SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  1
Télécharger pour lire hors ligne
CHAPITRE 1. OPTIQUE CLASSIQUE 1.5. OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE 
Par ailleurs, les deux triangles hachurés sont aussi 
semblables. On peut donc aussi écrire : 
hobjet 
himage 
= f 
di − f 
Ainsi, on tire : 
do 
di 
= f 
di − f 
) 
di − f 
f 
= di 
do 
) 
di 
f 
− 1 = di 
do 
) 
1 
f 
− 
1 
di 
= 
1 
do 
) 
1 
f 
= 
1 
do 
+ 
1 
di 
Ce qu'il fallait démontrer. 
1.5.3 Grandissement 
On a vu que du triangle grisé de la gure 1.31, on 
tire : 
hobjet 
himage 
= do 
di 
Cependant, pour tenir compte du fait que l'image 
se trouve sous l'axe optique, on va donner un signe 
négatif à di : 
hobjet 
himage 
= do 
−di 
= − 
do 
di 
Ainsi, on peut dénir le grandissement (et non le gros-sissement) 
de l'image m par : 
m = himage 
hobjet 
= − 
di 
do 
(1.4) 
1.5.4 Grossissement 
Le grandissement est donc le rapport de la hau-teur 
de l'objet à la hauteur de l'image. Or, la taille 
de l'image est inversément proportionnelle à la dis-tance 
à l'objet. Ainsi, si ce dernier est très éloigné, 
l'image sera très petite et le grandissement vraiment 
très petit. 
Pourtant, une personne assez proche de l'image pour-rait 
la voir plus grosse que l'objet. Ainsi, le grossis-sement 
d'un objet n'est pas son grandissement. 
Pour dénir le grossissement d'un objet, il faut le rap-porter 
aux angles qui soustendent l'objet et l'image. 
Car, ce sont ceux-ci qui vont rendre compte de notre 
perception du grossissement. Par dénition, le gros-sissement 
est déni par : 
G = ¯ 
® (1.5) 
où l'angle ® est celui sous lequel on voit l'objet et 
l'angle ¯ celui sous lequel on voit l'image. Chacun 
de ces angles peuvent facilement être calculés à l'aide 
des relations trigonométriques suivantes : 
tan(®) = hobjet 
do 
et tan(¯) = himage 
di 
où do est la distance de l'÷il à l'objet quand on le voit 
sans lentille. Pour un ÷il normal, elle vaut 25 cm. 
Dans le cas de petits angles (en radians), les relations 
ci-dessus peuvent s'écrire : 
® = hobjet 
do 
et ¯ = himage 
di 
1.5.5 La puissance d'une lentille 
Parfois au lieu d'utiliser la distance focale d'une 
lentille pour la caractériser, on utilise sa puissance 
P : 
P = 
1 
f (1.6) 
Il s'agit de l'inverse de la distance focale. Son unité 
est donc m−1 qui est dénie comme la dioptrie et 
notée D. 
Ainsi, la puissance d'une lentille d'une distance focale 
de 20 cm, par exemple, vaux 5 dioptries : 
P = 
1 
0, 2 
= 5D 
Notez que la distance focale doit être dans les unités 
du système international, c'est-à-dire en mètre, pour 
que la puissance soit en dioptries. 
19

Contenu connexe

En vedette (7)

Présentation Miroirs sphériques
Présentation Miroirs sphériquesPrésentation Miroirs sphériques
Présentation Miroirs sphériques
 
Cours optique introduction
Cours optique introductionCours optique introduction
Cours optique introduction
 
Bases optgeom
Bases optgeomBases optgeom
Bases optgeom
 
Giao trinh quang hoc.1089018
Giao trinh quang hoc.1089018Giao trinh quang hoc.1089018
Giao trinh quang hoc.1089018
 
Cours d'optique géométrique
Cours d'optique géométriqueCours d'optique géométrique
Cours d'optique géométrique
 
Cours d'optique géométrique
Cours d'optique géométriqueCours d'optique géométrique
Cours d'optique géométrique
 
Mecanique du solide cours
Mecanique du solide coursMecanique du solide cours
Mecanique du solide cours
 

Plus de Phi Phi

Vsf 473 lect_13_bonsai37
Vsf 473 lect_13_bonsai37Vsf 473 lect_13_bonsai37
Vsf 473 lect_13_bonsai37Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai36
Vsf 473 lect_13_bonsai36Vsf 473 lect_13_bonsai36
Vsf 473 lect_13_bonsai36Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai35
Vsf 473 lect_13_bonsai35Vsf 473 lect_13_bonsai35
Vsf 473 lect_13_bonsai35Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai34
Vsf 473 lect_13_bonsai34Vsf 473 lect_13_bonsai34
Vsf 473 lect_13_bonsai34Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai33
Vsf 473 lect_13_bonsai33Vsf 473 lect_13_bonsai33
Vsf 473 lect_13_bonsai33Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai32
Vsf 473 lect_13_bonsai32Vsf 473 lect_13_bonsai32
Vsf 473 lect_13_bonsai32Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai31
Vsf 473 lect_13_bonsai31Vsf 473 lect_13_bonsai31
Vsf 473 lect_13_bonsai31Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai30
Vsf 473 lect_13_bonsai30Vsf 473 lect_13_bonsai30
Vsf 473 lect_13_bonsai30Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai29
Vsf 473 lect_13_bonsai29Vsf 473 lect_13_bonsai29
Vsf 473 lect_13_bonsai29Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai28
Vsf 473 lect_13_bonsai28Vsf 473 lect_13_bonsai28
Vsf 473 lect_13_bonsai28Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai26
Vsf 473 lect_13_bonsai26Vsf 473 lect_13_bonsai26
Vsf 473 lect_13_bonsai26Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai25
Vsf 473 lect_13_bonsai25Vsf 473 lect_13_bonsai25
Vsf 473 lect_13_bonsai25Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai24
Vsf 473 lect_13_bonsai24Vsf 473 lect_13_bonsai24
Vsf 473 lect_13_bonsai24Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai23
Vsf 473 lect_13_bonsai23Vsf 473 lect_13_bonsai23
Vsf 473 lect_13_bonsai23Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai22
Vsf 473 lect_13_bonsai22Vsf 473 lect_13_bonsai22
Vsf 473 lect_13_bonsai22Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai21
Vsf 473 lect_13_bonsai21Vsf 473 lect_13_bonsai21
Vsf 473 lect_13_bonsai21Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai20
Vsf 473 lect_13_bonsai20Vsf 473 lect_13_bonsai20
Vsf 473 lect_13_bonsai20Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai19
Vsf 473 lect_13_bonsai19Vsf 473 lect_13_bonsai19
Vsf 473 lect_13_bonsai19Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai18
Vsf 473 lect_13_bonsai18Vsf 473 lect_13_bonsai18
Vsf 473 lect_13_bonsai18Phi Phi
 
Vsf 473 lect_13_bonsai17
Vsf 473 lect_13_bonsai17Vsf 473 lect_13_bonsai17
Vsf 473 lect_13_bonsai17Phi Phi
 

Plus de Phi Phi (20)

Vsf 473 lect_13_bonsai37
Vsf 473 lect_13_bonsai37Vsf 473 lect_13_bonsai37
Vsf 473 lect_13_bonsai37
 
Vsf 473 lect_13_bonsai36
Vsf 473 lect_13_bonsai36Vsf 473 lect_13_bonsai36
Vsf 473 lect_13_bonsai36
 
Vsf 473 lect_13_bonsai35
Vsf 473 lect_13_bonsai35Vsf 473 lect_13_bonsai35
Vsf 473 lect_13_bonsai35
 
Vsf 473 lect_13_bonsai34
Vsf 473 lect_13_bonsai34Vsf 473 lect_13_bonsai34
Vsf 473 lect_13_bonsai34
 
Vsf 473 lect_13_bonsai33
Vsf 473 lect_13_bonsai33Vsf 473 lect_13_bonsai33
Vsf 473 lect_13_bonsai33
 
Vsf 473 lect_13_bonsai32
Vsf 473 lect_13_bonsai32Vsf 473 lect_13_bonsai32
Vsf 473 lect_13_bonsai32
 
Vsf 473 lect_13_bonsai31
Vsf 473 lect_13_bonsai31Vsf 473 lect_13_bonsai31
Vsf 473 lect_13_bonsai31
 
Vsf 473 lect_13_bonsai30
Vsf 473 lect_13_bonsai30Vsf 473 lect_13_bonsai30
Vsf 473 lect_13_bonsai30
 
Vsf 473 lect_13_bonsai29
Vsf 473 lect_13_bonsai29Vsf 473 lect_13_bonsai29
Vsf 473 lect_13_bonsai29
 
Vsf 473 lect_13_bonsai28
Vsf 473 lect_13_bonsai28Vsf 473 lect_13_bonsai28
Vsf 473 lect_13_bonsai28
 
Vsf 473 lect_13_bonsai26
Vsf 473 lect_13_bonsai26Vsf 473 lect_13_bonsai26
Vsf 473 lect_13_bonsai26
 
Vsf 473 lect_13_bonsai25
Vsf 473 lect_13_bonsai25Vsf 473 lect_13_bonsai25
Vsf 473 lect_13_bonsai25
 
Vsf 473 lect_13_bonsai24
Vsf 473 lect_13_bonsai24Vsf 473 lect_13_bonsai24
Vsf 473 lect_13_bonsai24
 
Vsf 473 lect_13_bonsai23
Vsf 473 lect_13_bonsai23Vsf 473 lect_13_bonsai23
Vsf 473 lect_13_bonsai23
 
Vsf 473 lect_13_bonsai22
Vsf 473 lect_13_bonsai22Vsf 473 lect_13_bonsai22
Vsf 473 lect_13_bonsai22
 
Vsf 473 lect_13_bonsai21
Vsf 473 lect_13_bonsai21Vsf 473 lect_13_bonsai21
Vsf 473 lect_13_bonsai21
 
Vsf 473 lect_13_bonsai20
Vsf 473 lect_13_bonsai20Vsf 473 lect_13_bonsai20
Vsf 473 lect_13_bonsai20
 
Vsf 473 lect_13_bonsai19
Vsf 473 lect_13_bonsai19Vsf 473 lect_13_bonsai19
Vsf 473 lect_13_bonsai19
 
Vsf 473 lect_13_bonsai18
Vsf 473 lect_13_bonsai18Vsf 473 lect_13_bonsai18
Vsf 473 lect_13_bonsai18
 
Vsf 473 lect_13_bonsai17
Vsf 473 lect_13_bonsai17Vsf 473 lect_13_bonsai17
Vsf 473 lect_13_bonsai17
 

Giao trinh quang hoc.1089019

  • 1. CHAPITRE 1. OPTIQUE CLASSIQUE 1.5. OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE Par ailleurs, les deux triangles hachurés sont aussi semblables. On peut donc aussi écrire : hobjet himage = f di − f Ainsi, on tire : do di = f di − f ) di − f f = di do ) di f − 1 = di do ) 1 f − 1 di = 1 do ) 1 f = 1 do + 1 di Ce qu'il fallait démontrer. 1.5.3 Grandissement On a vu que du triangle grisé de la gure 1.31, on tire : hobjet himage = do di Cependant, pour tenir compte du fait que l'image se trouve sous l'axe optique, on va donner un signe négatif à di : hobjet himage = do −di = − do di Ainsi, on peut dénir le grandissement (et non le gros-sissement) de l'image m par : m = himage hobjet = − di do (1.4) 1.5.4 Grossissement Le grandissement est donc le rapport de la hau-teur de l'objet à la hauteur de l'image. Or, la taille de l'image est inversément proportionnelle à la dis-tance à l'objet. Ainsi, si ce dernier est très éloigné, l'image sera très petite et le grandissement vraiment très petit. Pourtant, une personne assez proche de l'image pour-rait la voir plus grosse que l'objet. Ainsi, le grossis-sement d'un objet n'est pas son grandissement. Pour dénir le grossissement d'un objet, il faut le rap-porter aux angles qui soustendent l'objet et l'image. Car, ce sont ceux-ci qui vont rendre compte de notre perception du grossissement. Par dénition, le gros-sissement est déni par : G = ¯ ® (1.5) où l'angle ® est celui sous lequel on voit l'objet et l'angle ¯ celui sous lequel on voit l'image. Chacun de ces angles peuvent facilement être calculés à l'aide des relations trigonométriques suivantes : tan(®) = hobjet do et tan(¯) = himage di où do est la distance de l'÷il à l'objet quand on le voit sans lentille. Pour un ÷il normal, elle vaut 25 cm. Dans le cas de petits angles (en radians), les relations ci-dessus peuvent s'écrire : ® = hobjet do et ¯ = himage di 1.5.5 La puissance d'une lentille Parfois au lieu d'utiliser la distance focale d'une lentille pour la caractériser, on utilise sa puissance P : P = 1 f (1.6) Il s'agit de l'inverse de la distance focale. Son unité est donc m−1 qui est dénie comme la dioptrie et notée D. Ainsi, la puissance d'une lentille d'une distance focale de 20 cm, par exemple, vaux 5 dioptries : P = 1 0, 2 = 5D Notez que la distance focale doit être dans les unités du système international, c'est-à-dire en mètre, pour que la puissance soit en dioptries. 19