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Le contre pied de Manu Mérin, le pdt de l'Aviron bayonnais
1. DIXIÈME DU DERNIER TOP 14, L’AVIRON BAYONNAIS A MISÉ SUR UN
RECRUTEMENT INTERNE POUR RIVALISER DANS UN CHAMPIONNAT QUI
FAIT LA PART BELLE AUX ÉTRANGERS. UNE VOLONTÉ AUSSI BIEN
FINANCIÈRE QUE RECHERCHÉE PAR LE NOUVEAU PRÉSIDENT MANU
MÉRIN.
LE CONTRE-PIED DE MÉRIN
Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial
nicolas.augot@midi-olympique.fr
Avant de profiter d’une semaine de vacances,
Manu Mérin, le président de l’Aviron bayonnais, a
pris soin de réunir toutes les forces vives de son
club. Non pas dans une salle de réunion mais
autour d’un repas en plein air sur les hauteurs de Bayonne. Ce dimanche a donc été
festif pour les dirigeants, les joueurs et leurs épouses mais aussi pour l’ensemble des
salariés et des bénévoles. Deux cent personnes pour une grande « réunion de famille
» de rentrée. Le premier rendez-vous important de la saison à venir pour Manu Mérin
qui souhaite que l’humain devienne le moteur de l’Aviron.
Un moteur qui doit permettre aux Bayonnais de conserver leur place dans l’élite du
rugby français et de maintenir un club fort au Pays basque. Pourtant, Manu Mérin n’a
pas choisi la voie conventionnelle, ou tout du moins à la mode, en limitant son
recrutement externe pour miser sur son propre centre de formation L’effectif est
d’ailleurs composé par 46 % de joueurs issus de la formation bayonnaise. Pas de
nom clinquant dans le tableau des arrivées. Seulement quatre nouveaux joueurs avec
le pilier géorgien Giorgi Jgenti en tête d’affiche, Blair Stewart en chef d’orchestre,
Lucas Pointud, qui va découvrir le Top 14, et Lalakai Foketi, pas encore 20 ans. Pas
vraiment rassurant au regard des recrutements effectués par les treize autres
équipes. « Nous avions une contrainte financière », ne cache pas le président, qui a
vu son budget s’affaiblir de plus de deux millions d’euros, « mais c’est aussi une
2. volonté de faire confiance à nos jeunes. Après, nous avons regardé à quel poste
nous avions vraiment besoin de chercher quelqu’un à l’extérieur. Et c’était par
exemple nécessaire au poste de pilier droit où nous avons remplacé Tialata par
Jgenti ». Un contre-pied assumé par le nouveau patron de l’Aviron : « J’estime que
nous avons besoin d’une ossature qui sente le maillot. Cela ne veut pas forcément
dire qu’il faut être né à Bayonne. Vous pouvez être de Pretoria et sentir le maillot.
Dwayne Haare en est un des meilleurs exemples. » Mais avec seulement quatre
arrivées, l’Aviron est loin des standards du championnat (environ huit recrues en
moyenne dans chaque club, hors promus). De leur côté, les dirigeants bayonnais
espère que Clément Otazo, Bastien Duhalde ou encore Clément Ancely connaîtront
les mêmes éclosions que Guillaume Rouet, Mathieu Ugalde ou Charles Ollivon la
saison dernière. « Je pense aussi que Gabiriele Lovobalavu peut être compté
comme une recrue car il n’a quasiment pas joué en raison des blessures. Je pense
qu’il sera opérationnel pour la 2e journée du Top 14. »
DIDIER DESCHAMPS EN EXEMPLE
Le visage de l’Aviron bayonnais, complètement bouleversé au niveau du staff, devrait
en revanche ne pas être véritablement modifié sur la pelouse et le maintien sera
encore une fois la priorité même si Manu Mérin reste flou sur l’objectif de ses troupes
: « En termes d’objectif, ça ne sert à rien de parler pour parler. J’espère seulement
que nous souffrirons moins que la saison dernière même si je suis conscient que le
niveau s’élève. Mais il faut prendre exemple sur un club comme Brive qui, avec un
des plus petits budgets du Top 14, démontre qu’avec un état d’esprit irréprochable,
vous pouvez obtenir des résultats.» Surtout, Manu Mérin, dont le mandat à la tête du
club court jusqu’en juin 2016, souhaite en terminer avec « les feux de l’Adour » qui
rythment les saisons du club depuis trop longtemps : « Je veux que l’on parle de nous
seulement sur le plan sportif. Que l’on arrive, comme Didier Deschamps, un autre
Bayonnais célèbre, à faire oublier les petites histoires pour que tout le monde soit
concentré sur le jeu. » À bon entendeur…