L’entreprise un système social, organisé et ouvert sur son environnement
1. Plan
I-Définitions de l’entreprise
1-1 la diversité des termes
1-1-1 entreprise Said Bourhejdi Professeur Agrégé
1-1-2 Société D’économie gestion
1-1-3 Firme CPGE IBN TIMIA
1-1-4 Institution E MAIL : saidbourhejdi@gmail.com
1-1-5 Organisation Site : www.touscours.net
1-2 les trois approches de l’organisation
1-2-1- l’organisation comme activité
1-2-2 l’organisation comme objet
1-2-3- l’organisation comme entité sociale
1-3 la diversité des dimensions analytiques
1-4 la gestion de l’entreprise
1-4-1Principes clés
1-4-2-les caractéristiques de la gestion
1-4-3 Les problèmes auxquels le management est confronté
1-4-3 les activités du management
II- La classification des entreprises
2-1 classifications selon le critère juridique
2-2classification selon le critère dimensionnel
2-3 classifications basées sur l’activité économique
2- 3-1 secteurs d’activité
2-3-2Branche d’activité
III-Environnement de l’entreprise
3-1 Définition et composantes
3-2 Les interactions entreprise/environnement
3-2-1-l’influence de l’environnement sur l’entreprise.
3-2-1-1- contraintes
3-2-1-2-Menaces
3-2-1-3-opportunités
3-2-2-l’influence de l’entreprise sur l’environnement
3-3-la théorie de la contingence
IV-les finalités de l’entreprise
V- les fonctions de l’entreprise
Sources bibliographiques :
MBA : L'essentiel du management par les meilleurs professeurs de André Fourçans (Broché - 4 septembre
2008)
Encyclopédie de gestion, (3 volumes) de Yves Simon et Patrick Joffre (Broché - 1997)
Le management pour les nuls de Bob Nelson et Peter Economy (Broché - 22 septembre 2004)
Management des organisations 2ème édition De Boeck Université 2007
Economie d’entreprise Edition Hachette de A Caillat et autres 2008
Les organisations Editions sciences humaines 2005
Toute la fonction management Géraldine Benoit-Cervantès et autres Dunod, Paris, 2010 ISBN 978-2-10-
055674-8
Management stratégique de Michel Matchesnay les éditions d’ ADREG
DCG 7, management : manuel et applications, corrigés inclus :
Genre : Education, Formation
Editeur : Dunod, Paris, France 25/08/2010
Auteur : Jean-Luc Charron | Sabine Sépari
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2. Qu’est –ce qu’une entreprise ?
La réponse à une telle question est à première vue triviale. En effet, on trouve toute une
panoplie de définition du mot entreprise : agent économique créateur de valeur ; groupement
organisé en vue d’atteindre des objectifs de profit …
En revanche la richesse du terme n’est que le reflet de la diversité des points de vues
analytique et de la diversité aussi des buts poursuivis.
I-Définitions de l’entreprise
1-1 la diversité des termes
1-1-1 entreprise
Entreprise est un terme économique qui n’est pas reconnu en matière de droit. En effet,
l’entreprise est un acteur économique de base qui produit des biens et services en faveur
d’autres agents économique. L’objectif ultime c’est de dégager des bénéfices. En revanche ce
terme est issu d’une optique macroéconomique cherchant à faire des typologies des
entreprises (par taille, par secteur…). De cette façon la finalité est plus descriptive
qu’analytique. On décrit le fonctionnement général de l’économie sans se préoccuper
davantage de comment aider la dynamique interne des entreprises.
1-1-2 Société
Le terme société se concentre sur le montage juridique des entreprises. Il renseigne sur les
formes légales possibles pour exercer et encadrer l’activité économique. L’unité de base de la
société est le contrat. La société que ce soit de personne ou de capitaux est un nœud de
contrat. Par conséquent l’utilisation de ce terme de société, renvoie à la prééminence du
montage juridique sur l’activité économique elle-même.
1-1-3 Firme
C’est un terme anglo-saxon peu utilisé aujourd’hui. Mais il est largement répondu dans les
théories micro-économiques sur les marchés. Les théories de la firme se sont développées
dans les années trente pour analyser les formes de concurrence sur les marchés.
Ce terme est employé donc dans une optique microéconomique qui cherche à expliquer la
dynamique externe des marchés plutôt que la compréhension et maîtrise du fonctionnement
spécifique de chaque entreprise.
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3. 1-1-4 Institution
Ce terme fait référence aux organismes officiels et à l’ensemble des règles socio-économique
d’un pays ou d’une région. Ces règles ou ces organismes sont issus de multiples évolutions
historiques. L’objectif c’est de définir et de garantir les conditions dans lesquelles les choix
d’allocation des ressources et de leur utilisation individuelle ou collective.
Le terme s’applique donc plus à l’environnement des entreprises qu’aux entreprises elles-
mêmes. De cette façon on dit le plus souvent institutions bancaires, institution financière.
Institution juridiques…
L’essentiel c’est que les entreprises arrivent à inculquer dans leurs esprits de management les
règles des institutions de leur environnement. Ces règles s’imposent aux entreprises.
Question est-ce que parfois les entreprises arrivent’ elles à influencer ces règles ?
1-1-5 Organisation
Le terme « organisation » est un terme qui englobe la dimension interne de l’entreprise et sa
mission externe. De ce fait, il est le terme le plus adapté et le plus générique pour caractériser
la réalité gestionnaire des entreprises.
Selon S.P.Robbins 1987 « une organisation est un ensemble de moyens structuré constituant
une unité de coordination ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continues en vue
d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés par les membres participants. Une organisation
est donc essentiellement un cadre structuré pour une action ce qui permet de regrouper toutes
les formes d’entreprises ».
L’organisation s’articule autour deux éléments essentiels :
Le premier c’est l’ensemble structuré de tous les moyens. Le deuxième est la coopération
nécessaire des membres de l’organisation.
Une division et une coordination des tâches et activités
Caractéristiques Une formalisation des règles et des procédures de
d’une
fonctionnement
organisation
Une hiérarchie et un contrôle
Une stabilité dynamique
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4. Une organisation est un (e):
qualité définition Domaine auteurs
Machine Un mécanisme dont les rouages Mécanique F.W .Taylor 1911
(1910-1940) doivent être huilé et où chacun industriel H Fayol 1916
doit être à sa place M. Weber 1947
Organismes un système structuré qui Biologique L. Von Bertalanffy
vivant 1950 s’adapte à son environnement 1951
Cerveau Un cerveau qui rassemble et Biologique H Simen 1947
1950-70 traite de l’information et Cybernétique S Beer 1972
commande aux organes
Système Un lieu de gouvernement où les Politique (la J.March &H .Simen
politique individus s’allient et s’opposent cité) 1958
1960-70 dans la défense de leurs intérêts M.Crozier et E
Friedberg 1977
Prison Un lieu où le psychisme humain Psychologique E.Jacues 1951
mentale se manifeste où les passions M Pages 1974
1950-1970 s’expriment créateur de plaisir
et d’angoisse
Culture 1985 Un groupe qui secrète des Anthropologie E Schein 1987
valeurs communes et qui crée
des liens d’appartenance
SOURCE : Jean-Luc Charron | Sabine Sépari
1-2 les trois approches de l’organisation
Organiser sur le plan étymologique veut dire « rendre apte à la vie ». Cela est d’autant vrai
lorsque l’organisation s’articule autour de deux thématiques importantes : division et
coordination.
Activité : c’est le fait même d’organiser
L’organisation Objet : c’est le résultat de l’action d’organisation
est un(e)
Entité sociale : c’est le vivant
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5. 1-2-1- l’organisation comme activité
L’organisation en tant qu’activité consiste à identifier les éléments, les agencer les uns par
rapport aux autres en des systèmes cohérents dotés d’une certaine permanence de
fonctionnement. On se concentre alors sur l’aspect dynamique.
1-2-2 l’organisation comme objet
En tant qu’objet, l’organisation est le résultat de l’activité. C’est la structure qui a été élaborée
dans la phase d’organisation.
H Mintzberg dans structure et dynamique des organisations en 1982 définit la structure
comme « la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre des tâches
distinctes et pour ensuite assurer leur coordination nécessaire entre ces taches ».
L’organisation en tant que structure souligne l’importance de la stabilité.
1-2-3- l’organisation comme entité sociale
A. Etzioni (les organisations modernes 1971) définit l’organisation comme une « unité
sociale (un groupement humain) délibérément construite pour promouvoir des buts
spécifiques et constamment réaménagés pour atteindre ces buts ».
Trois éléments important : Hommes + finalisation + adaptation
1-3 la diversité des dimensions analytiques
De production : regroupement d’équipements, de procédés
L’organisation et de matériaux qui donnent des biens divers
est lieu
De distribution de revenus : la rémunération des facteurs
de production
De relations sociales : lieu de compétence coopération,
conflits
De décision et d’information : nécessité de prendre des
choix et les besoins en information
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6. 1-4 la gestion de l’entreprise
1-4-1Principes clés
Le terme management vient de l'anglais to manage (diriger) mais fut emprunté à l'italien
maneggiare qui signifie manier, diriger, manœuvrer. En langue française, on traduit
management par gestion (de gérer). Certains français disaient que management est un terme
d’origine français. Ainsi on parle des tâches ménagères ; faire le ménage comme des termes
de management… ce débat n’est pas créateur de valeur ! Notre objectif est de voir en quoi le
management est spécial et en quoi il est bénéfique pour une telle ou telle organisation.
Une analyse théorique de Taylor nous permet de parler du management de la façon suivante:
« Savoir exactement ce que l'on veut que le personnel fasse et veiller à ce qu'il le fasse de la
meilleure manière et au moindre coût.».
Historiquement parlant l'école classique (Taylor, Ford, Fayol, Weber) tente de faire du
management une science universelle on cherchant le « One Best Way » (une meilleure façon
de manager). Ce propos de cette école est à nuancer. En effet, le courant de la contingence
avec comme chef de fil Mintzberg, le management est un art complexe et changeant.
1-4-2-les caractéristiques de la gestion
Selon Marchesnay deux axes peuvent caractériser le management selon une optique
temporelle
Management stratégique : concerne la gestion du marché par la stratégie c’est une
vision externe de la gestion ;
Management opérationnel : concerne des processus propres à l’entreprise vision plus
interne centrée sur l’organisation.
La gestion est une science hybride entre les sciences exactes (mathématiques, statistiques,
recherche opérationnelle…) et les sciences humaines (sociologie, psychologie). Ainsi elle est
au carrefour de différentes discipline : juridique économie scientifique organisationnel…)
1-4-3 Les problèmes auxquels le management est confronté
Le management doit permettre d’assurer la pérennité de l’entreprise et cela grâce à une
maîtrise des différents facteurs, que ce soit interne ou externe, qui peuvent remettre en cause
cette continuité d’exploitation.
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7. Parmi ces facteurs on peut citer:
Les différentes stratégies des acteurs (Crozier et Friedberg): l'entreprise est un
construit social où interagissent différents acteurs ayant des stratégies et des objectifs
particuliers; chacun essayant d'atteindre ses propres objectifs, d'augmenter ses marges
de liberté et de réduire les zones d'incertitude. Le management doit chercher à faire
converger les intérêts particuliers vers l'intérêt collectif (celui de l'entreprise) via des
processus et mécanismes.
La cohérence entre la stratégie et les actions : il faut assurer la cohérence entre les
décisions stratégiques prises et les actions entreprises.
Les différents horizons temporels: le temps de l'entreprise est divisé en plusieurs
horizons: long terme, moyen terme et court terme. Il peut arriver que les objectifs de
long terme (par exemple la pérennité) s'opposent à un objectif de rentabilité financière
à court terme. Le management doit donc s'efforcer de réconcilier ces horizons
temporels.
La décentralisation et le risque d'incohérence organisationnelle: la mise en œuvre de
la stratégie implique souvent une division du travail dans le cadre d'un processus de
délégation/décentralisation. Une telle démarche est porteuse d'un risque de dilution du
pouvoir et des responsabilités mais aussi d'incohérence organisationnelle. Le
management est chargé de mettre en œuvre les mécanismes intégrateurs qui vont
préserver la cohérence de l'entreprise. Il doit aussi réfléchir aux méthodes d'évaluation
afin de préserver l'autonomie des acteurs tout en prenant en compte la dimension
collective de la performance.
1-4-3 les activités du management
Henri Fayol présente la fonction d'administration des entreprises comme une sorte de :
prévoyance (planification), organisation, commandement, coordination et contrôle. « Tandis
que les autres fonctions mettent en jeu la matière et les machines, la fonction administrative
n'agit que sur le personnel " selon Fayol. On peut c1asser les multiples activités du
management en quatre catégories:
La finalisation : elle consiste à définir les finalités, les buts et les objectifs notamment
dans le cadre de la planification stratégique.
Le choix d'une organisation: la structure.
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8. La mise sous tension de l'entreprise ou l'activation grâce à: la motivation, à
l'implication et à la responsabilisation des ressources humaines: au style de
commandement et de style de direction.
Le contrôle.
Remarques
L'administration est elle-même une des six fonctions interdépendantes de toute entreprise:
fonctions technique, commerciale, financière, de sécurité, de comptabilité et
d'administration.
la planification se déroule en plusieurs étapes :
1. La formulation du plan stratégique.
2. La formulation des plans opérationnels (mise en œuvre de la vision stratégique) sur la base des
DAS (domaines d'activité stratégique) en identifiant les FCS (facteurs clés de succès) nécessaires
il l'atteinte des objectifs.
3. La formulation des programmes: impacts sur les FCS, les moyens, le calendrier et les résultats
espérés.
4. Ces programmes sont traduits sous la forme de compte de résultat prévisionnel.
5. Budget: plan d'action détaillé à court terme.
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9. II-La classification des entreprises
2-1 classifications selon le critère juridique
Types Définitions Exemples
Catégor d’entrep
ie du rise
propriét
aire
Le capital est détenu totalement par l’Etat qui dispose OCP ; ONE ;
d’un pouvoir absolu de décision et de gestion ONCF; ANEP…
publique
(généralement les
Publique offices)
Capital est partagé entre l’Etat et le secteur privé : Etat Maroc Telecom ;
Semi-
garde le contrôle et les personnes privées participent à la Samir…
publique
gestion
individue Capital détenu par une seule personne qui assure tous Epicerie ; artisan ;
lle les risques d’activité pharmacie…
*La société résulte d’un contrat par lequel deux ou
plusieurs personnes conviennent à mettre en commun
leurs apports et leurs efforts en vue de partager un
résultat.
*deux types :
-les sociétés de personnes : Société en Nom
elles regroupent des personnes appelées associés. Leurs Collectif (SNC)
Privé personnalité est très importante. Ils sont en général des Société en
sociétair
commerçants qui sont responsable indéfiniment et commandité
e
solidairement des dettes de la société. Le pourcentage Simple (SCS)…
détenu par chaque associé est appelé part sociale.
-les sociétés de capitaux :
L’importance est donnée aux capitaux alors que la
personnalité est négligeable. La responsabilité est SA ; SARL…
limitée aux apports. La part possédée dans le capital est
appelé action librement négociable. Les associés sont
appelés actionnaire
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10. 2-2Classification selon le critère dimensionnel
Critères Très petite Petite entreprise Moyenne Grande
entreprise entreprise entreprise
Effectif inf à 25 personnes Inf à 100 personnes Inf à 200 Plus de 200
personnes
Chiffre Inf à 5 millions DH Inf à 25 millions de Inf à 50 millions Plus de 50
d’affaire DH DH millions DH
Total Inf à 5 millions DH Inf à 15 millions DH Inf à 30 million Plus de 30
Bilan DH millions DH
Source : «Réalité et spécificités des petites entreprises au Maroc » Mohammed Khariss 2006
La classification dimensionnelle est une classification quantitative basée sur des critères
mesurables, tels que le nombre d’employés, le chiffre d’affaires, l’investissement, etc.
Généralement les critères les plus souvent retenus sont le nombre d’employés et le chiffre
d’affaire réalisés. Il faut signaler que l’importance de ces deux critères peut varier d’un pays
à l’autre et dans un même pays d’un secteur à l’autre et d’une région à l’autre. En revanche on
peut faire une classification qualitative. Cette dernière est fondée sur les principales
caractéristiques communes à toutes les entreprises tels que :
La propriété individuelle ou familiale du capital ;
La structure organisationnelle simple et informelle ;
La concentration et centralisation de tous les pouvoirs au niveau du dirigeant.
2-3 classifications basées sur l’activité économique
Colin Clark a précisé une classification basée sur le domaine d’activité. En effet, les
entreprises sont classées par branche et par secteur.
2- 3-1 secteurs d’activité
Eléments Définition
Secteur d’activité : Il regroupe l’ensemble des entreprises ayant la même activité
principale
1-secteur primaire Regroupe les activités agricoles d’extraction des mines, la
pêche…
2-secteur secondaire Intégrant les activités industrielles et de transformation
3-secteur tertiaire Regroupe l’ensemble des entreprises de prestation de services
4- secteur quaternaire Domaine des TIC
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11. 2-3-2Branche d’activité
Une branche d’activité est un ensemble homogène regroupant des entreprises qui
produisent une même catégorie de bien. La notion de branche est plus précise que la
notion de secteur. En effet, elle permet une classification plus fine et plus proche de la
réalité économique puisqu’elle permet à une entreprise d’être classée dans différentes
branche si celle-ci à différentes activité.
Exemple : ONA peut être classée en différentes branche : Branche Mines ;
Agroalimentaire ; Distribution automobile ; biens d’équipements ; Grande
Distribution ; Services Financiers.
Par ailleurs on peut parler d’une notion de filière d’activité. Cette dernière n’est qu’un
ensemble d’activités complémentaire intervenant aux différentes étapes de la
production d’une famille de produits : en amont, la filière comprend des activités
d’extraction et de fabrication de produits de base. L’élément central de la filière
s’articule autour des activités de transformation, tandis qu’on aval, la filière repose
principalement sur les activités de commercialisation. Filière automobile, filière
bois…
III-Environnement de l’entreprise
3-1 Définition et composantes
L’entreprise s’insère dans un environnement qui peut apporter des opportunités ou/et des
menaces. L’environnent est composé de tous les éléments externes qui sont en relations avec
l’entreprise mais qui n’interviennent pas directement sur son fonctionnement interne. Ainsi un
salarié ne fait pas partie de l’environnement de l’entreprise, dans la mesure où il n’est pas un
élément extérieur à celle-ci. En revanche, un conseiller extérieur à l’entreprise (un avocat, par
exemple) sera considéré comme faisant partie de l’environnement de l’entreprise, d’autre part,
seuls les éléments qui ont une influence sur une entreprise font partie de son environnement.
Ainsi, une entreprise du même secteur d’activité, mais très éloignée géographiquement, ne
sera pas considérée comme faisant partie de l’environnement de l’entreprise si elle n’est pas
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12. concurrente. Le macro environnement est constitué par l’environnement général, abstrait alors
que le microenvironnement plus concret, plus proche de l’entreprise est constitué des
partenaires.
3-2 Les interactions entreprise/environnement
Des influences mutuelles interviennent entre l’entreprise et son environnement.
3-2-1-l’influence de l’environnement sur l’entreprise
L’environnement est facteur de contraintes, voire de menaces mais peut également offrir des
opportunités.
3-2-1-1- contraintes
L’entreprise subit des contraintes de l’environnement macroéconomique et microéconomique.
Si les contraintes de ce dernier peuvent être surmontées par l’entreprise, les contraintes du
macro sont plus difficiles à contrer. Exemple : une entreprise ouverte à l’international ne peut
lutter contre la récession d’un pays dans lequel elle s’est implantée. La législation marocaine
en droit du travail fixe un coût du travail minimal (SMIG, charges sociales) que l’entreprise
ne peut contourner qu’en délocalisant (transfert de son unité de production à l’étranger).
L’environnement micro apporte ses contraintes mais l’entreprise peut, selon ses forces, les
surmonter. L’analyse des forces de M. Porter permet de déterminer les rapports de forces
avec 5 partenaires principaux.
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13. Produits substituables
Fournisseurs au sens large Concurrence Clients
Nouveaux entrants
3-2-1-2-Menaces
Ce sont des éléments de l’environnement qui peuvent conditionner l’avenir de l’entreprise car
ils sont durs à maîtriser : exemple de modifications de l’environnement technologique (les
montres à quartz ont détrôné les montres suisses et françaises à mécanismes pourtant réputés
pour leur qualité)
3-2-1-3-opportunités
L’environnement peut être source d’opportunité. On peut citer comme exemples : les
entreprises de retraitement des matières toxiques du fait de la réglementation de protection de
l’environnement, la vente par internet ou par ma publicité télévisé de nombreux produits, le
développement du tourisme grâce aux seniors, des plats préparés du fait du taux d’activité du
travail féminin, les exportations de produits industriels grâce à l’ouverture du marché chinois,
etc. Selon sa capacité d’adaptation à l’environnement, l’entreprise pourra survivre, se
développer ou au contraire disparaître.
Elle peut adopter une des stratégies suivantes :
Stratégie défensive : elle s’adaptera au coup par coup à la modification de
l’environnement ;
Stratégie offensive : elle anticipera les modifications de l’environnement et
interviendra rapidement, voire même elle pourra l’influencer en proposant un produit
innovant téléphone portable écran tactile
Pour cela l’entreprise doit procéder à une veille constante (veille technologique, commerciale,
etc.) d’où l’importance d’une information constamment mise à jour sans oublier d’analyser les
mutations constantes socioculturelles.
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14. 3-2-2-l’influence de l’entreprise sur l’environnement
A titre collectif ou individuel, les entreprises peuvent agir sur l’environnement (groupes de
pression).
Au niveau collectif, par exemple, les lobbies peuvent intervenir auprès des pouvoirs publics.
Au niveau individuel, l’entreprise rencontre des difficultés à agir sur l’environnement macro.
Par contre, au niveau micro, elle dispose de quelque pouvoir.
Les conséquences de l’influence de l’entreprise sur son environnement s’appellent des
externalités. Celles-ci peuvent être positives ou négatives :
Externalités positives : création d’emploi, distribution de revenus aux salariés, création
d’un effet de synergie dans la région par les achats de matières premières, les
commandes aux sous-traitants ;
Externalités négatives : suppression d’emploi, délocalisation, pollution, etc.
3-3-la théorie de la contingence
L’idée du lien entre environnement et l’entreprise et plus précisément sa structure a été mise
en avant dans la théorie de la contingence, développée notamment par J.Woodward ;
J.W.Lorrsch et P.R.Lawrence. Ces théoriciens avancent qu’il n’existe pas d’organisation
parfaite en soi. Ce sont des facteurs internes (âge, taille, technologie utilisée, personnalité du
dirigent…) ainsi que facteurs externes qui conditionnent le mode d’organisation de
l’entreprise.
Ce point de théorie de la contingence sera l’objet du plus de détail et de précision au niveau
du chapitre théories des organisations
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15. IV-les finalités de l’entreprise
Finalité : elle correspond à l’orientation à long terme pour l’ensemble de l’activité de
l’entreprise
Mission : Peter Drucker « qu’est-ce que notre affaire ? »
Buts : un résultat général à obtenir, sans précision d’horizon temporel et de données
quantitatives
Objectif : il définit dans le temps et quantifie, à l’aide de critère, le ou les buts que se fixe
l’entreprise. outil de pilotage qui se définirait par ces quatre composantes : attribut ou
dimension ; échelle de mesure ; norme ; horizon temporel
Vocation : correspond au rôle que les dirigeants entendent faire jouer à l’entreprise pour
répondre aux besoins de l’environnement d’une part et à ses aspiration d’autre part
Métier : il se fonde sur le savoir-faire technologique, commercial, administratif, dérivant d’une
culture d’entreprise
Performance : c’est la réalisation des objectifs (efficacité) au moindre coût (efficience)
V- les fonctions de l’entreprise
Le brainstorming ou remue-méninges des différentes fonctions de l’entreprise
Fonctions de production - généralités
Fabrication
Méthodes contrôle qualité
Maintenance travaux neufs - GMAO
Assistance technique - Hygiène et sécurité
Transport, logistique
Achats Approvisionnement, distribution, exploitation
Fonction recherche & développement (études recherche projets)
Brevets Documentation technique Etudes économiques
Fonctions informatique
Informatique de gestion
Informatique industrielle et technique
Systèmes Réseaux
Exploitation maintenance
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16. Fonctions gestion comptable et financière
Audit, conseil, contrôle de gestion
Finance, trésorerie Comptabilité
Fonctions gestion, administration, organisation
Fonctions juridiques et fiscales
Gestion administrative (secrétariat, organisation administrative)
Fonctions commerciales, vente
Technico-commercial
Import-export
Vente (promotion des ventes, après-vente)
Fonction ressource humaines
Formation (gestion et animation de formation)
Fonctions du recrutement et de gestion du personnel
Fonction information - Communication
Archives - records management
Communication en entreprise (interne + externe)
Documentation Veille Intelligence économique
Fonctions de direction
direction générale, adjoint de direction, direction d'usine
Il faut souligner que l’importance de chacune des fonctions est due au contexte. Les fonctions
production, marketing, finance et ressources humaines ont respectivement été en vogue dans
les années 60 (société de consommation de masse), 70 (crise), 80 (déréglementation), 90
(aspiration à une justice sociale).
Le concept de chaine de valeur a été introduit par Michael Porter dans son ouvrage
"L'avantage concurrentiel'' portec 1986, p52). Michael Porter distingue les activités
génératrices de valeur en activités principales et en activités de soutien.
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