1. Âge d’or, crise et renouveau
Évolution de la place du cinéma dans les loisirs audiovisuels
Christophe.Lenoir@univ-mlv.fr
2. évolution de la fréquentation cinématographique en France
450
400
350
300
millions d'entrées
250
200
150
100
Millions d’habitants
50
0
1920
1947
1895
1899
1902
1905
1908
1911
1914
1917
1923
1926
1929
1932
1935
1938
1941
1944
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Population : 1895, 40 M ; 1911, 41 M ; 1944, 39 M ; 1974, 53 M ; 2002, 60 M ; 2011, 65 M
3. Un « âge d’or » : 1927 - 1957
C'est en 1957 que semble s'achever, en terme de
fréquentation, « l'âge d'or » du cinéma français : cette
année là, le nombre d'entrées dans les salles (411,6
millions de spectateurs) dépasse pour la dernière fois du
siècle la barrière symbolique des 400 millions.
L'engouement du public ne s’était pas démenti entre 1938
et 1957 : 393 millions de spectateurs en moyenne
fréquentent les salles de cinéma et le cap des 400 millions
d'entrées est dépassé cinq fois sur la période (1938, 1945,
1947, 1948 et 1957).
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
4. Les années de crise (1957-1992)
A cet « âge d'or » succèdent trente-cinq années difficiles,
au cours desquelles la fréquentation diminue de 250 %.
Dans un premier temps, entre 1957 et 1971, la
fréquentation, sous l'effet conjugué de la pénétration des
téléviseurs dans les classes moyennes et populaires et de
l'évolution générale des modes de vie, diminue de plus de
140 % et passe de 411,6 millions d'entrées à 170,3
millions. S'ensuit une phase de résistance qui voit la
fréquentation se stabiliser entre 1971 et 1983.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
5. Les années de crise (1957-1992)
Dans un premier temps, entre 1957 et 1971, la
fréquentation, sous l'effet conjugué de la pénétration des
téléviseurs dans les classes moyennes et populaires et de
l'évolution générale des modes de vie, diminue de plus de
140 % et passe de 411,6 millions d'entrées à 170,3
millions. S'ensuit une phase de résistance qui voit la
fréquentation se stabiliser entre 1971 et 1983.
Dès 1983, la fréquentation entre dans une nouvelle phase
de baisse qui conduit le secteur de l'exploitation à perdre,
en moins de dix ans, près du tiers de ses clients : de 178,5
millions en 1978, le nombre d'entrées passe à 116 millions
en 1992.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
6. Une crise mondiale du cinéma
alors que la fréquentation cinématographique dans
l'hexagone sur la période considérée a été :
divisée par deux, elle a été :
divisée par trois aux États-Unis,
divisée par quatre en Espagne
plus de quatre et demi en Allemagne
plus de cinq et demi en Italie
divisée par sept au Japon
près de vingt en Grande-Bretagne
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
7. Une crise mondiale du cinéma
Année de
1950 1955 1965 1975 1985
pointe
France 370 395 259 181 175 411 (1957)
Allemagne 490 770 294 140 104 818 (1955)
Italie 700 800 663 510 123 819 (1955)
G.-B. 1 396 1 200 326 105 71 1 514 (1948)
Espagne 390 400 420 220 101 420 (1955)
USA 3 120 2 382 1 298 1 020 1 056 4 400 (1946)
Japon 1 080 1 100 373 180 155 1 127 (1957)
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
8. Une crise mondiale du cinéma
3500
3000
2500 France
Allemagne
2000 Italie
G.-B.
1500
Espagne
1000 USA
Japon
500
0
1950 1955 1965 1975 1985
9. La tendance à la baisse s'accentue encore rapportée au
nombre d'entrées par habitant et par an.
La consommation cinématographique par habitant est
divisée :
par deux et demi sur la période 1950-1985 en France,
par plus de quatre en Espagne,
par quatre et demi aux États-Unis,
par six en Allemagne,
par six et demi en Italie,
par onze au Japon
par vingt-deux en Grande-Bretagne.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
10. consommation cinématographique par habitant
35
30
25 France
RFA
20
Italie
Espagne
15
G.-B.
10 Etats-Unis
Japon
5
0
1950 1955 1965 1975 1985
11. la fin du monopole du cinéma sur la
diffusion des images
L'avènement de la télévision :
« la substitution [entre la salle et le salon] était d'autant mieux
acceptée qu'on appartenait à une classe sociale dont la zone
d'habitation, les habitudes culturelles, les besoins affectifs et le
pouvoir d'achat rendaient particulièrement volontariste la
sortie en salles. C'est la classe ouvrière qui abandonnera le
plus massivement le cinéma au profit de la nouvelle invention.
On admet plus volontiers l'ersatz quand l'original vous paraît
inaccessible, jusqu'à oublier un jour qu'il existe ».
Réné Bonnel : La vingt-cinquième image : une économie de
l'audiovisuel, Paris, Gallimard, 2001.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
12. L’avènement de la télévision
entre 1953 et 1957:
l'équipement en postes de réception déclarés passe de
40 000 à près de 900 000
la couverture encore partielle du territoire par les relais
hertziens et le prix élevé des appareils freinent sa
démocratisation
la fréquentation des salles passe de
370,6 millions d'entrées en 1953 à
411,6 millions en 1957.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
13. L’avènement de la télévision
dès 1958, les effets du développement de la télévision sur la
fréquentation commencent à se faire sentir.
la France célèbre la vente du millionième téléviseur
vingt émetteurs hertziens couvrent près de 80 % de la
population urbaine
le nombre des entrées en salles n'est déjà plus que de
371 millions
la fréquentation entame une chute qui ne cessera
vraiment qu'en 1977 au niveau des 170,3 millions
d'entrées.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
14. Fréquentation / nombre de téléviseurs
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
15. 40 ans de cinéma : âge d’or, crise et renouveau, rapport INSEE 2002
16. 40 ans de cinéma : âge d’or, crise et renouveau, rapport INSEE 2002
17. Le cinéma à la télévision
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
18. Apparition du magnétoscope et
recomposition du paysage audiovisuel dans
les années 1980
la télévision et la vidéo se sont progressivement substituées
au cinéma
en 1960, 66,5 % des dépenses des ménages consacrées à
l'audiovisuels ont consacrées aux projections
cinématographiques
en 1990 cette part n'est plus que de 19,3 %
les activités de télévision rassemblent 66,8 % de ces
dépenses
19. Dépenses des ménages consacrées à l’AV
1960 : 66,5 % des dépenses des ménages consacrées à
l'audiovisuels sont consacrées au cinéma
1990 : 66,8 % des dépenses des ménages consacrées à
l'audiovisuels sont consacrées à la télévision
1990 : cinéma 19,3 % | télévisons 66,8 %
En 1970, les dépenses des ménages consacrées au cinéma
sont dépassées par les dépenses en activités de télévision
(qui ne comprenaient à l’époque que la redevance télé) :
183 contre 152 millions d’euros.
20. RÉPARTITION DES DÉPENSES DES MÉNAGES
CONSACRÉES À L'AUDIOVISUEL 1960-1990 (EN %)
1960 1970 1980 1990
Projection de 66,5 46,3 41,6 19,3
films de cinéma
DVD et - - 0,3 13,9
vidéocassettes
préenregistrées
(hors location)
Télévision 33,5 53,7 58,1 66,8
Total 100 100 100 100
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
21. RÉPARTITION DES DÉPENSES DES MÉNAGES
CONSACRÉES À L'AUDIOVISUEL 1960-1990 (EN %)
100%
90%
80%
70%
60%
Télévision
50%
vidéo
40% cinéma
30%
20%
10%
0%
1960 1970 1980 1990
22. 40 ans de cinéma : âge d’or, crise et renouveau, rapport INSEE 2002
23. La « civilisation des loisirs »
« La généralisation de la voiture individuelle et de
l'électroménager entraîne la mutation de l'ensemble des
pratiques de temps libre de la population française.
L'abondance des biens et des services offerts par
l'économie des loisirs a certainement pénalisé
l'exploitation cinématographique.
La salle de cinéma perd à cette occasion la place
jusqu'alors incontestée de temple de la culture de masse
et ne sera d'ailleurs jamais remplacée dans ce rôle. »
Voir Jean-Michel Frodon L'âge moderne du cinéma français ;
De la nouvelle vague à nos jours, Paris, Flammarion, 1995
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
24. L’adaptation de l’exploitation
intensifier l'exploitation en divisant les salles uniques afin
d'offrir un choix de films plus important aux spectateurs
la configuration caractéristique des salles conçues dans
les années 1930 à 1950, comportant plusieurs centaines
voire plusieurs milliers de places (le Gaumont-Palace
comptait 6 000 places), disparaît progressivement
le volume global de la salle, est fragmenté en plusieurs
salles, de capacités généralement décroissantes.
Le nombre moyen de fauteuils par salle, entre 1959 et
1990, traduit parfaitement cette évolution : il passe de 481
à 233.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
25.
26. Concentration des salles en centre-ville
Si en 1968, les communes de moins de 8 000 habitants
abritaient plus de la moitié des salles et 35,7 % des
fauteuils, en 1982 les communes de moins de 10 000
habitants ne regroupaient plus que 28,5 % du parc de
salles et moins de 30 % des fauteuils.
Au sein même des grandes agglomérations, on assiste au
regroupement des salles dans les zones animées et les
centres-villes aux dépens des quartiers périphériques et
des banlieues à pouvoir d'achat plus modeste, aux salles
de quartier succèdent des quartiers de salles.
27. Concentration des salles en centre-ville
Au sein même des grandes agglomérations, on assiste au
regroupement des salles dans les zones animées et les
centres-villes aux dépens des quartiers périphériques et
des banlieues à pouvoir d'achat plus modeste, aux salles
de quartier succèdent des quartiers de salles.
Les exploitants tentent ainsi d'adapter leur offre à un
public moins populaire, plus jeune, plus citadin et plus
cultivé.
28. L’incidence du prix du billet sur
la fréquentation
Amélioration du service ou frein à la demande ?
De la salle unique au multiplexe
29. Évolution du prix du billet
De 1960 à 1970, le prix d'une place de cinéma fait plus
que doubler alors que l'ensemble des prix à la
consommation augmente de 52 %.
Dans une étude du CNC intitulée « le cinéma français en
1970, situation, perspective et plan de redressement » le
cinéma est une distraction assez coûteuse pour 58 % des
spectateurs interrogés et très coûteuse pour 15 %
d'entre eux.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
30. Évolution du prix du billet
Entre 1970 et 1980, en dépit d'une inflation élevée, le prix
de la place continue d'augmenter fortement (plus d'un
point au-dessus de l'inflation en moyenne).
De 1980 à 1994, le ralentissement de l'inflation et le
retour à la liberté des prix (le 1er janvier 1981) ne
s'accompagnent pas pour autant d'une baisse du prix des
places. Au contraire, leur hausse continue à un rythme
qui dépasse de deux points celui de l'inflation.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
31. La forte hausse du prix d’entrée traduit-elle un effet
qualité, une augmentation étant souvent la conséquence
d’une amélioration globale du service proposé aux
spectateurs (services, salles plus confortables...) ?
En 1970, les dépenses des ménages consacrées au cinéma
sont dépassées par les dépenses en activités de télévision :
183 contre 152 millions d’euros 46,3% c. 53,7%
40 ans de cinéma : âge d’or, crise et renouveau, rapport INSEE 2002
32. RME dans le monde en 2011
la recette moyenne par entrée s’établit à
6,19 € en 2011 (6,18 € en 2010).
[5,03 € pour les abonnements]
7,27 € en Allemagne (+1,7 % par rapport à 2010)
6,8 € en Espagne (6,5 € en 2010).
Aux États-Unis, elle progresse de 0,5 % à 7,93 $.
33. La recette moyenne par entrée s’établit à 6,19 € en
2011
49,8 % des entrées entre 5 € et 7 €
7,6 % des entrées payantes se situent au tarif moyen, 5,03 €
19,6 % des billets vendus affichent un tarif inférieur à 5 €
6,3 % des billets vendus sont vendus à plus de 10 €
4,94 millions d’entrées gratuites sont enregistrées, ce qui porte
la fréquentation totale des salles de 216,6 à 221,57
34. La recette moyenne par entrée s’établit à 6,19 € en 2011
49,8 % des entrées payantes sont vendues (ou valorisées) entre
5 € et 7 €, contre 49,1 % en 2010 et 49,7 % en 2002.
7,6 % des entrées payantes (7,2 % en 2010, 7,1 % en 2009) se
situent au tarif moyen, 5,03 €, stable depuis 3 ans.
19,6 % des billets vendus affichent un tarif inférieur à 5 €
(19,5 % en 2010 et 28,3 % en 2002) et 30,5 % un tarif supérieur
à 7 € (31,4 % en 2010, 21,9 % en 2002).
6,3 % des billets vendus sont vendus à plus de 10 €,
représentant 13,68 millions d’entrées, contre 12,22 millions en
2010 (5,9 %).
Si leur nombre continue d’augmenter, sa progression se ralentit
nettement : +12,0 % entre 2011 et 2010, contre +51,8 % entre 2009
et 2010 et +344,8 % entre 2008 et 2009.
35. Évolution du coût moyen d’une place de cinéma
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2011
Coût moyen réel de la 1,86 4,78 16,13 31,40 35,29 41,46 41,52
place (en francs)
(en euros) 0,28 0,73 2,46 4,79 5,38 6,32 6,33
Coût moyen théorique 1,86 2,82 12,20 30 35,55 42,78 43,65
de la place si celui-ci
avait suivi l'évolution du
coût de la vie (en francs)
(en euros) 0,28 0,43 1,86 4,57 5,42 6,52 6,65
Le CNC calcule traditionnellement une recette moyenne par entrée (RME).
Cet indicateur résulte de la simple division des recettes aux guichets des salles par les entrées payantes,
déclarées par les exploitants. La RME tient compte à la fois des entrées payantes hors abonnement illimités et
des entrées réalisées dans le cadre de ces abonnements.
36. Évolution du coût moyen d’une place de cinéma
7
6 Coût moyen réel de la
place (en euros)
5
4 Coût moyen théorique
de la place si celui-ci avait
3 suivi l'évolution du coût
de la vie (en euros)
2 Coût suivant l'inflation
1
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2011
37. Évolution du coût moyen d’une place de cinéma
7
6
5
Coût moyen réel de la place (en euros)
4
Coût moyen théorique de la place si celui-ci
avait suivi l'évolution du coût de la vie (en
euros)
3
Coût suivant l'inflation
2
1
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2011
38. Évolution du coût moyen d’une place de cinéma
7
6
5
Coût moyen réel de la place (en euros)
4
Coût moyen théorique de la place si celui-ci
avait suivi l'évolution du coût de la vie (en
euros)
3
Coût suivant l'inflation
2
1
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2011
39. évolution de la fréquentation cinématographique en France
450
400
350
7
300
6
millions d'entrées
250
5
200 4
150 3
100 2
1
Millions d’habitants
50
0
0
1920
1947
1895
1899
1902
1905
1908
1911
1914
1917
1923
1926
1929
1932
1935
1938
1941
1944
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
Population : 1895, 40 M ; 1911, 41 M ; 1944, 39 M ; 1974, 53 M ; 2002, 60 M ; 2011, 65 M
40. 40 ans de cinéma : âge d’or, crise et renouveau, rapport INSEE 2002
41.
42. Équipements et fréquentation
Avec 116 millions de spectateurs, l'année 1992 marque le
point bas de la fréquentation en salles : depuis 1957, le
nombre d'entrées a été divisé par trois et demi.
Mais dès 1993, la tendance s'inverse et, après trente-cinq
ans de baisse, la reprise de la fréquentation s'amorce
(+ 15,6 % entre 1992 et 1993) puis se confirme (+ 47 %
entre 1994 et 2002).
216,6 millions en 2011.
les salles attirent dès alors un public qui ne venait pas ou ne
venait plus au cinéma
43. Impact des cartes
2000 : lancement de « formules d'accès au cinéma donnant droit
à des entrées multiples » par les principaux circuits nationaux
en mars 2000 le groupe UGC lance une nouvelle formule
d'abonnement à entrées illimitées baptisée «UGC illimité» au
tarif de 98 francs par mois (14,94 €)
en septembre 2000,Gaumont, propose une carte « Le Pass »
conçue sur le même modèle que la carte UGC, uniquement à
Paris, à laquelle s’associe MK2
Parallèlement à ces différentes initiatives, le groupe Pathé
(avant la mise en place de la nouvelle structure EuroPalaces)
mettait en vente localement sur 4 agglomérations (Nantes,
Nice, Strasbourg et Clermont-Ferrand) une carte du même
type baptisée « Ciné à Volonté ».
44. Impact des cartes
La réglementation
L'article 97 de la loi du 15 mai 2001 sur les nouvelles
régulations économiques, introduit dans le code de
l'industrie cinématographique un article réglementant
l'utilisation de la formule de carte d'abonnement à accès
illimité.
les formules d'accès au cinéma donnant droit à des
entrées multiples sont soumises à un agrément du CNC.
Les distributeurs et les ayants droit sont rémunérés sur la
base d'un prix de référence : 5,03 € pour 2011.
Le texte prévoit l'obligation pour les circuits qui lancent
une carte d'ouvrir leur formule aux petits exploitants.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
45. Début 2000 :
typologie des publics
61,4 % des Français ont été au moins une fois au cinéma en
2001.
Un public Urbain
73 % des entrées réalisées dans les unités urbaines de plus de
100 000 habitants
Diplômé
Jeune
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
46. Début 2000 :
Une fréquentation toujours très urbaine
73 % des entrées réalisées dans les unités urbaines de plus
de 100 000 habitants
Paris : 31,3 millions d'entrées ;
Nord et Rhône : plus de 7 millions d'entrées ;
Bouches-du-Rhône : 6,7 millions d'entrées.
A l'opposé, le nombre d'entrées reste très faible dans les
départements ruraux :
185 000 dans la Creuse
moins de 120 000 en Lozère
47. Début 2000 :
typologie des publics
61,4 % des Français ont été au moins une fois au cinéma en
2001.
Un public Urbain
Diplômé
plus de 76 % des individus appartenant aux catégories
socioprofessionnelles supérieures, les « CSP + »sont allés au
cinéma au moins une fois en 2001
alors que 60 % des catégories d'instruction primaire n'ont pas
fréquenté les salles obscures au cours de l'année.
Jeune
48. Début 2000 :
typologie des publics
61,4 % des Français ont été au moins une fois au cinéma en
2001.
Un public Urbain
Diplômé
Jeune
89 % des 11-24 ans sont allés au moins une fois au cinéma en
2001.
Les moins de 25 ans représentent 36,8 % des spectateurs
réalisent 39,3 % des entrées
consomment plus de 8 films en moyenne par an, soit près du
double de la consommation moyenne nationale.
49. 2011: typologie des publics
Plus d’un tiers des spectateurs a plus de 50 ans
Depuis 2006, les plus de 35 ans représentent plus de la
moitié du public (54,9 %). Ils génèrent 53,9 % des entrées
soit 5,3 entrées par spectateur en moyenne.
La part des seniors (50 ans et plus) dans la population
cinématographique augmente à 33,6 % en 2011 (pour 40,2
% dans la population.
Le nombre de spectateurs de plus de 50 ans augmente de
8,9 % entre 2010 et 2011 et le nombre moyen annuel
d’entrées par senior est plus élevé en 2011 (5,5) qu’en
2010 (5,1).
Les seniors génèrent 34,2 % des entrées en salles en 2011
50. 2011: typologie des publics
Plus d’un tiers des spectateurs a plus de 50 ans
Depuis 2006, les plus de 35 ans représentent plus de la moitié
de la population cinématographique (54,9 % en 2011, 53,7 %
en 2010). Ils génèrent 53,9 % des entrées (50,2 % en 2010),
soit 5,3 entrées par spectateur en moyenne.
La part des seniors (50 ans et plus) dans la population
cinématographique augmente à 33,6 % en 2011 (31,9 % en
2010), tandis que leur poids dans la population totale de
référence progresse très légèrement (40,2 % en 2011, 39,9 %
en 2010). Le nombre de spectateurs de plus de 50 ans
augmente de 8,9 % entre 2010 et 2011 et le nombre moyen
annuel d’entrées par senior est plus élevé en 2011 (5,5) qu’en
2010 (5,1).
Les seniors génèrent 34,2 % des entrées en salles en 2011
51. Les plus de 35 ans représentent plus de la moitié du public (54,9 %).
Plus d’un tiers des spectateurs a plus de 50 ans (33,6 %)
rapport CNC 2011
52. 2011: typologie des publics
En 2011, la pratique cinématographique progresse dans les
catégories socioprofessionnelles inférieures (CSP-) :
62,4 % des CSP- fréquentent les salles de cinéma, contre
61,0 % en 2010. Ils vont au cinéma en moyenne 4,6 fois
dans l’année (4,3 en 2010).
Il en résulte une part d’entrées en hausse pour les CSP-
qui génèrent 20,4 % de la fréquentation en 2011, contre
19,2 % en 2010.
La population cinématographique des CSP- augmente
sensiblement (+2,1 % entre 2010 et 2011) et les entrées
qu’ils réalisent également (+11,4 %).
53.
54. 1993 – 2012 : Élargir la base sociale
des spectateurs de cinéma ?
Développement des multiplexes
55. 1993 – 2012 : Élargir la base sociale des
spectateurs de cinéma ?
Développement des multiplexes
Rapprochement géographiquement de l'offre de cinéma
par rapport à la demande potentielle
Pénétration des milieux culturellement mois favorisés
Des équipements de qualité présentant une offre de films
extrêmement variée à proximité des lieux de vie
Ouverture du premier multiplexe, le « Pathé Grand Ciel » à La
Garde, près de Toulon, en 1993.
56. 1992 – 2012 :
Développement des multiplexes
« Le multiplexe se caractérise avant tout par ses salles
gradinées, climatisées, confortables et de dimensions
importantes, ses écrans de grande taille et la qualité de
sa projection
Facilités d'accès et de stationnement, services
complémentaires (espaces de restauration, salles de
jeux vidéos, boutiques de CD et de DVD...)
Surtout, par l'intermédiaire des multiplexes, les exploitants
ont réussi à rendre au cinéma son statut de loisir à part
entière.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
57. 1992 – 2012 :
Développement des multiplexes
« Surtout, par l'intermédiaire des multiplexes, les exploitants
ont réussi à rendre au cinéma son statut de loisir à part
entière.
Longtemps cantonné au rang de bien culturel, le cinéma
est redevenu un lieu de sortie dans lequel on ne vient
plus simplement voir un film. On peut le regretter, mais
le rebond de la fréquentation est à ce prix [?] »
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
58. 1992 – 2012 :
Développement des multiplexes
Depuis la fin des années 60, le cinéma semble
avoir « retrouvé le statut socialement sélectif
des autres arts », suivant l'expression de René
Bonnel
Le cinéma redevient un loisir mi-90 ?
Longtemps cantonné au rang de bien culturel, le
cinéma est redevenu un lieu de sortie dans lequel
on ne vient plus simplement voir un film.
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002
59. Élasticité de la demande de cinéma par
rapport à l'offre géographique
Les multiplexes semblent contribuer au
redémarrage de la fréquentation depuis 1992
en proposant aux spectateurs des conditions
de projection de meilleur qualité
en s'implantant dans des zones géographiques
sous-équipées en salles
en incitant le reste du parc à se moderniser
pour élever le niveau de qualité proposé aux
spectateurs
L'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Rapport du Sénat, 2002