Environnement électromagnétique et santé Yann Toutain Satimo
10 Mars Bmo Atelier Dd Et Tic P Leconte
1. DÉVELOPPEMENT DURABLE et ORGANISATIONS, LES VOIES DES TIC Conditions de substituabilité aux déplacements professionnels Patrick LECONTE Laboratoire ICI / UBO - M@rsouin
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8. Architecture TIC & compétence numérique Enquête M@rsouin (2008) sur 2000 PME bretonnes Catégories Les NON EQUIPEES Les BASIQUES Les STRUCTUREES Les COLLABORATIVES les AVANCES Capital aucun équipement TIC réseau informatique TIC logiciels métiers certificats électroniques site Web EDI intranet internet <10ans ERP / PGI Workflow informatique nomade agendas partagés ERP / PGI Extranet Nomadisme (PDA, etc.) visioconférence Commerce BTP Commerce de gros Industrie Commerce de détail Electronique Informatique Clients Particuliers Administrations export Grandes Entreprises TPE / PME internationaux compétence informatique pas de service informatique service informatique interne Profil technologique - TIC contraintes par les clients TIC Filières TIC Connaissance interne TIC déploiement Amont-Aval
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12. La réalité en Bretagne (2008) Enquête M@rsouin (2008) sur 2000 PME bretonnes
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Notes de l'éditeur
Le développement durable est un mode de développement cherchant à concilier le progrès économique et social et la préservation de l'environnemen t, considérant ce dernier comme un patrimoine à transmettre aux générations futures. Le DD résulte des évolutions des comportements de citoyenneté et d’achat des consommateurs et mobilise, dès lors, une capacité, de la filière d’activité , à modifier ses comportements pour promouvoir des produits / compsants écologiques dans leurs conceptions, productions, fonctionnements et recyclages Le DD requiert, également de chacun des membres de la filière , une capacité à œuvrer selon un fonctionnement écologiquement durable en mesurant et optimisant les impacts sociaux, économiques et environnementaux de son activité. Comme l’ont montré les expériences du Conseil Général du Finistère et de Alcatel-Lucent, une action sur les déplacements professionnels par le télétravail peut répondre aux objectifs du développement durable.
Le succès de ces expériences tient à la volonté affirmée de l’entreprise et de ses collaborateurs et à l’adaptation de son système d’information. Localisé à son domicile ou dans un site proche, le télétravailleur retrouve son bureau virtuel (ses documents, ses applications, etc.), se faisant diminue ses déplacements et réduit ainsi sa facture carbone. Ne peut-on pas extrapoler ces gains aux déplacements professionnels du commercial qui visite ses clients ? Aux stagiaires qui suivent une session de formation à distance ? Au dirigeant qui anime une réunion avec plusieurs collaborateurs localisés sur des sites distincts ? Quel doit être le patrimoine technologique de l’entreprise désireuse d’une réduction de ses déplacements professionnels ? Quels peuvent en être les gains ? Voila les questions auxquelles nous nous efforcerons de répondre. 20% des émissions de GES proviennent du transport, près de 60 kms sont parcourus chaque jour par de nombreux collègues pour se rendre à leur bureau et 1heure de trajet y est consacré … autant d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux des déplacements professionnels Sans compter leurs coûts économiques directs et indirects et l’absence de gains ou de création de valeur, l’essentiel du temps dédié aux déplacements étant improductif.
L es technologies d’information et de la communication (TIC) ont un rôle à jouer. Les éco-TIC sont constituées de l’ensemble des méthodes, logiciels, matériels, services, processus, et des usages faits de ces outils pour : Réduire l’impact des TIC sur l’environnement : participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement climatique et à la réduction des pollutions (notamment des déchets) responsables de la détérioration de la biodiversité ; Améliorer les conditions de vie des citoyens et faciliter leur participation aux enjeux et à la gouvernance de la société ; améliorer les conditions de travail des salariés (dans un esprit de respect et de valorisation des êtres humains) ; Aider les entreprises à s’inscrire à gérer continuellement l’évolution du cadre réglementaire lié au développement durable (social, sociétal, environnemental). Par exemple, à moyen terme, la mise en place d’une double comptabilité carbone au sein du système d’information ; Faire émerger une économie positive / circulaire, basée sur des modèles économiques durables et respectueux de l’environnement et des êtres humains, afin d’assurer un développement durable de la société sur le long terme ».
Dématérialisation des flux et circuits amont et aval dans la logique de filière, mais aussi dématérialisation des processus internes
Une catégorie de mesures réside dans la mise en œuvre d’une démarche de Green IT, usuellement référencée comme 1.0 et 1.5. Des principes éco-responsables et d’éco-conception optimisent les nuisances et consommations électriques. Il en est ainsi des actions de virtualisation des serveurs, de recyclage des matériels ou encore de la substitution des télécommunications aux déplacements professionnels. Elle ne saurait cependant suffire tant qu’elle occulte la question même de l’usage et de sa contribution aux processus métiers de l’entreprise pour aboutir à une évolution des comportements de l’entreprise dans sa globalité. Comment engendrer une telle évolution des comportements des collaborateurs et de l’entreprise ou administration, collectivité territoriale ? Quels sont les pré-requis des TIC et du système d’information ? Quelle stratégie d’apprentissage pour ces pré-requis l’organisation peut-elle élaborer ?
La réduction des déplacements professionnels requiert une dématérialisation des données et informations de l’entreprise et de ses partenaires et leur accessibilité depuis n’importe quel lieu dansa le monde. Lorsqu’on recherche les PME propices à mettre en œuvre cette logique de dématérialisation, on s’interroge sur leur capital technologique. Une typologie des PME Bretonnes sur la base de leur capital technologique et de caractéristiques signalétiques (taille, stratégie, organisation, notamment) pointe 5 catégories de PME. Nous verrons pourquoi, étrangement, la visioconférence apparaît comme un stade ultime, un aboutissement, du capital technologique de la PME. Les NON EQUIPEES n’ont pas recours aux TIC. Ce sont des hôtels, restaurants marqués par des produits physiques / matériels sur lesquels les TIC n’ont pas de prise. Leurs démarches commerciales sont classiques. Les BASIQUES acquièrent des TIC car c’est une condition d’accès à des clients, notamment la réponse aux appels d’offre lancés par les administrations. Ce sont des TIC documentaires : connexion au serveur de l’administration, téléchargement de l’appel d’offre, rédaction de la réponse, dépôt sur le portail et édition d’un certificat électronique. Les STRUCTUREES ont une logique Amont-aval. Ce sont des industriels qui ont dématérialisé la réalisation de leur cœur de métier aux fins de sécurisation et de garantie de fiabilité des processus. Ils ont souvent une certification qualité ISO. L’activité reste physique mais c’est la traçabilité du processus qui est numérique ; l’information est synchronisée avec le flux physique. Ils procèdent à un pilotage de la valeur. Les COLLABORATIVES sont les PME les plus enclins à la réduction des déplacements professionnels. Elles ont numérisé leurs connaissances et leurs activités en mettant à profit les gains possibles de la technologie. Leurs collaborateurs retrouvent leur bureau depuis n’importe quel lieu. Les AVANCES ont non seulement numérisé leur capital et leurs collaborations internes mais en sont arrivés à numériser leurs métiers, leurs relations collaboratives avec leurs partenaires, clients et fournisseurs. Il s’agit d’équipes de travail numériques inter-entreprises. Conclusion. La réduction des déplacements professionnels apparaît la plus plausible pour les COLLABORATIVES et les AVANCEES. Les gains et économies de GES sont d’autant plus importants que 1/ les processus métiers de la PME sont numérisés en INTERNE depuis l’opérationnel, en premier lieu, jusqu’à leur pilotage et le décisionnel. 2/ la PME a mené une réflexion globale avec ses partenaires pour intégrer les processus dans une continuité de traitement de l’information. Ils ont lié leur capital technologique depuis l’automatisation des échanges d’information jusqu’à la prise de décision collective sur des projets. C’est là où intervient la visioconférence dans un stade ultime de développement de la compétence technologique. Cette étude conduite auprès de 2000 PME illustre également les phases de numérisation de l’organisation. Tout d’abord, en aval sur les clients (2), puis sur le processus opérationnel avec l’amont et les fournisseurs (3), sur la base de connaissances de l’organisation (sa documentation, son information, etc.) (4) et ses processus inter-entreprises de production de valeur dans la filière d’activité. L’outil ne fait pas l’usage. S’il est un pré-requis pour une stratégie de DD de la PME, il doit être accepté et utilisé par les collaborateurs. C’est là l’objectif du programme ECONOTIC.