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Qui est ce startuper ?
À PROPOS
CEO & Co-fondatrice
Justine Lipuma
Avant de créer MYCOPHYTO et après mon parcours scientifique j’ai accompagné plusieurs
mois des amis dans leur création de magasin d’artisanat de bouche. Cette courte aventure
avec eux m’a donné l’envie d’entreprendre. Poussée par mon associée à lancer un projet
autour de cette solution biologique à base de champignons mycorhiziens sur le modèle des
chênes truffiers alors vendus par des sociétés spécialistes en France et en Italie j’ai
commencé à murir ce projet. J’ai commencé ce parcours en me rendant dans les formations
dispensées par la communauté d’agglomération de sophia-antipolis pour me familiariser avec
ce monde alors inconnu pour moi. Par la suite j’ai initié une interview d’agriculteurs et de
chercheurs afin de comprendre en quoi les besoins des agriculteurs pouvaient trouver une
réponse dans les travaux de certains chercheurs si ceux-ci étaient par la suite valorisés et
adaptés aux contraintes de vie réelle avant commercialisation. Avec mon associée nous
avons été sélectionnées à l’Incubateur PACA EST en juin 2016. S’en est suivi un projet
sélectionné par l’Université Côte d’Azur permettant de valider le concept et la signature des
premiers contrats avec des industriels conduisant la création de la société en 2017. Mon
parcours a donc été de passer de chercheur à entrepreneur avec dans ce chemin un
changement dans mes activités, aujourd’hui je suis moins dans le laboratoire mais je suis
plus sur le terrain dans les champs ou chez nos partenaires et clients.
Je suis entrepreneure depuis le printemps 2015 je construis ce projet avec mon associée.
Avant cela j’ai œuvré pour mes collègues doctorants dans le cadre d’une association que j’ai
terminé par présider, je crois que dès cette expérience j’ai senti que mon avenir ne serait pas
dans la recherche académique mais dans l’entreprenariat.
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Comment vous décririez-vous en tant qu'entrepreneur ?
Je suis un entrepreneur atypique avec un ADN scientifique et une envie de partager ce savoir pour le rendre accessible à tous. Je
suis plutôt un entrepreneur de type capitaine d’équipe, j’aime le sport collectif et le travail en équipe. Pour moi une entreprise
ressemble beaucoup à une équipe sportive ou chacun doit trouver sa place pour avancer ensemble en cohésion vers le même
but final. Le capitaine d’équipe est là pour rappeler les enjeux et donner une ligne directive, il est aussi là pour donner aux gens la
possibilité de s’épanouir à leur poste et créer une véritable cohésion de groupe.
Quelle est votre formation initiale ?
Je suis docteur en biologie à forte composante microbiologie spécialité biologie moléculaire et cellulaire de l’Université de Nice.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Ce qu’on ne voit pas. Je suis passionnée depuis ma première année universitaire par le monde microbien. Voir la capacité
d’adaptation de ces organismes composés d’une seule cellule invisible à l’œil nu me fascine. Savoir qu’il y a plus d’être-vivants
dans 1mg de sol forestier que d’humain sur terre et savoir qu’on connait si peu de ce monde m’a toujours donné envie de mieux
le découvrir et de le comprendre.
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Comment décririez-vous votre entreprise ?
À PROPOS
MYCOPHYTO
« est une entreprise innovante qui
répond à des enjeux sociaux et
environnementaux qui sont d'ordre
global via des solutions biologiques
locales »
MYCOPHYTO est une entreprise innovante qui répond à des enjeux sociaux et environnementaux qui
sont d'ordre global via des solutions biologiques locales. MYCOPHYTO est une société qui se base
sur le mimétisme biologique en optimisant le naturel et en valorisant la biodiversité naturelle des sols.
Par ce savoir-faire unique nous proposons enfin une agriculture 100% durable et nous souhaitons la
rendre accessible au plus grand nombre. Grâce à MYCOPHYTO il n’y a plus à choisir entre qualité et
environnement, plus de choix entre rendement et toxicité, ce sont des cultures avec un impact
écologique réduit (-40% intrants) et des rendements supérieurs (+30%) sur notre gamme de plantes
tests.
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Pourquoi ce choix de produit / service ?
Le choix de MYCOPHYTO sur le développement de ces produits et services est né d'une mise en relation de résultats de la
recherche académiques françaises et italiennes et des attentes des utilisateurs : les agriculteurs. Avant de se lancer dans
l’aventure nous avons interviewé plus de 30 agriculteurs pour connaître leurs problématiques, leurs demandes, leurs utilisations
d'intrants chimique. L'objectif étant de comprendre pourquoi aujourd'hui malgré des attentes fortes des consommateurs et des
réglementations durcies ont a encore augmenté la quantité d'intrants chimiques utilisées dans les champs. Notre étude a porté
les mêmes résultats qu'une enquête réalisée par IBMA sur près de 500 agriculteurs. Ils ont besoin de solutions biologiques
efficaces en conditions de vie réelle, qui s'adaptent à leurs modes de productions, qui ne soient pas plus couteuses et surtout ils
ont besoins d'accompagnement et de services pour aider à la mise en place de changements. Voilà pourquoi MYCOPHYTO
propose un produit décliné en fonction des contextes. Ce produit est un mélange de champignons microscopiques du sol
capables d'interagir avec les racines des plantes pour multiplier jusqu'à 1000 fois la surface d'échange entre la plante et le sol.
Ce sol qui contient tous les éléments essentiels à la croissance des plantes mais en quantité parfois faible ou non assimilable par
elles. Nous développons différentes gammes de ce produit en fonction d'un contexte sol/plante/climat et nous l'appliquons sur les
plants en certifiant la mise en place de l'interaction. A ce produit nous associons des services liés à : l'audit des sols pour la mise
en place d'itinéraire intégrant la solution et des suivis de culture permettant de suivre les avancées de la solution et réajuster les
doses en fonctions des saisons, des années ou des besoins.
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
L'ambition de MYCOPHYTO est de sortir d'une boite de R&D commercialisant des POC et des prestations R&D pour aller vers
une société qui industrialise ses procédés et commercialise des produits efficaces et accessibles au plus grand nombre.
Aujourd'hui les sociétés proposant des solutions biologiques sont des petites structures qui touchent des secteurs ciblés ou des
zones géographiques ciblés. L'enjeu de MYCOPHYTO est de développer un système d'informations associé à une banque de
souches permettant une prédiction et une préconisation des solutions les plus adaptés sans restriction géographique. L'enjeu est
également sur le développement des Mix et des plants en volume plus importants via une industrialisation des procédés et la
recherche de distributeurs. Les objectifs sur les 6 mois à venir sont concentrés sur : i) le renforcement de l’équipe tant au niveau
R&D que commerciale/business ii) L’augmentation des contrats d’essais types POC et POB permettant d’augmenter nos panels
de plantes et zones cibles avec l’ouverture de nouveaux marchés iii) le lancement de nos programmes de R&D pour amorcer la
pré industrialisation des procédés.
Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
J’ai commencé par consacrer mon temps et mon énergie à répondre à de nombreux concours d’innovation et de créateurs
d’entreprise. Nous avons couplé à cela une entrée dans un incubateur et pu compter sur le soutien de BPI France. Ceci m’a
permis de valider mon projet, d’apprendre le langage entrepreneurial mais également de lever environ 85K€. Ensuite nous avons
répondu a un appel d’offre de l’Université Côte d’Azur qui nous a permis d’être une start-up INRA et UCA mais également de
bénéficier d’un soutien de 115K€. L’objectif pour nous a été également de se confronter le plus rapidement possible au marché
ainsi nous avons contractualisé dès la création avec des clients industriels, agriculteurs, coopératives pour atteindre un CA de
50K€ sur notre premier bilan. Aujourd’hui en phase d’accélération et pour nous permettre de répondre à nos objectifs nous avons
choisi un double mode de financement avec une partie en prêts (Réseau entreprendre, BPI France) et une partie sur de la levée
de fonds. Notre besoin sur 2019 s’élève à 1M€ que nous devrions boucler pour la fin du premier trimestre. L’objectif étant
d’amorcer par la suite très rapidement la réalisation de contrat en parallèle de la R&D nous permettant d’avoir de
l’autofinancement sur 2020.
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Beaucoup de difficultés sont rencontrées lors d’aventure entrepreneurial il faut savoir tirer des enseignements à chaque fois pour avancer
et maintenir le cap. Pour mon cas la mise en place du partenariat académique n’a pas été chose simple car ce sont des notions assez
nouvelles dans certains domaines scientifiques. Mais certains outils comme les IDEX permettent de résoudre ces problématiques et d’être
très bien accompagnés puisqu’elles ont pour vocation de rassembler toutes les forces vives sur un territoire donné. Les structures
également de valorisation/transfert qui sont maintenant au niveau national dans les infrastructures de recherche permettent également
d’accompagner les instituts en local.
D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Les facteurs clefs pour moi sont sur deux points : le premier est celui du caractère de l’entrepreneur, il faut être pugnace, ouvert, à l’écoute
et être capable de réagir très vite. Le second est définitivement l’entourage, il faut être très bien entouré. Que ce soit dans son entreprise
avec le choix des associés mais également autour dans le choix des experts et accompagnants qui vous suivent. Seul on n’arrive à rien
c’est ensemble que l’on peut réaliser ces projets.
S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Pour moi le point le plus important est l’adéquation au marché. Il faut commencer par tester son marché et les utilisateurs finaux. On peut
avoir la meilleure techno du monde si personne ne veut l’acheter, si elle n’est pas adaptée à un besoin réel se sera un échec.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
De choisir un compagnon de route qui a la même vision que vous et avec qui vous aller créer une confiance très forte. De s’entourer
d’experts en choisissant les personnes qui correspondent le plus à votre vision car personne ne va choisir pour vous mais il vous faut être
accompagner car on ne peut pas maitriser tous les sujets, comptable c’est un métier, avocat c’est un métier etc … Prévenez vos amis et
vos familles que cela va vous occuper vos journées et vos nuits plusieurs mois ou années si tout va bien et surtout… Lancez-vous !
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Portrait de startuper
INTERVIEW
Site internet
www.mycophyto.fr
Linkedin
https://www.linkedin.com/in/lipumajustine/
Twitter
https://twitter.com/Mycophyto1
CEO & Co-fondatrice
Justine Lipuma
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Sébastien Bourguignon
L’AUTEUR
🚀 Auteur | Influenceur | Speaker ► Expert
Digital & Blockchain | ICO Advisor ►
Pour une transformation digitale réussie !
Sébastien Bourguignon
VP et Lead Digital Influencer au sein du cabinet de conseil Margo et CEO de la société Chain Guru, il est dans le
domaine du Digital, du Management, de l’Innovation et de l’Agilité depuis 2000. Sa vision de demain est un monde
numérique dans lequel les changements profonds de comportements des hommes, les interactions au sein des
entreprises, la compétition internationale des grands groupes, le management et les organisations seront complètement
remis en question. La société bouge vite, très vite, l’innovation et la nécessité de plus d’agilité dans les organisations
doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de doute là-dessus.
Ses convictions sont que sans une prise de conscience de ces enjeux de société, les entreprises d’aujourd'hui prennent
un risque important pour leur survie. Les individus, managers ou collaborateurs, devront s’adapter encore plus vite et
plus fort que ce qu’il n’aura été nécessaire à leurs grands-parents lors de la première révolution industrielle. En effet, le
quotidien de tout un chacun va évoluer avec l’explosion du digital. Ces modifications pourraient ressembler à de la
science fiction encore aujourd’hui, mais elles sont inévitables et bien réelles car la transformation est en marche.
Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés
à l’entreprenariat et en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de portraits de startupers pour les
partager sur son blog. Son objectif est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les difficultés
qu’ils ont rencontrées, et comment tout cela se matérialise concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur.
Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Les Echos, La Tribune ou encore Siècle Digital. Il est aussi l’auteur
des livres blancs de « #80PortraitDeStartuper » et « 100 #PortraitDeStartuper – Saison 2 », ainsi que du livre « Portraits
de startupers – édition 2017 » aux éditions Maxima.
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https://twitter.com/sebbourguignon http://www.sebastien-bourguignon.fr
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