Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
Le secteur de l'automobile, des pièces et accessoires au Marocserec1
Etude sectorielle publiée par SEREC.
Le marché marocain de l'automobile présente d'importantes perspectives de développement, en raison des investissements lourds en voie de réalisation à proximité de Tanger Med et à Kénitra notamment. En outre, le niveau de ventes de véhicules neufs est en croissance continue...
Issu d’un regroupement d’intercommunalités qui n’avaient pas l’habitude de coopérer, le Territoire d’industrie Angoulême-Cognac présente des dynamiques d’emplois variées selon les secteurs d’activité et les zones d’emploi considérés.
Il y a bien sûr l’écosystème construit autour du cognac, produit haut de gamme très prisé des marchés étrangers dont 98 % de la production est exportée. Organisé autour de leaders mondiaux, il constitue sans aucun doute la force du territoire. La filière intègre également un tissu local de PME, comme les tonneliers dont le savoir-faire se transmet de génération en génération.
Si on remonte la Charente, on voit disparaître petit à petit les vignes pour rentrer dans les mondes de la mécatronique et de la papeterie, caractéristiques du pays angoumoisin. Cependant, ils présentent un moindre enracinement local et donc une dynamique moins favorable.
Enfin, depuis deux ou trois ans une digitalisation de l’économie est à l’oeuvre localement, se matérialisant par un rapprochement entre les industries historiques du territoire et l’industrie de l’image et du digital, à travers notamment le développement de l’apprentissage par immersion via la réalité virtuelle ou la réalité augmentée.
Alors, Angoulême et Cognac ont-ils des atomes crochus ? L’union d’Angoulême et de Cognac relève-t-elle du « mariage forcé » ou répond-elle au contraire à l’identification de points de jonction existants et potentiels permettant de renforcer les industries du territoire ?
L’analyse de ce qui fait localement la force ou au contraire la fragilité de chacune de ces industries permet de répondre en partie à ces questions. Ce document est le fruit d’un questionnement autour des conditions locales qui mènent certains territoires à se distinguer des autres en matière d’emploi industriel.
Cet ouvrage s’adresse aux décideurs publics, aux collectivités locales et aux dirigeants d’entreprises désireux de réfléchir aux moyens de stimuler le développement industriel d’un territoire, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à la diversité des territoires industriels français.
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
Le secteur de l'automobile, des pièces et accessoires au Marocserec1
Etude sectorielle publiée par SEREC.
Le marché marocain de l'automobile présente d'importantes perspectives de développement, en raison des investissements lourds en voie de réalisation à proximité de Tanger Med et à Kénitra notamment. En outre, le niveau de ventes de véhicules neufs est en croissance continue...
Issu d’un regroupement d’intercommunalités qui n’avaient pas l’habitude de coopérer, le Territoire d’industrie Angoulême-Cognac présente des dynamiques d’emplois variées selon les secteurs d’activité et les zones d’emploi considérés.
Il y a bien sûr l’écosystème construit autour du cognac, produit haut de gamme très prisé des marchés étrangers dont 98 % de la production est exportée. Organisé autour de leaders mondiaux, il constitue sans aucun doute la force du territoire. La filière intègre également un tissu local de PME, comme les tonneliers dont le savoir-faire se transmet de génération en génération.
Si on remonte la Charente, on voit disparaître petit à petit les vignes pour rentrer dans les mondes de la mécatronique et de la papeterie, caractéristiques du pays angoumoisin. Cependant, ils présentent un moindre enracinement local et donc une dynamique moins favorable.
Enfin, depuis deux ou trois ans une digitalisation de l’économie est à l’oeuvre localement, se matérialisant par un rapprochement entre les industries historiques du territoire et l’industrie de l’image et du digital, à travers notamment le développement de l’apprentissage par immersion via la réalité virtuelle ou la réalité augmentée.
Alors, Angoulême et Cognac ont-ils des atomes crochus ? L’union d’Angoulême et de Cognac relève-t-elle du « mariage forcé » ou répond-elle au contraire à l’identification de points de jonction existants et potentiels permettant de renforcer les industries du territoire ?
L’analyse de ce qui fait localement la force ou au contraire la fragilité de chacune de ces industries permet de répondre en partie à ces questions. Ce document est le fruit d’un questionnement autour des conditions locales qui mènent certains territoires à se distinguer des autres en matière d’emploi industriel.
Cet ouvrage s’adresse aux décideurs publics, aux collectivités locales et aux dirigeants d’entreprises désireux de réfléchir aux moyens de stimuler le développement industriel d’un territoire, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à la diversité des territoires industriels français.
Comment l'Italie peut trouver un nouveau souffle grâce aux technologies 4.0 ? C'est le sujet de cette note qui propose un voyage au cœur des usines 4.0 italiennes. La Fabrique publie la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0 en France, réalisé en 2014-2016 par des chercheurs de Torino Nord Ovest. Voici le premier chapitre de la note.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
Dès la fin 2019, la pandémie de Covid frappe dramatiquement les populations et paralyse des pans entiers de l’économie. Les confinements et fermetures des frontières occasionnent des ruptures d’approvisionnement en cascade, mettant à l’arrêt de nombreuses activités et soulevant de vives préoccupations sur le plan sanitaire. Par exemple, les consommateurs français ont été très frappés par les pénuries de produits essentiels comme les respirateurs ou certaines molécules pharmaceutiques. Et les entreprises industrielles ont, elles aussi, connu de vives tensions sur certains marchés, comme sur celui des semi-conducteurs.
Jusqu’alors perçue comme un risque ponctuel et circonscrit, la rupture des approvisionnements stratégiques occupe à présent le devant de la scène médiatique et politique. Réapparaît en même temps le concept de souveraineté économique, édulcoré en autonomie stratégique ouverte sur les marchés les plus libéraux.
Sécuriser nos approvisionnements suppose de s’attaquer à une question centrale : qu’est-ce qui est stratégique et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Or, cette question est loin d’être tranchée.
Quelle stratégie un État peut-il mener pour sécuriser « ses » approvisionnements ? Quel est le rôle de chaque acteur dans sa mise en oeuvre ? S’appuyant sur neuf mois d’enquête et une centaine d’entretiens, cet ouvrage analyse les difficultés d’une telle stratégie et fournit des clés pour les lever. Il propose notamment une méthode d’analyse des vulnérabilités des approvisionnements, ouvrant la voie à une coopération renforcée entre l’État et les entreprises.
En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté économique, cet ouvrage offre des pistes de réflexion et d’action d’une grande utilité pour les décideurs publics et les chefs d’entreprise.
Les mesures prises par l’administration Trump ont fait resurgir la crainte d’une "guerre commerciale" entre grands blocs mondiaux, alors que le commerce international joue un rôle essentiel dans la croissance économique et la création d’emplois.
Dès lors, États et entreprises s’interrogent sur les risques associés à une montée du protectionnisme. Quels en seraient les impacts et comment pourrait-on y faire face ? À quel point les entreprises françaises sont-elles exposées au risque protectionniste ?
Cette Note élaborée par La Fabrique de l’industrie examine de manière précise comment les entreprises françaises et européennes sont insérées dans les chaînes de valeur mondiales et comment ces dernières se sont modifiées durant les dix dernières années.
À cet égard, elle permet de comprendre les forces et faiblesses de la stratégie européenne face à la concurrence internationale et à la montée des tensions commerciales.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants s’intéressant aux problématiques du commerce international et à l’évolution des chaînes de valeur mondiales.
Loin de l’image d’Épinal d’un pays fermé, mercantiliste et au protectionnisme agressif, la Chine cherche aujourd’hui à normaliser son économie et à intégrer pleinement le multilatéralisme mondial. En effet, dans beaucoup de secteurs, la Chine a atteint la même maturité industrielle que les entreprises occidentales. Pour continuer à se développer, ses champions nationaux ont besoin d’un cadre compétitif propice aux innovations plutôt qu’un blocage de la concurrence par le gouvernement. Pour autant, les entreprises occidentales connaissent désormais de plus en plus de difficultés pour pénétrer le marché chinois.
Cet ouvrage dresse le portrait de la Chine d’aujourd’hui, entre libéralisation et nationalisme. À partir d’une série d’entretiens menés auprès de responsables industriels, il propose également une typologie originale de secteurs du marché chinois selon leur degré d’ouverture. Sans prétendre à l’exhaustivité, cette typologie a pour but de livrer des conseils utiles et des bonnes pratiques aux responsables industriels voulant investir en Chine.
Ce Doc de La Fabrique s’adresse à toutes les personnes intéressées par l’économie chinoise, ainsi qu’aux dirigeants d’entreprises qui souhaitent se lancer à la conquête de l’Empire du Milieu. Cette étude est le mémoire de Victor Mabille et Arthur Neveu, deux ingénieurs du Corps des mines.
En 2012, la pépite de renommée mondiale Aldebaran, portant les espoirs de la robotique française, est absorbée par le japonais Softbank. En 2017, tandis que la France voit naître son premier réseau social tricolore avec Zenly, la jeune pousse est soudainement rachetée par l’américain Snapchat. Et l’histoire se répète encore et encore. À croire que tous ces investissements dans les start-up françaises ne servent qu’à consolider les positions d’acteurs étrangers, qui se nourrissent de nos technologies et de nos talents.
Faut-il pourtant déplorer ces rachats ? Il existe aussi une vision positive énonçant que ces mariages stimulent le développement de la jeune pousse et de l’économie française. Faute de preuves, le débat en est longtemps resté là. Mais cet ouvrage apporte enfin des éléments pour y voir plus clair.
Analysant les causes et les retombées du rachat des pépites françaises par des acteurs étrangers, et fondé sur une série d’entretiens, il met à l’épreuve plusieurs idées reçues. Non, nos start-up ne sont pas systématiquement pillées et délocalisées. Non, leurs dirigeants ne fuient pas à l’étranger. Non, les startupers ne manquent pas de patriotisme économique. Mieux : les rachats de nos start-up par des acteurs étrangers participent d’une dynamique bénéfique et nécessaire à tous les niveaux.
Cette publication offre un regard longtemps attendu sur cet écosystème, d’une grande utilité pour les décideurs publics, les dirigeants d’entreprises et l’ensemble des citoyens.
L’objectif gouvernemental de faire de la France une « start-up nation » a plusieurs desseins. D’abord, faire naître les grandes entreprises de demain qui créeront de l’emploi et de l’activité économique. Ensuite, s’assurer souveraineté et légitimité technologiques à long terme. Enfin, véhiculer à l’étranger l’image d’un pays dynamique et innovant et modifier la perception qu’ont d’eux-mêmes les Français sur le terrain économique.
Notamment, la faculté des start-up françaises à irriguer tous les secteurs d’activité est régulièrement mise en doute. Les services à la consommation ou à la personne ne sont pourtant pas les seuls à produire des start-up : l’industrie est également un terrain très fertile pour ces jeunes pousses.
Autres idées reçues tenaces : seuls les investisseurs étrangers rachètent des start-up et, lorsque ces acquisitions concernent nos jeunes entreprises, ce sont des pertes sèches pour la France. En réalité, les flux de rachats entrants et sortants sont au contraire très équilibrés et les acquisitions de start-up françaises par des étrangers alimentent un cercle vertueux pour l’économie nationale et son « écosystème start-up ».
Des caméras vidéo aux trains à grande vitesse en passant par les robots chirurgiens, les contributions de la France
en matière d’industrie ont toujours su allier intelligence, détermination, audace et créativité.
La France dévoile aujourd’hui sa campagne
« Créative Industry », une initiative visant à promouvoir le savoir-faire et l’ingéniosité industrielle du pays.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Etude éditée par SEREC.
Les industries d'habillement écoulent près de 85% de leur production sur les marchés internationaux. Elles participent à hauteur de 5% de la production nationale et emploient 29% de l'effectif total...
Comment l'Italie peut trouver un nouveau souffle grâce aux technologies 4.0 ? C'est le sujet de cette note qui propose un voyage au cœur des usines 4.0 italiennes. La Fabrique publie la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0 en France, réalisé en 2014-2016 par des chercheurs de Torino Nord Ovest. Voici le premier chapitre de la note.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
Dès la fin 2019, la pandémie de Covid frappe dramatiquement les populations et paralyse des pans entiers de l’économie. Les confinements et fermetures des frontières occasionnent des ruptures d’approvisionnement en cascade, mettant à l’arrêt de nombreuses activités et soulevant de vives préoccupations sur le plan sanitaire. Par exemple, les consommateurs français ont été très frappés par les pénuries de produits essentiels comme les respirateurs ou certaines molécules pharmaceutiques. Et les entreprises industrielles ont, elles aussi, connu de vives tensions sur certains marchés, comme sur celui des semi-conducteurs.
Jusqu’alors perçue comme un risque ponctuel et circonscrit, la rupture des approvisionnements stratégiques occupe à présent le devant de la scène médiatique et politique. Réapparaît en même temps le concept de souveraineté économique, édulcoré en autonomie stratégique ouverte sur les marchés les plus libéraux.
Sécuriser nos approvisionnements suppose de s’attaquer à une question centrale : qu’est-ce qui est stratégique et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Or, cette question est loin d’être tranchée.
Quelle stratégie un État peut-il mener pour sécuriser « ses » approvisionnements ? Quel est le rôle de chaque acteur dans sa mise en oeuvre ? S’appuyant sur neuf mois d’enquête et une centaine d’entretiens, cet ouvrage analyse les difficultés d’une telle stratégie et fournit des clés pour les lever. Il propose notamment une méthode d’analyse des vulnérabilités des approvisionnements, ouvrant la voie à une coopération renforcée entre l’État et les entreprises.
En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté économique, cet ouvrage offre des pistes de réflexion et d’action d’une grande utilité pour les décideurs publics et les chefs d’entreprise.
Les mesures prises par l’administration Trump ont fait resurgir la crainte d’une "guerre commerciale" entre grands blocs mondiaux, alors que le commerce international joue un rôle essentiel dans la croissance économique et la création d’emplois.
Dès lors, États et entreprises s’interrogent sur les risques associés à une montée du protectionnisme. Quels en seraient les impacts et comment pourrait-on y faire face ? À quel point les entreprises françaises sont-elles exposées au risque protectionniste ?
Cette Note élaborée par La Fabrique de l’industrie examine de manière précise comment les entreprises françaises et européennes sont insérées dans les chaînes de valeur mondiales et comment ces dernières se sont modifiées durant les dix dernières années.
À cet égard, elle permet de comprendre les forces et faiblesses de la stratégie européenne face à la concurrence internationale et à la montée des tensions commerciales.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants s’intéressant aux problématiques du commerce international et à l’évolution des chaînes de valeur mondiales.
Loin de l’image d’Épinal d’un pays fermé, mercantiliste et au protectionnisme agressif, la Chine cherche aujourd’hui à normaliser son économie et à intégrer pleinement le multilatéralisme mondial. En effet, dans beaucoup de secteurs, la Chine a atteint la même maturité industrielle que les entreprises occidentales. Pour continuer à se développer, ses champions nationaux ont besoin d’un cadre compétitif propice aux innovations plutôt qu’un blocage de la concurrence par le gouvernement. Pour autant, les entreprises occidentales connaissent désormais de plus en plus de difficultés pour pénétrer le marché chinois.
Cet ouvrage dresse le portrait de la Chine d’aujourd’hui, entre libéralisation et nationalisme. À partir d’une série d’entretiens menés auprès de responsables industriels, il propose également une typologie originale de secteurs du marché chinois selon leur degré d’ouverture. Sans prétendre à l’exhaustivité, cette typologie a pour but de livrer des conseils utiles et des bonnes pratiques aux responsables industriels voulant investir en Chine.
Ce Doc de La Fabrique s’adresse à toutes les personnes intéressées par l’économie chinoise, ainsi qu’aux dirigeants d’entreprises qui souhaitent se lancer à la conquête de l’Empire du Milieu. Cette étude est le mémoire de Victor Mabille et Arthur Neveu, deux ingénieurs du Corps des mines.
En 2012, la pépite de renommée mondiale Aldebaran, portant les espoirs de la robotique française, est absorbée par le japonais Softbank. En 2017, tandis que la France voit naître son premier réseau social tricolore avec Zenly, la jeune pousse est soudainement rachetée par l’américain Snapchat. Et l’histoire se répète encore et encore. À croire que tous ces investissements dans les start-up françaises ne servent qu’à consolider les positions d’acteurs étrangers, qui se nourrissent de nos technologies et de nos talents.
Faut-il pourtant déplorer ces rachats ? Il existe aussi une vision positive énonçant que ces mariages stimulent le développement de la jeune pousse et de l’économie française. Faute de preuves, le débat en est longtemps resté là. Mais cet ouvrage apporte enfin des éléments pour y voir plus clair.
Analysant les causes et les retombées du rachat des pépites françaises par des acteurs étrangers, et fondé sur une série d’entretiens, il met à l’épreuve plusieurs idées reçues. Non, nos start-up ne sont pas systématiquement pillées et délocalisées. Non, leurs dirigeants ne fuient pas à l’étranger. Non, les startupers ne manquent pas de patriotisme économique. Mieux : les rachats de nos start-up par des acteurs étrangers participent d’une dynamique bénéfique et nécessaire à tous les niveaux.
Cette publication offre un regard longtemps attendu sur cet écosystème, d’une grande utilité pour les décideurs publics, les dirigeants d’entreprises et l’ensemble des citoyens.
L’objectif gouvernemental de faire de la France une « start-up nation » a plusieurs desseins. D’abord, faire naître les grandes entreprises de demain qui créeront de l’emploi et de l’activité économique. Ensuite, s’assurer souveraineté et légitimité technologiques à long terme. Enfin, véhiculer à l’étranger l’image d’un pays dynamique et innovant et modifier la perception qu’ont d’eux-mêmes les Français sur le terrain économique.
Notamment, la faculté des start-up françaises à irriguer tous les secteurs d’activité est régulièrement mise en doute. Les services à la consommation ou à la personne ne sont pourtant pas les seuls à produire des start-up : l’industrie est également un terrain très fertile pour ces jeunes pousses.
Autres idées reçues tenaces : seuls les investisseurs étrangers rachètent des start-up et, lorsque ces acquisitions concernent nos jeunes entreprises, ce sont des pertes sèches pour la France. En réalité, les flux de rachats entrants et sortants sont au contraire très équilibrés et les acquisitions de start-up françaises par des étrangers alimentent un cercle vertueux pour l’économie nationale et son « écosystème start-up ».
Des caméras vidéo aux trains à grande vitesse en passant par les robots chirurgiens, les contributions de la France
en matière d’industrie ont toujours su allier intelligence, détermination, audace et créativité.
La France dévoile aujourd’hui sa campagne
« Créative Industry », une initiative visant à promouvoir le savoir-faire et l’ingéniosité industrielle du pays.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Etude éditée par SEREC.
Les industries d'habillement écoulent près de 85% de leur production sur les marchés internationaux. Elles participent à hauteur de 5% de la production nationale et emploient 29% de l'effectif total...
Nouvelle France industrielle : 34 plans de reconquêteechangeurba
Le président de la République a présenté les priorités de la politique industrielle de la France en présence d’Arnaud Montebourg, le 12 septembre 2013 à l’Elysée. A cette occasion, 34 plans de reconquête ont été présentés par François Hollande
RAPPORT SUR LES SOCIÉTÉS FRANÇAISES D'INGÉNIERIE
ET DE CONSEIL EN TECHNOLOGIES
par le CGIET (conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies)
février 2011
CGIET - CONSEIL GÉNÉRAL DE L'INDUSTRIE, DE L'ÉNERGIE ET DES TECHNOLOGIES
RAPPORT SUR LES SOCIÉTÉS FRANÇAISES D'INGÉNIERIE ET DE CONSEIL EN TECHNOLOGIES
8 février 2011
Le rapport fait le point sur la situation des sociétés d’ingénierie en France, leur réalité, les difficultés qu’elles rencontrent, les métiers qu’elles regroupent, et proposent des pistes pour redresser la situation et explorer les indéniables atouts à faire valoir de ces sociétés françaises d'ingénierie et de conseil en technologies.
Les industries métallurgiques mécaniques et minières au marocserec1
Pour une production de 48 milliards de DH et un effectif de près de 56.000 personnes en 2008, les 7 branches des industries métallurgiques et mécaniques ont dégagé une valeur ajoutée de près de 11 milliards de DH (soit 14% du PIB industriel). Quant au secteur des mines, très orienté à l'export, il réalise 21% en moyenne des recettes d'exportation du Maroc.
Enjeux du numérique pour les PMI
Panorama des technologies accessibles sur la chaîne de valeur
Bonnes pratiques pour la mise en oeuvre de solutions numériques
Etude - Véhicules autonomes : ne ratons pas la révolution ! - La Fabrique de ...La Fabrique de l'industrie
Révolutionner la sécurité sur les routes, libérer la productivité, désenclaver les zones rurales, transformer les villes… Le véhicule autonome suscite des attentes fortes. Il est l’objet de grandes manœuvres, chez les géants américains du numérique mais aussi parmi les acteurs traditionnels du secteur automobile, aux modèles économiques pourtant éprouvés.
Ce nouvel objet technique a en effet un potentiel disruptif majeur. En déléguant la responsabilité de la conduite du conducteur au véhicule, c’est la notion même de mobilité qu’il pourrait révolutionner dans les prochaines décennies.
Cet ouvrage propose une synthèse claire et pédagogique sur le développement industriel des voitures autonomes, ses conséquences pour les entreprises et leurs modèles d’affaires, avec un regard particulier sur la France. Il analyse les forces et les faiblesses de la filière française et avance des pistes pour permettre à notre pays d’exploiter au mieux ses atouts.
Nouvelle France industrielle : 34 plans de reconquêtepolenumerique33
Le président de la République a présenté les priorités de la politique industrielle de la France en présence d’Arnaud Montebourg, le 12 septembre 2013 à l’Elysée. A cette occasion, 34 plans de reconquête ont été présentés par François Hollande
Selon Jérôme Frantz, président de la FIM, « nos organisations professionnelles n'ont qu'un seul but : aider nos entreprises à construire un écosystème qui leur permette de reconquérir leur place dans l'économie. » La brochure « Actions de syndicats » en témoigne.
Découvrez une vingtaine de syndicats professionnels, leurs actions et leurs projets du moment.
2. LA MéCANIQUE
EN fRANCE *
11 500 **
**
entreprises 620 000
salar iés
20%
de l’emploi
industriel
rang
ème . .
41%
du chiffre
d’affaires
mondial à l’export
(chiffre d’affaires)
109 Plus de
95%
milliards d’euros
de chiffre d’affaires
* Source FIM (2011)
** es chiffres concernent les entreprises de plus de 10 salariés.
C
En prenant en compte les entreprises de moins de 10 salariés,
de TPE et PME
2
la mécanique rassemble 50 000 entreprises et 850 000 salariés.
3. ...bien plus
qu’une industrie
Qui aurait pu prédire, il y a quelques mois, que le
leitmotiv du « Produire en France » occuperait le
devant de la scène politique ? Attirant l’attention sur
l’état de notre industrie, le débat a le mérite de mettre Au commencement
en lumière son dynamisme et sa créativité. Nos entre- était la mécanique
prises, inscrites dans une économie mondialisée et Max Von Laue,
une concurrence internationale de plus en plus rude, Histoire de la physique
peuvent encore faire valoir des atouts uniques au (1946)
monde. Nous sommes encore trop peu à savoir qu’en
France, le dynamisme de l’industrie repose, pour une
part importante, sur la vitalité, l’inventivité et la fiabi-
lité du secteur de la mécanique.
L’industrie mécanique comprend l’ensemble des tech-
nologies et procédés qui permettent d’adapter les
grandes inventions industrielles au mouvement de
l’homme et du monde. Mal connue, elle est pourtant
présente partout, irriguant toutes les veines de l’in-
dustrie, améliorant le quotidien et rendant possible
les innovations les plus audacieuses. Elle constitue
aujourd’hui, plus que jamais, un pilier du dynamisme
industriel français.
3
4. Sommaire
La mécanique, c’est quoi ?
Focus : la mécanique irrigue tous les secteurs de l’industrie.
Pourquoi concevoir
et produire en France ?
Et pourquoi pas ?.
Comment concevoir
et produire plus en France ?
Un nouveau souffle.
conclusion
4
7. L’origine de la mécanique remonte à des temps
anciens mais son histoire ne commence véritablement
qu’avec Galilée, qui en a posé les fondements. Depuis,
la mécanique a traversé les époques, marquant de
sa présence les grandes avancées technologiques et
les révolutions de tous les secteurs de l’économie :
les transports, la construction, la communication, la
santé, l’énergie, etc.
Discrète par endroits, centrale ailleurs, la mécanique a
toujours été l’un des vecteurs du progrès humain. Elle
participe de toutes les industries, devenant de plus en
plus difficile à isoler et à identifier. Elle permet la fabri-
cation des pièces, outillages, machines et mécanismes
des objets de notre quotidien, des plus simples aux
plus complexes, des plus courants aux plus exception-
nels. Bref, de la vis à l’Airbus A380.
La force de la mécanique en France ne réside pas seu-
lement dans sa capacité à produire des solutions, mais
aussi et surtout dans celle de les concevoir et de les
rendre possibles. Cet extraordinaire atout résulte du
savoir-faire de plus de 620 000 hommes et femmes
qui entretiennent et transmettent les compétences
d’hier, et inventent celles de demain.
Il est impératif de prendre conscience de la qualité
de notre industrie mécanique, de la passion et de la
créativité de nos mécaniciens et de mettre en place
les conditions pour continuer à concevoir et produire
en France dans une économie globalisée.
LA MéCANIQUE IRRIGUE
TOUS LES SECTEURS dE L’INDUSTRIE
Transversale, la mécanique est présente dans tous les secteurs
de l’industrie : l’automobile, l’aéronautique, l’énergie, le BTP, le
transport, l’électronique, l’informatique, la construction navale,
l’agroalimentaire, le textile, le médical, la chimie, ou encore
la parachimie et la pharmacie… Là où il y a production indus-
trielle, il y a mécanique : du moteur d’avion, en passant par un
capteur, un autocuiseur, une paire de lunettes, un chariot éléva-
teur, un robot, un extincteur, une fourchette, un scanner, une
éolienne…
Elle recouvre trois grands domaines d’activité : la transformation
des métaux (sous-traitance, outillages, articles de ménages), les
équipements industriels (machines, systèmes de production,
composants) et la mécanique de précision (optique, instru-
ments de mesure).
7
9. Et
pourquoi
pas ?
Pour réussir le pari de la compétitivité industrielle, il
est nécessaire de capitaliser sur nos atouts et de déve-
lopper nos avantages compétitifs.
Les raisons qui poussent les entreprises à concevoir et
produire en France sont nombreuses. La qualité des
savoir-faire de nos mécaniciens, leur amour du métier,
la présence d’un tissu industriel dense, la qualité des
infrastructures et la capacité d’innovation sont autant
de forces qui permettent aux entreprises de la méca-
nique de se développer sur le territoire français et
d’être compétitives à l’international.
9
10. Parce que la mécanique est
un pilier des performances
économiques françaises
Un acteur majeur de la croissance française
Dans un environnement industriel malmené, l’industrie mécanique tire son épingle du jeu.
En 2011, avec 109 milliards d’euros, son chiffre d’affaires en France a augmenté de 8,3% (source
FIM), progression supérieure à celle de
la production industrielle des pays de
Quand la qualité l’OCDE, qui a atteint 2,6% (source OCDE),
fait toute la différence et même à celle de la production de
« Notre groupe exporte près de 90% de sa l’économie mondiale (3,8% selon le FMI).
production dans plus de 50 pays. Notre réus- Elle participe au développement écono-
site, nous la devons à trois facteurs : l’innova- mique de la France et de ses régions, aux
tion, l’internationalisation et l’investissement premiers rangs desquels les régions
industriel, notamment humain (…). Notre
métier, la mécanique de très haute précision,
Rhône-Alpes, Île-de-France, Pays-de-la-
est symbolique de l’industrie dont la vocation Loire et Nord-Pas-de-Calais.
est véritablement de créer de la valeur ».
Par ces mots, Bruno Grandjean, président du à la conquête du monde
Directoire de la société REDEX S.A., résume la
belle histoire de son entreprise. Quelle que soit la taille de ses entreprises,
la mécanique française pense son avenir
En 2003, la société REDEX se rapprochait au niveau international. Elle se place au
de la CATEP, son partenaire spécialisé dans
les engrenages spiro-coniques, alors en 6e rang mondial en termes de chiffre
difficulté. La synergie entre les deux entre- d’affaires, après les Etats-Unis, l’Allemagne,
prises faisait émerger un pôle d’excellence à
Senonches (Eure-et-Loir), consacré à la fabri-
•
la Chine, le Japon et l’Italie.
cation d’engrenages de très haute qualité. Fin
2011, REDEX inaugurait sa nouvelle usine, à
la grande satisfaction de Bruno Grandjean :
« Nos produits sont 100% produits en France,
car nous cherchons un niveau de qualité qui
ne peut que s’appuyer sur une main-d’œuvre
ultra-qualifiée ». Cette qualité est aujourd’hui
plébiscitée par les constructeurs les plus
prestigieux, comme Mitsubishi au Japon ou
Deckel Maho Gildemeister en Allemagne.
REDEX : 250 employés / 50 M€ de CA (2011)
Notre industrie mécanique a des avantages concurrentiels indis-
cutables et remporte aujourd’hui des marchés aux quatre coins du
monde, s’affirmant comme un des piliers des performances écono-
miques françaises. Pour concurrencer les grands groupes à l’inter-
national, l’industrie française peut compter sur nos mécaniciens,
leur expertise, leur créativité et leur « esprit de conquête ».
10
11. Parce que la mécanique est
un moteur d’innovation
Inventer le futur
La mécanique française est avant tout un incroyable levier d’innovation pour tous les secteurs
de l’économie. Son inventivité rend possibles des avancées de premier plan, visibles à travers
les réalisations de grandes entreprises : l’Airbus, l’AGV (le TGV nouvelle génération), le Stade du
Grand Lille, ITER…
Miser sur l’intelligence et la recherche
Les investissements de RD peuvent varier de 2 à 8% du chiffre d’affaires en fonction du secteur
et de la taille des entreprises mécaniciennes. Il existe des « champions » dans tous les domaines
de la mécanique : dans les équipements et les process pour l’agroalimentaire, le BTP, la manu-
tention, le textile, l’optique, le médical,
dans les composants de transmission de
puissance… Cinq centres de recherche
technologique ont été créés pour accom- La mécatronique,
pagner les mécaniciens et diffuser l’inno- un secteur d’avenir
vation : le Cetim (Centre technique des C’est grâce à la mécatronique que NTN-
industries mécaniques), le Cetiat (Centre SNR est devenu le champion mondial des
technique des industries aérauliques et roulements ASB. En effet, en innovant et
thermiques), le C.T.DEC (Centre tech- en investissant dans des secteurs tels que la
physique du magnétisme, le traitement de
nique des industries du décolletage), le signal, l’électronique embarquée, la micro-
CTICM (Centre technique industriel de la électronique, l’entreprise a intégré à ses rou-
construction métallique) et l’I.S. (Institut lements traditionnels, un codeur magnétique
de Soudure). et un capteur actif. Cette innovation majeure
lui a permis de faire de sa marque ASB un
standard mondial adopté par la majorité des
Des débouchés multiples constructeurs automobiles. Depuis 1997,
Continuer de concevoir et produire les plus de 110 millions de roulements ASB ont
solutions mécaniques en France, c’est été vendus et montés partout dans le monde.
s’assurer de rester à la pointe de sujets Aujourd’hui, la perspective des nanotech-
d’avenir : les matériaux (nanomatériaux, nologies ouvre la voie vers une génération de
matériaux composites, recyclage...), les capteurs très haute technologie (TMR) et les
équipes de RD de l’entreprise s’essaient à
composants et sous-ensembles (assem-
d’autres secteurs industriels, comme l’aéro-
blage pour des produits finaux parti- nautique. L’innovation est devenue le moteur
culièrement innovants...), les produits de croissance le plus efficace de l’entreprise.
(véhicules décarbonés) et les technologies
(biotech, nanotech, écotech, stockage de NTN-SNR : 4 000 employés / 684 M€ de CA (2011)
l’énergie…). •
Notre mécanique est l’une des plus innovantes, grâce aux
infrastructures de recherche et aux centaines de PME et PMI
qui regorgent d’esprits inventifs, d’ingénieurs et de techniciens
parmi les plus créatifs du monde.
11
12. Parce que la mécanique est
l’affaire d’hommes et de femmes
qualifiés et passionnés
L’« intelligence de la main »
Dans la tradition des Compagnons, la mécanique cultive l’amour du beau geste et la fierté du
travail bien fait, comme l’illustrent les techniciens de l’entreprise Delage Aéro, fabricant d’en-
sembles mécano-soudés pour l’aéronautique. Leur savoir-faire unique et de très haute précision,
qui nécessite plusieurs années d’appren-
tissage, leur permet de façonner des
pièces sur-mesure pour les réchauffeurs L’homme au cœur
de la fusée Ariane ou des tuyères de du projet d’entreprise
moteur pour le Mirage 2000.
L’entreprise GUICHON VALVES (robinette-
rie industrielle) s’est créée à partir de métiers
Des nouveaux métiers et de savoir-faire experts, comme le soudage,
L’exigence d’innovation industrielle l’alésage ou le fraisage de pointe, permet-
tant de réaliser des pièces finies uniques.
requiert des niveaux de qualification
Aujourd’hui, savoir-faire mécaniques tradi-
de plus en plus élevés, permettant tionnels et outils technologiques cohabitent.
ainsi la création d’un cercle vertueux de Comme en témoigne Thierry Perrier, directeur
développement des compétences et général, « cette articulation entre maîtrise
d’accélération de la performance. On du geste mécanique et connaissance des
techniques nouvelles permet de concevoir et
voit ainsi émerger des métiers répondant
produire des pièces sur-mesure parfaitement
aux nouvelles demandes des entreprises adaptées aux besoins du client, qui font la
de la mécanique, tels les concepteurs de fierté de ceux qui les produisent avec passion
solutions globales, les coordonnateurs et rigueur ».
d’équipes éclatées géographiquement, Le développement de GUICHON VALVES
juridiquement et culturellement (ache- s’est accompagné d’une approche dynamique
teurs, coordonnateurs, chefs de projet, des ressources humaines, qui permet aux col-
chefs de chantiers, etc.), les mécatroni- laborateurs de progresser ensemble et d’amé-
liorer le fonctionnement de l’entreprise pour
ciens, les opérateurs d’éolien, les élec- une meilleure efficacité. Les compétences de
tromécaniciens ou les ingénieurs en chacun sont ainsi préservées, partagées et
écoconception. En créant de nouveaux enrichies par la formation ou le recrutement
besoins la mécanique développe de nou- de nouvelles expertises. « Nous proposons une
velles compétences et stimule l’emploi. • vision de l’entreprise qui promeut la diversité,
le gagnant-gagnant salarié/entreprise, le sens
du collectif, ainsi qu’une certaine responsabi-
lité sociétale, confirme Thierry Perrier. De la
conception à la commercialisation, l’entreprise
industrielle offre une palette de métiers large
et variée, source d’échanges et de richesses
pour ses collaborateurs. »
Guichon Valves : 60 employés / 8,6 M€ de CA (2011)
Passionnée, experte, notre communauté mécanicienne est l’une
des forces motrices de l’industrie française : indissociable de son
histoire, indispensable à son présent, décisive pour son avenir.
12
13. Parce que la mécanique est
exportatrice
Une réussite qui se joue à l’international
Les mécaniciens sont depuis longtemps tournés vers l’international et près de la moitié de leur
production est aujourd’hui exportée. Les PMI de la mécanique ont développé des stratégies
pour partir à la conquête des marchés étrangers (innovation, alliances, travail collaboratif,
qualité…). L’évolution du chiffre d’affaires
et des effectifs est étroitement liée à la
croissance des exportations. La conquête
de nouveaux marchés (notamment Le défi de l’international
hors de la zone euro) permet aussi aux La PME RBL REI, spécialisée dans la
entreprises de s’adapter à la demande conception et la réalisation d’installations
mondiale et d’innover. Pour toutes ces de manutention et de stockage des produits
raisons, l’avenir de l’industrie mécanique vracs et solides, s’est lancée dans l’export il y
réside dans sa compétitivité et sa réussite a dix ans. Aujourd’hui, il représente 75% de
son chiffre d’affaires. « Nous avons concouru
à l’international. pour des appels d’offres importants et nous
en avons remporté une bonne proportion
Une dynamique dont plusieurs en Chine. » témoigne son pdg
d’exportation vertueuse Guy Raimbault.
Une présence renforcée dans les marchés Le secret de cette réussite se trouve
en croissance permet de mieux com- autant dans la réactivité face à la demande
prendre les besoins locaux et de gagner de ses clients que dans la qualité de ses
réponses, qui la distinguent des grands
la confiance des nouveaux clients. Pour y groupes concurrents. « Notre analyse tech-
répondre, les entreprises françaises s’ap- nique des besoins de nos clients nous permet
puient sur leur savoir-faire et la qualité de d’apporter des solutions innovantes avec un
leur production, entrainant un cercle ver- engagement total sur les performances. » Ce
tueux de création de valeur et d’emplois savoir-faire français a permis à l’entreprise
d’ouvrir des implantations à l’international
en France. • tout en continuant à maintenir les emplois
et les savoir-faire technologiques de PME
françaises en difficulté, grâce à une série de
rachats pour soutenir sa croissance.
RBL REI : 40 employés / 40 M€ de CA (2011)
L’avenir de notre industrie passe par sa réussite à l’internatio-
nal. Il est impératif de faire croître nos exportations si nous vou-
lons dynamiser l’industrie et conserver sur le territoire national
les emplois et les savoir-faire d’aujourd’hui, tout en préparant
l’émergence de ceux de demain.
13
14. Parce que la mécanique
apporte des solutions
environnementales
Une industrie exemplaire
Concevoir et produire en France, c’est faire le pari d’une industrie de plus en plus propre et
respectueuse de son environnement. Associant à la fois les fabricants d’équipements et leurs
utilisateurs, l’industrie mécanique intègre dans sa stratégie, ses procédés et ses produits, les
exigences environnementales nouvelles. Misant sur l’exemplarité, les entreprises de la méca-
nique se sont dotées de procédés propres et économes en eau et en énergie. Cet engagement
leur a permis d’anticiper les impératifs du
développement durable et de répondre
Un extincteur écologique aux attentes de leurs clients.
Le groupe Eurofeu est spécialisé dans Des solutions environnementales
la fabrication d’extincteurs. Pour répondre
aux exigences environnementales actuelles, pour ses clients
sans réduire l’efficacité de son dispositif La mécanique offre également des
de sécurité, Eurofeu a inventé un nouvel solutions durables et performantes à
extincteur à eau pulvérisée avec additif
l’ensemble de l’industrie, à l’image de la
écologique. Il contient en effet des tensio-
actifs compatibles avec l’environnement, société Clextral, dont le credo est devenu
qui accélèrent la capacité de régénération « faire plus avec moins », qui propose
de la nature et participe au rétablissement à ses clients des solutions nécessitant
de l’équilibre biologique, tout en conservant moins d’eau, moins d’énergie et moins
des performances extinctrices. De plus, cet
de matières premières. L’implication natu-
additif 100% végétal a un taux d’élimina-
tion de 98% en 12 jours contrairement à relle de l’industrie mécanique en matière
l’additif classique (chimique) qui demande de développement durable la place au
plusieurs mois tout en laissant des résidus. cœur des innovations technologiques qui
L’entreprise est aujourd’hui un des acteurs permettront de connaître une croissance
les plus importants du marché français et
incarne les opportunités d’innovation et de
durable. •
croissance qu’offrent les défis du dévelop-
pement durable.
EUROFEU : 940 employés / 85 M€ de CA (2011)
Le défi du développement durable a été parfaitement intégré par
l’industrie mécanique : nos entreprises ont su continuer à produire
en inventant de nouvelles méthodes, plus responsables et plus
durables.
14
17. Un
nouveau
souffle
Jérôme Frantz, président de la FIM, l’affirme avec
conviction : pour réussir la mobilisation en faveur de
la compétitivité industrielle, « il faut tourner le dos aux
recettes du passé et donner libre cours à la créativité
et à l’inventivité ».
Il s’agit de réinventer la façon de concevoir et de pro-
duire en France au sein d’une Europe compétitive.
La mécanique, véritable moteur de l’industrie fran-
çaise, a son rôle à jouer dans cette révolution. Grâce
à leur passion et à leur expérience, les mécaniciens
contribuent à la sauvegarde de l’industrie française. La
nouvelle génération se voit offrir une chance unique,
celle de lui donner un nouveau souffle, de faire
connaître sa vitalité et son prestige, de changer le
regard porté sur elle et susciter des vocations. Bref, de
présenter l’industrie mécanique française telle qu’elle
est aujourd’hui : innovante, moderne, dynamique et
porteuse de croissance. La nouvelle révolution indus-
trielle est en marche !
17
18. En réhabilitant
la culture industrielle
française
Restaurer la fierté d’appartenance
La culture industrielle française est le fruit d’une histoire, d’un enracinement. C’est une culture
de la performance, du développement humain et du progrès technique. Négligée par les jeunes,
l’industrie française, et notamment sa filière mécanique, prend conscience de l’urgence d’inver-
ser ce mouvement. La France a toutes les cartes en main : des techniciens ultra-qualifiés, des
élites de haut niveau, des infrastructures
modernes. Toutefois, il faut réaffirmer la
fierté de la communauté mécanicienne,
La fierté de produire français valoriser ses expertises, ses hommes et
ses succès.
Filiale du groupe international Liebherr,
Liebherr France est installée à Colmar
depuis 1961. Ce spécialiste des pelles Développer une culture
hydrauliques sur chenille de 20 à 800 tonnes de l’innovation
exporte 80% de ses machines dans le monde Portée par des dispositifs connus d’un
entier, mais investit et produit à Colmar.
public large, comme les pôles de com-
Si le savoir-faire et l’expérience des pétitivité ou le crédit d’impôt recherche,
employés, le nombre et la qualité des moyens l’innovation doit être comprise comme
logistiques de la région et la proximité
des fournisseurs (en majorité européens) un élément clé de l’ADN de la mécanique
permettent de « développer une stratégie française. C’est grâce à son inventivité et
offensive à l’échelle mondiale », son direc- à sa créativité que la mécanique française
teur général, Alain Bohrer, estime qu’il faut saura trouver les solutions pour répondre
encore promouvoir ces métiers auprès des aux grands défis industriels de demain :
jeunes. Pour leur donner le goût et la connais-
sance du secteur, des politiques volontaristes la démographie et la consommation (9
françaises et européennes de formation à milliards d’êtres humains sur la planète
tous les niveaux sont nécessaires. en 2050), l’environnement (plus 20%
d’énergies renouvelables, moins 20%
LIEBHERR : 1 450 employés / 785 M€ de CA (2011)
d’émissions polluantes et moins 20%
de consommation d’énergie à l’horizon
2020), la mobilité et la communication
(circulation accélérée de l’information et
des personnes, connectivité)… •
Notre culture industrielle, notre histoire, font notre fierté et fondent
notre légitimité. A nous de sensibiliser et de former aujourd’hui les
futurs mécaniciens, pour assurer notre compétitivité de demain.
18
19. En s’appuyant sur
la vitalité des territoires
Un potentiel à exploiter
La France est l’un des premiers pays industriels d’Europe. Elle bénéficie d’une situation géogra-
phique idéale et d’infrastructures de qualité, facilitant les échanges et la circulation des hommes
et des matériaux. En régions, les industries mécaniques peuvent participer encore d’avantage
au dynamisme local et accompagner les filières stratégiques dans leur développement et l’opti-
misation de leurs procédés de production. Ce faisant, elles créeront une dynamique vertueuse
qui pourra s’appuyer sur un tissu dense de sous-traitants qualifiés et reconnus pour leur fiabi-
lité (comme dans la Vallée de l’Arve, par
exemple), la qualité et l’abondance des
sources d’approvisionnement ou encore
les structures universitaires et de RD.
Du « made in France »
Des initiatives locales au « designed in France »
d’accompagnement Inventeur du Doypack dans les années
cinquante, Thimonnier a choisi de conce-
Pour accompagner les entreprises au plan voir et produire à Saint-Germain-au-Mont-
local, la FIM participe déjà aux Comités d’Or (près de Lyon) 85% des composants
mécaniques régionaux, composés de mécaniques nécessaires pour la fabrication
tous les acteurs professionnels agissant de leurs produits. Cette référence française
pour le développement des entreprises, de l’emballage réalise 80% de son chiffre
d’affaires dans l’agroalimentaire et exporte
comme les Chambres syndicales territo- aujourd’hui 75 à 85% de sa production.
riales de la métallurgie, les délégations
régionales du Cetim ou les Chambres de Dans un environnement compétitif inter-
national très dur, l’entreprise bénéficie d’un
commerce et d’industrie. Des initiatives tissu de sous-traitants mécaniciens souples
originales et fédératrices émergent, et réactifs qui permet de répondre sans délai
comme le programme Acamas (mis en aux commandes internationales.
place par la FIM et le Cetim), qui permet
Thimonnier : 58 employés / 10 M€ de CA (2011)
d’accompagner les PME mécaniciennes
dans leur réflexion stratégique et leur
démarche d’anticipation des attentes des
marchés. Ces actions locales ont vocation
à se multiplier pour aider les mécaniciens
à mieux appréhender l’avenir et à créer
de la valeur au niveau régional. •
Le territoire d’implantation de nos entreprises est l’une des condi-
tions de leur succès. Savoir identifier des partenaires, fournisseurs
et clients et créer des projets au niveau local peut être un accélé-
rateur de développement. De nombreuses potentialités restent à
révéler en France.
19
20. En amplifiaNt
les efforts de formation
Attirer de nouvelles recrues
La compétitivité de la mécanique française sur le long terme dépend de ses talents. Pour les
attirer, il faut avant tout pallier le déficit d’image de la mécanique, faire connaître ses métiers,
sa créativité et ses parcours professionnels. Des ambassadeurs de tous les secteurs de la méca-
nique doivent aller à la rencontre des jeunes pour raconter leurs expériences. C’est dans ce
contexte que la FIM et l’Onisep ont signé en 2012 une convention sur 3 ans pour déployer la
communication sur la mécanique au niveau national, au travers de salons, colloques et forums.
Assurer la transmission
des savoir-faire
Ces entreprises industrielles C’est la mission première de l’apprentis-
qui forment sage. Les 51 centres de formation des
Fives Nordon, filiale du groupe Fives, a apprentis de l’industrie (CFAI) forment
lancé un programme de recrutement portant chaque année plus de 25 000 apprentis
sur 230 postes, particulièrement sur l’activité aux bacs professionnels et BTS. Pour
Services (maintenance nucléaire et indus-
trielle). Face à la difficulté de trouver des for- transmettre la passion de la mécanique, il
mations adaptées à ses besoins, l’entreprise faut immerger les jeunes dans les entre-
a mis en place des dispositifs de formation prises, au contact des professionnels.
en alternance, en synergie avec les collecti- Aujourd’hui, l’alternance, qui permet de
vités territoriales (Conseils régionaux), des pré-recruter des talents, est à développer.
organismes de formations et Pôle Emploi. En
parallèle, elle a développé des parcours de
formation interne à travers deux écoles de Initier de nouveaux cycles
soudure, une école de maîtrise et une future de formation
école de tuyautage. Les mécaniciens doivent prendre les
L’entreprise qui conçoit et réalise des devants et créer les formations qui feront
réseaux de tuyauterie et des équipements émerger les compétences recherchées
haute performance, pour tous types d’indus-
sur le terrain. Une tendance qui s’illustre
tries, a enregistré en cinq ans, une croissance
de 60% de son chiffre d’affaires. Pour sou- entre autres par le projet de licence pro-
tenir son développement, lié notamment à fessionnelle « Ingénierie et Maintenance
la vitalité du secteur nucléaire et à sa parti- des Systèmes de Pompage », initié par
cipation à des projets neufs (construction les Lycées Agrotec et Galilée, l’IUT de
des EPR en Chine et en France) et de main-
Lyon 1 et le syndicat Profluid (pompes,
tenance (parc nucléaire français), la forma-
tion de ses équipes actuelles et à venir sera agitateurs, compresseurs et robinette-
déterminante. rie), ou encore l’institut de mécatronique,
créé par l’UTC de Compiègne en par-
FIVES NORDON : 970 salariés / 123 M€ de CA (2011) tenariat avec le Cetim et Artema (rou-
lements, transmissions, étanchéité et
mécatronique). •
Seul l’effort porté sur la formation et la transmission des savoirs
permettra d’assurer le rayonnement de notre mécanique. Anticiper
les besoins de recrutement, retenir les talents et les faire grandir
sont des enjeux majeurs pour relever les défis du futur.
20
21. En créant
des synergies
de croissance
Accélérer l’innovation
Il faut encourager la création de pôles de compétitivité et de passerelles avec le monde univer-
sitaire, à l’image de Mécafuture, plate-forme portée par la FIM, qui fédère huit pôles de com-
pétitivité dédiés à la mécanique et aux matériaux (Arve Industries, Elastopôle, EMC2, Matéralia,
Microtechniques, Plastipolis, Pôle Nucléaire de Bourgogne, ViaMéca) et près de 1 000 PME. Ces
rapprochements concourent au dévelop-
pement des territoires et des entreprises.
Créer des collaborations Trois prototypes de capteurs
entre le public et le privé pleins de promesses
L’association de la recherche privée et Piloté par Thésame et labellisé par
de la recherche publique au sein des IRT le pôle Arve Industries, le programme
(Institut de Recherche Technologique), Captaucom est un exemple de « stratégie
couplée à des plates-formes technolo- du collectif » réussi. Alliance entre les
giques, permet le développement d’une laboratoires du CEA Leti, du CSEM, du Mind
(ex-4i) et du Cetim, et de trois industriels
RD expérimentale couvrant l’ensemble majeurs de la région Rhône-Alpes - Seb
du processus d’innovation jusqu’au proto- (équipementier en électroménager), NTN-
type industriel. En parallèle, le F2i (Fonds SNR (fournisseur des secteurs de l’auto-
pour l’innovation dans l’industrie) a pour mobile, de l’aéronautique et de l’industrie)
vocation de financer des programmes et Somfy (spécialiste de la domotique)
- Captaucom a permis de mettre au point
collectifs d’innovation. Ces initiatives faci- des prototypes de capteurs innovants.
litent l’accès des PME aux programmes de
RD. L’avenir des pôles de compétitivité Répondant aux cahiers des charges des
trois entreprises - opérant pourtant sur des
réside dans leur capacité à se mettre en secteurs très différents - les prototypes de
lien et à générer des projets d’innovation capteurs ont permis d’améliorer la récupé-
collaboratifs.• ration d’énergie, son stockage, en même
temps que le traitement du signal et la
transmission radio. Encore trop peu déve-
loppées, ces collaborations seront pourtant
clés pour relever le défi de l’innovation et
de l’adaptation à la demande dans l’avenir.
Notre compétitivité repose avant tout sur la stratégie du collec-
tif : réseau, coopération, alliances… travailler avec les autres est
indispensable pour affronter des marchés de plus en plus ouverts.
21
22. En rassemblant
les compétences
des entreprises par filières
Jouer collectif
Afin de répondre aux défis d’une économie globalisée, les entreprises de la mécanique sou-
haitent « jouer collectif » et articuler leurs compétences et valeurs ajoutées au sein de logiques
de filières, en créant des dynamiques industrielles entre secteurs clients. La recherche de compé-
titivité et de performance sur le marché
mondial suppose désormais la création
de synergies dans et entre filières, et la
constitution d’une offre plus large et L’émergence d’une filière éolienne
plus adaptée, de dimension française offshore et hydrolienne française
voire européenne. Dans chaque filière L’union fait la force : le 6 avril
stratégique (l’automobile, l’aéronau- 2012, Alstom Wind et EDF Énergies
tique, le ferroviaire, l’agroalimentaire, Nouvelles se voyaient attribuer un mar-
ché d’éolien offshore de 3 sites sur 4, soit
l’énergie…), les grands groupes ont une 2 000 mégawatts, l’équivalent de 2 cen-
responsabilité cruciale. Ils doivent faire trales nucléaires. AREVA s’est associé à
grandir les PME qui sont leurs fournis- Iberdrola dans le cadre de l’attribution
seurs, renforcer leurs capacités d’expor- du 4e site.
ter, jouer un rôle de structuration et Avec 6 000 mégawatts prévus en mer
d’entraînement. à l’horizon 2020, le marché de l’éolien
connaît un véritable essor qui profite à la
Pour répondre mécanique. Pour faire face à la demande,
la FIM a mis en place une logique collabo-
aux défis de demain rative en créant le groupement de marché
Ce travail mené entre tous les acteurs « Équipements de production énergies
industriels français, quelle que soit leur renouvelables » afin de favoriser et faciliter
taille, permettra de répondre de manière les liens entre les acteurs, assurer la veille
et l’information. Des instituts de recherche
efficace aux grands défis mondiaux que à la pointe de l’innovation, comme l’IRT
sont la démographie, l’urbanisation, le Jules Verne à Nantes, ont été associés à la
changement climatique, la croissance filière. Ce travail en commun permettra de
durable, les énergies de demain, la maî- faire de l’éolien français offshore une réfé-
trise de la qualité, l’éducation, la santé, la rence à l’international.
mobilité et la sécurité...•
Notre mécanique doit jouer collectif et favoriser les collaborations
entre tous les acteurs de l’industrie. Grands groupes, PME et poli-
tiques doivent avancer ensemble pour permettre à la mécanique
française de continuer à se développer sur le plan international.
22
23. En soutenant
la compétitivité
Le challenge de la compétitivité doit se gagner sur plusieurs terrains : celui de la compétitivité
« coûts » (grâce à l’action de la FIM, du GFI ou de l’UIMM en faveur d’un environnement social et
fiscal stabilisé, simplifié et favorable à l’entrepreneur) et celui de la compétitivité « hors coûts »
(qualité, innovation, productivité, qualification des hommes…).
Moderniser l’outil de production
La robotisation est un des leviers à actionner pour renforcer cette compétitivité : un outil de pro-
duction flexible représente une garantie de productivité et de réactivité, sans être synonyme de
réduction d’emploi. L’intelligence économique devient également un impératif stratégique pour
identifier les nouveaux besoins de filières clientes. Le programme Acamas permet aux entreprises
d’investir de nouveaux « terrains de jeux » (intégration de services, internationalisation, coopéra-
tions…), pour mieux adapter leur offre aux attentes des clients.
L’impératif d’exportation
Les futurs marchés de la mécanique fran-
Objectif robotisation çaise se situent aujourd’hui dans les pays
ASSA ABLOY, premier fabricant et four- émergents (Brésil, Chine, Inde, Russie et
nisseur au monde de mécanismes d’ouver- CEI, Proche et Moyen-Orient). Militant pour
ture de portes, a choisi de répondre aux une juste compétition mondiale, la FIM
enjeux de compétitivité par la robotisation plaide pour un renforcement du contrôle
de toutes les étapes de sa production sur son aux frontières des biens d’équipements
site de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire).
(notamment du marquage CE) et veille
« L’investissement a été lourd » confie au respect du principe de réciprocité. Les
Philippe Bouillet, responsable de fabrica- normes sont incontestablement un enjeu
tion, « mais le retour est indéniable. Le plus
ancien de nos robots a quinze ans et conti- des échanges industriels et commerciaux,
nue de charger et décharger les pièces de sa ce qui a été bien compris par les mécani-
presse à injection aux côtés de trois équipes ciens, qui s’impliquent fortement dans leur
différentes. Le succès et l’avenir de notre élaboration.
société reposent sur sa capacité à robotiser
sa production. »
Faciliter l’accès au crédit
ASSA ABLOY Site de l’Anjou : 430 employés / CA : NC La FIM lance un appel vers les banques
pour qu’elles reviennent dans le finance-
ment de l’industrie et aux pouvoirs publics
pour qu’ils proposent des outils de finan-
cement adaptés. •
Pour accompagner le maintien de la compétitivité de la méca-
nique française, nous devons agir sur la modernisation du parc
industriel, la veille économique et l’exigence de nos démarches
qualité. Notre pays doit investir pour rester au plus haut niveau
de la compétition mondiale.
23
24. En plaçant
l’environnement au cœur de
sa stratégie de développement
La mécanique française doit relever les défis de la planète dans les années à venir, de manière
responsable et dans une perspective durable.
Le défi énergétique
Le premier objectif consiste à porter à 20% la part des énergies renouvelables (l’éolien, le
solaire, l’hydraulique et la biomasse) dans le mix énergétique d’ici à 2020, grâce à de nouveaux
équipements mécaniques performants et innovants. Un deuxième objectif consiste à réduire la
consommation d’énergie en travaillant sur l’efficacité énergétique grâce à des produits ou des
procédés intelligents intégrant la mécatronique, des capteurs ou une conception optimisée. La
réduction des émissions de gaz à effet de
serre passe également par le captage et
Un concentré le stockage du gaz carbonique.
de technologie éco-conçu
Spécialiste des systèmes de pompage et Optimiser les cycles
de transfert de fluides, abrasifs, visqueux ou de production
corrosifs, l’expertise de PCM est recherchée
Un autre défi réside dans la nécessité de
par de nombreux secteurs, aux premiers
rangs desquels les secteurs pétrolier et mieux gérer les matières premières, dont
agroalimentaire. Le champ d’action de PCM la raréfaction va obliger les mécaniciens
est international : aujourd’hui, près de 80% à repenser et optimiser leurs produits et
de l’activité de PCM sont réalisés à l’étranger. leurs procédés, en diminuant les épais-
Le secret de ce succès réside dans la seurs, en développant des composites ou
rationalisation des procédés de conception en utilisant des métaux recyclés... C’est
et de fabrication de ses produits. Répondant tout l’enjeu de l’écoconception, méthode
au départ aux exigences de développement
durable, l’entreprise a fait de l’écoconception qui prend en compte, dès la conception
l’origine de son succès commercial. Modèle d’un produit, d’un bien ou d’un service,
du genre, la pompe écoMoineau a réduit le son impact sur l’environnement, tout au
temps de maintenance de 23% grâce à un long de son cycle de vie, en s’efforçant
démontage facile et rapide. Une fabrication de préserver ses qualités ou ses per-
économe en matières premières lui permet
de consommer 10% d’énergie de moins que formances. Elle permettra notamment
ses concurrentes, ce qui en fait la pompe d’anticiper la démontabilité d’un équipe-
la plus légère de sa catégorie et la moins
encombrante.
ment pour favoriser son recyclage. •
PCM : 500 salariés / 95 M€ de CA (2011)
Avec les nouvelles exigences environnementales et énergétiques,
les solutions mécaniques sont plus que jamais sollicitées. Notre
mécanique doit poursuivre ses efforts d’innovation en matière d’en-
vironnement afin de répondre aux demandes de clients toujours
plus impliqués dans cette démarche.
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26. Le dynamisme de l'Industrie française, dans une économie
globalisée, passe par un secteur de la Mécanique toujours plus
audacieux et compétitif. L'objectif est de donner envie de conce-
voir et de produire en France.
Comme l'illustre ce manifeste, nous avons pour cela de sérieux
arguments : la créativité bien sûr, mais surtout la passion de nos
métiers qui font la qualité de nos machines, de nos produits et de
nos marques.
En charge des intérêts économiques et techniques
LA FI M des 29 professions qu’elle regroupe et de ses
membres, la Fédération des Industries Mécaniques
(FIM) a pour objectif d’aider les mécaniciens à conce-
voir, produire et vendre en France et à se développer
sur l’ensemble des marchés internationaux.
Elle assure, aux plans français et international, la
défense et la promotion de ce secteur majeur de
l’industrie française. Accompagnant les entreprises
dans leurs préoccupations collectives, la FIM leur
apporte aussi des solutions dans tous les domaines
de leur activité mécanicienne : juridique, environne-
ment, marchés, technique, fiscalité, international,
financement…
Les syndicats signataires
/// AFF – Association française de forge /// Amics – EPI – Usinage, machines spéciales, procédés indus-
triels /// Artema – Association des roulements, des transmissions, de l’étanchéité et de la mécatronique
associée /// Axema - Union des Industriels de l’agroéquipement /// Cisma – Syndicat des équipements
pour construction, infrastructures, sidérurgie et manutention /// FFMI – Fédération française du matériel
d’incendie /// FIM AC – Abrasifs et carbures /// FIM Energétique – Association syndicale des équipements
énergétiques /// FIM Moules et Prototypes – Association française des industries du moule, modèle,
maquette et métiers associés /// GIFO – Groupement des industriels et fabricants de l’optique /// Gimef
– Groupement français des industries transformatrices des métaux en feuilles /// Profluid – Association
française des pompes et agitateurs, des compresseurs et de la robinetterie /// SNCT – Syndicat de la chau-
dronnerie, tuyauterie et maintenance industrielle /// SN.Dec – Syndicat national du décolletage /// Symop
– Syndicat des machines et technologies de production /// UCMTF – Union des constructeurs de matériel
textile de France /// UITS – Union des industries de traitements de surfaces /// Unitam – Union des indus-
tries d’articles pour la table, le ménage et activités connexes ///
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27. TGV, concentré de solutions mécaniques
La mécanique est omniprésente dans un TGV. Citons par exemple les roulements d’essieux et les bogies
qui permettent de rouler à très grande vitesse (vitesse commerciale : 320 km/h) sous forte charge
(plusieurs dizaines de tonnes par essieu) ; les systèmes de suspension et de freinage complexes ; les
liaisons entre les motrices et les remorques, qui sont réalisées en mécano-soudé, comportant des dis-
positifs d’attelage conçus pour résister à un effort de traction de 50 tonnes ; un dispositif d’absorption
d’énergie placé à l’avant de la motrice qui renforce la sécurité en évitant à la structure principale de
p10 se déformer.
Technologie ASB® (Active Sensor Bearing)
L’ASB permet la mesure active de la vitesse de rotation de la roue. Le roulement de roue, équipé d’un
joint d’étanchéité à codeur magnétique (anneau composé d’élastomère et de ferrite), est muni d’une
succession de pôles Nord et Sud, actionnant un capteur fixé à proximité qui délivre un signal électrique,
envoyé vers les calculateurs du véhicule qui ont besoin de cette information pour le fonctionnement de
systèmes tels que l’ABS, l’ESP, l’HDC ou encore le GPS. p11
Atelier TIG Orbital
Le soudage TIG est un procédé de soudage à l’arc avec une électrode non fusible. TIG est un acronyme
de Tungsten Inert Gas où Tungsten (Tungstène) désigne l’électrode et Inert Gas (Gaz inerte) désigne
le type de gaz plasmagène utilisé. L’arc se crée entre l’électrode réfractaire et la pièce sous un flux
gazeux. Le soudage s’effectue en polarité directe pour la majorité des métaux et alliages (aciers, inox,
p12 cuivreux, titane, nickel)…
Agitateur Magnétique
L’agitateur à entraînement magnétique permet une étanchéité absolue. Cette solution mécanique
haute performance est essentiellement utilisée par les industries pharmaceutiques, agroalimentaires,
cosmétiques et la chimie fine, pour le mélange de produits à faible viscosité. p13
L’éolienne, principe mécanique
Une éolienne se modélise principalement à partir de ses caractéristiques aérodynamiques, mécaniques
et électrotechniques. La plupart des composants mécaniques et pneumatiques sont abrités dans la
nacelle, au sommet du mât. Le rotor, composé de plusieurs pales (en général trois) et du nez de l’éo-
lienne, est fixé à la nacelle. Entraîné par l’énergie du vent, il est branché directement ou indirectement
(via un multiplicateur de vitesse à engrenages) au système mécanique qui utilisera l’énergie recueillie
p14 (pompe, générateur électrique...).
Roulement instrumenté
Le roulement instrumenté est un composant mécatronique associant à la fois les fonctions de roule-
ment et de capteurs ou codeurs. Cette intégration apporte de nouvelles fonctions de maintenance et
de pilotage aux machines industrielles ou mobiles dans lesquelles il est incorporé (machines-outils,
éoliennes, engins de travaux publics, machines agricoles, escaliers roulants, ferroviaire…) p15
Optima Visiobra
Optima Visiobra est une extension téléscopique montée sur la face de déport avant du bras.
En allongeant le télescopique, on avance le groupe de fauchage vers l’avant. La portée maximale, avec
un lamier d’élagage, peut atteindre 10 mètres ce qui permet de renforcer significativement la sécurité
des travaux d’entretien des accotements routiers des DDEA, conseils généraux et communautés de
p18 communes.
Formation initiale, en alternance, tout au long de la vie, les formations adaptées aux compétences
recherchées par les entreprises industrielles ne manquent pas. 51 centres de formation des apprentis
de l’industrie (CFAI), répartis sur l’ensemble du territoire, forment chaque année par la voie de l’appren- p20
tissage industriel 25 000 apprentis aux bacs professionnels, BTS, Licences pro et diplômes d’ingénieurs.
IF-Robot
L’IF-Robot est un équipement de mesure 3D, constitué d’un capteur InfiniteFocus et d’un robot 6-axes.
Sa fonction est de fournir des mesures de rugosité, forme et orientation en production. Il utilise la tech-
nologie de Variation Focale, d’une précision allant jusqu’à 100 millions de points de mesure. L’industrie
utilise l’IF-Robot pour mesurer des micro-géométries. La mesure automatisée sur des composants de
p23 grande taille permet un contrôle qualité particulièrement efficace.
Turbine Arabelle 1
La turbine Arabelle 1 est aujourd’hui reconnue comme la meilleure sur le marché. Cette turbine « demi-
vitesse » de grande puissance (1 000 à 1 800 MW) utilise la technologie des rotors soudés, applicable
aux turbines gaz ou vapeur.
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28. Fédération des Industries Mécaniques
39/41, rue Louis Blanc - 92400 Courbevoie - France - Tél. : +33 (0)1 47 17 60 27
www.bienplusqu1industrie.com
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