Serge Letchimy explique sa position dans le débat sur le projet de loi relatif au mariage pour tous. Il considère qu'il n'y a pas de classe de "seconde zone", ni de "sous individu" et estime l'homophobie comme une honte. L'égalité de l'ensemble des citoyens est, pour Serge Letchimy, tout à fait légitime et par conséquent il soutient ce projet de loi.
31e Journées d’étude de l’association des conservateurs des Antiquités et Objets d’art de France
Intervention de Sébastien Leroux, Sénateur de l’Orne,
Vendredi 29 septembre 2017,
Serge Letchimy, Serge Larcher et Maurice Antiste ont consigné un courrier destiné 0 Victorin Lurel, Ministre des Outre- mer au sujet du décret carburant. - Décembre 13
Serge Letchimy interpelle, Geneviève FIORASO, Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, au sujet de l'UAG et de l'importance de consulter tous les acteurs concernés par l'autonomie des sites.
Lettre au 1er ministre intermittents du spectacleSerge Letchimy
Serge Letchimy interpelle Monsieur Ayralut, Premier Ministre, sur la situation des intermittents du spectacle en Martinique, suite à la décision de Pôle Emploi, de centraliser à Paris, la gestion des droits des professionnels de la culture relevant du régime indemnitaire d’intermittent dans ses annexes 8 et 10.
Serge Letchimy, Député-Président de la Région Martinique, a adressé un courrier à l'attention du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, concernant le versement tardif des pensions de retraite.
La mission de Serge Letchimy relative à l'article 349 du traité de LisbonneSerge Letchimy
Par courrier du 12 novembre 2012, le Premier Ministre souligne l’insuffisance de la prise en compte de l’article 349 du Traité de Fonctionnement de l’Union européenne dans la mise en œuvre des politiques européennes.
LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE CONCERNANT LE RETRAIT DE L'ENTREPRISE EDFSerge Letchimy
Le Président de Région, Serge Letchimy a envoyé une lettre au Président la République, François Hollande, concernant le retrait de l'entreprise EDF dans le projet de construction d'une usine géothermique à la Dominique, pour des raisons de rentabilité.
En soutenant financièrement, pendant 3 ans, l’embauche de jeunes de moins de
26 ans en contrat à durée indéterminée (CDI) dès lors que ce recrutement est
associé à l’embauche ou au maintien d’un sénior dans l’emploi, le contrat de
génération permettra d’appuyer et d’accompagner les efforts important menés
localement pour relancer l’emploi et l’économie.
RENION ENTRE LES MARINS PECHEURS ET LE MINISTERE DES OUTRE- MERSSerge Letchimy
La réunion prévue dans les accords de suspension conflit des marins pêcheurs s’est tenue
le Mardi 15 janvier, au ministère des Outre- mers, à l’invitation du Ministre de la
Pêche Fréderic Cuvillier, et en présence du Ministre des Outremers Victorin Lurel.
COURRIER DU PREFET RELATIF A LA REEVALUATION DE L'ETATSerge Letchimy
Le Préfet de la Martinique confirme au Président de Région, Serge Letchimy, l'augmentation de son aide initiale, d'un montant d'un million d'euros au titre d'aides d'urgences.
TELEGRAMME DE SOUTIEN AU GOUVERNEUR DU CONNECTICUTSerge Letchimy
Télégramme de soutien du Président de la Région Martinique au Gouverneur du Connecticut suite au drame survenu à Newton, le 15 Décembre 2012, qui a coûté la vie à 26 personnes dont 20 enfants.
EVOLUTION DE LA DEMANDE DE LA MARTINIQUE EN TANT QUE MEMBRE ASSOCIEE DE L'AECSerge Letchimy
Le Ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius a donné son accord pour l'adhésion de la Martinique en tant que membre associé à l'AEC. La démarche avance. Un pas vers un avenir sain, constructif et renforcé.
EVOLUTION DE LA DEMANDE DE LA MARTINIQUE EN TANT QUE MEMBRE ASSOCIEE DE L'AEC
LETTRE OUVERTE A CHRISTIANE TAUBIRA CONCERNANT LE MARIAGE POUR TOUS
1. REPUBLIQUE FRANCAISE
Fort-de-France, le 10 février 2013
Serge LETCHIMY
Député
Président du Conseil Régional de Martinique
Mme Christiane TAUBIRA
Garde des sceaux, Ministre de la Justice
13, place Vendôme 75001 paris
Objet : lettre ouverte – projet de loi relatif au mariage pour tous
Madame la Ministre, chère Christiane,
Parlementaire en mission, à propos de l'article 349 du Traité de Lisbonne, il ne m'a pas été pas possible de
participer en personne aux débats concernant le mariage pour tous. Les champs de bataille ne sont jamais
consécutifs et, par ces temps de crise, il nous faut très souvent faire des choix qui permettent de démultiplier
nos avancées sur de larges amplitudes et de manière simultanée. Néanmoins, il me paraissait indispensable
d’expliciter mon vote et cela pour deux raisons.
La première, c'est de vous rendre hommage. Hommage à votre courage, à votre hauteur de vue.
La seconde, c'est de rappeler cette coïncidence qui me semble hautement symbolique : celle qui aura porté si
brillamment le projet de loi concernant la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité, est
aujourd'hui la même qui se retrouve à batailler, avec tout autant de force et d'intensité, pour une
transformation de nos états de conscience.
Chère Christiane, j'ai le sentiment que c'est le même combat.
Nous avons en commun ce que Césaire appelait une pression historique. Nous qui avons vécu la négation de
notre humanité durant les temps esclavagistes. Nous qui avons connu la négation de nos droits de citoyenneté
les plus élémentaires durant les périodes coloniales et post-coloniales. Nous qui devons encore vivre (jusqu'à
l'absurde) la négation des différences au nom de l'égalité, comment ne pas être, plus que tout autre, infiniment
sensibles à la question de fond que pose cet important débat ?
Pour ma part, je l'aborde avec exigence et gravité.
Le fond pour moi est des plus simples : en plein 21ème siècle, dans le cadre d'une République, dans une vieille
démocratie, il existe une catégorie de personnes qui ne disposent pas d'un accès égal à la totalité des
dispositifs de soutien et de reconnaissance mis en œuvre pour l'ensemble des citoyens. De facto, le non-accès
des couples homosexuels aux dispositifs du mariage et de la filiation les transforment en une classe de citoyens
de seconde zone, voire de sous-individus.
101, rue de l'Université 75007 PARIS. Tel : 01 40 63 74 22/23 Fax : 01 40 63 79 44
sletchimy@assemblee-nationale.fr
2. Il existe une honte : l'homophobie. La connaissance que nous avons de l'humain nous permet de comprendre
que l'homosexualité n'est ni une maladie, ni une perversité, ni une simple pratique, mais véritablement un fait,
une réalité que l'on retrouve dans l'ensemble du vivant. L'on naît et l'on se découvre comme cela.
Nous sommes donc dans la normalité humaine. Dès lors, les individus en question peuvent être considérés
comme étant discriminés en raison de leur être. Ce qui est inacceptable dans le cadre et les valeurs de cette
République. Et ce n'est pas à vous, chère Christiane, que je vais rappeler que l'idée de tare, de perversité, de
sous-humanité, ou de sous-citoyenneté, a toujours été exprimée ou sous-jacente quand il fallait refuser des
droits aux nègres, aux colonisés, aux femmes… et à tant d'autres. Racisme, sexisme, homophobie sont des
discriminations du même ordre : elles font d’une différence des êtres l’enjeu d’une entreprise d’infériorisation
sociale et juridique là où la République proclame l’idéal de l’égalité des êtres.
Il est tout à fait concevable que deux êtres de même sexe puisse éprouver l'un pour l'autre le sentiment majeur
de la nature humaine : l'amour. Que cet amour n'est ni une perversité, ni une maladie, ni une pratique qui se
voudrait rebelle. Il est d'ailleurs tellement puissant qu'il s'oppose bien souvent à des systèmes sociaux très
hétéro-centrés : dans tous les pays du monde, des plus urbains et développés au plus traditionnels, il existe des
couples homosexuels qui affrontent l'opinion dominante. Ce sentiment profond, persiste, endure, se maintient,
se développe, et renforce finalement notre espérance en la nature humaine. Le couple est d'abord cela : un
très beau sentiment qui fonde envers et contre tout, sécurité, stabilité, le soutien réciproque, désir d'enfant et
cadre familial.
Car il y a cet autre fait : des couples homosexuels existent et ils ont parfois la charge d'élever des enfants. Je
pense que l'équilibre psychoaffectif d'un enfant ne se construit pas tant en rapport avec des sexes, qu’en
rapport avec des fonctions que l'on peut définir sommairement comme fonction d'autorité et de distanciation,
et fonction maternante de grande proximité.
Il est enfin indéniable que le droit positif est favorable aux couples mariés, et protège mieux les enfants de ces
couples, que les dispositifs annexes. Les dispositifs hors-mariage n'ont déjà pas la même charge de sacré ni de
symbole. Pouvons-nous donc laisser autant de nos concitoyens en basse marge de l'état de droit, et hors
d'atteinte du rayonnement de nos symboles ?
Et donc chère Christiane, avec mon affectueux salut, je tenais à vous dire ceci : vous nous faites vivre de
nouveau un moment historique ! C'est une extension des droits et une extension de conscience que vous nous
apportez.
Ce sont les raisons pour lesquelles je voterai pour le projet de loi relatif au mariage pour tous.
Je vous assure, madame la Ministre, de mon total soutien et de ma parfaite considération.
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