11 Le pire ennemi de l'investisseur TdG 25.08.2015
2 Se marier avant al retraite TdG 02.02.2015
1. 10Economie genevoise Tribune de Genève | Lundi 2 février 2015
Contrôle qualité
Son conseil
Albert Gallegos *
Transport aérien
Genève Aéroport se dote
d’un atout précieux
Depuis une semaine,
au bout du Léman,
une compagnie
belge propose deux
vols quotidiens à
destination d’Anvers
Philippe Rodrik
Genève Aéroport enrichit son of-
fred’unatoutprécieux: la destina-
tion d’Anvers, deux fois par jour,
du lundi au vendredi. Cette ligne
est assurée depuis une semaine
par la compagnie VLM (Vlaamse
Luchttransportmaatschappij)
Airlines, domiciliée dans la ville
flamande elle-même. Ces opéra-
tions dotent le bout du Léman
d’un atout économique précieux.
La cité du peintre baroque
Peter Paul Rubens et la ville natale
deMichelSimonpartagenteneffet
de nombreux intérêts communs.
Anvers dispose ainsi du deuxième
port d’Europe, après celui de
Rotterdam. Il est situé sur l’es-
tuaire de l’Escaut, donnant un
large accès à la mer du Nord.
Air France absorbe VLM
Du coup, de grandes multinatio-
nales ont jugé aussi pertinent de
développer d’importants sites
d’activités à Anvers que sur l’arc
lémanique: Procter & Gamble,
Philip Morris, Cargill, MSC (Medi-
terraneanShippingCompanySA),
Hewlett-Packard International
Sàrl, sans oublier Nestlé. VLM rap-
proche en outre Genève du
deuxième port européen et du
deuxième port mondial dans le
domaine pétrochimique. Désor-
mais la Cité de Calvin, ce tout
grand centre européen de négoce
de matières premières et de ship-
ping, se trouve en plus à une
heure et demie (tout compris) des
bureaux européens de PSA Inter-
national Pte Ltd (Port of Singa-
pore Authority), l’un des plus
grands opérateurs portuaires de
la planète.
Ce petit miracle est l’œuvre de
VLM Airlines, fondée en 1993.
Unepetitecompagnieauparcours
curieux. Dans ses premières an-
nées d’opérations, son offre se dé-
clinaitsurtoutenvolscharterseten
liaisonsentredescentresd’affaires,
comme Londres-Anvers, Londres-
Rotterdam, Londres-Luxembourg
ou Londres-Düsseldorf. Sans ja-
mais négliger Jersey et Guernesey.
VLM avait déjà relié Genève à
Anvers,de1999à2002.Lacompa-
gnie fait donc aujourd’hui son
retour dans le canton.
A ses débuts, VLM est un des
premiers transporteurs à miser à
fond sur l’aéroport très urbain de
London City Airport, en fonction
depuis vingt-huit ans et situé à
11 kilomètres du centre de la ville.
En 2008, Air France/KLM met
la main sur VLM et en fait une
filiale d’une compagnie irlandaise
qu’elle détenait à 100% depuis
six ans: CityJet. La troisième
compagnie intègre la deuxième
dès 2009. En opérations et en
marque.
En mars 2014, Air France/KLM
cède ce tout petit groupe aérien, à
vocation régionale, à une société
financière allemande, spécialisée
dans la prise de participations
dans le transport aérien: Intro
Aviation.
Sous le nom des locataires
Cette maison sépare alors, à nou-
veau, VLM et CityJet. Les deux
compagniesdeviennentdessocié-
tés sœurs. Avant que VLM recou-
vre son indépendance en novem-
bredernier,grâceàuneopération
de rachat d’actions menée par la
direction (management buy out).
Depuis neuf mois, le transpor-
teur belge a notamment déve-
loppé des activités en charters et
en ACMI (Aircraft, Crew, Mainte-
nance and Insurance). Autrement
dit, VLM met en location ses opé-
rations, effectuées sous le nom
des locataires.
Aujourd’hui, Eric F. Kohn TD,
administrateur de VLM Airlines,
et le président du directoire,
Arthur White, ne cachent pas leur
joie: «Notre compagnie a repris
des vols de lignes depuis huit
jours, avec Genève comme desti-
nation. Nous en étudions bien sûr
d’autres, au départ d’Anvers, afin
de déterminer un marché por-
teur et profitable. En Suisse, nous
examinons aussi d’autres possibi-
lités que Genève. Pour opérer en
solo ou en coopérant avec des
confrères.»
La flotte de VLM Airlines est constituée de 12 Fokker 50 de 50 places chacun, des appareils sans prestige, mais très économiques. DR
Un second locataire de poids rejoint la Praille
Après une banque, c’est
un consultant employant
200 personnes qui
s’installera dans le quartier
développé par les CFF
Le vaste projet immobilier des
CFF «Pont-Rouge», dans le quar-
tier de la Praille, va de l’avant.
Après Crédit Agricole Finance-
ments (Suisse) SA, c’est le consul-
tantKPMGquiasignéun bail pour
occuper des locaux au sein du
complexe commercialisé par CFF
Immobilier.
Il s’agit d’une annonce impor-
tante pour CFF Immobilier: le dé-
ménagement va concerner les
quelque 200 experts, compta-
bles, conseillers, réviseurs, fisca-
listes et techniciens employés
par KPMG rue de Lyon, dans le
quartier de la Servette.
Si la filiale immobilière des
CFF se frotte les mains, le proprié-
taire de l’immeuble qui sera dé-
serté par KPMG a des soucis à se
faire: il devra trouver un autre
locataire. Or, un locataire du ga-
barit de ce consultant ne court
pas les rues: au niveau helvétique,
KPMG occupe environ 1750 per-
sonnes et a réalisé un chiffre d’af-
faires de 388 millions de francs.
Sur le plan international, cette so-
ciété salarie 155 000 collabora-
teurs.
L’immeuble qui abrite KPMG
appartient à CAP-Prévoyance, la
caisse de pension de la Ville de
Genève, un important proprié-
taire immobilier du canton. Seule
consolation pour cette caisse de
pension: le déménagement n’in-
terviendra qu’à la fin de 2018. Lar-
gement de quoi voir venir. Le
marché genevois des bureaux est
assez stable. Mais son taux de va-
cance a subi une légère hausse,
atteignant 5,39% à la fin de dé-
cembre, contre 5,13% à la fin de
septembre, selon le consultant
immobilier DTZ. «Nous sommes
satisfaits de rejoindre ce futur
quartier.Cesera«theplacetobe»à
Genève»,estimeAndreasHammer,
porte-parole de KPMG.
Selon CFF Immobilier, le site
de Pont-Rouge devrait représen-
ter 110 000 m2 de bureaux,
12 000 m2 de surfaces commer-
ciales et environ 4600 places de
travail. R.R.
Se marier
avant la retraite?
P
armi les nouveaux
mariés, 9,3% ont plus de
50 ans, les assurances
sociales et le fisc
traitent ces couples
différemment des concubins du
même âge. Toutefois, les impôts
tentent de limiter la disparité
de traitement entre les
deux catégories.
A Genève, on y applique la
notion du «splitting» depuis
2010. Cela consiste à imposer la
totalité du revenu du couple au
taux de la moitié seulement de
ses revenus. Un couple marié
avec un revenu net imposable
de 120 000 francs est taxé sur
ce montant, mais au taux
correspondant à celui d’un
revenu de 60 000 francs.
Cependant, la progressivité des
taux d’imposition au niveau
cantonal, communal et fédéral
fait qu’une disparité de
traitement persiste. Par rapport
à l’AVS, un couple marié a un
plafonnement de ses rentes
annuelles à la retraite. Celles-ci
ne peuvent pas dépasser le 150%
de la rente maximale, soit
42 300 francs.
Alors que lorsque le couple vit
en concubinage, avec le
maximum possible, il obtient
14 100 francs de plus par an.
Concernant la prévoyance
professionnelle, la caisse de
pension détermine le traitement
des concubins par rapport
aux couples mariés.
Du côté de la prévoyance
individuelle, étant donné qu’il
s’agit d’un pilier
complémentaire, les règles sont
plus ou moins équivalentes si
certaines conditions sont
remplies. Mais l’impôt sur la
succession fera notablement
pencher la balance.
A Genève, dans le cas d’un
concubinage, un héritage
supérieur à 100 000 francs est
frappé d’un taux d’imposition
de 54,6%; si le couple est marié,
le survivant ne payerait pas
d’impôt!
En conclusion, se marier
uniquement pour des raisons de
protection sociale ou fiscale
n’est pas très romantique;
toutefois, le mariage reste à
envisager en fonction des
situations. Dans ce cas, une
analyse fine de la situation
patrimoniale globale s’impose.
* Conseil patrimonial
et prévoyance, BCGE
«Parmi les
nouveaux mariés,
9,3% ont plus
de 50 ans. Fisc et
assurances sociales
traitent ces couples
différemment»
Marché du travail
Nombre record
de permis
frontaliers
Le nombre de permis frontaliers
dans le canton s’élevait à 88 809
en décembre, selon l’Office
cantonal de la statistique
(Ocstat). Un an plus tôt, le
canton en avait délivré 86 896
et en décembre 2012, on en
recensait 82 218. La hausse s’est
néanmoins stabilisée: le Canton
en a en effet délivré 6236 au
dernier trimestre 2012, contre
3534 sur la même période
un an plus tard. L’an dernier
au dernier trimestre,
4024 permis frontaliers ont été
délivrés. Ces permis sont en
général accordés pour une
durée de cinq ans. R.ET.
Environnement
Le groupe genevois Firmenich
a été reconnu pour sa gestion,
particulièrement écologique, de
l’environnement. La société a en
effet rejoint cette année le CDP
Supplier Climate Performance
Leadership Index (SCPLI), un
index international recensant les
organisations les plus vertes.
Firmenich est la deuxième plus
grande société au monde active
dans les arômes et les parfums
derrière la firme, également
genevoise, Givaudan. R.ET.
OLIVIERVOGELSANG
Inspection
Nouvelle
acquisition pour
le groupe SGS
SGS, le leader mondial du
contrôle et de l’inspection, a
annoncé vendredi avoir acquis
deux sociétés brésiliennes.
AirServices Estudos, basée à São
Paulo, se spécialise dans les
contrôles de la qualité de l’air.
Quant à Cronolab, une
entreprise de Rio de Janeiro, elle
inspecte surtout les sols et l’eau.
SGS procède régulièrement à
des acquisitions dans le monde.
En 2015, la multinationale a
annoncé qu’elle pourrait
acquérir jusqu’à une vingtaine
d’entreprises (contre dix l’an
dernier), dont une ou plusieurs
en Suisse. R.ET.
Chômage
5,4C’est, en pour-cent, le taux de
chômage dans le canton de
Genève, selon l’Office cantonal
de la statistique (Ocstat). Ce
chiffre, celui de décembre 2014
(les résultats pour le mois de
janvier n’étant pas encore
connus), est en hausse de
0,1 point. En Suisse, il a augmenté
en décembre de 0,2 point et
s’établit à 3,4%. La différence
entre les taux mesurés à Genève
et à l’échelon national s’est donc
réduite, comme c’est le cas
depuis le mois de septembre
2014, selon Ocstat. R.ET.
«En plus
de Genève,
nous étudions
bien sûr d’autres
destinations
en Suisse
pour nos vols au
départ d’Anvers»
Eric F. Kohn
Membre
du conseil
d’administration
de VLM Airlines