Voici un petit aperçu de la formation en radio à Bordeaux avec pour point de vue celui d’une interne en fin de cursus…
1 / Pourquoi as-tu décidé de faire de la radiologie et quand as-tu fais ce choix ?
Externe, j’aimais bien chaque spécialité et je ne me voyais pas pour autant exercer la médecine dans un seul domaine toute ma vie. La radiologie est en cela un bon compromis devant la variété des pathologies étudiées. J’ai quand même hésité avec l’ophtalmologie mais l’ambiance me plaisait moins à l’hôpital. En arrivant à Bordeaux, j’ai commencé par un stage d’imagerie en me disant que je ferai ensuite un stage en ophtalmo, stage que je n’ai finalement jamais fait…
2 / Pourquoi as-tu décidé de faire ton internat à Bordeaux ?
J’ai fait mon externat à Paris et je voulais quitter la capitale. L’été après le concours, je me suis renseignée sur les villes, les formations en sachant que la facilité à faire les aller retours jusqu’à Paris était aussi un argument pour ma décision finale. A partir de ces principes, j’hésitais finalement entre Bordeaux, Lyon et Lille
Zoom sur la radiologie à bordeaux interview d'une interne.
1. 28 N° 05 - Mars 2010
Rubrique régionale
Bordeaux à l’honneur
Voici un petit aperçu de la formation en radio à Bordeaux avec pour point de vue celui d’une
interne en fin de cursus…
1 / Pourquoi as-tu décidé de faire de la
radiologie et quand as-tu fais ce choix ?
Externe, j’aimais bien chaque spécialité et je ne me
voyais pas pour autant exercer la médecine dans un
seul domaine toute ma vie. La radiologie est en cela
un bon compromis devant la variété des pathologies
étudiées.
J’ai quand même hésité avec l’ophtalmologie mais
l’ambiance me plaisait moins à l’hôpital. En arrivant
à Bordeaux, j’ai commencé par un stage d’imagerie en
me disant que je ferai ensuite un stage en ophtalmo,
stage que je n’ai finalement jamais fait…
2 / Pourquoi as-tu décidé de faire ton
internat à Bordeaux ?
J’ai fait mon externat à Paris et je voulais quitter la
capitale. L’été après le concours, je me suis renseignée
sur les villes, les formations en sachant que la facilité
à faire les aller retours jusqu’à Paris était aussi un
argument pour ma décision finale. A partir de ces
principes, j’hésitais finalement entre Bordeaux, Lyon
et Lille.
Je suis venue en
vacances à Lacanau
et j’en ai profité pour
visiter Bordeaux qui
m’a beaucoup plus.
Avec mon copain
nous avons également
fait un détour par
l’internat où nous
avons rencontré des internes de radio forts accueillants
et qui avaient l’air contents de ce qu’ils faisaient.
Mon choix était donc fait.
3 / Comment sont organisés les stages
à Bordeaux? Sont-ils généraux ou
spécialisés ?
Les services de radio au CHU sont spécialisés (digestif,
neuroradio, pédiatrie, ostéo..). On y passe 6 mois à
chaque fois.
Mais on a également accès à des stages plus généralistes
dans les hôpitaux périphériques (Pau par exemple).
4 / Peux tu me détailler ton parcours
avec tes stages hors radio ?
J’ai fait 2 stages hors radio, le premier en rhumatologie
à l’hôpital de Pau en 4ème semestre. J’ai été bien
encadrée mais je regrette de ne pas avoir fait l’imagerie
ostéoarticulaire avant car je pense que j’aurais alors pu
tirer un peu plus de bénéfice de mon stage en clinique.
J’ai cependant quand même appris pas mal de choses!
Le 2ème, je l’ai fait en anapath au CHU. Ce stage était
également intéressant surtout pour la macroscopie qui
représente ce que l’on tente de lire en imagerie mais
aussi pour la démarche diagnostique avec une approche
et un raisonnement semblables aux nôtres en radio.
Pour le reste je suis passée dans les différents stages
spécialisés en CHU (imagerie de la femme, uro néphro,
pédiatrie, ostéo, neuro, cancéro..).
5 / As-tu fait un stage en inter CHU ?
Oui, j’ai fait un stage en Martinique dans le service du
Pr Lombard qui est orienté mammo et pédia.
C’était un excellent stage, formateur et intéressant où
j’ai eu une première approche concrète de la sénologie
que l’on apprend sinon assez tardivement à Bordeaux,
pendant notre dernière année à l’institut Bergonié
pendant 3 – 4 mois.
ZOOM SUR LA RADIO
INTERVIEW D
Revue AVM 05.indd 28 24/02/2010 16:01:27
2. N° 05 - Mars 2010 29
Rubrique régionale
Bordeaux à l’honneur
6 / Et actuellement tu es où ?
En stage d’imagerie cardiovasculaire et thoracique. Ce
stage est intéressant. Il existe peu de centres référents
dans ce domaine en France et c’est même le seul où
nous apprenons les 2 versants : cardio et thoracique.
7 / Avez-vous accès à la radiologie
interventionnelle dans votre cursus ?
Elle est pratiquée dans la plupart des services de radio
à Bordeaux. Il n’y a pas de stage d’interne fléché
uniquement pour la radio interventionnelle.
En gros, on y a accès à chaque stage selon nos envies
sans réelle obligation. Cela dépend des emplois du
temps (il faut être assez d’internes par service pour
pouvoir en libérer un pour le bloc, ce qui n’est pas
forcément évident) et de notre motivation.
8 / Et quiz de la formation théorique…
comment est elle organisée à Bordeaux ?
Jusqu’à l’année dernière, elle se déroulait sur les deux
premières années pour les cours où nous apprenions
les bases. Mais cela est actuellement en train d’être
modifié avec les modules d’enseignements nationaux
qui sont dispensés à Paris depuis cette année.
Par contre, pour l’imagerie de spécialité, elle s’apprend
dans chaque stage avec les cours réguliers que nous
font les professeurs dans les différents services. Nous
y préparons aussi des topos et faisons des séances de
bibliographie.
En aquitaine, il existe également le CAFCIM (Collège
Aquitain de Formation en Imagerie Médicale) avec des
journées réparties dans l’année où l’on aborde à chaque
fois un thème en partenariat avec les radiologues du
privés. Une fois par an, il y a également une séance
avec des présentations faites par les internes.
9 / Les gardes aux urgences en imagerie :
quel est ton rôle en tant qu’interne ?
A bordeaux, on fait les gardes à 2 internes : un jeune et
un plus avancé dans la formation.
Elles se déroulent au CHU de Pellegrin où nous
interprétons les radiographies standards, les scanners,
les IRM et faisons les échographies.
Nous discutons des indications avec les cliniciens et,
si cela se justifie, nous réalisons ensuite l’examen en
urgence.
10 / Comment décrirais-tu l’ambiance
entre internes de radio à Bordeaux ?
Il y a une bonne ambiance avec les autres internes,
d’ailleurs beaucoup sont devenus des amis en dehors
de l’hôpital !
11 / Et l’entente avec les cliniciens ?
Nous avons globalement de bons rapports avec eux
notamment tant que l’on arrive à discuter d’un bénéfice
à la réalisation ou non d’un examen d’imagerie.
12 / Une dernière question : quel sera
ton futur après l’internat ?
Je finis en novembre prochain,
et je serais PH en hôpital
périphérique avec un poste
orienté sénologie et si possible
imagerie de la femme.
Elise Tricaud
Interne en radiologie
(3ème semestre) à Bordeaux
Secrétaire AIHB et UIA
RADIOLOGIE A BORDEAUX :
IEW D’UNE INTERNE
Revue AVM 05.indd 29 24/02/2010 16:01:31