1. DECLARATION CFDT A LA CPNE DU 22 SEPTEMBRE 2016
L’épisode loi Travail a mis en évidence le besoin d’un dialogue social respectueux et constructif. A ce
titre, la découverte dans la presse de ce projet de loi initial ne pouvait qu’apporter frustration et
opposition de la part de la CFDT, mais aussi de toutes les organisations syndicales. C’est en ce sens
qu’une déclaration intersyndicale (CFDT, CGT, CGC, FSU SUD UNSA et organisation étudiante) du 23
février décidait de travailler ensemble pour faire évoluer la majorité des articles de ce projet et le
retrait de certains autres. La CFDT a fait le choix de peser sur ce projet de loi pour le faire évoluer. A
ce titre, nous avons fait 50 pages de propositions, reprises pour la plupart dans le projet de loi final.
Certains ont fait le choix d’appeler à la grève en demandant le retrait, quand d’autres, favorables
dans un premier temps au projet de texte modifié, ont finalement décidé de s’y opposer.
Pour la CFDT, la pluralité des organisations syndicales et les différences de positionnement font vivre
la démocratie.
Mais la démocratie ne peut fonctionner sans respect mutuel.
Ne pas avoir les mêmes positions ne veut pas dire que l’on est jaunes, collabos, enculés, fils de
Pétain… et j’arrête là la liste ! Ces propos ont tous été écrits ou dits par des responsables syndicaux à
l’encontre de la CFDT et de militants ou adhérents CFDT.
Pour compléter ces propos et ces écrits, nous rappellerons également qu’un mannequin identifié
CFDT pendu au bout d’une potence ne fait avancer ni la démocratie ni le débat. Au mieux, cela
occupe certains militants autour d’un atelier créatif. De même que passer derrière les militants CFDT
pour ramasser et détruire les tracts qui viennent d’être distribuer. Ce n’est pas plus démocratique
que la censure de la presse que l’on a connue dans un passé lointain ou plus récent… Rassurez-vous,
nous avons notre propre réseau de distribution – nos militants –, nos propres imprimantes, et nous
continuerons à défendre une presse libre !
La CFDT respecte le droit de grève et l’exerce quand elle le juge utile. Mais la grève ne peut se faire
sans salariés grévistes. Les insultes, intimidations, violences verbales et physiques envers ceux qui ne
suivent pas un appel à la grève ne permettront pas de les convaincre du bien-fondé de celle-ci. Les
mensonges non plus. Et nous rappelons que la liberté de penser, la liberté de travailler ne sont pas
moins puissantes que celle de faire grève.
La période socialement et économiquement difficile que vivent les salariés pèse lourdement sur le
climat social, et il est de la responsabilité de tous d’apporter des solutions crédibles en fonction de
ses valeurs et de ses convictions.
2. DECLARATION CFDT A LA CPNE DU 22 SEPTEMBRE 2016
A ce titre, M. Duseux, la CFDT ne pense pas que l’organisation à laquelle vous adhérez qu’est le
Medef contribue à améliorer la situation en France. Les provocations, voire les insultes par médias
interposés envers certaines organisations syndicales, ne sont pas dignes de responsables patronaux
et à la hauteur des enjeux. Le dialogue social ne se résume pas en provocation et pin’s accroché au
costard. Il faut parfois mouiller la chemise, s’engager et prendre ses responsabilités sans démagogie
ni baratin.
La CFDT a été au centre de ce dossier, que ce soit en forme de cible pour certains.
Force de proposition et capable de les imposer, mais aussi crédible dans la contestation en
demandant et en obtenant le retrait de plusieurs mesures inacceptables.
La CFDT est attachée au rôle de la branche qui est central dans le dispositif du droit du travail. Et ce
n’est pas parce que l’on crie plus fort que d’autres que l’on fait vivre la convention collective. Il suffit
de regarder l’évolution de la grille salariale de la branche Pétrole. Sa progression n’est pas du fait de
slogans et de contestations, mais plutôt de revendications et de signataires qui s’engagent et font
vivre cette convention. Et la CFDT revendique largement sa part dans le niveau actuel de la
convention collective du Pétrole. Sans engagements ni signatures, nous serions en effet sûrement
proches d’une grille salariale, non pas du XIXe
siècle, restons réalistes et crédibles, mais du XXe
siècle.
Les militants CFDT du Pétrole ont su rester calmes dans cette période, sans répondre aux
provocations, intimidations, menaces et autres agissements d’un autre temps. Et soyez-en
convaincu, ce n’est pas la censure de la presse ni l’éradication des tracts CFDT qui changeront notre
vision du monde de demain.
Notre volonté est d’être au plus près des salariés, et notre légitimité, comme celle de toutes les OS,
ne se décrète pas et ne s’impose pas, car c’est bien au plus près des salariés qu’elle se mesure à
travers des bulletins de vote dans chaque entreprise.