1. LE
BLOC-NOTES
Accor met le
les ministres passent aux SMS
de Frédéric Simottel
29 Nos PDG seront-ils interdits
AOÛT
de SMS et de smartphones ?
F
Nos gouvernants
(ici Manuel Valls)
réalisent enfin
les enjeux de la
sécurité numérique.
ini les SMS assassins ou les petites phrases lâchées
sur Twitter : les politiques sont placés en quarantaine
numérique. Selon le journal L’Express, les services de
Jean-Marc Ayrault, échaudés par les révélations des affaires de cyberespionnage liées à la NSA (National Security Agency), ont demandé à tous les ministères de
ne plus utiliser les smartphones du commerce et autres
équipements informatiques personnels dès qu’il s’agit de
transmettre des informations classifiées. Seuls
sont autorisés les téléphones cryptés Teorem
ainsi que l’intranet sécurisé Isis. La note rappelle également les menaces que représentent
l’usage des téléphones mobiles et les communications passées dans tous les lieux publics,
notamment à l’étranger. Cette annonce en
fera certainement sourire certains. Elle devrait
pourtant nous réjouir. Nos gouvernants prennent enfin au sérieux les enjeux liés à la sécurité numérique. Et qu’en est-il des PDG des
entreprises françaises ? L’espionnage industriel numérique n’est pourtant plus un mythe.
30 Accor devrait copier les recettes
AOÛT
D
numériques de Booking.com
es guerres de chefs aux pressions des actionnaires
en passant par les réserves, puis les applaudissements, de la communauté financière, l’arrivée en août
dernier du financier Sébastien Bazin à la tête du groupe
hôtelier Accor a fait couler beaucoup d’encre. Un mot a
pourtant manqué dans tous les discours et les analyses
entendus au cours de ces dernières semaines : le numérique. Certes, les piliers brick and mortar (service hôtelier, parc immobilier, réseau de franchisés) d’Accor font
partie des valeurs du groupe français. Mais à l’heure où
les clients réservent de moins en moins leurs chambres
d’hôtels sur brochure ou par téléphone, le numérique ne
peut plus se limiter à un site Internet de réservation et
de visites virtuelles. Il faut sortir des zones de confort,
prendre des risques, investir dans les applications mobiles, les réseaux sociaux, la relation client. S’intéresser
de près aux sites comme Tripadvisor et, surtout, ne plus
craindre de s’allier (ce qui vient d’être fait avec l’agence
de voyages en ligne Kayak) ou chercher à copier les re-
cettes des modèles en vogue des Booking et autres Expedia. Accor ne peut plus considérer le Web comme un
simple canal de plus. Le numérique doit être au cœur
de sa stratégie. C’est peut-être ce qu’a compris Sébastien Bazin, dont l’une des premières décisions en tant
que PDG est de rappeler Romain Roulleau au poste de
directeur e-commerce. Cet ancien de la maison a notamment participé, il y a quelques années, au succès du site
Voyages-sncf.com.
5 Les acteurs français seraient
SEPT.
A
en retard sur le big data
llons bon ! Depuis le temps que les fournisseurs nous
tiennent un discours comme quoi le big data est
l’avenir, que les données de nos entreprises sont notre
pétrole, etc., voilà que la très sérieuse SSII Steria affirme
qu’une seule entreprise sur dix en France tirerait réellement profit des technologies big data. Pire, nous serions
très en retard par rapport à l’Allemagne, l’Autriche et la
Suisse. Plus globalement au niveau européen, plus d’un
tiers des sociétés interrogées considère que les résultats
remontés par les systèmes de big data ne seraient pas
fiables ! Un quart affirme également ne pas disposer des
compétences adéquates pour analyser ces masses de
données. C’est en fait tout le problème du big data : il
n’y a aujourd’hui que les informaticiens pour en acheter
alors que ces projets devraient impliquer dès leur origine
des directions métier, des services commerciaux, marketing, des équipes de recherche, voire des directions
générales. Steria relève, en revanche, un effet positif. Le
salaire des informaticiens spécialisés en big data a augmenté en moyenne de 2 % cette année, soit quatre fois
l’augmentation des rémunérations des cadres.
6 Les DSI ont l’œil trop rivé
SEPT.
R
sur leurs portefeuilles
encontre avec Gérald Audenis, patron d’Orsyp Labs.
Cette entité englobe l’activité conseil et formation
de sa maison mère, l’éditeur français Orsyp. Pour cet
expert, les entreprises sont toujours en pleine révolution culturelle de leur IT, cherchant encore à réduire
leurs coûts tout en améliorant leurs performances. Elles
devraient pour cela s’inspirer davantage des industries
traditionnelles et de leurs indicateurs de performances
très concrets (nombres de machines en fonctionnement,
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2. turbo sur le numérique,
cryptés, BUT mise sur le multicanal
d’heures de disponibilité des chaînes de production, qualité des pièces produites, etc.). « L’informatique ne gère
ses performances qu’à travers ses coûts. Il faut pousser
les DSI vers une réflexion plus approfondie. »
En dopant
son
infrastructure
réseau, le
groupe
numéro trois
du meuble
veut gonfler
ses ventes
en ligne.
10 Apple et Dell ressortent
SEPT.
C
les formules de leur succès
’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures
soupes. Un dicton que deux stars du high-tech américain pourraient reprendre à leur compte. L’aîné Apple
renoue ainsi avec sa stratégie élitiste. Son premier mobile, l’iPhone 5C, censé faire partie de son offre d’entrée de gamme, est commercialisé 600 euros. Quant à
l’iPhone 5S, à la fois console de jeux et véritable ordinateur (il dispose du même processeur
que les Mac portables de la marque),
il surclasse tous ses rivaux par ses innovations et par... son prix, entre 700
et 900 euros. Apple l’a toujours su,
faire partie de l’élite ça se monnaie. Et
ça permet au constructeur de conserver de confortables marges. Les recettes
qui gagnent, Dell les ressort aussi de son
chapeau. Après une épique bataille d’actionnaires, Michael Dell va récupérer les
pleins pouvoirs, quitter la Bourse et décider seul – ou presque – de son avenir,
comme à la belle époque. Le Texan ne va
bien entendu pas se relancer dans la fabrication de PC, un marché en plein déclin.
Mais on peut parier qu’il va s’inspirer de ce qui a fait sa
réussite pour innover dans les services, les infrastructures
et les logiciels, ses nouvelles marottes.
11 Les 18 prochains mois seront
SEPT.
P
décisifs pour les éditeurs
lusieurs DSI ont l’impression d’assister à un certain
essoufflement des grands éditeurs. L’enjeu pour tous
ces acteurs consiste à se montrer capables de répondre
encore plus rapidement aux exigences des DSI, automatisant tout ce qui peut l’être, s’inspirant d’une ergonomie
simplifiée des applications, à la modeApple. La pression
est forte. Plus de la moitié des DSI seraient en train de se
remettre au développement spécifique en ayant recours
de plus en plus massivement à l’open source.
12 But en vitesse digitale pour
SEPT.
doubler Ikea et Conforama
I
l faut faire de But un groupe parfaitement intégré
entre magasins, clients et Internet », déclare au Figaro Frank Maassen, PDG de l’enseigne aux 238 points
de vente. Et d’insister sur la nécessité de connecter ses
boutiques avec des bornes pour les clients, des tablettes
pour les vendeurs, un site Web plus performant, etc. Il
veut gonfler ses ventes en ligne pour passer de 2 % de
l’activité à 10 %. On imagine aussi qu’il préconise une
présence plus forte sur les réseaux sociaux, une relation client plus personnalisée... Des paroles, le numéro
trois du meuble derrière Ikea et Conforama est passé
aux actes en dopant son infrastructure réseau. But a
en effet signé un contrat avec l’intégrateur Interdata
pour multiplier par 25 le débit entre ses datacenters de
Nanterre et Saint-Denis. Une réplication des données
qui prenait deux heures est aujourd’hui instantanée !
13 Faites tester votre sécurité
SEPT.
G
par de vrais cambrioleurs
oogle, Facebook ou Paypal s’appuient depuis
quelque temps sur une large communauté de développeurs ou de hackers pour éprouver la vulnérabilité
de leurs services et identifier les failles de sécurité. Un
modèle qui a inspiré Synack, une start up américaine
venant de lever 1,5 million de dollars. Elle propose aux
entreprises de faire tester leurs applications et infrastructures dans des environnements virtuels sécurisés par des
experts du monde entier, recrutés par ses soins et soumis
à une obligation de confidentialité. Seul hic, révélé par
le siteTechcrunch, les fondateurs de Synack sont des anciens de la NSA (National Security Agency).
AFP - APPLE - DR
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