Imaginer une nouvelle architecture de marque pour le groupe Média Participations, évoluant dans un dispositif cross-canal cohérent. Projet réalisé dans le cadre de l'école.
3. I. Rapport d’étonnement
1. Introduction
2. Le marché de la BD aujourd’hui en France
Dans notre travail de recherche, nous avons porté notre attention
sur Media Participations et ce que le groupe représente dans le
marché de la Bande Dessinée (*BD), plus particulièrement, sur les
labels ainsi que les héros qui le composent et qui possèdent leur
identité propre. Toutefois, le sujet nous invite plus largement, à
réfléchir et à comprendre en quoi consiste une BD aujourd’hui, la
manière dont elle est consommée, collectionnée et transmise.
C’est en interrogeant des professionnels du secteur et des
consommateurs de BD que nous avons tenté de comprendre les
objectifs et les difficultés auxquels il nous fallait répondre. En
appréhendant tout d’abord le marché de la bande dessinée en
France, puis en essayant d’anticiper les acteurs qui pourraient
venir le perturber. Enfin, apporter des réponses opérationnelles et
permettre à Media Participation de proposer une expérience
unique, afin de transformer les menaces potentielles en
opportunités.
Le marché se caractérise par une concurrence forte et
concentrée, notamment : Hachette, Madrigall, Glénat et plus
d’une douzaine d’entreprises. Un état de production conduisant à
une situation de surproduction : le secteur de la bande dessinée
propose une offre de plus en plus abondante. L’adaptation sur
d’autres supports, constituant des produits de substitution,
participe à la création d’une « édition à 360 degrés ».
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3. Le rapport des consommateurs à la BD
Celle-ci doit être envisagée de plusieurs manières, l’adaptation
volontaire, avec les stratégies transmedias sous forme
audiovisuelle défendue par Media Participation, l’adaptation
subie, sur internet lorsque des planches de BD sont scannées puis
diffusées gratuitement en ligne. De nouveaux entrants font
également leur apparition, l’édition encadrée par de nouveaux
acteurs (Amazon, Google, Apple…). Le développement de
plateforme de diffusion de bandes dessinées numériques ont eu
tendance à se multiplier ces dernières années (AveComics,
Sequencity, bdBuzz, digiBiDi, etc.), n’hésitant pas à miser sur une
diversification des modes de consommation et de
commercialisation (téléchargement, abonnement, streaming, pay-
per-read). Le numérique dans la bande dessinée reste néanmoins
marginal, limité et l’offre est éclatée.
Découvrir ce que représente une BD, un auteur ou un label pour
le lecteur. Tout le monde n’a pas le même rapport à la BD, les
mêmes attentes, n’y est pas confronté au même moment de la vie.
Cette distinction entre les habitudes de consommation, on la
retrouve dans la différenciation que nous avons tenté d’opérer
entre les labels. En effet, à l’enfance, ce sont les héros issus du
patrimoine de la bande dessinée que chacun a un jour possédé :
Lucky Luke, Spirou, etc. C’est le cas aussi pour des héros non
moins classique mais qui s’adressent à un lecteur plus adulte :
Blake et Mortimer. Ensuite nous avons la bande dessinée «
contemporaine » qu’on ne nous a pas glissé dans les mains mais
qu’on est allé chercher, c’est la cas des produits Dargaud, Dupuis…
5. Pour les comics, c’est un genre différent à part qui connait sa
propre cible, de la même manière que pour les mangas. Toutefois,
nous avons observé une plus forte volatilité dans le lectorat des
comics, davantage susceptibles de lire une BD que pour celui des
mangas. Lorsque que l’on interroge des lecteurs réguliers et des
professionnels, ceux-ci connaissent les labels comme Dargaud et
Dupuis qu’ils jugent avoir une véritable ligne éditoriale, être une
référence. C’est cet implicite que nous avons tenté de rendre
explicite.
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II. Architecture de marque
1. Une nouvelle marque
Après avoir identifié que les marques personnages étaient
davantage connues que les labels, nous avons voulu profiter de
leur notoriété pour renforcer les labels. Egalement, rassembler
des univers différents dans un espace cohérent, afin que les
univers les plus forts élèvent ceux qui le sont moins.
Cette nouvelle entité doit raconter une histoire, posséder sa
propre identité au dessus des labels et des personnages, afin
d’offrir une expérience unique à chaque lecteur. Nous l’avons
appelé BULD.
2. Harmoniser et renforcer
se décompose en 4 univers et 1 plateforme commune à
tous, le . Les labels n’appartiennent pas à un univers en
particulier, la répartition se fait selon l’objet de la BD.
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L’univers Classique : ce sont tous les héros qui font partie du
patrimoine de la bande dessinée. Subdivisé en 3 catégories :
- Plaisir : les personnages s’adressant à un public plus jeune
(Spirou, Lucky Luke, Marsupilami…).
- Prestige : les personnages classique pour un lecteur plus âgé
(Blake et Mortimer, XIII, Largo Winch, Blacksad…), également plus
collectionneur, « esthète ».
- Comics : Aussi connus que les héros du genre franco belge, les
super-heros américains ont leur place parmi les classiques. En
plaçant les comics dans le même univers que les bandes
dessinées, ont peut imaginer attirer un lectorat d’un genre vers
l’autre.
L’univers Création : nécessitant le plus de promotion, réservé aux
initiés et lecteur de BD confirmés, il comprend les créations et les
nouveautés de Dargaud, Dupuis et le Lombard. C’est la bande
dessinée qui bouge, se réinvente. L’univers se subdivise en 8
genres.
L’univers Panorama : la BD où on ne l’attend pas. Cet univers
rassemble les BD qui pourraient s’adresser à des lecteurs novices,
davantage intéressés par le sujet que par la BD en elle-même : les
BD historiques, politiques (ex : Cher pays de notre enfance)… Cet
univers permet d’attirer de nouveaux lecteurs. Les romans
graphiques, catégorie à part dans la bande dessinée, ainsi mis en
exergues, pourraient attirer des lecteurs non-habitués au genre
de la BD.
L’univers Manga : à part dans l’architecture, le genre Manga est
difficilement conciliable avec la bande dessinées pour être placé
dans un univers commun.
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Le : Une plateforme en ligne commune à tous les
univers, à la fois outil de communication et moyen de
consommation. Le CLUBD se concentre sur l’usage qu’on a de la
BD, un espace où l’on peut consommer le contenu des bandes
dessinées BULD. La plateforme accompagne également une
stratégie de fidélisation du lecteur qu’on invite dans un
écosystème cohérent et complet autour de la marque. Sous
forme d’abonnement mensuel, le lecteur pourra parcourir le
catalogue BULD et télécharger son contenu pour y accéder
depuis n’importe quel support (web, application mobile et
tablette).
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III. Stratégie cross-canal
Nous avons fait le choix, pour le déploiement de la marque, d’une
complémentarité entre BULD, le marchand et le CLUBD, la
plateforme. En omettant ni les canaux de distribution physique
existants (librairies), ni de répondre à une demande de
consommation dématérialisée, liée aux habitudes des millennials
(abonnement, téléchargement, streaming).
1. Store-to-Web
BULD est la marque qui promeut les labels rassemblés en univers,
chacun possédant sa propre identité. L’univers est identifiable sur
chaque BD, manga ou comics, grâce à l’ajout du logo, sous la forme
d’une pastille, sur la tranche de l’ouvrage. En utilisant l’objet
comme moyen de communication à part entière, sera intégré à
l’intérieur des ouvrages un flyer présentant le CLUBD, plateforme
dans laquelle le lecteur pourra télécharger le contenu de son
produit gratuitement à l’aide d’un numéro unique, enregistrable
depuis l’application. Par ce biais, le lecteur est également invité à
découvrir tous les autres ouvrages du catalogue BULD.
2. Web-to-Store
Comme dans chaque club, les membres du CLUBD pourront
bénéficier d’offres promotionnelles, des avantages déductibles en
magasin sur les produits de la marque BULD. Cette volonté sert
une stratégie web-to-store.
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Les lecteurs ont aussi la possibilité d’acheter leurs articles en ligne
sur le site BULD, privilégiant l’objet physique ou de les
télécharger sur la plateforme CLUBD qui propose exclusivement
le contenu dématérialisé. Il est possible depuis BULD, de se faire
livrer en libraire, déduisant les frais de port au prix d’achat.
Stratégie permettant de tirer avantage des canaux de distribution
classique existants.
3. Connaissance client
Les deux espaces communiquent entre eux, afin de proposer la
meilleure expérience à chaque utilisateur. De la même manière,
les historiques d’achat sont communs aux deux supports, on se
connecte sur BULD et le CLUBD à l’aide d’un identifiant unique,
permettant de proposer au lecteur, le plus précisément, des
produits susceptibles de l’intéresser. De plus, en fonction de ses
habitudes d’achat, on pourra inviter l’utilisateur à découvrir un
nouvel univers, par le biais d’un ouvrage correspondant à ses
précédentes lectures. L’objectif étant de ne pas cloisonner les
univers mais encourager les lecteurs de passer simplement de l’un
vers l’autre et leur offrir une expérience globale, à l’intérieur de la
marque.
4. Fidélisation d’une communauté
À travers le CLUBD, BULD devient également une communauté
de lecteurs, partageant la même passion. L’utilisation des réseaux
sociaux pour fédérer cette communauté parait essentielle.
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5. Transmédia
Media-Participations adopte une stratégie transmédia, déclinant
l’oeuvre original sous une forme audiovisuelle et s’appuyant sur
ses propres studios de production et de distribution de films
d’animation (Ellipsanime, Dargaud Media, Belvision, Citel,
Storimages, etc.). Difficile d’envisager que le CLUBD propose une
expérience complète autour des BD de la marque sans intégrer
les productions audiovisuelles, ainsi nous proposons un espace
dédié « CLUBD TV ». Toujours accessible depuis n’importe quel
support, il s’adresse principalement aux parents de jeunes
enfants.
En espérant avoir répondu aux attentes actuelles des
consommateurs de BD, nous avons cherché à imaginer une
expérience complète, depuis l’achat jusqu’à la lecture de la BD ou
la visualisation de dessins animés, autour d’une marque renforcée,
solidaire d’une plateforme originale.
12. IV. Logotype et charte graphique
1. Inspirations
Nous nous sommes d’abord inspiré du logotype de Alexandre
Clérisse, et de la prononciation du logotype de Sosh de Orange.
Nous nous sommes inspiré des couleurs de Sosh, mais aussi des
couleurs du logos de Alexandre Clérisse. Nous avons donc essayé
à partir de ces inspirations de créer une charte graphique sur
Adobe Color cohérente et reprenant les codes de couleurs
originels de Média Participations.
2. Couleurs
Les couleurs que nous avons choisies sont les suivantes :
#126177
R : 18
V : 97
B : 119
#22B0BA
R : 34
V : 176
B : 186
#F3C446
R : 243
V : 196
B : 70
#F3A040
R : 243
V : 160
B : 64
#E9473A
R : 233
V : 71
B : 58
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14. Cinzel, Aa Aa
Cinzel est la typographie de notre univers « Classique ». Nous
avons choisis cette typographie trouvée sur Google Font. Dans sa
description il y est écrit qu’elle est inpirée et basée sur des
proportions classiques. C’est exactement pour ces raisons que
nous l’avons choisie. Nous voulions une typographie qui
représente le classique en lui même et donc les bases de Média
Participations.
Delius unicase, Aa Aa
Delius Unicase est une typographie issue de caractères de lettres
de grand format de bande dessinée. Les mélanges des lettres
majuscules et minuscules rappelle le lettrage de bande dessinée.
C’est celle que nous avons utilisé pour notre univers « Création ».
Cooper Hewitt, Aa Aa
Cooper Hewitt est une typographie contemporaine sans serif que
nous avons utilisée pour notre univers « Panorama ». Elle possède
des caractères composés de courbes géométriques modifiées et
d’arcs. Celle-ci nous inspirait donc une certaine neutralité qui
exprimait le but de notre univers.
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15. Ravi Prakash, Aa
Ravi Prakash est la typographie que nous avons utilisée pour
notre univers « Manga ».
Ravi Prakash, Aa
Ravi Prakash est la typographie que nous avons utilisée pour
notre univers « Manga ».
Lato, Aa Aa
Lato est une famille de polices sans serif. C’est une police qui se
veut pour l’auteur « tout à fait transparente lorsqu’elle est utilisée
dans le texte du corps, mais qu’elle afficherait des traits originaux
lorsqu’elle est utilisée dans des tailles plus grandes ».
Nous l’avons donc choisit pour notre texte courant et général,
dans le livrable comme dans le site, car elle est clair et élégante et
se dirige donc vers un cible large.
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