Lettre ouverte aux présidents de régions et aux parlementaires de guadeloupe, guyane et martinique
1. Lettre ouverte d’Universitaires aux Présidents de Régions et aux Parlementaires de
Guadeloupe, Guyane et Martinique
L’Université des Antilles et de la Guyane est actuellement l’objet de nombreux échanges et de
multiples communiqués dans les médias. Cet établissement d’enseignement supérieur a formé un
nombre important de cadres exerçant dans les territoires des Antilles et de la Guyane. Durant les 40
dernières années, elle a en toute fraternité entre Guadeloupéens, Guyanais et Martiniquais, œuvré pour
le maintien et le développement d’un ensemble universitaire de qualité.
Aujourd’hui, du fait d’une crise sur le pôle Guyane, les annonces se multiplient quant à
l’évolution du dispositif de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dans cette région.
Les Responsables Universitaires que nous sommes ou avons été, estiment qu’il y a urgence à ne
pas précipiter des choix et des décisions, dont les incidences, pour notre Institution, n’auraient pas été
suffisamment mesurées. On peut citer comme exemples d’incidences, le développement de la
recherche, les évolutions de la carte de formations notamment celle des masters, l’affectation des
emplois d’administratifs et d’enseignants chercheurs, la coopération régionale, etc..,
Il y a donc, plus que jamais nécessité, pour la gouvernance de l’Université de poursuivre
la réflexion au sein de la communauté universitaire et de se concerter avec les divers acteurs,
afin d’aboutir à la construction d'un nouveau projet inventif.
Ce projet, s’imprégnant des orientations inscrites dans le rapport des Assises de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche et intégrant l’acte III de la décentralisation, doit être soucieux des
équilibres socioéconomiques et des aspirations de chacune des populations de nos territoires.
L’exemple de l’Université des West Indies, devrait interpeller tous les acteurs de cette réflexion.
Madame et Messieurs les Présidents de Régions, Mesdames , Messieurs les parlementaires, nous
sommes persuadés que vous êtes préoccupés avant tout, par notre jeunesse et par la formation qu’elle
est en droit d’attendre , que vous êtes convaincus de la responsabilité que nous avons tous de garantir à
nos étudiants un dispositif d’enseignement et de recherche fort, attractif, de qualité et qui dépasse les
clivages personnels et territoriaux .
Pour répondre à ces préoccupations, il est impératif de renforcer le projet de développement de
la formation universitaire et de la recherche dans nos pays, dans la sérénité, hors contexte de crise,
avec le seul souci de l’intérêt général et supérieur des jeunes qui seront demain, chargés de l’avenir et du
rayonnement de nos trois pays.
Signataires :
Jacqueline ABAUL, Professeure des Universités, ancienne présidente de l’UAG et Rectrice.
Alain ARCONTE, Professeur des Universités, ancien président de l’UAG.
Jacques PORTECOP, Professeur des Universités, ancien président de l’UAG.
Philippe SAINT-CYR, Professeur des Universités, ancien président de l’UAG.
François-Max DORVILLE, ancien directeur de l’IUFM Guadeloupe.
Gilbert PAGO, ancien directeur de l’IUFM Martinique.
Le 03 novembre 2013