3. Penthièvre
au fil des âges
1909-2009
Ouvrage réalisé par : Hélène Tattevin et Pascal Lecomte pour le compte de l’Arep
(Association des résidents et propriétaires de Penthièvre).
Création graphique et réalisation technique : Emmanuelle Didou.
4. Sommaire
• De la préhistoire au XXe siècle p. 9
• Les transports à Penthièvre p. 21
• L’histoire du lotissement p. 31
• Penthièvre en images p. 41
• Les lieux symboliques de Penthièvre p. 61
• Les activités de terre et de mer p. 77
• La biodiversité à Penthièvre p. 91
• Annexes p. 103
5. Penthièvre… un village tout plat, niché à l’étran-
glement de la presqu’île, comme un troupeau
de maisons qui se serait arrêté là pour faire une
pause avant de sauter… et qui ne saute pas!
En 1909, le docteur Gaillard exerçant à Plouhar-
nel, homme d’affaires ou visionnaire, a créé le
« lotissement de Penthièvre » avec son beau-
frère, banquier à Paris et un notaire de Vannes,
en réunissant 20 hectares de terrains achetés à
la mairie de Saint-Pierre-Quiberon.
A l’époque, sur cette bande de sable coincée
entre deux mers, il n’y avait pas d’eau courante,
pas d’arbres, ni gaz ni électricité, mais une route 7
(créée en 1853) et une voie ferrée (inaugurée en
1882 à Quiberon).
Affiche peinte par Fouché et Charbonnier vers 1905.
Utilisée pour la promotion de Penthièvre, elle symbolise
la réconciliation entre chouans et républicains.
10. Une tribu vivant de chasse, de pêche et de coquillages
Un promontoire rocheux pour se protéger et surveiller
les alentours, des terres giboyeuses et la mer à proxi-
mité : le lieu est idéal pour installer un campement. Une
tribu d’environ 50 individus s’installe sur le promontoire.
En été, ils vont chasser dans la forêt : des sangliers au
dîner, des cerfs au dessert. Tout est utilisé : les peaux,
les os font l’objet d’artisanat déjà évolué.
En hiver, les ressources viennent de la mer. Nos an-
cêtres pêchent des mammifères marins (baleines,
phoques…), des poissons (maquereaux, bars…).
Pendant ce temps, femmes et enfants ramassent
quantité de coquillages, pour les manger d’abord puis
pour en faire des bijoux (colliers, bracelets...) et des
12
pagnes.Les squelettes trouvés à Téviec comme à
Hoëdic sont richement parés. Aujourd’hui exposés au
Musée de Carnac, ils méritent une visite.
Grâce à cette abondance de coquillages en calcaire,
les squelettes de Téviec ont été protégés de l’acidité
du granite breton. La même configuration (dépôt co-
quillier et squelettes enterrés assis) a été retrouvée à
Hoëdic. Presque partout ailleurs, le sol acide a rongé
les os, ne laissant aucune trace de cette époque méso-
lithique, située entre le paléolithique et le néolithique.
Cela a permis de dater les premiers habitants de Pen-
thièvre autour de 6000 ans avant JC.
12. Au Moyen-âge, Penthièvre est terre de chasse
Le niveau de la mer est progressivement monté, recouvrant les forêts. Quiberon restera longtemps une
île, accessible seulement par la mer. Mais des courants marins se heurtent entre l’île et le continent. Une
langue de sable s’accumule (le terme géologique est tombolo), qui finit par relier naturellement l’île de
Quiberon au continent.
La vie de la presqu’île de Quiberon suit l’histoire de toute la Bretagne, sans que survive une quelconque
anecdote pouvant être reliée à l’isthme. Au XIe siècle, le duc Alain V de Bretagne venait chasser sur ses
terres de la presqu’île, dans les forêts denses et giboyeuses…
En 1438, le duc Jean V donna à son fils Pierre « la chastellenie de Kemboeren, sans y comprendre les
garennes ».
14
Impressions de voyage d’Hyppolite Taine, 1863-1865, se rendant en voiture d’Auray à Quiberon.
« Enfin à l’isthme apparaît la double mer : l’une à l’orient, d’un bleu intense, le plus riche et le plus fort que l’on puisse
imaginer, immobile ; l’autre à l’occident, écumeuse et déversée contre le bord, en vagues incessantes. On l’appelle la mer
sauvage. Elle luit, glauque et miroitante à l’infini, coupée, ça et là, d’îlots rugueux et noirâtres.
En approchant de la côte, sur les algues, elle se gonfle en lames violettes, de la teinte la plus magnifique et la plus nuancée,
frangées d’argent à la cime et retombant en volutes, sous la pluie de rayons qui les traverse. Par elle, toute la côte semble se
tresser une opulente couronne de violettes fauves et d’argent bruni.
Les paillettes de talc scintillent, par millions, dans le sable blanc de la plage [...].
13. Un lieu-dit : les Dunes de la Falaise
Le territoire allant du Fort Penthièvre
jusqu’à la commune de Plouharnel
n’était alors qu’une dune herbeuse ser-
vant de pâturages aux moutons.
On l’appelait « la Falaise », car il y avait
une forte déclivité sur la partie ouest ;
les dunes surplombaient la plage. Lors
de la création de la commune de Saint-
Pierre en 1856 par scission d’avec Qui-
beron, cette partie de la nouvelle com- 15
mune fut désignée comme la « section
A de Kerhostin », le village de l’autre
côté de l’isthme.
Plan de Penthièvre, datant de 1856.
14. L’histoire du fort de Penthièvre
Les premières fortifications dites de Vauban datent de 1694/95. Cela s’appelait la redoute de la Palisse.
16
Collection Collet.
15. Pourquoi ce nom de Penthièvre ?
C’est parce que l’armée anglaise
a saccagé la presqu’île de Qui-
beron en octobre 1746 avec les
troupes du Général Sainclair
amenées par l’escadre de l’ami-
ral Lestock, que le jeune Duc de
Penthièvre, âgé de 21 ans, est
venu sur place peu de temps
après pour constater les dé-
17
gâts, en sa qualité de Gouverneur
de Bretagne et Amiral de France.
Il a alors préconisé de transfor-
mer la modeste redoute de la pointe de la Palisse en vrai
Fort, n’hésitant pas à payer une partie des travaux sur ses
deniers personnels. En reconnaissance, les habitants ont
nommé ce fort « Fort-Penthièvre ».
20. La route impériale en 1853
Lors du projet de la nouvelle route, le maire de Plouharnel,
Joseph Sébastien Le Diot, obtient en 1834 le passage de la
nouvelle route par le bourg de Plouharnel, au grand dam des
maires de Quiberon et Carnac, partisans d’un itinéraire par le
22 chenal en face de Pen-ar-Lé (au milieu de l’anse du Po). Mais
les changements de pouvoir font que les travaux tardent.
La route Royale se transforme en route Nationale, puis en
route Impériale sous Napoléon III, puisque la route est enfin
réalisée en 1853.
A droite : entrée de la presqu’île, au passage de l’isthme,
dans les années 1915. Collection Lannelongue.
30. Histoire du lotissement Penthièvre Plage
Les dunes de Penthièvre offrant peu d’intérêt au terrain occupant une surface de 8 hectares. La
niveau économique, la commune de St-Pierre même année, monsieur Gaudelas revend ses
décide de s’en séparer en 1890. Le terrain pro- dunes à son beau-frère et à sa belle-sœur : l’un
posé à la vente était limité à l’ouest par l’océan, à est banquier à Paris, l’autre est l’épouse du mé-
l’est par la route nationale Quiberon-Saint-Malo, decin de Plouharnel. Nous voilà donc avec trois
et au nord par une limite mal définie, le tout fai- propriétaires : deux pour la partie « sauvage »
sant un peu plus de 12 hectares, essentiellement (ouest) et un pour la partie « calme » (est).
32 des dunes sur lesquelles paissaient les moutons. Les trois nouveaux propriétaires créent en 1909
Un seul acquéreur s’est présenté : monsieur la Société anonyme « Plage de Penthièvre »,
Gaudelas, installé à Plouharnel en qualité d’ar- avec l’intention de revendre chaque lot dans le
mateur. Un peu plus tard (1907), la commune cadre d’une vaste opération immobilière. Cet
de Saint-Pierre vend à maître Buguel, notaire à acte marque véritablement la naissance de notre
Vannes (et conseiller général), les dunes de Pen- village, dont le centenaire a été célébré en 2009.
thièvre situées entre la baie et la nationale, ce
31. Les premières maisons
Le premier cahier des charges pour la vente
de terrains par lots est signé le 14 février 1909.
Auparavant, une seule maison : l’hostellerie
des Pins, construite au bord de la Nationale à
l’entrée de Penthièvre en 1908. Avant 1914, de
nombreux terrains sont vendus entre le Bd de
l’Océan et la voie ferrée, mais seulement 23
maisons sont construites. 33
« Une des plus belles stations balnéaires de Bre-
tagne, entre 2 mers avec d’admirables bois de
pins et desservie par le Chemin de Fer d’Or-
léans… », peut-on lire en couverture de ce livret.
Livret de publicité pour le lotissement en 1914.
32. 1909 : un village est né
En 1914, la société de Penthièvre plage édite un livret de publicité pour promouvoir le lotissement. Sur
la publicité on peut lire « lots à partir d’1 franc le mètre », « centres d’excursions », « 15 trains par jour ».
Les prix paraissent peu chers, mais tout est à faire...
34
33. Deux lotissements : au nord en 1909, au sud en 1958.
Sur ces vues on voit une dizaine des premières
maisons du lotissement nord.
Les villas du boulevard de l’océan, face à la mer,
attirent du beau monde : Penthièvre est une sta-
tion balnéaire « à la mode » dans les années
1914.
Côté est, les maisons sont plus espacées. On
retrouve la maison à tourelle, qui sert de repère
au fil des années.
En 1958, la partie sud de Penthièvre fait l’objet
d’un cahier des charges plus rigoureux. Seule
35
couleur autorisée : le blanc ou le gris. Les toi-
tures sont en ardoise, les maisons sont toutes
blanches depuis la chapelle jusqu’à l’isthme. Sur
120 parcelles mises en vente, la plupart sont au-
jourd’hui construites.
En 2009, il y a plus de 300 maisons à Penthièvre.
Les vues de ces deux pages sont extraites du livret édité en 1914
par la société Penthièvre Plage pour promouvoir la vente des lots.
34. 1914 : que la lumière soit... d’abord au gaz
C’est aussi de 1914 que date l’éclairage des rues de Penthièvre grâce aux lampadaires à gaz.
Eau potable et téléphone sont également installés pour tous les lots.
Le numéro de téléphone « 1 » est attribué à l’hostellerie des Pins, le premier à s’abonner.
36
Inauguration des becs de gaz en 1914, sur le boulevard de l’Océan. Collection Petitjean.
35. 1929 : et la Lumière fut.
En 1929, les propriétaires de Penthièvre se regroupent pour créer une association « La lumière »,
en vue de faire parvenir le réseau électrique jusqu’à leurs maisons. Dans les années 1930, les
automobiles se font plus nombreuses. On compte deux pompes à essence à Penthièvre : l’une
au niveau de l’hostellerie des
Pins, l’autre près de l’isthme,
au niveau du restaurant
Le Thonier. Le commerce
Gresse, faisait station es-
sence, agence immobilière
et vente de cartes postales.
Enfin en 1963, Penthièvre 37
est reconnu par la commune
de Saint-Pierre, comme vil-
lage à part entière au même
titre que Kerhostin et Portivy.
Puis, en 1980, l’Association
des résidents et propriétaires
de Penthièvre est créée, pour
animer le village et préserver
ses valeurs, son identité.
La maison Gresse, avec sa pompe à essence dans les années 1930. Collection Quiberon au fil des cartes.
36. Histoire de la chapelle, clé de voûte de la genèse
Dédiée à la vierge Marie, la chapelle « Notre- entière. En 20 ans, les premiers propriétaires de
Dame-de-Penthièvre » fut construite en 1924, Penthièvre ont transformé une étendue de dune
entièrement financée par les habitants du vil- en station balnéaire huppée.
lage, de plus en plus nombreux (entre 300 et Arrivés en 1914 sur des dunes quasi désertes,
350 habitants en 1923). ils ont construit de fort belles villas et, regrou-
Les résidents étant principalement des catho- pant leurs efforts, ils ont pu aménager le village
liques pratiquants, une chapelle à Penthièvre sans l’aide des pouvoirs publics.
s’avérait nécessaire. C’est ce double dynamisme, des promoteurs
Elle est plutôt petite (douze mètres sur six), et d’une part et des acquéreurs de l’autre, qui ont
38 ne peut accueillir plus d’une centaine de per- rendu viable cette portion de sable qui semblait
sonnes. De privée à ses débuts, elle appartient dédiée au pâturage des moutons et au stockage
aujourd’hui à la municipalité de Saint-Pierre- du goémon. Le passage obligé de la route et du
Quiberon, qui l’a restaurée en 1997 (clocheton chemin de fer ont bien sûr facilité l’apport des
et toiture, espace vert autour de la chapelle). matériaux de construction, puis les allées et ve-
La construction de la Chapelle marque la recon- nues des résidents.
naissance de Penthièvre comme village à part
Chapelle de Penthièvre
Au loin, la Sirène, construite en 1914. Collection Gresse.
42. La genèse de Penthièvre
44
Agence de la plage avec halte du chemin de fer en arrière-plan, avant 1914. Collection Petitjean.
43. 45
Deux villas vues de l’hostellerie des Pins : à gauche, la maison forestière (Saint-Hubert), à droite Carpe Diem et la Brise.
Collection Lannelongue.
44. La genèse de Penthièvre
Panorama de la dune de 1921
46
45. Liste des maisons du panorama de la dune
1. Ker Marie-Thérèse (1910)
2. Au premier plan : maison Petit (1910)
2bis Au second plan : St-Hubert, maison forestière sur la route départementale
2ter Au troisième plan : Carpe Diem – La Brise (1912)
3. Annexe de Ker Bella
4. La Chaumine (1913) agrandie en 1924
5. Hostellerie des Pins (1909) agrandie en 1920
6. Ker Bella (1912) transformée en 1936
7. Ty Jannick et Ty Paulic (La Vague, 1920) 47
8. Colonie Ker Yhouannic (1915) devenue colonie de la ville de Choisy-le-Roy depuis 1951.
9. Les Tamaris (1910)
10. La Sirène (1914), toit ajouté en 1953 puis tranformé en 1961
11. Ker Marie-Louise (1909)
12. Ker Brun (1909) puis Ker Guellan, remplacée par Eden Plage en 1989
13. Saint-Gildas (1912)
14. Ker Kiki (1910)
15. La Korrigane (1910)
16. La Tourelle (1910)
46. L’entre deux guerres (1920-1950)
48
A l’époque (1932), la dune est si haute, qu’il faut construire un escalier de bois pour
accéder à la plage. On appelle cet escalier « la girafe ». Collection Manheimer.
48. L’entre deux guerres (1920-1950)
50
Le camping dans les années 50. Collection La Cigogne.
49. 51
Avant 1940, la villa Ker Chahut était une pension de famille. Collection Cim.
50. L’après-guerre (1950-1980)
52
Par grand vent, les baigneurs s’abritaient derrière d’anciennes traverses de chemin
de fer, plantées là pour stabiliser la dune et la protéger des grandes marées.
51. 53
Le camping de Penthièvre dans les années 1960. Collection Jean.
52. L’après-guerre (1950-1980)
54
Vue du ciel, la baie du sud de Penthièvre et les baraques de la colonie
des Ardennais. On aperçoit une épave sur la plage. Collection Jack.
53. 55
Place Neptune, qui marque la limite entre les lotissements nord et sud.
Vue aérienne prise en 1970, collection non identifiée.
65. Le thonier a été détruit dans les années 50 et un nouveau local est construit en 1952 : le relais du
Thonier, hôtel-restaurant... qui sera fermé dans les années 1990 pour être transformé en commerce
de biscuits et autres produits La Trinitaine (ouvert depuis 1998).
67
66. Panorama vu de l’hôtel des deux mers (1950 – 2009)
68
Penthièvre vu du haut d’une fenêtre de l’hôtel des deux mers (1950). Collection non identifiée.
70. La place Neptune, au centre de Penthièvre
En forme de demi-soleil, la place Nep-
tune marque la limite entre les lotissements
de Penthièvre nord et de Penthièvre sud.
D’abord plate, elle permettait aux voitures et
campings-cars de stationner, ce qui peu à peu
fit disparaître toute végétation, au grand dam
des riverains.
Pour répondre aux besoins de stationnement,
72
la mairie a proposé de transformer la place en
parking.
Ce projet a heureusement été contré par les ha-
bitants, soucieux de garder le côté sauvage de
Penthièvre. La mairie a alors placé de grosses
pierres afin de sauvegarder le lieu.
En haut : place Neptune vers 1960, collection CIM.
En bas : place Neptune vue du dessus, collection non identifiée.
72. L’histoire du camping de Penthièvre
A l’est de la voie ferrée, aucune construction n’est autorisée de-
puis que la maison Labigne, construite en 1931, s’est effondrée dès
1936 lors d’une grande marée. C’est en revanche un terrain idéal
pour le camping.
Ici la mer se retire très loin, découvrant de vastes espaces pour la
74 pêche à pied : coques, palourdes et huîtres font la joie des cam-
peurs.
Ouvert au début des années 1950, le camping de Penthièvre
s’étend sur cette partie située entre la voie ferrée et la baie.
Une habitante de Penthièvre se souvient que dans ces années-là,
sa famille restait 4 semaines d’affilée dans ce camping, pour une
somme dérisoire (l’équivalent de 50 euros aujourd’hui). Mais il n’y
avait qu’un seul point d’eau, ni toilettes ni électricité.
Vues aériennes du camping en 1950 et en 2005.
En haut : collection Cim. En bas : collection Jack.
80. Pêche à la senne et canotage
Les débuts de Penthièvre coïncident avec un nouvel engouement des Français pour les vacances en
bord de mer. On parlait alors de « canotage », ancêtre du nautisme et de la plaisance
82
Ces deux images sont extraites du livret publicitaire de la société « Plage de Penthièvre », édité en 1914.
90. Le grand site dunaire et Penthièvre
Au XXIe siècle, la plage ouest de Penthièvre a perdu son
sable et ses pentes douces....
On y trouve souvent des galets , des algues sèches, des
herbes...
92 Touristes et sportifs préfèrent maintenant les plages situées
plus au nord : Mentor, Guérite, Mané Guen, Ste Barbe,
mieux adaptées à la pratique du surf, kite-surf, char à voile,
fun-board... ou bronzing.
Mais les habitants de Penthièvre continuent à pratiquer leur
sport devant chez eux, défiant les galets, les vagues et le
shore-break (forte vague qui se brise dans très peu d’eau).
102. Penthièvre 100 ans plus tard
Les premières familles sont toujours représen-
tées, pour la plupart.
Bien d’autres sont venues les rejoindre.
C’est toute cette histoire qu’a retracé l’Associa-
tion des résidents de Penthièvre, l’Arep, pendant
l’été 2009, dans la chapelle du village.
L’exposition racontait « Penthièvre au fil des
âges », depuis la préhistoire (l’homme de Té-
viec) jusqu’à aujourd’hui. De celle-ci est née
l’idée de ce livret...
104
Affiche réalisée par Rémy, annonçant
l’exposition du centenaire de Penthièvre.
103. POEMES D’YVES COSSON*
PETITE GARE ETE PANIQUE
On jargonnait trop fort dans les amphis Fragiles translucides comme des nacres usées par les marées
Propos amphigouriques Dans les rayons pathétiques d’un noir oblique
Moi je vais dans mes terres me taire Se flétrissent dans l’heure les onagres qui meurent
Un luma lent bave sur un yucca En sacrifice d’un été calciné
J’attends le train La grève réverbère un ciel turquoise zénithal
Il pleut Dans un silence de cathédrale
Ah ! Petite gare qui s’ennuyait Pourtant tous les frissons des peupliers ne trompent pas
Elle dégouline de jaune La dune alors verte des oyats a bruni
Une loco hulule à travers les embruns Viendra le temps des pommes à cidre
Ma fille va descendre
* Professeur émérite à la faculté de lettres de Nantes. Yves Cosson est penthiévrois (La Chaumine).
107. Bibliographie
« La Revue des deux îles n°4 : Marthe et Saint-Just Péquart, archéologues des îles, de
Houat à Hoëdic 1923 – 1934 », éditions Melvan.
« Les miroiteries de l’infini, recueil de poèmes », Yves Cosson, éditions du Petit véhicule.
« Au cœur de la presqu’île de Quiberon », Daniel Le Corre et Jacques Le Corre, éditions des
Montagnes noires.
109
« Des notables aux édiles municipaux de la presqu’île de Quiberon de 1789 à nos jours »,
Alfred Le Quer, à compte d’auteur.
« Le Mur de l’Atlantique dans la presqu’île de Quiberon », Jacques Tomine, éditions Histoire
et fortifications.
« Quiberon au fil des cartes », Bernard Colas, à compte d’auteur.
« Quiberon et sa presqu’île », Lud. G. Hamon-Trémeur, éditions Hamon-Trémeur.
« 1795 : Quiberon ou le destin de Quiberon », Patrick Huchet, éditions Ouest-France.