Portrait de Petre Metu, l'ancien international roumain atteint de la maladie ...
Marie lematte
1. MARIE LEMATTE - ARBITRE
« Que du bonheur ! »
Après sa carrière de joueuse, la Poitevine a basculé sur l’arbitrage il y a trois ans. Sa
promotion en Fédérale 2, le rugby à VII, la Coupe du monde féminines en août, tout lui
sourit. Elle en parle.
Le match Bordeaux-Bègles - Narbonne arbitré en espoirs, était-ce une première ?
Oui. D’habitude je suis sur la Fédérale 3 et c’est intéressant de voir ce niveau avec des joueurs
pros sur la feuille de match. Là, en catégorie A, les mêlées sont poussées et cela emmène un plus.
On se prépare à un autre engagement.
Le fait d’arbitrer la saison prochaine en Fédérale 2, comment l’avez-vous perçu ?
Je suis ravie de la confiance que m’accorde mon DTA Gilles Cogné. Je suis vraiment très entourée.
Plus j’avance et plus j’ai la chance de vivre des choses nouvelles, de monter et de me dire que je
peux accéder à ça. Je saisis toutes les opportunités qui me sont offertes avec grand plaisir. Avec
de l’humilité aussi parce qu’il faut travailler. Ne pas se voir arriver trop beau et trop vite car
l’arbitrage ça recadre vite.
La désignation pour la Coupe du monde des féminines a dû vous combler de joie ?
Quand j’ai reçu le coup de fil de Joël Jutge, j’ai été enchantée et surprise. Que du bonheur ! Je
serai la seule Française et je suis à la touche, mais je rentre dans le panel IRB. C’est un moyen
d’emmagasiner de l’expérience et d’observer durant trois semaines des arbitres de très haut
niveau puisque ça vient de toutes les nations. C’est la première Coupe du monde qui ne va être
arbitrée que par des femmes. C’est un vrai choix politique de l’IRB. Le niveau monte globalement
chez les femmes.
Une femme arbitre se fixe-t-elle des limites ?
Il faut laisser le temps. Il y a des tests physiques à réussir et sur l’engagement, sur la vitesse, un
homme a des avantages physiologiques. Il faut surtout que la femme sportive soit reconnue. Plus
le niveau va monter chez les femmes sportives et les filles qui pratiquent le rugby, et plus nous
2. aurons des matchs de très haut niveau à diriger. Mais si nous n’avions pas le championnat
masculin, la compétition ne suffirait pas pour nous offrir de l’expérience. Je ne fais pas encore une
fixation sur l’objectif Fédérale 1. L’international, j’en rêvais. Et le VII m’attirait énormément. Je vais
déjà vivre intensément le Seven à venir et la Coupe du monde. Et la saison en Fédérale 2 va
arriver très vite. Propos recueillis par G. P.