Conférence Sommet de la formation 2024 : Développer des compétences pour la m...
Cm éducation populaire séance 5
1. CM Histoire de l’Éducation
Populaire Licence 1
Séance 5 (Le 05/10/2015)
2. L’action sociale
1. La Ligue de l’enseignement est une des plus
importantes organisations culturelles et une
des plus anciennes sociétés républicaines
de France. Elle a été créée par un
journaliste: Jean Macé.
2. À la suite du coup d’État de Louis Napoléon
Bonaparte, il estime qu’ « avant d’instituer le
suffrage universel, il aurait fallu trente ans
d’instruction obligatoire… ».
3. Le 15 novembre 1866, il annonce
officiellement la naissance de la Ligue
française de l’enseignement.
3. L’action sociale
1. Une pétition en faveur d’une instruction publique,
gratuite, obligatoire et laïque est lancée avec l’aide de la
presse libérale.
2. Le « mouvement national du sou contre l’ignorance »
lancé en septembre 1871 permet de recueillir en quinze
mois plus de 1.300.000 de signatures remises à l’Assemblée
nationale.
3. En novembre 1872, une nouvelle campagne est lancée
auprès des élus locaux sur la question de la laïcité,
conçue comme « neutralité de l’école publique».
4. Face au gouvernement prônant « l’ordre moral », la Ligue
se rapproche de l’armée par le biais des bibliothèques
régimentaires. Sa devise est alors « pour la patrie, par le
livre et l’épée ».
4. L’action sociale
5. Un grand congrès se déroule en 1881 en vue de
donner à la Ligue sa forme fédérale. L’arrivée de
Jules Ferry au Ministère de l’Instruction Publique et
des Beaux-Arts marque un grand changement.
6. Sous l’influence d’autres ligueurs, Ferdinand
Buisson, Paul Bert, René Goblet, le Parlement vote
les lois scolaires : gratuité de l’enseignement
primaire le 16 juin 1881, obligation et laïcité le 28
mars 1882. En 1886, plus du tiers des députés et
des sénateurs sont membres de la Ligue.
7. Après la première guerre mondiale, en 1925, une «
assemblée constituante de la Ligue régénérée »,
modifie ses structures en se décentralisant. Elle
reconnue d’utilité publique par le décret du 31
mai 1930.
5. L’action sociale
8. Dans le souci de mettre l’art, les techniques, les
disciplines sportives au service de tous, elle crée des
sections spécialisées, les « U.F.O ».
9. La première, en 1928, l’UFOLEP (Union française des
œuvres laïques d’éducation physique)
10. L’USEP, (Union sportive de l’enseignement
primaire), sa filiale, créée en 1939, permet à des
centaines de milliers d’enfants la pratique du sport.
11. La Ligue est dissoute en avril 1942. Lors de son
Congrès de refondation en 1945 le général de Gaulle
est présent et déclare : « Honneur à la Ligue de
l’enseignement ».
6. L’action sociale
Pour le lundi 5/10
“L’action sociale familiale des CAF : de la libre initiative
aux missions de service public”. Jacqueline Ancelin
https://www.caf.fr/sites/.../RP68-69-JAncelin.pdf
Les Ceméa dans l’Éducation populaire
http://www.cemea.asso.fr/spip.php?article2780
Théâtre et Éducation Populaire
www.fnfr.org ou
http://www.fnfr.org/images/imagesFCK/file/culture/theatre
/theatre_education_populaire.pdf
7. Les CEMEA
Un mouvement d’éducation: les Centres d’entraînement
aux méthodes d’éducation active;
Mission : donner du sens aux mots, qui représentaient les
valeurs de la République: Liberté, Égalité, Fraternité;
Deuxième Guerre mondiale=discriminations, d’exécutions,
de déportations;
Ce mouvement fut interdit et continua à œuvrer dans la
clandestinité ́: Il était donc présent à la Libération, et
comme la guerre avait multiplié les orphelins, il fallut ouvrir
de nombreux lieux d’accueil et d’hébergement pour ne pas
abandonner les enfants dans les rues et les forêts.
8. Les CEMEA
Comme les Ceméa avaient inventé une formation pour les
moniteurs de colonies de vacances, afin que les nouveaux
loisirs offerts aux travailleurs par le Front Populaire, puissent
être le plus profitables à ceux qui n’en avaient jamais eu,
on pensa à eux pour former ces moniteurs de maisons
d’enfants dont on avait besoin;
9. Le théâtre
Époque du Front populaire : plusieurs artistes et militants
de gauche ont multiplié leurs efforts pour abattre les
barrières qui séparaient le public populaire d’une culture
artistique jusqu’alors réservée à une élite;
FTOF (printemps 1936): Fédération du Théâtre Ouvrier de
France : “pour un art révolutionnaire du prolétariat en
lutte”;
Son discours : s’adresser à ceux que la société capitaliste
exclut du théâtre et, au besoin, “chasser le répertoire
bourgeois, la culture bourgeoise des spectacles ouvriers”;
10. Le cinéma
L’exigence d’éducation populaire a confronté le
cinéma à trois enjeux :
sa propre reconnaissance comme « septième art » et
l’éducation du spectateur pour y accéder ;
le cinéma comme mode de représentation des enjeux et du
débat politiques et l’éducation politique du citoyen ;
le cinéma éducateur, comme outil d’enseignement et
l’éducation du jeune citoyen dans et autour de l’école.
S’agissant du premier de ces enjeux, des artistes et des
critiques prennent des initiatives :
En 1920, Louis Delluc publie un manifeste dans un journal
intitulé Le journal du Ciné-club : « Le journal [améliorera] les
rapports du public avec des cinématographistes, favo- risera
les enthousiasmes, les efforts des jeunes et organisera des
manifes- tations de tous ordres pour le développement de la
cinématographie française ».
11. Le cinéma
Le deuxième enjeu se concrétise par :
Le contournement de la censure du cordon sanitaire
antisoviétique. La présentation du Cuirassé Potemkine en
novembre 1926 symbolise cet intérêt conjoint des
intellectuels français pour la révolution russe de 1917 et
pour un cinéma artistique.
La stimulation des débats politiques, non pas avec les
spécialistes ou les intellectuels mais avec les larges
masses (ciné-club Les amis de Spartacus fondé par Paul
Vaillant- Couturier, Léon Moussinac et Jean Lods).
Le cinéma est un moyen de combat et de libération
sociale. On présente, dans une salle associative, La
Bellevilloise, dans l’Est parisien, des films de Dziga Vertov,
de Vsevo- lod Poudovkine (La mère, La fin de St-
Petersbourg).
12. Le cinéma
Quant au troisième enjeu, il a trait à deux visions du cinéma :
Le cinéma scolaire : des films péda- gogiques sont produits par
le Musée pédagogique, le Ministère de l’Agriculture, la
Direction de l’enseignement technique (par exemple des
films de Jean-Benoît Lévy : Comment on devient maçon;
Le cinéma dit « récréatif » : c’est l’objet de ce qu’on a
appelé les « Offices du cinéma éducateur laïque », créés
par la Ligue de l’enseignement, qui se battront pour
imposer, à côté du cinéma scolaire, dans le temps
scolaire et en soirée pour les parents, la diffusion de films
muets de fiction – français, américains, allemands,
anglais, russes ou scandinaves.
Cette diffusion massive continuera, à l’initiative
d’instituteurs, de militants associatifs locaux, jusqu’à la fin
de la Seconde Guerre mondiale, alors que l’exploitation
cimématographique privée basculera totalement dans la
diffusion du cinéma sonore et parlant.
13. Le cinéma
Ces trois problématiques ne se rejoignent pas toujours et
parfois même s’opposent. Les manifestations des militants
communistes lors des projections ;
Les autorités de l’Instruction publique exercent un contrôle sur
les courts métrages pédagogiques dans une optique
d’instruction, d’éducation morale, plus ou moins hygiéniste du
peuple.
Mais ces trois sources d’éducation populaire autour du cinéma
s’accordent sur une croyance en la vertu émancipatrice « en
soi » du cinéma par la découverte d’univers et de réalités
inconnus, de sensibilités nouvelles.
14. Le sport
Socialisation, Apprentissage des valeurs
collectives. Connaissance de soi.
En 1880, avant même les lois instituant l’école
laïque, gratuite et obligatoire, la gymnastique,
alors réservée aux garçons, avait pris place
dans le programme des enseignements
primaires.
L’école, soucieuse de former des citoyens,
entendait aussi faire des soldats.
Lire l’article de René Moustard
15. Le rôle de l’animateur
socioculturel
L'animateur-trice socioculturel-elle est appelé-e le plus souvent à
gérer et à animer des institutions, services, associations ou
mouvements, dans lesquels il-elle assure un rôle de permanent-e.
En outre, il-elle a à susciter, promouvoir, veiller à l'organisation et à
l'animation d'activités très diverses en tenant compte des
conditions sociales, culturelles, économiques et politiques des
populations concernées. L'action de l'animation vise à organiser et
mobiliser des groupes et des collectivités en vue d'un changement
social, elle a donc une fonction liée à l'action et aux possibilités
d'innover ou de changer le cours des choses, ainsi qu'une éthique
démocratique exigeante dans ses finalités et ses formes d'action.
Elle défend toutes les formes d'expression de la vie des gens qui
renforcent le lien social. Dans ce contexte, les tâches qui
incombent à l'animateur-trice socioculturel-elle sont multiples et
variées et peuvent être différentes d'un champ à l'autre. De
manière générale, les tâches des professionnels-lles s'inscrivent à
l'intérieur de trois fonctions :
16. L’animateur socioculturel
Promotion et conscientisation : favoriser l'émergence des acteurs
Organisation : gérer, diriger, communiquer
Négociation et médiaction entre tous les acteurs impliqués dans le
contexte
Dans ces trois fonctions, on peut repérer trois pôles qui se
retrouvent dans tous les champs professionnels :
Pôle de la technique : production, efficacité et efficience
Pôle de la militance : élucidation, prise de conscience,
conscientisation des populations
Pôle de la médiation : facilitation des procédures, recherche de
temps et de lieux permettant la rencontre, l'échange, la
communication et la négociation entre les différents acteurs
17. Mutation de l’animation
socioculturelle
Donner l’accès à la culture et à l’éducation de
chacun, tout en préservant un espace souple
Le premier paradoxe provient du fait qu’il est
difficile de résister au processus
d’institutionnalisation
Le deuxième paradoxe concerne l’évolution de son
champ d’intervention. L’animation socioculturelle
souhaite apporter ses valeurs provenant de
l’éducation populaire vers les quartiers populaires
afin d’y développer la dimension culturelle et
éducative ; elle dévie parallèlement de plus en plus
vers un champ purement social et institutionnel.
La précarisation de la situation des animateurs et
l’absence d’un espace de capitalisation des
expériences accentuent la complexité de
l’animation. (lire article de Poyraz).
18. Pour le lundi 12/10
Histoire de la musique et l’Éducation Populaire
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