1. "Je ne suis pas un homme qui renonce à la
première difficulté"
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 31.12.09 | 20h34 • Mis à jour le 01.01.10 | 12h17
REUTERS/HO
Pour les traditionnels vœux présidentiels, Nicolas Sarkozy a souhaité, le jeudi 31 décembre, que 2010 soit une année
de renouveau pour les Français.
Deux jours après l'invalidation, par le Conseil constitutionnel, de la contribution carbone,Nicolas
Sarkozy était attendu au tournant sur la fiscalité écologique, jeudi 31 décembre, pour les traditionnels
vœux de la Saint-Sylvestre. Le chef de l'Etat ne s'est pas étendu sur le sujet. "Je ne suis pas un homme qui
renonce à la première difficulté", a-t-il simplement déclaré, rappelant qu'un nouveau texte sera présenté
en conseil des ministres le 20 janvier. Comme le soulignait l'un de ses conseillers au Figaro, "il
ne [voulait] pas utiliser les vœux aux Français pour répondre de façon juridique au Conseil
constitutionnel".
Passage obligé, exercice convenu : la cuvée 2010 des vœux présidentiels, traditionnellement suivis par dix
millions de téléspectateurs, n'a pas dérogé à la règle. Sur la forme, aucune excentricité, le président était
filmé en plan serré, laissant à peine entrevoir le drapeau européen disposé à côté du drapeau français.
L'allocution était brève : à peine huit minutes.
"RENOUVEAU"
Avec l'échec du sommet de Copenhague sur le climat, l'enlisement du débat sur l'identité nationale, et une
popularité en berne, Nicolas Sarkozy a connu une fin d'année particulièrement difficile. "Ensemble, nous
avons évité le pire", a-t-il toutefois déclaré en soulignant notamment que le "modèle social français", qu'il
décriait jadis, avait contribué à amortir le choc de la crise économique et financière mondiale. Il a souhaité
que 2010 soit une "année de renouveau" pour la France. Mais l'année à venir s'annonce potentiellement
périlleuse pour l'exécutif, avec les élections régionales de mars, un chômage élevé et le risque d'un regain
de revendications sociales. Dans ce contexte social, le chef de l'Etat a rendu "un hommage particulier" aux
partenaires sociaux, "qui ont fait preuve d'un grand sens des responsabilités".
LE PREMIER MINISTRE ASSOCIÉ
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2. "Je ne suis pas un homme qui renonce à la
première difficulté"
Pas un mot n'a été prononcé au sujet de l'identité nationale, un thème périlleux que le chef de l'Etat voulait
éviter. Celui-ci a en revanche appelé à l'"unité" du pays pour faire face aux défis qui
l'attendent. "Respectons-nous les uns les autres, faisons l'effort de nous comprendre, évitons les mots et
les attitudes qui blessent. Soyons capables de débattre sans nous déchirer, sans nous insulter, sans nous
désunir", a-t-il insisté.
Habituellement prompt à se présenter en seul véritable responsable de l'action gouvernementale, il a
associé le chef du gouvernement, François Fillon, et ses ministres, à la tâche qui s'annonce pour l'année à
venir. "Il nous reste encore bien du travail. Je le conduirai avec le premier ministre et le gouvernement
dans le dialogue et avec un esprit de justice."
Le chef de l'Etat a par ailleurs profité de son allocution pour énumérer les grands axes de son programme
d'action : "Faire reculer le chômage et l'exclusion, réduire nos dépenses courantes pour nous permettre
d'accroître nos dépenses d'avenir, simplifier notre organisation territoriale trop lourde (...), consolider
notre système de retraites..." Il a également promis une nouvelle réforme de la justice, "pour qu'elle
protège davantage les libertés" et soit "plus attentive aux victimes".
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