Messaggio della Consigliera per le Missioni_14 agosto 2021 ita
Messaggio della Consigliera per le Missioni_14 mai 2021 fra
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Rome, 14 mai 2021
«Trois jours plus tard, il y avait un mariage à Cana de Galilée et la Mère de Jésus
était là. Jésus et ses disciples ont également été invités aux noces. Entre-temps,
comme il n’y avait pas de vin, la Mère de Jésus lui dit : “Ils n’ont pas de vin”.
Jésus répondit : “Qu’ai-je à faire avec toi, ô femme ? Mon heure n’est pas encore
venue”. La Mère dit aux serviteurs : “Faites tout ce qu’Il vous dit.” Il y
avait là six jarres de pierre pour la purification des Juifs, chacune
contenant deux ou trois tonneaux. Jésus leur dit : “Remplissez d’eau les
jarres”, et ils les remplirent jusqu’au bord. Et Il leur dit encore :
“Puisez maintenant de l’eau, et apportez-la au maître de la
table”. Et ils lui en ont apporté. Et quand il eut goûté l’eau
devenue vin, le maître de table, qui ne savait pas d’où elle
venait (mais les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient),
appela l’époux et lui dit : “Tout le monde sert d’abord du bon vin
et, quand on est un peu pompette, du moins bon ; mais toi, tu as
gardé le bon vin jusqu’à maintenant”». (Jn 2, 1-10)
Très chères Sœurs,
Je vous salue avec beaucoup d’affection et je vous remercie parce qu’ensemble nous
sommes arrivées au mois de mai, un mois qui nous est si cher, un mois entièrement MARIAL. Avec
ce rendez-vous, nous concluons notre réflexion sur les Noces de Cana, une réflexion que je vous
encourage à poursuivre dans votre vie quotidienne, en intensifiant encore plus votre préparation au
XXIVe Chapitre général.
Ces derniers mois, nous avons essayé d’approfondir notre relation avec Marie, en
contemplant son cœur, son regard, ses paroles, ses mains, c’est-à-dire que nous avons contemplé
une femme qui savait conjuguer les verbes regarder, prendre soin, agir.
Aujourd’hui, je vous propose les deux derniers versets du récit de Jean (1,11-12) : « Alors
Jésus commença ses miracles à Cana de Galilée, Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en
Lui. Après cela, Il descendit à Capharnaüm avec sa Mère, ses frères et ses disciples ».
Il serait bien de réfléchir sur l’aspect de la foi, sur le fait que « ils ont cru en Lui », en
attendant, ce qui me frappe le plus dans ces quelques lignes, c’est que Jésus, après avoir commencé
ses miracles, quitte Cana de Galilée et se rend à Capharnaüm. Et Il ne part pas seul... avec Lui nous
rencontrons Marie, les frères et les disciples. Nous pouvons dire que les Noces de Cana forment et
conforment la communauté de Jésus. C’est une communauté en mouvement, qui participe à la vie
des gens - le mariage, la fête... - et qui vit la dimension de la foi comme une communauté de
croyants ; une communauté « en sortie », disciple-missionnaire, qui met le « tablier » et devient un
hôpital de campagne pour « soigner les blessures et réchauffer le cœur des fidèles »; qui devient
proche, proche... une communauté samaritaine !
Cette descente à Capharnaüm, nous suggère une réflexion non seulement sur le mouvement
de la communauté ou de la communauté en chemin, mais sur les pieds de ceux qui construisent à
la fois la communauté et le chemin. « Caminante, no hay camino, se hace camino al andar »
(Antonio Machado). « Voyageur, il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en allant. »
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Avec les frères et les disciples de Jésus, nous rencontrons Marie. Et il est beau de penser aux
pieds de Marie, comme la mère qui marche avec son Fils Jésus et devient un pèlerin dans la foi.
Marie, la Mère qui participe aux Noces de Cana, de manière très active et proactive, est la même
qui - après l’annonce de l’Ange Gabriel - a pu se mettre en route vers la montagne parce qu’Elle
était pressée de rejoindre la ville de Juda (Lc 1,39). « Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds
du messager de la bonne nouvelle qui annonce la paix, du messager de la bonté qui annonce le salut,
qui dit à Sion : “Ton Dieu règne” ». (Is 52,7).
Les pieds de Marie sont pressés vers les montagnes... ils doivent trouver sa cousine
Elisabeth pour accomplir la volonté de Dieu et son plan d’amour. Les pieds de Marie sont les pieds
d’une croyante qui a placé sa confiance en Dieu et s’est faite sa servante. Elisabeth l’accueille dans
sa maison et, sous l’action de l’Esprit, elle reconnaît en Marie une femme de foi : « Heureuse celle
qui a cru à l’accomplissement des paroles du Seigneur » (Lc 1,45).
Le Pape François, dans son message aux Œuvres Pontificales Missionnaires, a écrit :
« Quand elle est allée chez Elisabeth, Marie ne l’a pas fait comme une personne à part entière : elle
y est allée comme une servante du Seigneur Jésus qu’elle portait dans son sein. Elle n’a rien dit
d’elle-même, elle a seulement porté son Fils et loué Dieu. Elle n’était pas la protagoniste. Elle y est
allée en tant que servante de Celui qui est aussi le seul protagoniste de la mission. Mais elle n’a pas
perdu de temps, elle est partie en hâte, pour faire des choses afin de prendre soin de sa parente. Elle
nous enseigne cette promptitude, la hâte de la fidélité et de l’adoration » (21 mai 2020).
En observant les différentes représentations de Marie Auxiliatrice, on se rend compte qu’il
« ne s’agit pas d’une Madone extatique, contemplative, priante, mais d’une Madone “agissante”, ce
qui correspond parfaitement à la spiritualité de Don Bosco et à sa perception de la Vierge comme
une Mère qui guide, protège, voire combat pour ses enfants, auprès desquels elle est constamment
présente ».
La Vierge de Don Bosco est généralement représentée pieds nus et toujours dans l’attitude
de la marche, un pied devant l’autre. C’est la Mère de Jésus présente aux noces de Cana, c’est
l’Aide des chrétiens qui nous accompagne dans notre vie quotidienne et nous encourage à ne pas
nous arrêter devant les difficultés. C’est la Mère toujours présente qui veut que nous soyons des
« aides » au milieu des jeunes et des enfants.
Chères Sœurs, notre Bonne Maman - Marie Auxiliatrice - ainsi que l’Enfant, ont les pieds
nus parce que « les pieds nus de Marie et de Jésus nous ont été transmis par la tradition salésienne
comme signe d’humilité et de pauvreté ». Nous sommes donc invitées à vivre la neuvaine en
l’honneur de la Vierge de Don Bosco avec cette attitude : humilité et pauvreté, en reconnaissant
les grandes choses que Dieu a faites dans notre histoire et en demandant l’aide puissante de Marie
pour vaincre les maux du monde, en particulier la pandémie, les guerres et la violence qui
continuent à mettre à genoux des populations entières.
Nous lui confions tous les missionnaires, les jeunes et les enfants, les familles en situation
difficile, les espoirs du monde et les horizons de la mission. Invoquons-la constamment dans nos
journées, comme le recommandait Don Bosco : Auxilium Christianorum, ora pro nobis.
Bonne neuvaine de Marie Auxiliatrice, Notre Dame des temps difficiles !
Avec une affection fraternelle, une forte étreinte et dans la communion de la prière.
Sr. Alaide Deretti
Conseillère pour les Missions