Article de Thierry Labro publié dans le Wort

1. LuxemburgerWort
16 WIRTSCHAFT Dienstag, den 4. Oktober 2016
Gabriel attackiert
Deutsche Bank
Teheran/Frankfurt. Bundeswirt-
schaftsminister Sigmar Gabriel
hat die angeschlagene Deutsche
Bank scharf angegriffen. „Ich
wusste nicht, ob ich lachen oder
wütend sein soll, dass die Bank,
die das Spekulantentum zum Ge-
schäftsmodell gemacht hat, sich
jetzt zum Opfer von Spekulanten
erklärt“, sagte der SPD-Chef und
Vizekanzler am Sonntag während
seiner Reise in den Iran. „Ich ma-
che mir Sorgen um die Menschen,
die bei der Deutschen Bank be-
schäftigt sind.“ DB-Chef hatte
Spekulanten für den Absturz des
Börsenkurses verantwortlich ge-
macht. Auslöser für die große
Nervosität ist die Drohung der
US-Justiz, der Bank für Vergehen
mit Hypothekenpapieren eine
Strafe von 14 Milliarden US-Dol-
lar aufzubrummen. Zum Stand der
Verhandlungen mit den Behörden
über die tatsächliche Höhe eines
möglichen Vergleichs wollte sich
ein Unternehmenssprecher ges-
tern nicht äußern. dpa
Facebook lance
sa «Marketplace»
San Francisco. Facebook a annoncé
hier lancer un espace consacré à
la vente et l'achat d'objets et pro-
duits entre ses membres pour
concurrencer le groupe de com-
merce en ligne eBay et le site de
vente entre particuliers Craigslist.
Les utilisateurs voulant vendre un
objet pourront en prendre une
photo et la mettre en ligne sur
cette «Marketplace». Le service
sera accessible dans un premier
temps aux utilisateurs âgés de
plus de 18 ans résidant aux Etats-
Unis, en Australie, au Royaume-
Uni et en Nouvelle-Zélande. Il
sera disponible dans l'application
mobile Facebook, aussi bien pour
les utilisateurs propriétaires
d'iPhone que ceux disposant de
téléphones équipés du système
d'exploitation Android (Google).
Facebook indique qu'environ 450
millions d'utilisateurs se servent
déjà de son réseau pour vendre ou
acheter des objets tels que des
voitures, des meubles ou encore
des vêtements pour bébés. AFP
US-Händler nehmen
Bosch ins Visier
San Francisco. Nachdem die US-
Vertragshändler im Abgas-Skan-
dal einen Milliardenvergleich mit
VW erzielt haben, dringen sie nun
auf Entschädigung von Bosch. In
der Nacht zum Samstag ging beim
zuständigen Gericht in San Fran-
cisco eine erweiterte Klageschrift
mit neuen Vorwürfen gegen den
Zulieferer ein. Wie bereits zahl-
reiche US-Zivilklagen von ge-
schädigten Dieselbesitzern, geht
nun auch die Sammelklage der
Autohändler davon aus, dass
Bosch beim Abgas-Betrug zwei-
felsohne die Rolle eines aktiven
Mittäters innehatte. Ab Mitte
2005 hätten Volkswagen und der
Zulieferer mit der Entwicklung
der speziellen Bosch-Software
begonnen, mit der später Abgas-
tests in den USA ausgetrickst
wurden. VW hat sich derweil mit
den 652 Vertragshändlern in den
USA auf eine Entschädigung in
Höhe von bis zu 1,2 Milliarden
Dollar (1,1Mrd. Euro)geeinigt. dpa
Le laboratoire idéal de Volvo Bus
L'avenir de la mobilité électrique testée au Luxembourg d'abord
PAR THIERRY LABRO
Le Luxembourg, endroit parfait pour
tester de nouvelles technologies
en situation réelle? C'est le pari de
Volvo Bus. Le Suédois a décidé d'y
implanter son centre de recherche
sur la mobilité électrique.
Le hangar est ouvert des deux
côtés. Tous les camions et les bus
de la marque suédoise le traver-
sent comme on passe chez le doc-
teur. Pour un contrôle de routine
ou en cas de défaillance. Bientôt,
le site de Livange, entre l'auto-
route A31 et Bettembourg, aura une
nouvelle extension entièrement
dédiée aux bus. Et, surtout, au bus
électrique: Volvo a décidé de faire
du Luxembourg ce qu'Etienne
Schneider appelle un «test bed»,
un laboratoire à cœur ouvert.
La coopération avec les minis-
tères de l'Economie et du Déve-
loppement durable a commencé le
1er
août. La volonté du gouver-
nement de compter dans les
«smart cities», les commandes
passées par Sales-Lentz depuis
2008, par la Ville de Luxembourg
et par celle de Differdange ont
trouvé un parfait écho avec la vo-
lonté du constructeur de tester ses
technologies du futur en situation
réelle, d'où le recrutement de Lau-
rent Bravetti.
Six minutes pour dix kilomètres
Le bus aura une place de choix
dans la mobilité de demain. Sur-
tout s'il est électrique, silencieux
et qu'il n'émet ni CO2 ni NOx. Par-
mi la liste de ses innovations, Vol-
vo Bus testera ses stations de
recharge.
Sachant qu'un bus électrique a
une autonomie de dix kilomètres,
que les lignes de bus luxembour-
geoises ont une longueur moyenne
de 8 à 9 kilomètres, il devrait être
possible d'installer ces bras arti-
culés à chaque bout de la ligne. Les
pantographes rechargeront le bus
en six minutes. Et particularité de
Volvo, ils sont prévus pour être
accessibles à tous les autres cons-
tructeurs. La première borne de
recharge sera installée à Bertran-
ge.
«Le bus électrique est très utile
pour les déplacements urbains.
Pour amener des centres périur-
bains vers le centre-ville, on pré-
férera plutôt l'hybride. Et le diesel
de ville à ville», explique l'ancien
chercheur du Centre de recherche
public Henri Tudor et du LIST. «A
Goeteborg, il y a même un arrêt
de bus à l'intérieur d'une biblio-
thèque. Pour Hamilius, c'est trop
tard mais pour les bâtiments en
construction à la Cloche d'Or, on
peut imaginer un dispositif de ce
type.»
Un bus contrôlable à distance
Volvo a obtenu un agrément du
ministère de la Recherche pour
mener des projets de recherche. La
deuxième recrue sera un cher-
cheur spécialisé en télématique.
Pour que le bus devienne «intel-
ligent», le constructeur va récu-
pérer les données et pourra par
exemple prendre les commandes
de certaines fonctions à la place
du conducteur. «Si un hôpital se
trouve sur l'itinéraire, il sera pos-
sible à distance de passer en 100%
électrique pour supprimer les
émissions. Dans un quartier rési-
dentiel, cela évitera le bruit, tou-
jours désagréable des bus. S'il y a
des limitations de vitesse à 30
km/h, on pourra aussi les pro-
grammer», explique M. Bravetti.
Les chauffeurs auront l'occa-
sion de valider un nouveau sys-
tème d'assistante à la conduite, qui
rend plus confortable les manoeu-
vres. «Ceux qui ont déjà pu le
tester ont trouvé cela fantasti-
que», explique le futur manager de
la structure.
L'autre projet du ministre
Une troisième recrue viendra re-
joindre une équipe qui devrait dé-
passer assez vite les dix per-
sonnes. Elle sera en charge de la
gestion et de la formation des
chauffeurs et des mécaniciens,
en relation avec le siège de la
marque. «Nous commercialise-
rons une offre globale, avec des
services comme la maintenance et
la gestion des batteries. C'est un
changement chez Volvo.»
Le ministre du Développement
durable a un autre projet en tête:
un «bus rapid transit». Ce bus ef-
fectuerait la liaison entre le Sud et
la capitale à raison de 120 à 150 pas-
sagers par bus, à une fréquence
soutenue avec un haut niveau de
connectivité et de services.
Si Volvo travaille comme tous
ses concurrents sur les systèmes
de conduite autonome, ils de-
vraient plutôt concerner les
camions que les bus. «Notre ob-
jectif est de tester toutes nos tech-
nologies, dans des conditions op-
timales de sécurité parce que c'est
dans l'ADN de la société. Et en-
suite de pouvoir les déployer par-
tout en Europe.»
Laurent Bravetti dirigera le nouveau centre de recherche sur la mobilité électrique et les bus de Volvo Bus. Un
laboratoire à ciel ouvert. (PHOTO: GUY JALLAY)
Prendre conscience des risques
Toutes les entreprises sont des cibles potentielles de cyber-attaques
Luxembourg. En 2015, quelque
62.000 cyber-attaques ont été dé-
nombrées au Luxembourg. Chaque
entreprise, quelle que soit sa taille,
et chaque particulier sont des ci-
bles potentielles pour les crimi-
nels informatiques.
Organisé conjointement par Se-
curitymadein.lu, la Représentation
de la Commission européenne au
Luxembourg, la House of Trai-
ning, la Chambre de Commerce et
son Enterprise Europe Network-
Luxembourg, la journée Cyberse-
cutity4Success a proposé aux
nombreux participants présents
une «boîte à outils» utile à la pé-
rennité de leurs entreprises. Yu-
riko Backes, chef de la Représen-
tation de la Commission euro-
péenne au Luxembourg a indiqué
qu’au niveau européen, le nombre
d’attaques informatiques avait
augmenté de 38 % en 2015. En juil-
let 2016, la Commission euro-
péenne a mis en place un parte-
nariat public/privé, doté d’un bud-
get de 1,8 milliard d’euros d’ici
2020, afin d’accroître la cyber-
sécurité dans les technologies de
l’information.
Différents acteurs ont présenté
leurs expériences dans le do-
maine. Robert Goeres de Goeres
Horlogerie a expliqué avoir été
victime d’une attaque au niveau de
son standard téléphonique. Ayant
négligé de renouveler le mot de
passe (trop simpliste) de l’accès à
son central téléphonique, des hac-
kers ont détourné ses lignes pour
revendre des unités téléphoniques
à destination d’un pays africain, en
laissant au commerçant luxem-
bourgeois, pourtant sensibilisé au
risque informatique, une grosse
ardoise. Christophe Bianco d’Ex-
cellium a souligné l’importance de
la prise de conscience du risque
informatique pour pouvoir y ré-
pondre efficacement.
Des mesures simples et efficaces
La formation et l’éducation font
partie intégrante des solutions face
aux escrocs digitaux. Des actions
simples, comme changer réguliè-
rement ses mots de passes, en évi-
tant les mots de passe comme 1,2,3,
ne pas répondre aux e-mails sus-
pects ou ne pas laisser sa carte
d’identification dans l’ordinateur
lors d'absences, sont des solutions
efficaces contre les attaques. Ro-
dolphe Mans de la Bil a indiqué que
les grandes entreprises qui dispo-
sent d’un service informatique sont
vigilantes à l’égard des arna-
queurs, mais que tous y compris
les personnes privées sont sus-
ceptibles d’être attaqués. Pour
Marc Moroccuti d’Ion Group, il
faut savoir que la sécurité infor-
matique qui exige un minimum de
discipline est l’opposé du confort.
Selon Pascal Steichen de Secu-
ritymadein.lu, il est indispensable
de déceler les failles pour pouvoir
ensuite y remédier. Alain Kutten
de Kutten Alain Peintures a eu re-
cours au service de Securityma-
dein.lu et a apprécié les judicieux
conseils tel que, entre autres, la
délocalisation des back-up. «Ces
services sont gratuits!», a souli-
gné l’entrepreneur. Claude Bizjak
de la Clc a rappelé qu’il était in-
dispensable de se protéger, mais
qu’il était également nécessaire de
ne pas tomber dans la paranoïa afin
de continuer son évolution et à
aller de l’avant! GK