1. P
Aux portes du Grand Canyon
du Verdon, dans les Alpes-de-
Haute-Provence, Moustiers
Sainte-Marie, classé un des
plus beaux villages de France,
est situé sur un site
remarquable où se côtoient
lac, montagnes et champs de
lavande. Connu pour sa
production de faïence, le
village compte encore
aujourd’hui une dizaine
d’ateliers dédiés à sa
création.
2. Vu dans son environnement paysager, Moustiers évoque un paysage de crèche provençale confinée entre deux escarpements
rocheux, une étoile haut perchée surplombant le village.
3. D’après la légende de Frédéric Mistral, l’étoile est un ex-voto dédié à la Vierge Marie, installé selon le vœu du chevalier Blacas, un croisé emprisonné par les
Sarrasins en 1210, qui avait promis, s’il revenait dans son village, d’y suspendre une étoile et sa chaîne en hommage à Marie. D’autres versions évoquent des
histoires d’amour, de Rois Mages ou encore de Chevalerie… S’il existe de nombreuses versions sur l’origine de l’étoile, aucune authentifiée à ce jour. Le
mystère reste donc entier sur l’origine et la signification de cet astre au-dessus de Moustiers…Après onze chutes recensées au cours de son histoire, et
comme elle ne fut pas toujours raccrochée (pendant les révolutions), l’étoile que nous contemplons aujourd’hui date de 1957. C’est la onzième qui
surplombe la corniche. En 1995, elle est dorée à l’or fin avant de retourner veiller sur le village. La taille de l’étoile, originairement à cinq raies, a varié au
cours des temps, de 30 à 180 cm. Aujourd’hui, la chaîne longue de 135 m, pèse 150kg et l’étoile dorée à l’or fin, mesure 1.25m.
4. Niché au creux de la montagne, ce village du Vème
siècle, bâti en amphithéâtre, a connu son essor dans des métiers tels que la tannerie, la papeterie, la
poterie ou encore les moulins grâce à l’eau, ressource abondante et omniprésente. Moustiers est célèbre aujourd’hui pour avoir su conserver certains de
ses savoir-faire ancestraux dont sa faïence, réputée mondialement. De nombreux artistes s’y sont installés, tombés sous le charme d’un paysage aux
couleurs de Provence – l’émeraude de l’eau du Verdon, le mauve des lavandes, le bleu du ciel ou le jaune symbole d’un soleil présent plus de 300 jours par
an…
5. Les pèlerins qui se rendaient à la chapelle Notre-Dame de Beauvoir franchissait le ravin sur une passerelle de bois jusqu’en 1783,
année où la communauté religieuse fit édifier ce petit pont en dos d’âne.
6. Les sept oratoires qui jalonnaient le chemin vers la chapelle Notre-Dame de Beauvoir ont fait place en 1860 aux quatorze stations du
Chemin de Croix, ornées bien plus tard de carreaux de faïence réalisés par Simone Garnier.
7. L'oratoire de Blacas est l'un des plus anciens de toute la Provence, il aurait été érigé au XIVème siècle. Construit en tuf, on suppose qu'il constitue l'ultime
élément d'un chemin de croix qui menait autrefois à ND de Beauvoir. Les oratoires présentaient souvent sur la façade tournée vers les chemin, une
excavation centrale dans laquelle une coupelle contenait de l'eau bénite. C'est ici une belle ouverture tréflée. L'étoile à seize branches est celle contenue
dans les armes des Blacas, co-seigneurs de Moustiers, qui semblent être à l'origine de sa construction. La grande croix qui la surplombe supportait
autrefois un coq métallique.
8. Après avoir gravi les 262 marches (autrefois 365) d’un escalier de pierre à flanc de colline, on arrive à la chapelle dominant le village.
9. La chapelle Notre Dame de Beauvoir est perché sur un rocher à 830 mètres au-dessus de la ville. Ce lieu était déjà occupé en 470 après JC par un petit
temple dédié à la sainte Vierge. Au XIIe
siècle, les moines locaux ont construit une chapelle qui, jusqu’au XVe
siècle, été appelée Notre-Dame d’Entreroches.
Le vocable Notre Dame de Beauvoir et l’aspect actuel de la chapelle date de son agrandissement en 1535.
Le porche, couvert de tuiles vernissées, est soutenu par deux piliers romans dont les chapiteaux sont ornés de feuilles de chêne sculptées. La porte
d'époque Renaissance présente des sculptures des quatre évangélistes.
Au XVIIème siècle, les pèlerinages prirent une forme particulière : on amenait ici les enfants mort-nés, pour les faire ressusciter quelques instants, le temps
de les baptiser pour qu’ils aient une inhumation normale. C’est ce que l’on appelle une suscitation d’enfants, et les chapelles sont alors dites de répit.
10. La nef actuelle de style roman, peut dater du XIIIème siècle. Les deux dernières travées et le chœur, de style gothique, datent du
XVIème siècle.
16. Les marchés.
Chaque vendredi matin le village se pare de couleurs chatoyantes et de senteurs alléchantes. Les étals du marché provençal,
regorgent de produits du terroir appétissants. Des marchés aux saveurs sont également organisés ponctuellement tout au long de
l’année. Côté artisanat, vous assisterez en juillet et août au marché nocturne du mardi soir.
21. L’église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Classée monument historique en 1913, l’église arbore fièrement son clocher roman du XIIe siècle, l’un des plus beaux de Provence.
Cette tour carrée en tuf s’élève sur vingt-deux mètres de hauteur répartis en quatre étages aux ouvertures jumelées.
22. La nef romane de la même époque est divisée en cinq travées à voûtes en berceau brisé. Les murs en contrefort extérieurs compensent ce mouvement.
Trois chapelles voûtées en plein-cintre, plus tardives, s’ouvrent sur cette nef.
Pierre de Pratis, prieur commendataire, ordonna en 1336 l’agrandissement de l’église ; l’axe de la nef ne fut pas respecté et on ne sait si le prieur voulut
incliner le chœur dans la direction de Jérusalem ou rappeler la position de la tête du Christ sur la croix.
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24. L’autel actuel est un sarcophage du quatrième siècle en marbre blanc représentant le passage de la Mer rouge.
25. L’autel de la Vierge Couronnée dans la chapelle nord de la nef.
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27. Plaque posée en 1929 à l’occasion du 250ème
anniversaire de la Fondation des Faïenceries (1679-1929).
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33. Les fontaines.
Comme tout village typiquement provençal, les ruelles moustiéraines sont parées de fontaines d’eau potable où hommes et animaux
venaient boire. Les placettes sont dotées de lavoirs magnifiques qui accueillaient autrefois les lavandières.
34. La fontaine Clérissy et son lavoir.
Cette fontaine tire son nom du portrait du célèbre faïencier moustiérain (1652 – 1728), que l’on peut voir sur le mur sur lequel il
s’adosse. Il s’agit d’une fontaine ancienne, reprise au 19e
siècle à laquelle on a établi un lavoir perpendiculaire à son bassin.
35. La fontaine de la « Diane ».
Traditionnellement à l’occasion de la Nativité de la Vierge, le 8 septembre, un groupe de musiciens de Moustiers réveille les habitants à l’aurore tous les
jours de la semaine qui précèdent cette fête patronale. Ce groupe appelé « la Diane » , ce qui signifie l’aurore, parcourt les rue en jouant toujours la même
mélodie : l’air de la Diane.
Le matin du 8 septembre, les musiciens accompagnent la procession à Notre-Dame de Beauvoir où une messe est célébrée à quatre heures du matin.