2. 2
“Oui, le Coeur de Jésus est mon
coeur. C'est en l'amour de ce Coeur que je
veux aimer mon très bon Sauveur et sa
très aimable Mère, et que je les veux aimer for-
tement, ardemment, tendrement,
uniquement et éternellement; et je ne veux
rien aimer que ce qu'ils aiment.”
(O.C. XII, 163)
3. 3
¡Pleine de Grâce!
Marie, le premier sanctuaire de Jésus
Voulez-vous savoir comme quoi elle est pleine de grâce
avant l'Incarnation du Fils de Dieu en elle? Considérez
deux vérités qui nous sont enseignées par plusieurs
illustres Docteurs.
La première est que la très sainte Vierge a été remplie
d'une grâce si éminente, au moment de sa Conception
immaculée, que, selon le sentiment de plusieurs Théo-
logiens très signalés, elle surpassait dès lors la grâce du
premier des Séraphins et du plus grand de tous les
Saints, considérée même dans sa dernière perfection.
La seconde vérité est que cette divine Vierge n'était ja-
mais oisive, mais quelle était toujours appliquée à
Dieu, et dans un exercice continuel d'amour vers sa
divine Majesté; et parce qu'elle l'aimait de tout son
Coeur, et de toute son âme, et de toutes ses forces, et
selon toute l'étendue de la grâce qui était en elle, cette
grâce doublait en son âme, sinon de moment en mo-
ment, du moins d'heure en heure, et peut être plus
souvent. De sorte qu'elle était arrivée à un degré de
grâce inconcevable et indicible, quand l'Archange saint
Gabriel la salua comme pleine de grâce.
Or si cette Vierge très bénite a été si pleine de grâce
4. 4
avant de concevoir en soi le Fils de Dieu, quelle a été
l'abondance et la plénitude de grâce que le Saint-Esprit
a versée dans son Coeur et dans son sein virginal, pour
la rendre digne d'y faire naître celui que le Père éternel
produit avant tous les siècles dans son sein adorable.
C’ est la grâce d'être la vraie Mère du même Fils dont
il est le Père? Certainement la dignité de Mère de Dieu
étant infinie, la grâce qui est départie à cette divine
Vierge, pour la disposer à donner l'être et la vie à un
Dieu, doit être aussi en quelque façon infinie, puisque
saint Thomas assure qu'elle est proportionnée à cette
dignité très sublime.
Si c'est une chose si grande d'être Mère de Dieu, et de
former le Fils de Dieu dans ses entrailles, de sa propre
substance, qu'il ne s'en peut pas imaginer de plus gran-
de dans une pure créature, qu'est-ce que de le porter,
de le conserver et de le faire vivre de son sang virginal,
l'espace de neuf mois, dans ces mêmes entrailles! Et
quelle abondance de grâce de même Saint Esprit ré-
pand-il dans son Coeur, pour la rendre digne de conti-
5. 5
nuer ainsi cet office de Mère, et d'un telle Mère, et en-
vers un tel Fils! Mais qui pourrait comprendre ce que
cet adorable Enfant, qui est infiniment riche, infini-
ment libéral et infiniment reconnaissant, rend à celle
de laquelle il reçoit continuellement, durant ces neuf
mois, un nouvel être et une nouvelle vie, et une vie in-
finiment plus précieuse que toues les vies des hommes
et des Anges ?
En plus de toutes les adorations, tout l'amour et toutes
les louanges qu'elle lui rend incessamment pendant
qu'il demeure dans ses saintes entrailles? Si vous don-
nez un royaume éternel, ô mon Jésus, à celui qui don-
ne un verre d'eau à un pauvre pour l'amour de vous,
quels dons, quels trésors, quelles grâces versiez-vous
continuellement dans le Coeur de votre divine Mère,
vous qui êtes une source inépuisable de bénédictions,
qui n'avez point de plus grand désir que de les commu-
niquer, et qui ne trouviez rien dans ce Coeur très pur
qui y apportât le moindre empêchement?
Saint Jean Eudes
(O. C. VII, 429 - 430)
6. 6
Grâces éternelles vous en soient rendues, ô
très adorable Trinité, et de toutes les faveurs
dont vous avez comblé cette Vierge incompara-
ble en sa merveilleuse Conception ! Que le ciel
et la terre, les Anges et les hommes, et toutes
les créatures vous en louent et bénissent
éternellement !
Oh ! que j'ai de joie, ma très aimable Mère, de
vous voir toute pure, toute immaculée, toute be-
lle, toute ,sainte et toute admirable dès le pre-
mier pas de votre vie !
(O.C. V, 146)
7. 7
“je vous contemple et adore,
comme vivant et régnant en
votre très sainte Mère, Jésus,
Fils unique de Marie je vous
contemple et adore, comme
vivant et régnant en votre très
sainte Mère.”
Saint Jean Eudes
(O.C. I, 432)
Directeur:
P. Álvaro Duarte Torres CJM
compilation :
Jorge Luis Baquero - Hermes Flórez Pérez
Traducteur: Pierrot Lazarre