1984 est une date charnière dans l'histoire du syndicalisme médical et dans la vie des médecins hospitaliers. Sous l'impulsion majeur des anesthésistes-réanimateurs et de leur organisation syndicale, sort le 24 février le décret 84-131 protant statut des praticiens hospitaliers. Dans la foulée est créé le SNPHAR, héritier direct du syndicat, qui sous différents appellations successives, avait lutté pour son obtention. Avant le statut de 84 jadis et fort (trop) longtemps, l'anesthésiste fut apatride : sans patie et sans papiers, il squattait les lieux de soins, muni d'une permis-de-travail-statut provisoire. Son état d'être-humain-médecin comme les autre n'était pas connu-reconnu de tous. Coolègues méprisants, public ignorant, administration négligente. Mais les tâches ingrates auxquelles il se livrait s'avéraent non seulement nécessaires, mais souvent vitales. Il fallait bien tolérer sa présence : un tabouret derrière les champ opératoires, un lit de cam dans le local de garde en réanimation, un trapontin dans une salle de réunion, un placard aménagé en bureau sommaire, une minute octroyé du temps précieux de la secrétaire du service chirurgical... Bien sûr nous parlon d'un temps révolu que seuls (?) les papi-boomers ont pu connaître... Cet état de fait ne puvait que susciter la révolte : à l'origine, une organisation syndicale naît en 1970 qui prendra, au fiil des aléas législatifs, différentes appellations. Elle aura pour objectif prioritaire, exprimé par une motion de son assemblée générale de 1977, l'élaboration d'une sstattu hospitalier permanent pour l'ensemble des disciplines et des hôpitaux. reseauprosante.fr