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L’ÉCONOMIE EN RÉGIONS
2							 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE
ÉDITO
Pour contacter votre correspondant par courriel : initialeprénom.nom@lejournaldesentreprises.com
Directeur général, directeur de la publication : Bruno Dussourt Rédacteur en chef  : Stéphane Vandangeon Rédactrice en
chef adjointe : Élodie Vallerey Secrétaire de rédaction : Gwenaëll Lyvinec Édition Loire-Atlantique – Vendée  : 1, allée Baco
– BP 73207 – 44032 Nantes Cedex 1 Rédaction : Amandine Dubiez, 02 40 35 83 99 ; Caroline Scribe, 02 40 35 29 43 ; Jéromine Doux (Vendée), 07 88 36 27 33 
Courriel :jde.44@lejournaldesentreprises.com ;jde.85@lejournaldesentreprises.comPublicité :Lise-MarieDelécrain,0665004837,assistéedeBéatriceOllivier,
0298338056Événementiels,partenariatetcommunication :SabineDechaume,0240357925,assistéedeMarionLeMaux,0240730858Conceptiongraphiqueet
éditoriale,réalisation :JulesTanguy,0240358392Créationdulogo-titre :Datagifwww.datagif.frChefdefabrication :Anne-SophieLeganDiffusion,abonnements :
0810500301 ;abonnement@lejournaldesentreprises.comSociétééditrice :MancheAtlantiquePresse–1,alléeBacoBP73207–44032NantesCedex1Actionnaire
majoritaire  : Financière Gaspard 2 NºISSN  : 1774-8380 Nºde CPPAP  : 0720I79144 Dépôt légal  : à parution Imprimeur  : La Contemporaine, imprimerie labellisée
Imprim’Vert et certifiée PEFC™ Papier  : origine : Condat, 24570 Le Lardin-Saint-Lazare, France Taux de fibres recyclées : 0,28 %. Eutrophisation : Ptot 0,02 kg/
tonne. La reproduction ou l’utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles ou informations est interdite.
LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE3
Depuis1989,chaquedébutdécembreàNantes,se
dérouleunévénementsingulier :laremisedes
prixduPIEréunitlemondeéconomiquedesPays
de la Loire, le temps d’une soirée riche en décou-
vertes et en émotions. Cette 31e
édition ne déroge
pas à la règle. Mais parce que les temps changent,
que les codes évoluent, les partenaires du Prix
Image Entreprises ont souhaité revisiter le désor-
maiscélèbreacronyme.Cetteannée,lePIEsignifie
Partager,Innover,Entreprendre.Troislettrespour
trois valeurs fortes.
Le partage,d’abord : car en ch oisissant de récom-
penser des entreprises remarquables par le
parcours de leurs dirigeants et la pertinence de
leur stratégie, le jury du prix entend avant tout
encourager le partage d’expériences en valori-
sant des initiatives remarquables.
L’innovation,ensuite :depuisl’origine,lePIEentend
mettre en valeur des parcours inspirants d’entre-
preneurs innovants. Tous les lauréats du PIE ont
encommuncettecapacitéàréinventerenperma-
nenceleurmétier,leursprocessetleursmarchés,
en associant largement les compétences de leurs
collaborateurs à la définition d’une vision par-
tagée. Cet esprit d’innovation se décline dans
toutes les dimensions : technologique, managé-
riale, financière.
L’esprit d’entreprise, enfin : cette capacité à entre-
prendre fédère tous les lauréats du Prix, depuis
sa création. Il consacre avant tout des parcours
de femmes et d’hommes animés par le goût d’en-
treprendre. La soirée de remise des prix offre une
opportunité unique de découvrir leurs projets et
leur vision.
Placée cette année sous le patronage visionnaire
de Jules Verne, l’édition 2018 du PIE récompense
quatre entreprises qui sont autant d’aven-
tures humaines : Actual, créateur mayennais
de solutions pour l’emploi et les compétences,
Aplix, discret concepteur nantais de fermetures
auto-agrippantes, Océa, spécialiste vendéen de la
construction navale en aluminium, et Les Salines
deGuérande,quidonnentunnouvelélanauxgestes
séculaires des paludiers.
Les pages qui suivent vous permettront de mieux
les découvrir.
JDE
La rédaction du Journal des Entreprises
Partager, Innover,
Entreprendre
LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE5
JDE
« Incarnation d’une vision audacieuse et
d’une liberté géniale, Jules Verne s’est
aussi fait le chantre des innovations
technologiquesenavancesursontemps. »
Aquelquesjoursdelafindel’année2018,lePIErend
à sa manière hommage à Jules Verne, né à Nantes
190 ans plus tôt, le 8 février 1828, dans l’Ile Feydau.
Ecrivainprolifiqueetvisionnaire,JulesVerneaima-
ginéavecuneprescienceconfondantelaplupartdes
grandsdéfisduXXesiècle.Dutourdumondeen80
jours (1873) à 20.000 lieues sous les mers (1869), en
passant par Cinq semaines en ballon (1863) ou De
la terre à la lune (1865), ses récits épiques ont tenu
enhaleinedesgénérationsdelecteurs.Incarnation
d’une vision audacieuse et d’une liberté géniale,
JulesVernes’estfaitaussilechantredesinnovations
technologiquesenavancesursontemps.Entrepre-
neur, le père de Philéas Fogg ? A sa manière, sans
doute un peu. Mais un siècle et
demi après la parution de ses
romans, c’est surtout l’éloge de
la créativité humaine et de son
dépassementquiretientl’atten-
tion du lecteur.
Des qualités que l’on retrouve
invariablement dans les par-
cours d’entrepreneurs honorés
par le PIE depuis sa création. Il apparaissait donc
logique, cette année, de placer ces aventures en-
trepreneuriales inspirantes sous le patronage d’un
écrivainhorsnormes.Durantlasoiréederemisedes
prix, Jules Verne sera présent _ miracle de la réalité
virtuelle _ pour commenter les choix du jury et in-
terpeller les lauréats. Des lauréats qui ne manque-
rontpasd’avoirrelucertainspassagesd’anthologie,
commecelui-ci,tirédesdernièreslignesduTourdu
monde en 80 jours :
« Ainsi donc Phileas Fogg avait gagné son pari. Il
avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage au-
tour du monde ! Il avait employé pour ce faire tous
les moyens de transport, paquebots, railways, voi-
tures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux,
éléphant. L’excentrique gentleman avait déployé
danscetteaffairesesmerveilleusesqualitésdesang-
froidetd’exactitude.Maisaprès ?Qu’avait-ilgagnéà
cedéplacement ?Qu’avait-ilrapportédecevoyage ? »
Nous leur poserons à leur tour la question : que
veulent-ils rapporter de leur voyage entrepreneu-
rial, qui est loin d’être achevé ?
Une soirée placée sous le signe deJulesVerne.
La 31e
édition du PIE accueille un parrain presti-
gieux en la personne -virtuelle- du grand écrivain
nantais Jules Verne. Car l’entreprise est toujours
une aventure.
PRÉSENTATIONDUPIE
Unesélectionrigoureuse
et coordonnée.
Une sélection rigou-
reuse et coordonnée.
Dès le mois de février,
les partenaires du PIE
se mettent en ordre de
marche pour lancer la
sélection des futurs
lauréats. Retour sur un
processus bien rôdé et
collégial.
LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE7
PRÉSENTATIONDUJURY
« C’est l’une des forces du PIE :
ici, les lauréats ne font pas
acte de candidature ! »
LesmembresduJurydel’édition2018
Outre les trois partenaires historiques du PIE, représentés par Béatrice Jestin et Alain Berthoud
(KPMG), Catherine Meunier et Yannick le Blévec (LCL) Amandine Dubiez, Bruno Dussourt (Le
Journal des Entreprises), le jury était constitué de décideurs économiques et de chefs d’entreprise des
Pays de La Loire, dont les lauréats de l’édition précédente : Eric Le Belle (Banque de France), Yann
Trichard (CCI), Renaud Josse (CCI/WTC), Eric Guyon (ACB, lauréat 2017), Jean-Pascal Chupin (La
Florentaise, lauréat 2017), Jacques Cléon (Cléon), David Giraudeau (La Mie Câline) et Nicolas
Chabbert (Sofideve). Qu’ils soient ici chaleureusement remerciés pour leur implication déterminante
au succès de cette nouvelle édition.
LasélectiondeslauréatsduPIEobéitàunpro-
cessusbienrodé.Sitôtlerideauretombésurl’édition
précédente,lestroispartenairesduPrix(KPMG,LCL
et Le Journal des Entreprises) se réunissent au sein
du pré-jury. Chacun a sélectionné une dizaine de
profilspotentiellementintéressants,parfoisdavan-
tage. Les critères en sont connus : l’implantation et
l’histoiredel’entreprise,sacroissance,lesstratégies
de développement, notamment à l’international,
l’innovationproduit,processouservices,lacréation
d’emplois, l’engagement citoyen RSE, le charisme
du chef d’entreprise et sa facilité à communiquer…
Dèscettepremièrephase,mi-février,lesparte-
naires se piquent au jeu et défendent avec enthou-
siasmeetpugnacitéleursfavorisrespectifs.Précision
importante : à ce stade, les entreprises concernées
ignorent tout des débats qu’elles suscitent dans le
huisclosdupré-jury.Carc’estl’unedessingularités,
et certainement l’une des forces du PIE : ici, les lau-
réatsnefontpasactedecandidature !Cetteannée,19
dossiersontainsiététransmisàl’examenduJury,ré-
unile29marsdansleslocauxnantaisdeKPMG.Au-
tourdelagrandetable,unedizained’entrepreneurs,
dontleslauréatsdel’éditionprécédente,etdesdéci-
deurs économiques ligériens (voir encadré).
Unchoixdifficile
Autermed’échangesargumentés,alimentés
par les fiches de présentation très précises élabo-
réesparlespartenairesduPIE,lejuryafinalement
tranchéetsélectionnélesquatrelauréatsdecette
31eédition.« Lechoixnefutpasfacile.Chaquean-
née, ce prix permet de mettre en avant des entre-
prises significatives, engagées sur leur territoire,
qui prennent des initiatives. C’est sa force », ré-
sume Yann Trichard, président de la CCI de
Nantes/Saint-Nazaire et membre du jury. Depuis
sacréation,lePIEhonoreainsideshommesetdes
femmes qui portent haut les couleurs de l’esprit
d’entreprendre au cœur de leurs territoires. Et
savent le partager pour que d’autres, à leur tour,
s’en inspirent.
PINEL
2018
PINEL
2018
L’actualité
économique
locale est ici.
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ENTREPRISES,C’EST:
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JDE
8							 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE9
SANDRINE PELLETIER,PDG D’APLIX
LABIENVEILLANCEAU POUVOIR
C’est la première fois qu’elle se prête au jeu du
portrait. Et ce n’est clairement pas un exercice
avec lequel Sandrine Pelletier est à l’aise. « Nous
sommes plutôt secrets dans la famille », s’excu-
serait presque, avec un grand sourire, la PDG
d’Aplix, le numéro deux mondial des systèmes
de fixations auto-agrippants. Cela fait mainte-
nant six ans qu’elle a repris, avec son cousin Fa-
brice Billarant, la direction du groupe interna-
tional (1 000 salariés, 208 M€ CA en 2017), qui
développedesfixationsinnovantesautantpour
les couches culottes que pour les toits des voi-
tures, les isolants des avions ou les emballages
alimentaires.
Si tous deux ont hérité des rôles de leur père res-
pectif,luis’occupantdelapartiecommercialeet
marketing, et elle de la direction générale, leur
mode de management est très différent. Dès sa
nomination à la tête d’Aplix en 2012, Sandrine
Pelletier a bousculé les traditions familiales.
Pas question de rester à Paris où était pourtant
précédemment installé le siège du groupe. À 45
ans, elle déménage et s’installe au Cellier, dans
le pays d’Ancenis (Loire-Atlantique). « La partie
humaineétaittrèsimportantepourmoi,ilfallait
que je sois sur place », explique-t-elle.
Unmanagementtrèscollaboratif
Son arrivée change clairement l’ambiance au
sein du siège qui accueille un tiers des effectifs
du groupe. Sandrine Pelletier laisse constam-
ment sa porte de bureau ouverte, et prend toutes
les semaines le temps de faire le tour des ateliers
pourdiscuteraveclesopérateurs,pourlessaluer,
prendre des nouvelles. Une révolution. « J’ai une
vraie relation de proximité avec eux, je connais
souvent bien leurs problèmes », constate-t-elle.
Serait-ce sa sensibilité féminine ? « On n’écoute
pas assez les gens qui font », répond de manière
plus pragmatique la PDG. « Cela me paraît nor-
mal d’être proche, cela ne m’empêche pas de
mettre des barrières quand il le faut. Je sais qu’ils
connaissent mon histoire, ils ont en retour une
vraie gentillesse et bienveillance », poursuit-elle.
La PDG du groupe spécialisé dans les systèmes
de fixation s’ouvre en interne mais aussi à l’exté-
rieur. Dès sa prise de fonction, Sandrine Pelletier
réfléchit sur la Responsabilité Sociale de l’Entre-
prise (RSE), et intègre parallèlement le Club des
Trente et le réseau Dirigeants Responsables de
l’Ouest(DRO).« C’estunepersonnetrèsàl’écoute.
Elle a un management très collaboratif. Elle n’est
pas chez DRO par hasard », confie Philippe Ole-
ron, président du Groupe Sigma et président du
réseau DRO. « Elle va au charbon. Je l’embauche-
raisvolontierspourqu’ellemedonnedesconseils
stratégiques ! », plaisante-t-il. « Cela ne doit pas
être facile dans son domaine très concurrentiel.
Je suis admiratif de ce qu’elle fait, toujours diplo-
matemaisdéterminée,ordonnéeetpédagogue ».
Recrutéeparunchasseurdetête
Cette vision de l’entreprise, cette façon de mana-
ger, Sandrine Pelletier a mis du temps à l’assu-
mer.Ellen’avaitjamaispenséàreprendrel’entre-
prise familiale. « Quand nous étions jeunes, mon
père(Jean-PhilippeBillarant,PDGde1974à2012)
nous parlait très peu de la société. Ce n’était pas
un sujet. Il avait la hantise que l’on fasse du mal à
la société ».
Diplômée d’HEC, elle commence sa carrière
comme consultante en organisation pour Arthur
Andersen à Paris, puis passe dix ans au Club Med
oùellefinitcommedirectricefinancièred’unedes
filiales des villages vacances. Elle y acquiert une
expérience des organisations à l’international.
C’estcequiinterpellelechasseurdetêtesemployé
par Aplix qui cherche en urgence à remplacer le
secrétaire général. C’était en 2002. La petite fille
du fondateur a alors 35 ans et ne bénéficie d’au-
cun passe-droit. « C’était très bien comme cela, je
nevoulaispasarriveraveclacasquette“fillede” »,
se rappelle-t-elle.
Elle passe toute une série d’entretiens avec la di-
rection et le conseil d’administration. « Cela a été
unvraichocderevenirdansl’entreprise »,sesou-
vient-elle. J’avais vraiment été élevé dans l’idée
quejeferaisautrechose. »« Cen’étaitpasdansles
plans de la famille », confirme Fabrice Billarant,
qui travaillait alors sur le site américain d’Aplix,
à Charlotte (Caroline du Nord) et qui ne voyait sa
cousine que deux fois par an.
Lafamilleavanttout
ANantes,elleconstruitunnouveléquilibre,trouveun
peu de temps le midi pour faire du sport, quand elle
n’estpasàShanghai,àCharlotteouauBrésilsurundes
sixsitesdeproduction.Danssonemploidutempssur-
chargé,elles’arrangetoujourspourêtrelàpourledîner
du soir avec les enfants, quitte à venir travailler tôt le
matin.« Cesontdesprioritéssurlesquellesjenetergi-
versepas.Laviem’aapprisquelafamillerestelaplus
importante »,confie-t-elle.
Unsensdelafamillequitransparaîtaussiauseinmême
del’entrepriseoùcertainscollaborateursseconnaissent
depuisvingtans,etoùilsontrencontréleurconjoint.
« Pourlafind’année,nousorganisonsunefêteavecles
salariés. À chaque fois, certains lui demandent de
prendreunselfieaveceux »,raconteÉlodieLegoff,res-
ponsabledelacommunicationd’Aplix.LaPDGseprête
aujeu,alorsqu’elleavouedétesterêtrepriseenphoto.
Labienveillanceavanttout.
Amandine
Dubiez
APPLIX
EN BREF
1 000
salariés
208
millions d’€ de
CA en 2017
« Cela a été un vrai choc de
revenir dans l’entreprise »
LAURÉAT
LAURÉAT
ymla44
APLIX – LeCeliiervueduaérienne
PARTENAIRE
YANNICKLE BLEVEC,DIRECTEUR OUESTLCLNANTES
« CONTRIBUERAU RAYONNEMENT
DES PAYS DE LALOIRE »
jeux majeurs auxquels toutes
les entreprises sont confron-
tées depuis plusieurs années
face à un environnement ex-
trêmement mouvant au sein
duquel l’agilité et la dyna-
mique de développement
sont et seront demain des fac-
teurs clés de succès, tout en
tenant compte des équilibres
propres à chaque entreprise.
Nos quatre prochains lau-
réats en seront les témoins.
Nous avons hâte de parta-
ger cette mise à l’honneur à
l’aune de trajectoires d’en-
treprise très différentes dans
leurs composantes mais tout
aussi passionnantes dans la
vision entrepreneuriale que
porte chacun des quatre diri-
geants, que je remercie à nou-
veau pour leur participation à
cette soirée.
Vous êtes partenaire du PIE
depuisdenombreusesannées.
Pourquoiuntelengagement ?
Alors que nous sommes
statutairement une banque
nationale, on pourrait se sur-
prendre à constater une fidélité
de 30 ans à cet événement. Ma
conviction sur ce point repose
sur plusieurs facteurs majeurs :
larichesseéconomiquedesPays
deLoireetlepoidsdel’actionna-
riat familial dans le tissu écono-
mique, le succès rencontré lors
des premières années de lance-
ment du PIE et enfin la neutra-
lité bienveillante du PIE récom-
pensée par la confiance durable
des dirigeants et des acteurs
économiques.
Plus que jamais, cette ma-
nifestation est le témoin fidèle
de l’engagement des équipes
commerciales de LCL auprès
des entreprises et de notre vo-
lonté de contribuer au dévelop-
pementéconomiquedelarégion
des Pays de Loire ainsi qu’à son
rayonnement.
Je ne peux que témoigner
de l’engagement de chacun des
partenairesàrendrechaqueédi-
tion du PIE toujours plus valori-
sante pour les lauréats et riche
pour le public et dont la réussite
de la soirée annuelle de remise
des prix en est la récompense.
Le Prix image Entreprise
devient le PIE (partager,
innover, entreprendre) : Quel
messagesouhaitez-vousfaire
passeràtraverscetacronyme
revisité ?
Ce totem pour l’édition
2018 se veut dans la conti-
nuité de l’édition précédente
tant dans la synthèse des 30
premières années de l’aven-
ture PIE que dans la projec-
tion sur les années futures.
Au-delà des mots, ces dri-
vers symbolisent certains en-
Comment s’est déroulé le
process de sélection des
candidats cette année,est-ce
qu’il a été difficile de choisir
leslauréats ?
Commechaqueannée,nous
avonsbénéficiéduregarddediri-
geants mais aussi de représen-
tants économiques des Pays de
Loire qui, au-delà de leur pré-
sence, ont fait preuve de beau-
coup d’engagement dans les
échanges. La richesse des
échanges, et le souci de chacun
quantàfairelechoixleplusperti-
nent ont été les ferments d’une
soiréedontlasynthèsenefuttou-
tefois pas aisée au regard de la
qualitédesdossiersprésentés.Au
nom des partenaires du PIE, je
tiensunenouvellefoisàlesremer-
cierpourleurdisponibilitémalgré
d’agendas déjà très chargés.
LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE11
LCL
12							 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE13
« Au départ, nous n’étions que 10 dans
l’entreprise, on a fait de cette faiblesse
une force en profitant de l’agilité qu’elle
nous donnait »
ROLANDJOASSARD,PDG DE OCEA
OCEACONSTRUIT
DE PLUS EN PLUS GROS
LAURÉAT
LAURÉAT
teurs directs répartis sur quatre sites, les Sables
d’Olonne, La Rochelle, Fontenay-le-Comte et
Saint-Nazaire, essentiellement pour son acti-
vité de sous-traitance auprès des Chantiers de
l’Atlantique.
S’ilalongtempsétéregardéavecméfiance,l’alu-
miniumaeneffetleventenpoupeauprèsdesar-
mateurs. Il présente l’immense atout de ne pas
s’oxyder et donc nécessite moins d’entretien.
Surtout, il est plus léger que l’acier et permet
doncd’allerplusviteoudeconsommermoinsde
carburant. Un avantage compétitif alors que la
réglementation internationale tend à limiter les
émissionsdeCO2etdeNoxdesnaviresdès2020.
C’est la deuxième fois seulement de son his-
toire qu’Ocea signe un contrat avec l’Etat fran-
çais. Le chantier naval des Sables d’Olonne qui
travaille presque exclusivement à l’export, va
livrer en 2019 un patrouilleur de 31 mètres aux
douanesfrançaisesquiseradestinéauxAntilles.
« Une option a été posée pour un deuxième pa-
trouilleur », précise Roland Joassard, PDG
de Ocea.
L’horizon semble dégagé pour l’entreprise sa-
blaise qui présente un chiffre d’affaires de 100
millions d’euros, presque deux fois plus qu’en
2012, avec un effectif de près de 300 collabora-
18millionsd’eurospouragrandirsesateliers
C’est en partie ce qui a convaincu les gouver-
nements des Philippines récemment, mais
aussi du Suriname et du Sénégal ces dernières
années, de commander au
chantier Ocea des patrouil-
leurs côtiers et de haute mer
pour surveiller leurs côtes.
Pour répondre à la demande
grandissante des Marines
étrangères, le chantier naval,
qui construit une quinzaine
de bateaux par an quasiment
tous destinés à l’export, vient de finir un agran-
dissement de 8 000 m² de ses ateliers et s’ap-
prête à créer une nouvelle extension de sa ca-
pacité aux Sables d’Olonne.
Un investissement de 18 millions d’euros dans
des nouveaux outils industriels qui permet à
Ocea de construire plus grand. En ce moment,
3 bateaux de 24 mètres, ainsi qu’un patrouil-
leur de 84 mètres destiné aux garde-côtes
philippins sont en construction. C’est la pre-
mière fois qu’un patrouilleur de cette taille
est construit en aluminium.
Il sera livré en 2019 après 24
mois de construction. Avec ce
navire inédit, Ocea veut prou-
ver qu’il peut réaliser des ba-
teaux en aluminium capables
de voguer en haute mer, et pas
seulement pour le marché de
la sécurité maritime. Si ce sec-
teur représente plus de 70 %
du chiffre d’affaires d’Ocea,
la PME sablaise construit aus-
si des navires pour passagers,
des bateaux scientifiques, ain-
si que des navires de pêche re-
nouant ainsi avec ses racines.
Toutàl’export
Pour répondre à la demande
grandissante,Oceaaoptimisé
l’industrialisation de ses pro-
cess notamment la planifica-
tion, le pilotage des projets,
mais aussi la formation des
effectifs aux nouvelles mé-
thodes. Le « petit » chantier
naval des Sables d’Olonne est
aujourd’hui un des leaders in-
ternationaux de la construc-
tion navale aluminium. Ocea
est pourtant né en pleine
crise de son secteur, il y a
30 ans. « On a créé la société
2 ansavantquelesecteurdela
construction navale pêche ne
s’effondre, lorsque l’Europe a
Le chantier naval
des Sables d’Olonne
construit une quinzaine
de bateaux par an dans
sesateliers.
décidé d’arrêter son programme de moderni-
sation des bateaux de pêche. Cela a fait dis-
paraître 70% des chantiers. Nous, on était les
derniers entrants, nous n’étions que 10 dans
l’entreprise, et on a fait de cette faiblesse une
force en profitant de l’agilité qu’elle nous don-
nait », se souvient Roland Joassard, son PDG.
Ocea a été créé par la reprise des chantiers
Pouvreau, déjà spécialistes de la construction
navalealuminium.RolandJoassardetFabrice
Epaudontdémarrél’activitéparlaconception
et la construction de catamarans de pêche,
une offre innovante jugée à l’époque osée par
la profession.
GroupeOcea
GroupeOcea
LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE15
PARTENAIREKPMG
Comment s’est déroulé le
process de sélection des
candidatscetteannée ?Estce
qu’il a été difficile de choisir
leslauréats ?
Chaqueannée,unjurycom-
posé des partenaires mais éga-
lement de chefs d’entreprise et
institutionnels se réunit afin de
sélectionner les lauréats à partir
d’un panel de 50 entreprises des
Pays de la Loire. La sélection re-
posesurdescritèresprécisquan-
titatifsmaiségalementsurdesap-
préciations qualitatives qui font
l’objetd’undébatauseindujury.
L’ancrage régional fort sur la Ré-
gion des Pays de la Loire est bien
entendu l’un des critères pre-
miers. Avec l’histoire de l’entre-
prise,sacroissanceéconomique,
les stratégies de développement
qu’elle a mises en œuvre tout en
prenant en compte l’innovation
et les engagements écologiques.
Tous ces critères permettent aux
entreprises sélectionnées d’être
reconnuespourleurréussite,leur
développement et leur rayonne-
ment. C’est toujours avec beau-
coup de plaisir que le jury se ré-
unit et se réjouit, année après
année, du potentiel impression-
nant et à chaque fois renouvelé
des entreprises sur notre région.
Les lauréats de l’édition de 2018
ontremportérapidementl’adhé-
sion du jury tant ils sont en adé-
quationavecl’orientationduPIE :
Partager, Innover, Entreprendre.
Desprixensontlarécompense.
Le Prix image Entreprise
devient le PIE (partager,
innover, entreprendre) : Quel
messagesouhaitez-vousfaire
passeràtraverscetacronyme
revisité?
KPMG soutient depuis
2010 le Prix Image Entreprise.
Depuis ces 8 dernières années,
les entreprises ont connu in-
contestablementdesévolutions
majeures qui les ont impactées
profondément : sortie de crise
très lente avec nécessité de re-
voir leur modèle économique,
arrivée de la génération « Y » à la
têtedesentreprises,transforma-
tiondigitalequiimpactetousles
secteurs d’activité, big data qui
bousculelaconnaissanceclient,
guerre des talents … Le PIE fait
donc peau neuve après 30 an-
nées à promouvoir et mettre
en lumière l’image que l’en-
treprise véhicule sur son terri-
toire. L’image laisse la place aux
nouveaux enjeux que les entre-
prisesdoiventrelever :maitriser
les flux de données, se remettre
sans cesse en question, challen-
ger son modèle et ses équipes,
communiquer différemment
avec ses collaborateurs et ses
clients… En 3 mots : Partager,
Innover, Entreprendre.
Lethèmechoisipourlasoirée
cette année, c’est l’aventure,
à travers la personnalité
emblématiquedeJulesVerne.
Entreprendre, c’est toujours
uneaventure ?
Bien sûr ! Dans chaque
aventuredeJulesVerne,lehéros
entreprend un périple qui com-
porte sa part de risque. Entre-
prendre, c’est d’abord prendre
des risques et avoir conscience
d’un éventuel échec. Et pour
réussir l’aventure, il faut se pré-
parer : analyser les situations,
évaluer les risques, prendre les
mesures nécessaires pour en
faire un objectif réalisable.
L’aventure se transforme d’ail-
leurs rapidement en challenge !
Le degré d’investissement de
l’entrepreneur et sa capacité à
surmonter les imprévus mène-
ront le projet sur le chemin de la
réussite. C’est d’ailleurs notre
raison d’être chez KPMG : être le
partenaire de confiance dans
l’aventure du dirigeant.
BÉATRICEJESTIN,DIRECTRICEASSOCIÉE CHEZ KPMG
« ETRELEPARTENAIREDECONFIANCE
DANSL’AVENTUREDUDIRIGEANT »
KPMG
16							 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE17
LAURÉAT
LeJournaldesEntreprises :Vousfaitespartie
des entrepreneurs qui ont montré un soutien
à Emmanuel Macron pendant la campagne
présidentielle.Quepensez-vousdespremières
réformesprisesparlegouvernement?
Il y a en ce moment des fausses bonnes idées qui
circulent.Legouvernementaditqu’ilenvisageait
detaxerlescontratscourts(NDLR:eninstaurant
les salariés. J’ai plutôt le sentiment que l’on
apporte notre contribution en mettant plus de
70 000personnesautravailparan.Aveccetteloi,
on pourrait donc taxer mon activité au nom du
principedupollueur-payeur.Celaseraitinjusteet
néfaste, je n’ai pas l’intention de me laisser faire.
EmmanuelMacronadit,quandilétaitcandidat,
qu’ilvoulaitêtrelePrésidentduTravail.Depuis,
en tant que Président, il est raillé pour ses
propos incitant les chômeurs à « traverser la
routepourtrouveruntravail »ouà« travailler
pour se payer un costard ». Est-ce qu’il s’y
prendmal ?
Surlaforme,ils’yprendmal.Celas’expliqueparle
fait que pour se faire entendre, il est obligé d’être
dansdessloganscourtsquipeuventêtreassimilés
àdelaprovocation.Pourtantlesujetdutravailmé-
rite d’être mis au centre des débats. On a un pro-
blème de fonds qui, même avec toutes les lois de
financenepeutêtrerésolu.Onnetravaillepasas-
sez. C’est un problème comptable. Seuls 47% des
gens travaillent en France, on est passé sous un
taux d’emploi inférieur à 50%. Il y a un profond
déséquilibre. Cela veut dire que la contribution
et la solidarité ne sont plus possibles. Il faut re-
voirladéfinitiondutravailpourremettrelesFran-
çais au travail.
67% des Français estiment que les relations
humainesdansletravailsesontdégradéesau
cours des 12 derniers mois selon une étude
Viavoice publiée à l’occasion de la 5ème
édition
delaFêtedesvoisinsauTravail,dontvousêtes
le cofondateur. Comment l’entreprise peut-
elles’engagerpourcréerplusdeconvivialité ?
C’estpourcelaquel’onalancéleprogrammeCol-
lègues solidaires. L’objectif est d’inciter les colla-
borateurs à proposer des services gratuitement
sur leur lieu de travail. Chez Actual, un des sala-
riés donnent des cours de chant gratuitement à
la pause de midi. J’aimerais que ce type d’initia-
tive soit plus structurée, que l’on mette en place
un vrai label pour encourager ce genre d’action.
Quandundenossalariésaccueilleunenfant,plu-
tôt que de lui offrir des cadeaux de naissance, on
organiseeninterneunebourseauxvêtementsoù
lesparentsrepartentavecdesvalisespleines.Tout
est possible si je m’intéresse à l’autre, si je donne
du temps.
EntantqueprésidentduMedefMayenne,
vousavezsoutenuGeoffroyRouxdeBézieux
dèslacampagne.Quelleestvotreplaceau
Medefnational ?
J’ai des liens assez étroits avec Geoffroy Roux de
Bézieux. C’est un bon porte-parole. Je n’ai pas la
possibilité de m’investir dans les commissions
mais, en tant qu’ancien président de la Santé au
Travail en Mayenne, je me suis engagé dans des
sujets en rapport avec la santé au travail. Après
deux mandats au Medef territorial, j’observe dé-
sormais ce qui se passe en région (NDLR : l’élec-
tion du prochain président du Medef Pays de la
Loire aura lieu en avril 2019).
Commentvoyez-vousl’avenird’Actual ?
On ouvre 15 à 20 agences par an (NDLR : Actual
compte200agencesautotal).Onfait22%decrois-
sance par an, plus que la moyenne du secteur qui
estde+8%.Onestl’entrepriselaplusperformante
sur le marché de l’interim, on est la 9e
entreprise
surlemarché.Notreambitionestd’entrerdansle
top5.Ontravaillepour2019suruneimplantation
àl’étranger,dansunpaysproche.Onenvisaged’y
prendre une place importante rapidement. Nous
resteronsuneentrepriseindépendantemaisnous
avons vocation à devenir la référence sur notre
marché en France.
GroupeACTUAL
GroupeACTUAL
« On travaille pour 2019 une
implantation à l’étranger, sur
un pays proche »
SAMUELTUAL,PRÉSIDENTDU DIRECTOIRE DU GROUPEACTUAL
« ILFAUTREVOIR LADÉFINITION
DUTRAVAIL »
LAURÉAT
Amandine
Dubiez
Le président du directoire du groupe Actual (540 M€ de CA, 1 000 salariés) reste vigilant sur les réformes
engagées par le gouvernement d’ Emmanuel Macron. Très engagé sur son territoire, celui qui est aussi
président du Medef Mayenne et engagé à la CCI Mayenne, auteur d’un Livre Blanc sur l’Emploi, redoute
notamment une taxation des contrats courts qui serait catastrophique pourle secteurde l’interim.
un système de bonus-malus sur les cotisations
d’assurance chômage pour les entreprises qui
ont recours aux contrats de travail de courte
durée). Dans la vraie vie, les entreprises auront
toujours besoin de contrats courts. Je considère
que la flexibilité ce n’est pas nécessairement de
la précarité. Chez Actual, notre activité consiste
à mettre des gens au travail avec des solutions
flexibles qui concilient liberté et sécurité pour
PARTENAIRE
LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE19
LeJournaldesEntreprisesest
partenaire du PIE depuis de
nombreusesannées.Pourquoi
untelengagement ?
Depuis plus de trente ans,
le Prix image entreprise permet
auxdirigeantsetauxdirigeantes
desPaysdelaLoirededécouvrir
ces belles entreprises qui font
la richesse de leur territoire. Si
leur nom résonne bien au-de-
là des frontières régionales, ces
PME et ETI ont toutes un point
commun : un ancrage régional
prononcé. Une façon de rappe-
ler que, même dans une éco-
nomie mondialisée, l’essentiel
du business se construit en ré-
gion. Une façon aussi d’affirmer
que l’économie ne peut pas être
hors-soletdéshumanisée.Cette
logique de circuit court et d’éco-
nomie à visage humain se situe
depuis 2003 au cœur de la pro-
messe éditoriale du Journal des
Entreprises.
Ce qui rassemble aussi les
lauréats du Prix image entre-
prise, ce sont des trajectoires in-
croyables. Avec des dirigeants
engagés, des clients souvent à
l’autre bout du monde, de l’in-
novation, des prises de risque et
des intuitions payantes, des sa-
voir-faire, une capacité à attirer
et à mobiliser talents, une stra-
tégie RSE… Le Prix image en-
treprise met en scène ces his-
toires, propose de rencontrer,
d’échanger, de partager. En ce
sens, il constitue un formidable
pont entre les entrepreneurs de
la région et la raison de notre
partenariat.
Partager Innover Entre-
prendre, quel message sou-
haitez-vousfairepasseràtra-
vers cet acronyme revisité ?
Partager, c’est d’abord
écouter et ensuite s’exprimer-
Nous avons tous à apprendre de
l’autre, la curiosité n’est pas un
défaut, bien au contraire, cher-
cheràcomprendrecequicréela
réussite entrepreneuriale avec
ses échecs et ses succès, fonde-
ments de la valeur des entre-
prises, comprendre comment
naissent les idées, comprendre
pourquoi ça marche ou pas.
Exprimer, expliquer sa
propre expérience, ses doutes,
sesmotivations,sapersévérance
et sa foi dans son projet.
Toutceciestnécessaireaudébat
et au réconfort moral des entre-
preneurs, souvent seuls face à
leur destinée et à leurs respon-
sabilités sociales.
Innover, c’est aussi la
conséquence de l’écoute et de
l’expression.
Comprendre les besoins, sa-
voir comment et quand y ré-
pondre. Innover ce n’est pas
seulement créer ou inventer
quelquechosedenouveau,c’est
biensouventrepenserl’existant.
Regardez les succès d’Uber,
d’Airbnb et autres. Ces entre-
GEORGESSAMPEUR,PRÉSIDENTDEMANCHEATLANTIQUEPRESSE
« ENTREPRENDRE,C’ESTUNE
AVENTURE QUI NE S’IMPROVISE PAS  »
On peut
amener très loin
son entreprise,
sans forcément
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©JULIENUGUET/JOURNALDESENTREPRISES
Emmanuel Rollin,directeur
d’Ailes Marines,en charge
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construction,de l’installation
et de l’exploitation du parc
éolien en mer de la Baie de
Saint-Brieuc.
L’ÉOLIEN EN MER
PEUTDÉCOLLERL’accordconcluentrel’ÉtatetAilesMarineslaissedésormais
peudeplaceaudoutequantàlaconstructionduchampéolien
offshoreenbaiedeSaint-Brieucàl’horizon2020.
SAINT-BRIEUC
N°374 – SEPTEMBRE 2018
CÔTES-D’ARMOR L’ÉCONOMIE EN RÉGIONS
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Les Bretons innovent
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Le mag Les e-news Le site
prises ont réinventé de très an-
ciens métiers comme le trans-
port et l’hébergement.
Innover, c’est toujours
faire mieux dans le cadre des
enjeux d’aujourd’hui : com-
portement social, sensibilité
environnementale...
Entreprendre, c’est une
force mentale. C’est d’abord
oser et aimer le risque mesuré.
C’estaussiavoirunoudesobjec-
tifs puis entraîner et convaincre
ses équipes. Enfin c’est une
aventure.
Parcequ’Entreprendre,c’est
toujoursuneaventure ?
Biensûrquec’estuneaven-
ture, mais elle ne s’improvise
pas.Partiràl’aventurequandon
est chef d’entreprise, ça n’est ja-
mais au hasard, sans but précis.
JulesVerne,personnageemblé-
matique choisi pour illustrer le
thèmedecesoir,démontreàtra-
vers son œuvre, cette notion de
but précis.
Ses ouvrages sont autour de
deuxthèmes :levoyageetlepro-
grès scientifique.
Par exemple, j’ai suivi assidû-
ment la dernière édition de la
RouteduRhum.Onfaitsouvent
un parallèle entre l’aventure
sportive maritime et l’aventure
entrepreneuriale et ce n’est pas
un hasard.
Quels sont, selon vous, les
thèmes communs ?
Avoir un leader, avoir un
objectif à atteindre, constituer
une équipe, la motiver à l’ob-
jectif, être prêt à adapter son iti-
néraire de départ (pas la desti-
nation) aux circonstances qui
se présentent, tester de nou-
veaux matériaux, systèmes lo-
gistiques...pour améliorer la
performance.
Si le chef d’entreprise respecte
ces thèmes, alors oui, entre-
prendre est une aventure palpi-
tante et enthousiasmante.
20							 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE21
LAURÉAT
MaraissalantsdeGuérande
©PascalFRANCOIS - LeGuérandais
Depuis son bureau qui domine les 2 000 hectares
de marais salants de Guérande, Ronan Loison
peut observer à l’œil nu le sel qui s’accumule à
la surface des oeillets, les bassins de récolte du
sel. En 15 ans, le directeur général des Salines
de Guérande a fait de cet écosystème une
entreprise industrielle rentable dont il a doublé
le CA de 11 à 23 M€. Gros sel, fleur de sel ou sel
de table, ces produits se retrouvent aussi bien à
la table des grands chefs que dans les rayons de
la grande distribution et les étals des épiceries
fines. Le sel Le Guérandais, réalise aujourd’hui
60% de parts de marché sur les sels d’origine en
France et est distribué dans 60 pays.
Undébutdecarrièredanslesgâteaux
Ce plan de développement, Ronan Loison l’avait
mis sur table quand il a pris la direction de l’en-
treprise en 2005. « C’était un gros challenge », se
souvient-il.Al’époque,lacoopérativeLesSalines
de Guérande était très dépendante d’un certain
type de clientèle, notamment les MDD (marques
propres de la distribution). Lui, arrivait tout droit
deLimogesoùilavaitdirigéquelquesannéesl’en-
treprisedecharcuterieMadrange.Cebretond’ori-
gine, après 10 ans de carrière dans le monde de la
finance et le capital-risque avait envie de se lan-
cerdansl’opérationnel.« Celaacommencéquand
je travaillais au sein du groupe Roullier à Saint
Malo. Le patron est arrivé dans mon bureau et il
a dit : « Trouvez-moi des boîtes de gâteaux à ra-
cheter », se rappelle-t-il. Alors directeur du déve-
loppement, il crée un pôle dans la biscuiterie-pâ-
tisserie à pâte jaune, « Pâtisserie Gourmande »,
en rachetant les marques Ker Cadelac et Le Guil-
lou.L’actionnairecherchequelqu’unpourdiriger
ce nouveau pôle. Ronan Loison se propose. Il fait
alorssespremierspasdansl’agroalimentaireetla
grande distribution.
Sortirdeladépendanceàlagrandedistribution
Un univers qu’il retrouve au sein des Salines de
Guérande. Dans les années 2000, le sel de Gué-
rande est principalement vendu comme une
marque de distributeurs. C’est d’ailleurs l’un
des tous premiers produits Reflets de France, la
marque de distributeur de Car-
refour. « C’était l’époque où la
grandedistributionavaitbesoin
de revenir vers des produits du
terroir a contrario des produits
de consommation banals », se
rappelle Ronan Loison. Mais
trèsvite,laconcurrences’inten-
sifieetcopie.Lesgroupesindus-
triels du sel (Camargue …) commercialisent aus-
sileurpropreseld’origine ;etRonanLoisontente
desortirdecettedépendanceenverslesmarques
de distributeur.
Unecommunication100%digitale
Il commence donc par affirmer la marque propre
« le Guérandais » grâce à une communication ba-
séesurlanaturalitéduproduitetdespartenariats
aveclesplusgrandschefsdelagastronomiefran-
çaise comme Alain Passard, propriétaire du res-
taurant parisien trois étoiles L’Arpège. Il innove
et diversifie en parallèle sa gamme de produits.
LesSalinescommencentàproduireduselaroma-
tisé, en petit sachet, en grand sachet, en salière,
etc. En tout, la PME guérandaise commercialise
200 références produits, sans compter les parte-
nariatspassésavecd’autresmarques :leschipsau
seldeGuérande,lebeurresaléauseldeGuérande,
lescaramelsauseldeGuérande,etc.Aujourd’hui
plus de 20% du CA de l’entreprise se réalise grâce
àcespartenariatsdecobranding.Lemarketinget
la communication deviennent un des piliers de
la stratégie du vendeur du sel, qui aujourd’hui ne
passe plus que par le numérique. « 100% de notre
communicationsefaitdésormaissurledigital,on
travaille beaucoup avec des influenceurs tels les
blogueurs », explique Ronan Loison.
PremierspasenChine
Le directeur général travaille aussi beaucoup
son développement à l’export où il réalise 18% de
son chiffre d’affaires. Il vient de s’implanter en
Chine. La stratégie d’implantation est toujours la
même. Ronan Loison parcourt les salons profes-
sionnels afin de nouer des partenariats avec des
distributeurs dans des épiceries fines spécialisés
sur des produits haut de gamme. Une première
étape avant ensuite d’aller interpeller la grande
distribution.
Diversificationhorsdel’alimentaire
Le prochain défi des Salines de Guérande sera de
créer d’autres produits à forte valeur en s’atta-
quant à d’autres marchés que l’alimentaire. La
PME a développé une gamme de produits der-
mo-cosmétiques biologiques à base des res-
sourcesnaturellesdesmaraissalants,enpartena-
riat avec le laboratoire Science et Nature (130
salariés,25M€deCA,marqueBodyNature),basé
à Nueil-les-Aubiers (79). Ces produits viennent
s’ajouter aux rayons de Terre de Sel, filiale et « vi-
trine » des Salines de Guérande qui est le 5e
site le
plus visité en Loire-Atlantique avec 80 000 visi-
teurs et 2,5M€ de CA et 15 personnes.
« 100% de notre communication se
fait désormais sur le digital, on travaille
beaucoup avec des influenceurs tels les
blogueurs »
RONAN LOISON,DIRECTEUR GÉNÉRALDES SALINES DE GUÉRANDE
L’OR BLANC DES MARAIS SALANTS
DE GUÉRANDE
LAURÉAT
QUELQUES
CHIFFRES
60
salariés
23
millions d’€ de
CA en 2017
18%
de son activité
à l’export
2006
20122008
2014
2004
2010
2016
2007
2013
2003
2009
2015
2005
2011
2017
Rustin (72)
ATM (49)
Bel’m (44)
Côteaux
Nantais (44)
AMP (85)
Biofournil (49)
Ajetch (44)
Evolis (49)
Toiles de Mayenne
(53)
Posson (72)
Le Puy
du Fou (85)
CMF (44)
Giffard (49)
SADEV (85)
Sogal (49)
Evenday (44)
Sodebo (85)
Lancelin (53)
BHD (44)
Ateliers
Perrault (49)
TDV (53)
Fleury
Michon (85)
Newman (49)
ACO (72)
Wirquin (44)
Gruau (53)
Beillevaire (44)
Scierie
Piveteau (85)
SERIS (44)
SEPRO (85)
SODIKART (44)
GSA (49)
Manitou (44)
ENE
(Le Cadre Noir) (49)
Groupe SCE (44)
Marty Sport (49)
Monbana (53)
Groupe O2 (72)
Beneteau
Habitat (85)
IDEA Group (44)
GYS (53)
Igreca (49)
Bouvet
Ladubay (49)
Groupe
Dubreuil (85)
Conserveries
Gendreau (85)
Europe
Technologies (44)
Bouyer-
Leroux (44)
Pubert (85)
Ariès
Alliance (44)
Florentaise (44)
1988
1994
2000
1990
1996
2002
1992
1998
1989
1995
2001
1991
19971993
1999
Joyau (85)
Graveleau (85)
Bugal (44)
Serta (85)
Ideal Visuel (44)
Bodet (49)
Manitou (44)
Armor (44)
Bodet (49)
Ermo (53)
Mercier (85)
Bahuaud
Donatien (44)
VMI (85)
Perrault
Frères (49)
Aviatube (44)
Dirickx (53)
Régional Air Lines (85)
Rapidex (49)
Groupe
Albert (85)
VM (85)
Aérospatiale
Ouest (44)
Volcler (53)
Algue (44)
Gautier
France (85)
Dirickx (53)
Catimini (49)
Catimini (49)
Les Vergers d’Anjou
(85)
Bouvet
Ladubay (85)
Waterman (44)
Salmon
Arc-en-Ciel (49)
Gautier (85)
Arlux (44)
Cesar S.E.F. (49)
L.DC. (72)
Vilmorin (49)
Graveleau (85)
Perrault (49)
MPO (53)
Rémy Pannier (49)
Eurofins (44)
Interplume (85)
Brice (72)
Beneteau (85)
Jouan (44)
Serac (72)
Graveleau (85)
Quo Vadis (44)
Bogart (44)
Celia - Laiterie de
Craon (53)
Boplan (44)
France
Turbot (85)
FPEE (72)
Axode (49)
Groupe
Arrive (85)
Edu 4 (44)
VM
Materiaux (85)
LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE23
22							 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE
HISTORIQUE
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©JULIENUGUET/JOURNALDESENTREPRISES
Emmanuel Rollin,directeur
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construction,de l’installation
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N°374 – SEPTEMBRE 2018
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N°11 – NOVEMBRE 2017
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14/11/2017 17:08
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#PIE2018

  • 2. 2 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE ÉDITO Pour contacter votre correspondant par courriel : initialeprénom.nom@lejournaldesentreprises.com Directeur général, directeur de la publication : Bruno Dussourt Rédacteur en chef  : Stéphane Vandangeon Rédactrice en chef adjointe : Élodie Vallerey Secrétaire de rédaction : Gwenaëll Lyvinec Édition Loire-Atlantique – Vendée  : 1, allée Baco – BP 73207 – 44032 Nantes Cedex 1 Rédaction : Amandine Dubiez, 02 40 35 83 99 ; Caroline Scribe, 02 40 35 29 43 ; Jéromine Doux (Vendée), 07 88 36 27 33  Courriel :jde.44@lejournaldesentreprises.com ;jde.85@lejournaldesentreprises.comPublicité :Lise-MarieDelécrain,0665004837,assistéedeBéatriceOllivier, 0298338056Événementiels,partenariatetcommunication :SabineDechaume,0240357925,assistéedeMarionLeMaux,0240730858Conceptiongraphiqueet éditoriale,réalisation :JulesTanguy,0240358392Créationdulogo-titre :Datagifwww.datagif.frChefdefabrication :Anne-SophieLeganDiffusion,abonnements : 0810500301 ;abonnement@lejournaldesentreprises.comSociétééditrice :MancheAtlantiquePresse–1,alléeBacoBP73207–44032NantesCedex1Actionnaire majoritaire  : Financière Gaspard 2 NºISSN  : 1774-8380 Nºde CPPAP  : 0720I79144 Dépôt légal  : à parution Imprimeur  : La Contemporaine, imprimerie labellisée Imprim’Vert et certifiée PEFC™ Papier  : origine : Condat, 24570 Le Lardin-Saint-Lazare, France Taux de fibres recyclées : 0,28 %. Eutrophisation : Ptot 0,02 kg/ tonne. La reproduction ou l’utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles ou informations est interdite. LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE3 Depuis1989,chaquedébutdécembreàNantes,se dérouleunévénementsingulier :laremisedes prixduPIEréunitlemondeéconomiquedesPays de la Loire, le temps d’une soirée riche en décou- vertes et en émotions. Cette 31e édition ne déroge pas à la règle. Mais parce que les temps changent, que les codes évoluent, les partenaires du Prix Image Entreprises ont souhaité revisiter le désor- maiscélèbreacronyme.Cetteannée,lePIEsignifie Partager,Innover,Entreprendre.Troislettrespour trois valeurs fortes. Le partage,d’abord : car en ch oisissant de récom- penser des entreprises remarquables par le parcours de leurs dirigeants et la pertinence de leur stratégie, le jury du prix entend avant tout encourager le partage d’expériences en valori- sant des initiatives remarquables. L’innovation,ensuite :depuisl’origine,lePIEentend mettre en valeur des parcours inspirants d’entre- preneurs innovants. Tous les lauréats du PIE ont encommuncettecapacitéàréinventerenperma- nenceleurmétier,leursprocessetleursmarchés, en associant largement les compétences de leurs collaborateurs à la définition d’une vision par- tagée. Cet esprit d’innovation se décline dans toutes les dimensions : technologique, managé- riale, financière. L’esprit d’entreprise, enfin : cette capacité à entre- prendre fédère tous les lauréats du Prix, depuis sa création. Il consacre avant tout des parcours de femmes et d’hommes animés par le goût d’en- treprendre. La soirée de remise des prix offre une opportunité unique de découvrir leurs projets et leur vision. Placée cette année sous le patronage visionnaire de Jules Verne, l’édition 2018 du PIE récompense quatre entreprises qui sont autant d’aven- tures humaines : Actual, créateur mayennais de solutions pour l’emploi et les compétences, Aplix, discret concepteur nantais de fermetures auto-agrippantes, Océa, spécialiste vendéen de la construction navale en aluminium, et Les Salines deGuérande,quidonnentunnouvelélanauxgestes séculaires des paludiers. Les pages qui suivent vous permettront de mieux les découvrir. JDE La rédaction du Journal des Entreprises Partager, Innover, Entreprendre
  • 3. LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE5 JDE « Incarnation d’une vision audacieuse et d’une liberté géniale, Jules Verne s’est aussi fait le chantre des innovations technologiquesenavancesursontemps. » Aquelquesjoursdelafindel’année2018,lePIErend à sa manière hommage à Jules Verne, né à Nantes 190 ans plus tôt, le 8 février 1828, dans l’Ile Feydau. Ecrivainprolifiqueetvisionnaire,JulesVerneaima- ginéavecuneprescienceconfondantelaplupartdes grandsdéfisduXXesiècle.Dutourdumondeen80 jours (1873) à 20.000 lieues sous les mers (1869), en passant par Cinq semaines en ballon (1863) ou De la terre à la lune (1865), ses récits épiques ont tenu enhaleinedesgénérationsdelecteurs.Incarnation d’une vision audacieuse et d’une liberté géniale, JulesVernes’estfaitaussilechantredesinnovations technologiquesenavancesursontemps.Entrepre- neur, le père de Philéas Fogg ? A sa manière, sans doute un peu. Mais un siècle et demi après la parution de ses romans, c’est surtout l’éloge de la créativité humaine et de son dépassementquiretientl’atten- tion du lecteur. Des qualités que l’on retrouve invariablement dans les par- cours d’entrepreneurs honorés par le PIE depuis sa création. Il apparaissait donc logique, cette année, de placer ces aventures en- trepreneuriales inspirantes sous le patronage d’un écrivainhorsnormes.Durantlasoiréederemisedes prix, Jules Verne sera présent _ miracle de la réalité virtuelle _ pour commenter les choix du jury et in- terpeller les lauréats. Des lauréats qui ne manque- rontpasd’avoirrelucertainspassagesd’anthologie, commecelui-ci,tirédesdernièreslignesduTourdu monde en 80 jours : « Ainsi donc Phileas Fogg avait gagné son pari. Il avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage au- tour du monde ! Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voi- tures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphant. L’excentrique gentleman avait déployé danscetteaffairesesmerveilleusesqualitésdesang- froidetd’exactitude.Maisaprès ?Qu’avait-ilgagnéà cedéplacement ?Qu’avait-ilrapportédecevoyage ? » Nous leur poserons à leur tour la question : que veulent-ils rapporter de leur voyage entrepreneu- rial, qui est loin d’être achevé ? Une soirée placée sous le signe deJulesVerne. La 31e édition du PIE accueille un parrain presti- gieux en la personne -virtuelle- du grand écrivain nantais Jules Verne. Car l’entreprise est toujours une aventure. PRÉSENTATIONDUPIE
  • 4. Unesélectionrigoureuse et coordonnée. Une sélection rigou- reuse et coordonnée. Dès le mois de février, les partenaires du PIE se mettent en ordre de marche pour lancer la sélection des futurs lauréats. Retour sur un processus bien rôdé et collégial. LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE7 PRÉSENTATIONDUJURY « C’est l’une des forces du PIE : ici, les lauréats ne font pas acte de candidature ! » LesmembresduJurydel’édition2018 Outre les trois partenaires historiques du PIE, représentés par Béatrice Jestin et Alain Berthoud (KPMG), Catherine Meunier et Yannick le Blévec (LCL) Amandine Dubiez, Bruno Dussourt (Le Journal des Entreprises), le jury était constitué de décideurs économiques et de chefs d’entreprise des Pays de La Loire, dont les lauréats de l’édition précédente : Eric Le Belle (Banque de France), Yann Trichard (CCI), Renaud Josse (CCI/WTC), Eric Guyon (ACB, lauréat 2017), Jean-Pascal Chupin (La Florentaise, lauréat 2017), Jacques Cléon (Cléon), David Giraudeau (La Mie Câline) et Nicolas Chabbert (Sofideve). Qu’ils soient ici chaleureusement remerciés pour leur implication déterminante au succès de cette nouvelle édition. LasélectiondeslauréatsduPIEobéitàunpro- cessusbienrodé.Sitôtlerideauretombésurl’édition précédente,lestroispartenairesduPrix(KPMG,LCL et Le Journal des Entreprises) se réunissent au sein du pré-jury. Chacun a sélectionné une dizaine de profilspotentiellementintéressants,parfoisdavan- tage. Les critères en sont connus : l’implantation et l’histoiredel’entreprise,sacroissance,lesstratégies de développement, notamment à l’international, l’innovationproduit,processouservices,lacréation d’emplois, l’engagement citoyen RSE, le charisme du chef d’entreprise et sa facilité à communiquer… Dèscettepremièrephase,mi-février,lesparte- naires se piquent au jeu et défendent avec enthou- siasmeetpugnacitéleursfavorisrespectifs.Précision importante : à ce stade, les entreprises concernées ignorent tout des débats qu’elles suscitent dans le huisclosdupré-jury.Carc’estl’unedessingularités, et certainement l’une des forces du PIE : ici, les lau- réatsnefontpasactedecandidature !Cetteannée,19 dossiersontainsiététransmisàl’examenduJury,ré- unile29marsdansleslocauxnantaisdeKPMG.Au- tourdelagrandetable,unedizained’entrepreneurs, dontleslauréatsdel’éditionprécédente,etdesdéci- deurs économiques ligériens (voir encadré). Unchoixdifficile Autermed’échangesargumentés,alimentés par les fiches de présentation très précises élabo- réesparlespartenairesduPIE,lejuryafinalement tranchéetsélectionnélesquatrelauréatsdecette 31eédition.« Lechoixnefutpasfacile.Chaquean- née, ce prix permet de mettre en avant des entre- prises significatives, engagées sur leur territoire, qui prennent des initiatives. C’est sa force », ré- sume Yann Trichard, président de la CCI de Nantes/Saint-Nazaire et membre du jury. Depuis sacréation,lePIEhonoreainsideshommesetdes femmes qui portent haut les couleurs de l’esprit d’entreprendre au cœur de leurs territoires. Et savent le partager pour que d’autres, à leur tour, s’en inspirent. PINEL 2018 PINEL 2018 L’actualité économique locale est ici. Mais aussi ici. Ou encore LE JOURNAL DES ENTREPRISES,C’EST: 14 ÉDITIONS, 18 RÉDACTIONS, 35 JOURNALISTES ÉCONOMIQUES, POUR UN DÉCRYPTAGE DE L’ÉCONOMIE LOCALE VRAIMENT LOCALE. i i. + + = moins de 1€ par jour Le mag Les e-news Le site Abonnez-vous et accédez à toute l’actualité économique de votre région en long, en large et en local. JDE
  • 5. 8 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE9 SANDRINE PELLETIER,PDG D’APLIX LABIENVEILLANCEAU POUVOIR C’est la première fois qu’elle se prête au jeu du portrait. Et ce n’est clairement pas un exercice avec lequel Sandrine Pelletier est à l’aise. « Nous sommes plutôt secrets dans la famille », s’excu- serait presque, avec un grand sourire, la PDG d’Aplix, le numéro deux mondial des systèmes de fixations auto-agrippants. Cela fait mainte- nant six ans qu’elle a repris, avec son cousin Fa- brice Billarant, la direction du groupe interna- tional (1 000 salariés, 208 M€ CA en 2017), qui développedesfixationsinnovantesautantpour les couches culottes que pour les toits des voi- tures, les isolants des avions ou les emballages alimentaires. Si tous deux ont hérité des rôles de leur père res- pectif,luis’occupantdelapartiecommercialeet marketing, et elle de la direction générale, leur mode de management est très différent. Dès sa nomination à la tête d’Aplix en 2012, Sandrine Pelletier a bousculé les traditions familiales. Pas question de rester à Paris où était pourtant précédemment installé le siège du groupe. À 45 ans, elle déménage et s’installe au Cellier, dans le pays d’Ancenis (Loire-Atlantique). « La partie humaineétaittrèsimportantepourmoi,ilfallait que je sois sur place », explique-t-elle. Unmanagementtrèscollaboratif Son arrivée change clairement l’ambiance au sein du siège qui accueille un tiers des effectifs du groupe. Sandrine Pelletier laisse constam- ment sa porte de bureau ouverte, et prend toutes les semaines le temps de faire le tour des ateliers pourdiscuteraveclesopérateurs,pourlessaluer, prendre des nouvelles. Une révolution. « J’ai une vraie relation de proximité avec eux, je connais souvent bien leurs problèmes », constate-t-elle. Serait-ce sa sensibilité féminine ? « On n’écoute pas assez les gens qui font », répond de manière plus pragmatique la PDG. « Cela me paraît nor- mal d’être proche, cela ne m’empêche pas de mettre des barrières quand il le faut. Je sais qu’ils connaissent mon histoire, ils ont en retour une vraie gentillesse et bienveillance », poursuit-elle. La PDG du groupe spécialisé dans les systèmes de fixation s’ouvre en interne mais aussi à l’exté- rieur. Dès sa prise de fonction, Sandrine Pelletier réfléchit sur la Responsabilité Sociale de l’Entre- prise (RSE), et intègre parallèlement le Club des Trente et le réseau Dirigeants Responsables de l’Ouest(DRO).« C’estunepersonnetrèsàl’écoute. Elle a un management très collaboratif. Elle n’est pas chez DRO par hasard », confie Philippe Ole- ron, président du Groupe Sigma et président du réseau DRO. « Elle va au charbon. Je l’embauche- raisvolontierspourqu’ellemedonnedesconseils stratégiques ! », plaisante-t-il. « Cela ne doit pas être facile dans son domaine très concurrentiel. Je suis admiratif de ce qu’elle fait, toujours diplo- matemaisdéterminée,ordonnéeetpédagogue ». Recrutéeparunchasseurdetête Cette vision de l’entreprise, cette façon de mana- ger, Sandrine Pelletier a mis du temps à l’assu- mer.Ellen’avaitjamaispenséàreprendrel’entre- prise familiale. « Quand nous étions jeunes, mon père(Jean-PhilippeBillarant,PDGde1974à2012) nous parlait très peu de la société. Ce n’était pas un sujet. Il avait la hantise que l’on fasse du mal à la société ». Diplômée d’HEC, elle commence sa carrière comme consultante en organisation pour Arthur Andersen à Paris, puis passe dix ans au Club Med oùellefinitcommedirectricefinancièred’unedes filiales des villages vacances. Elle y acquiert une expérience des organisations à l’international. C’estcequiinterpellelechasseurdetêtesemployé par Aplix qui cherche en urgence à remplacer le secrétaire général. C’était en 2002. La petite fille du fondateur a alors 35 ans et ne bénéficie d’au- cun passe-droit. « C’était très bien comme cela, je nevoulaispasarriveraveclacasquette“fillede” », se rappelle-t-elle. Elle passe toute une série d’entretiens avec la di- rection et le conseil d’administration. « Cela a été unvraichocderevenirdansl’entreprise »,sesou- vient-elle. J’avais vraiment été élevé dans l’idée quejeferaisautrechose. »« Cen’étaitpasdansles plans de la famille », confirme Fabrice Billarant, qui travaillait alors sur le site américain d’Aplix, à Charlotte (Caroline du Nord) et qui ne voyait sa cousine que deux fois par an. Lafamilleavanttout ANantes,elleconstruitunnouveléquilibre,trouveun peu de temps le midi pour faire du sport, quand elle n’estpasàShanghai,àCharlotteouauBrésilsurundes sixsitesdeproduction.Danssonemploidutempssur- chargé,elles’arrangetoujourspourêtrelàpourledîner du soir avec les enfants, quitte à venir travailler tôt le matin.« Cesontdesprioritéssurlesquellesjenetergi- versepas.Laviem’aapprisquelafamillerestelaplus importante »,confie-t-elle. Unsensdelafamillequitransparaîtaussiauseinmême del’entrepriseoùcertainscollaborateursseconnaissent depuisvingtans,etoùilsontrencontréleurconjoint. « Pourlafind’année,nousorganisonsunefêteavecles salariés. À chaque fois, certains lui demandent de prendreunselfieaveceux »,raconteÉlodieLegoff,res- ponsabledelacommunicationd’Aplix.LaPDGseprête aujeu,alorsqu’elleavouedétesterêtrepriseenphoto. Labienveillanceavanttout. Amandine Dubiez APPLIX EN BREF 1 000 salariés 208 millions d’€ de CA en 2017 « Cela a été un vrai choc de revenir dans l’entreprise » LAURÉAT LAURÉAT ymla44 APLIX – LeCeliiervueduaérienne
  • 6. PARTENAIRE YANNICKLE BLEVEC,DIRECTEUR OUESTLCLNANTES « CONTRIBUERAU RAYONNEMENT DES PAYS DE LALOIRE » jeux majeurs auxquels toutes les entreprises sont confron- tées depuis plusieurs années face à un environnement ex- trêmement mouvant au sein duquel l’agilité et la dyna- mique de développement sont et seront demain des fac- teurs clés de succès, tout en tenant compte des équilibres propres à chaque entreprise. Nos quatre prochains lau- réats en seront les témoins. Nous avons hâte de parta- ger cette mise à l’honneur à l’aune de trajectoires d’en- treprise très différentes dans leurs composantes mais tout aussi passionnantes dans la vision entrepreneuriale que porte chacun des quatre diri- geants, que je remercie à nou- veau pour leur participation à cette soirée. Vous êtes partenaire du PIE depuisdenombreusesannées. Pourquoiuntelengagement ? Alors que nous sommes statutairement une banque nationale, on pourrait se sur- prendre à constater une fidélité de 30 ans à cet événement. Ma conviction sur ce point repose sur plusieurs facteurs majeurs : larichesseéconomiquedesPays deLoireetlepoidsdel’actionna- riat familial dans le tissu écono- mique, le succès rencontré lors des premières années de lance- ment du PIE et enfin la neutra- lité bienveillante du PIE récom- pensée par la confiance durable des dirigeants et des acteurs économiques. Plus que jamais, cette ma- nifestation est le témoin fidèle de l’engagement des équipes commerciales de LCL auprès des entreprises et de notre vo- lonté de contribuer au dévelop- pementéconomiquedelarégion des Pays de Loire ainsi qu’à son rayonnement. Je ne peux que témoigner de l’engagement de chacun des partenairesàrendrechaqueédi- tion du PIE toujours plus valori- sante pour les lauréats et riche pour le public et dont la réussite de la soirée annuelle de remise des prix en est la récompense. Le Prix image Entreprise devient le PIE (partager, innover, entreprendre) : Quel messagesouhaitez-vousfaire passeràtraverscetacronyme revisité ? Ce totem pour l’édition 2018 se veut dans la conti- nuité de l’édition précédente tant dans la synthèse des 30 premières années de l’aven- ture PIE que dans la projec- tion sur les années futures. Au-delà des mots, ces dri- vers symbolisent certains en- Comment s’est déroulé le process de sélection des candidats cette année,est-ce qu’il a été difficile de choisir leslauréats ? Commechaqueannée,nous avonsbénéficiéduregarddediri- geants mais aussi de représen- tants économiques des Pays de Loire qui, au-delà de leur pré- sence, ont fait preuve de beau- coup d’engagement dans les échanges. La richesse des échanges, et le souci de chacun quantàfairelechoixleplusperti- nent ont été les ferments d’une soiréedontlasynthèsenefuttou- tefois pas aisée au regard de la qualitédesdossiersprésentés.Au nom des partenaires du PIE, je tiensunenouvellefoisàlesremer- cierpourleurdisponibilitémalgré d’agendas déjà très chargés. LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE11 LCL
  • 7. 12 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE13 « Au départ, nous n’étions que 10 dans l’entreprise, on a fait de cette faiblesse une force en profitant de l’agilité qu’elle nous donnait » ROLANDJOASSARD,PDG DE OCEA OCEACONSTRUIT DE PLUS EN PLUS GROS LAURÉAT LAURÉAT teurs directs répartis sur quatre sites, les Sables d’Olonne, La Rochelle, Fontenay-le-Comte et Saint-Nazaire, essentiellement pour son acti- vité de sous-traitance auprès des Chantiers de l’Atlantique. S’ilalongtempsétéregardéavecméfiance,l’alu- miniumaeneffetleventenpoupeauprèsdesar- mateurs. Il présente l’immense atout de ne pas s’oxyder et donc nécessite moins d’entretien. Surtout, il est plus léger que l’acier et permet doncd’allerplusviteoudeconsommermoinsde carburant. Un avantage compétitif alors que la réglementation internationale tend à limiter les émissionsdeCO2etdeNoxdesnaviresdès2020. C’est la deuxième fois seulement de son his- toire qu’Ocea signe un contrat avec l’Etat fran- çais. Le chantier naval des Sables d’Olonne qui travaille presque exclusivement à l’export, va livrer en 2019 un patrouilleur de 31 mètres aux douanesfrançaisesquiseradestinéauxAntilles. « Une option a été posée pour un deuxième pa- trouilleur », précise Roland Joassard, PDG de Ocea. L’horizon semble dégagé pour l’entreprise sa- blaise qui présente un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, presque deux fois plus qu’en 2012, avec un effectif de près de 300 collabora- 18millionsd’eurospouragrandirsesateliers C’est en partie ce qui a convaincu les gouver- nements des Philippines récemment, mais aussi du Suriname et du Sénégal ces dernières années, de commander au chantier Ocea des patrouil- leurs côtiers et de haute mer pour surveiller leurs côtes. Pour répondre à la demande grandissante des Marines étrangères, le chantier naval, qui construit une quinzaine de bateaux par an quasiment tous destinés à l’export, vient de finir un agran- dissement de 8 000 m² de ses ateliers et s’ap- prête à créer une nouvelle extension de sa ca- pacité aux Sables d’Olonne. Un investissement de 18 millions d’euros dans des nouveaux outils industriels qui permet à Ocea de construire plus grand. En ce moment, 3 bateaux de 24 mètres, ainsi qu’un patrouil- leur de 84 mètres destiné aux garde-côtes philippins sont en construction. C’est la pre- mière fois qu’un patrouilleur de cette taille est construit en aluminium. Il sera livré en 2019 après 24 mois de construction. Avec ce navire inédit, Ocea veut prou- ver qu’il peut réaliser des ba- teaux en aluminium capables de voguer en haute mer, et pas seulement pour le marché de la sécurité maritime. Si ce sec- teur représente plus de 70 % du chiffre d’affaires d’Ocea, la PME sablaise construit aus- si des navires pour passagers, des bateaux scientifiques, ain- si que des navires de pêche re- nouant ainsi avec ses racines. Toutàl’export Pour répondre à la demande grandissante,Oceaaoptimisé l’industrialisation de ses pro- cess notamment la planifica- tion, le pilotage des projets, mais aussi la formation des effectifs aux nouvelles mé- thodes. Le « petit » chantier naval des Sables d’Olonne est aujourd’hui un des leaders in- ternationaux de la construc- tion navale aluminium. Ocea est pourtant né en pleine crise de son secteur, il y a 30 ans. « On a créé la société 2 ansavantquelesecteurdela construction navale pêche ne s’effondre, lorsque l’Europe a Le chantier naval des Sables d’Olonne construit une quinzaine de bateaux par an dans sesateliers. décidé d’arrêter son programme de moderni- sation des bateaux de pêche. Cela a fait dis- paraître 70% des chantiers. Nous, on était les derniers entrants, nous n’étions que 10 dans l’entreprise, et on a fait de cette faiblesse une force en profitant de l’agilité qu’elle nous don- nait », se souvient Roland Joassard, son PDG. Ocea a été créé par la reprise des chantiers Pouvreau, déjà spécialistes de la construction navalealuminium.RolandJoassardetFabrice Epaudontdémarrél’activitéparlaconception et la construction de catamarans de pêche, une offre innovante jugée à l’époque osée par la profession. GroupeOcea GroupeOcea
  • 8. LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE15 PARTENAIREKPMG Comment s’est déroulé le process de sélection des candidatscetteannée ?Estce qu’il a été difficile de choisir leslauréats ? Chaqueannée,unjurycom- posé des partenaires mais éga- lement de chefs d’entreprise et institutionnels se réunit afin de sélectionner les lauréats à partir d’un panel de 50 entreprises des Pays de la Loire. La sélection re- posesurdescritèresprécisquan- titatifsmaiségalementsurdesap- préciations qualitatives qui font l’objetd’undébatauseindujury. L’ancrage régional fort sur la Ré- gion des Pays de la Loire est bien entendu l’un des critères pre- miers. Avec l’histoire de l’entre- prise,sacroissanceéconomique, les stratégies de développement qu’elle a mises en œuvre tout en prenant en compte l’innovation et les engagements écologiques. Tous ces critères permettent aux entreprises sélectionnées d’être reconnuespourleurréussite,leur développement et leur rayonne- ment. C’est toujours avec beau- coup de plaisir que le jury se ré- unit et se réjouit, année après année, du potentiel impression- nant et à chaque fois renouvelé des entreprises sur notre région. Les lauréats de l’édition de 2018 ontremportérapidementl’adhé- sion du jury tant ils sont en adé- quationavecl’orientationduPIE : Partager, Innover, Entreprendre. Desprixensontlarécompense. Le Prix image Entreprise devient le PIE (partager, innover, entreprendre) : Quel messagesouhaitez-vousfaire passeràtraverscetacronyme revisité? KPMG soutient depuis 2010 le Prix Image Entreprise. Depuis ces 8 dernières années, les entreprises ont connu in- contestablementdesévolutions majeures qui les ont impactées profondément : sortie de crise très lente avec nécessité de re- voir leur modèle économique, arrivée de la génération « Y » à la têtedesentreprises,transforma- tiondigitalequiimpactetousles secteurs d’activité, big data qui bousculelaconnaissanceclient, guerre des talents … Le PIE fait donc peau neuve après 30 an- nées à promouvoir et mettre en lumière l’image que l’en- treprise véhicule sur son terri- toire. L’image laisse la place aux nouveaux enjeux que les entre- prisesdoiventrelever :maitriser les flux de données, se remettre sans cesse en question, challen- ger son modèle et ses équipes, communiquer différemment avec ses collaborateurs et ses clients… En 3 mots : Partager, Innover, Entreprendre. Lethèmechoisipourlasoirée cette année, c’est l’aventure, à travers la personnalité emblématiquedeJulesVerne. Entreprendre, c’est toujours uneaventure ? Bien sûr ! Dans chaque aventuredeJulesVerne,lehéros entreprend un périple qui com- porte sa part de risque. Entre- prendre, c’est d’abord prendre des risques et avoir conscience d’un éventuel échec. Et pour réussir l’aventure, il faut se pré- parer : analyser les situations, évaluer les risques, prendre les mesures nécessaires pour en faire un objectif réalisable. L’aventure se transforme d’ail- leurs rapidement en challenge ! Le degré d’investissement de l’entrepreneur et sa capacité à surmonter les imprévus mène- ront le projet sur le chemin de la réussite. C’est d’ailleurs notre raison d’être chez KPMG : être le partenaire de confiance dans l’aventure du dirigeant. BÉATRICEJESTIN,DIRECTRICEASSOCIÉE CHEZ KPMG « ETRELEPARTENAIREDECONFIANCE DANSL’AVENTUREDUDIRIGEANT » KPMG
  • 9. 16 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE17 LAURÉAT LeJournaldesEntreprises :Vousfaitespartie des entrepreneurs qui ont montré un soutien à Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.Quepensez-vousdespremières réformesprisesparlegouvernement? Il y a en ce moment des fausses bonnes idées qui circulent.Legouvernementaditqu’ilenvisageait detaxerlescontratscourts(NDLR:eninstaurant les salariés. J’ai plutôt le sentiment que l’on apporte notre contribution en mettant plus de 70 000personnesautravailparan.Aveccetteloi, on pourrait donc taxer mon activité au nom du principedupollueur-payeur.Celaseraitinjusteet néfaste, je n’ai pas l’intention de me laisser faire. EmmanuelMacronadit,quandilétaitcandidat, qu’ilvoulaitêtrelePrésidentduTravail.Depuis, en tant que Président, il est raillé pour ses propos incitant les chômeurs à « traverser la routepourtrouveruntravail »ouà« travailler pour se payer un costard ». Est-ce qu’il s’y prendmal ? Surlaforme,ils’yprendmal.Celas’expliqueparle fait que pour se faire entendre, il est obligé d’être dansdessloganscourtsquipeuventêtreassimilés àdelaprovocation.Pourtantlesujetdutravailmé- rite d’être mis au centre des débats. On a un pro- blème de fonds qui, même avec toutes les lois de financenepeutêtrerésolu.Onnetravaillepasas- sez. C’est un problème comptable. Seuls 47% des gens travaillent en France, on est passé sous un taux d’emploi inférieur à 50%. Il y a un profond déséquilibre. Cela veut dire que la contribution et la solidarité ne sont plus possibles. Il faut re- voirladéfinitiondutravailpourremettrelesFran- çais au travail. 67% des Français estiment que les relations humainesdansletravailsesontdégradéesau cours des 12 derniers mois selon une étude Viavoice publiée à l’occasion de la 5ème édition delaFêtedesvoisinsauTravail,dontvousêtes le cofondateur. Comment l’entreprise peut- elles’engagerpourcréerplusdeconvivialité ? C’estpourcelaquel’onalancéleprogrammeCol- lègues solidaires. L’objectif est d’inciter les colla- borateurs à proposer des services gratuitement sur leur lieu de travail. Chez Actual, un des sala- riés donnent des cours de chant gratuitement à la pause de midi. J’aimerais que ce type d’initia- tive soit plus structurée, que l’on mette en place un vrai label pour encourager ce genre d’action. Quandundenossalariésaccueilleunenfant,plu- tôt que de lui offrir des cadeaux de naissance, on organiseeninterneunebourseauxvêtementsoù lesparentsrepartentavecdesvalisespleines.Tout est possible si je m’intéresse à l’autre, si je donne du temps. EntantqueprésidentduMedefMayenne, vousavezsoutenuGeoffroyRouxdeBézieux dèslacampagne.Quelleestvotreplaceau Medefnational ? J’ai des liens assez étroits avec Geoffroy Roux de Bézieux. C’est un bon porte-parole. Je n’ai pas la possibilité de m’investir dans les commissions mais, en tant qu’ancien président de la Santé au Travail en Mayenne, je me suis engagé dans des sujets en rapport avec la santé au travail. Après deux mandats au Medef territorial, j’observe dé- sormais ce qui se passe en région (NDLR : l’élec- tion du prochain président du Medef Pays de la Loire aura lieu en avril 2019). Commentvoyez-vousl’avenird’Actual ? On ouvre 15 à 20 agences par an (NDLR : Actual compte200agencesautotal).Onfait22%decrois- sance par an, plus que la moyenne du secteur qui estde+8%.Onestl’entrepriselaplusperformante sur le marché de l’interim, on est la 9e entreprise surlemarché.Notreambitionestd’entrerdansle top5.Ontravaillepour2019suruneimplantation àl’étranger,dansunpaysproche.Onenvisaged’y prendre une place importante rapidement. Nous resteronsuneentrepriseindépendantemaisnous avons vocation à devenir la référence sur notre marché en France. GroupeACTUAL GroupeACTUAL « On travaille pour 2019 une implantation à l’étranger, sur un pays proche » SAMUELTUAL,PRÉSIDENTDU DIRECTOIRE DU GROUPEACTUAL « ILFAUTREVOIR LADÉFINITION DUTRAVAIL » LAURÉAT Amandine Dubiez Le président du directoire du groupe Actual (540 M€ de CA, 1 000 salariés) reste vigilant sur les réformes engagées par le gouvernement d’ Emmanuel Macron. Très engagé sur son territoire, celui qui est aussi président du Medef Mayenne et engagé à la CCI Mayenne, auteur d’un Livre Blanc sur l’Emploi, redoute notamment une taxation des contrats courts qui serait catastrophique pourle secteurde l’interim. un système de bonus-malus sur les cotisations d’assurance chômage pour les entreprises qui ont recours aux contrats de travail de courte durée). Dans la vraie vie, les entreprises auront toujours besoin de contrats courts. Je considère que la flexibilité ce n’est pas nécessairement de la précarité. Chez Actual, notre activité consiste à mettre des gens au travail avec des solutions flexibles qui concilient liberté et sécurité pour
  • 10. PARTENAIRE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE19 LeJournaldesEntreprisesest partenaire du PIE depuis de nombreusesannées.Pourquoi untelengagement ? Depuis plus de trente ans, le Prix image entreprise permet auxdirigeantsetauxdirigeantes desPaysdelaLoirededécouvrir ces belles entreprises qui font la richesse de leur territoire. Si leur nom résonne bien au-de- là des frontières régionales, ces PME et ETI ont toutes un point commun : un ancrage régional prononcé. Une façon de rappe- ler que, même dans une éco- nomie mondialisée, l’essentiel du business se construit en ré- gion. Une façon aussi d’affirmer que l’économie ne peut pas être hors-soletdéshumanisée.Cette logique de circuit court et d’éco- nomie à visage humain se situe depuis 2003 au cœur de la pro- messe éditoriale du Journal des Entreprises. Ce qui rassemble aussi les lauréats du Prix image entre- prise, ce sont des trajectoires in- croyables. Avec des dirigeants engagés, des clients souvent à l’autre bout du monde, de l’in- novation, des prises de risque et des intuitions payantes, des sa- voir-faire, une capacité à attirer et à mobiliser talents, une stra- tégie RSE… Le Prix image en- treprise met en scène ces his- toires, propose de rencontrer, d’échanger, de partager. En ce sens, il constitue un formidable pont entre les entrepreneurs de la région et la raison de notre partenariat. Partager Innover Entre- prendre, quel message sou- haitez-vousfairepasseràtra- vers cet acronyme revisité ? Partager, c’est d’abord écouter et ensuite s’exprimer- Nous avons tous à apprendre de l’autre, la curiosité n’est pas un défaut, bien au contraire, cher- cheràcomprendrecequicréela réussite entrepreneuriale avec ses échecs et ses succès, fonde- ments de la valeur des entre- prises, comprendre comment naissent les idées, comprendre pourquoi ça marche ou pas. Exprimer, expliquer sa propre expérience, ses doutes, sesmotivations,sapersévérance et sa foi dans son projet. Toutceciestnécessaireaudébat et au réconfort moral des entre- preneurs, souvent seuls face à leur destinée et à leurs respon- sabilités sociales. Innover, c’est aussi la conséquence de l’écoute et de l’expression. Comprendre les besoins, sa- voir comment et quand y ré- pondre. Innover ce n’est pas seulement créer ou inventer quelquechosedenouveau,c’est biensouventrepenserl’existant. Regardez les succès d’Uber, d’Airbnb et autres. Ces entre- GEORGESSAMPEUR,PRÉSIDENTDEMANCHEATLANTIQUEPRESSE « ENTREPRENDRE,C’ESTUNE AVENTURE QUI NE S’IMPROVISE PAS  » On peut amener très loin son entreprise, sans forcément quitter sa régi n. Abonnez-vous et accédez à toute l’actualité économique en long, en large et en local. DÉCOUVREZ QUI SONT LES FEMMES ET LES HOMMES QUI FONT L’ÉCONOMIE DE VOTRE RÉGION, À TRAVERS DES INTERVIEWS, DES PORTRAITS OU ENCORE DES SAGAS ET SUCCESS STORIES. L’actualité économique locale dans le viseur.L’actualité économique locale dans le viseur. ©JULIENUGUET/JOURNALDESENTREPRISES Emmanuel Rollin,directeur d’Ailes Marines,en charge du développement,de la construction,de l’installation et de l’exploitation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc. L’ÉOLIEN EN MER PEUTDÉCOLLERL’accordconcluentrel’ÉtatetAilesMarineslaissedésormais peudeplaceaudoutequantàlaconstructionduchampéolien offshoreenbaiedeSaint-Brieucàl’horizon2020. SAINT-BRIEUC N°374 – SEPTEMBRE 2018 CÔTES-D’ARMOR L’ÉCONOMIE EN RÉGIONS L 18919 - 374 - F: 8,40 € - RD RESSOURCES HUMAINES Les Bretons innovent pour recruter DINAN Concept Ty se développe au national RÉFORMEDESCCI Le coup de gueule de ThierryTroesch ©JULIENUGUET JDE374_22couve page simple.indd 1 28/08/2018 10:03 + + = moins de 1€ par jour Le mag Les e-news Le site prises ont réinventé de très an- ciens métiers comme le trans- port et l’hébergement. Innover, c’est toujours faire mieux dans le cadre des enjeux d’aujourd’hui : com- portement social, sensibilité environnementale... Entreprendre, c’est une force mentale. C’est d’abord oser et aimer le risque mesuré. C’estaussiavoirunoudesobjec- tifs puis entraîner et convaincre ses équipes. Enfin c’est une aventure. Parcequ’Entreprendre,c’est toujoursuneaventure ? Biensûrquec’estuneaven- ture, mais elle ne s’improvise pas.Partiràl’aventurequandon est chef d’entreprise, ça n’est ja- mais au hasard, sans but précis. JulesVerne,personnageemblé- matique choisi pour illustrer le thèmedecesoir,démontreàtra- vers son œuvre, cette notion de but précis. Ses ouvrages sont autour de deuxthèmes :levoyageetlepro- grès scientifique. Par exemple, j’ai suivi assidû- ment la dernière édition de la RouteduRhum.Onfaitsouvent un parallèle entre l’aventure sportive maritime et l’aventure entrepreneuriale et ce n’est pas un hasard. Quels sont, selon vous, les thèmes communs ? Avoir un leader, avoir un objectif à atteindre, constituer une équipe, la motiver à l’ob- jectif, être prêt à adapter son iti- néraire de départ (pas la desti- nation) aux circonstances qui se présentent, tester de nou- veaux matériaux, systèmes lo- gistiques...pour améliorer la performance. Si le chef d’entreprise respecte ces thèmes, alors oui, entre- prendre est une aventure palpi- tante et enthousiasmante.
  • 11. 20 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE21 LAURÉAT MaraissalantsdeGuérande ©PascalFRANCOIS - LeGuérandais Depuis son bureau qui domine les 2 000 hectares de marais salants de Guérande, Ronan Loison peut observer à l’œil nu le sel qui s’accumule à la surface des oeillets, les bassins de récolte du sel. En 15 ans, le directeur général des Salines de Guérande a fait de cet écosystème une entreprise industrielle rentable dont il a doublé le CA de 11 à 23 M€. Gros sel, fleur de sel ou sel de table, ces produits se retrouvent aussi bien à la table des grands chefs que dans les rayons de la grande distribution et les étals des épiceries fines. Le sel Le Guérandais, réalise aujourd’hui 60% de parts de marché sur les sels d’origine en France et est distribué dans 60 pays. Undébutdecarrièredanslesgâteaux Ce plan de développement, Ronan Loison l’avait mis sur table quand il a pris la direction de l’en- treprise en 2005. « C’était un gros challenge », se souvient-il.Al’époque,lacoopérativeLesSalines de Guérande était très dépendante d’un certain type de clientèle, notamment les MDD (marques propres de la distribution). Lui, arrivait tout droit deLimogesoùilavaitdirigéquelquesannéesl’en- treprisedecharcuterieMadrange.Cebretond’ori- gine, après 10 ans de carrière dans le monde de la finance et le capital-risque avait envie de se lan- cerdansl’opérationnel.« Celaacommencéquand je travaillais au sein du groupe Roullier à Saint Malo. Le patron est arrivé dans mon bureau et il a dit : « Trouvez-moi des boîtes de gâteaux à ra- cheter », se rappelle-t-il. Alors directeur du déve- loppement, il crée un pôle dans la biscuiterie-pâ- tisserie à pâte jaune, « Pâtisserie Gourmande », en rachetant les marques Ker Cadelac et Le Guil- lou.L’actionnairecherchequelqu’unpourdiriger ce nouveau pôle. Ronan Loison se propose. Il fait alorssespremierspasdansl’agroalimentaireetla grande distribution. Sortirdeladépendanceàlagrandedistribution Un univers qu’il retrouve au sein des Salines de Guérande. Dans les années 2000, le sel de Gué- rande est principalement vendu comme une marque de distributeurs. C’est d’ailleurs l’un des tous premiers produits Reflets de France, la marque de distributeur de Car- refour. « C’était l’époque où la grandedistributionavaitbesoin de revenir vers des produits du terroir a contrario des produits de consommation banals », se rappelle Ronan Loison. Mais trèsvite,laconcurrences’inten- sifieetcopie.Lesgroupesindus- triels du sel (Camargue …) commercialisent aus- sileurpropreseld’origine ;etRonanLoisontente desortirdecettedépendanceenverslesmarques de distributeur. Unecommunication100%digitale Il commence donc par affirmer la marque propre « le Guérandais » grâce à une communication ba- séesurlanaturalitéduproduitetdespartenariats aveclesplusgrandschefsdelagastronomiefran- çaise comme Alain Passard, propriétaire du res- taurant parisien trois étoiles L’Arpège. Il innove et diversifie en parallèle sa gamme de produits. LesSalinescommencentàproduireduselaroma- tisé, en petit sachet, en grand sachet, en salière, etc. En tout, la PME guérandaise commercialise 200 références produits, sans compter les parte- nariatspassésavecd’autresmarques :leschipsau seldeGuérande,lebeurresaléauseldeGuérande, lescaramelsauseldeGuérande,etc.Aujourd’hui plus de 20% du CA de l’entreprise se réalise grâce àcespartenariatsdecobranding.Lemarketinget la communication deviennent un des piliers de la stratégie du vendeur du sel, qui aujourd’hui ne passe plus que par le numérique. « 100% de notre communicationsefaitdésormaissurledigital,on travaille beaucoup avec des influenceurs tels les blogueurs », explique Ronan Loison. PremierspasenChine Le directeur général travaille aussi beaucoup son développement à l’export où il réalise 18% de son chiffre d’affaires. Il vient de s’implanter en Chine. La stratégie d’implantation est toujours la même. Ronan Loison parcourt les salons profes- sionnels afin de nouer des partenariats avec des distributeurs dans des épiceries fines spécialisés sur des produits haut de gamme. Une première étape avant ensuite d’aller interpeller la grande distribution. Diversificationhorsdel’alimentaire Le prochain défi des Salines de Guérande sera de créer d’autres produits à forte valeur en s’atta- quant à d’autres marchés que l’alimentaire. La PME a développé une gamme de produits der- mo-cosmétiques biologiques à base des res- sourcesnaturellesdesmaraissalants,enpartena- riat avec le laboratoire Science et Nature (130 salariés,25M€deCA,marqueBodyNature),basé à Nueil-les-Aubiers (79). Ces produits viennent s’ajouter aux rayons de Terre de Sel, filiale et « vi- trine » des Salines de Guérande qui est le 5e site le plus visité en Loire-Atlantique avec 80 000 visi- teurs et 2,5M€ de CA et 15 personnes. « 100% de notre communication se fait désormais sur le digital, on travaille beaucoup avec des influenceurs tels les blogueurs » RONAN LOISON,DIRECTEUR GÉNÉRALDES SALINES DE GUÉRANDE L’OR BLANC DES MARAIS SALANTS DE GUÉRANDE LAURÉAT QUELQUES CHIFFRES 60 salariés 23 millions d’€ de CA en 2017 18% de son activité à l’export
  • 12. 2006 20122008 2014 2004 2010 2016 2007 2013 2003 2009 2015 2005 2011 2017 Rustin (72) ATM (49) Bel’m (44) Côteaux Nantais (44) AMP (85) Biofournil (49) Ajetch (44) Evolis (49) Toiles de Mayenne (53) Posson (72) Le Puy du Fou (85) CMF (44) Giffard (49) SADEV (85) Sogal (49) Evenday (44) Sodebo (85) Lancelin (53) BHD (44) Ateliers Perrault (49) TDV (53) Fleury Michon (85) Newman (49) ACO (72) Wirquin (44) Gruau (53) Beillevaire (44) Scierie Piveteau (85) SERIS (44) SEPRO (85) SODIKART (44) GSA (49) Manitou (44) ENE (Le Cadre Noir) (49) Groupe SCE (44) Marty Sport (49) Monbana (53) Groupe O2 (72) Beneteau Habitat (85) IDEA Group (44) GYS (53) Igreca (49) Bouvet Ladubay (49) Groupe Dubreuil (85) Conserveries Gendreau (85) Europe Technologies (44) Bouyer- Leroux (44) Pubert (85) Ariès Alliance (44) Florentaise (44) 1988 1994 2000 1990 1996 2002 1992 1998 1989 1995 2001 1991 19971993 1999 Joyau (85) Graveleau (85) Bugal (44) Serta (85) Ideal Visuel (44) Bodet (49) Manitou (44) Armor (44) Bodet (49) Ermo (53) Mercier (85) Bahuaud Donatien (44) VMI (85) Perrault Frères (49) Aviatube (44) Dirickx (53) Régional Air Lines (85) Rapidex (49) Groupe Albert (85) VM (85) Aérospatiale Ouest (44) Volcler (53) Algue (44) Gautier France (85) Dirickx (53) Catimini (49) Catimini (49) Les Vergers d’Anjou (85) Bouvet Ladubay (85) Waterman (44) Salmon Arc-en-Ciel (49) Gautier (85) Arlux (44) Cesar S.E.F. (49) L.DC. (72) Vilmorin (49) Graveleau (85) Perrault (49) MPO (53) Rémy Pannier (49) Eurofins (44) Interplume (85) Brice (72) Beneteau (85) Jouan (44) Serac (72) Graveleau (85) Quo Vadis (44) Bogart (44) Celia - Laiterie de Craon (53) Boplan (44) France Turbot (85) FPEE (72) Axode (49) Groupe Arrive (85) Edu 4 (44) VM Materiaux (85) LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE23 22 LE JOURNAL DES ENTREPRISES DÉCEMBRE 2018 LOIRE-ATLANTIQUE – VENDÉE HISTORIQUE PALMARÈS ENTREPRISE PRIXIMAGE
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