Portrait de Petre Metu, l'ancien international roumain atteint de la maladie ...
Usap-les stars démarchés
1. Perpignan
LES STARS DÉMARCHÉES
Par Vincent BISSONNET (avec N. A. et É. D.)
vincent.bissonnet@midi-olympique.fr
«Ne soyons pas les croque-morts. Nous ne sommes pas
encore en train de faire l’enterrement de l’Usap. » Dans
les coulisses du stade olympique de Montjuic, samedi, le
président François Rivière refusait, à juste titre, de
condamner son équipe au Pro D2 et, par conséquent, au
pillage de ses meilleurs joueurs. Si rien n’est acté, l’Usap
se trouve tout de même en ballottage très défavorable,
suspendue à une défaite non bonifiée de l’Aviron face à
Castres ou à une performance à Clermont, le tout étant
aussi conditionné au résultat d’Oyonnax à Brive. Mais le
marché des transferts, impitoyable, n’attend pas le verdict
final du championnat pour profiter du probable malheur
sang et or. L’effectif de Perpignan et sa situation attisent
inévitablement les convoitises et une vague de départs
est à prévoir en cas de descente. « Il ne serait pas
possible de garder certains salaires très élevés et il est
probable que certains joueurs de très haut niveau ne
souhaiteraient pas rester, reconnaissait l’homme fort de
l’Usap. C’est clair que certains joueurs, vous pouvez
imaginer lesquels, des blessés en ce moment par
exemple, pourraient se poser la question. »
L’UBB, LE RCT ET LE FCG À L’AFFÛT
Dans nos précédentes éditions, nous avions commencé à
lister les joueurs ciblés et disposant d’une clause de
départ en cas de descente. Le départ de l’ouvreur
Camille Lopez pour Toulon paraît ainsi acquis, même si Bayonne et des clubs anglais se sont
manifestés. Chez les trois-quarts, la révélation Wandile Mjekevu pourrait également quitter la
Catalogne : le Sud-Africain a longtemps intéressé le FCG, l’UBB, le Stade toulousain, avant
2. l’engagement d’Alexis Palisson, et le Stade français, à l’époque où le futur de Digby Ioane
paraissait encore incertain. Bordelais et Grenoblois pourraient revenir à la charge sur ce dossier.
Le nom de l’ailier international Sofiane Guitoune devrait aussi circuler dans ces clubs même si son
profil serait de nature à éveiller l’appétit des cadors. Tout comme James Hook. Le polyvalent
Gallois avait, dans un passé récent, été proposé, sans succès, au Racing-Metro et avait été
envisagé au MHR. Il dispose désormais de contacts avancés avec des équipes de Top League, au
Japon. Bordeaux-Bègles, à la recherche d’un arrière de haut niveau et intéressé par Scott
Spedding, pourrait aussi miser sur sa polyvalence.
Devant, deux hommes suscitent un vif intérêt à un poste recherché : Romain Taofifenua et Luke
Charteris. Le Racing-Metro est déjà passé à l’offensive sur l’international français mais le RCT
serait à l’affût. Bordeaux-Bègles, très ambitieux, espère frapper fort en enrôlant le géant gallois.
L’UBB, où le nom du flanker Bertrand Guiry revient, tout comme à Grenoble. Le pilier droit géorgien
Giorgi Jgenti, un temps visé par Toulouse, possède aussi des touches. Ces dossiers, et d’autres
probablement, devraient connaître un coup d’accélérateur dans les plus brefs délais. Tout en
restant évidemment suspendus aux résultats de la 26e journée.
PAS DE CLAUSE POUR DELPOUX ?
À Aimé-Giral, la question des départs se couple à celle de l’équipe possiblement alignée en Pro
D2. Les précontrats des recrues (Tichit, Genevois, Cabello et Matadigo) comprendraient une
clause de désistement, en cas de descente, et une proposition pour le Pro D2. Antoine Tichit
devrait effectuer une volte-face et rester à Oyonnax. Jean-Philippe Genevois serait dans le viseur
d’un club de Top 14 et son cas reste en suspens. La direction pourrait se reposer sur le vivier de
ses espoirs (Ecochard, Château, Rabat…), leaders de leur poule, et sur une ossature de l’équipe
actuelle, composée par les historiques (Perez, Marty, Vilaceca et Durand éventuellement).
François Rivière espère un exode limité : « J’ai été frappé depuis quinze jours, en parlant en off
avec certains joueurs, par ce qu’ils m’ont dit : « Président, quoi qu’il arrive, nous serons là ». »
Enfin, le cas de Marc Delpoux pose question. Selon nos informations, sa prolongation de contrat
de deux ans, paraphée en septembre dernier, ne comprendrait pas de clause. Le voir poursuivre
l’aventure en Pro D2 paraît tout de même peu probable. Les deux parties devront trouver un
accord si elles souhaitent arrêter leur collaboration. En revanche, l’arrivée de l’entraîneur des
avants Grégory Patat, engagé par précontrat, n’est pas remise en cause.