2. Introduction
SuicideGirls créées en 2001, à Portland
“Suicide social” dans Survivor, de Chuck
Palaniuk, 1999.
> anti-conformiste, empowerment, vision
positive de la sexualité, culture
underground
> posent nues, tatouages, piercings, couleur
de cheveux, dreads...
3. Terrain: le corpus
- Corpus principal = Instagram #suicidegirls
Du 2 décembre 2018 au 2 janvier
2019
= 189 posts
au total.
- Corpus secondaire = Instagram
#suicidegirlshopeful
Du 1 au 2 janvier 2019
= 189 posts
au total.
Corpus semi-fermé
7. Problématique -
plan
En quoi les SG utilisent le numérique pour
se réécrire et se réapproprier leur image?
Quelle sont les normes et vision du corps
qu’elle défendent, et quelles en sont les
limites?
1. Présentation et réécriture de soi sur
internet
2. La réception
3. Des corps qui restent normés?
8. a. Les femmes et l’identité numérique
> les femmes sont, dans la société, obligées de se
plier à une certaine dictature de l’apparence
féminine
> peuvent être victimes de toutes sortes
d’agression ou de discriminations si elles ne
rentrent pas dans ces codes
> leur identité numérique peut leur permettre de
se réapproprier l’image qu’elle donne de leur
corps
1. Présentation et
réécriture de soi
sur internet
9. a. Les femmes et l’identité numérique
> internet leur permet de ne pas avoir à passer
par des structures légitimantes pour pouvoir
montrer leur corps (magazines, tv etc).
> s’exposent certes au cyber-harcèlement,
commentaires haineux etc, mais elles ont la
possibilité d’être visible
10. b. Réappropriation des codes par les
SuicideGirls
Qu’est-ce qu’être une SuicideGirl?
Dans les faits
Reconnaissable surtout par:
-être percée et ou tatouée
-avoir une coupe et ou couleur de cheveux
extravagante
-poser nue et ou en sous-vêtement
11.
12. b. Réappropriation des codes par les
SuicideGirls
> Les SuicideGirls reprennent les codes
invalidants dans la société pour les femmes et en
font leur atout, leur marque de fabrique,
> Créatrices d’une nouvelle norme,
> Aspect féministe: toutes les femmes sont belles
à leur manière et ont le droit de montrer leur
corps, peu importe à quoi il ressemble; elles se
soutiennent entre elles, se font de la publicité
bio instagram de la page SuicideGirls
13. b. Réappropriation des codes par les
SuicideGirls
Les tatouages: éléments le plus présents, sur
quasiment toutes les SuicideGirls
Tag #inkedgirl souvent en dessous des
publications instagram
A.M Paveau, Scriptocorpus1, tatouage et langage,
2012
« Des cicatrices, volontaires en quelque sorte, qui
disent notre histoire. »
14. 2. La réception
a. Public-commentaires
(admiration/répulsion)
Exemple d'émoticône très récurent
“Baby your family must be chicken farmers?,
cause you sure know how to raise a COCK!”
Corpus 1
20. « Plus besoin d’avoir du talent, désormais il y a
Instagram. Instagram et ses millions de photos,
toutes récupérables grâce à une simple capture
d'écran. Clairement, ce n’est pas de l’art mais une
chose est sûre: c’est extrêmement lucratif. Et
Richard Prince peut en témoigner. » Jade Toussay
21. 3. Des corps qui
restent normés?
Création de nouvelles normes, propres à la
communauté: basée sur le fait de retourner les
normes classique
Communauté virtuelle autour d’un intérêt
commun: autre vision du corps beau, nouvelle
expression de soi
a. Le renversement des codes
devient la norme
22. Exemple du tatouage: beaucoup plus démocratisé
aujourd’hui
- 1 français sur 10 serait tatoué
- 20% des 25-34 ans tatoués
(Sondage de L’Ifop, 2010)
Evolution des normes qui se voulaient
contestataires par les Suicide Girls
SuicideGirls, anti-conformistes encore
aujourd’hui?
23. b. Limite des normes alternatives
Exemple du corps blanc et mince
Corpus principal, les SuicideGirls: 4 femmes
noires sur 189 posts, toutes très minces
Corpus secondaire, les Hopeful/imitations: 6
femmes noires sur 189 posts, légèrement moins
minces
Peu de place pour autre chose que corps normé,
les minorités sont peu visibles.
26. Bibliographie
- ALLARD Laurence, “L’art de la capture d’écran, de Richard
Prince à l’auto-screen”, in mobactu, 2015. Repéré à
http://www.mobactu.org/lart-de-la-capture-decran-de-
richard-prince-a-lauto-screen/.
- GOZLAN Angélique, “Facebook : de la communauté virtuelle
à la haine”, Topique, n°122, 2013, pp. 121-134.
- LE COZ Bénédicte, “Jusqu’où le tatouage s’est-il
démocratisé?”, in Slate, 2015. Repéré à
http://www.slate.fr/story/98689/tatoues-democratise
- LEROUX Yann, “De l’identité numérique aux communauté
numériques : des outils pour devenir soi.”, Serge Tisseron
éd., Subjectivation et empathie dans les mondes
numériques. Dunod, Paris, 2013, pp. 139-168.
- PAVEAU Anne-Marie, “Scriptocorpus1, tatouage et
langage”, in Pensée du discours, 2012
https://penseedudiscours.hypotheses.org/7782