Guide de la Reforme sur le Formation Professionnelle _ Loi 5 mars 2014
Barometre social des politiques - Municipales 2014 - Mars 2014 - Ile de la Réunion
1. N°4
Édition de
mars
2014
Mars
en chiffres
133 candidats
officiellement déclarés
par la préfecture
au début de la campagne officielle 1
Après les #Municipales2014, en route
pour les #Régionales2015
Les élections municipales sont terminées. A peine élus,
certains maires ont affiché leurs ambitions pour les
élections régionales l’an prochain. Dans cette perspective,
le baromètre #social des hommes politiques réunionnais
évolue. Dans ce numéro 4, portant sur le mois de mars
2014, l’IRVE® (Institut Régional de Veille et d’Etudes) en
partenariat avec Réuniveille, pour Le Quotidien, dresse
le bilan de la présence digitale des 24 maires élus et
de certains de leurs opposants malheureux. Avant de
passer le mois prochain à un panel resserré de 128 élus
et d’analyser, au-delà de leur présence, l’influence réelle
des hommes politiques sur les réseaux sociaux, dans la
perspective des prochains scrutins.
Le Baromètre
#social
des politiques
Baromètre #social IRVE® et Réuniveille
56 %
ont une page
publique
Facebook
(+2)
45 %
ont un
site/blog
(=février) 13 %
ont une page
LinkedIn
(=)
16 %
sont présents
sur Youtube
(=)
33 %
ont un compte
Twitter
(=)
30 %
ont un profil
privé Facebook
(=)
12 %
disposent d’une
biographie sur
Wikipédia
(=)
10 %
ont un profil
Viadeo
(=)
1 même base que le mois dernier
2. 38 posts
par mois
sur Facebook
(pages fan, +14)
1083 fans
(+153)
+ de 62 tweets
sur Twitter
par mois (+39) 142
followers
sur Twitter
(+21)
Bob, le candidat
moyen, marque le pas
Robert, dit « Bob », voit pour la première
fois depuis le démarrage du baromètre sa
moyenne reculer : 5/20, contre 5,2 en février
2014. Derrière ce chiffre, 2 mouvements
contradictoires se combinent : d’une part, une
forte augmentation de l’activité des candidats
sur les réseaux sociaux les 3 dernières
semaines avant l’élection ; d’autre part, une
démobilisation naturelle après le 1er tour
pour les candidats éliminés ou qui ont choisi
l’option de la fusion avec d’autres listes.
Premier point : on constate logiquement en mars 2014
une forte augmentation du volume de publications, tous
réseaux confondus, par rapport au mois précédent. La
moyenne des articles sur les sites web a ainsi grimpé de
140% / février. Le nombre de posts sur les pages publiques
de Facebook a lui bondi de 13%. Mais c’est sur Twitter que
la tendance est la plus nette, avec des tweets en hausse de
171% / février 2014 ! Qui a dit que « Twitter ne sert à rien » ?
De nombreux candidats avaient désactivé ou suspendu
leur page publique sur Facebook, leur compte Twitter ou
encore leur site web au moment où nous avons démarré
l’analyse des données (à partir du 1er avril). Par choix ou
par oubli… puisque le code électoral obligeait les candidats
à geler leurs sites et réseaux à partir du vendredi minuit
jusqu’à la clôture des bureaux de vote le dimanche, et ce,
pour chaque tour.
Au fil des publications du baromètre social,
vous retrouvez notre mascotte. Robert dit
«Bob» vous indique, d’un coup d’œil, où se
situe la moyenne des hommes politiques
réunionnais. Il est un véritable repère : un
témoin qui marque la frontière entre les
hommes politiques les plus dynamiques et ceux
en retrait, au moins sur les réseaux sociaux.
Baromètre #social IRVE® et Réuniveille
#FACEBOOK & #TWITTER EN BREF
Sur leur page, ils sont
vraiment populaires
(en violet, les candidats malheureux)
1/ Thierry ROBERT - Saint-Leu - 19 693 fans
(+2118 fans/mois dernier)
2/ Patrick LEBRETON - Saint-Joseph - 6508 fans (+630)
3/ David SITA - L’Étang-Salé - 5809 fans (+2909 fans !!!)
4/ Cyrille HAMILCARO - Saint-Louis - 5776 fans (+468)
5/ Jean-Jacques VLODY - Le Tampon - 4563 fans (+100)
Sur ceux qui
ont le plus grand nombre
de followers
1/ Thierry ROBERT
1 104 followers ( = / mois dernier)
2/ Gilbert ANNETTE
987 followers (+35)
3/ Jean-Jacques VLODY
891 followers (+32)
Twitter
3. Le classement
général
« La com’ digitale fait-elle l’élu ? » : la question
se pose depuis 2007 au niveau national et
depuis le 30 mars 2014 au niveau local. La
réponse n’est pas simple : elle est devenue
nécessaire si l’on veut communiquer avec
les générations les plus jeunes. Mais il n’y a
pas de relation automatique entre présence
digitale et victoire électorale. A la Réunion,
comme ailleurs, « 4 familles » se dégagent à
l’issue des 2 tours des municipales.
La première est composée des candidats qui
apparaissent comme les plus complets et plus
présents sur les réseaux… et qui se prennent
une « gifle » dans les urnes : Jean-Jacques
Vlody, au Tampon, comme Vincent Feltesse à
Bordeaux.
A l’inverse, les maires Thierry Robert, Jean-
Louis Lagourgue, Patrick Lebreton, Vanessa
Miranville, Gilbert Annette et Jean-Paul Virapoullé
ont développé une véritable stratégie digitale
cohérente avec leurs scores respectifs engrangés
dans les urnes.
Troisième groupe, le plus fourni : les maires
élus… malgré une présence sur les réseaux
au mieux modeste, au pire nulle, avec Michel
Fontaine, Maurice Gironcel, Bachil Valy, Jean-
Claude Fruteau entre autres.
Quatrième groupe, celui des candidats qui ont
peu misé sur les réseaux sociaux et peuvent avoir
aujourd’hui des regrets. Huguette Bello, donnée
vainqueur par 2 instituts de sondage locaux et
créditée d’un capital sympathie important affichait
un blog non alimenté depuis 2009, pas de page FB,
ni de compte Twitter… Roland Robert et René-Paul
Victoria, certes dans des contextes différents, sont
partis de la même manière très (trop) tard et très
(trop) timidement sur le digital pour espérer peser
sur le scrutin.
1 (+11) Jean-Paul VIRAPOULLE Saint-André 16,1
2 (=) Jean-Jacques VLODY Le Tampon 15,4
3 (-2) Gilbert ANNETTE Saint-Denis 14,9
4 (=) Christian ANNETTE Sainte-Marie 14,4
5 (+1) David SITA L’Etang Salé 14,3
6 (-3) Thierry ROBERT Saint-Leu 13,8
7 (+15) Max BENARD Les Avirons 13,1
8 (+1) Vanessa MIRANVILLE La Possession 12,8
9 (-4) Jean-Louis LAGOURGUE Sainte-Marie 12,7
9 (+6) Yanis PAYET Saint-Pierre 12,7
7% du total. Soit encore un net recul / décembre 2013
(rappel : 20%)
Ils sont vraiment
déconnectés 0/20
Ils sont dans le Top 10(note sur 20)
Robert
5/20
(-0,2)
Chaque mois, une note sur 20 est attribuée
aux candidats, selon une méthodologie
basée sur des critères quantitatifs. Cette
note reflète leur présence sur Internet et les
principaux réseaux sociaux. Sur le mois de mars, à
retenir : le bond de Jean-Paul Virapoullé de la 12ème
à la 1ère place, grâce à Twitter (185 tweets en 1 mois
!). Mais surtout, sur les 10 candidats les mieux notés,
donc les plus présents sur le web et les réseaux, 5
n’ont pas été élus…
L’avis de l’expert
« La com’ fait-elle l’élu ? » C’était une question classique depuis les
années 60 en France. Ce qui est certain, c’est qu’aucun parti politique,
aucun candidat à une élection nationale n’avance sans s’attacher
les conseils d’une agence d’influence. A la Réunion, le PCR a ainsi
fait appel pendant près de 20 ans à une agence de communication
métropolitaine. La présidente du Conseil Général s’est elle attachée
récemment les services d’un consultant. Une autre agence locale
intervient ponctuellement ou à l’année auprès des édiles de l’île.
Baromètre #social IRVE® et Réuniveille
4. Les performances de
nos maires/commune
(note sur 20)
Baromètre #social IRVE® et Réuniveille
A noter :
Seuls 10 maires sur 24 affichent une note
supérieure à la moyenne et seuls 7 sur 24 une
note supérieure à 10, soit moins d’un tiers !
Saint-Leu
Saint-Louis
Sainte-Rose
Sainte
Suzanne
Saint-Denis
Le Port
Saint-Paul
Etang
Salé
Les Avirons
Entre-Deux
Le Tampon
Saint-Pierre
Saint-Philippe
La Possession
Bras-Panon
Petite-Ile
Trois-Bassins
Saint-André
Cilaos
Salazie
Saint-Joseph
Plaine des
Palmistes
Saint-Benoit
Sainte-Marie
Gilbert
ANNETTE
14,9
Daniel
GONTHIER
7,9
Jean-Claude
FRUTEAU
4,2
Bruno
MAMINDY-
PAJANY
0
Bachil
VALY
4
Michel
FONTAINE
0,6
Joseph
SINIMALE
7,3 Stephane
FOUASSIN
4,8
Cyrille
HAMILCARO
10,5
Vanessa
MIRANVILLE
12,8
Michel
DENNEMONT
3,3
Olivier
RIVIÈRE
2,4
Jean-Louis
LAGOURGUE
12,7
Jean-Claude
LACOUTURE
3,3
Daniel
PAUSE
0
Thierry
ROBERT
13,8
Paul-Franco
TECHER
3,3 André
THIEN-AH-
KOON
6,1
Patrick
LEBRETON
10,9
Maurice
GIRONCEL
1,9
Jean-Paul
VIRAPOULLE
16,1
Marco
BOYER
1,2
Serge
HOAREAU
3,6
Olivier
HOARAU
6,7
LES PLUS BELLES PROGRESSIONS
PENDANT LA CAMPAGNE
(SUR LES 4 DERNIERS MOIS)
Olivier HOARAU (Le Port) : 0 > 6,7/20
Daniel GONTHIER (Bras-Panon) : 1,2 > 7,9/20
Jean-Louis LAGOURGUE (Ste-Marie) : 5,5 > 12,7/20
Jean-Paul VIRAPOULLE : 7 > 16,1/20
Vanessa MIRANVILLE : 8,8 > 12,8/20
CEUX QUI ONT REUSSI A RECULER PENDANT
LA CAMPAGNE
Cyrille HAMILCARO (Saint-Louis) : 12,4 > 10,5/20
Joseph SINIMALE (Saint-Paul) : 9,7 > 7,3/20
Jean-Claude FRUTEAU (Saint-Benoît) : 5,5 > 4,2/20
Bachil VALY (Entre-Deux) : 5,2 > 4/20
5. l’entréeenvigueurdelaloisurlenon-cumul
des mandats) rendent indispensables
une meilleure écoute et une plus grande
concertation avec la population. Et les
réseaux sociaux, avec les études, font
partie des outils utiles pour « écouter » et
pas seulement annoncer un agenda ;-)
A partir du baromètre du mois de mai
2014, soit celui portant sur le mois
d’avril, le baromètre #social des hommes
politiques de la Réunion va évoluer :
le panel étudié sera stabilisé. Aux 24
maires, viendront en effet se rajouter
nos 11 parlementaires (7 députés et 4
sénateurs), ainsi que les 45 conseillers
régionaux et les 49 conseillers généraux.
Soit 129 hommes et femmes autotal, que
nous étudierons attentivement, d’un
point de vue quantitatif toujours, mais
aussi qualitatif. Connaître le nombre
de tweets d’un élu, en effet, c’est bien ;
mais savoir si ces tweets sont des
réponses ou des retweets, s’ils ont été
retweetés et par qui, etc. Autrement
dit, l’engagement des hommes
politiques devient plus important
que leur simple présence médiatique.
Notamment dans la perspective des
#Regionales2015…
Les apports du
Baromètre #social
Baromètre #social IRVE® et Réuniveille
Méthodologie :
Chaque édition mensuelle du baromètre
porte sur une même période de 30/31
jours pour tous les candidats. Pour cette
quatrième édition portant sur le mois
de mars 2014, ont été pris en compte
les mêmes candidats que le mois
dernier, autrement dit les candidats aux
municipales retenus officiellement par
la préfecture. Le baromètre #social des
hommes politiques réunionnais est
inspiré d’une étude, publiée par le site
elus2.0 lors des dernières élections
présidentielles et qui constitue la base
de leur classement national permanent
(www.elus20.fr).
Le baromètre #social de l’IRVE@ en
partenariat avec Réuniveille avait un objectif
à son lancement : fournir des indicateurs
chiffrés et objectifs sur la présence digitale
des hommes politiques de la Réunion.
De fait, il a contribué à la structuration du
débat politique, en assurant une certaine
transparence à la communication politique
digitale des candidats aux municipales.
En 4 numéros, nous avons assisté à
plusieurs mouvements positifs, encouragés
par notre outil : les candidats sont plus
nombreux à rejoindre les réseaux sociaux,
ils sont également plus présents et actifs et
ils se « professionnalisent ». Les hommes
politiques utilisent ainsi plus souvent les
pages publiques (au lieu de profils privés) sur
Facebook et les hashtags sur Twitter. Ils ont
également « découvert » la puissance virale
des vidéos (question : est-ce que l’équipe de
René-Paul Victoria avait prévu le buzz autour
de sa reprise de « Get Lucky »?). Même nos
2 chaînes de télévision locales commencent
à entrevoir le potentiel de la « social TV » :
Réunion Première a recueilli entre 600 et 800
tweets sur son hashtag #runvote à chacun
des 7 débats organisés avant le 1er tour, mais
Antenne Réunion, durant la semaine entre le
1er et le 2è tour avec #linfo, a réussi à faire jeu
égal (500 tweets chacun sur la soirée électorale
du 31 mars)… et à doperle trafic sur#LaReunion !
Le baromètre permet également de comprendre
l’importance du temps dans une stratégie
digitale. Plonger dans les réseaux sociaux, c’est
bien. Y rester, être cohérent dans le temps, c’est
mieux. Les maires tout juste élus auront bien
besoin d’un an ou deux pour créer, renouveler
ou renforcer le lien avec leurs électeurs. Certains
pourraient être tentés d’expérimenter des
dispositifs de démocratie participative. Mais
pour tous, l’atomisation du paysage politique, la
défiance générale à l’égard des représentants et
les changements profonds et sous-estimés qui
affectent le management des territoires (avec la
multiplication des acteurs, le chômage prévisible
pour de nombreux politiques à partir de 2017 avec