"2018: two seasons in one" Olivier Chambe, commercial manager
Jean louis desjoyaux prepare sa succession
1. Piscines : Jean Louis Desjoyaux prépare sa succession
Jean-Louis Desjoyaux est entré dans l'entreprise familiale de piscines aux côtés de son père au début
des années 70, avant d'en devenir le PDG en 1989.
Le PDG de l'entreprise familiale de Saint-Etienne, leader français des piscines
enterrées, s'apprête à restructurer son actionnariat. Une façon de se préparer à
transmettre les rênes à son fils, Nicolas.
Depuis sa création en 1968, l'entreprise Piscines Desjoyaux a toujours été une
affaire familiale. L'exercice décalé 2018-2019 de cette ETI de 269 personnes
devrait également tourner autour de cette notion.
Et ce pour deux raisons. D'abord parce que son PDG, Jean-Louis Desjoyaux, fils
du fondateur Jean, devrait en profiter pour restructurer son actionnariat, en le
transmettant à ses enfants. « C'est une façon d'assurer la pérennité de
l'entreprise, tout en payant des droits de succession raisonnables », explique le
dirigeant de 66 ans. S'il restera aux commandes de l'entreprise, « jusqu'à ce que
ses enfants n'aient plus besoin de lui», cette démarche est aussi une manière de
préparer sa succession. A terme, le poste de PDG des Piscines Desjoyaux
reviendra à son fils, Nicolas, actuellement directeur commercial du groupe.
2. Le retrait de Pierre Louis Desjoyaux
Autre changement pour le leader français des piscines enterrées, implanté depuis
toujours à La Fouillouse, à deux pas de Saint-Etienne : la sortie de Pierre-Louis
Desjoyaux, le frère de Jean-Louis, du capital du groupe.
Avec leur sœur, Catherine Jandros, directrice générale déléguée, ils contrôlent 73
% du capital. Les 27 % restant sont en Bourse. « Mon frère souhaite prendre du
recul mais reste dans l'opérationnel », commente Jean-Louis Desjoyaux
reconnaissant également qu'il sera « plus facile » de prendre des décisions à
deux qu'à trois. Pierre-Louis est, depuis plus de vingt ans, chargé du
développement de la filiale Asie du groupe, qui en compte sept au total. Par la
même occasion, cette dernière va être arrêtée et sera dirigée depuis le siège, en
France, précise le dirigeant.
Objectif : 100 millions d'euros
L'international sera l'autre maître mot de cet exercice 2018-2019, mais aussi celui
des années à venir, explique l'entreprise. Les Piscines Desjoyaux réalisent
actuellement 35 % de leur chiffre d'affaires à l'étranger. « Nous visons le 50-50
d'ici cinq ans. Il faut qu'on mette le paquet pour développer l'international», estime
Jean-Louis Desjoyaux.
Pour lui, c'est également par-là que passe l'objectif de 100 millions d'euros de
chiffre d'affaires. Un seuil encore jamais franchi mais frôlé en 2007-2008, juste
avant la crise, lorsque l'entreprise avait écoulé 14.500 piscines pour un chiffre
d'affaires de 99,2 millions d'euros.
A titre de comparaison lors de l'exercice 2017-2018, le groupe Desjoyaux a
réalisé pour 91,9 millions d'euros de revenus, en hausse de 2,42 % par rapport à
l'année précédente. Son résultat net a chuté, lui, de 20 % à 5 millions d'euros.
Une baisse imputable notamment à des investissements importants : une remise
à niveau de l'outil industriel et le développement d'une piscine connectée.
L'exercice en cours, lui, est parti sur « de très bonnes bases », note Jean-Louis
Desjoyaux. De quoi peut-être atteindre dès cette année les 100 millions d'euros.
Enrique Moreira
Les Echos.fr