2. Introduction:
Au XVIIème siècle, les Britanniques installent des comptoirs en Inde
et en confient l’administration à leur compagnie de commerce,
Compagnie britannique des Indes orientales (East India Company). Suite à
des troubles en 1858, l’Inde devient une colonie britannique et la reine
d’Angleterre devient « Impératrice des Indes ». Une société coloniale où
cohabitent 100 000 Britanniques et 300 millions d’Indiens.
Comment Indiens et Britanniques cohabitent-ils dans la colonie de
l’Inde ?
3. I. Le contrôle de l’ADMINISTRATION:
Les Etats européens
administrent différemment leurs
colonies. L’Inde est divisée :
- Présence de comptoir portugais et
d’établissement français (Goa,
Pondichéry…)
- Des territoires sous administration
directe britannique
- Des Etats princiers sous
administration indirecte.
4. Dans les territoires sous administration directe britannique, les plus hautes
fonctions administratives et militaires sont exercées par les colons anglais,
l’administration et la police regroupent des indigènes indiens.
Dans les territoires princiers sous administration indirecte, les princes conservent
leurs fonctions sous le contrôle d’un haut fonctionnaire britannique.
5. - Les princes ne peuvent
plus tisser de relations
avec l’extérieur sans l’aval
des Britanniques.
- Ils n’ont plus le droit
d’avoir des troupes sauf
pour administrer leur
territoire.
- Les Britanniques se
réservent le droit
d’intervenir dans ces Etats
(protection de la
population)
6. Le vice-roi, Lord Curzon, entouré de dignitaires
indiens, vers 1901.
Le Sahib (« maître » en hindi) britannique et ses serviteurs
indiens vers 1870.
7. Les Indiens
(300 millions)
Les colons britanniques
(100 000)
Elite
Classe
Moyenne
Classe
inférieure
- Les souverains des 562 Etats princiers
(maharadjahs)
- Les gros propriétaires fonciers
- Le vice-roi, représentant de la reine
d’Angleterre
- Les hauts fonctionnaires de l’administration
coloniale
- Les officiers de l’armée: ils vivent en ville,
fréquentent leurs clubs, ont peu de contact
avec l’élite indienne qu’ils méprisent.
- Les membres des professions libérales (avocats,
médecins, formés en Inde dans les écoles
anglaises)
- Les gros marchands
- Les hommes d’affaires
- Les fonctionnaires
- Les hommes d’affaires
- Les membres du clergé
- Les sous-officiers
- Les soldats de l’armée indienne
- Le peuple indien
- Les travailleurs (contremaîtres,…)
- Les soldats : méprisés par l’élite britannique
8. II. L’exploitation économique de l’Inde
Des travailleurs autochtones dans une plantation de thé britannique à
Ceylan vers 1900.
L’Inde est, comme la
plupart des territoires dominés par
les Européens, une colonie
d’exploitation (des colonies de
peuplement comme l’Algérie
existent). Les cultures vivrières
sont sacrifiées au profit des
plantations de café, de thé (afin de
s’affranchir des importations de
thé chinois), de coton qui sont
entre les mains des colons
britanniques. Les mines sont
également exploitées.
9. Les populations des colonies doivent
consommer les produits industriels de l’Europe
au détriment d’emplois d’artisans indigènes qui
deviennent des mendiants.
Les Britanniques imposent aussi des
taxes aux populations indigènes.
10. La gare Victoria de Bombay, inaugurée en 1887, symbole de la politique de
construction ferroviaire britannique en Inde.
La construction de
chemins de fer, de routes et
de ports a pour objectif de
montrer la supériorité
technique de l’Angleterre
(grandiose gare Victoria de
Bombay) et surtout de
faciliter les exportations
dans l’intérêt des colons et
de la métropole.
11. III. Une société indienne bouleversée:
Les Britanniques et les
Indiens ne cohabitent pas , ils vivent
séparément. La vision des
Britanniques envers les Indiens est
une vision d’infériorité. Ils vivent à
l’écart « dans des quartiers
séparés ». Les Britanniques
cantonnent les Indiens à des
emplois domestiques.
12. Les colonisateurs
justifient cette domination en
affirmant leur « mission
civilisatrice » auprès des
peuples arriérés. Ils créent des
dispensaires pour améliorer
l’hygiène. Ils ouvrent des
écoles et des missionnaires
sont chargés d’évangéliser les
populations.
13. Certains Indiens jugent la présence britannique négative. D’autres nuancent
leurs propos en parlant de « couteau de sucre » en montrant les aspects positifs et
négatifs de la présence des britanniques (Paix et ordre, appauvrissement…). Des
mouvements de contestations naissent et des révoltes se mettent en place (la révolte
des Cipayes en 1857).
14. Les Cipayes sont des soldats
musulmans et indiens (190 000) aux
ordres des Britanniques qui se
révoltent en 1857. Ils assistent à
spoliation des terres, aux expéditions
militaires hors de l’Inde et à
l’exploitation de paysans affamés. De
plus, des bruits courent qui affirment
que les douilles sont graissées avec de
la graisse de vache et de cochon. Ce
facteur supplémentaire qui heurte les
sensibilités religieuses les pousse à se
révolter.
Limitée à la vallée du Gange,
la révolte se heurte aux forces
britanniques aidées par les Sikhs et les
Gurkhas. Elle est écrasée 14 mois plus
tard.
15.
16. Les élites indigènes, éduqués à l’occidentale, souffrent du mépris
des colons (exemple: Gandhi). Peu à peu, la domination des Européens
est dénoncée.
17. Principales colonies anglaises
- Canada
- Australie
- Empire des Indes
- Soudan
- Union sud-africaine
Principales colonies françaises
- Algérie
- Maroc
- Indochine
- Afrique Occidentale Française
- Afrique Equatoriale Française
- Madagascar
18. Conclusion:
Les Britanniques occupent les hautes fonctions de
l’administration indienne. Ils méprisent les Indiens qu’ils voient
comme arriérés. La métropole anglaise met en place une colonie
d’exploitation (plantations, matières premières) et entreprend la
construction d’infrastructures de transports pour encourager le
commerce.