Rocamadour est un petit
village d'exception situé dans
le département du Lot à
l'extrême nord de la région
Midi-Pyrénées. La cité sacrée
de Rocamadour fait partie des
visites incontournables du Lot.
Simple visiteur ou pèlerin,
vous serez émerveillé par
l'architecture de ce village qui
se dresse à flanc de falaise.
Histoire de Rocamadour
Les premiers écrits retrouvés par les historiens permettent d'affirmer qu'il existait avant le Xe siècle un petit sanctuaire niché au creux de la falaise, dédié à la Sainte
Vierge. La cité devient célèbre lorsqu'en 1166, est découvert un corps intact sous le seuil de la chapelle élevée à la Vierge. Le corps fut déposé près de l'autel attirant alors
une foule de fidèles. Cet événement marque le début de nombreux miracles.
Dénommé Saint-Amadour, il existe toujours aujourd'hui l'endroit, protégé derrière une grille, où l'on retrouva sa dépouille. Mais la question perdure encore : qui était
Saint-Amadour ? C'est une période où le mystère et les miracles sont au centre de la religion. Cela va fortement favoriser l'attrait des fidèles pour Rocamadour au même
titre que Saint-Jacques de Compostelle. Le Livre des Miracles est rédigé en 1172 par un moine de la cité rassemblant les récits des 126 miracles qui ont eu lieu à
Rocamadour. Marchands, paysans, malades, tous viennent voir la Vierge pour obtenir une guérison ou la réalisation de leurs souhaits. Les pèlerins, munis d'un bâton et
d'une besace, affluent de l'Europe entière. Tout au long du long chemin de pèlerinage, ils sont sous la protection de Dieu. Mais pour une partie de la population, ces
pèlerinages étaient forcés : l'Église condamnait des prisonniers à exécuter un pèlerinage expiatoire. Après avoir marché des jours et évité de nombreuses attaques,
l'arrivée à Rocamadour était « merveilleuse » tant par la beauté du site que la joie d'y être enfin arrivé. Les pèlerins arboraient la sportelle, symbole de leur passage à
Rocamadour qu'ils portaient en amulette ou cousaient à leur chapeau. Elle représente la Vierge en Majesté avec l'enfant Jésus sur ses genoux. Cette dernière était
fabriquée par des artisans, rue de la mercerie, au cœur même de la cité.
On remarque que la cité est
découpée en trois étages. Le
premier est la ville avec sa rue
principale bordée de maisons et
restaurants. Le deuxième étage est
la cité religieuse qui regroupe sept
chapelles dont une basilique. Tout
en haut, on trouve les vestiges d'un
fort du XIVe. Les remparts sont
accessibles et permettent
d'admirer le panorama sur la vallée
et le canyon de l'Alzou.
Surplombant les sanctuaires, les remparts du château (fin 13e
siècle-début 14e
siècle) complétaient le système
défensif de la cité, interdisant l'accès au rebord de la falaise.
Cette basilique des 11ème
et 13ème
siècles est des plus singulières. Ses deux nefs sont en effet adossées aux parois de la falaise.
Dans le chœur, on admire le bas-relief en bois doré de l'autel représentant l'Assomption et le Christ en bois polychrome du
16ème siècle qui le surmonte.
L'église est « orientée », tournée vers le soleil levant. La falaise fait office de mur occidental. Elle est partagée en deux par des
piliers : au Moyen Âge, l'une des deux nefs servait d'abri pour les pèlerins, l'autre était réservée aux moines.
La basilique est devenue l'église paroissiale de Rocamadour.
La Chapelle Miraculeuse Notre Dame.
Située au centre de la cité religieuse, la chapelle, adossée à la falaise abrite la célèbre "Vierge noire", statue en bois du
12e siècle.
Avec la crypte Saint-Amadour, la chapelle Notre-Dame est l'un des deux buts ultimes du pèlerin à Rocamadour. C'est là, en effet, qu'est
abritée la statue de la Vierge qui donne son nom à l'ensemble de l'espace sacré.
Cette statue, une Vierge à l'Enfant du XIIe siècle très hiératique, est aujourd'hui noire, mais il ne s'agit pas là de sa couleur d'origine, la
notion de Vierge noire ne se répandant pas avant l'extrême fin du Moyen-Âge.
En 1166 les reliques de Saint-Amadour auraient été découvertes : un corps parfaitement conservé se trouvait enfoui au
cœur du sanctuaire marial, devant l'entrée de la chapelle miraculeuse. Le corps de St-Amadour fut sorti de terre puis
exposé aux pèlerins (qui affluaient déjà en masse depuis près de cinq siècles). Le corps fut brûlé durant les Guerres de
Religion et il ne subsiste aujourd'hui que des fragments d'os, bientôt réexposés dans la Crypte St-Amadour.
C'est autour de la supposée découverte du corps intact de Saint-Amadour, identifié à un disciple du Christ, que s'est
organisé le pèlerinage de Rocamadour et c'est également de là que le site tient son nom. Située sous la basilique du
sauveur, la Crypte Saint-Amadour forme une véritable église basse, destinée à gérer le flux des fidèles. Construite au XIIe
siècle, elle présente une architecture particulièrement puissante dont le point le plus remarquable est la voûte supportée
par un puissant arc doubleau.
Façade de l'ancien palais épiscopal et entrée menant au parvis des sanctuaires. Plus connu sous le nom de « Palais des
évêques", ce bâtiment est situé au sein de la cité religieuse. Il abrite aujourd'hui le Musée d'Art Sacré Francis Poulenc. Cet
espace retrace l'histoire du village et du pèlerinage. A l'intérieur, la salle du Trésor rassemble les objets qui provenaient du
sanctuaire.
Les pèlerins commençaient le chemin de croix à la sortie de la cité religieuse empruntant, en
direction du château, ce chemin sinueux dont chaque tournant présentait une scène de la
passion pour terminer à la grotte transformée en lieu de prières.
Maison de la Pommette.
Ancienne maison marchande dont subsiste encore une partie datant du XIIIe siècle au rez-de-chaussée, les étages ayant été
reconstruits au XVe siècle. La Pommette abrite aujourd’hui l’atelier de fabrication de vitraux de Chantal Jean dont les œuvres
sont en vente à l’étage en montant l’escalier de bois extérieur.
La porte Salmon.
Contrôlant la partie centrale
du bourg, le portail fortifié
surmonté de son corps de
garde en colombages est
accessible par une tourelle
d'escalier à vis.