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Accueil » Rachat de la concurrence et échange illégal d’informations avec les médias : une décennie de pratiques douteuses a mené Bpost à
Mardi 20 Décembre 2022 - 17:34 | Nederlands
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Lundi 19 Décembre 2022 • Hier à 17h •
par Charly Pohu
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«L’humanismechrétien,c’est
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deMoor
Bpost-CEO Dirk Tirez – JAMES ARTHUR
GEKIERE – YORICK JANSENS/BELGA MAG/AFP
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POLITIQUE
$Par Wouter Verschelden
"Publié le Mardi 20 décembre 2022 à
13:07 • Il y a 4h
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ÉNERGIE
PLUS POLITIQUE .
♦
les directives européennes. Des
réunions avec des acteurs des
médias, des échanges d’informations
que nous n’étions pas autorisés à
connaître, des rachats pour le moins
bizarres : ce n’était pas beau à voir »,
nous explique un témoin-clé, dans
l’a!aire des contrats pour la livraison
par Bpost des journaux de la presse,
sous couvert d’anonymat. Son
histoire est confirmée par une
deuxième personne impliquée, qui
était également un témoin-clé. Tous
deux pointent aussi du doigt deux
rachats qui, lors de l’attribution du
marché des journaux en 2015 et
2021, ont coloré l’ensemble du
tableau. Car en 2015, le top
management de Bpost de l’époque a
repris dans d’étranges circonstances
son grand concurrent AMP, qui
menaçait de remporter la concession
du marché des journaux pour lequel
l’État belge a mis des millions. Et en
2021, l’acquisition d’Aldipress auprès
de DPG Media, une acquisition
stratégiquement inutile pour Bpost,
semble être le lubrifiant pour apaiser
le rival PPP. En tout état de cause,
l’ambiance « de l’entre-soi » a
conduit à l’arnaque du contribuable
belge. De son côté, Bpost mène
actuellement une enquête interne
sur ces acquisitions, et s’est aussi
adressée au parquet, avec tous les
éléments du dossier.
L’actualité : L’enquête menée en 2015
par l’ABC, l’Autorité belge de
concurrence, peut commencer à livrer
16:24 Programme boursier
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13:58 Mise à jour boursière: Mithra, de la
plus forte hausse à la plus forte baisse
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11:51 Mise à jour boursière: Bruxelles en
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11:16 La confiance des consommateurs
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10:34 Analyse boursière: Mithra déçoit avec
ACTUS BOURSIÈRES
des résultats.
Les détails : Bpost a racheté son rival
AMP pour une somme beaucoup trop
élevée, mais était-ce pour éliminer
purement et simplement la
concurrence ? Des témoins connaissant
le dossier a!irment que c’est le cas.
« Chez Bpost, ils savaient d’avance,
dans le cadre du contrat sur les
journaux, que DPG Media allait
retirer certains de ses journaux à
Gand pour les attribuer à un
concurrent, PPP. Des gens du
sommet du groupe de médias
l’avaient indiqué à des gens de
Bpost. Après tout, l’ensemble du
secteur des médias a tenu des
consultations régulières, en tant
que ‘client’ avec leur
‘fournisseur’ : Bpost.«
Le week-end dernier, De Tijd a
publié un récit assez choquant sur
la façon dont l’enquête sur les
malversations de Bpost ne cesse de
s’étendre. Un témoin-clé nous
confirme le brouillage des normes,
en s’exprimant pour la première
fois sur la manière exacte dont
l’entreprise publique belge a
enfreint les règles européennes de
concurrence loyale, tout comme les
grands éditeurs de journaux.
« Les gens ne connaissaient pas
vraiment, ces moments de
consultation étaient devenus la
norme. Rétrospectivement, c’était
bien sûr contraire à toutes les
10:34 Analyse boursière: Mithra déçoit avec
son choix pour son partenaire concernant
Donesta
09:41 Analyse boursière: Mithra enregistre
une réussite
09:31 Mise à jour boursière: Bruxelles en
baisse
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Action, fonds ou code isin
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règles de la concurrence, ce genre
de consultation n’est tout
simplement pas autorisé, nous ne
sommes même pas autorisés à
nous parler. Mais c’est comme ça
que ça s’est passé. » Un cas célèbre
du secteur automobile européen,
où quelque chose de similaire s’est
produit, a conduit à de lourdes
amendes.
« Ainsi, de cette manière, des
informations ont également été
échangées sur le dernier contrat
de presse, qui devait être
attribué en 2021. Car comment
auraient-ils pu savoir que quelques
milliers d’abonnements se
retrouveraient soudainement chez
PPP ? Et pire encore, cette
information a été mise en ligne et
largement partagée au sein de la
direction de Bpost. Même Dirk
Tirez (ancien PDG de Bpost qui a
récemment fait un pas de côté,
ndlr) a reçu cet e-mail, qui est
finalement devenu le smoking gun
qui l’a fait tomber », explique notre
source.
« Mais encore une fois, tout cela est
arrivé parce que des gens ont mal
agi pendant dix ans. C’est arrivé
comme ça. Si vous dites cela au
monde extérieur, les gens peuvent
hausser les épaules : tout cela ne
semble pas si grave. Mais avec le
recul, il s’agissait d’une erreur
grave, et donc d’une raison plus
que su!isante pour
éventuellement faire virer le PDG
de Bpost« , le témoin confirme la
thèse également portée par La
Libre la semaine dernière.
Cela explique pourquoi Tirez a
finalement été licencié de Bpost
début décembre : parce qu’il n’est
pas intervenu immédiatement en
novembre dernier, profitant de l’e-
mail en question pour arrêter ou au
moins corriger la procédure d’appel
d’o!res. C’est aussi exactement ce
dont il est accusé tant par le conseil
d’administration, dirigé par la jeune
Audrey Hanard, que par le
gouvernement fédéral avec la
ministre de tutelle, Petra De Sutter
(Groen). Tirez a également été
licencié sans indemnité de
licenciement, précisément parce
qu’on lui reprochait cette « grave
erreur ». Il a de fait accepté.
Pour l’ABC, le chien de garde de la
concurrence, le simple fait que ces
réunions aient eu lieu, et donc qu’il
y ait eu une telle consultation
systématique et, même
indirectement, un échange
d’informations entre les
distributeurs Bpost et PPP, ainsi
que les entreprises de médias,
est plus que su!isant pour les
condamner ultérieurement.
Entre-temps, des estimations
internes de Bpost ayant fait l’objet
de fuites prouvent aussi que l’État a
été désavantagé : le contrat relatif
aux journaux aurait laissé à Bpost
des millions chaque année. On
parle d’un e!et net de 100 millions
d’euros sur l’EBITDA (Bénéfice
avant intérêts, impôts,
dépréciation et amortissement) de
l’entreprise. Le fait que, lors d’un
audit budgétaire, 50 millions
d’euros puissent être supprimés
comme ça, sans que personne chez
Bpost ne dise rien, en dit long,
n’est-ce pas ? », argumente le
témoin, en faisant référence à la
récente décision de la Vivaldi de
couper dans le contrat qui finance
les livraisons des journaux dans les
boîtes aux lettres.
La vue d’ensemble : Il ne s’agit pas
seulement de quelques réunions
tenues tous ensemble. Tout indique
que les hauts responsables de Bpost
ont utilisé des moyens beaucoup plus
grossiers, juste pour obtenir le contrat
des journaux.
Le fait que le secteur de la presse et
Bpost ne sont pas opposés au
lobbying commun et aux accords
mutuels est prouvé par les
nombreux appels téléphoniques et
le flux de messages que les libéraux
ont soudainement reçus en
octobre 2022, lors du conclave
nocturne sur le budget, de la part
des éditeurs et de la direction de
Bpost.
Dans ces heures nocturnes, le vice-
premier ministre de l’Open Vld,
Vincent Van Quickenborne, a mis
sur la table la proposition de
supprimer purement et
simplement le contrat des journaux
à partir de 2022. En période de
désastre budgétaire absolu,
économiser 175 millions d’euros
par an ne semblait pas un luxe
excessif : quoi de plus normal que
les entreprises de médias payent
leurs propres livraisons de
journaux.
Le PS s’est farouchement opposé à
cette idée et, du jour au lendemain,
il a reçu le soutien explicite du
secteur des médias, qui s’est fait
entendre par l’intermédiaire de ses
dirigeants. En fin de compte,
Pierre-Yves Dermagne (PS) et De
Sutter, en tant que ministre de
tutelle de Bpost et partisane du
contrat, ont obtenu que
« seulement » 50 millions par an
seraient économisés sur le contrat
des journaux. Des emplois étaient
en jeu, a justifié le PS.
Des témoignages d’initiés
suggèrent toutefois que Bpost a
adopté une approche encore plus
radicale par le passé pour
garantir le flux constant de
l’argent public. Après tout,
l’atmosphère informelle qui régnait
entre les grands éditeurs de
journaux et l’entreprise publique
Bpost n’est pas nouvelle : depuis
des années, le système de
subvention des abonnements aux
journaux existe afin de rendre les
livraisons « bon marché ». Et
pendant tout ce temps, les grands
médias n’ont pas été les seuls à en
profiter : les publications des
syndicats, des mutuelles, et même
de Kerk en Leven bénéficient
également d’un tarif fortement
réduit.
En raison des règles du marché
intérieur européen, l’État belge a
été contraint en 2015 de cesser
d’accorder ce système, avec les
centaines de millions d’euros de
soutien par an qui l’accompagnent,
à Bpost. Un appel d’o!res devait
être lancé, avec une
« concession » qui pouvait être
remportée par le meilleur
o!rant.
« Il était clair qu’à ce moment-là, en
2015, il y avait un joueur sur le
marché belge qui avait de grandes
chances de remporter ce contrat :
AMP, qui distribuait déjà des
journaux. Mais l’entreprise,
propriété du groupe français
Lagardère, était un acteur peu
important pour les Français. C’est
ainsi que Koen Van Gerven, alors
PDG de Bpost, a lancé une o!re de
rachat. Avec des primes très
généreuses pour la direction belge
d’AMP. Je ne devrais pas vous faire
un dessin sur la raison pour
laquelle cela s’est produit », nous
explique un autre témoin-clé.
« C’est ainsi qu’un concurrent a été
éliminé. »
Soudainement, AMP disparut de la
course, et Bpost pouvait être le
seul soumissionnaire à remporter
le contrat en 2015. Quelques mois
plus tard, Bpost a racheté AMP,
pour 81 millions d’euros, dont 50
millions de fonds de commerce.
Des réductions de valeur
ultérieures, pour un montant de 28
millions d’euros, dans les bilans de
Bpost, ont prouvé que Van Gerven
avait payé beaucoup trop cher. Ce
n’est pas un hasard si Bpost a
annoncé, au moment de la
démission de Tirez, que cette
période de 2015 faisait, elle aussi,
l’objet d’une enquête de la part de
l’ABC. Au sein de Bpost, le rachat
est inclus dans une enquête
interne, nous a confirmé le porte-
parole de l’entreprise.
En 2019, une petite organisation
sans but lucratif, le groupe
d’intérêt des marchands de
journaux indépendants VFP, a
menacé de remporter une énorme
victoire juridique, contre Bpost
ainsi que l’État belge. Après tout, ils
étaient allés devant la Cour
européenne du Luxembourg, pour
concurrence déloyale, et avaient
hâte de gagner ce procès.
Les hauts responsables de Bpost de
l’époque avaient mis aux enchères
pas moins de 1,9 million d’euros
pour racheter l’ASBL, et surtout
apaiser le petit groupe
d’administrateurs à sa tête, pour
qu’ils indiquent à leurs avocats
d’arrêter les poursuites, en dernière
minute, au Luxembourg. Oui, cela
est arrivé aussi.
Pour ce faire, ils ont d’abord
envisagé de racheter l’entreprise de
journaux du secrétaire général de
la VFP à un prix élevé, bien
supérieur à la valeur du marché,
mais cela s’est avéré irréalisable. En
fin de compte, il a été question
d’un don généreux à
l’organisation à but non lucratif
elle-même, qui a depuis été
complètement épuisé par les hauts
responsables de la VFP, selon les
comptes annuels de l’organisation
à but non lucratif.
« Cela montre jusqu’où les gens
étaient prêts à aller, en soudoyant
des individus avec de grosses
sommes d’argent, juste pour
obtenir quand même le contrat. »
Du côté de VFP, personne n’a
souhaité faire de commentaire.
Même en 2021, une prise de
contrôle quelque peu bizarre plane
sur toute cette histoire. En e!et,
pourquoi PPP, qui a annoncé en
mai de cette année-là qu’elle
souhaitait également répondre à
l’appel d’o!res pour le contrat des
journaux, aurait-elle été approchée
par DPG Media, avec une pile de
travail supplémentaire à Gand, afin
de les convaincre de ne pas
concourir pour la nouvelle
concession de 2022, faisant ainsi
indirectement plaisir à Bpost ?
« Cela vaut la peine de s’intéresser
à l’acquisition d’Aldipress, une
société spécialisée dans la
distribution de journaux et de
magazines dans le commerce de
détail », explique notre témoin.
Bpost a soudainement repris cette
filiale de DPG Media, qui souhaitait
depuis longtemps s’en débarrasser.
Bizarre quand même, puisque la
stratégie de Bpost consistait juste à
se développer dans les colis, et non
dans cette distribution de journaux.
« Mais chez DPG Media, cela les a
débarrassés de quelque chose
qu’ils ne voulaient plus garder
dans leur portefeuille.
Satisfaction totale« , nous
explique-t-on. Du côté de DPG
Media, on reste très discret sur
l’a!aire Bpost : remarquable pour
une entreprise de médias qui fait
de la transparence sa marque de
fabrique, pour ses propres
produits.
Bpost nous a confirmé que
l’acquisition d’Aldipress est
également incluse dans l’enquête
interne. « L’acquisition a été
motivée par les synergies avec les
opérations belges d’AMP. Elle a été
soumise en interne et approuvée
par le comité d’investissement, et a
maintenant été examinée dans le
cadre de l’enquête interne », nous a
informé le porte-parole de Bpost.
Et maintenant ? Qui a joué le rôle
principal, plus tard, dans l’a!aire ?
« Je veux être le ministre de la
transparence. Je veux exiger de
toutes les personnes impliquées
dans ce dossier qu’elles fassent
preuve d’ouverture et qu’elles nous
livrent le résultat final sous tous ses
aspects. Ce qui est apparu au grand
jour n’est pas acceptable », a
déclaré De Sutter de manière très
a!irmative à la Chambre jeudi
dernier.
Au nom du gouvernement, elle
n’hésitera pas à se porter partie
civile s’il s’avère que l’État belge a
été lésé, nota bene par sa propre
entreprise publique. Mais il est
également dans l’intérêt de la vice-
première ministre verte de montrer
maintenant qu’elle ne laissera
personne s’en tirer à bon compte.
Dans ce contexte, le député de la N-
VA, Michael Freilich, a senti le
sang. La semaine dernière, avec le
Vlaams Belang, mais aussi le PTB,
entre autres, il a posé des
questions critiques à De Sutter sur
le dossier. Ce faisant, les trois
principaux partis d’opposition ont
sévèrement critiqué la culture du
laxisme au sommet de Bpost.
Maria Vindevoghel (PTB) est peut-
être celle qui l’a exprimé le plus
clairement : « Il y a des dizaines de
caméras dans chaque centre de tri
pour surveiller le personnel. Mais
peut-être devrions-nous aussi
accrocher des caméras pour garder
un œil sur la direction et le sommet
à chaque heure de la journée ? »
Quoi qu’il en soit, Freilich s’en
prend au sommet, et en particulier
à Audrey Hanard, la tête du pont
de 37 ans qui a massivement
renforcé son emprise sur
l’entreprise au nom du PS, en tant
que présidente du conseil
d’administration. Après tout, c’est
elle, et personne d’autre, qui a
poussé Tirez vers la sortie. Mais
dans quelle mesure risque-t-elle
elle-même d’être bientôt tuée dans
cette a!aire ?
Car Freilich a déjà suggéré que
Hanard était au courant de l’e-mail
qui tournait au sein de Bpost, et de
sa nature problématique, bien
avant l’été. « Et le rôle de Hanard ?
Des sources internes me disent
qu’elle a été informée de la
possible collusion dès la fin janvier,
début février. Mais elle n’a lancé cet
audit interne qu’à la fin du mois
d’août ? Pourquoi cela a-t-il été si
long ? Et est-ce que l’enquête au
sein de Bpost a également fouillé la
boîte aux lettres de Hanard ? », a
voulu savoir Freilich auprès de De
Sutter.
Cette dernière ne pouvait pas
répondre à autant de questions
détaillées. Et Hanard vient de partir
en congé parental, pour les six
prochains mois, et ne peut donc
pas venir à la Chambre pour les
auditions, ce que Freilich a
pourtant souhaité. Mais du côté de
Bpost, le service de presse a
démenti avec véhémence cette
a!irmation du député de la N-VA :
« L’e-mail a été récupéré à la suite
d’une enquête profonde en octobre
2022. Il n’avait pas été soumis ou
partagé avec le « grand patron » de
Bpost ou avec la présidente du
conseil d’administration, mais était
resté confidentiel au sein d’un
groupe limité de personnes
concernées qui étaient au courant
de la tripartite et du lien avec la
concession. »
Votre adresse e-mail ... !"#$%&'()*
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Source: BusinessAM ) * + ,
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Rachat de la concurrence et échange illégal d’informations avec les médias : une décennie
de pratiques douteuses a mené Bpost à une enquête et au licenciement de son CEO.
« Ce n’était pas beau à voir », disent les initiés
Par Wouter Verschelden
Publié le Mardi 20 décembre 2022 à 13:07
« Nous avons mal agi pendant dix ans, en ne suivant pas su!isamment les directives
européennes. Des réunions avec des acteurs des médias, des échanges d’informations que
nous n’étions pas autorisés à connaître, des rachats pour le moins bizarres : ce n’était pas
beau à voir », nous explique un témoin-clé, dans l’a!aire des contrats pour la livraison par
Bpost des journaux de la presse, sous couvert d’anonymat. Son histoire est confirmée par
une deuxième personne impliquée, qui était également un témoin-clé. Tous deux pointent
aussi du doigt deux rachats qui, lors de l’attribution du marché des journaux en 2015 et
2021, ont coloré l’ensemble du tableau. Car en 2015, le top management de Bpost de
l’époque a repris dans d’étranges circonstances son grand concurrent AMP, qui menaçait de
remporter la concession du marché des journaux pour lequel l’État belge a mis des millions.
Et en 2021, l’acquisition d’Aldipress auprès de DPG Media, une acquisition stratégiquement
inutile pour Bpost, semble être le lubrifiant pour apaiser le rival PPP. En tout état de cause,
l’ambiance « de l’entre-soi » a conduit à l’arnaque du contribuable belge. De son côté, Bpost
mène actuellement une enquête interne sur ces acquisitions, et s’est aussi adressée au
parquet, avec tous les éléments du dossier.
L’actualité : L’enquête menée en 2015 par l’ABC, l’Autorité belge de concurrence, peut
commencer à livrer des résultats.
Les détails : Bpost a racheté son rival AMP pour une somme beaucoup trop élevée, mais
était-ce pour éliminer purement et simplement la concurrence ? Des témoins connaissant le
dossier a!irment que c’est le cas.
« Chez Bpost, ils savaient d’avance, dans le cadre du contrat sur les journaux, que DPG
Media allait retirer certains de ses journaux à Gand pour les attribuer à un concurrent, PPP.
Des gens du sommet du groupe de médias l’avaient indiqué à des gens de Bpost. Après tout,
l’ensemble du secteur des médias a tenu des consultations régulières, en tant que ‘client’
avec leur ‘fournisseur’ : Bpost.«
Le week-end dernier, De Tijd a publié un récit assez choquant sur la façon dont l’enquête sur
les malversations de Bpost ne cesse de s’étendre. Un témoin-clé nous confirme le brouillage
des normes, en s’exprimant pour la première fois sur la manière exacte dont l’entreprise
publique belge a enfreint les règles européennes de concurrence loyale, tout comme les
grands éditeurs de journaux.
« Les gens ne connaissaient pas vraiment, ces moments de consultation étaient devenus la
norme. Rétrospectivement, c’était bien sûr contraire à toutes les règles de la concurrence,
ce genre de consultation n’est tout simplement pas autorisé, nous ne sommes même pas
autorisés à nous parler. Mais c’est comme ça que ça s’est passé. » Un cas célèbre du secteur
automobile européen, où quelque chose de similaire s’est produit, a conduit à de lourdes
amendes.
« Ainsi, de cette manière, des informations ont également été échangées sur le dernier
contrat de presse, qui devait être attribué en 2021. Car comment auraient-ils pu savoir que
quelques milliers d’abonnements se retrouveraient soudainement chez PPP ? Et pire encore,
cette information a été mise en ligne et largement partagée au sein de la direction de Bpost.
Même Dirk Tirez (ancien PDG de Bpost qui a récemment fait un pas de côté, ndlr) a reçu cet
e-mail, qui est finalement devenu le smoking gun qui l’a fait tomber », explique notre
source.
« Mais encore une fois, tout cela est arrivé parce que des gens ont mal agi pendant dix ans.
C’est arrivé comme ça. Si vous dites cela au monde extérieur, les gens peuvent hausser les
épaules : tout cela ne semble pas si grave. Mais avec le recul, il s’agissait d’une erreur grave,
et donc d’une raison plus que su!isante pour éventuellement faire virer le PDG de Bpost« ,
le témoin confirme la thèse également portée par La Libre la semaine dernière.
Cela explique pourquoi Tirez a finalement été licencié de Bpost début décembre : parce qu’il
n’est pas intervenu immédiatement en novembre dernier, profitant de l’e- mail en question
pour arrêter ou au moins corriger la procédure d’appel d’o!res. C’est aussi exactement ce
dont il est accusé tant par le conseil d’administration, dirigé par la jeune Audrey Hanard,
que par le gouvernement fédéral avec la ministre de tutelle, Petra De Sutter (Groen). Tirez a
également été licencié sans indemnité de licenciement, précisément parce qu’on lui
reprochait cette « grave erreur ». Il a de fait accepté.
Pour l’ABC, le chien de garde de la concurrence, le simple fait que ces réunions aient eu lieu,
et donc qu’il y ait eu une telle consultation systématique et, même indirectement, un
échange d’informations entre les distributeurs Bpost et PPP, ainsi que les entreprises de
médias, est plus que su!isant pour les condamner ultérieurement.
Entre-temps, des estimations internes de Bpost ayant fait l’objet de fuites prouvent aussi
que l’État a été désavantagé : le contrat relatif aux journaux aurait laissé à Bpost des
millions chaque année. On parle d’un e!et net de 100 millions d’euros sur l’EBITDA (Bénéfice
avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de l’entreprise. Le fait que, lors d’un
audit budgétaire, 50 millions d’euros puissent être supprimés comme ça, sans que personne
chez Bpost ne dise rien, en dit long, n’est-ce pas ? », argumente le témoin, en faisant
référence à la récente décision de la Vivaldi de couper dans le contrat qui finance les
livraisons des journaux dans les boîtes aux lettres.
La vue d’ensemble : Il ne s’agit pas seulement de quelques réunions tenues tous ensemble.
Tout indique que les hauts responsables de Bpost ont utilisé des moyens beaucoup plus
grossiers, juste pour obtenir le contrat des journaux.
Le fait que le secteur de la presse et Bpost ne sont pas opposés au lobbying commun et aux
accords mutuels est prouvé par les nombreux appels téléphoniques et le flux de messages
que les libéraux ont soudainement reçus en octobre 2022, lors du conclave nocturne sur le
budget, de la part des éditeurs et de la direction de Bpost.
Dans ces heures nocturnes, le vice- premier ministre de l’Open Vld, Vincent Van
Quickenborne, a mis sur la table la proposition de supprimer purement et simplement le
contrat des journaux à partir de 2022. En période de désastre budgétaire absolu,
économiser 175 millions d’euros par an ne semblait pas un luxe excessif : quoi de plus
normal que les entreprises de médias payent leurs propres livraisons de journaux.
Le PS s’est farouchement opposé à cette idée et, du jour au lendemain, il a reçu le soutien
explicite du secteur des médias, qui s’est fait entendre par l’intermédiaire de ses dirigeants.
En fin de compte, Pierre-Yves Dermagne (PS) et De Sutter, en tant que ministre de tutelle de
Bpost et partisane du contrat, ont obtenu que
« seulement » 50 millions par an seraient économisés sur le contrat des journaux. Des
emplois étaient en jeu, a justifié le PS.
Des témoignages d’initiés suggèrent toutefois que Bpost a adopté une approche encore plus
radicale par le passé pour garantir le flux constant de l’argent public. Après tout,
l’atmosphère informelle qui régnait entre les grands éditeurs de journaux et l’entreprise
publique Bpost n’est pas nouvelle : depuis des années, le système de subvention des
abonnements aux journaux existe afin de rendre les livraisons « bon marché ». Et pendant
tout ce temps, les grands médias n’ont pas été les seuls à en profiter : les publications des
syndicats, des mutuelles, et même de Kerk en Leven bénéficient également d’un tarif
fortement réduit.
En raison des règles du marché intérieur européen, l’État belge a été contraint en 2015 de
cesser d’accorder ce système, avec les centaines de millions d’euros de soutien par an qui
l’accompagnent, à Bpost. Un appel d’o!res devait être lancé, avec une
« concession » qui pouvait être remportée par le meilleur o!rant.
« Il était clair qu’à ce moment-là, en 2015, il y avait un joueur sur le marché belge qui avait
de grandes chances de remporter ce contrat : AMP, qui distribuait déjà des journaux. Mais
l’entreprise, propriété du groupe français Lagardère, était un acteur peu important pour les
Français. C’est ainsi que Koen Van Gerven, alors PDG de Bpost, a lancé une o!re de rachat.
Avec des primes très généreuses pour la direction belge d’AMP. Je ne devrais pas vous faire
un dessin sur la raison pour laquelle cela s’est produit », nous explique un autre témoin-clé.
« C’est ainsi qu’un concurrent a été éliminé. »
Soudainement, AMP disparut de la course, et Bpost pouvait être le seul soumissionnaire à
remporter le contrat en 2015. Quelques mois plus tard, Bpost a racheté AMP, pour 81
millions d’euros, dont 50 millions de fonds de commerce. Des réductions de valeur
ultérieures, pour un montant de 28 millions d’euros, dans les bilans de Bpost, ont prouvé
que Van Gerven avait payé beaucoup trop cher. Ce n’est pas un hasard si Bpost a annoncé,
au moment de la démission de Tirez, que cette période de 2015 faisait, elle aussi, l’objet
d’une enquête de la part de l’ABC. Au sein de Bpost, le rachat est inclus dans une enquête
interne, nous a confirmé le porte- parole de l’entreprise.
En 2019, une petite organisation sans but lucratif, le groupe d’intérêt des marchands de
journaux indépendants VFP, a menacé de remporter une énorme victoire juridique, contre
Bpost ainsi que l’État belge. Après tout, ils étaient allés devant la Cour européenne du
Luxembourg, pour concurrence déloyale, et avaient hâte de gagner ce procès.
Les hauts responsables de Bpost de l’époque avaient mis aux enchères pas moins de 1,9
million d’euros pour racheter l’ASBL, et surtout apaiser le petit groupe d’administrateurs à
sa tête, pour qu’ils indiquent à leurs avocats d’arrêter les poursuites, en dernière minute, au
Luxembourg. Oui, cela est arrivé aussi.
Pour ce faire, ils ont d’abord envisagé de racheter l’entreprise de journaux du secrétaire
général de la VFP à un prix élevé, bien supérieur à la valeur du marché, mais cela s’est avéré
irréalisable. En fin de compte, il a été question d’un don généreux à l’organisation à but non
lucratif elle-même, qui a depuis été complètement épuisé par les hauts responsables de la
VFP, selon les comptes annuels de l’organisation à but non lucratif.
« Cela montre jusqu’où les gens étaient prêts à aller, en soudoyant des individus avec de
grosses sommes d’argent, juste pour obtenir quand même le contrat. » Du côté de VFP,
personne n’a souhaité faire de commentaire.
Même en 2021, une prise de contrôle quelque peu bizarre plane sur toute cette histoire. En
e!et, pourquoi PPP, qui a annoncé en mai de cette année-là qu’elle souhaitait également
répondre à l’appel d’o!res pour le contrat des journaux, aurait-elle été approchée par DPG
Media, avec une pile de travail supplémentaire à Gand, afin de les convaincre de ne pas
concourir pour la nouvelle concession de 2022, faisant ainsi indirectement plaisir à Bpost ?
« Cela vaut la peine de s’intéresser à l’acquisition d’Aldipress, une société spécialisée dans la
distribution de journaux et de magazines dans le commerce de détail », explique notre
témoin.
Bpost a soudainement repris cette filiale de DPG Media, qui souhaitait depuis longtemps
s’en débarrasser. Bizarre quand même, puisque la stratégie de Bpost consistait juste à se
développer dans les colis, et non dans cette distribution de journaux. « Mais chez DPG
Media, cela les a débarrassés de quelque chose qu’ils ne voulaient plus garder dans leur
portefeuille. Satisfaction totale« , nous explique-t-on. Du côté de DPG Media, on reste très
discret sur l’a!aire Bpost : remarquable pour une entreprise de médias qui fait de la
transparence sa marque de fabrique, pour ses propres produits.
Bpost nous a confirmé que l’acquisition d’Aldipress est également incluse dans l’enquête
interne. « L’acquisition a été motivée par les synergies avec les opérations belges d’AMP.
Elle a été soumise en interne et approuvée par le comité d’investissement, et a maintenant
été examinée dans le cadre de l’enquête interne », nous a informé le porte-parole de Bpost.
Et maintenant ? Qui a joué le rôle principal, plus tard, dans l’a!aire ?
« Je veux être le ministre de la transparence. Je veux exiger de toutes les personnes
impliquées dans ce dossier qu’elles fassent preuve d’ouverture et qu’elles nous livrent le
résultat final sous tous ses aspects. Ce qui est apparu au grand jour n’est pas acceptable », a
déclaré De Sutter de manière très a!irmative à la Chambre jeudi dernier.
Au nom du gouvernement, elle n’hésitera pas à se porter partie civile s’il s’avère que l’État
belge a été lésé, nota bene par sa propre entreprise publique. Mais il est également dans
l’intérêt de la vice- première ministre verte de montrer maintenant qu’elle ne laissera
personne s’en tirer à bon compte.
Dans ce contexte, le député de la N- VA, Michael Freilich, a senti le sang. La semaine
dernière, avec le Vlaams Belang, mais aussi le PTB, entre autres, il a posé des questions
critiques à De Sutter sur le dossier. Ce faisant, les trois principaux partis d’opposition ont
sévèrement critiqué la culture du laxisme au sommet de Bpost. Maria Vindevoghel (PTB) est
peut- être celle qui l’a exprimé le plus clairement : « Il y a des dizaines de caméras dans
chaque centre de tri pour surveiller le personnel. Mais peut-être devrions-nous aussi
accrocher des caméras pour garder un œil sur la direction et le sommet à chaque heure de
la journée ? »
Quoi qu’il en soit, Freilich s’en prend au sommet, et en particulier à Audrey Hanard, la tête
du pont de 37 ans qui a massivement renforcé son emprise sur l’entreprise au nom du PS,
en tant que présidente du conseil d’administration. Après tout, c’est elle, et personne
d’autre, qui a poussé Tirez vers la sortie. Mais dans quelle mesure risque-t-elle elle-même
d’être bientôt tuée dans cette a!aire ?
Car Freilich a déjà suggéré que Hanard était au courant de l’e-mail qui tournait au sein de
Bpost, et de sa nature problématique, bien avant l’été. « Et le rôle de Hanard ? Des sources
internes me disent qu’elle a été informée de la possible collusion dès la fin janvier, début
février. Mais elle n’a lancé cet audit interne qu’à la fin du mois d’août ? Pourquoi cela a-t-il
été si long ? Et est-ce que l’enquête au sein de Bpost a également fouillé la boîte aux lettres
de Hanard ? », a voulu savoir Freilich auprès de De Sutter. Cette dernière ne pouvait pas
répondre à autant de questions détaillées. Et Hanard vient de partir en congé parental, pour
les six prochains mois, et ne peut donc pas venir à la Chambre pour les auditions, ce que
Freilich a pourtant souhaité. Mais du côté de Bpost, le service de presse a démenti avec
véhémence cette a!irmation du député de la N-VA :
« L’e-mail a été récupéré à la suite d’une enquête profonde en octobre 2022. Il n’avait pas
été soumis ou partagé avec le « grand patron » de Bpost ou avec la présidente du conseil
d’administration, mais était resté confidentiel au sein d’un groupe limité de personnes
concernées qui étaient au courant de la tripartite et du lien avec la concession. »
A decade of questionable practices has led to an investigation and the dismissal of Bpost's
CEO.
"It wasn't pretty, say insiders
By Wouter Verschelden
Published on Tuesday 20 December 2022 at 13:07
"We have been doing the wrong thing for ten years, not following the European directives
sufficiently. Meetings with media players, exchanges of information that we were not
allowed to know about, takeovers that were bizarre to say the least: it was not pretty,"
explains a key witness in the area of contracts for the delivery of newspapers by Bpost, on
condition of anonymity. His story is confirmed by a second person involved, who was also a
key witness. Both also point to two takeovers that coloured the whole picture when the
newspaper contract was awarded in 2015 and 2021. In 2015, Bpost's top management at
the time took over its major competitor AMP, which was threatening to win the newspaper
market concession for which the Belgian state had invested millions. And in 2021, the
acquisition of Aldipress from DPG Media, a strategically useless acquisition for Bpost, seems
to be the lubricant to appease the rival PPP. In any case, the 'in-house' atmosphere has led
to the rip-off of the Belgian taxpayer. For its part, Bpost is currently conducting an internal
investigation into these acquisitions, and has also turned to the public prosecutor's office
with all the elements of the case.
The news: The investigation conducted in 2015 by the ABC, the Belgian Competition
Authority, can start to deliver results.
The details: Bpost bought out its rival AMP for far too much money, but was it to eliminate
the competition altogether? Witnesses familiar with the case confirm that this is the case.
"At Bpost they knew in advance, as part of the newspaper contract, that DPG Media was
going to withdraw some of its newspapers in Ghent and allocate them to a competitor, PPP.
People at the top of the media group had told people at Bpost. After all, the entire media
sector held regular consultations as a 'customer' with their 'supplier': Bpost."
Last weekend, De Tijd published a rather shocking story about how the investigation into
Bpost's wrongdoing keeps expanding. A key witness confirms the blurring of standards,
speaking out for the first time about exactly how the Belgian state-owned company broke
European fair competition rules, just like the big newspaper publishers.
"People didn't really know, these consultation moments had become the norm. In
retrospect, it was of course against all competition rules, this kind of consultation is just not
allowed, we are not even allowed to talk to each other. But that's how it happened. A
famous case from the European automotive sector, where something similar happened, led
to heavy fines.
"So, in this way, information was also exchanged about the latest press contract, which was
to be awarded in 2021. Because how could they have known that a few thousand
subscriptions would suddenly end up with PPP? And what's worse, this information was
posted online and widely shared within the Bpost management. Even Dirk Tirez (former CEO
of Bpost who recently stepped aside, editor's note) received this e-mail, which eventually
became the smoking gun that brought him down," says our source.
"But then again, all this happened because people did the wrong thing for ten years. It just
happened. If you say that to the outside world, people may shrug: it doesn't seem that bad.
But in retrospect, it was a serious mistake, and therefore a more than sufficient reason to
eventually get the CEO of Bpost fired", the witness confirms. The witness confirms the thesis
also reported by La Libre last week.
This explains why Tirez was finally fired from Bpost at the beginning of December: because
he did not intervene immediately last November, taking advantage of the e-mail in question
to stop or at least correct the tender procedure. This is also exactly what he is accused of by
both the board of directors, headed by the young Audrey Hanard, and the federal
government with its supervising minister, Petra De Sutter (Groen). Tirez was also dismissed
without severance pay, precisely because he was accused of this 'serious mistake'. He
actually accepted.
For the competition watchdog ABC, the mere fact that these meetings took place, and thus
that there was such systematic consultation and, even indirectly, an exchange of
information between the distributors Bpost and PPP, as well as the media companies, is
more than enough to condemn them later.
In the meantime, leaked internal estimates from Bpost also prove that the state has been
disadvantaged: the newspaper contract would have left Bpost with millions every year. 100
million on the company's EBITDA (earnings before interest, taxes, depreciation and
amortisation). The fact that, during a budget audit, 50 million euros can be cut like that,
without anyone at Bpost saying anything, speaks volumes, doesn't it?" the witness argues,
referring to Vivaldi's recent decision to cut the contract that finances newspaper deliveries
to mailboxes.
The big picture: This is not just a few meetings all together. Everything points to the fact
that Bpost's top management used much more crude means just to get the newspaper
contract.
The fact that the press sector and Bpost are not opposed to joint lobbying and mutual
agreements is proven by the numerous phone calls and the flow of messages that the
liberals suddenly received in October 2022, during the nightly budget conclave, from
publishers and Bpost management.
In those night hours, Open Vld deputy prime minister Vincent Van Quickenborne put on the
table the proposal to abolish the newspaper contract altogether from 2022. In times of
absolute budgetary disaster, saving 175 million euros a year did not seem like an excessive
luxury: what could be more normal than media companies paying for their own newspaper
deliveries?
The SP fiercely opposed this idea and overnight received explicit support from the media
industry, which spoke through its leaders. In the end, Pierre-Yves Dermagne (PS) and De
Sutter, as Bpost's supervisory minister and supporter of the contract, obtained that
"50 million per year would be saved on the newspaper contract. Jobs were at stake, the SP
justified.
Insider accounts suggest, however, that Bpost has taken an even more radical approach in
the past to ensure the steady flow of public money. After all, the informal atmosphere
between the big newspaper publishers and the state-owned Bpost is not new: for years, the
system of subsidising newspaper subscriptions has existed to make deliveries 'cheap'. And
all this time, not only the big media have benefited: publications of trade unions, mutual
societies and even Kerk en Leven also benefit from a heavily reduced rate.
Due to European internal market rules, the Belgian state was forced in 2015 to stop granting
this system, with its accompanying hundreds of millions of euros of support per year, to
Bpost. A call for tenders was to be launched, with a
"A call for tenders was to be launched, with a 'concession' that could be won by the best
bidder.
"It was clear that at that time, in 2015, there was one player on the Belgian market that had
a great chance of winning this contract: AMP, which already distributed newspapers. But
the company, owned by the French Lagardère group, was a minor player for the French. So
Koen Van Gerven, then CEO of Bpost, launched a takeover bid. With very generous bonuses
for the Belgian management of AMP. I don't have to tell you why this happened," says
another key witness.
"This is how a competitor was eliminated.
Suddenly, AMP disappeared from the race, and Bpost could be the only bidder to win the
contract in 2015. A few months later, Bpost bought AMP for €81 million, including €50
million in goodwill. Subsequent write-downs of €28 million in Bpost's balance sheets proved
that Van Gerven had paid far too much. It is no coincidence that Bpost announced, at the
time of Tirez's resignation, that this period in 2015 was also under investigation by the ABC.
Within Bpost, the takeover is part of an internal investigation, a company spokesperson
confirmed to us.
In 2019, a small non-profit organisation, the interest group of independent newspaper
merchants VFP, threatened to win a huge legal victory against Bpost and the Belgian state.
After all, they had gone to the European Court in Luxembourg for unfair competition and
were eager to win that case.
Bpost's top management at the time had auctioned off no less than 1.9 million euros to buy
the ASBL, and above all to appease the small group of directors at its head, so that they
would tell their lawyers to stop the lawsuit, at the last minute, in Luxembourg. Yes, that
happened too.
To do this, they first considered buying the newspaper company of the VFP secretary
general at a high price, well above market value, but this proved unworkable. In the end, a
generous donation to the non-profit organisation itself was discussed, which has since been
completely exhausted by the VFP's top management, according to the non-profit
organisation's annual accounts.
"This shows how far people were willing to go, bribing individuals with large sums of money,
just to get the contract anyway." No one from VFP would comment.
Even in 2021, a somewhat bizarre takeover looms over the whole thing. In fact, why would
PPP, which announced in May of that year that it also wanted to bid for the newspaper
contract, have been approached by DPG Media, with an extra pile of work in Ghent, in order
to convince them not to compete for the new 2022 concession, thereby indirectly pleasing
Bpost?
"It is worth looking into the acquisition of Aldipress, a company specialised in the
distribution of newspapers and magazines in the retail sector," says our witness.
Bpost suddenly took over this subsidiary of DPG Media, which had long wanted to get rid of
it. This is strange, since Bpost's strategy was to expand into parcels, not newspaper
distribution. "But at DPG Media, it got rid of something they no longer wanted to keep in
their portfolio. Total satisfaction", we are told. DPG Media is keeping a tight lid on the Bpost
affair: remarkable for a media company that makes transparency its trademark, for its own
products.
Bpost confirmed to us that the acquisition of Aldipress is also included in the internal
investigation. "The acquisition was motivated by synergies with AMP's Belgian operations. It
was submitted internally and approved by the investment committee, and has now been
reviewed as part of the internal investigation," the Bpost spokesperson informed us.
What happens now? Who played the leading role later in the a!aire?
"I want to be the minister of transparency. I want to demand that everyone involved in this
case be open and give us the final result in all its aspects. What has come to light is not
acceptable," De Sutter told the House in a very positive way last Thursday.
On behalf of the government, she will not hesitate to bring a civil action if it turns out that
the Belgian state has been wronged, nota bene by its own public company. But it is also in
the interest of the Green Deputy Prime Minister to show now that she will not let anyone
off the hook.
In this context, N- VA MP Michael Freilich smelled blood. Last week, together with Vlaams
Belang, but also the PTB, among others, he asked De Sutter critical questions about the
dossier. In doing so, the three main opposition parties severely criticised the culture of laxity
at the top of Bpost. Maria Vindevoghel (PTB) was perhaps the most vocal: "There are dozens
of cameras in every sorting centre to monitor the staff. But maybe we should also hang
cameras to keep an eye on the management and the top every hour of the day?
In any case, Freilich is attacking the top, and in particular Audrey Hanard, the 37-year-old
bridgehead who has massively tightened her grip on the company on behalf of the SP as
chair of the board. After all, it was she, and no one else, who pushed Tirez out. But to what
extent does she herself risk being killed in the process?
For Freilich has already suggested that Hanard knew about the e-mail that was circulating
within Bpost, and its problematic nature, long before the summer. "And Hanard's role?
Internal sources tell me that she was informed of the possible collusion as early as late
January, early February. But she only launched this internal audit at the end of August? Why
did it take so long? And did the investigation within Bpost also look into Hanard's mailbox,"
Freilich asked De Sutter. De Sutter could not answer so many detailed questions. And
Hanard has just gone on parental leave for the next six months and cannot therefore come
to the Chamber for the hearings, which is what Freilich wanted. But the Bpost press office
vehemently denied the N-VA MP's claim:
"The email was recovered following a deep investigation in October 2022. It had not been
submitted to or shared with the 'big boss' of Bpost or the chairman of the board of
directors, but had remained confidential within a limited group of people involved who
were aware of the tripartite and the link with the concession."
Een decennium van twijfelachtige praktijken heeft geleid tot een onderzoek en het
ontslag van de CEO van Bpost.
"Het was niet mooi, zeggen insiders”
Door Wouter Verschelden
Gepubliceerd op dinsdag 20 december 2022 om 13:07
"We doen al tien jaar verkeerd en volgen de Europese richtlijnen onvoldoende.
Ontmoetingen met mediaspelers, uitwisseling van informatie waar we niets van mochten
weten, overnames die op zijn minst bizar waren: het was niet fraai", verklaart een
kroongetuige op het gebied van contracten voor de levering van kranten door Bpost, op
voorwaarde van anonimiteit. Zijn verhaal wordt bevestigd door een tweede betrokkene, die
ook een belangrijke getuige was. Beiden wijzen ook op twee overnames die het geheel
kleurden bij de gunning van de krantenopdracht in 2015 en 2021. In 2015 nam het
toenmalige topmanagement van Bpost zijn grote concurrent AMP over, die de concessie
voor de krantenmarkt dreigde te winnen waarvoor de Belgische staat miljoenen had
geïnvesteerd. En in 2021 lijkt de overname van Aldipress van DPG Media, een strategisch
nutteloze acquisitie voor Bpost, het smeermiddel om de rivaliserende PPP te sussen. In
ieder geval heeft de "in-house" sfeer geleid tot het oplichten van de Belgische
belastingbetaler. Van haar kant voert Bpost momenteel een intern onderzoek naar deze
verwervingen en heeft zij zich ook tot het parket gewend met alle elementen van de zaak.
Het nieuws: Het onderzoek dat de ABC, de Belgische mededingingsautoriteit, in 2015
uitvoerde, kan resultaten gaan opleveren.
De details: Bpost kocht zijn rivaal AMP uit voor veel te veel geld, maar was dat om de
concurrentie helemaal uit te schakelen? Getuigen die bekend zijn met de zaak bevestigen
dat dit het geval is.
"Bij Bpost wisten ze op voorhand, als onderdeel van het krantencontract, dat DPG Media
enkele van zijn kranten in Gent zou terugtrekken en toewijzen aan een concurrent, PPP.
Mensen aan de top van de mediagroep hebben het aan mensen van Bpost verteld. De hele
mediasector voerde immers regelmatig overleg als 'klant' met hun 'leverancier': Bpost."
Afgelopen weekend publiceerde De Tijd een nogal schokkend verhaal over hoe het
onderzoek naar de wandaden van Bpost zich blijft uitbreiden. Een belangrijke getuige
bevestigt de normvervaging en vertelt voor het eerst hoe het Belgische staatsbedrijf, net als
de grote krantenuitgevers, de Europese regels inzake eerlijke concurrentie heeft
overtreden.
"Mensen wisten het niet echt, deze overlegmomenten waren de norm geworden. Achteraf
gezien was het natuurlijk tegen alle wedstrijdregels, dit soort overleg is gewoon niet
toegestaan, we mogen niet eens met elkaar praten. Maar zo is het gebeurd. Een beroemd
geval uit de Europese automobielsector, waar iets soortgelijks gebeurde, leidde tot zware
boetes.
"Zo werd ook informatie uitgewisseld over het laatste perscontract, dat in 2021 zou worden
gegund. Want hoe konden ze weten dat een paar duizend abonnementen plotseling bij PPP
terecht zouden komen? En wat erger is, deze informatie werd online geplaatst en breed
gedeeld binnen het Bpost management. Zelfs Dirk Tirez (voormalig CEO van Bpost die
onlangs opstapte, noot van de redactie) ontving deze e-mail, die uiteindelijk de smoking gun
werd die hem ten val bracht," zegt onze bron.
"Maar ja, dit is allemaal gebeurd omdat mensen tien jaar lang de verkeerde dingen deden.
Het gebeurde gewoon. Als je dat tegen de buitenwereld zegt, haalt men misschien de
schouders op: zo erg lijkt het niet. Maar achteraf gezien was het een ernstige fout, en dus
een meer dan voldoende reden om de CEO van Bpost uiteindelijk te laten ontslaan",
bevestigt de getuige. De getuige bevestigt de stelling die ook La Libre vorige week meldde.
Dit verklaart waarom Tirez uiteindelijk begin december bij Bpost is ontslagen: omdat hij in
november vorig jaar niet onmiddellijk heeft ingegrepen en de bewuste e-mail heeft
aangegrepen om de aanbestedingsprocedure stop te zetten of althans te corrigeren. Dit is
ook precies wat hem wordt verweten door zowel de raad van bestuur, geleid door de jonge
Audrey Hanard, als de federale regering met haar toezichthoudende minister, Petra De
Sutter (Groen). Tirez werd ook ontslagen zonder ontslagvergoeding, juist omdat hem deze
"ernstige fout" werd verweten. Hij heeft het geaccepteerd.
Voor de concurrentiewaakhond ABC is het enkele feit dat deze bijeenkomsten hebben
plaatsgevonden, en dat er dus sprake was van dergelijk systematisch overleg en, zelfs
indirect, van een uitwisseling van informatie tussen de distributeurs Bpost en PPP en de
mediabedrijven, meer dan voldoende om ze later te veroordelen.
Ondertussen bewijzen uitgelekte interne ramingen van Bpost ook dat de staat is benadeeld:
het krantencontract zou Bpost jaarlijks miljoenen hebben opgeleverd. 100 miljoen op de
EBITDA van het bedrijf (winst voor rente, belastingen, afschrijvingen en amortisatie). Dat bij
een begrotingscontrole 50 miljoen euro zo kan worden gekort, zonder dat iemand bij Bpost
iets zegt, spreekt toch boekdelen?" betoogt de getuige, verwijzend naar de recente
beslissing van Vivaldi om het contract dat de krantenbezorging aan de brievenbussen
financiert, te schrappen.
Het grote plaatje: Dit is niet zomaar een paar vergaderingen bij elkaar. Alles wijst erop dat
het topmanagement van Bpost veel grovere middelen heeft gebruikt om het
krantencontract te krijgen.
Dat de perssector en Bpost niet gekant zijn tegen gezamenlijk lobbyen en onderlinge
afspraken blijkt uit de vele telefoontjes en de stroom van berichten die de liberalen in
oktober 2022, tijdens het nachtelijk begrotingsconclaaf, plots ontvingen van uitgevers en de
directie van Bpost.
In die nachtelijke uren legde Open Vld-vicepremier Vincent Van Quickenborne het voorstel
op tafel om het krantencontract vanaf 2022 volledig af te schaffen. In tijden van absolute
budgettaire rampspoed leek het besparen van 175 miljoen euro per jaar geen overdreven
luxe: wat is er normaler dan dat mediabedrijven voor hun eigen krantenbezorging betalen?
De SP verzette zich hevig tegen dit idee en kreeg van de ene op de andere dag expliciete
steun van de media-industrie, die bij monde van haar leiders het woord voerde. Uiteindelijk
hebben Pierre-Yves Dermagne (PS) en De Sutter, als minister van toezicht van Bpost en
voorstander van het contract, verkregen dat
"50 miljoen per jaar zou worden bespaard op het krantencontract. Er stonden banen op het
spel, rechtvaardigde de SP.
Uit verslagen van ingewijden blijkt echter dat Bpost in het verleden een nog radicalere
aanpak heeft gevolgd om de constante stroom van overheidsgeld te verzekeren. De
informele sfeer tussen de grote krantenuitgevers en het staatsbedrijf Bpost is immers niet
nieuw: al jaren bestaat het systeem van subsidiëring van krantenabonnementen om de
leveringen "goedkoop" te maken. En al die tijd hebben niet alleen de grote media
geprofiteerd: ook publicaties van vakbonden, onderlinge waarborgmaatschappijen en zelfs
Kerk en Leven profiteren van een sterk gereduceerd tarief.
Door de Europese regels van de interne markt werd de Belgische staat in 2015 gedwongen
om dit systeem, met de bijbehorende honderden miljoenen euro's steun per jaar, niet
langer aan Bpost toe te kennen. Er zou een aanbesteding worden uitgeschreven, met een
"Er zou een aanbesteding worden uitgeschreven, met een "concessie" die door de beste
bieder kon worden gewonnen.
"Het was duidelijk dat er op dat moment, in 2015, één speler op de Belgische markt was die
een grote kans maakte op dit contract: AMP, dat al kranten verspreidde. Maar het bedrijf,
eigendom van de Franse Lagardère-groep, was voor de Fransen een kleine speler. Dus
lanceerde Koen Van Gerven, toenmalig CEO van Bpost, een overnamebod. Met zeer royale
bonussen voor het Belgische management van AMP. Ik hoef u niet te vertellen waarom dit is
gebeurd," zegt een andere kroongetuige.
"Zo werd een concurrent uitgeschakeld.
Plotseling verdween AMP uit de race, en kon Bpost de enige bieder zijn om het contract in
2015 in de wacht te slepen. Enkele maanden later kocht Bpost AMP voor 81 miljoen euro,
inclusief 50 miljoen euro aan goodwill. Latere afschrijvingen van 28 miljoen euro op de
balansen van Bpost bewezen dat Van Gerven veel te veel had betaald. Het is geen toeval dat
Bpost bij het ontslag van Tirez aankondigde dat deze periode in 2015 ook in onderzoek was
bij de ABC. Binnen Bpost maakt de overname deel uit van een intern onderzoek, bevestigde
een woordvoerder van het bedrijf ons.
In 2019 dreigde een kleine vzw, de belangenvereniging van onafhankelijke
krantenhandelaars VFP, een enorme juridische overwinning te behalen tegen Bpost en de
Belgische staat. Zij waren immers naar het Europese Hof in Luxemburg gestapt wegens
oneerlijke concurrentie en wilden die zaak graag winnen.
Het toenmalige topmanagement van Bpost had niet minder dan 1,9 miljoen euro geveild om
de VZW te kopen, en vooral om de kleine groep bestuurders aan het hoofd ervan te paaien,
zodat zij hun advocaten op het laatste moment in Luxemburg zouden zeggen de rechtszaak
stop te zetten. Ja, dat is ook gebeurd.
Daartoe overwogen zij eerst het krantenbedrijf van de secretaris-generaal van de VFP te
kopen voor een hoge prijs, ver boven de marktwaarde, maar dit bleek onwerkbaar.
Uiteindelijk werd gesproken over een royale donatie aan de non-profit organisatie zelf, die
inmiddels door het topmanagement van de VFP volledig is opgebruikt, zo blijkt uit de
jaarrekening van de non-profit organisatie.
"Dit laat zien hoe ver mensen bereid waren te gaan, door personen om te kopen met grote
sommen geld, alleen maar om het contract toch te krijgen." Niemand van VFP wilde
commentaar geven.
Zelfs in 2021 doemt een wat bizarre overname op. Waarom zou PPP, dat in mei van dat jaar
aankondigde ook te willen bieden op het krantencontract, in feite benaderd zijn door DPG
Media, met een extra berg werk in Gent, om hen ervan te overtuigen niet mee te dingen
naar de nieuwe concessie voor 2022 en zo indirect Bpost te plezieren?
"De overname van Aldipress, een bedrijf dat gespecialiseerd is in de distributie van kranten
en tijdschriften in de detailhandel, is de moeite waard", aldus onze getuige.
Bpost nam deze dochteronderneming van DPG Media, die er al lang vanaf wilde, plotseling
over. Dit is vreemd, aangezien de strategie van Bpost was om uit te breiden naar pakketten,
niet naar de distributie van kranten. "Maar bij DPG Media raakte het iets kwijt wat ze niet
langer in hun portfolio wilden houden. Totale tevredenheid", wordt ons verteld. DPG Media
houdt de Bpost-affaire nauwlettend in de gaten: opmerkelijk voor een mediabedrijf dat
transparantie tot zijn handelsmerk maakt, voor zijn eigen producten.
Bpost heeft ons bevestigd dat ook de overname van Aldipress in het interne onderzoek is
opgenomen. "De overname werd ingegeven door synergieën met de Belgische activiteiten
van AMP. Het werd intern ingediend en goedgekeurd door het investeringscomité, en is nu
herzien als onderdeel van het interne onderzoek", liet de woordvoerder van Bpost weten.
Wat gebeurt er nu? Wie speelde de hoofdrol later in de a!aire?
"Ik wil de minister van transparantie zijn. Ik wil eisen dat iedereen die bij deze zaak
betrokken is, open is en ons het eindresultaat in al zijn aspecten geeft. Wat aan het licht is
gekomen, is onaanvaardbaar", zei De Sutter afgelopen donderdag op een zeer positieve
manier tegen het Parlement.
Namens de regering zal zij niet aarzelen om een civiele procedure aan te spannen als blijkt
dat de Belgische staat onrecht is aangedaan, nota bene door haar eigen overheidsbedrijf.
Maar het is ook in het belang van de groene vice-premier om nu te laten zien dat ze
niemand zal laten gaan.
In deze context rook N- VA parlementslid Michael Freilich bloed. Vorige week stelde hij
samen met het Vlaams Belang, maar ook onder meer het PTB, kritische vragen aan De
Sutter over het dossier. Daarbij hebben de drie belangrijkste oppositiepartijen zware kritiek
geuit op de laksheid van de top van Bpost. Maria Vindevoghel (PTB) was misschien wel het
meest uitgesproken: "In elk sorteercentrum hangen tientallen camera's om het personeel te
controleren. Maar misschien moeten we ook camera's ophangen om de directie en de top
elk uur van de dag in de gaten te houden?
Freilich valt in ieder geval de top aan, en met name Audrey Hanard, het 37-jarige
bruggenhoofd dat namens de SP als bestuursvoorzitter haar greep op het bedrijf massaal
heeft verstevigd. Tenslotte was zij het, en niemand anders, die Tirez eruit duwde. Maar in
hoeverre riskeert zij zelf daarbij gedood te worden?
Want Freilich heeft al gesuggereerd dat Hanard al lang voor de zomer op de hoogte was van
de e-mail die binnen Bpost circuleerde, en de problematische aard ervan. "En de rol van
Hanard? Interne bronnen vertellen me dat ze eind januari, begin februari al op de hoogte
was van de mogelijke samenspanning. Maar ze is pas eind augustus met deze interne audit
begonnen? Waarom duurde het zo lang? En heeft het onderzoek binnen Bpost ook naar de
mailbox van Hanard gekeken," vroeg Freilich aan De Sutter. De Sutter kon zoveel
gedetailleerde vragen niet beantwoorden. En Hanard is net met ouderschapsverlof gegaan
voor de komende zes maanden en kan daarom niet naar de vergaderzaal komen voor de
hoorzittingen, wat Freilich wilde. Maar de persdienst van Bpost ontkende met klem de
bewering van het N-VA parlementslid:
"De e-mail werd teruggevonden na een diepgaand onderzoek in oktober 2022. Het was niet
voorgelegd aan of gedeeld met de 'grote baas' van Bpost of de voorzitter van de raad van
bestuur, maar was vertrouwelijk gebleven binnen een beperkte groep van betrokkenen die
op de hoogte waren van de tripartite en het verband met de concessie."

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  • 3. les directives européennes. Des réunions avec des acteurs des médias, des échanges d’informations que nous n’étions pas autorisés à connaître, des rachats pour le moins bizarres : ce n’était pas beau à voir », nous explique un témoin-clé, dans l’a!aire des contrats pour la livraison par Bpost des journaux de la presse, sous couvert d’anonymat. Son histoire est confirmée par une deuxième personne impliquée, qui était également un témoin-clé. Tous deux pointent aussi du doigt deux rachats qui, lors de l’attribution du marché des journaux en 2015 et 2021, ont coloré l’ensemble du tableau. Car en 2015, le top management de Bpost de l’époque a repris dans d’étranges circonstances son grand concurrent AMP, qui menaçait de remporter la concession du marché des journaux pour lequel l’État belge a mis des millions. Et en 2021, l’acquisition d’Aldipress auprès de DPG Media, une acquisition stratégiquement inutile pour Bpost, semble être le lubrifiant pour apaiser le rival PPP. En tout état de cause, l’ambiance « de l’entre-soi » a conduit à l’arnaque du contribuable belge. De son côté, Bpost mène actuellement une enquête interne sur ces acquisitions, et s’est aussi adressée au parquet, avec tous les éléments du dossier. L’actualité : L’enquête menée en 2015 par l’ABC, l’Autorité belge de concurrence, peut commencer à livrer 16:24 Programme boursier 15:15 Wall Street donnée en baisse 13:58 Mise à jour boursière: Mithra, de la plus forte hausse à la plus forte baisse 13:26 Amazon.com conclut un accord avec la Commission européenne 12:33 Les bourses européennes en baisse à l'heure du déjeuner 11:51 Mise à jour boursière: Bruxelles en légère baisse 11:16 La confiance des consommateurs belges se redresse 10:34 Analyse boursière: Mithra déçoit avec ACTUS BOURSIÈRES
  • 4. des résultats. Les détails : Bpost a racheté son rival AMP pour une somme beaucoup trop élevée, mais était-ce pour éliminer purement et simplement la concurrence ? Des témoins connaissant le dossier a!irment que c’est le cas. « Chez Bpost, ils savaient d’avance, dans le cadre du contrat sur les journaux, que DPG Media allait retirer certains de ses journaux à Gand pour les attribuer à un concurrent, PPP. Des gens du sommet du groupe de médias l’avaient indiqué à des gens de Bpost. Après tout, l’ensemble du secteur des médias a tenu des consultations régulières, en tant que ‘client’ avec leur ‘fournisseur’ : Bpost.« Le week-end dernier, De Tijd a publié un récit assez choquant sur la façon dont l’enquête sur les malversations de Bpost ne cesse de s’étendre. Un témoin-clé nous confirme le brouillage des normes, en s’exprimant pour la première fois sur la manière exacte dont l’entreprise publique belge a enfreint les règles européennes de concurrence loyale, tout comme les grands éditeurs de journaux. « Les gens ne connaissaient pas vraiment, ces moments de consultation étaient devenus la norme. Rétrospectivement, c’était bien sûr contraire à toutes les 10:34 Analyse boursière: Mithra déçoit avec son choix pour son partenaire concernant Donesta 09:41 Analyse boursière: Mithra enregistre une réussite 09:31 Mise à jour boursière: Bruxelles en baisse ' Marchés ' BEL20 PLUS . MARCHÉS Action, fonds ou code isin #
  • 5. règles de la concurrence, ce genre de consultation n’est tout simplement pas autorisé, nous ne sommes même pas autorisés à nous parler. Mais c’est comme ça que ça s’est passé. » Un cas célèbre du secteur automobile européen, où quelque chose de similaire s’est produit, a conduit à de lourdes amendes. « Ainsi, de cette manière, des informations ont également été échangées sur le dernier contrat de presse, qui devait être attribué en 2021. Car comment auraient-ils pu savoir que quelques milliers d’abonnements se retrouveraient soudainement chez PPP ? Et pire encore, cette information a été mise en ligne et largement partagée au sein de la direction de Bpost. Même Dirk Tirez (ancien PDG de Bpost qui a récemment fait un pas de côté, ndlr) a reçu cet e-mail, qui est finalement devenu le smoking gun qui l’a fait tomber », explique notre source. « Mais encore une fois, tout cela est arrivé parce que des gens ont mal agi pendant dix ans. C’est arrivé comme ça. Si vous dites cela au monde extérieur, les gens peuvent hausser les épaules : tout cela ne semble pas si grave. Mais avec le recul, il s’agissait d’une erreur grave, et donc d’une raison plus que su!isante pour
  • 6. éventuellement faire virer le PDG de Bpost« , le témoin confirme la thèse également portée par La Libre la semaine dernière. Cela explique pourquoi Tirez a finalement été licencié de Bpost début décembre : parce qu’il n’est pas intervenu immédiatement en novembre dernier, profitant de l’e- mail en question pour arrêter ou au moins corriger la procédure d’appel d’o!res. C’est aussi exactement ce dont il est accusé tant par le conseil d’administration, dirigé par la jeune Audrey Hanard, que par le gouvernement fédéral avec la ministre de tutelle, Petra De Sutter (Groen). Tirez a également été licencié sans indemnité de licenciement, précisément parce qu’on lui reprochait cette « grave erreur ». Il a de fait accepté. Pour l’ABC, le chien de garde de la concurrence, le simple fait que ces réunions aient eu lieu, et donc qu’il y ait eu une telle consultation systématique et, même indirectement, un échange d’informations entre les distributeurs Bpost et PPP, ainsi que les entreprises de médias, est plus que su!isant pour les condamner ultérieurement. Entre-temps, des estimations internes de Bpost ayant fait l’objet de fuites prouvent aussi que l’État a été désavantagé : le contrat relatif
  • 7. aux journaux aurait laissé à Bpost des millions chaque année. On parle d’un e!et net de 100 millions d’euros sur l’EBITDA (Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de l’entreprise. Le fait que, lors d’un audit budgétaire, 50 millions d’euros puissent être supprimés comme ça, sans que personne chez Bpost ne dise rien, en dit long, n’est-ce pas ? », argumente le témoin, en faisant référence à la récente décision de la Vivaldi de couper dans le contrat qui finance les livraisons des journaux dans les boîtes aux lettres. La vue d’ensemble : Il ne s’agit pas seulement de quelques réunions tenues tous ensemble. Tout indique que les hauts responsables de Bpost ont utilisé des moyens beaucoup plus grossiers, juste pour obtenir le contrat des journaux. Le fait que le secteur de la presse et Bpost ne sont pas opposés au lobbying commun et aux accords mutuels est prouvé par les nombreux appels téléphoniques et le flux de messages que les libéraux ont soudainement reçus en octobre 2022, lors du conclave nocturne sur le budget, de la part des éditeurs et de la direction de Bpost. Dans ces heures nocturnes, le vice- premier ministre de l’Open Vld,
  • 8. Vincent Van Quickenborne, a mis sur la table la proposition de supprimer purement et simplement le contrat des journaux à partir de 2022. En période de désastre budgétaire absolu, économiser 175 millions d’euros par an ne semblait pas un luxe excessif : quoi de plus normal que les entreprises de médias payent leurs propres livraisons de journaux. Le PS s’est farouchement opposé à cette idée et, du jour au lendemain, il a reçu le soutien explicite du secteur des médias, qui s’est fait entendre par l’intermédiaire de ses dirigeants. En fin de compte, Pierre-Yves Dermagne (PS) et De Sutter, en tant que ministre de tutelle de Bpost et partisane du contrat, ont obtenu que « seulement » 50 millions par an seraient économisés sur le contrat des journaux. Des emplois étaient en jeu, a justifié le PS. Des témoignages d’initiés suggèrent toutefois que Bpost a adopté une approche encore plus radicale par le passé pour garantir le flux constant de l’argent public. Après tout, l’atmosphère informelle qui régnait entre les grands éditeurs de journaux et l’entreprise publique Bpost n’est pas nouvelle : depuis des années, le système de subvention des abonnements aux
  • 9. journaux existe afin de rendre les livraisons « bon marché ». Et pendant tout ce temps, les grands médias n’ont pas été les seuls à en profiter : les publications des syndicats, des mutuelles, et même de Kerk en Leven bénéficient également d’un tarif fortement réduit. En raison des règles du marché intérieur européen, l’État belge a été contraint en 2015 de cesser d’accorder ce système, avec les centaines de millions d’euros de soutien par an qui l’accompagnent, à Bpost. Un appel d’o!res devait être lancé, avec une « concession » qui pouvait être remportée par le meilleur o!rant. « Il était clair qu’à ce moment-là, en 2015, il y avait un joueur sur le marché belge qui avait de grandes chances de remporter ce contrat : AMP, qui distribuait déjà des journaux. Mais l’entreprise, propriété du groupe français Lagardère, était un acteur peu important pour les Français. C’est ainsi que Koen Van Gerven, alors PDG de Bpost, a lancé une o!re de rachat. Avec des primes très généreuses pour la direction belge d’AMP. Je ne devrais pas vous faire un dessin sur la raison pour laquelle cela s’est produit », nous explique un autre témoin-clé. « C’est ainsi qu’un concurrent a été
  • 10. éliminé. » Soudainement, AMP disparut de la course, et Bpost pouvait être le seul soumissionnaire à remporter le contrat en 2015. Quelques mois plus tard, Bpost a racheté AMP, pour 81 millions d’euros, dont 50 millions de fonds de commerce. Des réductions de valeur ultérieures, pour un montant de 28 millions d’euros, dans les bilans de Bpost, ont prouvé que Van Gerven avait payé beaucoup trop cher. Ce n’est pas un hasard si Bpost a annoncé, au moment de la démission de Tirez, que cette période de 2015 faisait, elle aussi, l’objet d’une enquête de la part de l’ABC. Au sein de Bpost, le rachat est inclus dans une enquête interne, nous a confirmé le porte- parole de l’entreprise. En 2019, une petite organisation sans but lucratif, le groupe d’intérêt des marchands de journaux indépendants VFP, a menacé de remporter une énorme victoire juridique, contre Bpost ainsi que l’État belge. Après tout, ils étaient allés devant la Cour européenne du Luxembourg, pour concurrence déloyale, et avaient hâte de gagner ce procès. Les hauts responsables de Bpost de l’époque avaient mis aux enchères pas moins de 1,9 million d’euros pour racheter l’ASBL, et surtout
  • 11. apaiser le petit groupe d’administrateurs à sa tête, pour qu’ils indiquent à leurs avocats d’arrêter les poursuites, en dernière minute, au Luxembourg. Oui, cela est arrivé aussi. Pour ce faire, ils ont d’abord envisagé de racheter l’entreprise de journaux du secrétaire général de la VFP à un prix élevé, bien supérieur à la valeur du marché, mais cela s’est avéré irréalisable. En fin de compte, il a été question d’un don généreux à l’organisation à but non lucratif elle-même, qui a depuis été complètement épuisé par les hauts responsables de la VFP, selon les comptes annuels de l’organisation à but non lucratif. « Cela montre jusqu’où les gens étaient prêts à aller, en soudoyant des individus avec de grosses sommes d’argent, juste pour obtenir quand même le contrat. » Du côté de VFP, personne n’a souhaité faire de commentaire. Même en 2021, une prise de contrôle quelque peu bizarre plane sur toute cette histoire. En e!et, pourquoi PPP, qui a annoncé en mai de cette année-là qu’elle souhaitait également répondre à l’appel d’o!res pour le contrat des journaux, aurait-elle été approchée par DPG Media, avec une pile de travail supplémentaire à Gand, afin
  • 12. de les convaincre de ne pas concourir pour la nouvelle concession de 2022, faisant ainsi indirectement plaisir à Bpost ? « Cela vaut la peine de s’intéresser à l’acquisition d’Aldipress, une société spécialisée dans la distribution de journaux et de magazines dans le commerce de détail », explique notre témoin. Bpost a soudainement repris cette filiale de DPG Media, qui souhaitait depuis longtemps s’en débarrasser. Bizarre quand même, puisque la stratégie de Bpost consistait juste à se développer dans les colis, et non dans cette distribution de journaux. « Mais chez DPG Media, cela les a débarrassés de quelque chose qu’ils ne voulaient plus garder dans leur portefeuille. Satisfaction totale« , nous explique-t-on. Du côté de DPG Media, on reste très discret sur l’a!aire Bpost : remarquable pour une entreprise de médias qui fait de la transparence sa marque de fabrique, pour ses propres produits. Bpost nous a confirmé que l’acquisition d’Aldipress est également incluse dans l’enquête interne. « L’acquisition a été motivée par les synergies avec les opérations belges d’AMP. Elle a été soumise en interne et approuvée par le comité d’investissement, et a maintenant été examinée dans le
  • 13. cadre de l’enquête interne », nous a informé le porte-parole de Bpost. Et maintenant ? Qui a joué le rôle principal, plus tard, dans l’a!aire ? « Je veux être le ministre de la transparence. Je veux exiger de toutes les personnes impliquées dans ce dossier qu’elles fassent preuve d’ouverture et qu’elles nous livrent le résultat final sous tous ses aspects. Ce qui est apparu au grand jour n’est pas acceptable », a déclaré De Sutter de manière très a!irmative à la Chambre jeudi dernier. Au nom du gouvernement, elle n’hésitera pas à se porter partie civile s’il s’avère que l’État belge a été lésé, nota bene par sa propre entreprise publique. Mais il est également dans l’intérêt de la vice- première ministre verte de montrer maintenant qu’elle ne laissera personne s’en tirer à bon compte. Dans ce contexte, le député de la N- VA, Michael Freilich, a senti le sang. La semaine dernière, avec le Vlaams Belang, mais aussi le PTB, entre autres, il a posé des questions critiques à De Sutter sur le dossier. Ce faisant, les trois principaux partis d’opposition ont sévèrement critiqué la culture du laxisme au sommet de Bpost. Maria Vindevoghel (PTB) est peut-
  • 14. être celle qui l’a exprimé le plus clairement : « Il y a des dizaines de caméras dans chaque centre de tri pour surveiller le personnel. Mais peut-être devrions-nous aussi accrocher des caméras pour garder un œil sur la direction et le sommet à chaque heure de la journée ? » Quoi qu’il en soit, Freilich s’en prend au sommet, et en particulier à Audrey Hanard, la tête du pont de 37 ans qui a massivement renforcé son emprise sur l’entreprise au nom du PS, en tant que présidente du conseil d’administration. Après tout, c’est elle, et personne d’autre, qui a poussé Tirez vers la sortie. Mais dans quelle mesure risque-t-elle elle-même d’être bientôt tuée dans cette a!aire ? Car Freilich a déjà suggéré que Hanard était au courant de l’e-mail qui tournait au sein de Bpost, et de sa nature problématique, bien avant l’été. « Et le rôle de Hanard ? Des sources internes me disent qu’elle a été informée de la possible collusion dès la fin janvier, début février. Mais elle n’a lancé cet audit interne qu’à la fin du mois d’août ? Pourquoi cela a-t-il été si long ? Et est-ce que l’enquête au sein de Bpost a également fouillé la boîte aux lettres de Hanard ? », a voulu savoir Freilich auprès de De Sutter.
  • 15. Cette dernière ne pouvait pas répondre à autant de questions détaillées. Et Hanard vient de partir en congé parental, pour les six prochains mois, et ne peut donc pas venir à la Chambre pour les auditions, ce que Freilich a pourtant souhaité. Mais du côté de Bpost, le service de presse a démenti avec véhémence cette a!irmation du député de la N-VA : « L’e-mail a été récupéré à la suite d’une enquête profonde en octobre 2022. Il n’avait pas été soumis ou partagé avec le « grand patron » de Bpost ou avec la présidente du conseil d’administration, mais était resté confidentiel au sein d’un groupe limité de personnes concernées qui étaient au courant de la tripartite et du lien avec la concession. »
  • 16. Votre adresse e-mail ... !"#$%&'()* '+,# !"#$%#$&'$()*$+$*,-./*0#12 0)"-$3$,)4/#$!"#$%"&&"' 5)"/$,#$/*#,$6',7"#/$%# &8'.4"$5)&*4*7"#9: ;)66#$4)"4#$<),,#$-=/*#>$&'$/"#$%#$&' ()*9.),,'*4$-),$&)4$%#$%/'6#->$%# 4/'?*-),-$#4$%#$-"-5#,-#@$A'-$4)"B)"/- /)-#>$6'*-$4)"B)"/-$5'--*),,',4#>$&' 5)&*4*7"#$<#&C#96=/*4#$.#/4'*,#6#,4$", 4/'0'*&$%8','&D-#>$'0#.$%#-$*,E)/6'4*),- !"#$%&#'&(!')* +!,#-!.'/012,$&,3!"#$%&$' (")*'+$,&$,-./$'+01'+&23'45'6,4!., )5('67$&'!/$3(%08.&#-!.'3190($.012$5 7!12$28.&#:&1;&#&$#&.'!75&//&#7!.'#&/ (!<7'&/)'&#1&,#&/-&.=* Source: BusinessAM ) * + , A lire aussi Recommandé par Bourse : 4 actions qui vont… s’envoler en 2023 Le Mag Finance Ad Installer un monte- escalier,… combien ça coûte ? Comparez les prix ici ! Devistresvite.be Ad Le plus grand avion-cargo du monde… revient d'entre les morts Capital Ad Brigitte Ad La Ad Sophie Ad
  • 17. PLUS CONTACT CONDITIONS D’UTILISATION DÉCLARATION DE CONFIDENTIALITÉ ) + * Nederlands Business AM is part of MediaNation: Gezond Goodbye Newsweek Newsmonkey STRAK Business AM - Infos économiques et financières © 2022 Brigitte Macron obligée de… voyager avec un président qui ne la supporte pas ! Gala La surprenante reconversi… de Carlos Ghosn au Liban Capital Sophie Marceau : son évolution… physique en images Voici Les nouveaux monte-escaliers sont impressionnants Monte-escalier Pour Personnes Âgées | Liens de recherche Ad 13:00
  • 18. Rachat de la concurrence et échange illégal d’informations avec les médias : une décennie de pratiques douteuses a mené Bpost à une enquête et au licenciement de son CEO. « Ce n’était pas beau à voir », disent les initiés Par Wouter Verschelden Publié le Mardi 20 décembre 2022 à 13:07 « Nous avons mal agi pendant dix ans, en ne suivant pas su!isamment les directives européennes. Des réunions avec des acteurs des médias, des échanges d’informations que nous n’étions pas autorisés à connaître, des rachats pour le moins bizarres : ce n’était pas beau à voir », nous explique un témoin-clé, dans l’a!aire des contrats pour la livraison par Bpost des journaux de la presse, sous couvert d’anonymat. Son histoire est confirmée par une deuxième personne impliquée, qui était également un témoin-clé. Tous deux pointent aussi du doigt deux rachats qui, lors de l’attribution du marché des journaux en 2015 et 2021, ont coloré l’ensemble du tableau. Car en 2015, le top management de Bpost de l’époque a repris dans d’étranges circonstances son grand concurrent AMP, qui menaçait de remporter la concession du marché des journaux pour lequel l’État belge a mis des millions. Et en 2021, l’acquisition d’Aldipress auprès de DPG Media, une acquisition stratégiquement inutile pour Bpost, semble être le lubrifiant pour apaiser le rival PPP. En tout état de cause, l’ambiance « de l’entre-soi » a conduit à l’arnaque du contribuable belge. De son côté, Bpost mène actuellement une enquête interne sur ces acquisitions, et s’est aussi adressée au parquet, avec tous les éléments du dossier. L’actualité : L’enquête menée en 2015 par l’ABC, l’Autorité belge de concurrence, peut commencer à livrer des résultats. Les détails : Bpost a racheté son rival AMP pour une somme beaucoup trop élevée, mais était-ce pour éliminer purement et simplement la concurrence ? Des témoins connaissant le dossier a!irment que c’est le cas. « Chez Bpost, ils savaient d’avance, dans le cadre du contrat sur les journaux, que DPG Media allait retirer certains de ses journaux à Gand pour les attribuer à un concurrent, PPP. Des gens du sommet du groupe de médias l’avaient indiqué à des gens de Bpost. Après tout, l’ensemble du secteur des médias a tenu des consultations régulières, en tant que ‘client’ avec leur ‘fournisseur’ : Bpost.« Le week-end dernier, De Tijd a publié un récit assez choquant sur la façon dont l’enquête sur les malversations de Bpost ne cesse de s’étendre. Un témoin-clé nous confirme le brouillage des normes, en s’exprimant pour la première fois sur la manière exacte dont l’entreprise publique belge a enfreint les règles européennes de concurrence loyale, tout comme les grands éditeurs de journaux. « Les gens ne connaissaient pas vraiment, ces moments de consultation étaient devenus la norme. Rétrospectivement, c’était bien sûr contraire à toutes les règles de la concurrence, ce genre de consultation n’est tout simplement pas autorisé, nous ne sommes même pas autorisés à nous parler. Mais c’est comme ça que ça s’est passé. » Un cas célèbre du secteur automobile européen, où quelque chose de similaire s’est produit, a conduit à de lourdes amendes. « Ainsi, de cette manière, des informations ont également été échangées sur le dernier contrat de presse, qui devait être attribué en 2021. Car comment auraient-ils pu savoir que quelques milliers d’abonnements se retrouveraient soudainement chez PPP ? Et pire encore,
  • 19. cette information a été mise en ligne et largement partagée au sein de la direction de Bpost. Même Dirk Tirez (ancien PDG de Bpost qui a récemment fait un pas de côté, ndlr) a reçu cet e-mail, qui est finalement devenu le smoking gun qui l’a fait tomber », explique notre source. « Mais encore une fois, tout cela est arrivé parce que des gens ont mal agi pendant dix ans. C’est arrivé comme ça. Si vous dites cela au monde extérieur, les gens peuvent hausser les épaules : tout cela ne semble pas si grave. Mais avec le recul, il s’agissait d’une erreur grave, et donc d’une raison plus que su!isante pour éventuellement faire virer le PDG de Bpost« , le témoin confirme la thèse également portée par La Libre la semaine dernière. Cela explique pourquoi Tirez a finalement été licencié de Bpost début décembre : parce qu’il n’est pas intervenu immédiatement en novembre dernier, profitant de l’e- mail en question pour arrêter ou au moins corriger la procédure d’appel d’o!res. C’est aussi exactement ce dont il est accusé tant par le conseil d’administration, dirigé par la jeune Audrey Hanard, que par le gouvernement fédéral avec la ministre de tutelle, Petra De Sutter (Groen). Tirez a également été licencié sans indemnité de licenciement, précisément parce qu’on lui reprochait cette « grave erreur ». Il a de fait accepté. Pour l’ABC, le chien de garde de la concurrence, le simple fait que ces réunions aient eu lieu, et donc qu’il y ait eu une telle consultation systématique et, même indirectement, un échange d’informations entre les distributeurs Bpost et PPP, ainsi que les entreprises de médias, est plus que su!isant pour les condamner ultérieurement. Entre-temps, des estimations internes de Bpost ayant fait l’objet de fuites prouvent aussi que l’État a été désavantagé : le contrat relatif aux journaux aurait laissé à Bpost des millions chaque année. On parle d’un e!et net de 100 millions d’euros sur l’EBITDA (Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de l’entreprise. Le fait que, lors d’un audit budgétaire, 50 millions d’euros puissent être supprimés comme ça, sans que personne chez Bpost ne dise rien, en dit long, n’est-ce pas ? », argumente le témoin, en faisant référence à la récente décision de la Vivaldi de couper dans le contrat qui finance les livraisons des journaux dans les boîtes aux lettres. La vue d’ensemble : Il ne s’agit pas seulement de quelques réunions tenues tous ensemble. Tout indique que les hauts responsables de Bpost ont utilisé des moyens beaucoup plus grossiers, juste pour obtenir le contrat des journaux. Le fait que le secteur de la presse et Bpost ne sont pas opposés au lobbying commun et aux accords mutuels est prouvé par les nombreux appels téléphoniques et le flux de messages que les libéraux ont soudainement reçus en octobre 2022, lors du conclave nocturne sur le budget, de la part des éditeurs et de la direction de Bpost. Dans ces heures nocturnes, le vice- premier ministre de l’Open Vld, Vincent Van Quickenborne, a mis sur la table la proposition de supprimer purement et simplement le contrat des journaux à partir de 2022. En période de désastre budgétaire absolu, économiser 175 millions d’euros par an ne semblait pas un luxe excessif : quoi de plus normal que les entreprises de médias payent leurs propres livraisons de journaux. Le PS s’est farouchement opposé à cette idée et, du jour au lendemain, il a reçu le soutien explicite du secteur des médias, qui s’est fait entendre par l’intermédiaire de ses dirigeants. En fin de compte, Pierre-Yves Dermagne (PS) et De Sutter, en tant que ministre de tutelle de Bpost et partisane du contrat, ont obtenu que « seulement » 50 millions par an seraient économisés sur le contrat des journaux. Des emplois étaient en jeu, a justifié le PS.
  • 20. Des témoignages d’initiés suggèrent toutefois que Bpost a adopté une approche encore plus radicale par le passé pour garantir le flux constant de l’argent public. Après tout, l’atmosphère informelle qui régnait entre les grands éditeurs de journaux et l’entreprise publique Bpost n’est pas nouvelle : depuis des années, le système de subvention des abonnements aux journaux existe afin de rendre les livraisons « bon marché ». Et pendant tout ce temps, les grands médias n’ont pas été les seuls à en profiter : les publications des syndicats, des mutuelles, et même de Kerk en Leven bénéficient également d’un tarif fortement réduit. En raison des règles du marché intérieur européen, l’État belge a été contraint en 2015 de cesser d’accorder ce système, avec les centaines de millions d’euros de soutien par an qui l’accompagnent, à Bpost. Un appel d’o!res devait être lancé, avec une « concession » qui pouvait être remportée par le meilleur o!rant. « Il était clair qu’à ce moment-là, en 2015, il y avait un joueur sur le marché belge qui avait de grandes chances de remporter ce contrat : AMP, qui distribuait déjà des journaux. Mais l’entreprise, propriété du groupe français Lagardère, était un acteur peu important pour les Français. C’est ainsi que Koen Van Gerven, alors PDG de Bpost, a lancé une o!re de rachat. Avec des primes très généreuses pour la direction belge d’AMP. Je ne devrais pas vous faire un dessin sur la raison pour laquelle cela s’est produit », nous explique un autre témoin-clé. « C’est ainsi qu’un concurrent a été éliminé. » Soudainement, AMP disparut de la course, et Bpost pouvait être le seul soumissionnaire à remporter le contrat en 2015. Quelques mois plus tard, Bpost a racheté AMP, pour 81 millions d’euros, dont 50 millions de fonds de commerce. Des réductions de valeur ultérieures, pour un montant de 28 millions d’euros, dans les bilans de Bpost, ont prouvé que Van Gerven avait payé beaucoup trop cher. Ce n’est pas un hasard si Bpost a annoncé, au moment de la démission de Tirez, que cette période de 2015 faisait, elle aussi, l’objet d’une enquête de la part de l’ABC. Au sein de Bpost, le rachat est inclus dans une enquête interne, nous a confirmé le porte- parole de l’entreprise. En 2019, une petite organisation sans but lucratif, le groupe d’intérêt des marchands de journaux indépendants VFP, a menacé de remporter une énorme victoire juridique, contre Bpost ainsi que l’État belge. Après tout, ils étaient allés devant la Cour européenne du Luxembourg, pour concurrence déloyale, et avaient hâte de gagner ce procès. Les hauts responsables de Bpost de l’époque avaient mis aux enchères pas moins de 1,9 million d’euros pour racheter l’ASBL, et surtout apaiser le petit groupe d’administrateurs à sa tête, pour qu’ils indiquent à leurs avocats d’arrêter les poursuites, en dernière minute, au Luxembourg. Oui, cela est arrivé aussi. Pour ce faire, ils ont d’abord envisagé de racheter l’entreprise de journaux du secrétaire général de la VFP à un prix élevé, bien supérieur à la valeur du marché, mais cela s’est avéré irréalisable. En fin de compte, il a été question d’un don généreux à l’organisation à but non lucratif elle-même, qui a depuis été complètement épuisé par les hauts responsables de la VFP, selon les comptes annuels de l’organisation à but non lucratif. « Cela montre jusqu’où les gens étaient prêts à aller, en soudoyant des individus avec de grosses sommes d’argent, juste pour obtenir quand même le contrat. » Du côté de VFP, personne n’a souhaité faire de commentaire. Même en 2021, une prise de contrôle quelque peu bizarre plane sur toute cette histoire. En e!et, pourquoi PPP, qui a annoncé en mai de cette année-là qu’elle souhaitait également
  • 21. répondre à l’appel d’o!res pour le contrat des journaux, aurait-elle été approchée par DPG Media, avec une pile de travail supplémentaire à Gand, afin de les convaincre de ne pas concourir pour la nouvelle concession de 2022, faisant ainsi indirectement plaisir à Bpost ? « Cela vaut la peine de s’intéresser à l’acquisition d’Aldipress, une société spécialisée dans la distribution de journaux et de magazines dans le commerce de détail », explique notre témoin. Bpost a soudainement repris cette filiale de DPG Media, qui souhaitait depuis longtemps s’en débarrasser. Bizarre quand même, puisque la stratégie de Bpost consistait juste à se développer dans les colis, et non dans cette distribution de journaux. « Mais chez DPG Media, cela les a débarrassés de quelque chose qu’ils ne voulaient plus garder dans leur portefeuille. Satisfaction totale« , nous explique-t-on. Du côté de DPG Media, on reste très discret sur l’a!aire Bpost : remarquable pour une entreprise de médias qui fait de la transparence sa marque de fabrique, pour ses propres produits. Bpost nous a confirmé que l’acquisition d’Aldipress est également incluse dans l’enquête interne. « L’acquisition a été motivée par les synergies avec les opérations belges d’AMP. Elle a été soumise en interne et approuvée par le comité d’investissement, et a maintenant été examinée dans le cadre de l’enquête interne », nous a informé le porte-parole de Bpost. Et maintenant ? Qui a joué le rôle principal, plus tard, dans l’a!aire ? « Je veux être le ministre de la transparence. Je veux exiger de toutes les personnes impliquées dans ce dossier qu’elles fassent preuve d’ouverture et qu’elles nous livrent le résultat final sous tous ses aspects. Ce qui est apparu au grand jour n’est pas acceptable », a déclaré De Sutter de manière très a!irmative à la Chambre jeudi dernier. Au nom du gouvernement, elle n’hésitera pas à se porter partie civile s’il s’avère que l’État belge a été lésé, nota bene par sa propre entreprise publique. Mais il est également dans l’intérêt de la vice- première ministre verte de montrer maintenant qu’elle ne laissera personne s’en tirer à bon compte. Dans ce contexte, le député de la N- VA, Michael Freilich, a senti le sang. La semaine dernière, avec le Vlaams Belang, mais aussi le PTB, entre autres, il a posé des questions critiques à De Sutter sur le dossier. Ce faisant, les trois principaux partis d’opposition ont sévèrement critiqué la culture du laxisme au sommet de Bpost. Maria Vindevoghel (PTB) est peut- être celle qui l’a exprimé le plus clairement : « Il y a des dizaines de caméras dans chaque centre de tri pour surveiller le personnel. Mais peut-être devrions-nous aussi accrocher des caméras pour garder un œil sur la direction et le sommet à chaque heure de la journée ? » Quoi qu’il en soit, Freilich s’en prend au sommet, et en particulier à Audrey Hanard, la tête du pont de 37 ans qui a massivement renforcé son emprise sur l’entreprise au nom du PS, en tant que présidente du conseil d’administration. Après tout, c’est elle, et personne d’autre, qui a poussé Tirez vers la sortie. Mais dans quelle mesure risque-t-elle elle-même d’être bientôt tuée dans cette a!aire ? Car Freilich a déjà suggéré que Hanard était au courant de l’e-mail qui tournait au sein de Bpost, et de sa nature problématique, bien avant l’été. « Et le rôle de Hanard ? Des sources internes me disent qu’elle a été informée de la possible collusion dès la fin janvier, début février. Mais elle n’a lancé cet audit interne qu’à la fin du mois d’août ? Pourquoi cela a-t-il été si long ? Et est-ce que l’enquête au sein de Bpost a également fouillé la boîte aux lettres de Hanard ? », a voulu savoir Freilich auprès de De Sutter. Cette dernière ne pouvait pas
  • 22. répondre à autant de questions détaillées. Et Hanard vient de partir en congé parental, pour les six prochains mois, et ne peut donc pas venir à la Chambre pour les auditions, ce que Freilich a pourtant souhaité. Mais du côté de Bpost, le service de presse a démenti avec véhémence cette a!irmation du député de la N-VA : « L’e-mail a été récupéré à la suite d’une enquête profonde en octobre 2022. Il n’avait pas été soumis ou partagé avec le « grand patron » de Bpost ou avec la présidente du conseil d’administration, mais était resté confidentiel au sein d’un groupe limité de personnes concernées qui étaient au courant de la tripartite et du lien avec la concession. »
  • 23. A decade of questionable practices has led to an investigation and the dismissal of Bpost's CEO. "It wasn't pretty, say insiders By Wouter Verschelden Published on Tuesday 20 December 2022 at 13:07 "We have been doing the wrong thing for ten years, not following the European directives sufficiently. Meetings with media players, exchanges of information that we were not allowed to know about, takeovers that were bizarre to say the least: it was not pretty," explains a key witness in the area of contracts for the delivery of newspapers by Bpost, on condition of anonymity. His story is confirmed by a second person involved, who was also a key witness. Both also point to two takeovers that coloured the whole picture when the newspaper contract was awarded in 2015 and 2021. In 2015, Bpost's top management at the time took over its major competitor AMP, which was threatening to win the newspaper market concession for which the Belgian state had invested millions. And in 2021, the acquisition of Aldipress from DPG Media, a strategically useless acquisition for Bpost, seems to be the lubricant to appease the rival PPP. In any case, the 'in-house' atmosphere has led to the rip-off of the Belgian taxpayer. For its part, Bpost is currently conducting an internal investigation into these acquisitions, and has also turned to the public prosecutor's office with all the elements of the case. The news: The investigation conducted in 2015 by the ABC, the Belgian Competition Authority, can start to deliver results. The details: Bpost bought out its rival AMP for far too much money, but was it to eliminate the competition altogether? Witnesses familiar with the case confirm that this is the case. "At Bpost they knew in advance, as part of the newspaper contract, that DPG Media was going to withdraw some of its newspapers in Ghent and allocate them to a competitor, PPP. People at the top of the media group had told people at Bpost. After all, the entire media sector held regular consultations as a 'customer' with their 'supplier': Bpost." Last weekend, De Tijd published a rather shocking story about how the investigation into Bpost's wrongdoing keeps expanding. A key witness confirms the blurring of standards, speaking out for the first time about exactly how the Belgian state-owned company broke European fair competition rules, just like the big newspaper publishers. "People didn't really know, these consultation moments had become the norm. In retrospect, it was of course against all competition rules, this kind of consultation is just not allowed, we are not even allowed to talk to each other. But that's how it happened. A famous case from the European automotive sector, where something similar happened, led to heavy fines. "So, in this way, information was also exchanged about the latest press contract, which was to be awarded in 2021. Because how could they have known that a few thousand subscriptions would suddenly end up with PPP? And what's worse, this information was posted online and widely shared within the Bpost management. Even Dirk Tirez (former CEO of Bpost who recently stepped aside, editor's note) received this e-mail, which eventually became the smoking gun that brought him down," says our source. "But then again, all this happened because people did the wrong thing for ten years. It just happened. If you say that to the outside world, people may shrug: it doesn't seem that bad.
  • 24. But in retrospect, it was a serious mistake, and therefore a more than sufficient reason to eventually get the CEO of Bpost fired", the witness confirms. The witness confirms the thesis also reported by La Libre last week. This explains why Tirez was finally fired from Bpost at the beginning of December: because he did not intervene immediately last November, taking advantage of the e-mail in question to stop or at least correct the tender procedure. This is also exactly what he is accused of by both the board of directors, headed by the young Audrey Hanard, and the federal government with its supervising minister, Petra De Sutter (Groen). Tirez was also dismissed without severance pay, precisely because he was accused of this 'serious mistake'. He actually accepted. For the competition watchdog ABC, the mere fact that these meetings took place, and thus that there was such systematic consultation and, even indirectly, an exchange of information between the distributors Bpost and PPP, as well as the media companies, is more than enough to condemn them later. In the meantime, leaked internal estimates from Bpost also prove that the state has been disadvantaged: the newspaper contract would have left Bpost with millions every year. 100 million on the company's EBITDA (earnings before interest, taxes, depreciation and amortisation). The fact that, during a budget audit, 50 million euros can be cut like that, without anyone at Bpost saying anything, speaks volumes, doesn't it?" the witness argues, referring to Vivaldi's recent decision to cut the contract that finances newspaper deliveries to mailboxes. The big picture: This is not just a few meetings all together. Everything points to the fact that Bpost's top management used much more crude means just to get the newspaper contract. The fact that the press sector and Bpost are not opposed to joint lobbying and mutual agreements is proven by the numerous phone calls and the flow of messages that the liberals suddenly received in October 2022, during the nightly budget conclave, from publishers and Bpost management. In those night hours, Open Vld deputy prime minister Vincent Van Quickenborne put on the table the proposal to abolish the newspaper contract altogether from 2022. In times of absolute budgetary disaster, saving 175 million euros a year did not seem like an excessive luxury: what could be more normal than media companies paying for their own newspaper deliveries? The SP fiercely opposed this idea and overnight received explicit support from the media industry, which spoke through its leaders. In the end, Pierre-Yves Dermagne (PS) and De Sutter, as Bpost's supervisory minister and supporter of the contract, obtained that "50 million per year would be saved on the newspaper contract. Jobs were at stake, the SP justified. Insider accounts suggest, however, that Bpost has taken an even more radical approach in the past to ensure the steady flow of public money. After all, the informal atmosphere between the big newspaper publishers and the state-owned Bpost is not new: for years, the system of subsidising newspaper subscriptions has existed to make deliveries 'cheap'. And all this time, not only the big media have benefited: publications of trade unions, mutual societies and even Kerk en Leven also benefit from a heavily reduced rate.
  • 25. Due to European internal market rules, the Belgian state was forced in 2015 to stop granting this system, with its accompanying hundreds of millions of euros of support per year, to Bpost. A call for tenders was to be launched, with a "A call for tenders was to be launched, with a 'concession' that could be won by the best bidder. "It was clear that at that time, in 2015, there was one player on the Belgian market that had a great chance of winning this contract: AMP, which already distributed newspapers. But the company, owned by the French Lagardère group, was a minor player for the French. So Koen Van Gerven, then CEO of Bpost, launched a takeover bid. With very generous bonuses for the Belgian management of AMP. I don't have to tell you why this happened," says another key witness. "This is how a competitor was eliminated. Suddenly, AMP disappeared from the race, and Bpost could be the only bidder to win the contract in 2015. A few months later, Bpost bought AMP for €81 million, including €50 million in goodwill. Subsequent write-downs of €28 million in Bpost's balance sheets proved that Van Gerven had paid far too much. It is no coincidence that Bpost announced, at the time of Tirez's resignation, that this period in 2015 was also under investigation by the ABC. Within Bpost, the takeover is part of an internal investigation, a company spokesperson confirmed to us. In 2019, a small non-profit organisation, the interest group of independent newspaper merchants VFP, threatened to win a huge legal victory against Bpost and the Belgian state. After all, they had gone to the European Court in Luxembourg for unfair competition and were eager to win that case. Bpost's top management at the time had auctioned off no less than 1.9 million euros to buy the ASBL, and above all to appease the small group of directors at its head, so that they would tell their lawyers to stop the lawsuit, at the last minute, in Luxembourg. Yes, that happened too. To do this, they first considered buying the newspaper company of the VFP secretary general at a high price, well above market value, but this proved unworkable. In the end, a generous donation to the non-profit organisation itself was discussed, which has since been completely exhausted by the VFP's top management, according to the non-profit organisation's annual accounts. "This shows how far people were willing to go, bribing individuals with large sums of money, just to get the contract anyway." No one from VFP would comment. Even in 2021, a somewhat bizarre takeover looms over the whole thing. In fact, why would PPP, which announced in May of that year that it also wanted to bid for the newspaper contract, have been approached by DPG Media, with an extra pile of work in Ghent, in order to convince them not to compete for the new 2022 concession, thereby indirectly pleasing Bpost? "It is worth looking into the acquisition of Aldipress, a company specialised in the distribution of newspapers and magazines in the retail sector," says our witness. Bpost suddenly took over this subsidiary of DPG Media, which had long wanted to get rid of it. This is strange, since Bpost's strategy was to expand into parcels, not newspaper distribution. "But at DPG Media, it got rid of something they no longer wanted to keep in their portfolio. Total satisfaction", we are told. DPG Media is keeping a tight lid on the Bpost
  • 26. affair: remarkable for a media company that makes transparency its trademark, for its own products. Bpost confirmed to us that the acquisition of Aldipress is also included in the internal investigation. "The acquisition was motivated by synergies with AMP's Belgian operations. It was submitted internally and approved by the investment committee, and has now been reviewed as part of the internal investigation," the Bpost spokesperson informed us. What happens now? Who played the leading role later in the a!aire? "I want to be the minister of transparency. I want to demand that everyone involved in this case be open and give us the final result in all its aspects. What has come to light is not acceptable," De Sutter told the House in a very positive way last Thursday. On behalf of the government, she will not hesitate to bring a civil action if it turns out that the Belgian state has been wronged, nota bene by its own public company. But it is also in the interest of the Green Deputy Prime Minister to show now that she will not let anyone off the hook. In this context, N- VA MP Michael Freilich smelled blood. Last week, together with Vlaams Belang, but also the PTB, among others, he asked De Sutter critical questions about the dossier. In doing so, the three main opposition parties severely criticised the culture of laxity at the top of Bpost. Maria Vindevoghel (PTB) was perhaps the most vocal: "There are dozens of cameras in every sorting centre to monitor the staff. But maybe we should also hang cameras to keep an eye on the management and the top every hour of the day? In any case, Freilich is attacking the top, and in particular Audrey Hanard, the 37-year-old bridgehead who has massively tightened her grip on the company on behalf of the SP as chair of the board. After all, it was she, and no one else, who pushed Tirez out. But to what extent does she herself risk being killed in the process? For Freilich has already suggested that Hanard knew about the e-mail that was circulating within Bpost, and its problematic nature, long before the summer. "And Hanard's role? Internal sources tell me that she was informed of the possible collusion as early as late January, early February. But she only launched this internal audit at the end of August? Why did it take so long? And did the investigation within Bpost also look into Hanard's mailbox," Freilich asked De Sutter. De Sutter could not answer so many detailed questions. And Hanard has just gone on parental leave for the next six months and cannot therefore come to the Chamber for the hearings, which is what Freilich wanted. But the Bpost press office vehemently denied the N-VA MP's claim: "The email was recovered following a deep investigation in October 2022. It had not been submitted to or shared with the 'big boss' of Bpost or the chairman of the board of directors, but had remained confidential within a limited group of people involved who were aware of the tripartite and the link with the concession."
  • 27. Een decennium van twijfelachtige praktijken heeft geleid tot een onderzoek en het ontslag van de CEO van Bpost. "Het was niet mooi, zeggen insiders” Door Wouter Verschelden Gepubliceerd op dinsdag 20 december 2022 om 13:07 "We doen al tien jaar verkeerd en volgen de Europese richtlijnen onvoldoende. Ontmoetingen met mediaspelers, uitwisseling van informatie waar we niets van mochten weten, overnames die op zijn minst bizar waren: het was niet fraai", verklaart een kroongetuige op het gebied van contracten voor de levering van kranten door Bpost, op voorwaarde van anonimiteit. Zijn verhaal wordt bevestigd door een tweede betrokkene, die ook een belangrijke getuige was. Beiden wijzen ook op twee overnames die het geheel kleurden bij de gunning van de krantenopdracht in 2015 en 2021. In 2015 nam het toenmalige topmanagement van Bpost zijn grote concurrent AMP over, die de concessie voor de krantenmarkt dreigde te winnen waarvoor de Belgische staat miljoenen had geïnvesteerd. En in 2021 lijkt de overname van Aldipress van DPG Media, een strategisch nutteloze acquisitie voor Bpost, het smeermiddel om de rivaliserende PPP te sussen. In ieder geval heeft de "in-house" sfeer geleid tot het oplichten van de Belgische belastingbetaler. Van haar kant voert Bpost momenteel een intern onderzoek naar deze verwervingen en heeft zij zich ook tot het parket gewend met alle elementen van de zaak. Het nieuws: Het onderzoek dat de ABC, de Belgische mededingingsautoriteit, in 2015 uitvoerde, kan resultaten gaan opleveren. De details: Bpost kocht zijn rivaal AMP uit voor veel te veel geld, maar was dat om de concurrentie helemaal uit te schakelen? Getuigen die bekend zijn met de zaak bevestigen dat dit het geval is. "Bij Bpost wisten ze op voorhand, als onderdeel van het krantencontract, dat DPG Media enkele van zijn kranten in Gent zou terugtrekken en toewijzen aan een concurrent, PPP. Mensen aan de top van de mediagroep hebben het aan mensen van Bpost verteld. De hele mediasector voerde immers regelmatig overleg als 'klant' met hun 'leverancier': Bpost." Afgelopen weekend publiceerde De Tijd een nogal schokkend verhaal over hoe het onderzoek naar de wandaden van Bpost zich blijft uitbreiden. Een belangrijke getuige bevestigt de normvervaging en vertelt voor het eerst hoe het Belgische staatsbedrijf, net als de grote krantenuitgevers, de Europese regels inzake eerlijke concurrentie heeft overtreden. "Mensen wisten het niet echt, deze overlegmomenten waren de norm geworden. Achteraf gezien was het natuurlijk tegen alle wedstrijdregels, dit soort overleg is gewoon niet toegestaan, we mogen niet eens met elkaar praten. Maar zo is het gebeurd. Een beroemd geval uit de Europese automobielsector, waar iets soortgelijks gebeurde, leidde tot zware boetes. "Zo werd ook informatie uitgewisseld over het laatste perscontract, dat in 2021 zou worden gegund. Want hoe konden ze weten dat een paar duizend abonnementen plotseling bij PPP terecht zouden komen? En wat erger is, deze informatie werd online geplaatst en breed gedeeld binnen het Bpost management. Zelfs Dirk Tirez (voormalig CEO van Bpost die onlangs opstapte, noot van de redactie) ontving deze e-mail, die uiteindelijk de smoking gun werd die hem ten val bracht," zegt onze bron.
  • 28. "Maar ja, dit is allemaal gebeurd omdat mensen tien jaar lang de verkeerde dingen deden. Het gebeurde gewoon. Als je dat tegen de buitenwereld zegt, haalt men misschien de schouders op: zo erg lijkt het niet. Maar achteraf gezien was het een ernstige fout, en dus een meer dan voldoende reden om de CEO van Bpost uiteindelijk te laten ontslaan", bevestigt de getuige. De getuige bevestigt de stelling die ook La Libre vorige week meldde. Dit verklaart waarom Tirez uiteindelijk begin december bij Bpost is ontslagen: omdat hij in november vorig jaar niet onmiddellijk heeft ingegrepen en de bewuste e-mail heeft aangegrepen om de aanbestedingsprocedure stop te zetten of althans te corrigeren. Dit is ook precies wat hem wordt verweten door zowel de raad van bestuur, geleid door de jonge Audrey Hanard, als de federale regering met haar toezichthoudende minister, Petra De Sutter (Groen). Tirez werd ook ontslagen zonder ontslagvergoeding, juist omdat hem deze "ernstige fout" werd verweten. Hij heeft het geaccepteerd. Voor de concurrentiewaakhond ABC is het enkele feit dat deze bijeenkomsten hebben plaatsgevonden, en dat er dus sprake was van dergelijk systematisch overleg en, zelfs indirect, van een uitwisseling van informatie tussen de distributeurs Bpost en PPP en de mediabedrijven, meer dan voldoende om ze later te veroordelen. Ondertussen bewijzen uitgelekte interne ramingen van Bpost ook dat de staat is benadeeld: het krantencontract zou Bpost jaarlijks miljoenen hebben opgeleverd. 100 miljoen op de EBITDA van het bedrijf (winst voor rente, belastingen, afschrijvingen en amortisatie). Dat bij een begrotingscontrole 50 miljoen euro zo kan worden gekort, zonder dat iemand bij Bpost iets zegt, spreekt toch boekdelen?" betoogt de getuige, verwijzend naar de recente beslissing van Vivaldi om het contract dat de krantenbezorging aan de brievenbussen financiert, te schrappen. Het grote plaatje: Dit is niet zomaar een paar vergaderingen bij elkaar. Alles wijst erop dat het topmanagement van Bpost veel grovere middelen heeft gebruikt om het krantencontract te krijgen. Dat de perssector en Bpost niet gekant zijn tegen gezamenlijk lobbyen en onderlinge afspraken blijkt uit de vele telefoontjes en de stroom van berichten die de liberalen in oktober 2022, tijdens het nachtelijk begrotingsconclaaf, plots ontvingen van uitgevers en de directie van Bpost. In die nachtelijke uren legde Open Vld-vicepremier Vincent Van Quickenborne het voorstel op tafel om het krantencontract vanaf 2022 volledig af te schaffen. In tijden van absolute budgettaire rampspoed leek het besparen van 175 miljoen euro per jaar geen overdreven luxe: wat is er normaler dan dat mediabedrijven voor hun eigen krantenbezorging betalen? De SP verzette zich hevig tegen dit idee en kreeg van de ene op de andere dag expliciete steun van de media-industrie, die bij monde van haar leiders het woord voerde. Uiteindelijk hebben Pierre-Yves Dermagne (PS) en De Sutter, als minister van toezicht van Bpost en voorstander van het contract, verkregen dat "50 miljoen per jaar zou worden bespaard op het krantencontract. Er stonden banen op het spel, rechtvaardigde de SP. Uit verslagen van ingewijden blijkt echter dat Bpost in het verleden een nog radicalere aanpak heeft gevolgd om de constante stroom van overheidsgeld te verzekeren. De informele sfeer tussen de grote krantenuitgevers en het staatsbedrijf Bpost is immers niet nieuw: al jaren bestaat het systeem van subsidiëring van krantenabonnementen om de leveringen "goedkoop" te maken. En al die tijd hebben niet alleen de grote media
  • 29. geprofiteerd: ook publicaties van vakbonden, onderlinge waarborgmaatschappijen en zelfs Kerk en Leven profiteren van een sterk gereduceerd tarief. Door de Europese regels van de interne markt werd de Belgische staat in 2015 gedwongen om dit systeem, met de bijbehorende honderden miljoenen euro's steun per jaar, niet langer aan Bpost toe te kennen. Er zou een aanbesteding worden uitgeschreven, met een "Er zou een aanbesteding worden uitgeschreven, met een "concessie" die door de beste bieder kon worden gewonnen. "Het was duidelijk dat er op dat moment, in 2015, één speler op de Belgische markt was die een grote kans maakte op dit contract: AMP, dat al kranten verspreidde. Maar het bedrijf, eigendom van de Franse Lagardère-groep, was voor de Fransen een kleine speler. Dus lanceerde Koen Van Gerven, toenmalig CEO van Bpost, een overnamebod. Met zeer royale bonussen voor het Belgische management van AMP. Ik hoef u niet te vertellen waarom dit is gebeurd," zegt een andere kroongetuige. "Zo werd een concurrent uitgeschakeld. Plotseling verdween AMP uit de race, en kon Bpost de enige bieder zijn om het contract in 2015 in de wacht te slepen. Enkele maanden later kocht Bpost AMP voor 81 miljoen euro, inclusief 50 miljoen euro aan goodwill. Latere afschrijvingen van 28 miljoen euro op de balansen van Bpost bewezen dat Van Gerven veel te veel had betaald. Het is geen toeval dat Bpost bij het ontslag van Tirez aankondigde dat deze periode in 2015 ook in onderzoek was bij de ABC. Binnen Bpost maakt de overname deel uit van een intern onderzoek, bevestigde een woordvoerder van het bedrijf ons. In 2019 dreigde een kleine vzw, de belangenvereniging van onafhankelijke krantenhandelaars VFP, een enorme juridische overwinning te behalen tegen Bpost en de Belgische staat. Zij waren immers naar het Europese Hof in Luxemburg gestapt wegens oneerlijke concurrentie en wilden die zaak graag winnen. Het toenmalige topmanagement van Bpost had niet minder dan 1,9 miljoen euro geveild om de VZW te kopen, en vooral om de kleine groep bestuurders aan het hoofd ervan te paaien, zodat zij hun advocaten op het laatste moment in Luxemburg zouden zeggen de rechtszaak stop te zetten. Ja, dat is ook gebeurd. Daartoe overwogen zij eerst het krantenbedrijf van de secretaris-generaal van de VFP te kopen voor een hoge prijs, ver boven de marktwaarde, maar dit bleek onwerkbaar. Uiteindelijk werd gesproken over een royale donatie aan de non-profit organisatie zelf, die inmiddels door het topmanagement van de VFP volledig is opgebruikt, zo blijkt uit de jaarrekening van de non-profit organisatie. "Dit laat zien hoe ver mensen bereid waren te gaan, door personen om te kopen met grote sommen geld, alleen maar om het contract toch te krijgen." Niemand van VFP wilde commentaar geven. Zelfs in 2021 doemt een wat bizarre overname op. Waarom zou PPP, dat in mei van dat jaar aankondigde ook te willen bieden op het krantencontract, in feite benaderd zijn door DPG Media, met een extra berg werk in Gent, om hen ervan te overtuigen niet mee te dingen naar de nieuwe concessie voor 2022 en zo indirect Bpost te plezieren? "De overname van Aldipress, een bedrijf dat gespecialiseerd is in de distributie van kranten en tijdschriften in de detailhandel, is de moeite waard", aldus onze getuige.
  • 30. Bpost nam deze dochteronderneming van DPG Media, die er al lang vanaf wilde, plotseling over. Dit is vreemd, aangezien de strategie van Bpost was om uit te breiden naar pakketten, niet naar de distributie van kranten. "Maar bij DPG Media raakte het iets kwijt wat ze niet langer in hun portfolio wilden houden. Totale tevredenheid", wordt ons verteld. DPG Media houdt de Bpost-affaire nauwlettend in de gaten: opmerkelijk voor een mediabedrijf dat transparantie tot zijn handelsmerk maakt, voor zijn eigen producten. Bpost heeft ons bevestigd dat ook de overname van Aldipress in het interne onderzoek is opgenomen. "De overname werd ingegeven door synergieën met de Belgische activiteiten van AMP. Het werd intern ingediend en goedgekeurd door het investeringscomité, en is nu herzien als onderdeel van het interne onderzoek", liet de woordvoerder van Bpost weten. Wat gebeurt er nu? Wie speelde de hoofdrol later in de a!aire? "Ik wil de minister van transparantie zijn. Ik wil eisen dat iedereen die bij deze zaak betrokken is, open is en ons het eindresultaat in al zijn aspecten geeft. Wat aan het licht is gekomen, is onaanvaardbaar", zei De Sutter afgelopen donderdag op een zeer positieve manier tegen het Parlement. Namens de regering zal zij niet aarzelen om een civiele procedure aan te spannen als blijkt dat de Belgische staat onrecht is aangedaan, nota bene door haar eigen overheidsbedrijf. Maar het is ook in het belang van de groene vice-premier om nu te laten zien dat ze niemand zal laten gaan. In deze context rook N- VA parlementslid Michael Freilich bloed. Vorige week stelde hij samen met het Vlaams Belang, maar ook onder meer het PTB, kritische vragen aan De Sutter over het dossier. Daarbij hebben de drie belangrijkste oppositiepartijen zware kritiek geuit op de laksheid van de top van Bpost. Maria Vindevoghel (PTB) was misschien wel het meest uitgesproken: "In elk sorteercentrum hangen tientallen camera's om het personeel te controleren. Maar misschien moeten we ook camera's ophangen om de directie en de top elk uur van de dag in de gaten te houden? Freilich valt in ieder geval de top aan, en met name Audrey Hanard, het 37-jarige bruggenhoofd dat namens de SP als bestuursvoorzitter haar greep op het bedrijf massaal heeft verstevigd. Tenslotte was zij het, en niemand anders, die Tirez eruit duwde. Maar in hoeverre riskeert zij zelf daarbij gedood te worden? Want Freilich heeft al gesuggereerd dat Hanard al lang voor de zomer op de hoogte was van de e-mail die binnen Bpost circuleerde, en de problematische aard ervan. "En de rol van Hanard? Interne bronnen vertellen me dat ze eind januari, begin februari al op de hoogte was van de mogelijke samenspanning. Maar ze is pas eind augustus met deze interne audit begonnen? Waarom duurde het zo lang? En heeft het onderzoek binnen Bpost ook naar de mailbox van Hanard gekeken," vroeg Freilich aan De Sutter. De Sutter kon zoveel gedetailleerde vragen niet beantwoorden. En Hanard is net met ouderschapsverlof gegaan voor de komende zes maanden en kan daarom niet naar de vergaderzaal komen voor de hoorzittingen, wat Freilich wilde. Maar de persdienst van Bpost ontkende met klem de bewering van het N-VA parlementslid: "De e-mail werd teruggevonden na een diepgaand onderzoek in oktober 2022. Het was niet voorgelegd aan of gedeeld met de 'grote baas' van Bpost of de voorzitter van de raad van bestuur, maar was vertrouwelijk gebleven binnen een beperkte groep van betrokkenen die op de hoogte waren van de tripartite en het verband met de concessie."