Cheyenne Dalverny a choisi le Japon pour l'excellence
1. 30/7/2015 Le Japon pour l’excellence | MidiOlympique
chromeextension://iooicodkiihhpojmmeghjclgihfjdjhj/front/in_isolation/reformat.html 1/4
Le Japon pour l’excellence
Âgée de 20 ans, Cheyenne Dalverny a quitté la sud de la France pour le Japon. Engagée
pour un an avec les Tokyo Phœnix la jeune fille a décidé de partir améliorer son jeu à
sept au pays du soleil levant. Rencontre.
our Cheyenne le rugby n’était pas une évidence. Le ballon ovale lui est atterri dans les
mains il y a à peine quatre ans. La date écrite sur un bout de papier à l’occasion de
notre appel, elle confie que c’est en octobre 2011 qu’elle a rejoint son premier club.
Pourtant, il s’en est fallu de peu pour qu’elle manque sa vocation. « Quand j’étais plus
jeune je ne pensais pas du tout faire du rugby. Je ne savais même pas que le rugby
féminin existait. Je n’avais jamais vraiment eu l’occasion d’essayer, ni de voir des filles
jouer, donc, pour moi, c’était impossible de pratiquer ce sport. Jusqu’à ce que je voie
des filles en train de se faire des passes sur un terrain. Et là, ça a fait tilt et je me suis
dit pourquoi pas ». Elle fait son premier entraînent avec son père, lui même entraîneur
2. 30/7/2015 Le Japon pour l’excellence | MidiOlympique
chromeextension://iooicodkiihhpojmmeghjclgihfjdjhj/front/in_isolation/reformat.html 2/4
d’un petit club, à l’âge de 17 ans. De suite, la jeune fille se sent à l’aise sur le terrain : «
J’ai eu la chance que le placage soit naturel pour moi, je n’ai pas d’appréhension. En
fait, je ne réfléchis pas avant de plaquer ! ». Après quatre mois à appréhender le ballon
ovale, son entraîneur lui conseil de se présenter aux sélections moins de 18 ans
organisées par le Comité Côte d’Azur. Elle est recrutée par Christine Gassiole,
ancienne internationale, pour jouer les matchs de qualifications nationales. S’en suit
une finale nationale à Marcoussis : « On a terminé vice-championne de France. Nous
avons perdu contre Midi-Pyrénées. En fait, il y avait un temps précis qu’une joueuse
pouvait faire lors du championnat et nous n’avions pas assez de joueuses pour
terminer la compétition. On s’est retrouvé à 12 sur le terrain pour jouer une finale. »
rigole-t-elle encore. Dans la foulée, elle tente aussi une sélection à VII. Son parcours
est comparable : vice-championne de France après une finale perdue contre Midi-
Pyrénées. À 18 ans, elle rejoint l’équipe à XV de La Valette où elle continue de
pratiquer en fin de saison le VII. Elle y jouera trois ans et connaîtra une montée en
Top 8.
Tokyo Phœnix, mon amour
Le choix du Japon n’a pas été une coïncidence pour Cheyenne Dalverny. Passionnée
par ce pays et cette culture, le Japon est un rêve. Au-delà de l’esprit, l’équipe nationale
du Japon l’attire beaucoup. Notamment trois joueuses qu’elle admire, Chiharu
Nakamura (capitaine de l’équipe nationale à VII), Chisato Yokoo (équipe nationale à
VII) et Misaki Suzuki (équipe nationale à VII et à XV). Le sort voudra que ces trois
femmes évoluent au sein du club Tokyo Phœnix. Il n’en fallait pas moins pour que sa
famille se mette en contact avec le club nippon. « À la base, je ne voulais pas partir au
Japon cette année. C’est en parlant avec le coach, Yohei Shinomiya, (3 sélections en
équipe nationale), que j’ai décidé de sauter le pas. Il m’a expliqué que la saison avait
déjà commencé. En un mois, j’ai décidé de partir au Japon pour un an ». Du haut de ses
vingt ans, la jeune femme a la tête sur les épaules et sait que l’amélioration de son jeu
passera par la discipline et la rigueur. Deux choses que peut lui offrir le Japon. Et elle
ne croyait pas si bien dire, lors de son premier entraînement la troisième ligne ne peut
se rendre qu’à l’évidence : « Ce fut un grand changement, surtout que ça faisait un
mois que j’avais arrêté de courir vu que j’étais en plein dans le déménagement. Le
premier entraînement, j’ai vraiment cru que j’allais mourir, c’était très compliqué.
Mais je m’y suis faite. On s’entraîne tous les jours entre deux heures et deux heures et
demie. Ça m’a fait un choc parce qu’avec mon ancien club on s’entraînait trois fois par
semaine et deux heures maximum. » Une nouvelle façon d’appréhender son sport qui
lui a permis de s’améliorer en endurance et en rapidité. Car, si au Japon le rugby à VII
est plus populaire que le XV chez les filles, il se joue aussi de façon différente, « On se
rentre plus dedans en France alors qu’elles, elles esquivent, elles sont dans la rapidité
et la technicité ». Une politique de l’excellence à tous les niveaux qui permet au Japon
3. 30/7/2015 Le Japon pour l’excellence | MidiOlympique
chromeextension://iooicodkiihhpojmmeghjclgihfjdjhj/front/in_isolation/reformat.html 3/4
d’avoir des équipes très polyvalentes, « Un joueur qui sait lancer en touche va aussi
vouloir savoir botter alors qu’en France ce n’est pas le cas. » Cet état d’esprit est très
apprécié par la jeune femme. Elle confie d’ailleurs se sentir plus comme une sportive
de haut niveau en évoluant au Japon. Une impression peut-être due à la préparation
du tournoi international de Seven. Déjà quatre dates ont été prévues pour les Tokyo
Phœnix, à Bangkok, à Singapour, en Chine et à Dubaï. En attendent de reprendre le
sept, dont la saison s’est finie le week-end du 26 juillet avec une troisièmement place
pour les Tokyo Phœnix, la troisième ligne profite des vacances du mois d’août avant
de retrouver le XV en septembre.
Un œil sur Rio
Pour l’instant en terre japonaise, Cheyenne Dalverny se concentre sur le présent, bien
que Rio garde une place dans son esprit. Si la jeune femme est sélectionnable avec la
France et le Japon, c’est vers son pays d’origine qu’elle se tourne. Ayant déjà pratiqué
des stages avec l’équipe nationale de mois de 18 ans, la jeune femme n’a pourtant
jamais eu l’occasion de porter le maillot tricolore. Toujours blessée à l’heure des dates
clé, Cheyenne Dalverny ne peut s’empêcher d’y penser. « Il me manque un peu
d’endurance, un peu de technique, un peu de tout. Mais je vais tout faire pour
m’améliorer ici et, si j’ai l’occasion de faire les JO, je rentrerai en France ». M. A.
[1]
Midi Olympique[2]
Le journal du rugby depuis 85 ans.
Midi Olympique vous attend en kiosque chaque lundi et chaque vendredi, ici sur le
web et sur Twitter
Links