Déclaration publique pour l’abandon des pratiques traditionnelles néfastes : 20 villages de Makalondi déterminés à respecter les droits de la femme et de l’enfant au Niger
Vingt villages de la commune rurale de Makalondi ont annoncé publiquement, le 15 mai, leur décision d’abandonner l’excision, le mariage précoce et forcé, le rapt, l’exploitation des enfants, leur déscolarisation et l’exode rural.
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1. COMMUNIQUE DE PRESSE
Déclaration publique pour l’abandon des pratiques
traditionnelles néfastes : 20 villages de Makalondi déterminés à
respecter les droits de la femme et de l’enfant au Niger
Niamey (Niger), 15 mai 2013 – Vingt villages de la commune rurale de
Makalondi ont annoncé publiquement, le 15 mai, leur décision d’abandonner
l’excision, le mariage précoce et forcé, le rapt, l’exploitation des enfants, leur
déscolarisation et l’exode rural.
C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à Makalondi, sous la
présidence de la Première dame, Malika ISSOUFOU, en présence des
membres du gouvernement, des députés nationaux, des représentants des
organisations internationales, des leaders religieux, des chefs coutumiers et
de plusieurs invités.
Convaincus que seule la protection communautaire de l’enfant promeut son
épanouissement et son développement, les 13 654 habitants de ces villages
majoritairement gourmantché, représentés par deux hommes, deux femmes,
deux jeunes, deux leaders religieux et un chef coutumier par village, ont
renoncé «unanimement, à partir de ce jour, à toute pratique néfaste y compris
l’excision».
Cette déclaration publique s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant la
promotion de l’abandon des pratiques néfastes à la santé et au bien-être de la
femme et de l’enfant, mise en œuvre à partir de 2007 par le Comité Nigérien
sur les Pratiques Traditionnelles (CONIPRAT), en collaboration avec le
ministère de la Population et de la Protection de l’Enfant et avec l’appui
technique et financier de l’Unicef.
En adoptant une approche innovante basée sur les droits humains, la santé de
la reproduction et la promotion de l’abandon des pratiques culturelles néfastes,
l’ONG CONIPRAT et l’Unicef visent à faire évoluer les normes sociales et les
mentalités.
La Première dame Malika Issoufou, marraine de la lutte contre les mutilations
génitales féminines au Niger, a formulé « le vœu de voir d’autres praticiens
emboiter le pas aux populations de ces 20 villages ». Pour la ministre de la
Promotion de la femme et de la protection de l’enfant, Maikibi Kadidiatou
Dandobi, cette cérémonie traduit la détermination du gouvernement à bannir
la pratique des mutilations génitales féminines sur le territoire national et à
contribuer à la promotion d’un environnement protecteur des droits des
femmes et des filles au Niger. « D’ores et déjà, ce ferme engagement s’est
2. concrètement traduit par l’adoption en 2003 d’une loi réprimant les mutilations
génitales féminines et dont l’application est en cours depuis 2007 », a-t-elle
expliqué.
Quant au Représentant adjoint de l’Unicef, Isselmou Boukhary, il estime que
cette cérémonie marque un tournant décisif dans la lutte contre les violences
au Niger. Il a réaffirmé la disponibilité de l’agence à « accompagner le
gouvernement et à collaborer avec les autres partenaires au développement
dans toutes les initiatives visant la réalisation des droits des femmes et des
enfants au Niger. »
Effectuées sur des femmes et des filles de 0 à 15 ans, les mutilations génitales
féminines consistent en une ablation partielle ou totale de leurs organes
génitaux, entraînant des séquelles potentiellement dangereuses pour la santé
et se traduisant par une atteinte grave à leurs droits fondamentaux.
Au Niger, où persistent encore ces pratiques traditionnelles ayant des effets
néfastes sur la santé et le bien-être de la femme et de l’enfant, la prévalence
des mutilations génitales est de 2,2% et 38% des filles sont mariées avant
l’âge de 15 ans. Avec un taux de prévalence de 12%, Tillabéry constitue, au
Niger, la région la plus touchée, et chez les gourmantché le taux était de 69%,
en 2006.
Pour plus d’informations, veuillez contacter: Tahirou Gouro, Chargé de Communication, Unicef Niger; mob:
+227 98 88 41 41; Email: tgouro@unicef.org ou Salmey Bebert, Spécialiste en protection de l’enfant, Unicef
Niger; mob: +227 96 96 11 19 ; Email : sbebert@unicef.org