : la crainte des menaces ou des représailles, le traumatisme ou encore la
peur de ne pas être cru-e ont autant de raisons qui conduisent fréquemment les victimes à ne pas
déposer plainte selon la quasi-totalité des Français-e-s.
Cependant, une partie des répondant-e-s considèrent qu’il est fréquent que certaines victimes
accusent à tort leur agresseur, soit pour se venger (32%), soit pour attirer l’attention (23%). Cette
réaction s’appuie sur des idées fausses : sur le fait que les femmes, les enfants qui se disent
victimes de viol mentent fréquemment, et qu’il y a un nombre important de fausses allégations. Ce
mythe est tenace, et les violences sexuelles sont les seuls crimes ou délits pour lesquels on
soupçonne a priori la personne qui s’en déclare victime. Des rationalisations viennent alors
alimenter ces idées fausses : les femmes mentent par vengeance, pour de l’argent, parce qu’elles
ont honte d’avoir “fauté”, les enfants mentent parce qu’ils sont manipulés par leur mère lorsque les
violences sexuelles sont révélées lors d’une séparation (syndrome d’aliénation parentale), ou bien
manipulés par des psychothérapeutes (faux souvenirs). Pourtant les fausses allégations de
violences sexuelles chez les personnes qui portent plainte sont rares .13
L E S F R A N Ç A I S - E - S O N T L E S E N T I M E N T Q U E L E S C O N S É Q U E N C E S
PSYCHOTRAUMATIQUES DU VIOL SONT EXTRÊMEMENT GRAVES
Enquête Cadre de Vie et Sécurité 2010-2015, INSEE-ONDRP.12
Source : Observatoire national des violences faites aux femmes, La lettre de l’Observatoire national des
violences faites aux femmes, « Violences faites aux femmes: les principales données », n°8, Novembre
2015, p.2 et 9.
Une étude conduite aux États-Unis en 2010 les estime à moins de 6 %, une autre de Rumney en 200613
les estime de 3% à 8%, et une étude de Trocmé qui analyse les fausses allégations de violences sexuelles
commises sur des enfants les évalue à 6%, ces dernières ne sont pas le fait des enfants mais surtout de
proches voisins et de parents qui n’ont pas la garde de l’enfant.
Sources :
LISAK, David, GARDINIER, Lori et al., « False Allegations of Sexual Assualt: An Analysis of Ten Years of
Reported Cases » in Violence Against Women, December 2010, 16: p.1318-1334.
RUMNEY, Philip, « False allegations of rape » in The Cambridge Law Journal, mars 2006, 65 (1). p.125
-158.
TROCMÉ, Nico, BALA, Nicholas, « False allegations of abuse and neglect when parents separate » in Child
Abuse & Neglect, 2005, n°29, p. 1333-1345.
13
14. Il est très positif de constater que les conséquences psychotraumatiques du viol sont bien
reconnues et considérées comme graves par la quasi-totalité des Français-e-s ; ils-elles
sont 95% à être conscient-e-s des graves conséquences sur la santé que peuvent entraîner
les viols en raison des troubles psychotraumatiques engendrés par ces violences.
Ces lourdes conséquences sont jugées tout à fait justifiées par 87% des Français-e-s, et ils-elles
sont 66% à considérer qu’elle ne concernent pas uniquement les victimes les plus fragiles. Pour
89% des répondant-e-s les viols commis par des proches ou des membres de la famille
engendrent des conséquences plus lourdes sur les victimes, et pour 86 % d’entre eux-elles ce
n’est pas parce que la victime était inconsciente au moment du viol ou trop jeune pour s’en
souvenir qu’il n’y aura pas de conséquences sur sa santé mentale et physique.
Outre ce type d’impact sur la santé, les Français-e-s sont également nombreux-euses (81%) à
considérer que les victimes de viol ont plus de risques de présenter des conduites addictives ou de
développer des troubles psychiques. En revanche, certains impacts sur la santé physique des
victimes sont minorés et beaucoup moins associés à des conséquences des viols, comme le
risque augmenté de développer une maladie auto-immune, un cancer ou une maladie cardio-
vasculaire (37%).
Une minorité de Français-e-s adhère toutefois à des représentations qui font de la victime la
coupable, et considère que pour aller mieux les victimes devraient passer à autre chose et arrêter
de se victimiser (28%) et que s’il est aussi difficile de se remettre d’un viol pour la victime, c’est
14
15. parce qu’elle sait qu’elle a une petite part de culpabilité dans ce qu’elle a subi (39%). Enfin, ils-
elles sont 19% à juger — perpétuant ainsi la loi du silence — que lorsque l’on a été violé-e, le
mieux n’est pas toujours d’en parler si on veut arriver à passer à autre chose rapidement.
Une majorité de Français-e-s (72%) estime par ailleurs que, dans l’ensemble, les victimes de viol
ne sont pas bien soignées et protégées. Ils-elles ont malheureusement raison : 83% des victimes
de violences sexuelles déclarent n’avoir reçu aucune protection, 78% d’entre elles n’ont pas pu
bénéficier d’une prise en charge en urgence et 1 tiers d’entre elles n’ont pu trouver de psychiatre
ou de psychothérapeute formé-é à la prise en charge des victimes .14
Enfin, plus de 2 Français-e-s sur 3 (67%) jugent qu’il est impossible de se remettre d’un viol, il est
donc important de faire des campagnes auprès du grand public afin de l’informer qu’il est possible
de guérir des conséquences psychotraumatiques engendrées par les violences sexuelles avec
une prise en charge adaptée.
Source : Enquête nationale de victimation Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte,14
Mémoire Traumatique et Victimologie, 2015.
15
16. CONCLUSION
Les résultats de l’enquête montrent que les mentalités évoluent petit à petit et que les campagnes
sur les violences sexuelles portent leurs fruits, surtout auprès de la classe d’âge des 25-45 ans.
Cependant, de nombreux-euses Français-e-s ont — encore aujourd’hui — tendance à considérer
que dans certaines circonstances il existe des raisons de déresponsabiliser ou d’excuser les
violeurs et a contrario de blâmer ou d’incriminer les victimes. La culture du viol, ainsi que les
mythes et les fausses représentations qu’elle véhicule, semblent malheureusement avoir de beaux
jours devant elle, surtout auprès des jeunes et des plus âgé-e-s, et il ressort de l’enquête que les
femmes sont loin d’être les mieux informées sur le sujet, alors même qu’elles sont les premières
victimes de ces violences. Il serait donc nécessaire de lancer des campagnes spécifiques à
destination de ces classes d’âge et des femmes, et surtout de continuer à informer sans relâche la
population française et d’améliorer sa connaissance de la loi, de ses droits et des chiffres des
violences sexuelles afin de déconstruire les fausses représentations qui portent préjudice aux
victimes de violences sexuelles.
Les violences sexuelles sont un phénomène massif et représentent une grave atteinte des droits
des personnes — avant tout des enfants et des femmes —, un problème majeur de santé publique
et un facteur d’inégalité et d’injustice persistant. Elles sont un problème politique, mettant en péril
le vivre ensemble et la solidarité.
Si les chiffres de prévalence sont aussi élevés et ne reculent pas, c’est que le déni, la loi du
silence et l’impunité dont bénéficient les agresseurs continuent à régner sans partage, comme le
démontrent les résultats de cette enquête. Une certaine tolérance aux violences sexuelles est
entretenue par des stéréotypes et des idées fausses qui alimentent une culture du viol portant
gravement préjudice aux victimes et organisant leur abandon sans protection et sans soin.
Lutter contre les violences sexuelles doit être une priorité politique absolue, elle nécessite
un effort national exceptionnel et des mesures pour mettre en place en urgence un plan
national ambitieux de lutte contre les violences sexuelles afin que le droit de toutes les
victimes de violences sexuelles à être informées, protégées, soignées, reconnues par la
justice et réparées soit respecté à tout moment de leur parcours.
NOS HUIT RECOMMANDATIONS
1/ Mettre en œuvre une vraie politique de lutte contre ces violences : un plan national
spécifique, un observatoire national spécifique pour recenser et faire des études afin
d’améliorer la connaissance des violences sexuelles, mais aussi renforcer la prévention de ces
violences, améliorer et lutter contre elles et contre tout ce qui permet qu’elles bénéficient d’une
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17. tolérance sociale, et mieux protéger et prendre en charge les victimes, avec un effort particulier
centré sur la protection de l’enfance.
2/ Créer des campagnes d’information et de sensibilisation à destination du grand public,
ciblant les femmes, les hommes et plus particulièrement le jeune public afin :
- de déconstruire les idées fausses et tous les stéréotypes qui alimentent la culture du viol
et nuisent à la dénonciation des violences sexuelles ainsi qu’à leur reconnaissance, et qui portent
préjudice aux victimes, et à la protection et la solidarité dont elles devraient bénéficier ;
- d’améliorer la prévention dans les sphères les plus touchées par ces violences, comme la
famille et le couple, mais également dans les institutions, les espaces publics, dont les transports
en commun, et sur l’espace internet avec des campagnes d’affichage, d’information et des actions
spécifiques ;
- d’améliorer la connaissance de la loi et des droits des personnes (information sur la
Convention Internationale des droits des Enfants, sur la déclaration des droits humains, sur la
CEDAW, la Convention européenne) et d’informer le public sur le droit des victimes à être
protégées, à obtenir justice et réparations et à être soignées, ainsi que sur les ressources à leur
disposition et à celle de tous les proches et des professionnel-le-s susceptibles de les protéger et
de leur permettre d’accéder à la justice, à des soins et à des aides sociales (numéros nationaux,
CRIP, sites d’information dédiés, police, gendarmerie, procureurs, UMJ et UMPJ, centres de soins,
etc.) ;
- de donner des outils de compréhension pour expliquer les réactions des victimes —
réactions qui leur sont reprochées alors qu’elles sont des réactions normales dues au
psychotraumatismes générés par les violences et les stratégies des agresseurs ;
- d’informer sur les conséquences des violences sexuelles sur la santé mentale et
physique, sur leur prévention, leur dépistage et sur la possibilité de les traiter efficacement, ainsi
que sur les parcours de soin mis à leur disposition.
3/ Former les professionnel-le-s susceptibles d’être en contact avec des victimes de
violences sexuelles, afin d’améliorer la prévention et le dépistage en population générale, ainsi
que la protection et la prise en charge des victimes — notamment des femmes et des personnes
les plus vulnérables, qui sont les principales victimes et qu’il est impératif de protéger : enfants,
personnes discriminées, handicapées, en situation de marginalisation et de grande précarité.
4/ Une prévention des violences sexistes et sexuelles et une éducation à l’égalité femme-
homme et au respect des droits des personnes dès le plus jeune âge.
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18. 5/ Prendre en compte de la gravité des conséquences sur la santé des victimes (95% d’entre
elles rapportent une atteinte de leur santé mentale et près de 70% sur leur santé physique), ainsi
que sur leur qualité de vie et leur insertion sociale et professionnelle, avec le renforcement de la
formation des professionnel-le-s de la santé, et avec la création immédiate par décret de centres
de soins et d’accueil en urgence spécifiques et pluridisciplinaires pour toutes les victimes de
violences sexuelles sur l’ensemble du territoire (métropole et DOM-COM), dans chaque
département et par bassin de 200 000 personnes (comme le recommande la Convention du
Conseil de l’Europe dite Convention d’Istanbul), de sorte que des soins de qualité, sans frais,
dispensés par des professionnel-le-s formé-e-s leur soient garantis le plus tôt possible et à tout
moment de leur parcours.
6/ Créer un observatoire national sur l'impact des violences sexuelles sur la santé, et sur
l’accompagnement et le soin des victimes : voué à la conduite de programmes de recherche et
de collecte de données.
7/ Lutter contre l’impunité des agresseurs et pour l’amélioration et l’application effective
des lois (imprescribilité, inscription des crimes et délits d’inceste dans le code pénal, arrêt des
déqualifications, meilleure prise en compte et définition des éléments constitutifs des agressions
sexuelles et des viols — particulièrement de la notion de contrainte morale, instauration dans la loi
d’un âge au-dessous duquel le consentement des mineur-e-s est invalide), l’amélioration des
procédures policières et judiciaires, de la protection des victimes, ainsi que des expertises
judiciaires — en prenant en compte la spécificité des violences sexuelles et de leur impact
traumatique, le risque traumatique des procédures, la nécessité de protéger les victimes des
dangers qu’elles courent.
8/ Créer une charte en concertation avec les différents médias d’information et de
production de contenu afin qu’ils ne participent plus à la diffusion de représentations
sexistes, de stéréotypes et d’idées fausses concernant les violences sexuelles. Ainsi que la
mise à disposition d’outils leur permettant de diffuser des informations précises et complètes
concernant la réalité des violences sexuelles et de leurs conséquences.
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20. 20
DIRECTION DE L’ENQUÊTE :
Muriel Salmona
ANALYSE ET SYNTHÈSE DES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE :
IPSOS et Laure Salmona
COORDINATION DE L’ENQUÊTE ET RÉDACTION DU RAPPORT :
Laure Salmona
ASSOCIATION MÉMOIRE TRAUMATIQUE ET VICTIMOLOGIE
54 avenue des Vergers,
92340, Bourg-la-Reine, France
www.memoiretraumatique.org